La Rochelle

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La Rochelle est une commune française, chef-lieu du département de la Charente-Maritime dans la région Poitou-Charentes.

Située au centre-ouest de la France, en bordure de l'océan Atlantique et nichée au fond du pertuis d'Antioche, la ville est avant tout un complexe portuaire de premier ordre depuis le XII^e siècle, protégée des tempêtes par une barrière d'îles (Ré, Oléron et Aix) offrant une protection aux navires.

Cité millénaire et dotée d'un riche patrimoine, La Rochelle est aujourd'hui devenue une ville administrative et tertiaire. Depuis le 19 mai 1988, elle est reliée à l'Île de Ré par l'élégante courbe de 3 840 mètres de longueur, culminant à 42 mètres au-dessus de la mer, du plus long pont de France.

La ville a pour devise « La Rochelle, belle et rebelle », et ses habitants sont appelés Rochelais.

Sommaire 1 Histoire 1.1 Époque gallo-romaine 1.2 Moyen Âge 1.3 Réforme 1.4 Grand Siècle 1.5 Siècle des Lumières 1.6 Révolution industrielle 1.7 Entre-deux-guerres 1.8 Seconde guerre mondiale 1.9 Après-guerre 1.10 De nos jours 1.11 Héraldique 2 Géographie 2.1 Géologie 2.2 Climat 2.3 Démographie 2.4 Urbanisme 3 Monuments et lieux touristiques 3.1 Le Vieux-Port 3.2 La tour de la Chaîne 3.3 La tour Saint-Nicolas 3.4 La tour de la Lanterne 3.5 La Grosse Horloge 3.6 L'hôtel de ville 3.7 L'Aquarium de La Rochelle 3.8 Le muséum d'histoire naturelle 3.9 Le musée des Beaux-Arts 3.10 Le musée d'Orbigny-Bernon 3.11 Le musée du Nouveau Monde 3.12 Le musée maritime 3.13 Le musée des automates 3.14 La cathédrale Saint-Louis 3.15 Le Phare du bout du monde 3.16 La gare ferroviaire 4 Économie 4.1 Construction navale 4.2 Activités portuaires 4.3 Tourisme 4.4 Aéroport 4.5 Trafic ferroviaire 4.6 Construction ferroviaire 4.7 Enseignement 4.8 Centre hospitalier 5 Culture 5.1 Les Francofolies 5.2 Le Grand Pavois 5.3 Le festival international du film 5.4 Les festivals de jazz 6 Sports 6.1 Atlantique Stade Rochelais 6.2 Paris 2012 7 Personnages célèbres 7.1 Rochelais célèbres 7.2 Personnalités ayant vécu à La Rochelle 8 Médias 8.1 Télévision 8.2 Radios locales 8.3 Quotidien Régional 8.4 Journaux locaux 8.5 Internet 8.6 Chansons 9 Notes et références 10 Voir aussi 10.1 Articles connexes 10.2 Liens externes

[modifier] Histoire

[modifier] Époque gallo-romaine

Faute de trouver des traces d'occupation des lieux antérieures au X^e siècle, on a longtemps pensé que le site marécageux de La Rochelle était resté inhabité jusqu'à la fondation de la ville, au X^e siècle.

Pourtant, d'après l'historien Louis-Étienne Arcère, des Alains se seraient implantés dans cette région déserte et marécageuse au V^e siècle, habitant dans des huttes et vivant de la pêche, du cabotage et de la viticulture.

De récentes découvertes ont enfin permis d'établir que tous les promontoires de la côte d'Aunis ont été habités à l'époque gallo-romaine. On a retrouvé des traces de marais salants de grande surface datant de -8 à -2, et les fondations de deux grandes et luxueuses villas romaines constituant le centre d'un vaste domaine agricole du I^er siècle au IV^e siècle, l'une à Saint-Éloi et l'autre aux Minimes, ont été mises à jour et ont confirmé que le site était occupé par les romains, qui exploitaient les ressources de la baie de La Rochelle.

