1948
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Années : 1945 1946 1947 - 1948 - 1949 1950 1951 |
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Décennies : 1920 1930 - Années 1940 - 1950 1960 |
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Siècles : XIXe siècle - XXe siècle - XXIe siècle |
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Millénaires : Ier millénaire - IIe millénaire - IIIe millénaire Chronologie mensuelle : Chronologies thématiques : |
Cette page concerne l'année 1948 du calendrier grégorien.
[modifier] Événements
- 1er janvier : Entrée en vigueur du GATT.
- 9 décembre Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU)
- 10 décembre : L'assemblée générale des Nations unies, réunie à Paris, adopte la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.
- L'Unesco recommande aux États membres de rendre l'éducation primaire obligatoire et universelle.
[modifier] Europe
[modifier] Europe de l'Est
- 4 février : La Roumanie signe au Kremlin un traité d’amitié et d’assistance avec l’URSS.
- 21-23 février : Congrès d’unification des partis ouvriers à Bucarest, qui donne le jour au Parti ouvrier roumain avec un programme marxiste-léniniste. Gheorghe Gheorghiu-Dej devient premier secrétaire du Parti ouvrier roumain (fin en 1955).
- 18 mars : La Bulgarie signe un traité d’amitié et d’assistance avec l’URSS.
- 28 mars : Le Front démocratique conduit par les communistes remporte la quasi-totalité des sièges aux élections roumaine. Petru Groza dirige le gouvernement (fin en 1952). Proclamation de la République Populaire de Roumanie.
- 13 avril : La Roumanie adopte une nouvelle Constitution, sur le modèle de celle de l’URSS.
- 12 juin : Sous contrainte, le Parti social-démocrate hongrois s’allie au parti communiste, constituant le Parti des travailleurs hongrois.
- 28 juin : Rupture entre Tito et Staline (schisme yougoslave). À une réunion à Bucarest, que la Yougoslavie boycotte, le Kominform condamne Tito et le parti communiste yougoslave, accusés de déviations majeures par rapport à la ligne communiste orthodoxe. Il exclut la Yougoslavie du Kominform. Un congrès du parti yougoslave réaffirme sa loyauté envers l’URSS, mais réélit Tito que les soviétiques espéraient renverser.
- Juin : Nationalisation des industries, des mines, des banques, des assurances et des transports en Roumanie. 90% de la production industrielle passe à l’État. Une Commission de planification d’État est mise sur pied en juillet.
- 4 août : Décret séparant les Églises de l’État en Roumanie.
- 18 août : Clôture de la conférence de Belgrade sur le Danube à laquelle participent les pays occidentaux et les pays sous influence soviétique. Le projet soviétique a été adopté, qui réserve aux États riverains le contrôle de la navigation.
- 25 août : Congrès mondial des intellectuels pour la paix, à Wroclaw par le Mouvement mondial des partisans de la paix. Parmi les membres de la délégation du PCF figurent Picasso, Fernand Léger, Paul Éluard et Irène Joliot-Curie.
- 31 août : Mort à Moscou de l’homme politique Andreï Jdanov.
- 5 septembre : Limogeage par le Comité central de Wladislaw Gomulka, secrétaire général du parti communiste en Pologne (remplacé par Boleslaw Beirut). À partir de septembre, le Parti communiste polonais purge ses rangs de milliers de communistes dits nationaux.
- 1er octobre : Le patriarche proclame la réunification de l’Église orthodoxe roumaine.
- 3 novembre : Un accord commercial entre la Hongrie et l’URSS prévoit la livraisons de matières premières soviétiques contre des produits agricoles et industriels hongrois.
- 14 décembre, Pologne : Socialistes et communistes fusionnent pour former le Parti ouvrier unifié polonais (POUP), dominé par les communistes prostaliniens.
- 27 décembre : Arrestation du cardinal Jozsef Mindszenty, primat catholique de Hongrie.
- Les écoles ecclésiastiques sont étatisée, les couvents supprimés et dans la foulée de la campagne qui précède le procès du cardinal Mindszenty, 225 prêtres catholiques et moines sont arrêtés et condamnés.
- Purges en URSS (1948-1952).
[modifier] Tchécoslovaquie
- 20-27 février : Coup de Prague, la Tchécoslovaquie bascule dans le camp communiste avec l'appui de la diplomatie soviétique.
- Suite au conflit au sein du gouvernement tchèque à propos de la nomination systématique de communistes au sein de l’administration et de la police, 12 ministres non communistes démissionnent du gouvernement pour provoquer une confrontation, mais la tentative échoue (20 février). Les communistes sont toujours en majorité au gouvernement et le contrôle qu’ils exercent sur la police et les milices ouvrières leur permettent d’organiser des manifestations de rue. Le Premier ministre Klement Gottwald et le ministre de l’Intérieur Vaclav Noek mobilisent la police et proclament l’état de siège à Prague (23 février). Retournant la situation, ils exigent la démission des ministres non-communistes pour former un nouveau gouvernement. Le président Edvard Beneš, malade et effrayé des risques de guerre civile, capitule et nomme un nouveau gouvernement dominé par les communistes. Nombre de dirigeants de l’opposition s’exilent, comme Ripka.
- 10 mars : Jan Masaryk, ex-ministre des Affaires étrangères, se suicide (les circonstances de sa mort sont controversées).
- 11 mars : Le Parlement vote la nationalisation des usines de plus de 50 salariés et des propriétés agricoles de plus de 50 ha. En avril, toute l’industrie est nationalisée.
- 30 mai : Des élections sur listes uniques donnent 86% de voix au Parti communiste.
- 7 juin : Edvard Beneš démissionne. Il meurt le 3 septembre.
- 14 juin : Klement Gottwald est élu président de la République (fin en 1953).
- En juin, la Tchécoslovaquie devient une « Démocratie Populaire » satellite de l’URSS. L’agriculture est collectivisée, les églises attaquées et soumises à des restrictions, l’éducation et la vie culturelle et intellectuelle réorganisée selon les principes marxistes. Le procès des criminels de guerre est l’occasion d’un amalgame entre fascistes et anticommunistes, qui sont emprisonnés ou envoyés dans des camps de travail. Entre 1949 et 1954 plus de 40 000 personnes seront jugées pour atteinte à la sûreté de l’État et 178 exécutées. L’Église, les Juifs, les intellectuels et les anciens chefs des partis bourgeois seront les premiers visés.
