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Montmorency (Val-d'Oise) - Wikipédia

Montmorency (Val-d'Oise)

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La ville de Montmorency sur sa colline vue du lac d’Enghien
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La ville de Montmorency sur sa colline vue du lac d’Enghien


Montmorency est une commune française, chef-lieu de canton du Val-d’Oise, située à environ treize kilomètres au nord des portes de Paris, et vingt-et-un kilomètres par la route de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Montmorency a une population d'environ vingt-et-un mille habitants (estimation 2005). Les habitants sont les Montmorencéens.

D’un relief très accidenté, Montmorency est devenue dès le XVIIe siècle un lieu de villégiature recherché qui a attiré de nombreuses célébrités. Le séjour de Jean-Jacques Rousseau d’avril 1756 à juin 1762 a durablement marqué la ville et en a fait un lieu de pèlerinage littéraire.


Sommaire

[modifier] Géographie

La ville occupe un escarpement rocheux situé à l’extrémité méridionale de la butte-témoin qui porte la forêt de Montmorency, lieu stratégique contrôlant la vallée de Montmorency et la plaine de France. Il domine l’« étang de Montmorenci », devenu le lac d’Enghien, au débouché de la vallée, à quatre kilomètres de la vallée de la Seine.

La commune est entourée par les villes d’Enghien-les-Bains, Soisy-sous-Montmorency, Andilly, Domont, Saint-Brice-sous-Forêt, Groslay et Deuil-la-Barre.

Le site, très accidenté, est constitué de trois plateaux, qui s’élèvent de quarante-deux à soixante mètres au Sud dans le « bas-Montmorency » (à la limite d’Enghien-les-Bains), à cent trente mètres environ dans le centre-ville, et jusqu’à cent soixante-seize mètres sur le plateau des Champeaux, au Nord, à l’orée de la forêt. La commune s’étire sur une longueur de cinq kilomètres et une largeur moyenne de huit cent cinquante mètres.

[modifier] Urbanisme et caractéristiques des logements

L’habitat pavillonnaire prédomine à Montmorency, mais le type d’urbanisation varie selon les quartiers. Le bas-Montmorency, au Sud, est majoritairement pavillonnaire, seule l’avenue de la Division-Leclerc le séparant de la commune voisine d’Enghien-les-Bains est constituée de grands immeubles de haut standing. Le centre, plutôt dense, est constitué de maisons de ville pour l’essentiel du XIXe siècle d’une part, et d'autre part de petits immeubles (cinq étages au maximum) issus de la rénovation, contestée, du centre-ville dans les années 1970 et 1980. Autour du centre, on trouve un habitat de type discontinu constitué de propriétés bourgeoises du XIXe siècle entourées de leur parc ou jardin, ou de petites résidences de standing (quatre étages au maximum) qui ont remplacé certaines d’entre elles. Le quartier des Champeaux, au nord, est situé sur un plateau de cent soixante-cinq à cent soixante-seize mètres d’altitude dominant la ville. Il est accessible par des voies en forte déclivité traversant des quartiers exclusivement pavillonnaires. Le quartier des Champeaux fut urbanisé en majorité durant les années 1960 et 1970 et est constitué d’un important quartier pavillonnaire et de quelques immeubles d’habitation à caractère social de hauteur limitée (quatre étages au maximum) à son extrémité septentrionale. L’essentiel des installations sportives de la commune s’y situent également, à l’emplacement d’anciennes briqueteries disparues.

Les logements à Montmorency sont globalement plus grands et présentent plus de confort que la moyenne régionale francilienne. L'âge moyen du parc immobilier est conforme aux tendances régionales, cependant les constructions neuves sont deux fois mois présentes que dans la région : en 1999, seulement 5,1% des résidences principales dataient de 1990 ou après contre 9,1% en Île-de-France. Les logements d'une à deux pièces sont sous-représentés à Montmorency, avec 7,3% et 12,3% du total des logements contre une moyenne de 11,8% et 20,4% dans la région. Si les trois pièces, 25% du parc, suivent la tendance moyenne, a contrario, les surfaces plus élevées sont beaucoup plus présentes à Montmorency qu'ailleurs en Île-de-France : les 4 pièces et plus représentent en effet 55,2% du parc immobilier Montmorencéen contre seulement 41,4% dans la région.

Les résidences principales ne possédant ni baignoire, ni douche représentent 2,6% du parc régional, mais seulement 1% à Montmorency. Les logements de la commune possèdent également plus de garages et de boxes qu'ailleurs, avec 64% de logements équipés contre 49,8% en moyenne régionale [1] [2].

En 1999, 54,5 % des Montmorencéens étaient propriétaires de leur résidence principale contre 44,3 % en moyenne régionale ; 41,0 % étaient locataires contre 51,1 % en Île-de-France. La commune comptait alors 1 259 logements de type HLM, soit 15,6 % du parc de la commune, contre une moyenne régionale de 23,4 % [3] [4].

[modifier] Histoire

[modifier] Les origines

Le nom de la ville provient du latin mons suivi de l’anthroponyme Maurentius.

Le lieu est occupé, au moins saisonnièrement, durant l’époque néolithique comme l’attestent les découvertes d’outils en grès taillé réalisées dans la forêt de Montmorency. Cette époque du mésolithique a d’ailleurs reçu le nom de « Montmorencéen ».

[modifier] Le Moyen Âge

Donjon du vieux château de Montmorency en 1708
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Donjon du vieux château de Montmorency en 1708

Située sur un éperon rocheux qui constitue un lieu stratégique, verrouillant la route de Rouen (chaussée Jules-César) et la plaine de France, le lieu fut dès le IXe siècle occupé par un château en bois, plusieurs fois incendié aux IXe et Xe siècles. En 997, le château fut confié par le roi de France Robert II à Bouchard le Barbu, petit baron installé à l'origine sur l’île-Saint-Denis, et qui tirait des revenus des droits de péage qu’il faisait acquitter aux bateliers naviguant sur la Seine… et de ses incursions déprédatrices sur les terres de l’abbaye de Saint-Denis. Il fut le fondateur d’une lignée qui donna au pays six connétables, douze maréchaux et quatre amiraux et fut l’une des plus illustres de l’histoire de France. Elle prit au XIIe siècle le nom de Montmorency et s’attribua le titre de « Premiers barons chrétiens ».