[modifier] Moyen Âge

Lorsque la ville est fondée, au X^e siècle, il n'existe alors qu'un village de pêcheurs appelé « Cougnes », situé dans l'angle nord-est de la vieille ville actuelle, et qui a donné son nom à l'église Notre Dame de Cougnes, et au faubourg de Cognehors, littéralement Cougnes hors les murs. Un château est établi au sud-ouest de Cougnes, sur l'actuelle place de Verdun, autour duquel la ville va se développer.

Situé au fond d'une baie abritée des fureurs de l'océan par les Île de Ré et d'Oléron, alimenté par des sources d'eau douce, le lieu convient à l'implantation d'un port, qui dès le XII^e siècle et durant tout le Moyen Âge sera un port important.

En 1137, Guillaume X, duc d'Aquitaine, fait du Vieux-Port de La Rochelle un port libre, offrant ainsi 3 siècles de prospérité au port de La Rochelle, qui restera jusqu'au XV^e siècle le plus grand port de la côte atlantique, commerçant principalement du vin et du sel.

Aux XII^e siècle et XIII^e siècle, les routes des Templiers convergent toutes vers La Rochelle, faisant ainsi de la ville leur port sur l'Atlantique. Un quartier entier rappelle aujourd'hui encore leur présence, la rue de Temple, la rue des Templiers, la cour du Temple… Une tour qui menaçait de tomber en ruine, dernier vestige de la présence des Templiers, fut détruite à la fin du XIX^e siècle.

Le XII^e siècle est également marqué par l'influence d’Aliénor d’Aquitaine, qui après s'être séparée du roi Louis VII de France épouse en secondes noces le futur roi Henri II d'Angleterre en 1154, faisant de l'Aquitaine, y compris La Rochelle, une province anglaise. De par sa situation géographique et de son importance, le Vieux-Port voit s'ouvrir à lui les marchés de l’Angleterre et de l’Europe du Nord, très demandeurs des vins français de la région et du sel des marais du littoral.

En 1199, Aliénor d’Aquitaine, concède à la ville des pouvoirs politiques et judiciaires en lui accordant une charte de commune. Démocrate bien avant l'heure, la ville rebelle procède dans la foulée à la première élection d'un maire dans l'Histoire de France, en la personne de Guillaume de Montmirail.

Au cours de la Guerre de Cent Ans, la ville change régulièrement de mains entre Anglais et Français, au gré des traités. En 1224, elle est reprise par le roi de France Louis VIII, puis elle redevient à nouveau anglaise pendant quelques années, puis française... En 1356, le roi Jean II de France est vaincu et fait prisonnier à la bataille de Poitiers. Emmené à Londres, il est forcé de signer le traité de Brétigny en 1960, en plus d'une rançon de 3 millions de livres, en échange de sa libération. Le traité cède de nombreux territoires à la couronne d'Angleterre, dont la ville de La Rochelle.

En 1372, lors de la Bataille de La Rochelle, la ville est assiégée par les Français et la flotte anglaise y fut détruite par les castillans, alors alliés des français. Les anglais sont chassés de l'Aunis et du Poitou en septembre 1372 par le connétable Bertrand du Guesclin et par la ruse du maire Jean Chaudrier, faisant de La Rochelle une ville définitivement française. Les rochelais négocient alors leur retour dans le Royaume de France, avec une extension de leurs anciennes chartes, ce qui donna à la ville une grande indépendance vis-à-vis du pouvoir royal. C'est à cette époque qu'est démoli le château, symbole du pouvoir.

[modifier] Réforme

Pendant la Renaissance, La Rochelle adopte des idées réformistes en rejoignant le parti protestant en 1568. Étant une des plus grande ville de l'époque avec entre 22 000 et 23 000 habitants, cet évènement aura d'importants retentissements dans le monde protestant. Puissante et devenue autonome, La Rochelle était riche du commerce developpé avec l'Espagne et l'Angleterre, ce qui inquiète le pouvoir royal. Elle devient cependant un centre pour les Huguenots, initiant une période de liberté et de prospérité jusqu'en 1620.