[modifier] Europe de l'Ouest
- 1er janvier :
- Création du Benelux, union douanière entre la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.
- Nationalisation des chemins de fer au Royaume-Uni.
- Janvier, Portugal : Dissolution du MUD (Movimento de Unidade Democrática), organisation opposée au régime de Salazar.
- 1er mars : Réouverture de la frontière entre l'Espagne et la France.
- 17 mars : Traité de Bruxelles : alliance militaire occidentale (France, Royaume-Uni, Benelux).
- 1er avril : Début de la distribution de l'aide américaine dans le cadre du plan Marshall.
- 16 avril : Fondation à Paris de l'OECE (Organisation européenne de coopération économique, future OCDE) par 16 pays et les zones d'occupations alliées en Allemagne et à Trieste. Elle devra répartir l’aide américaine fournie au titre du plan Marshall.
- 7 mai : Ouverture du Congrès de la Haye ou « Congrès de l'Europe » pour une Europe unie, sous la présidence de Winston Churchill qui mènera à la création du Conseil de l'Europe (9 mai 1949).
- 5 juillet, Royaume-Uni : Mise en application de la loi sur le Service national de santé (Aneurin Bevan). Nationalisation du secteur hospitalier qui est intégré dans un grand « service national de santé » qui dispense gratuitement tous les soins médicaux.
- 20 août : Défaite stratégique de la guérilla communiste grecque dans les monts Grammos.
- 23 août : Fondation à Amsterdam du Conseil œcuménique des Églises qui rassemble le représentants des Églises protestantes, anglicanes et orthodoxes.
- 28 août, Espagne : Entrevue entre Franco et Jean de Bourbon, « comte de Barcelone » (un des prétendants au trône) au large de San Sebastian. Il est convenu que le jeune Juan Carlos de Bourbon (né en 1938) poursuivrait ses études en Espagne.
- 4 septembre : Avènement de la reine Juliana des Pays-Bas, fille de la reine Wilhelmine qui vient d'abdiquer.
- 8 septembre : Consécration de la nouvelle abbatiale de l'Abbaye d'Orval, dans la province belge du Luxembourg.
- 16 octobre : Fin de la guerre civile en Grèce.
- 26 octobre : Les signataires du traité de Bruxelles approuvent le principe d’une alliance atlantique.
- Loi sur la nationalité, accordant sans restriction le droit de résidence aux « citoyens du Royaume-Uni et des colonies ».
- 392 millions de £ de subventions sont données aux agriculteurs britanniques.
- Lancement du plan Marshall : l’économie britannique reçoit 1,9 milliard de $ au cours des deux premières années. La production industrielle se situe à 30% au dessus de son niveau d’avant-guerre, les exportations reprennent, réduisant le déficit de la balance des paiements à 120 millions de £ en 1948 (-80%).
[modifier] Allemagne
- 20 février : Accord franco-anglo-américain stipulant que toute la production sarroise de charbon reviendra à la France.
- 20 mars : En désaccord avec les mesures prises dans les zones d’occupation occidentales, le délégué soviétique quitte le Conseil de contrôle interallié mis en place par la conférence de Potsdam et qui cesse désormais de fonctionner.
- 1er avril : Suppression des droits de douane et des visas entre la France et la Sarre.
- 5 avril : Un tribunal militaire américain acquitte Alfred Krupp et 11 autres industriels allemands, de l'accusation de crimes de guerre.
- 10 mai : Les Soviétiques interrompent les communications ferroviaires entre Berlin et l’Allemagne de l’Ouest.
- 4 juin : Publication des accords de Londres fixant le statut politique futur de l’Allemagne fédérale. Une Assemblée constituante et un gouvernement fédéral doivent être mis en place.
- 20 juin : En Allemagne de l'Ouest, réforme monétaire (remplacement du Reichsmark par le Deutsche Mark).
- 24 juin : Début du blocus de Berlin-Ouest par les Soviétiques à la suite de la réforme monétaire (fin le 12 mai 1949).
- 28 juin : Mise en place par les Occidentaux d'un pont aérien avec Berlin-Ouest pour contourner le blocus.
- 19 octobre : Un accord franco-anglo-américain met fin au démantèlement de l’industrie allemande.
- 5 décembre : Victoire des sociaux-démocrates aux élections municipales dans les trois secteurs occidentaux de Berlin. Les communistes appelaient au boycottage.
[modifier] France
- 5 janvier : L’Assemblée nationale adopte le plan Mayer d’assainissement financier, prévoyant le rajustement des salaires et des prix, la diminution des dépenses publiques et un prélèvement exceptionnel sur les hauts revenus.
- 19 janvier : Inauguration du barrage de Génissiat, sur Rhône. La centrale électrique sera la plus importante d’Europe occidentale.
- 25 janvier : Dévaluation du franc français de plus de 44% et blocage des billets.
- 26 mars : Fondation de la FEN (Fédération de l'éducation nationale).
- 12 avril : Fondation de la CGT-FO (Confédération générale du travail - Force ouvrière) par les partisans de Léon Jouhaux après la scission de décembre 1947.
- En avril, nouvelle vague de grèves en France.
- 25 mai : Inauguration de la nouvelle aérogare d’Orly.
- 16 juin : Fondation de la compagnie « Air France » sous forme de société mixte.
- 19 juillet : Les socialistes provoquent la démission du cabinet Schuman auquel ils sont opposés à propos de la laïcité et de l’Indochine.
- 26 juillet : Nouveau Gouvernement André Marie (radical), jusqu'au 28 août.
- 25 août : Naissance du Mouvement de la Paix.
- 28 août : Chute du Gouvernement André Marie.
- Septembre : Sortie de la Citroën 2CV.
- 5 septembre : Nouveau Gouvernement Robert Schuman (2).
- 7 septembre : Chute du Gouvernement Robert Schuman (2).