L’origine de la maison des Montmorency se perd dans la nuit des temps. Le nom de Montmorency viendrait, selon une sorte de légende familiale qui ne dédaignait pas le recours au calembour, de ce que Gui-le-Blond, supposé ancêtre de cette maison et compagnon d’armes de Charles Martel, tua dans une bataille un roi maure. Le voyant tomber, il se serait écrié « Voilà mon Maure occis ! ». En mémoire de cette victoire, il aurait fait bâtir un château qu’il appela Mon-Maure-occis, d’où serait venu par déformation et corruption linguistique le nom de Montmorency.

Le château féodal est reconstruit en pierre au XIIe siècle, ainsi qu’une enceinte de quatre-vingt-dix mètres qui ceint la petite ville. Montmorency est alors la seule bourgade de la région à être fortifiée. La ville est alors renommée pour son marché et sa vie économique est florissante. Pourtant située sur une colline, hors de toute voie de communication d’importance, son marché attire les marchands et populations de toute la contrée. Les bourgeois de Pontoise ou d’Argenteuil s’y rendent chaque mercredi. En effet, malgré son accès difficile, il offrait une variété de produits et services exceptionnelle : on y trouvait toutes les denrées alimentaires de l’époque – porcs, ovins, bovins ou encore poisson (provenant de la côte normande) – des vêtements, des instruments agricoles, ainsi que de nombreux artisans – tonneliers, maçons, forgerons – qui faisaient de Montmorency une ville prospère. Une Maison-Dieu, c’est-à-dire un hôpital, est fondé en 1207. Les templiers s’implantent dans la paroisse en 1257 en achetant une grande maison (rue de l’Étang, qui devient ainsi la rue du Temple) et des parcelles de vigne (au lieu-dit « la Fosse-aux-moines »).

La ville fut prise plusieurs fois et ravagée, comme toute la région, durant la guerre de Cent Ans, en particulier en 1358 avec la Jacquerie et en 1381. Le château est également détruit par les Anglais. Il ne fut jamais reconstruit et tomba progressivement en ruines, les successeurs de Bouchard le Barbu préférant leurs résidences plus confortables de Chantilly puis d’Écouen. Il conserva néanmoins ses attributs de symbole seigneurial jusqu’à la Révolution. Au XVIIIe siècle, il ne reste que deux tours et quelques pans de mur de ce château qui disparaît finalement après la Révolution française. Les murailles de la ville, élevées au XIe siècle disparurent également avec le temps, seuls restent de nos jours les vestiges des fortifications du XVe siècle.

[modifier] La Renaissance et le XVIIe siècle

Le connétable Anne de Montmorency (1493–1567)
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Le connétable Anne de Montmorency (14931567)

Au XVIe siècle, Montmorency continue à se densifier et possède deux moulins à vent (moulins de Jaigny et de Clairvaux). On y cultive alors la vigne et les arbres fruitiers tandis que la vallée est couverte de céréales. Mais les guerres de Religion provoquent également de nombreuses destructions dans la ville et ses alentours, en particulier du fait des Ligueurs en 1589. À la fin du XIXe siècle, on retrouva lors du réaménagement de la place du marché plusieurs centaines de corps : ceux des Montmorencéens massacrés par les Ligueurs.

La ville fut la propriété de la famille de Montmorency depuis 997 et jusqu’en 1632, date à laquelle on décapita Henri II de Montmorency sur ordre de Richelieu et de l’autorité royale. N’ayant pas de descendance, ses biens furent remis à Henri de Bourbon, prince de Condé, époux de Charlotte Marguerite de Montmorency. Les Condé ayant pris partie pour la Fronde, la ville et ses environs sont de nouveau livrés aux pillages et aux destructions. Malgré tout, le développement de la ville se poursuit au début du XVIIe siècle avec l’agrandissement de l’Hôtel-Dieu et l’aménagement du cimetière des Champeaux au nord de la ville.

Le calme revient au milieu du XVIIe siècle. La ville compte alors environ mille cinq cents âmes. Les fameuses cerises, acidulées à queue courte, sont cultivées à partir de cette époque. Madame de Sévigné, en les décrivant dans ses lettres, les élève à la postérité. Montmorency devient un lieu de villégiature très prisé des financiers et artistes de cour. Le peintre Charles Le Brun y acquiert une terre en 1673 et s’y fait construire un superbe domaine en contrebas de la collégiale, avec de splendides jardins et de grandes pièces d’eau alimentés par la fontaine Saint-Valéry. Le château, resté dans l’histoire sous le nom de « petit château », et le parc ont totalement disparu.

La congrégation des Oratoriens s’installe à Montmorency en 1617. Elle fait édifier un séminaire au Nord de la collégiale, qui devient au siècle suivant un immense bâtiment de quatre étages et de plus de cent pièces. Ce dernier fut détruit durant la Révolution.

[modifier] Le XVIIIe siècle

Le château de Montmorency
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Le château de Montmorency

En 1702, un riche financier, Pierre Crozat le Jeune (dit curieusement « le pauvre » car son frère, Antoine Crozat, disposait d’une fortune plus considérable encore), rachète la propriété de Le Brun, inoccupée depuis 1689. Il fait remettre en état le château du célèbre décorateur de Versailles, mais ambitieux, il décide d’édifier un magnifique château à l’Est du parc d’une vingtaine d'hectares où il résida jusqu’en 1740. De 1754 à 1764, il est habité par le maréchal de Montmorency-Luxembourg, protecteur de Rousseau. Bien qu’ayant échappé aux destructions révolutionnaires, le grand château se dégrade faute d’entretien. Il est racheté en 1810 et remis en état par un nouveau propriétaire, le comte Aldini. Mais le propriétaire qui lui succède, un marchand de bien, le fait démolir en 1817 afin d’en récupérer les matériaux. Il ne reste alors plus rien des châteaux de Montmorency ; seule subsiste l’orangerie semi-circulaire du domaine, édifiée en 1719 sur des plans d’Oppenord et aujourd’hui restaurée.

Un autre château de style néoclassique est édifié vers 1788 par Nicolas-Louis Goix ; il est devenu en 1906 l’hôtel de ville de Montmorency.