En 1573 le roi Charles IX ordonne au duc d'Anjou, futur Henri III, de faire le siège de La Rochelle. Après plusieurs assauts infructueux, ayant été élu roi de Pologne, il abandonna le siège(26 juin 1573). Une nouvelle enceinte, plus fortifiée que la précédente, et baptisée « enceinte huguenote » ou « enceinte Henri IV » fut élevée. De cette enceinte, détruite après 1628 sur ordre du roi, il ne reste aujourd'hui que la « porte Maubec ».

[modifier] Grand Siècle

En juin 1621, le roi, excédé par les Rochelais qui voulaient faire de leur ville une république, confia au duc d'Epernon le soin d'investir la ville. A la fin octobre 1622, le duc de Guise défait la flotte rochelaise commandée par Jean Guiton. La « paix de Montpellier », signée avec les protestants alors que le combat naval se déroulait, entraînera la fin du siège, et augmentera le prestige de la ville qualifiée de « ville imprenable »

La ville entre finalement en conflit avec l'autorité du roi Louis XIII, quand des coups de canons sont échangés le 10 septembre 1627 avec les troupes royales. Il s'ensuit le Grand Siège de La Rochelle le 10 septembre 1627, où le cardinal de Richelieu bloque la ville jusqu'au 28 octobre 1628, date à laquelle la ville capitule et perd son maire et ses privilèges.Le roi ordonne la destruction de toutes les fortifications, à l'exception des tours et remparts du front de mer, afin de protéger la ville d'éventuelles invasions maritimes. Cependant, cinquante ans plus tard, la crainte de l'Anglais amena l'ingénieur Ferry, disciple de Vauban, à reconstruire des fortifications, des levées de terre et des portes fortifiées.

En 1648, l'évêché de Maillezais est transféré à La Rochelle.

[modifier] Siècle des Lumières

La persécution grandissante des Huguenots culmine avec la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV. Beaucoup de Huguenots émigrent alors et fondent des villes comme New Rochelle en 1689. Au XVII^e siècle et au XVIII^e siècle, le Vieux-Port de La Rochelle draine alors plus de la moitié du trafic colonial vers la Nouvelle-France. C'est une période prospère, marquée par d'intenses échanges avec le Nouveau Monde en général, et la Nouvelle-France (Canada et Antilles) en particulier. La chambre de commerce de La Rochelle est ouverte en 1719.

C'est aussi l'époque du commerce triangulaire, en particulier de la traite des noirs, où des navires partent d'Europe chargés de pacotilles destinées au troc, se rendent dans les comptoirs côtiers d'Afrique où ils échangent leur marchandise contre des captifs. Les prisonniers sont ensuite transportés dans des négriers vers les colonies d'Amérique pour qu'ils travaillent comme esclaves à l'exploitation des ressources du continent, les négriers retournant ensuite en Europe avec à bord les produits de cette exploitation. Léon Robert de L'Astran (1767 - 1861), fils d'un grand armateur rochelais, naturaliste et savant ayant effectué plusieurs voyages aux Amériques, dont un avec La Fayette, est fermement opposé à la traite des noirs. À la mort de son père, il refuse que les navires dont il hérite soient utilisés pour cela.

À cette époque, les navires marchands, avec leurs grandes vergues, ne rentrent pas dans le port dont l'entrée est plus étroite que de nos jours, puisqu'entre les tours Saint-Nicolas et de la Chaîne existe une troisième tour, la petite tour de la Chaîne. Les navires restent donc échoués à l'extérieur, dans la baie, sur ce que l'on nomme « les vases », des barges procédant au transfert des marchandises entre les quais du port et ces navires.