- 11 septembre : Nouveau Gouvernement Henri Queuille (1), jusqu'au 5 octobre 1949.
- Septembre-novembre : vague de grèves violentes.
- 4 octobre : Grève des mineurs organisée par la CGT.
- 11 octobre : Le gouvernement rappelle des réservistes.
- 16 octobre : Les équipes de sécurité ayant été supprimées dans les mines, le gouvernement fait occuper les puits. S’ensuivent des affrontements très violents avec les grévistes, à Saint-Étienne, Carmaux, Montceau-les-Mines puis Alès à la fin du mois.
- 29 novembre : La CGT appelle à la reprise du travail, après plus d’un mois d’affrontements qui auront fait deux morts.
- L'inflation se monte à 59 %.
- Dévaluations du franc, 80 % puis 17 %.
- Dans le cadre du plan Marshall, la France reçoit une aide américaine jusqu'en 1952.
- Création de la société « Usinor » par la fusion de « Denain-Auzin » et des « Forges et Aciéries du Nord et de l'Est ».
[modifier] Italie
- 1er janvier : Promulgation de la Constitution. Le président de la République est élu pour sept ans par le Parlement. Le pouvoir est aux mains du Conseil des ministres et des deux Chambres (chambres des députés et Sénat) élues au suffrage universel direct. Le président du Conseil est désigné par le président de la République responsable devant les Chambres. Une Cour constitutionnelle et un Conseil supérieur de la magistrature sont prévus. La Démocratie chrétienne insiste pour que les accords du Latran de 1929 soient inclus dans la Constitution.
- 5-10 janvier : VIe congrès du parti communiste italien à Milan.
- 20 mars : Déclaration tripartite (France, Grande-Bretagne, États-Unis) sur le problème de Trieste. Les trois puissances demandent que le territoire libre soit rendu à l’Italie.
- 18 avril : Victoire de la Démocratie chrétienne (48,5% des voix) aux élections parlementaires. Le Front populaire démocratique du PCI et du PSI réunit obtient 31%. Alcide De Gasperi forme un gouvernement de coalition avec les sociaux-démocrates (PSLI), les libéraux et les républicains. Il pratique une politique centriste, ouverte au progrès social mais prudente.
- 11 mai : Luigi Einaudi est élu président de la République.
- Juin : Congrès extraordinaire du parti socialiste italien à Gênes.
- 29 juin : L’Italie adhère au plan Marshall.
- 14 juillet : Un attentat contre le leader communiste Palmiro Togliatti donne lieu à d’importantes manifestations dans tout le pays.
- Juillet : Le gouvernement abolit le rationnement du lait et de la viande.
- Création du parti national monarchique par Alfredo Covelli et Achille Lauro, bien implanté dans le Mezzogiorno.
- L’économie de l’Italie a souffert de la guerre. L’industrie, après des années de protectionnisme, est obsolète. Les entreprises son minuscules (90 % emploient moins de cinq personnes), deux millions de personnes sont au chômage. L’Italie reçoit une aide importante des États-Unis (plan Marshall) ce qui lui permet de soutenir la lire, de développer la sidérurgie et les cimenteries et d’atténuer les privations de l’après-guerre. La stabilité de la monnaie donne confiance aux Italiens qui investissent dans le développement national. Les énormes ressources de main-d’œuvre bon marché du Sud se déplacent en masse vers les industries du Nord. Nombre de ces travailleurs sont des artisans, qui s’adaptent facilement aux techniques industrielles. La croissance économique atteint 6% par an dans un système économique éclectique, ou cohabite le libéralisme et l’intervention de l’État, sans plan d’harmonisation. L’IRI, énorme holding d’État établi pendant le fascisme reste en place, contrôlant les lignes aériens (Alitalia), l’automobile (Alfa Romeo), les constructions navales, le BTP, les machines outils, les banques et institutions de crédit.
[modifier] Afrique
- Février : Emeutes à Accra et dans d’autres villes de la côte de l'Or. Le leader nationaliste Kwame Nkrumah est emprisonné (1948-1950). Le gouvernement britannique est contraint de mettre en train des réformes constitutionnelles (1950).
- 4-11 avril : Élections truquées en Algérie.
- 10 avril : Création de l’UPC (Union des populations camerounaises). Elle milite pour l’acquisition de l’indépendance immédiate et la réunification des deux Cameroun et entretient des relations privilégiées avec le PCF. Soulèvement de Ruben Um Nyobe pour l’indépendance du Cameroun.
- 4 juin : L'arrivée au pouvoir du parti nationaliste en Afrique du Sud multiplie les mesures d'apartheid (développement séparé des races). Daniel François Malan est nommé Premier ministre (fin en 1954). Le docteur Hendrik Verwoerd (1901-1966) sera le maître d’œuvre de la politique qui doit transformer l’Afrique du Sud en un État blanc.
- 22 juillet : Procès à Tananarive des dirigeants du MDRM. Six peines de mort son prononcées (4 octobre), dont celles des députés Raherivelo Ramamonjy et Justin Bezara. Le député Rabamananjara est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Les condamnés à mort seront graciés le 15 juillet 1949.
- Juillet : Accord entre le Patriarcat copte et l’Église éthiopienne : le chef de l’Église, l’Abouna, traditionnellement un Égyptien nommé par le patriarche, sera désormais un Éthiopien, toujours approuvé par le Patriarcat, qui reçoit le pouvoir de consacrer des évêques.
- 27 septembre : Léopold Sédar Senghor démissionne de la SFIO.
- Première mention du groupe parlementaire des Indépendants d’Outre-Mer (IOM), regroupant des hommes d’horizons différents comme Sédar Senghor (Sénégal), Jean Aubame (Gabon) et Nazi Boni (Haute-Volta), des Algériens, des habitants de la Côte Française des Somalis, des originaires des autres territoires d’outre-mer (Nouvelle-Calédonie, Inde) ainsi que des élus des régions françaises. Ils utilisent la manœuvre parlementaire pour obtenir des avancées économiques, sociales puis politiques dans les colonies françaises.
