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Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) - Wikipédia

Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)

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Commune de Seine-Saint-Denis (93)
Localisation du département en France
Localisation de la ville dans le département

Saint-Denis est une commune française, située dans le département de la Seine-Saint-Denis et la région Île-de-France.

Ses habitants sont appelés les Dionysiens : en latin Denis se dit Dionysius, un dérivé du nom du dieu grec Dionysos.

Sommaire

[modifier] Devise

Saint Denys Montjoie!

[modifier] Géographie et quartiers de Saint-Denis

Saint-Denis est une ville de la proche banlieue nord de Paris, dont elle est limitrophe, chef-lieu d'un arrondissement du département de la Seine-Saint-Denis (93) depuis 1993. Elle fut autrefois une sous-préfecture du département de la Seine. Longtemps ville industrielle et pauvre associée à la pollution et à la saleté, la ville a changé de visage pour gagner en 2004 le « Ruban du développement durable ». La ville compte par ailleurs 75 hectares d'espaces verts. Une partie du territoire communal est située sur le Parc de La Courneuve.

Dans la foulée du réaménagement de la Plaine de France, la ville a connu une nette progression du nombre d'habitants : 86 871 en 1999, 95 300 en 2004.

[modifier] Le centre historique

Entre la porte de Paris et la Basilique, le parc de la Légion d'honneur prolonge la Maison d’éducation de la Légion d'Honneur. Le parc faisait autrefois partie du domaine de l’abbaye avant d’être réservé aux jeunes filles de la Légion d’honneur, puis de devenir parc municipal dans les années 1970.

À part l'incontournable basilique de Saint-Denis, flanqué du jardin Pierre de Montreuil, le centre ancien abrite plusieurs autres monuments dignes d'intérêt : mairie, église.

Plus grand marché de l'Île-de-France les mardis, vendredis et dimanches matins, la Halle du marché a réouvert fin 2006 après rénovation. Elle est maintenant dotée d'un système de récupération des eaux de pluies pour le nettoyage après le marché, et de panneaux solaires pour l'éclairage.

Rue de la République
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Rue de la République

Le centre-ville est piétonnier depuis le 11 mars 2005.

Un parcours historique en 20 stations, entre la basilique et le Stade de France, donne les clés de l'histoire de la ville.

La station de métro Saint-Denis Basilique est en correspondance avec le tramway T1, à proximité d'un hypermarché urbain.

[modifier] Francs-Moisins / Bel-Air

Bel-Air est un quartier de petits immeubles anciens, alors que les Francs-Moisins abritent de grandes tours. Un temps de mauvaise réputation, le quartier s'est rénové et embelli. C'est dans ce cadre qu'a été tourné le film L'Esquive d'Abdellatif Kechiche qui a obtenu quatre Césars en 2005.

[modifier] La Plaine Saint-Denis / Cristino Garcia

Vue aérienne du stade de France et d'une partie de la Plaine Saint-Denis
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Vue aérienne du stade de France et d'une partie de la Plaine Saint-Denis

La quartier Cristino Garcia est aussi surnommé « la petite Espagne » en raison de la forte immigration espagnole qu'elle a connue au début du XXe siècle. Plus grande zone industrielle d'Europe dans les années 1960, la Plaine a connu une grave crise économique avec la désindustrialisation, dont elle s'est relevée, notamment en profitant de l'effet d'image du Stade de France. Depuis lors, le quartier et celui du Landy sont devenus une des principales zones d'activité de l'immobilier d'entreprise de la région parisienne. Plusieurs milliers de logements y seront construits dans la décennie 2000.

En limite d'Aubervilliers, la station de métro Proudhon-Gardinoux (ligne 12) facilitera dès 2012 les transports en commun avec cette ville et Paris.

[modifier] Pleyel

Le quartier tient son nom de la fabrique des pianos Pleyel, fondée par Ignace Joseph Pleyel (1757-1831) en 1807. La manufacture fermera dans les années 1960 (mais renaîtra près d'Alès).

C'est d'abord un quartier d'affaires, autour notamment de la « tour Pleyel », et secondairement résidentiel. Face à la tour se dresse le siège d'EDF. Dès 2007, le quartier accueillera le projet de Cité du cinéma, piloté par Luc Besson, dans une ancienne centrale électrique.