Le tonnage des navires augmentant, l'entrée du port est élargie par la démolition de la petite tour de la Chaîne, et un bassin à flot intérieur, pour éviter l'échouage, est construit de 1778 à 1808. Avant même son achèvement, il se révèle trop petit, et un deuxième bassin, extérieur cette fois, est entrepris en 1807 et achevé en 1862.

En 1810, la préfecture est transférée de Saintes à La Rochelle.

[modifier] Révolution industrielle

Le chemin de fer arrive à La Rochelle le 6 septembre 1857 grâce à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, qui vient de terminer la construction d'une ligne venant de Poitiers, et inaugure une gare en impasse dénommée « La Rochelle-PO » (pour Paris - Orléans), située sur le côté nord de l'actuel bassin des chalutiers (emplacement actuel de l'hôtel Océanides).

Le 14 février 1864, le bassin à flot du port de La Rochelle sert de lieu d'expérimentation pour les tests de plongée du premier sous-marin motorisé au monde, le Plongeur, sous les ordres du Lieutenant de vaisseau Marie-Joseph-Camille Doré, natif de La Rochelle.

Entre 1862 et 1871, la Compagnie des Charentes procède à la construction d'une ligne le long du littoral atlantique, et inaugure le 17 juin 1872 une nouvelle gare, située au sud de la première, desservie par la ligne La Roche sur Yon - La Rochelle, qui ne sera achevée que le 12 août 1875. Le 29 décembre 1873 la ligne directe La Rochelle - Rochefort est inaugurée. Puis la ville sera reliée à Angoulême et à Coutras.

En 1870, il apparaît nécessaire de construire un nouveau port. Celui-ci est édifié par l'ingénieur Bouquet de la Grye à 5 kms à l'ouest de la ville, en un lieu dénommé la Mare-à-la-Besse, sur le secteur de La Pallice. Commencé en 1881, il est inauguré par Sadi Carnot en 1890, et mis en service en 1891.

Le rachat de la Compagnie des Charentes, lors de sa faillite, par l'État le 12 janvier 1878 inaugure un nouvel embarcadère, « La Rochelle Ville », à l'emplacement de la gare actuelle, et permet de développer l'axe Nantes - Bordeaux. En 1891, la gare de La Rochelle Ville est reliée au port de La Pallice.

La première moitié du XX^e siècle voit le trafic ferroviaire s'accroître de manière importante, notamment en raison du tourisme balnéaire et du fait que La Rochelle est à la croisée des lignes reliant Bordeaux, Nantes et Poitiers. Aussi, le 24 mars 1906, la construction d'un nouveau bâtiment voyageur est déclarée d'utilité public.

Dès 1909, une nouvelle gare est donc construite à la place de l'embarcadère. Le bâtiment, dessiné par l'architecte Pierre Esquié, est monumental et dominé par un campanile de 45 m de haut, plus haut que les tours de l'entrée du port. Sa construction, interrompue par la Première guerre mondiale, ne reprend qu'en 1919. Finalement, la nouvelle gare est inaugurée le 19 novembre 1922 par le Ministre des Transports de l'époque.

Après la Première guerre mondiale, le développement du trafic automobile oblige à repenser les infrastructures de liaison avec l'île de Ré. En 1930, le Conseil général adopte un projet de bac transbordeur et le port de La Pallice se voit octroyer un môle d'escale en mer, à l'endroit le plus profond du passage entre le continent et l'île de Ré, dont la construction s'achève en 1939.

[modifier] Entre-deux-guerres

Après la Première guerre mondiale, et durant tout l'Entre-deux-guerres, la ville va connaître de nombreux bouleversements. En 1933, des anciens pilotes de la première guerre, comme Pierre Vieljeux (fils de Léonce Vieljeux), Victor Lucas et Plantard, soutenus par la ville et la chambre de commerce, décident de créer un aéro-club et tentent de convaincre les autorités militaires de l'intérêt de l'aviation. Ces dernières vont mettre à leur disposition le terrain de Lagord en dehors des périodes de manœuvres.