Jean-Jacques Rousseau
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Jean-Jacques Rousseau

Mais l’hôte le plus illustre du XVIIIe siècle est le philosophe Jean-Jacques Rousseau, qui trouva refuge à Montmorency, tout d’abord à l’Hermitage, chez Madame d'Épinay, d’avril 1756 à décembre 1757 puis au Montlouis, ainsi que chez le Maréchal de Montmorency-Luxembourg, jusqu’au 8 juin 1762.

Le célèbre philosophe fréquente à cette époque le salon littéraire de Madame d’Épinay au château de la Chevrette à Deuil-la-Barre. En compagnie de celle-ci, il découvrit au cours d’une promenade une propriété qui abritait les réservoirs d’eau du domaine. Une petite demeure s’y trouvait, dans un lieu perdu à un kilomètre environ du bourg de Montmorency. Jean-Jacques Rousseau confia alors à son hôtesse : « Ah, Madame, quelle habitation délicieuse. Voici un asile fait pour moi. »[5] Sa protectrice du moment lui fit la surprise de remettre la maison en état, et lui mit à disposition. L’écrivain emménagea en avril 1756 ; mais pris de passion pour Madame d’Houdetot, la jeune belle-soeur de Madame d’Épinay, il se brouilla avec son hôtesse et dut quitter précipitamment les lieux en décembre 1757. Un de ses amis, M. Mathas, procureur fiscal du prince de Condé, lui proposa alors une petite maison rustique située au « Petit Montlouis », dans le bourg même de Montmorency. La maison, en piteux état, demande de sérieux travaux d’aménagement. Entre mai et août 1759, le maréchal de Montmorency-Luxembourg, voisin de Rousseau, met à sa disposition le petit château de Le Brun pour lui permettre d’être plus à son aise pendant le plus gros des travaux. Rousseau écrivit au Montlouis ses plus grandes œuvres, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Du contrat social et L’Émile et y demeura jusqu’au 8 juin 1762.

Montmorency vers 1780 (carte de Cassini)
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Montmorency vers 1780 (carte de Cassini)

Cette année-là, la publication de son dernier ouvrage intitulé Émile ou De l’éducation provoque des remous et Rousseau est finalement décrété de « prise de corps » par le Parlement de Paris et doit quitter la France. Il s’enfuit vers la Suisse la nuit du 8 juin 1762 avec la complicité de son ami le maréchal de Montmorency-Luxembourg qui lui fournit sa chaise de poste et ne revint jamais de son vivant à Montmorency.

Pendant la période révolutionnaire, Montmorency fut rebaptisée en 1793 par décision de la Convention « Émile » en hommage à cet homme de lettres. En 1794, le cercueil du philosophe resta exposé une nuit sur la place du marché (rebaptisée à cette époque « place de la loi ») durant le transfert de ses cendres du parc d’Ermenonville où il fut d'abord inhumé, vers le Panthéon à Paris. Cet événement donna lieu à de nombreuses manifestations de ferveur envers l’écrivain.

[modifier] Le XIXe siècle

La place du Marché vers 1900
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La place du Marché vers 1900

Montmorency devient une villégiature pour Parisiens aisés et de nombreuses célébrités d’alors fréquentent le lieu : la duchesse de Berry, la famille impériale, Boïeldieu, Rachel, Louis Blanc, l’historien Michelet, Richard Wagner, etc. On y vient à l’auberge du Cheval blanc sur la place du Marché et se promener à dos d’âne dans la forêt ou parmi les vergers pour y cueillir en saison les fameuses cerises.

La ville, longtemps difficile d’accès, fut finalement reliée de 1866 à 1954 à la gare d’Enghien-les-Bains par une ligne de chemin de fer aujourd'hui disparue, « Le Refoulons ».

La cité changea de nom pas moins de neuf fois au cours de son histoire. Rebaptisée Anguien (devenu plus tard Enghien) en 1689, à la demande du prince de Condé, elle conserva cette identité jusqu’à la période révolutionnaire, même si l’usage conserva le nom de Montmorency. C'est d’ailleurs ce nom qu’utilise Rousseau dans ses œuvres.

Elle redevint Montmorency en 1790, mais perdit à nouveau son nom pour être appelée Émile sur décision de la Convention en hommage à Jean-Jacques Rousseau en 1793. Napoléon autorise la ville à reprendre son nom originel en 1813. Mais elle est de nouveau rebaptisée Enghien au retour de Louis XVIII en 1814, puis Montmorency durant les Cent-Jours puis de nouveau Enghien à la Restauration en 1815. Montmorency retrouva définitivement son nom en 1832, Enghien désignant alors la station thermale naissante au bord de l’étang dit de Montmorency (ou de Saint-Gratien) qui devient à la création de la commune d’Enghien-les-Bains en 1850 le lac d’Enghien.

Dans les années qui suivirent l’insurrection polonaise ratée de 18301831, écrasée par le tsar Nicolas Ier, de nombreux notables polonais trouvèrent refuge à Montmorency, sans doute attirés par le souvenir de Jean-Jacques Rousseau. Plusieurs monuments dans la collégiale évoquent leur présence ainsi qu’un important carré du cimetière des Champeaux, où fut enterré en 1855 parmi tant d’autres compatriotes Adam Mickiewicz, poète, écrivain et héros national en Pologne, avant le transfert de ses cendres à Cracovie en 1890.

La guerre de 1870 reste une période sombre de l’histoire de la ville qui fut occupée près d’un an par les Prussiens. Cette occupation s’accompagna de nombreuses déprédations et restrictions pour la population qui dut s’affranchir d’une contribution de quatre cent mille francs de l’époque avant le retrait des troupes ennemies.

