Argenteuil (Val-d'Oise)
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Argenteuil | |
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{{{image}}} | |
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Val-d'Oise (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement d'Argenteuil (chef-lieu) |
Canton | chef-lieu de 3 cantons |
Code INSEE | 95018 |
Code postal | 95100 |
Maire Mandat en cours |
Georges Mothron 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Argenteuil-Bezons |
Latitude Longitude |
|
Altitudes | moyenne : 42 minimale : 21 maximale : 167 |
Superficie | 1 722 ha = 17,22 km2 |
Population sans doubles comptes |
100 600 hab. (2005) |
Densité | 5 842 hab./km2 |
Argenteuil est une commune française, située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France. Les habitants d'Argenteuil sont appelés les Argenteuillais(es).
Sommaire |
[modifier] Géographie
Argenteuil est une sous-préfecture de la banlieue nord-ouest de Paris, sur la rive droite de la Seine. Elle est la commune la plus peuplée du Val-d'Oise.
Argenteuil est une ville étendue (1770 ha) longée par la Seine sur 5 km. La ville s'est développée en plaine mais s'étend sur les buttes de Cormeilles (167 m) et de Sannois (124m). Le sol est composé de dépôts géologiques de l'Éocène supérieur et de l'Oligocène inférieur, avec du gypse et des marnes. Argenteuil est une commune du Val-d'Oise mais jouxte aussi les départements des Hauts-de-Seine, des Yvelines et de la Seine-Saint-Denis.
Communes limitrophes : Bezons, Épinay-sur-Seine, Sannois,Saint-Gratien, Cormeilles-en-Parisis, Sartrouville, Gennevilliers, Colombes, Franconville
[modifier] Transports
La ville est aisément accessible depuis l'autoroute A15.
[modifier] Transports en commun
[modifier] L'histoire : les anciens tramways et la Grande Ceinture
[modifier] Les tramways anciens
la Compagnie des TPDS, absorbée en 1921 par la STCRP, exploitait plusieurs lignes de tramways desservant la ville :
- Ligne AC puis 40 : Argenteuil-Gare - Porte de Clichy : ouverte jusqu'au Pont dArgenteuil le 14 mai 1913, prolongée à la gare d'Argenteuil le 25 juillet suivant. Ligne supprimée le 14 avril 1936.
- Ligne 61 : Argenteuil-gare - Bezons-Quai : ouverte le 16 avril 1928, supprimée le 22 juin 1936
- Ligne 64 : Argenteuil-Gare - Bezons-Quai - Paris-Porte Champerret : ouverte le 16 avril 1928, supprimée le 2 juin 1936[1]
[modifier] La Grande Ceinture
La ligne de Grande Ceinture, est une ligne de chemin de fer qui fait tout le tour de Paris. La gare d'Argenteuil-Grande Ceinture a accueilli les voyageurs du 2 janvier 1882 au 15 juillet 1939. Cette ligne est désormais réservée au trafic de fret[2].
[modifier] La desserte actuelle
Argenteuil est desservie par les gares du Val d'Argenteuil et d'Argenteuil du transilien SNCF.
Les principales lignes de bus sont :
- Bus RATP ⇒ 140 161 240 267 361
- Bus R'Bus ⇒ 1 2 4 8 9 9Nav 18 92 514
- Bus Busval d'Oise ⇒ 95.19A
- Bus Valmy ⇒ 15A Jaune
- Noctilien N52
[modifier] Les projets : la Tangentielle Nord
La ligne de Grande Ceinture passe également à Argenteuil, mais est réservée au trafic de fret depuis 1939. Un trafic voyageur par trams-trains devrait être assuré dans le cadre du projet Tangentielle Nord, au-delà de 2015.