Le terrain est aménagé pour offrir deux pistes en croix de 650 mètres, et un hangar de 400 m² y est construit en 1934. L'aéroclub ouvre alors une école de pilotage (Georges Simenon en sera le 31^e élève) et organise de nombreux meetings aériens qui rencontrent tellement de succès que cela précipite la décision de construire un aéroport, envisagée depuis janvier 1932.

Le 18 juillet 1938, après de longues études de faisabilité et le choix d'un emplacement entre La Repentie et Laleu, une décision ministérielle autorise la création de l'aérodrome, auquel l'État participe à moitié, la moitié restante étant répartie à parts égales entre la chambre de commerce et la ville. La même année, la société des avions Henriot signe une convention d'exploitation de l'aérodrome, ainsi que la création d'une école de pilotes et de mécaniciens ayant pour mission d'instruire les élèves au brevet de pilote militaire.

En août 1939, à peine quelques semaines avant le début de la Seconde guerre mondiale, l'aéroport est terminé. Il sert alors de lieu de formation pour les pilotes, qui volent sur de Henriot 182, des Moran 436 et des Moran 406.

[modifier] Seconde guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne, dans le contexte du Mur de l'Atlantique, construit une base sous-marine pour ses U-boots à La Pallice^[1].

L'aéroport, qui sert quant à lui pour les avions détecteurs de mines et les escadrilles de chasse allemandes sécurisant la base sous-marine, sera bombardé à plusieurs reprises par les bombardiers anglais Handley Page Halifax. Il sera également utilisé de manière intense à l'approche de la fin de la guerre, par des avions arrivant directement d'Allemagne et pour des raisons assez floues. Certains pensent que ces liaisons ont servi à transporter des dignitaires nazis qui ont ensuite embarqué dans des sous-marins de la flotte allemande, tandis que d'autres évoquent l'hypothèse d'importants transports de fonds.

Place forte allemande, La Rochelle est l'une des dernières villes françaises à être libérée à la fin de la guerre. En effet, l'amiral Schirlitz , commandant allemand, ne se rendit aux troupes alliées que le 8 mai 1945 à minuit. En revanche, grâce aux bonnes relations entretenues avec le commandant Meyer, qui le raconte dans son livre Entre marins, la ville et le port ne subiront aucune destruction.

[modifier] Après-guerre

C'est Après-guerre, à partir de 1946, que l'aéroport prend véritablement son essor, avec la mise en service de lignes d'avions-taxis vers Bordeaux, Lyon, Nantes et Paris. En 1961, il est équipé d'une piste en dur, et en 1966 d'un aérogare. Les premières liaisons régulières vers Paris se font à partir de 1967.

Lorsque la SNCF décida dans les années 50 d'abandonner la traction vapeur, c'est le dépôt de La Rochelle qui fut choisi pour recevoir les 20 premières locomotives diesel-électriques prototypes - 060 DB renumérotées CC 65000 - commandées pour essayer la formule sur les lignes La Rochelle-Poitiers et Nantes-Bordeaux.

[modifier] De nos jours

La ville, qui a été candidate pour les épreuves de voile aux côtés de Paris à l'obtention des Jeux Olympiques d'été de 2008 et des Jeux Olympiques d'été de 2012, a participé à la campagne Paris 2012. Les deux candidatures ont échoué.

Le vieux Port

Le Quai Duperré

[modifier] Héraldique

Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de La Rochelle, tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1883) :

« De gueules (pourpre) au vaisseau d'or, habillé d'argent, voguant sur une mer de sinople, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or » 

Devise : Servabor rectore Deo (Je serai sauvé sous la garde de Dieu)

[modifier] Géographie

[modifier] Géologie

Le sous-sol calcaire de la région est composé de couches sédimentaires datant de l'ère Jurassique supérieur. Elles se sont créées il y a 160 millions d'années, alors que la France était submergée, par l'accrétion de micro-organismes sur les fonds marins, à l'époque où les dinosaures peuplaient la planète.