[modifier] Le XXe siècle

Depuis le début du XXe siècle, la population de la commune a été multipliée par quatre. Pourtant, la ville n’a pas connu une densification importante de son tissu urbain ou la construction de grands ensembles comme de nombreuses villes des alentours. L’urbanisation s’est faite assez progressivement par la construction de résidences le plus souvent de grand standing à la place d’anciennes propriétés bourgeoises du XIXe siècle. Le centre-ville a été en partie reconstruit, mais a conservé globalement sa physionomie du passé avec sa place du Marché et ses petites rues escarpées et tortueuses. Seul le plateau des Champeaux, relativement isolé au nord de la commune, a connu une véritable urbanisation massive durant les années 1960 et 1970, par la construction d’immeubles de dimension néanmoins raisonnable et surtout par l’édification d’un important quartier pavillonnaire. La ville a conservé malgré la proximité de Paris un aspect villageois, largement renforcé par son relief escarpé, son relatif enclavement et les jardins et vergers qui l’entourent. Malgré les nuisances aériennes en augmentation provoquées par les survols à destination de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (situé à quinze kilomètres à l’Est), qui concernent de fait tout le Sud du Val-d’Oise en particulier, et la construction projetée du Boulevard intercommunal du Parisis (BIP), route destinée à « désenclaver » la ville et les communes voisines, Montmorency reste une des villes les plus agréables de l’agglomération parisienne qui en fait, à l’image des siècles passés, un lieu de résidence très recherché où le niveau de l’immobilier reste le plus élevé du département avec sa voisine Enghien-les-Bains.

[modifier] Démographie

Après avoir connu une forte augmentation depuis le début du XXe siècle, et plus particulièrement entre 1946 et 1968 où la population est passée de onze mille à dix-neuf mille habitants environ, le nombre d’habitants s’est stabilisé depuis plus de trente ans, et ce malgré les quelques nouvelles constructions. La stabilisation constatée est due à l’occupation de la quasi-totalité des espaces libres de la commune qui limitent l’urbanisation nouvelle et à la diminution globale en France du nombre de personnes par foyer.

La pyramide des âges de la commune suit globalement la tendance régionale, avec cependant quelques nuances. La ville, comme la région Île-de-France dans son ensemble, voit la part des jeunes régresser entre les deux recensements de 1990 et 1999. Si la part des moins de 15 ans recule d'un demi point en moyenne régionale, on constate que cette tendance existe au niveau local uniquement pour les filles, le nombre de garçons à Montmorency ayant augmenté de 0,6%. Bien plus significatif, la part d'hommes de 15 à 29 ans recule de deux points dans la région mais de quatre dans la commune. La part des femmes suit la moyenne régionale avec un recul de deux points. Dans la tranche des 30 à 44 ans, ce recul atteint 0,7% pour les femmes et 1,3% pour les hommes dans la région, mais respectivement 1,9 et 2,3% à Montmorency. Au-delà d'un recul national de la part des moins de 45 ans, les populations jeunes trouvent de plus en plus difficilement à se loger dans une ville où le niveau de l'immobilier est élevé et en forte augmentation et le nombre de logements sociaux limité.

Pour les plus de 45 ans, la tendance n'a rien de significative à l'échelle communale. Cependant, le nombre important de maisons de retraites explique probablement la surreprésentation des plus de 60 ans, qui dépasse d'1,3% pour les hommes à 1,9% pour les femmes la moyenne régionale entre 60 à 74 ans, mais dépasse cette moyenne de 2 points pour les hommes et près de quatre points pour les femmes de 75 à 94 ans, et le double du nombre moyen régional d'hommes de plus de 95 ans et le triple de femmes de la même tranche d'âge.

Ainsi Montmorency est à peu près conforme à la moyenne régionale pour la part des moins de 15 ans, mais connaît un léger déficit dans la tranche des 15 à 44 ans, et une surreprésentation des plus de 45 ans, qui ne fait que s'accroître avec l'âge [6] [7].


Évolution démographique
1806 1876 1881 1901 1911 1921 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
1 683 4 088 4 295 5 419 7 093 8 490 10 891 10 535 11 126 14 094 16 369 18 691 20 860 20 798 20 920 20 599
Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes


[modifier] Tableau démographique du XXe siècle

[modifier] Administration

Chef-lieu d’arrondissement du Val-d’Oise depuis 1968, la ville a retrouvé son rôle de chef-lieu de canton depuis le transfert de la sous-préfecture à Sarcelles, décidé par le décret du 3 mars 2000 et effectif en avril 2004.

La ville forme avec Groslay le canton de Montmorency. La ville est membre de la communauté d’agglomération de la Vallée de Montmorency, créée le 26 novembre 2001 et totalisant 101 862 habitants (1999). Le conseil municipal élu en 2001 de la commune est composé de trente-cinq élus : vingt-cinq élus pour la liste « Bien vivre à Montmorency » (UMP) ; six élus pour la liste « L’Avenir ensemble » (PS) ; trois élus pour la liste « Montmorency le vrai défi » (UDF) ; et un élu pour la liste « Montmorency pour vous autrement » (FN). [8]

Montmorency abrite plusieurs administrations et juridictions sur son territoire : un tribunal d’instance, un conseil de prud’hommes, une agence nationale pour l’emploi (ANPE), une trésorerie, un centre de Sécurité sociale, etc.

La fiscalité directe locale est située dans la moyenne départementale pour les communes de population équivalente. La taxe d’habitation en 2004 s’élevait à un taux de 15,95 % pour la part communale, 0,84 % pour le syndicat de communes et 5,88 % pour la part départementale. En 2005, ces taux étaient de 16,27 % pour la part communale (0 % pour le syndicat de communes) et 5,88 % pour la part départementale, respectivement 19,26 % et 6,65 % pour le foncier bâti, et 87,04 % et 18,50 % pour le foncier non bâti. La taxe professionnelle est dorénavant versée directement à la communauté d’agglomération à un taux de 19,34 % auquel il faut ajouter les parts départementale (6,45 %) et régionale (1,38 %). [9]

Montmorency est une des communes du département du Val-d'Oise qui investit le plus : 314 € par habitant contre 191 € en moyenne départementale. Les investissements d'un montant de 4 700 000 € (en 2005) se portent à hauteur de 52% sur l'aménagement urbain et l'environnement, à 20% sur l'enseignement et la formation et à 13% sur les sports et la jeunesse. L'épargne nette s'élevait à 2 300 000 € en 2004. La charge de la dette représente 76 € par habitant contre 117 € par habitant pour la moyenne départementale. La ville présente par conséquent une gestion saine et une importante capacité d'autofinancement [10].


Liste des maires successifs [11]
Date d’élection Identité Parti Qualité
Février 1857 Jules Marnier
Septembre 1865 Émilien Rey de Foresta
Mai 1904 Théophile Vacher
Février 1909 Albert Demirleau
Mai 1929 Raymond Perquel
Octobre 1944 Georges Pointard
Mai 1945 Roger Dupont
Octobre 1947 Pierre Binet
Juin 1948 Louis Cortier
Mars 1965 Jacques Rey
Mars 1971 Albert Noachovitch
1983 Albert Magarian
Juin 1995 François Longchambon UMP Conseiller général du 95
Les données antérieures ne sont pas encore connues.