Des voies à grande circulation isolent en partie ce quartier du reste de la ville, il a donc tendance à se tourner davantage vers Saint-Ouen.

[modifier] Cosmonautes

Quartier difficile aux abords de La Courneuve, relié au reste de la ville par le tramway.

[modifier] Allende / Delaune

La zone des Tartres, limitrophe de Pierrefitte-sur-Seine est le site sur lequel vont être transférées les Archives Nationales. L'Université de Paris VIII est toute proche.

Joey Starr et Kool Shen (NTM) étaient du quartier Allende.

[modifier] Gare / Delaunay / Belleville

La gare accueille le trafic du RER D, quatrième du réseau RER par son trafic quotidien de 60 000 passagers, et assure la correspondance avec de nombreuses lignes de bus et le tramway T1 (troisième pôle de transports multimodal, tous types de transports collectifs cumulés).

Le quartier Gare est bordé par la Seine et le canal Saint-Denis. C'est l'un des quartiers de la ville avec l'habitat le plus vétuste, mal sécurisé. Toutefois, les efforts entrepris pour éradiquer l'habitat insalubre commencent à porter leurs fruits; vers 2005, plusieurs nouveaux programmes immobiliers voient le jour dans le quartier. La prolongation du tram vers Gennevilliers est prévue à l'horizon 2011.

De plus les travaux pour créer une autre ligne de tram allant vers le nord devraient commencer prochainement.

[modifier] Mutualité / Champ de Courses / Joliot Curie

Le quartier Mutualité tire son nom des ouvriers des environs, qui, au début du XXe siècle, se sont faits maçons pour construire leurs maisons sur ce qui n'étaient que des jardins. Faute d'apports personnels, ils ont mutualisé leurs moyens financiers et humains pour parvenir à leurs fins. Ce quartier, traversé par la rue Henri Barbusse, est certainement l'un des plus conviviaux de Saint-Denis. Au bout de la rue, à la limite de Stains, se trouve un champ de cultures maraîchères qui permet de se fournir en produits frais biologiques au cœur de la banlieue.

Entre Mutualité et Joliot-Curie, la ville est moins agréable, fracturée par les routes à quatre voies et la tranchée de l'autoroute A1. On y trouve notamment l'hôpital Delafontaine.

[modifier] Floréal / Saussaie / Courtille

Quartier résidentiel aux abords de Stains et du Parc de La Courneuve. Occupé principalement par les trois cités Floréal (la plus ancienne 1962) et ses voisines La Saussaie au nord (1970-1971) et La Courtille au sud, plus quelques pavillons aux abords des trois cités. La population y est d'environ 7500 personnes.

[modifier] La Porte de Paris

La Porte de Paris est un quartier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Nœud de nombreux axes de communication, c'est aussi une fracture dans le paysage urbain de la ville, qui sépare les quartiers du centre-ville de la Plaine Saint-Denis, ou Pleyel des Francs-Moisins. On y trouve jusqu'en 2005 un immense rond-point avec jusque six voies, dont le trafic de la RN1 (près de 45 000 voitures chaque jour, dont 20 000 en transit), une gare routière créée en 1976 avec 9 lignes de bus au centre du rond-point, un parking souterrain, une station-service, une station de métro de la ligne 13, un canal, le viaduc de l'autoroute A1 (construite en 1960) et sa sortie vers Pleyel ! Tout, sauf un endroit pour les piétons.

Avec l'arrivée de l'autoroute A1, puis celle du métro et l'installation de la gare routière, la Porte de Paris a subi de nombreuses transformations. Sa restructuration est un projet à long terme qui a suscité bien des débats entre partenaires et habitants.

Le débat sur l'avenir de cette zone a commencé en 1996 et les premiers projets sont échafaudés en 1998. Le fruit de ces réflexions est repris par la communauté d'agglomération Plaine Commune qui se met en place en janvier 2000. Commencés le 15 février 2005, les travaux doivent s'achever en 2011 pour créer un vrai quartier qui assure une véritable continuité piétonne entre le centre-ville et La Plaine Saint-Denis.

Selon la municipalité, l'objectif est de:

  • créer un quartier diversifié avec des logements, des commerces, des bureaux, des équipements publics,
  • aménager des espaces publics au cœur de ce nouveau quartier,
  • donner plus de place aux piétons,
  • assurer une meilleure interconnexion entre les différents modes de transports en commun,
  • réorganiser les voies de circulation pour supprimer le caractère autoroutier de la Porte de Paris,
  • associer les habitants à la transformation de leur quartier.