- 1er novembre : Fondation de la Communauté thérapeutique de Bredbo, à l’initiative du prophète et guérisseur Albert Atcho. Elle se développera dans les années 1960 en basse Côte d'Ivoire et au Ghana.
- Nouvelle Constitution au Nigeria.
- Le Soudan anglo-égyptien obtient des institutions représentatives devant conduire à l’autonomie.
- Émeutes et grèves en AOF et en Côte d'Ivoire.
- Émeutes et grèves à Zanzibar. Emeutes et grèves au Buganda.
- Émeutes et grèves à Bulawayo en Rhodésie du Sud.
- Révolte au Mozambique contre la vente des travailleurs autochtones à l’Afrique du Sud. Répression.
- Lancement à Luanda du mouvement Vamos Descobrir Angola.
- Création du Colonial Development Corporation (CDC).
- La Belgique favorise au Congo belge la création d’une classe « d’évolués » et procède à une certaine « indigénisation » de l’administration.
- Fondation de l’Université d’Ibadan au Nigeria.
- Un cyclone tropical dévaste la Réunion.
[modifier] Amériques
[modifier] Amérique du Nord
[modifier] Canada
- 21 janvier : Adoption du fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec par Maurice Duplessis.
- 22 juillet : Terre-Neuve devient la dixième province canadienne à l'issue d'un référendum (le second en moins de deux mois) avec une très courte majorité (officiellement le 1er avril 1949).
- 28 juillet : L'Union nationale de Maurice Duplessis remporte les élections générales au Québec.
- 9 août : Publication du Refus global, manifeste qui dénonce le conformisme artistique et moral au Québec.
- 15 novembre : Après le retrait du Premier ministre Mackenzie King, Louis St-Laurent lui succède jusqu'en 1957.
[modifier] États-Unis
- 12 janvier : La Cour Suprême proclame que Blancs et Noirs sont égaux devant l’enseignement.
- 25 février : Martin Luther King est nommé pasteur baptiste.
- 31 mars : Le Congrès américain approuve le plan Marshall d'aide à l'Europe.
- 3 mai : La Cour suprême des États-Unis invalide les lois, contrats et autres textes interdisant aux Noirs d'être propriétaires fonciers.
- 11 juin : Le Sénat adopte la « résolution Vandenberg » qui permet au gouvernement de conclure des alliances militaires en temps de paix. Elle marque une étape importante dans l’intégration des États-Unis dans le système de défense occidental.
- 2 novembre : Réélection de Harry S. Truman (D) comme président des États-Unis avec 49,6% des voix contre Thomas E. Dewey (R) 45,1%. Il adopte un vaste programme de réformes sociales, le Fair Deal : amélioration de la Sécurité sociale, législation avancée sur les droits civiques, augmentation du salaire minimum, programme de logements sociaux, assurance maladie, abolition de la loi Taft-Hartley, renforcement et modernisation du soutient des prix agricoles, subventions à l’instruction, etc.
- Légère récession (1948-1949).
- 750 000 récepteurs de télévision aux États-Unis.
[modifier] Amérique Latine
- 15 février : Rómulo Gallegos, élu président de la République du Venezuela (fin en novembre).
- 30 mars-2 mai : IXe conférence interaméricaine tenue à Bogotá.
- Avril : Les affrontements entre libéraux et conservateurs en Colombie ouvrent une période appelée La Violencia, qui fait plus de 150 000 morts (1% de la population) entre 1948 et 1953. Le libéral Gaitán entraîne ses troupes d’une opposition à l’État conservateur à une opposition à l’État tout court. Le 9 avril, il est assassiné à Bogotá, ce qui provoque des émeutes meurtrières pendant trois jours (Bogotazo).
- 30 avril : Création à Bogotá de l'OEA (OAS) : Organisation des États Américains chargée du maintient de la paix et de la résolution pacifique des différends entre les pays du continent. Signature d’un traité américain de règlement pacifique (pacte de Bogota), d’une convention économique, de deux conventions sur les droits politiques et civiques de la femme et de 46 résolutions, dont celle de « Préservation et défense de la démocratie en Amérique » qui indique clairement que le communisme est incompatible avec la démocratie.
- Juillet : Encouragé par les États-Unis, le parlement chilien vote une loi pour la défense permanente de la démocratie qui lui permet de rendre le parti communiste illégal.
- 1er septembre : Galo Plaza Lasso, président de l’Equateur. Démocratie jusqu'en 1960.
- 29 octobre : Coup d’État militaire au Pérou, réaction des riches planteurs de canne à sucre contre la politique de réorientation du modèle de développement mise en place par Prado (1939-1945) et Bustamente (1945-1948). Dictature du général Manuel A. Odría, qui s’empresse de remettre l’économie du pays sur les rails de la mono-exportation. Il met un terme à l’ouverture démocratique. L’Alliance populaire révolutionaire américaine est mise hors la loi, son dirigeant Haya de la Torre se réfugie à l’ambassade de Colombie pour cinq ans.
- 24 novembre : Rómulo Gallegos est destitué par les militaires au Venezuela. Dictature de Marcos Pérez Jiménez.
- 15 décembre : Coup d’État au Salvador. Dictature de M. de Córdova.
- Le Partido Comunista Brasileiro est mis hors la lois par Eurisco Dutra.
- Création de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) dont Raúl Prebisch devient le secrétaire général. Elle préconise l’industrialisation substitutive d’importations.
[modifier] Costa Rica
- Février : Guerre civile au Costa Rica. Les élections opposent Calderón, soutenu par les communistes et l’Église, et l’opposition qui rassemble l’oligarchie des planteurs de café (cafetaleros) et la social-démocratie autour de trois pôles (anticommunisme, anticalderonisme et défense de la clarté du suffrage). Le candidat de l’opposition, le journaliste Ulate, est déclaré vainqueur. Il est accusé de fraude et le Congrès annule les élections. Les partisans d’Ulate prennent les armes sous la direction de José Figueres Ferrer contre les communistes et l’armée. Vainqueur un mois plus tard, Figueres signe le pacte de l’Ambassade du Mexique qui met fin aux affrontements, puis le pacte d’Ochomogo avec le dirigeant communiste Manuel Mora. Les communistes acceptent de déposer les armes si les garanties sociales sont préservées. Figueres répond qu’il entend étendre ces garanties.