[modifier] Économie

Montmorency était célèbre à l’époque médiévale pour son marché hebdomadaire très connu dans l’ensemble de la région. Ce marché existe toujours sur la place Roger-Levanneur, et est devenu bihebdomadaire (mercredis et dimanches matins). Mais il a perdu son rayonnement d’antan.

Ville à caractère résidentiel dès le XVIIe siècle, Montmorency possède peu d’activités économiques. Plusieurs briqueteries exploitaient l’argile du plateau des Champeaux à la fin du XIXe siècle, mais l’exploitation a rapidement cessé. La fabrication de tuiles qui s’est poursuivie sur le site a totalement cessée dans les années 1980. Néanmoins, une zone artisanale de trois hectares environ a été aménagée et accueille de petites entreprises au parc d’activités de la Butte-aux-Pères, sur le plateau des Champeaux, au Nord de la commune. La ville cherche modestement à y promouvoir l’installation d’entreprises liées aux services ou à la haute technologie. On peut citer BALT Extrusion, spécialisée dans la fabrication de cathéters et sondes vasculaires. Cette entreprise s’est distinguée récemment parmi les entreprises françaises les plus dynamiques à l’exportation en y réalisant 80 % de son chiffre d’affaire et en devenant leader mondial sur ce segment.[12]

L’hôpital avec ses deux mille sept cents salariés (incluant le site d’Eaubonne) reste néanmoins le premier employeur de la ville. Onze maisons de retraite ainsi que deux cliniques générales et psychiatriques ont élu domicile sur son territoire. La Maison de santé de l’Ermitage (clinique psychiatrique) employait quatre-vingt-neuf salariés pour un chiffre d'affaire de 4 382 000 euros en 2002. [13]

En 1999, seuls 18,6 % des actifs Montmorencéens ayant un emploi travaillaient dans la commune.[14] La plupart des actifs travaillent hors de la vallée de Montmorency, qui connaît un déficit d’emplois, soit dans l’agglomération de Cergy-Pontoise, ou pour la plupart dans le département des Hauts-de-Seine ou à Paris.

L’activité commerciale est elle-même très limitée, la commune ne possédant pas de grands centres commerciaux. Seule une moyenne surface commerciale (Intermarché) existe à l’extrémité septentrionale de la commune (avenue de Domont), et une petite surface (Franprix) dans le centre, rue de Pontoise. Le commerce se concentre essentiellement autour du centre historique : place Roger-Levanneur (place du Marché), rue Carnot et rue Saint-Jacques essentiellement.

Le taux de chômage est d’environ 9 % (estimation 2005), soit légèrement inférieur à la moyenne nationale, et le revenu moyen par ménage est d'environ 36 900 € par an (moyenne nationale : 20 363 € par an).

Les cadres et professions intellectuelles sont surreprésentés avec un taux de 27,7 % (contre 13,1 % en moyenne en France). Les professions intermédiaires représentent 29,2 % des actifs Montmorencéens (23,1 % en moyenne nationale). A contrario, les ouvriers ne représentent que 10,9 % des actifs de la commune (25,6 % en France).[15] Le taux de Montmorencéens ayant suivi des études supérieures est de 32,4 %, contre 18,1 % en moyenne en France métropolitaine.[16] La population de la ville est ainsi dans sa globalité plus formée et plus aisée que la moyenne nationale et régionale.

[modifier] Transports

Montmorency n’est plus desservie par aucune gare depuis 1954. Connue au XIXe siècle pour ses difficultés d’accès, elle est reliée à la gare d’Enghien-les-Bains par un chemin de fer de trois kilomètres, le Refoulons, de 1866 à 1954. La ville est aujourd’hui traversée par quelques lignes de bus : 12, 13, 15M et 16 du réseau VALMY [17] ainsi que la ligne 95-02 [18] la reliant à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle [19]. La desserte de la ville est assez médiocre, de part la faiblesse de la fréquence des bus et le nombre limité de lignes. Le bas de Montmorency, limitrophe d’Enghien-les-Bains ne se situe qu’à quelques minutes à pied de la gare principale de cette ville.

La ville est en outre accessible à partir de l’autoroute A 15 à l’Ouest en empruntant la N 170 ainsi que de la RN 1 à l’Est.

[modifier] Parcs et espaces verts

La Châtaigneraie
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La Châtaigneraie

La ville possède cinq espaces verts principaux ouverts au public :

  • le parc de la Mairie (2,2 ha) ;
  • la Châtaigneraie (ci-contre) (site classé) ;
  • les jardins de l’Observance ;
  • le parc de la Serve à l’orée de la forêt (avec un parcours sportif) ;
  • le square des Acacias (avenue Charles-de-Gaulle).

On peut y ajouter le jardin du musée Jean-Jacques-Rousseau et le parc du château du duc de Dino (propriété de la ville mais non accessible au public). Le réseau de sept parcours balisés parmi les sentes de la commune s’ajoute à cette liste. Mais le principal espace vert de la ville et de toute la région est la forêt de Montmorency, au Nord de la ville.

[modifier] Personnalités

  • Heinrich Heine (17971856), poète lyrique allemand d’origine juive. Il s’installa au nº 7 de la rue de la Châtaigneraie dans une maison aujourd’hui disparue.
Paysage à Montmorency, de Camille Pissarro
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Paysage à Montmorency, de Camille Pissarro
  • Camille Pissarro (18301903), peintre impressionniste, passa les étés 1854, 1856 et 1857 à Montmorency où il peignit plusieurs œuvres : Les Lavandières, Le Châtaignier brûlé, En forêt de Montmorency ou encore Paysage à Montmorency (ci-contre) qui figura au salon de l’Académie en 1859.
  • Richard Wagner (18131883), compositeur allemand, découvrit Montmorency en 1849 ; il loua une chambre à l’auberge Homo, à la Châtaigneraie, mais dut s’enfuir précipitamment, sa femme ayant retrouvé sa trace.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