[modifier] Évolution démographique
- 1250 : 450 habitants
- 1520 : 3 000 habitants
- 1870 : 7 148 habitants
- 1901 : 16 116 habitants
- 1921 : 32 173 habitants
- 1931 : 50 378 habitants
- 1936 : 59 013 habitants
- 1959 : 73 295 habitants
- 1968 : 90 929 habitants
- 1978 : 106 000 habitants
- 1990 : 93 157 habitants
- 2000 : 95 340 habitants
- 2005 : 100 400 habitants
[modifier] Histoire
[modifier] Préhistoire et antiquité
Des traces de présence humaine dans la vallée de la Seine remontent à 200 000 ans, de nombreuses fouilles réalisées à Argenteuil depuis 1877 en attestent.
On a trouvé deux grandes sépultures collectives préhistoriques à Argenteuil (rue du Désert et dans la cour de l'usine Vivez).
Au IVe siècle, les romains apportent à Argenteuil la culture de la vigne.
[modifier] Moyen Âge
Le nom d'Argenteuil apparaît pour la toute première fois dans la charte de la fondation de Childebert III (665) qui accorde le droit d'élever un monastère à Argentoialum. On ne connaît pas l'origine étymologique du nom d'Argenteuil, les deux hypothèses les plus courantes sont :
- Argent, couleur de gypse et du plâtre affleurant ( carrières ), suivi du suffixe celtique -ialo ("clairière"), ayant évolué en -euil.
- Argent, dans le sens de rivière (surface miroitante...)
- Ar Gen Ti Eul, qui en langue celtique signifierait « la petite maison blanche ».
Aux IVe et Ve siècles, les invasions germaniques ruineront la bourgade. Son monastère sera reconstruit au IXe siècle. Héloïse y fera ses études vers 1110 et en deviendra l'abbesse. À cette époque, la culture de la vigne est très importante à Argenteuil et y fait vivre 1500 villageois. On considérait alors le vin d’Argenteuil (le "picolo") comme un bon vin, ce qui changera beaucoup par la suite. Pour faire circuler le vin, notamment, une activité portuaire importante apparaît.
[modifier] Ancien régime
La ville possède la Sainte Tunique du Christ, offerte par Charlemagne, et en 1544 François Ier autorise la construction de fortifications autour du bourg pour protéger cette relique. En 1567, le monastère est ravagé par les Huguenots.
C'est à cette époque que commence à Argenteuil la production de figues blanches.
À la fin du XVIIIe siècle, plusieurs moulins à vent sont construits sur les coteaux.
[modifier] XIXe siècle
Au début du XIXe siècle les fortifications de la ville sont rasées et servent à combler un bras de Seine (l'actuel boulevard Héloïse). En 1832, un pont est construit sur la Seine. Il sera payant jusqu'en 1910. Avec le chemin de fer (1851), Argenteuil devient une destination dominicale pour les Parisiens en mal de verdure. Le groupe impressionniste y fera de fréquentes visites et Claude Monet y séjournera de 1871 à 1878. Les asperges d'Argenteuil, que l'on cultive entre les rangs de vignes, commencent à devenir célèbres grâce notamment à Louis Lhérault, « le parmentier de l'asperge ».
A noter la construction de l'église Saint-Denis en 1866 par l'architecte et Prix de Rome Théodore Ballu.
Des usines s'installent au bord du fleuve : constructeurs de bateaux, d'avions (Dassault-Bréguet, Lorraine Dietrich, Donnêt-Leveque, Schreck), industrie métallurgique (c'est l'entreprise Joly, à Argenteuil, qui a réalisé par exemple les Halles de Paris ou la Gare Saint Lazare).
[modifier] XXe siècle
En 1912, Jérôme Donnet et Henri Lévêque créent sur les ateliers d’Argenteuil Bezons la société Donnet-Lévêque, qui fit d'Argenteuil l'un des berceaux des hydravions avec ses Type B biplan de 9,50m d’envergure et Type C de 10,40m d’envergure. Le premier propulsé par un moteur rotatif Gnôme OMEGA de 50ch, le second par un moteur identique LAMBDA de 80ch. En septembre 1912 le Type C N°10 est vainqueur du concours de Tamise-sur-Escaut[3].