- Le 1er mai est signé entre les vainqueurs le pacte Ulate-Figueres en vue d’un retour à la normale. Une junte dirigée par Figueres gouvernera pendant 18 mois, planifiera l’accession de Ulate au pouvoir et organisera des élections pour une Assemblée constituante.
- 19 juin : Figueres annonce la nationalisation de tout le système bancaire. Le parti communiste (Vanguardia Popular) et le parti de Calderón (Partido republicano nacional) se voient interdire leur participation aux élections de décembre.
- Le Costa Rica est le premier pays a abolir l'armée.
[modifier] Asie & monde indien
- 5 juin : Signature entre les autorités françaises et l’ancien empereur Bảo Đại d’un accord reconnaissant l’unité (abandon de la Cochinchine) et l’indépendance du Vietnam dans le cadre de l’Union française (traité de la baie d'Along).
- Chine : Les communistes prennent le dessus après avoir vaincu les meilleures troupes nationalistes en Mandchourie (offensives du 5 janvier et du 12 septembre). Ils prennent la capitale de la Mandchourie le 20 octobre. Bataille décisive autour de Xuzhou de novembre 1948 à janvier 1949, au désavantage des nationalistes. Les forces nationalistes sont concentrées pour la défense de Pékin le 22 novembre. Depuis 12 jours l’état de siège est instauré à Shanghai. Le 18 décembre, les troupes communistes encerclent Pékin.
[modifier] Indes
- 30 janvier : Gandhi est assassiné par un brahmane extrémiste à Delhi. Un million de personnes assistent le lendemain à sa crémation.
- 4 février : Indépendance de l'île de Ceylan (Sri Lanka) au sein du Commonwealth.
- 11 septembre : Mort à Karachi de l’homme politique pakistanais Ali Jinnah.
- Le parti du Congrès se transforme en un véritable parti politique en interdisant à ses membres d’appartenir en même temps à une autre formation politique. Le Congress Socialist Party devient alors le Parti socialiste. Le Congrès affirme une identité centriste, bien que cohabite en son sein une aile gauche qui s’inspire de Nehru et une aile droite dirigée par le sardar (commandant) Vallabhai Patel (1875-1950), qui occupe dans le gouvernement Nehru les portefeuilles de ministre de l’Intérieur et de vice Premier ministre. Le Congrès domine les autres partis. Seul le parti Communiste a une certaine influence.
- Le sardar Vallabhbhai Patel travaille à l’intégration dans l’Union indienne des 554 États princiers. Les 216 principautés les plus petites sont rapidement intégrées aux provinces voisines. Lorsque des régions entières sont constituées d’États princiers, l’autorité est confiée à un prince élu par ses pairs, le rajpramukh qui est l’équivalent d’un gouverneur de province. D’autres États sont, pour des raisons diverses, administrés directement par le pouvoir central. Les trois plus grands, le Hyderabad, le Mysore et le Cachemire subsistent comme entités distinctes.
- Pour reconstruire l’économie de l’Inde sinistrée après la seconde guerre mondiale, Nehru favorise la mise en place d’une économie mixte basée sur le développement de l’industrie lourde et des infrastructures. La planification et la protection du marché intérieur sont deux autres de ses priorités. Une réglementation assure le contrôle majoritaire des entreprises privées aux capitaux indiens.
- Lancement du « développement rural communautaire » dans l’Uttar Pradesh, avant d’être intégré dans le premier plan. Dans chaque village, un agriculteur rémunéré par l’administration doit se mettre au service du village et inciter les autres villageois à mettre bénévolement en œuvre des projets locaux de développement. Les résultats sont faibles.
[modifier] Birmanie
- 4 janvier : Indépendance officielle de la Birmanie, qui refuse de faire partie du Commonwealth. U Nu (bouddhiste et neutraliste), devient le Premier ministre de l'Union birmane. Début de l'exode des habitants d'origine indienne. Les groupes ethniques des Shans et des Karens sont inclus dans la république “fédérale” et Aung San obtient une écrasante majorité de sièges à l’Assemblée constitutionnelle.
- 28 mars : Début de l'insurrection déclenchée par les communistes du Drapeau Blanc birman, avec 25 000 partisans, armés d'un équipement disparate. Le Drapeau Blanc établit son QG à Pyinmana et un Front militaire à Pégu où il commence des embuscades.
- En décembre, l'armée birmane chasse la guérilla communiste de Pyinmana. 3 000 partisans se rendent, ce qui porte un coup décisif à la guérilla.
[modifier] Malaisie
- L’Union malaise prend le nom de fédération de Malaisie.
- Insurrections communistes en Malaisie. La guérilla se répand dans les campagnes (1948-1960). Le Parti communiste malais (MCP), qui avait joué un rôle essentiel dans la résistance contre les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale commence la lutte armée. Le MCP veut l’indépendance immédiate. Opérant à partir de la jungle, 4 000 maquisards, en majorité chinois, harcèlent les Britanniques. L’état d’urgence est proclamé en juillet. Il faudra onze ans aux miliciens, formés par le général Templer, et aux contingents britanniques, australiens, néo-zélandais, pour réduire la guérilla malaise.
[modifier] Indonésie
- 17 janvier : Armistice signé à bord du navire américain Renville en rade de Surabaya. Le territoire de la République indonésienne est limité aux hautes terres de Sumatra et à la partie centrale de Java. Un blocus hollandais des territoires républicains provoque d’énormes problèmes économiques et ne fait qu’accroître le mécontentement populaire à l’égard de la politique de la République, qui négocie avec les Hollandais au lieu de les attaquer militairement. Les Hollandais multiplient les États autonomes dans les « possessions extérieures ».
- Mars : Création du Darul Islam, mouvement islamique dirigé par Kartosuwidjo qui cherche à établir un gouvernement théocratique par des moyens terroristes.
- 18 septembre : Soulèvement communiste manqué contre les dirigeants de la République à Surakarta et à Madiun. La révolte est réprimée.