Vue de la collégiale et des remparts au soleil couchant
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Vue de la collégiale et des remparts au soleil couchant
  • Le musée Jean-Jacques-Rousseau est installé dans la petite maison du Montlouis où Rousseau séjourna de 1757 à 1762 après son départ de l’Hermitage. Au fond du jardin, le donjon, petit pavillon mansardé, était le cabinet de travail de l’écrivain.
  • La maison des Commères reçut son nom de la bouche même de Thérèse Levasseur, compagne de Rousseau. Cette maison de deux étages, datant du XVIIe siècle, accueillait durant le séjour de Rousseau deux jansénistes qui pouvaient facilement épier le philosophe, assez inquiet voire paranoïaque de nature. La maison, acquise par la ville en 1974 puis restaurée, accueille de nos jours un centre d’études consacré au XVIIIe siècle et à Rousseau et conserve quarante mille volumes environ concernant l’auteur mais également l’histoire de la ville.
L'auberge du Cheval-Blanc
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L'auberge du Cheval-Blanc
  • La place Roger-Levanneur, ou place du Marché, est le cœur de la ville entouré de maisons pour la plupart du XIXe siècle. Sa vocation commerciale remonte au XIIIe siècle. En 1789, un arrangement entre les commerçants et le prince de Condé permit d’y édifier une halle en bois. Détruite en 1834, elle fut remplacée par une halle en maçonnerie, qui disparut à son tour en 1884. Cette halle était appelée le « porche aux ânes ». C'est en effet ici qu’on trouvait ces montures pittoresques dont raffolaient les parisiens au XIXe siècle pour la découverte de la forêt. La place du Marché devint la place de la Loi durant la Révolution. En 1794, une veillée funèbre y eut lieu à l’occasion du transfert des cendres de Jean-Jacques Rousseau d’Ermenonville au Panthéon à Paris. Elle doit son nom actuel à un jeune patriote de vingt-et-un ans en août 1944, fils d’un commerçant de la ville, en liaison avec la Résistance locale, qui fut arrêté par les SS et torturé à mort. Il reçut à titre posthume la Médaille militaire et la Croix de guerre.
  • L’auberge du Cheval blanc, lieu de rendez-vous des célébrités sous la Restauration, est établie sur un des côtés de la place du Marché. Elle fut fondée en 1739 par Nicolas Leduc, géomètre du prince de Condé. Dénommée à l'époque « La Fleur de lis », elle changea naturellement de nom à la Révolution et prit le nom de « Cheval blanc ». Son enseigne a été réalisée par les peintres Isabey et Gérard afin de s’acquitter de leur dette auprès de l’aubergiste.
  • Les remparts du XVe siècle, jardins de l’observance, ont longtemps été caché derrière les maisons de l’îlot central de la ville. Apparus lors des démolitions et projets de constructions des années 1970, ils ont été dégagés et mis en valeur par la municipalité à partir de 1985.
  • Le pont de la rue Saint-Victor, petit pont de pierre édifié par le bailli Louis Le Laboureur, servait à relier le fief de Châteaumont, sa propriété, à la motte féodale qui lui fut vendue par le prince de Condé en 1675 à l’exception du donjon s’y trouvant qui conserve son statut de château féodal. Le bailli s’empressa de rejoindre les deux parties de sa propriété par ce pont.
  • La statue de Jean-Jacques Rousseau, sur le rond-point de l’avenue Émile, fut érigée en 1907. Œuvre de Louis Carrier-Belleuse, elle fut envoyée à la fonte en 1942 par les Allemands. En 1960, la municipalité fait appel à Hélène Guastalla (19031983) afin d’édifier une nouvelle statue. Celle-ci, réalisée en pierre, sera détruite en 1994 par un automobiliste. Une nouvelle statue, copie d’un bronze d’Albert Carrier-Belleuse, père du premier sculpteur, l’a finalement remplacée en 1998.
  • L’orangerie du château de Charles Le Brun, rue du Temple, édifiée en 1719 dans une forme semi-circulaire, est l’unique vestige du domaine du décorateur de Versailles. Longtemps abandonnée, elle fut transformée en habitation au XIXe siècle et totalement défigurée par sa surélévation et la destruction de ses motifs sculptés. Acquise par la commune en 1984, elle a été réhabilitée de 1987 à 1992 par les Bâtiments de France et est devenue l’école de musique et de danse de la ville.
L’hôtel de ville de Montmorency
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L’hôtel de ville de Montmorency
  • L’hôtel de ville est installé dans un petit château néo-classique édifié de 1788 à 1791 par Nicolas-Louis Goix, riche bourgeois de Paris, qui conserva le domaine jusqu’en 1825. Il fut racheté par Émilien Rey de Foresta en 1859, qui entreprit de lotir le domaine de treize hectares. Les initiales « RF » figurant sur les grilles du parc ne sont pas, contrairement à l'idée commune, la signification de « République française » mais tout simplement les initiales de ce propriétaire qui fut par ailleurs maire de Montmorency de 1865 à 1880. L’édifice est devenu la mairie en 1906. Le château, construit sur un plan carré de 19,5 m de côté, comporte deux niveaux surmontés d’un étage en attique, et accessibles par un escalier à double révolution. Le beau parc de 2,2 hectares qui l’entoure, ouvert au public, possédait un magnifique cèdre du Liban planté à la fin du XVIIIe siècle, classé monument naturel, mais qui fut malheureusement détruit, déstabilisé par une pluie de glace le 2 janvier 1982. La conciergerie du domaine, avenue Foch, abrite l’office de tourisme et les services culturels de la ville.
Les jardins de l’Ermitage vers 1900
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Les jardins de l’Ermitage vers 1900
  • La Châtaigneraie, petite forêt de châtaigniers aux arbres séculaires est classée monument historique. Elle constituait un des lieux de promenade favoris de Rousseau, à proximité immédiate de l’Hermitage. Durant le XIXe siècle, le lieu devint à la mode avec la création de L’Ermitage de Jean-Jacques-Rousseau, auberge tenue par Augustin Homo (on disait aussi l’auberge Homo) qui accueillait les parisiens promeneurs du dimanche. On y dansait le dimanche et rencontrait alors des peintres et écrivains connus. En 1866 est créé le Casino de Montmorency, lieu plus familial. Un peu plus loin, et un peu moins onéreux, Les Ruines de Grétry attirait les visiteurs préférant plus de discrétion. La mode de la bicyclette fera progressivement déserter l’endroit et la Châtaigneraie est finalement acquise par la ville en 1920 et ouverte au public après la démolition des bâtiments parasites.
La maison Jean-Bertheroy
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La maison Jean-Bertheroy
  • La maison Jean-Bertheroy, au nº 5 de la rue de l’Hermitage, est une villa édifiée en 1891 dans le style italien en face de l’Hermitage de Rousseau par Berthe-Corinne Le Barillier (18581917), romancière à succès qui produisit de 1887 à 1927 une cinquantaine de romans « antiquisants », historiques, mais aussi modernes, sous le nom de Jean Bertheroy. Première présidente du jury Femina en 1904, elle milita pour l’amélioration de la condition féminine et reçut la Légion d’honneur. Son œuvre, d’un style démodé, ampoulé et pompeux, tomba complètement en désaffection.
  • Le château du duc de Dino a été édifié entre 1879 et 1884 par le banquier Isaac Léopold Sée à l’emplacement du grand château, magnifique propriété du maréchal de Montmorency-Luxembourg qui hantait Rousseau, et qui disparut en 1817. Construit en brique rouge et pierre, son style est fortement inspiré par la Renaissance. Racheté par la ville en 1991, il est affecté à l'association M.A.R.S. 95 pour la réinsertion d’enfants en difficulté [20].
  • Le pont de la rue des Granges est un curieux pont de pierre édifié en 1782 et destiné à relier les deux parties séparées du parc du château. La rue des Granges conserve un charme particulier, n’étant bordée pour l’essentiel que par deux hauts murs du XVIIIe siècle d’où retombent des branchages et diverses plantes vivaces.
  • Le fort de Montmorency, édifié entre 1875 et 1879, est aujourd’hui l’un des derniers forts de Paris à être occupé par l’armée. Il accueille depuis 1992 le Centre d’initiation aux techniques commando de Montmorency (CITCM).
  • La forêt de Montmorency s'étend sur deux mille deux cents hectares et constitue l’un des principaux lieux de promenade au nord de Paris.
  • Le réseau de sentes. La ville conserve un réseau important et rare de sentes qui serpentent parmi les vergers et quartiers résidentiels de la ville. Entretenus et balisés en sept parcours différents, ils permettent de découvrir les aspects verdoyants de Montmorency et de nombreux panoramas sur la vallée de Montmorency, la plaine de France et Paris.