À l'automne 2005, le parking sera démoli et la nouvelle gare routière s'installera rue Danielle Casanova. L’urbaniste Guy Henri, qui travaille sur ce projet depuis des années, a imaginé de remettre à niveau le quartier autour des voies du futur tramway Tram'y.

[modifier] Histoire

[modifier] Fondations

Agglomération gallo-romaine au IIe siècle, alors appelée Catolacus ; traversée par la voie Lyon-Harfleur.
Au IIIe siècle, une petite compagnie de missionnaires venus d'Italie pour apporter la foi chrétienne en Gaule atteint Lutèce. Parmi eux, Denis, qui sera le premier évêque de la ville. Selon Grégoire de Tours qui le raconte trois siècles plus tard, Denis est martyrisé et décapité (autour de l'année 250) à Montmartre, mais cela ne l'arrête pas : il marche la tête sous le bras jusqu'au village de Catolacus où il s'effondre et où il sera enterré.
Plus tard ce seront la quasi-totalité des rois, reines et princes de France qui seront à leur tour inhumés à Saint-Denis, donnant une destinée historique et un développement considérable à l'église abbatiale.

[modifier] Ville marchande

Au début du VIIe siècle, Dagobert fit reconstruire l'oratoire et le prieuré élevé par sainte Geneviève en 475, et créa une foire qui devint au XIIe siècle : la foire du Lendit ; dès le Moyen Âge, les marchands y vinrent de toute l' Europe et de Byzance ; la foire était inaugurée chaque année par le recteur de l'Université de Paris qui y venait en grande cérémonie (il levait à cette occasion son droit sur tout le parchemin mis en vente et en constituait la provision nécessaire à tous les collèges).

[modifier] XIIe au XVIe siècle

En 1125, affranchissement des habitants par Suger, abbé de Saint-Denis, conseiller éminent de Louis VI et de Louis VII, qui reconstruisit l'abbatiale et l'agrandit. Inhumation de saint Louis le 21 mai 1277. Le 10 novembre 1567, bataille de Saint-Denis entre catholiques et protestants (ces derniers furent vaincus mais eurent le temps de dépouiller les châsses de leurs joyaux et profanèrent les sépultures) ; le connétable Anne de Montmorency y trouva la mort. La ville souffrit aussi des guerres de la Ligue. Elle se rendit le 9 juillet 1590 à Henri IV, qui abjura en 1593 dans l'abbatiale. La ville dépérit au XVIe siècle au point de ne compter plus que 2500 habitants, avant qu'au siècle suivant l'installation de plusieurs lieux de recueillement n'inverse la tendance.

[modifier] XVIIe au XVIIIe siècle

Saint-Denis vers 1780 (carte de Cassini)
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Saint-Denis vers 1780 (carte de Cassini)

En 1648, institution de six Rosières annuelles, tradition qui s'est maintenue jusqu'à nos jours. Au temps de la Fronde, la ville subit pillages, viols, assassinats et incendies. Louis XIV y créa des filatures, des tissages et teintureries.

En 1756, construction par Charles Axel Guillaumot de la caserne des Suisses (disparue aujourd'hui) qui logeaient jusque là chez l'habitant. Louis XV y fit de fréquents séjours pour rendre visite à sa fille Louise-Marie au Carmel et traversait souvent la ville pour aller chasser dans la plaine Saint-Denis; il fit tracer la route de la Révolte pour aller de Versailles à Saint-Denis sans passer par Paris. Jean-Jacques Rousseau y séjourna en juin 1767, à son retour d'Angleterre. En septembre 1792, formation du « bataillon Saint-Denis » qui fut envoyé à Jemmapes. Le 17 septembre 1793, le nouveau régime rebaptisa Saint-Denis, « Franciade », nom qui lui resta jusqu'en 1800 ; ce fut aussi l'époque de la profanation des cercueils royaux.