- 19 décembre : Deuxième opération de police. Ignorant les lignes de cessez-le-feu de l’ONU, les Hollandais attaquent à nouveau la République, capturant sa capitale Yogyakarta, arrêtant et exilant la plupart de ses hauts dirigeants, y compris Soekarno et Hatta. Malgré le succès de l’attaque hollandaise, la résistance de la guérilla républicaine et la pression de la communauté internationale (Ceylan, Inde, Pakistan) forcent les Hollandais à transiger.
[modifier] Corée(s)
- 16 février : Proclamation de la République populaire de Corée du Nord.
- 10 mai : Élection d'une assemblée et d'un président (Syngman Rhee) en Corée du Sud.
- 15 août : Proclamation de la République de Corée. Fin de l'occupation américaine de la Corée du Sud.
- 25 août : Elections en Corée du Nord.
- 10 septembre : Création de la République populaire démocratique de Corée (la Corée du Nord) marquant la scission avec la Corée du Sud entraînant des tensions aboutissant à la guerre de Corée. Kim Il Sung en devient le Premier ministre. Séoul est désignée comme capitale et le parti ne reconnaît le Sud que comme une province perdue.
- En décembre, évacuation par l'Armée rouge du nord de la Corée. Des changements politiques et économiques important sont réalisés par le parti communiste. Déjà avant la fondation de la RPDC, les éléments modérés avaient été éliminés. Les Églises, les partis d’opposition sont interdits ou absorbés, le programme du parti est défini : réunification, collectivisation des terres et nationalisation des industries.
[modifier] Japon
- 24 septembre : Soichiro Honda crée la compagnie Honda Motors.
- Création du Zengakuren, syndicat national des associations d’étudiants.
- Nouvelle constitution
- Loi sur l’eugénisme permettant en fait à de nombreuses femmes d’avoir recours à l’avortement.
- Grande grève des chemins de fer japonais. MacArthur, d’abord favorable à la renaissance du parti communiste japonais, se tourne contre lui.
- Six condamnations à mort sont prononcées par le tribunal militaire international de Tokyo contre les responsable politiques et militaires, parmi lesquels les ancien Premiers ministres Hirota Kôki et Hideki Tojo (exécutés le 23 décembre). L’empereur Hiro-Hito est acquitté le 12 novembre.
[modifier] Océanie & pacifique
[modifier] Proche-Orient
- 15 janvier : Une délégation irakienne conduite par Salih Jabr se rend à Londres et signe le traité de Portsmouth par lequel les Britanniques s’engagent à évacuer leurs bases militaires en échange de la poursuite de la coopération militaire avec l’Irak en cas de guerre. Le traité est accueillit avec hostilité en Irak et entraîne de violentes manifestations. Le régent renonce au traité et renvoie le gouvernement Jabr au profit de Nuri Sa’id le 3 mars.
- Janvier-février, Palestine : L’essentiel des forces arabes sont concentrées dans la région de Jérusalem sous le commandement d’un neveu du mufti, Abdel Kader al-Husseini. En janvier, une force auxiliaire de volontaires, dépendant de la LEA et dirigée par Fawzi al-Qawuqji, prend position dans le nord de la Palestine. Il n’y a aucune coordination avec les forces du mufti. Au total, les forces arabes représentent 8000 combattants. La stratégie arabe consiste à rompre les communications entre les implantations juives. Les forces sionistes sont deux à trois fois plus nombreuses, mieux équipées et plus organisées (Irgoun, groupe Stern, légion juive, Haganah). Leur stratégie est défensive en attendant le retrait britannique prévu pour le 15 mai. Dès février, les sionistes prennent l’avantage dans les principales villes. Les populations arabes fuient les zones de combat, et l’intervention des pays arabes parait inévitable.
- 1er mars : Le Conseil juif de Palestine forme un cabinet de 30 ministres sous la présidence de David Ben Gourion (jusqu'en 1953) formant ainsi l'embryon de l'État d'Israël.
- Avril-mai : Pour assurer la sécurité des zones d’implantations juives, les sionistes conçoivent le plan Daleth qui préconise l’éliminations des forces présentes dans la partie juive et dans les zones qui pourraient être annexées : Haïfa est prise le 22 avril après un bombardement massif de la ville par la Haganah qui a entraîné l’exode de la population organisé par les britanniques. Début mai, il ne reste que 4000 arabes contre 70 000. Nettoyage de la route Tel-Aviv-Jérusalem par la destruction des villages arabes.
- 9 avril : Massacres de 300 civils par les terroristes juifs de l'Irgoun et du groupe Stern à Deir Yassin, qui entraîne une panique chez les Palestiniens.
- 26 avril : L’Agence juive forme un gouvernement provisoire en Palestine que dirige David Ben Gourion tandis que la violence se développe entre militants sionistes et arabes.
- 13 mai : Prise de Jaffa après un assaut violent de l’Irgoun arrêté par les Britanniques. Massacre d’Arabes. Lors de la reddition, il ne reste que 5000 Arabes sur 80 000. Attaque de la Galilée pour renforcer les positions face à l’intervention future des pays arabes. Fuite des civils arabes vers la Syrie et le Liban.
- 14 mai : Proclamation de l'État d'Israël par David Ben Gourion le jour où expire le mandat britannique.
- 15 mai : Début de la première guerre israélo-arabe (fin le 20 juin 1949). Israël est envahi par les armées égyptiennes, irakiennes, libanaises, syriennes et transjordaniennes de la Ligue arabe (24 000 hommes contre 30 000 israéliens).
- Le roi Abdallah Ier de Jordanie s’apprête à envoyer la légion arabe en Cisjordanie. Ses visées expansionnistes sont critiquées par les autres pays arabes.
- Devant la pression populaire et l’arrivée des premiers réfugiés palestiniens, Farouk Ier d'Égypte donne l’ordre d’entrer en guerre contre Israël sans en référer au gouvernement et malgré l’hostilité des militaires. L’armée est mal préparée et en dépit de quelques succès dans le Sinaï (Nasser), elle est battue. Attaquée sur son territoire, elle n’est sauvée que par la menace d’intervention britannique en cas de non-évacuation du Sinaï.
