Mantes-la-Jolie
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Mantes-la-Jolie | |
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Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Mantes-la-Jolie (chef-lieu) |
Canton | Canton de Mantes-la-Jolie (chef-lieu) |
Code INSEE | 78361 |
Code postal | 78200 |
Maire Mandat en cours |
Michel Vialay 2004-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Mantes-en-Yvelines |
Latitude | 48°59'27" Nord |
Longitude | 01°43'02" Est |
Altitude | 17 m (mini) – 41 m (maxi) |
Superficie | 938 ha = 9,38 km2 |
Population sans doubles comptes |
43 672 hab. (1999) |
Densité | 4975,7 hab./km2 |
Mantes-la-Jolie est une commune du département des Yvelines et de la région Île-de-France, chef-lieu de l'arrondissement éponyme. C'est une ville moyenne industrielle, située sur la rive gauche de la Seine, à 53 km à l'ouest de Paris.
Le nom de « Mantes » vient d'un mot gaulois, medunta, le chêne. Le qualificatif « la jolie » est souvent attribué à Henri IV : Dans une lettre adressée à Gabrielle d'Estrée, sa maîtresse, qui résidait à Mantes, le roi lui aurait écrit : « je viens à Mantes, ma jolie ». Mais une autre affirmation est que ce qualificatif vient du site exceptionnel où la ville a été bâtie, représenté par le cadre naturel de la vallée de la Seine.
Les [[gentilé|habitants en sont les Mantais.
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[modifier] Géographie
La commune de Mantes-la-Jolie est située au centre d'une agglomération d'environ 80 000 habitants. Son territoire englobe deux îles de la Seine, l'île l'Aumône en totalité, et en partie l'île aux Dames, appelée aussi île de Limay. Elle est limitrophe de Mantes-la-Ville et Buchelay au sud, de Rosny-sur-Seine à l'ouest et, séparées par la Seine, de Limay et Follainville-Dennemont, au nord.
La commune est desservie par la route nationale 13 et par l'autoroute A13 qui passe à proximité immédiate.
Mantes-la-Jolie est un important carrefour ferroviaire, et dispose de deux gares : les gares de Mantes-Station et Mantes-la-Jolie. Quatre lignes électrifiées desservent Mantes : Deux lignes sont en direction de Paris-Saint-Lazare, chacune passant par une rive de la Seine, et deux autres desservent la Haute et la Basse-Normandie. De plus, une liaison directe est assurée vers Paris-Montparnasse via Plaisir-Grignon par la ligne de la vallée de la Mauldre qui se raccorde à Épône.
[modifier] Histoire
Mantes semble avoir été fondée vers la fin du haut Moyen Âge et était un port sous l'époque carolingienne. Rapidement, elle fut fortifiée à cause de sa position hautement stratégique, car elle se situait à proximité des la frontières de la Normandie, et permettait donc de protéger Paris contre les incursions ennemies. La ville fut brûlée en 1087 par Guillaume le Conquérant lors de sa campagne de représailles dans le Vexin. Louis VI concéda ensuite à la ville le statut de commune libre par sa charte de 1110, qui lui octroyait des privilèges. Le roi Philippe Auguste y mourut le 14 juillet 1223.
À cause de son emplacement stratégique sur la Seine et à la frontière de la Normandie, Mantes fut une ville très convoitée par les Anglais et changea de maîtres à de nombreuses reprises. À la mort de Henri III, Mantes fut partisane de la Ligue, mais fut prise par Henri IV, qui y installa son quartier général en vue de la conquête de Paris, qui eut lieu le 22 mars 1594. Par la suite, il vint régulièrement à Mantes passer d'agréables moments avec Gabrielle d'Estrées. Louis XIV y passa une nuit en 1645, dans la rue aux Pois (actuellement rue Baudin) alors qu'il traversait le royaume. L'âge d'or de Mantes prit fin quand sa ressource principale, le vin, ne se vendit plus assez cher.
Appelée à l'origine Mante, puis progressivement Mantes à partir de la fin du XVIIIe siècle, son nom devint Mantes-sur-Seine à l'époque du développement des services postaux, pour éviter toute confusion avec Nantes. Ce nom devint ensuite Mantes-Gassicourt en 1930, après la fusion avec le village de Gassicourt, situé un peu plus à l'ouest. Elle a pris son nom actuel en 1953. La ville a été sous-préfecture de Seine-et-Oise de 1800 jusqu'à la création des Yvelines, sauf entre 1926 et 1943.