[modifier] Culture

La ville possède :

  • Le musée Jean-Jacques-Rousseau (5 rue Jean-Jacques-Rousseau).
  • La Bibliothèque d’études rousseauistes (Maison des Commères - 4 rue du Mont-Louis), spécialisée sur le philosophe et plus globalement sur le XVIIIe siècle, conserve un fond de plus de quarante mille volumes ainsi que les archives de la ville.
  • Une bibliothèque municipale qui met à la disposition du public trente-cinq mille volumes dont plus de dix mille pour la section jeunesse. Des expositions y sont régulièrement organisées.
  • Une École de musique et de danse (située dans l’orangerie du domaine de Charles Le Brun).
  • Une salle de conférences (salle de l’Eden - rue de Pontoise), où se déroulent régulièrement des conférences sur l’histoire de Montmorency et sa vallée.
  • Une maison des loisirs et de la culture (6 avenue de Domont), qui propose de nombreux cours, langues, arts plastiques, etc., et organise des expositions.

[modifier] Médias

La commune ne possède qu’un média écrit spécifiquement montmorencéen, le magazine municipal Vivre Montmorency.

[modifier] Festivals et événements

  • La foire aux produits régionaux en mars (salle des fêtes et parc de la mairie)
  • Montmartre à Montmorency sur la place Roger-Levanneur en juin (artistes peignant en plein air)
  • La corrida pédestre dans les rues de la ville en septembre (course pédestre sur les sentes de la ville)

[modifier] Montmorency dans la littérature

Plusieurs écrivains ont fréquenté Montmorency, en particulier au XIXe siècle. Mais l’écrivain qui a le plus évoqué la ville dans son œuvre est Jean-Jacques Rousseau.

Dans le livre IX des Confessions, Rousseau évoque son installation à l’Hermitage, chez madame d’Épinay : « Plus j’examinais cette charmante retraite, plus je la sentais faite pour moi. Ce lieu solitaire plutôt que sauvage me transportait en idée au bout du monde. Il avait de ces beautés touchantes qu’on ne trouve guère auprès des villes ; et jamais, en s’y trouvant transporté tout d’un coup, on n’eût pu se croire à quatre lieues de Paris. »

[modifier] Héraldique

Montmorency
  • D’or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d’azur ordonnés 2 et 2.
  • Apparu dans la seconde moitié du XIIe siècle, il ne comportait à l’origine que quatre alérions, petites aigles - féminin en héraldique - sans pattes ni becs de couleur bleue. Les douze autres furent ajoutés au lendemain de la victoire de Bouvines, le 27 juillet 1214, après que Mathieu II de Montmorency eut enlevé douze bannières à l’ennemi. La croix rouge aurait été tracée par le roi Philippe-Auguste avec le sang de Mathieu II, qui fut blessé au cours de la bataille. En héraldique, le gueules est la couleur rouge.

[modifier] Enseignement

La ville compte quatre écoles maternelles, cinq écoles primaires, deux collèges, un lycée d’enseignement général et un lycée technique.

[modifier] Sport

Montmorency compte dix-huit associations et clubs sportifs.[21]

On peut citer les principaux clubs : le FC Montmorency (football) [22], l’Olympique Groslay Enghien Montmorency (OGEM) (rugby) [23], ou encore le Cercle de boxe française de Montmorency.[24]

Le Montmorency FC est classé en première division des championnats du DVOF 2006/2007 pour toutes les catégories. [25]

[modifier] Les équipements sportifs

Les installations sportives à Montmorency occupent une quinzaine d’hectares de superficie.

Le Centre nautique intercommunal (1–5, rue Henri-Dunant) compte 700 m² de plan d’eau répartis sur deux bassins (25 x 15 m ; 15 x 15 m) ainsi que 1000 m² de terrasses.