Ces couches sont aujourd'hui parfaitement visibles sur les falaises qui bordent le littoral, et contiennent de nombreux fossiles d'animaux marins (qu'il est interdit de ramasser). Elles mettent en évidence d'épaisses couches de roches blanches alternant avec des couches de sable et vase très friables, s'étant formées durant les périodes glaciaires, et avec des couches contenant divers coraux, s'étant formées durant les périodes tropicales.

Le calcaire ainsi formé est largement utilisé comme matériau de construction dans les maisons traditionnelles de la région.

La Pointe du Chay, à environ 5 kilomètres de La Rochelle, est une zone d'études archéologiques très réputée.

[modifier] Climat

Bien que la ville soit située à la même latitude que Montréal, au Québec, ou que les îles Kouriles en Russie, elle bénéficie d'un climat plus tempéré et plus chaud, principalement en raison de l'influence du Gulf Stream. Il existe un véritable micro-climat sur la région, en partie grâce à l'anticyclone des Açores, qui lui permet d'afficher un ensoleillement exceptionnel (deuxième région la plus ensoleillée de France) proche de celui de la Côte d'Azur, sur la mer Méditerranée.

Données météorologiques de La Rochelle de 1961 à 1990
(Source : Relevés La Rochelle, Charente-Maritime(17) 1961-1990)

Mois	Jan	Fév	Mar	Avr	Mai	Jui	Jui	Aoû	Sep	Oct	Nov	Déc	Année
Températures minimales (°C)	3,4	4,0	5,4	7,4	10,7	13,7	15,8	15,7	13,7	10,5	6,3	3,9	9,2
Températures maximales (°C)	8,5	9,9	12,1	14,7	17,9	21,3	23,8	23,5	21,8	18,0	12,6	9,2	16,1
Températures moyennes (°C)	5,9	6,9	8,7	11,1	14,3	17,5	19,8	19,6	17,8	14,2	9,4	6,6	12,7
Pluviométrie (mm)	82,5	66,1	57,0	52,7	61,1	42,9	35,1	46,4	56,5	81,6	91,8	81,8	755,3
Ensoleillement (h)	84	111	174	212	239	272	305	277	218	167	107	85	2250

[modifier] Démographie

Population de l'agglomération rochelaise
(Recensements Insee de 1999 et 2004)

Zones	Population	Surface (km²)	Densité (/km²)	croissance 1999-2004
Agglomération rochelaise
La Rochelle	78 000	28	2 744	+1,85 %
Unité urbaine	116 157	206	680
Aire urbaine	171 214
Région Poitou-Charentes
Poitou-Charentes	1 660 000	25 810	64	+1,22 %

Selon les estimations de l'Insee, la population de la ville de La Rochelle est de 78 000 habitants et 40 922 ménages recensés au 1^er juillet 2004^[2] pour une superficie de 2 843 hectares, soit une densité de 2 744 habitants par km², ce qui en fait l'une des 50 villes les plus peuplées de France. En 1999, l'unité urbaine de l'agglomération représentait 116 157 habitants, et son aire urbaine, incluant des communes situées dans une zone d'influence forte de la ville, représentait 171 214 habitants.

La population connaît depuis de nombreuses années un accroissement de son solde migratoire (3 567 habitants supplémentaires entre 1990 et 1999) et de son accroissement naturel (1 923 habitants supplémentaires sur la même période), ce qui porte son taux de variation à 5 617 habitants entre 1990 et 1999, soit un taux annuel moyen de variation de la population de +0,8 %.

Composée à 46 % d'hommes et à 54 % de femmes, dont 42 % de célibataires et 39 % de gens mariés, le reste étant réparti entre les gens divorcés (11 %) et les veufs (8 %), la population de La Rochelle connaît également un accroissement du nombre des ménages (+8,4 % entre 1999 et 2004).