[modifier] Du XIXe siècle à 1939

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, le commerce, l'artisanat et l'agriculture laissèrent la place à l'industrie lourde : à la fin du siècle, Saint-Denis comptait 80 usines dont la plus ancienne était une usine de métallurgie datant de 1784 (laminoir de plomb). En 1896, élection de la première municipalité socialiste ; ville « rouge » en 1920 après la scission de la SFIO. L'industrie provoque l'afflux d'une forte immigration bretonne puis espagnole, notamment en raison de la guerre civile espagnole. Dans cette ville ouvrière, les conditions de vies deviennent encore plus difficiles avec la crise économique des années 30.

« La misère est grande dans la ville des rois de France. On compte plus de 4000 chômeurs. Des milliers de Dionysiens vivent dans des foyers insalubres. La tuberculose, la mortalité infantile battent des records (...) C'est dire que le programme du Front Populaire pour le pain, la paix et la liberté connaît une large approbation (...) Le 5 juin [1936], nous comptons 98 entreprises en grève» rappelle Auguste Gillot[1] Deux jours plus tard sont signés les Accords de Matignon.

Des maires communistes sont élus jusqu'en 1930 ; le dernier maire, Jacques Doriot, quitta le Parti communiste en 1934, il fut révoqué en 1937, une liste Front Populaire menée par Fernand Grenier l'emportant au premier tour le 20 juin.

La commune se divise alors en 3 zones :

Salle des alternateurs de la centrale électrique de Saint-Denis en 1912
  • une zone industrielle au sud dans les quartiers de la Plaine et de Pleyel (de certaines de ces usines sont sorties des œuvres d'art comme les mosaïques du Panthéon, du Louvre, de l'Opéra, de la Madeleine, du tombeau de Pasteur ; des statues monumentales comme celles de Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille et de l'Opéra de Paris)
  • la zone résidentielle au nord-ouest composée de grandes cités HLM que la municipalité a fait construire depuis la Libération
  • enfin la zone commerciale au centre, où le marché couvert occupe l'emplacement de l'ancien dépôt de mendicité.

[modifier] Pendant la Seconde Guerre mondiale [2]

  • 1940 : L'armée allemande entre dans la ville le 13 juin. 2897 soldats domiciliés à Saint-Denis sont faites prisonniers de guerre dans des camps en Allemagne. La municipalité est alors dirigée par Marcel Marshall, membre du Parti populaire français de Jacques Doriot. Dès le 15 juin est recensé un premier acte de sabotage. Le 25 novembre, le conseil municipal fait rebaptiser la rue de la République rue du Maréchal Pétain. Le 6 décembre, Auguste Delaune est arrêté pour acte de Résistance et interné au camp d'Aincourt, dont il s'évade avant d'être repris puis torturé à mort en 1943.
  • 1941 : Le 27 février, un soldat allemand est jeté dans le canal Saint-Denis par deux personnes. Le 14 mai est organisée la première rafle de juifs par la Préfecture de Police. Le 15 mai, la direction clandestine du Parti communiste appelle à la constitution d'un « Front national pour la liberté et l'indépendance de la France »; à Saint-Denis, il regroupera des membres de différentes sensibilités. Plusieurs militants socialistes participent à la constitution de groupe « Libération Nord ». L'un d'entre eux, Lucien Bourriau parvient à sauver deux jeunes filles juives. Le 13 décembre est arrêté Marcel Paul, qui deviendra plus tard ministre du général De Gaulle.
  • 1942 : Le 14 avril, un acte de sabotage a lieu à l'usine Hotchkiss, où la direction collabore activement à l'Occupation et porte la durée du travail à 60 heures par semaine. Le 29 mai, les juifs de la ville doivent porter l'étoile jaune. En octobre, plusieurs grèves ont lieu dans les usines Hotchkiss, Delaunay et Cazeneuve pour protester contre les départs de main d'œuvre vers l'Allemagne.
  • 1943 : Le 23 mars, Désiré Lelay, ancien conseiller municipal de la ville, secrétaire du syndicat CGT de la métallurgie meurt après s'être évadé d'un camp d'internement. En mai et juin, naissance du « comité local de libération de Saint-Denis ». Le 27 mai, Jean Moulin tient la première réunion du Conseil national de la Résistance où l'on trouve Auguste Gillot, élu conseiller municipal en 1937. Le 14 juillet, une manifestation est organisée par plusieurs centaines d'habitants qui crient « Vive la France ! » ; à la suite de dénonciations, 35 jeunes sont emprisonnés.
  • 1944 : Les 21 avril, 22 juin, 2 août et 7 août, la ville subit de durs bombardements, en particulier dans le quartier de la Plaine. On comptera 355 morts et plusieurs centaines de sinistrés. Le 17 août, Henri Bulliard est chargé par l'état-major de la résistance de former les troupes qui devront reprendre la ville; il reçoit le renfort de la compagnie des 250 à 300 Francs-tireurs et partisans de Roger Sémat. Le 18 août, des barricades sont levées; les ponts, la gare, les usines de gaz et la centrale électrique de Pleyel sont placés sous surveillance de la résistance. La mairie est prise le 20 août à 8 heures du matin, sur ordre du comité local de libération présidé par Fernand Vahhollenbeck. Le 27 août, les troupes du général Leclerc entrent dans la ville.