En 1921, la ville dénombre environ 100 entreprises industrielles et une multitude de petits ateliers. En 1924, c'est à Argenteuil qu'a lieu l'épreuve olympique d'aviron.
Après guerre, l'évolution urbaine de la ville sera très importante et sa population ne cesse d'augmenter. Dans les années 1960 seront construites des «tours» et des «barres» dans les zones autrefois agricoles de la ville. Il ne reste aujourd'hui à Argenteuil que quelques vergers ou lieux de culture maraîchère dans le nord de la ville.
[modifier] Aujourd'hui
Argenteuil cherche à mettre en valeur son histoire et ses spécificités : la Seine, les espaces verts, la vigne, la figue, l'impressionnisme, mais aussi son passé industriel et social. Une telle entreprise est plus difficile dans certains quartiers dont l'identité est à présent surtout négative.
Un cinéma est en construction dans le parc de la mairie, ainsi qu'un centre culturel à la place de l'ancien cinéma 'La Galilée".
Un centre des musiques actuelles va ouvrir, proposant des concerts de jazz notamment, dans les caves dimières.
[modifier] La question sociale
Le Val d'Argenteuil a été peu touché par les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises. Les associations locales l'expliquent par la politique sociale et l'encadrement du terrain mis en œuvre.
On constate un attrait pour la ville, de la part des classes moyennes. Ce mouvemennt récent, est sans doute l'une des causes de l'augmentation forte du prix de l'immobilier. En conséquence, le centre d'Argenteuil pourrait constituer un nouveau paradigme en matière urbaine, puisqu'il est encore mixte socialement, et comprend des logements sociaux et privés, au contraire d'autres villes de banlieue. Il constitue un exemple d'échappatoire à la gentrification, dénoncée par le sociologue Eric Maurin.
[modifier] Économie
[modifier] Politique
Bastion traditionnel du Parti communiste français, Argenteuil a vu se présenter son ancien président Robert Hue aux élections législatives des 9 et 16 juin 2002 (circonscription Argenteuil-Bezons), puis aux élections partielles des 26 janvier et 2 février 2003 après l'invalidation du scrutin de juin 2002 par le Conseil Constitutionnel. Le candidat communiste a été battu lors de ces deux élections par l'actuel maire d'Argenteuil, Georges Mothron (UMP), élu quant à lui lors des élections municipales dès 11 et 18 mars 2001 contre le maire sortant, Roger Ouvrard (PCF).
Depuis 2001, la ville est dirigée par la droite, son maire est Georges Mothron. Trois conseillers généraux sont élus à Argenteuil : Alain Leikine, Philippe Métezeau, Philippe Doucet.
La ville a constitué en 2006 avec sa voisine la Communauté d'agglomération Argenteuil-Bezons.