- 17 avril : Le nouvel État d'Israël est reconnu de jure par l’URSS et de facto par les États-Unis. Sous la pression américaine, un embargo sur les ventes d’armes est mis en œuvre, mais l’URSS envoie des armes à Israël via la Tchécoslovaquie.
- 16 mai : L’armée syrienne enfonce les lignes israéliennes en Galilée et n’est contenue que le 20 mai. Au Sud, l’armée égyptienne occupe rapidement la région de Gaza, le Néguev et atteint la Cisjordanie. La progression vers Tel-Aviv est freinée par une forte résistance juive. L’armée irakienne prend position au nord de Jérusalem et menace le littoral.
- 19 mai : La légion arabe intervient à Jérusalem pour protéger les populations arabes. Après de violent combats, les Israéliens se replient.
- 30 mai : Alors que le territoire israélien est coupé en deux par les armées arabes, le comte Folke Bernadotte est envoyé en Israël comme médiateur.
- 31 mai : Création de Tsava Haganah le Israel (Tsahal) : « l'armée de défense d'Israël ».
- 10 juin : Les Syriens opèrent une nouvelle progression.
- Les Arabes et les Israéliens acceptent un cessez-le-feu le 9 juin, effectif le 11 juin. Cette trêve renforce les positions israéliennes avec l’arrivée des armes soviétiques (60 000 hommes, avec une aviation contre 35 000 arabes). Bernadotte propose un plan de partage de la Palestine (Cisjordanie annexée à la Jordanie, union économique entre Israël et la Jordanie, Jérusalem arabe et Haïfa port franc). Sa proposition est refusée par les deux parties.
- 8 juillet : Rupture de la trêve par les armées arabes. La « Guerre des Dix jours » voit le succès de Tsahal (armée nationale israélienne) dans la région de Jérusalem et en Galilée. Les États arabes acceptent un cessez-le-feu le 18 juillet.
- En août, Bernadotte propose un nouveau plan (internalisation de Jérusalem, retour des réfugiés et échanges de territoires favorisant la formation de blocs plus homogènes), soutenu par les États-Unis et la Grande-Bretagne mais rejeté par les pays Arabes et Israël qui refuse de laisser le Néguev aux Arabes.
- 17 septembre, à Jérusalem, le Comte suédois Folke Bernadotte, médiateur de l'ONU est assassiné par un groupe de sionistes dissidents de la faction Lehi.
- 23 septembre : Formation à Gaza d’un gouvernement arabe par le mufti.
- 15 octobre : Rupture du cessez-le-feu. L’armée israélienne lance une offensive contre l’armée égyptienne qui se terminera par l’occupation du Néguev.
- 27 octobre : Offensive irakienne dans la région de Naplouse.
- 1er décembre : Abdallah organise un congrès de notables palestiniens à Jéricho qui vote l’union entre la Jordanie et la Cisjordanie.
- Décembre : Le chef du gouvernement égyptien décide de dissoudre les Frères musulmans à la fin de l’année. Il est assassiné le 28 décembre.
- On estime entre 600 000 et 760 000 le nombre de réfugiés palestiniens pour la période 1948-1949. À la mi-mai, 2 à 300 000 Palestiniens fuient les combats, principalement dans les zones littorales. Au cours de la Guerre des Dix jours (juillet), 100 000 autres seront clairement expulsés par l’armée israélienne (région de Jérusalem et Galilée occidentale, annexées par Israël). Suite à l’offensive d’octobre contre l’Égypte, 130 000 civils arabes sont expulsés, principalement vers la bande de Gaza. La conquête de la Galilée entraîne l’exode vers le Liban de quelques dizaines de milliers de personnes. Israël refuse le retour des réfugiés sur son territoire. Le 11 décembre, l’ONU adopte la résolution 194 (III) qui dit que tout réfugié a le droit de retourner chez lui et qu’une indemnité compensatoire doit être verser par Israël à ceux qui refusent de rentrer. La Commission de conciliation chargée d’appliquer la résolution se heurte au refus d’Israël. La Commission propose l’annexion par Israël de la bande de Gaza pour y reloger les réfugiés. Israël et l’Égypte refusent. À Lausanne, Israël accepte le retour de 100 000 réfugiés, la Syrie en accepte 300 000 et l’Irak 350 000.
[modifier] Arts & cultures
- 12 mars : Création du groupe de motards les « Hell's Angels ».
- 7 novembre : Constitution du groupe Cobra (Copenhague, Bruxelles, Amsterdam) qui réunit le peintre danois Asger Jorn, les Néerlandais Karel Appel, Corneille et Constant et les Belges Christian Dotremont et Joseph Noiret.
- Monument à la Ville détruite de Rotterdam, du sculpteur Ossip Zadkine, installée le 15 mai 1953 à Rotterdam.
- Article détaillé : 1948 au cinéma.
- Article détaillé : 1948 en musique.
- Article détaillé : 1948 en littérature.
- Article détaillé : 1948 en BD.
- Article détaillé : 1948 à la télévision.
[modifier] Sciences & techniques
- Article détaillé : 1948 en science.
- Article détaillé : 1948 en aéronautique.
[modifier] Sports
- 25 juin : Le champion Joe Louis conserve son titre de champion du monde des poids lourds à la boxe en battant Jersey Joe Walcott par K.O. au 11e round à New York.
- 29 juillet : Jeux Olympiques d'été, XIVe Olympiade de l'ère moderne, à Londres. L’URSS, l’Allemagne et le Japon n’y participent pas.
- Le Tour de France cycliste est remporté par l'italien Gino Bartali (+ montagne), deuxième le belge Briek Schotte et troisième le français Guy Lapebie.