[modifier] Après guerre

La ville est touchée de plein fouet par la crise économique dans les années 1970 et 1980. De nombreux immigrés d'origine africaine s'y installent. La Plaine Saint-Denis qui fut la plus grande zone industrielle d'Europe devient la plus grande friche industrielle du continent.

[modifier] Après 1998

Depuis l'inauguration du Stade de France, inauguré le 28 janvier 1998, la ville qui avait connu un grave déclin économique est de nouveau en plein essor, notamment dans le quartier de la Plaine Saint-Denis. Le dynamisme autour du Stade de France a été renforcé par l'impact Coupe du Monde 1998. Ce dynamisme se poursuit depuis 2000 dans une structure intercommunale (dont la Plaine de France est le cœur) : Plaine Commune.
Cette structure regroupe depuis 2005 huit villes: Saint-Denis, Aubervilliers, Villetaneuse, Pierrefitte-sur-Seine, Epinay-sur-Seine (membres fondateurs), L'Île-Saint-Denis, Stains (depuis 2003) et La Courneuve (depuis 2005). D'abord présidée par le maire de Villetaneuse Jacques Poulet, Plaine Commune est dirigé depuis janvier 2005 par Patrick Braouezec, député et ancien maire de Saint-Denis.

Au-delà du stade lui-même et de l'image nouvelle qu'il donne à la ville, des acquis subsistent de la Coupe du Monde 1998, comme la prolongation de la ligne 13 du métro vers Saint-Denis - Université.

L'expérience des multiples compétitions tenues depuis la Coupe du Monde 1998 sont un atout pour la candidature de Paris aux Jeux Olympiques d'été de 2012, dans laquelle la ville est très impliquée. Hélas, l'échec de la candidature française a compromis l'implication de l'Etat dans certaines opérations, comme les tramways en projets vers Sarcelles et Villetaneuse.

En novembre 2003, Saint-Denis a accueilli avec Paris le deuxième Forum social européen.

Le 26 mars 2006, un scrutin illégal mais soutenu par la plupart des chefs de file de la gauche était organisé sur la question du droit de vote des étrangers non-européens aux élections locales. Ce scrutin jugé illégal par le tribunal administratif de Cergy le 23 février, a été organisé par le maire communiste de Saint-Denis, Didier Paillard et soutenu par des personnalités comme François Hollande (PS), Marie-George Buffet(PC), Dominique Voynet(Verts), Olivier Besancenot(LCR), Arlette Laguiller(LO), Danielle Mitterrand(PS) et Mouloud Aounit (MRAP). [3]


[modifier] Démographie

Évolution démographique
1800 1841 1876 1881 1901 1911 1921 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
3 955 10 338 34 908 43 895 60 808 71 759 76 358 82 412 78 401 69 939 80 705 94 264 99 268 96 132 90 829 89 988 85 832
Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes

Sources : [4][5]

[modifier] Économie

De 1975 à 1995, Saint-Denis connaît une grande crise industrielle sur le quartier de la Plaine de France. Le développement des studios audiovisuels - le territoire est principal centre national de production audiovisuel, ne peut compenser cette hémorragie. Une prise de conscience intercommunale amènera à la création de Plaine commune, qui sera très fortement dynamisée par la construction du Stade de France.