Voir aussi : Comté de Mantes - Liste des comtes de Mantes - Liste des maires de Mantes
[modifier] Démographie
1713 | 1725 | 1790 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
environ 2 550 | environ 3 000 | 4 192 | 18 905 | 26 062 | 42 465 | 43 564 | 45 087 | 43 672 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
[modifier] Urbanisme
Le quartier du Val-Fourré, situé à l'ouest de la ville a compté jusqu'à 25.000 habitants avant les premières démolitions de tours entamées dès 1992, sous le mandat Paul Picard (maire de 1977 à 1995). Construit sous l'impulsion de Jean-Paul David (maire de 1947 à 1977), ce quartier, issu du projet avorté de ville nouvelle de "Mantes 2", symbolise à lui seul les grands ensembles construits à partir des années 1960 en France.
Une densification trop importante de logements dans sa partie Nord (Quartiers des Peintres, Médecins), un quartier excentré et mal relié au centre-ville, peu d'équipements publics en raison du dérapage financier de l'opération, la concentration de populations paupérisées dans un parc constitué presque uniquement de logements sociaux sont autant de raisons ayant abouti à la dérive de ce quartier à partir de la fin des années 1970. Pauvreté économique, difficultés sociales et erreurs urbanistiques eurent comme conséquence les émeutes urbaines de 1991.
Dès 1992, Mantes-la-Jolie devient un site pilote de la politique de la ville. Dès lors, les quartiers du Val-Fourré bénéfice de fonds importants de l'Etat, puis de l'Europe avec la mise en place du Programme d'Initiative Communautaire Urban (PIC Urban). Ce programme vise par diverses mesures à favoriser le développement économique et social. Ainsi depuis 1992, les programmes successifs aboutirent à la démolition de treize tours d'habitation et de plusieurs immeubles en barre, soit environ 2.000 logements, afin de dédensifier ces quartiers.
- le 26 septembre 1992 : démolition des quatre tours des Écrivains, remplacées par une pépinière d'entreprise appelé Centre d'affaires Clémenceau,
- le 1er octobre 2000 : démolition des deux tours Millet, remplacées par le square des Peintres,
- le 1er juillet 2001 : démolition des deux tours Sully, remplacées par la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM),
- le 20 novembre 2005 : démolition des deux tours Ramon. Des logements sont en projet sur l'emplacement des deux tours.
- le 2 juillet 2006 : démolition des trois tours Degas. Un pôle nautique devrait voir le jour vers 2008 sur le site des trois tours.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Quatre monuments méritent d'être signalés :
- Collégiale Notre-Dame, église gothique des XIIe et XIIIe siècles, classée monument historique depuis 1840 ;
- La tour Saint-Maclou, datant du XVIe siècle, dernier vestige d'une église démolie en 1806.
- L'église Sainte-Anne de Gassicourt, église romane du XIe siècle.
- le Vieux Pont, dont l'origine remonte au XIIe siècle. À l'origine, il reliait la ville de Limay à Mantes, mais une partie fut démolie pour construire le pont Peronnet au XVIIIe siècle. Aujourd'hui, il n'en reste que quelques arches. Ce pont, classé monument historique depuis 1923, figure sur un tableau de Jean-Baptiste Camille Corot (« Le pont de Mantes », Musée du Louvre).
Autres œuvres d'art :
- Un tableau de 1958 de Maurice Boitel a été laissé en dépôt par le Fonds national d'art contemporain (FNAC) et peut être vu à la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie .
[modifier] Bibliographie
- Sylvie Bergougnoux, Hèlène François, Véronique Icole, Stéphanie Maquart, Gassicourt, identité d'un village des origines à 1930, Mantes-la-Jolie, 2002.
- Alain Élande-Brandenburg (sous la direction de), Mantes médiévale, la collégiale au cœur de la ville, Mantes-la-Jolie, 2000.
- G.R.E.M., Mantes et Mantes-la-Ville de 1789 à nos jours, s.l., 1993.
- Jean-François Holvas, Véronique Icole, Antoinette Le Lièvre, Mantes-sur-Seine, une histoire d’eau du Moyen Âge à nos jours, Mantes-la-Jolie, 2005.
- Jean-François Holvas, Véronique Icole, Mantes au temps de Madame Campan, Ancien Régime, Révolution, Empire, Restauration, Mantes-la-Jolie, 2006.
- Véronique Icole, Hommage à Pierre Goujon, Mantes-la-Jolie, 2003.
- Marcel Lachiver, Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792, Meulan, 1971.
- E. Saintier, Les fortifications de Mantes depuis l’origine jusqu’au XVIe siècle, Montligeon, 1925.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
- Mantes-la-Jolie, site officiel
- La petite ville de Mante, un site personnel sur l'histoire de Mantes-la-Jolie
- Vue aérienne de la commune de Mantes-la-Jolie sur le site de l' IAURIF
- Mantes-la-Jolie sur le site de l' IGN
- Mantes-la-Jolie sur le site de l' INSEE
- Plan de Mantes-la-Jolie sur Google Maps
- Plan d'intendance de la paroisse de Mantes sur le site des archives des Yvelines
- Plan d'intendance de la paroisse de Gassicourt sur le site des archives des Yvelines
[modifier] Galerie
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