La ville accueille 8 528 étudiants.

Population de La Rochelle de 1821 à 2004

1821	1831	1836	1841	1846	1851	1856	1861
12 327	14 629	14 857	16 720	17 465	16 507	16 175	18 904
1866	1872	1876	1881	1886	1891	1896	1901
18 710	19 506	19 583	22 464	23 829	26 808	28 376	31 559
1906	1911	1921	1926	1931	1936	1945	1954
33 858	36 371	39 770	41 521	45 043	47 737	48 923	58 799
1962	1968	1975	1982	1990	1999	2004
66 590	73 347	75 367	75 840	71 094	76 584	78 000
En 1858, Saint-Maurice et une partie de Cognehors, et en 1880, Laleu sont rattachées à La Rochelle.

[modifier] Urbanisme

L'urbanisme de La Rochelle est particulier dans le sens où il a toujours été décider de conjuguer avec sa riche histoire sans pour autant renoncer à la développer. L'un des points les plus remarquables de son urbanisme réside dans ses arcades, âgées de plus 400 ans, et qui l'ont rendue célèbre.

La Rochelle est également une ville pionnière en matière d'écologie urbaine. Elle est ainsi l'initiatrice du premier secteur piétonnier de France en 1970, des premiers vélos en libre-service en 1974, des premières voitures électriques en libre-service en 1986 et de la première journée sans voiture le 9 septembre 1997^[3].

Depuis le 1^er juin 2004, le plan de circulation de la ville a été entièrement revu afin de permettre de désengorger le centre-ville en dissuadant les automobilistes de s'y rendre, et les zones 30 et zones piétonnes se sont multipliées un peu partout dans l'agglomération.

[modifier] Monuments et lieux touristiques

Ville fortifiée, La Rochelle comporte de nombreux monuments de défense, dont les plus connus sont les tours médiévales du Vieux-Port, qui en gardent l'entrée et l'ont rendue mondialement célèbre.

La Rochelle a demandé le classement du Vieux-Port et des tours au Patrimoine mondial de l'Unesco. Ces dernières ont accueilli plus de 100 000 visiteurs en 2004,

[modifier] Le Vieux-Port

Dès le XII^e siècle, le Vieux-Port de La Rochelle joue un rôle de premier ordre, et reste jusqu'au XV^e siècle le plus grand port de la côte atlantique, commerçant principalement du vin et du sel.

Le port doit son important développement principalement à une conjonction de nombreux facteurs favorables, que ce soit au plan économique, géographique, politique ou technique.

Aux XII^e siècle et XIII^e siècle, les routes des Templiers convergent toutes vers La Rochelle, faisant ainsi de la ville leur port sur l'Atlantique.

En 1154, le mariage d'Aliénor d’Aquitaine avec Henri II d'Angleterre fait de La Rochelle une province anglaise qui par sa situation géographique et de son importance voit s'ouvrir à elle les marchés de l’Angleterre et de l’Europe du Nord, très demandeurs des vins français de la région et du sel des marais du littoral.

La ville change de mains à de nombreuses reprises au cours de la Guerre de Cent Ans, jusqu'à ce qu'en 1372, le connétable Bertrand du Guesclin chasse les Anglais de l'Aunis et du Poitou, faisant de La Rochelle une ville définitivement française. Cette fois encore, la situation géographique de la ville, nichée au cœur du Pertuis d'Antioche, est propice à l'activité du port.

Au XVII^e siècle et au XVIII^e siècle, le Vieux-Port a drainé plus de la moitié du trafic colonial vers la Nouvelle-France, ce qui en fait aujourd'hui un lieu de pèlerinage pour de nombreux touristes.

Aujourd'hui, le Vieux-Port est avec ses tours et ses quais une image emblématique de La Rochelle, et il accueille d'ailleurs la plupart des animations de la ville.