Fin 2004, l'installation de nouvelles entreprises tertiaires notamment autour du Stade de France se traduit par l’existence de 60000 emplois publics et privés sur la ville, ce qui correspond au niveau qui avait été atteint au plus fort de la période industrielle. En 10 ans, Saint-Denis compte 462 entreprises de plus (+ 23%), dont de nombreux établissements de services : SNCF, Afnor, Generali, Arcelor… et un fort nombre d'établissements de santé (Afssaps, Agence de biomédecine, Haute autorité de santé, Établissement français du sang…). Cependant, les travailleurs du site sont souvent des salariés provenant d'autres zones et le taux de chômage de la ville reste très fort (17% début 2005, 4200 RMIstes en 2006).

Au festival de Cannes 2005, le réalisateur et producteur Luc Besson a annoncé avoir bouclé le financement de la Cité du cinéma, pôle professionnel du cinéma, qui doit être l'équivalent hexagonal de Cinecittà à Rome ou Pinewood à Londres. L'ouverture du pôle, sur l'ancien site EDF du quartier de Pleyel est prévue pour 2007.

Le budget municipal s'est élevé en 2005 à 183 millions d'euros.

[modifier] Transports

La ville est irriguée par plusieurs lignes majeures de transports, par le chemin de fer et la gare historique, puis notamment depuis 1992 (tramway T1) et surtout 1998 (prolongement de la ligne 13 à l'Université Paris-8, nouvelles stations RER B et D à proximité du stade…), les transports publics lourds dans la ville restent incomplets. Les quartiers résidentiels de l'Est restent à l'écart et les liaisons avec les villes environnantes difficiles. [6]

Le prolongement de la ligne 12 en 2010, station Proudhon - Gardinoux à la Plaine en limite d'Aubervilliers puis 2012 (terminus Mairie d'Aubervilliers) feront disparaître un point noir.

Toutefois la ligne 13, principale desserte de la ville est de plus en plus surchargée. L'autonomie d'une des deux branches nord avec un métro automatique en une ligne 15 est inéluctable, mais sans horizon précis. La ligne risque donc de rester invivable longtemps aux heures de pointe. Son prolongement vers Stains n'est pas envisagée dans un horizon prévisible.

Le prolongement vers Gennevilliers par l'Île-Saint-Denis du T1 vers 2010 permettra enfin d'ouvrir une vraie liaison avec le département voisin des Hauts-de-Seine et la ville de Gennevilliers (par l'Île-Saint-Denis).

La réalisation d'un tramway dit Tram'y au départ de la Porte de Paris vers Épinay et Villetaneuse est fort menacée par le désengagement de l'État des transports collectifs franciliens, pour ne rien dire de sa jonction sud avec la future station Evangile du RER E dans le quartier de la Porte d'Aubervilliers. La réalisation d'un autre tramway au départ de la place du 8 mai 1945 vers Sarcelles est encore plus nébuleuse. Quant à la Tangentielle Nord vers Sartrouville, elle également sans cesse reportée.

Les transports collectifs lourds de la ville et au-delà du département resteront donc assez longtemps insuffisants.

[modifier] Administration

[modifier] Intercommunalité

Logo actuel de la ville
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Logo actuel de la ville

Saint-Denis est membre-fondateur de la communauté d'agglomération Plaine Commune, qui s'étend sur huit villes, et joue un rôle économique fondamental aux portes de Paris.

[modifier] Situation administrative

La ville est chef-lieu de trois cantons :

[modifier] Liste des maires successifs

La ville est communiste depuis la Libération. Elle l'était depuis (au moins) 1930 avec Doriot, avant son exclusion du PCF. Contraint à la démission en 1937, le communiste et futur résistant Fernand Grenier reconquiert la ville (et le siège de député).

Didier Paillard
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Didier Paillard