- Article détaillé : 1948 en sport
[modifier] Naissances en 1948
[modifier] Janvier-février
- 1er janvier :
- Louis Chédid, chanteur français
- Alain Afflelou, homme d'affaire français
- 16 janvier
- John Carpenter, cinéaste
- Anatoly Solovyev, cosmonaute russe
- 6 janvier : Guy S. Gardner, astronaute américain
- 17 janvier : Anne Queffélec, pianiste française
- 20 janvier : Jerry L. Ross, astronaute américain
- 27 janvier : Mikhaïl Barychnikov, danseur et chorégraphe américain
- 29 janvier : Mamoru Mohri, spationaute japonais
- 3 février : Henning Mankell, écrivain suédois
- 4 février : Alice Cooper, chanteur heavy metal
- 11 février : Bernard Bonnet, homme d'État
- 19 février : Byron K. Lichtenberg, astronaute américain
- 24 février : Jayaram Jayalalitha, ancienne actrice tamoule et femme politique indienne.
- 28 février : Bernadette Peters, actrice
[modifier] Mars-avril
- 3 mars : Snowy White, guitariste de rock
- 5 mars : Paquirri (Francisco Rivera Pérez), matador espagnol († 26 septembre 1984)
- 9 mars - Jeffrey Osborne, chanteur
- 11 mars - Dominique Sanda, actrice
- 17 mars
- William Gibson, écrivain américain
- Jessica Williams, pianiste de jazz américaine
- 24 mars - Jerzy Kukuczka, alpiniste polonais († 24 octobre 1989)
- 30 mars - Richard Gotainer, chanteur français
- 31 mars - Al Gore, ex-vice-président américain
- 1er avril - Jimmy Cliff, musicien
- 3 avril - Carlos Salinas de Gortari, président du Mexique entre 1988 et 1994
- 18 avril Régis Wargnier, réalisateur de film français
- 28 avril - Terry Pratchett, écrivain britannique
[modifier] Mai-juin-juillet
- 15 mai : Brian Eno, musicien britannique
- 19 mai
- Jean-Pierre Haigneré, spationaute français
- Grace Jones, mannequin, chanteuse et actrice américaine
- 27 mai : Alexander A. Volkov, cosmonaute ukrainien
- 31 mai : John Bonham, batteur britannique du groupe Led Zeppelin
- 20 juin : Gary E. Payton, astronaute américain
- 21 juin
- Andrzej Sapkowski, écrivain polonais
- Don Airey, claviériste actuel du groupe de rock Deep Purple
- 29 juin : Ian Paice, batteur du groupe Deep Purple
- 4 juillet : René Arnoux, pilote automobile F1
- 6 juillet : Nathalie Baye, actrice française
- 13 juillet : Catherine Breillat, réalisatrice et scénariste française
- 15 juillet : Anne Sinclair, journaliste française d'origine américaine
- 16 juillet : Pinchas Zukerman, violoniste israélien
- 21 juillet
- Hubert-Félix Thiéfaine, chanteur français
- Cat Stevens, musicien britannique
- Garry Trudeau, dessinateur
- Marquis Silva de Balboa Premier Consul Honoraire de France à Talca
- 30 juillet : Jean Reno, comédien français
- 31 juillet : Alain Nadaud, écrivain français.
[modifier] Août-septembre-octobre
- 3 août - Jean-Pierre Raffarin, homme politique français
- 8 août - Svetlana Y. Savitskaya, seconde spationaute russe
- 24 août - Jean Michel Jarre, compositeur français
- 25 août - Robert Plant, chanteur du groupe Led Zeppelin
- 29 août - Charles D. Walker, astronaute américain
- 2 septembre - Christa McAuliffe, institutrice étatsunienne, décédée dans l'explosion de Challenger le 28 janvier 1986
- 10 septembre - Margaret Trudeau, ancienne Première Dame du Canada
- 20 septembre - George R. R. Martin, auteur américain de science-fiction et de fantasy, scénariste et producteur.
- 26 septembre - Vladimir Remek, spationaute tchèque
- 1er octobre - Peter Blake, navigateur néo-zélandais († 6 décembre 2001]
- 8 octobre - Claude Jade, actrice française
- 2 octobre
- - Avery Brooks, acteur américain
- - Chris LeDoux, chanteur de country américain (décès 2005)
- 8 octobre - Johnny Ramone, musicien américain, guitariste des Ramones (décès 15 septembre 2004)
[modifier] Novembre-Décembre
- 4 novembre - Amadou Toumani Touré, homme politique malien
- 5 novembre - Robert J. Cenker, astronaute américain
- 8 novembre - Dale A. Gardner, astronaute américain
- 9 novembre - Bille August, réalisateur de cinéma danois
- 14 novembre - Charles, prince de Galles
- 3 décembre - Ozzy Osbourne, chanteuse de Black Sabbath
- 18 décembre - Laurent Voulzy, chanteur français
- 20 novembre - Barbara Hendricks, soprano norvégienne d'origine américaine
- 21 décembre - Willi Resetarits, cabarettiste autrichien
- 24 décembre - Michel Robert, cavalier, Champion de France
- 25 décembre - Noël Mamère à Libourne en Gironde (France)
- 27 décembre - Gérard Depardieu, acteur
- 31 décembre - Viktor M. Afanasyev, cosmonaute russe
[modifier] Dates inconnues
- Dan Simmons, écrivain américain
- Nick Drake, auteur, compositeur, interprète
- Trinh Xuan Thuan, astrophysicien et écrivain originaire du Việt Nam.
- Ndiaga Mbaye, griot et auteur-compositeur-interprète sénégalais
- Adama Drabo, cinéaste et auteur de théâtre malien
[modifier] Décès en 1948
- 8 janvier : Kurt Schwitters, peintre allemand
- 19 janvier : Tony Garnier, architecte
- 30 janvier : Mahatma Mohandask Gandhi (assassiné) philosophe et leader politique et spirituel de l'Inde (° 1869)
- 11 février : Sergueï Eisenstein, réalisateur soviétique
- 24 février : Franz Stock, prêtre allemand
- 4 mars : Antonin Artaud, dramaturge, poète et comédien français
- 12 mars : Alfred Lacroix, minéralogiste et géologue français.
- 6 juin : Louis Lumière, français, inventeur du cinématographe
- 5 juillet : Georges Bernanos, écrivain et dramaturge français
- 23 juillet : D.W. Griffith, producteur et réalisateur américain
- Andreï Jdanov, russe, politicien aux côtés de Staline durant l'URSS.