[modifier] Maires d'Argenteuil
- 1790 Jean-Jacques Collas
- 1791 Étienne Chevalier
- 1792 Antoine David
- 1797 Jean-François Lheraut
- 1800 Jean-Baptiste Dulong
- 1814 Jean Antoine Collas
- 1815 Jean Grégoire Collas
- 1821 Jean Charles Maingot
- 1826 Hyacinthe Bernier
- 1831 Isidore Recappee
- 1835 Maurice Beringier
- 1836 Olivier Dubaut
- 1842 Charles Touzelin
- 1843 Nicolas Jacques chevalier
- 1847 Charles Touzelin
- 1847 Nicolas Jacques Chevalier
- 1847 Étienne Olivier Chevalier
- 1848 Jean-Jacques Collas
- 1848 Jacques Isidore Recappee
- 1851 Charles Touzelin
- 1865 Louis Eugène aubry
- 1870 Louis Taillandier
- 1871 François Charpentier
- 1878 Gustave Dantier
- 1892 Jacques Defresne Bast
- 1896 Alfred Labriere
- 1900 Jacques Defresne Bast
- 1904 Lemoine Riviere
- 1912 Jacques Defresne Bast
- 1919 Alfred Labriere
- 1922 Jean Taillandier
- 1925 Léopold Gautherin
- 1929 Jean Baptiste Decoman
- 1935 Victor Dupouy
- 1940 délégation spéciale sous la présidence du Capitaine Herraut (occupation Nazie)
- 1945 Victor Dupouy
- 1977 Robert Montdargent
- 1995 Roger Ouvrard
- 2001 Georges Mothron
[modifier] Administration
Argenteuil est divisée en 3 cantons :
- le canton d'Argenteuil-Est a 33 780 habitants;
- le canton d'Argenteuil-Nord a 25 649 habitants;
- le canton d'Argenteuil-Ouest a 34 532 habitants.
[modifier] Personnages célèbres
- Héloïse, ancienne abbesse à Argenteuil
- Jean-Étienne Delacroix, cultivateur et artiste amateur (1847-1923)
- Claude Monet, peintre, qui vécut à Argenteuil
- Gustave Caillebotte, peintre, qui vécut à Argenteuil
- Georges Braque, peintre, qui est né à Argenteuil
- Paul Personne, musicien, qui est né à Argenteuil
- Christophe Blain, auteur de bandes dessinées, né à Argenteuil
- Rolandaël, dessinateur humoristique, né à Argenteuil
- Albert Robida (1848-1926), illustrateur, spécialisé dans les dessins d'anticipation
- Sidney, musicien, animateur radio/télé, pionnier français du Hip-hop.
- Karl Marx, philosophe, qui vécut à Argenteuil
- Guy Carlier chroniqueur, a habité Argenteuil
- Jean-Marie Le Sidaner écrivain
- Alfred Sisley, peintre
- Guy de Maupassant, écrivain
- Roland Toutain, cascadeur et acteur. Il joua au funambule dans les carrières d'Argenteuil et habita les dernières années de sa vie au 40 rue d'Orgemont.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- "La basilique Saint-Denys" de style néo roman a été édifiée au XIXe siècle à côté de l'emplacement de l'édifice qu'elle remplace. Elle abrite la "Sainte-Tunique du Christ", relique qui fait l'objet d'un pélerinage depuis le Moyen-Âge.
- "La chapelle Saint-Jean-Baptiste" (19 rue Notre-Dame) date du Xe siècle. De plan carré, elle comporte trois nefs recouvertes de six voutes d'arêtes reprises sur deux colonnes centrales.
- "Le musée du vieil Argenteuil" (rue Pierre Guienne), abrité par l'ancien hôpital du XVIIIe siècle.
- " La tour Billy" (63,avenue du Lieutenant-Colonel Prudhon) est un ancien moulin datant du XVIe siècle. Il est le seul vestige de la dizaine de moulins d'Argenteuil avec celui d'Orgemont.
- Un portail du XVIIIe siècle (rue Auguste Delaune) est le dernier vestige du château du Marais datant du XVIIe siècle.
- L'ancien "moulin d'Orgemont" remonte au XVIe siècle et a été transformé en restaurant.
[modifier] Spécialités
[modifier] Jumelages
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- Site officiel
- Mémoirelocale site sur les carnets de Jean Delacroix, agriculteur (archives de la ville)
[modifier] Bibliographie
[modifier] Sources, notes et références
- ↑ Source : Claude Wagner, Les petits trains du Val-d'Oise, du XIXe siècle aux années 2000, éditions du Valhermeil, 1994, ISBN : 2-905684-57-7
- ↑ Source : J. Banaudo, Trains oubliés, éditions du Cabri, Menton, 1982
- ↑ Source : site officiel d'Argenteuil