Liste des maires successifs de Saint-Denis[7]
Période Identité Parti Qualité
2004 - - Didier Paillard PCF -
1991 - 2004 Patrick Braouezec PCF -
1971 - 1991 Marcelin Berthelot PCF -
1944 - 1971 Auguste Gillot PCF -
1939 - 1944 Marcel Marschall PPF -
1937 - 1939 Fernand Grenier PCF -
1931 - 1937 Jacques Doriot PCF -
1930 - 1931 Gaston Venet - -
1925 - 1930 Camille Vuillaume - -
1925 - 1925 Louis Laporte - -
1922 - 1925 Gaston Philippe - -
1921 - 1922 Emile Connoy - -
1912 - 1921 Gaston Philippe - -
1904 - 1912 Alexandre Adam - -
1900 - 1904 Ernest Thivet-Hanctin - -
1896 - 1900 Denis Quintainne - -
1894 - 1896 Victor Menand - -
1892 - 1894 Albert Joseph Walter - -
1890 - 1892 Pierre Devoluet - -
1889 - 1890 Victor Masse - -
1888 - 1889 Emile Revest - -
1886 - 1888 Henri Leroy - -
1884 - 1886 Jean-François Moreaux - -
1878 - 1884 Auguste Gibault - -
1876 - 1878 Charles Thomas - -
1874 - 1876 Clovis Floquet - -
1872 - 1874 Jean-François Moreaux - -
1871 - 1872 Karrer-Combrun - -
1870 - 1871 Jean-François Moreaux - -
1870 - 1870 Auguste Gibault - -
1849 - 1870 Hilaire Giot - -
1848 - 1849 Adrien Pierre Le Roy Des Barres - -
1837 - 1848 Victor Brisson - -
1830 - 1837 Sébastien Boye - -
1826 - 1830 Ange Chambaut - -
1824 - 1826 Bardet - -
1824 - 1824 Ange Chambaut - -
1821 - 1824 Jean-Baptiste Duplessis - -
1816 - 1821 Gabriel Benoist - -
1815 - 1816 Casimir Turpigny - -
1815 - 1815 Gabriel Dezobry - -
1814 - 1815 Gabriel Benoist - -
1811 - 1814 Louis-François Descemet - -
1806 - 1811 Gabriel Dezobry - -
1800 - 1806 Tinthoin - -
1799 - 1800 Maximilien Besche - -
1798 - 1799 Guiard - -
1793 - 1798 Minée - -
1793 - 1793 Joseph Pollart - -
1789 - 1793 Augustin Pelletier - -
1772 - 1789 Louis-François Hochereau - -
1757 - 1772 Martin Ragot - -
1720 - 1757 Jean-Baptiste Le Laboureur - -

[modifier] Jumelages

De plus la ville a entrepris des programmes d'aide et de coopération avec

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Monuments et lieux touristiques

Classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 25 janvier 2006, sa réhabilitation est enfin envisagée par une société immobilière spécialisée, qui y aménagera des logements et un commerce[8].

  • Le portail du couvent des Ursulines, rue des Ursulines, comprenant un splendide tympan orné d'une Vierge à l'Enfant, attribuable à la seconde moitié du XVIIe siècle
  • Le Carmel royal de Saint Denis, qui abrite le Musée d'Art et d'Histoire de la Ville.
  • le Musée de l'orfèvrerie Bouilhet-Christofle détient une collection de plus de 2000 pièces d'orfèvrerie créées par Christofle depuis 1830, 112 rue Ambroise Croizat - 93200 SAINT-DENIS Tel +33 (0)1 49 22 40 40

[modifier] Culture et Loisirs

[modifier] Sports

  • Le Stade de France accueille de grandes compétitions de football, le Tournoi des Six Nations, divers événements ou concerts
  • En 2007, la ville accueillera la Coupe du Monde de rugby
  • Meeting annuel d'athlétisme, premier au monde par son affluence
  • Semi-marathon annuel, la « Voie Royale »
  • Plus de 10% de la population est inscrite dans un club de la ville, pour pratiquer un vaste éventail de sports dans les salles dédiées de la ville.

[modifier] Voir également

[modifier] Références

  1. L'Humanité, 17 juillet 1996
  2. De nombreuses informations sont issues d'une brochure éditée par la municipalité en 2005 pour le soixantième anniversaire de la Libération de la ville.
  3. "Saint-Denis : le référendum sur le vote des étrangers attire les électeurs", Le Figaro, 26 mars 2006
  4. http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
  5. INSEE: Population depuis le recensement de 1962
  6. Site de Plaine Commune : http://www.plainecommune.fr/page/p-119/art_id-308/
  7. Liste des maires de Saint-Denis sur www.francegenweb.org
  8. Source : Le journal de Saint-Denis N°658 du 5 avril 2006


[modifier] Bibliographie

  • Guide du Routard de la banlieue
  • Atlas historique de Saint-Denis, des origines au XVIIIe siècle, sous la direction de Michel WYSS, Editions de la Maison des sciences de l'homme, Paris, 1996

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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