Le stade de la Butte-aux-Pères (chemin de la Butte-aux-Pères) fut créé à partir de 1977 et comporte un gymnase, une salle multisports (dojo, boulodrome, salle multi activités), des terrains extérieurs, trois en herbe et deux consolidés (football, rugby), des courts de tennis, un skatepark et un pas de tir à l’arc.

Le complexe sportif des Gallerands (rue des Gallerands) comporte des courts de tennis, un pas de tir à l'arc et un gymnase.

Le gymnase Ferdinand-Buisson (avenue de la Ire-Armée-Française) est plus spécialisé dans les arts martiaux et la gymnastique.

Le stade du Fort est spécialisé dans le rugby.

[modifier] Santé

La présence d’un hôpital à Montmorency remonte à 1207, date à laquelle une Maison-Dieu de douze lits fut créée. La Maison-Dieu de Montmorency était une fondation sous gestion laïque, créée par Matthieu II de Montmorency. Au XVe siècle, la Maison-Dieu devient Hôtel-Dieu. Devenu hôpital, il fut reconstruit pour l’essentiel pendant les années 1970. Rebaptisé récemment Simone-Veil depuis la fusion des établissement d’Eaubonne et de Montmorency, il comptait une capacité d’accueil de quatre cent cinquante-neuf lits en 1992. Il regroupe aujourd’hui depuis la fusion des deux établissements plus de deux mille sept cents salariés. [26]

[modifier] Cultes

Église catholique. Les fidèles sont accueillis à la collégiale Saint-Martin. L’église Saint-François-d’Assise a été édifiée pour les fidèles des Champeaux en 1971 (20, avenue des Tilleuls). Les deux paroisses de Montmorency relèvent du diocèse de Pontoise.

Église protestante. Les paroissiens se retrouvent au temple d’Enghien-les-Bains, situé à la limite de Montmorency (155, avenue de la Division-Leclerc).

Culte israélite. Un centre communautaire est installé à Montmorency (9, rue de Pontoise). Une synagogue est située rue de Malleville à Enghien, derrière l’établissement thermal.

[modifier] Jumelages

[modifier] Spécialités locales

En forêt – Promenade à ânes, carte postale, vers 1900
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En forêt – Promenade à ânes, carte postale, vers 1900

La cerise de Montmorency. La ville est célèbre depuis le XVIIe siècle pour ses fameuses cerises aigrelettes dont la couleur varie du rose orangé au rouge clair. Elles sont rendues célèbres par Madame de Sévigné.

Les amarelles (prunus cerasus) sont des cerises acides qui sont essentiellement destinées à la préparation d’eaux de vie. On distingue notamment dans cette catégorie la cerise de Montmorency. On venait jadis à dos d’âne les cueillir dans les vergers environnant la ville. Mais avec la pression urbaine et la raréfaction des cultures, elles deviennent très difficiles à trouver localement.

[modifier] Montmorency… ailleurs

Le nom de la ville se retrouve dans plusieurs endroits de France et ailleurs dans le monde.

Un village de l’Aube porte le nom de Montmorency-Beaufort, il était le fief de François de Montmorency, seigneur de Bouteville. En Bourgogne, on trouve également une aire de repos de Montmorency sur l’autoroute A6. Un hameau porte le nom de Montmorency à proximité d’Arcachon en Gironde. Un cru de ce département s’appelle d'ailleurs le « petit clos de Monmorency » – mais le t a disparu. Un faubourg de Mondeville, dans la banlieue de Caen porte également le nom de Montmorency.

Le comté de Montmorency existe aux États-Unis, dans l’État du Michigan, et une ville de la banlieue de Melbourne en Australie porte aussi ce nom. Il existe également la chute Montmorency, située à l'est de la Ville de Québec au Canada. D’une hauteur de quatre-vingt-trois mètres, c'est la plus haute de la province de Québec. Située à l'embouchure de la rivière Montmorency, elle gèle l'hiver et devient alors un site d’escalade sur glace populaire. Une forêt Montmorency existe également au Québec.


[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes

  1. INSEE - Logements à Montmorency : le parc
  2. INSEE - Logements en Île-de-France : le parc
  3. INSEE - Logements à Montmorency : les occupants
  4. INSEE - Logements en Île-de-France : les occupants
  5. Les Confessions, livre VIII
  6. INSEE : pyramide des âges 1999 - Montmorency
  7. INSEE : pyramide des âges 1999 - Région Île-de-France
  8. Résultats des élections municipales de 2001 sur le site de la ville
  9. Source : Site officiel de la direction générale des Impôts
  10. Données : mairie de Montmorency - Vote du budget 2005.
  11. Liste des maires de Montmorency
  12. Histoire de Montmorency
  13. Source : Dossier de l’IAURIF sur la communauté d’agglomération  [pdf], page 11
  14. Source : INSEE
  15. Source : INSEE - Population active ayant un emploi par catégorie socioprofessionnelle
  16. Source : INSEE - Population de quinze ans ou plus par sexe et âge selon le niveau d’études
  17. Les lignes du réseau VALMY
  18. Les trente lignes du réseau Busval d’Oise
  19. Plan du réseau de bus du Val-d’Oise
  20. Association M.A.R.S. 95
  21. Associations et clubs sportifs sur le site de la ville
  22. Football Club de Montmorency
  23. Les clubs de rugby du Val-d’Oise
  24. Cercle de savate boxe française et savate bâton défense de Montmorency
  25. Les groupes des Championnats du DVOF 2006/2007
  26. Hôpital Simone-Veil

[modifier] Bibliographie

  • R. Biais - G. et G. Dornier, Connaître et aimer Montmorency, Éditions du Valhermeil, Auvers-sur-Oise, 1993
  • Michel Rival, Le Refoulons ou le chemin de fer d’Enghien à Montmorency, Éditions du Valhermeil, Auvers-sur-Oise, 1989
  • Jean Aubert, Les Grandes Heures de Montmorency et ses environs, Éditions Horvath, Lyon, 1983, 1975
  • Brigitte Bedos, Histoire de Montmorency - Le Moyen Âge, 1979
  • Ch. Rowe, Montmorency en 1900, Bibliothèque européenne, 1974, réédition en 1990
  • Charles Lefeuve, Histoire de la vallée de Montmorency. Le tour de la vallée, 1856, réédition du Cercle historique et archéologique d’Eaubonne et de la vallée de Montmorency en 1984

[modifier] Liens externes

Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur Montmorency.



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