[modifier] La tour de la Chaîne

La tour de la Chaîne est l'une des deux tours emblématiques du Vieux-Port.

Il n'existe pas de date de construction précise. D'après Claude Masse, elle fut construite entre 1378 et 1380. D'après d'autres documents, entre 1382 et 1390.

En 1651 une explosion détruisit gravement sa toiture, les mâchicoulis et le chemin de ronde pendant la Fronde.

En 1827 la petite tour de la chaîne fut détruite. Elle abritait le cabestan qui servait à tendre la lourde chaîne qui barrait le chenal entre les deux tours.

La restauration de la grande tour ne se fit qu'au XIX^e siècle et au début du XX^e siècle.

[modifier] La tour Saint-Nicolas

La tour Saint-Nicolas est l'autre tour emblématique du Vieux-Port.

D'une base légèrement pentagonale, elle est d'une hauteur de trente-six mètres.L'intérieur est composé de trois grandes salles octogonales superposées, dont deux sont voûtées. Le sol est incliné à 2%, signe de l'enfoncement de la tour constaté pendant sa construction. Inclinaison qui sera conservé pour la restauration de la tour, mais dont le sol sera surélevé de 50cm par rapport au sol originel. Chaque niveau de la tour est percé en son centre d'un oculus, ouverture ronde utilisée autrefois pour ravitailler les étages de la tour, se parler ou se défendre.

3 alvéoles sont situées autour du rez-de-chaussé. Leur fonction n'est pas certaine selon les historiens.

La première tour était sur pilotis, et était isolée sur l'eau. Aucune muraille ne la reliait à la terre ferme.

À la seconde moitié du XIV^e siècle fut construite la tour telle qu'on la connaît aujourd'hui.

Sur le flanc de la tour, on peut voir l'amorce d'une arche. L'architecte Lisch, chargé de la restauration des tours à la fin du XIX^e siècle en déduisit l'existence d'une arche entre la tour Saint-Nicolas et la petite tour de la chaîne. Mais aucune gravure, ni aucun texte n'en mentionne l'existence. Elle n'a certainement été jamais construite.

[modifier] La tour de la Lanterne

La tour de la Lanterne est la plus grande des trois tours du front de mer de La Rochelle. Elle mesure 55 mètres de haut et est constituée de deux parties. Sa base est un cylindre haut de 25 mètres et de plus de 15 mètres de diamètre. Il est surplombé d'une flèche octogonale dont quatre des huit pans sont percés de fenêtres trilobées de style flamboyant. Chaque nervure est garnie de crochets.

Plusieurs salles superposées composent l'intérieur de la tour. On y trouve de nombreux graffiti, gravés dans la pierre par des marins anglais, espagnols ou hollandais, emprisonnés dans la tour entre les XVIII^e siècle et XIX^e siècle siècle

Ouvrage de l'enceinte médiévale construit peut-être sur l'emplacement d'une ancienne tour. Commencé selon Claude Masse en 1445, il ne fut achevé que 23 ans plus tard (1468). À l'origine elle formait l'angle sud-ouest de l'enceinte médiévale et sa tourelle à lanterne servait de phare et d'amer. Elle se situait à cette époque au bord de l'eau.

Conservé lors du rasement des fortifications en 1629, il fut ensuite intégré dans la nouvelle enceinte de 1689. De 1900 à 1914, une restauration sur des projets de Juste Lisch, puis sous la direction d'Albert Ballu, lui redonne son aspect médiéval.

La tour servit souvent de prison et, en 1822, on y enferma 4 sergents du 42ème régiment de ligne qui avaient comploté contre Louis XVIII. Ils furent jugés à Paris, condamnés à mort et guillotinés en Place de Grève (aujourd’hui Place du Chatelet). Ils sont passés dans l’Histoire sous le nom des « quatre sergents de La Rochelle » et la tour conserve leur souvenir.

[modifier] La Grosse Horloge

La Grosse Horloge était à l'origine, une porte de la ville fortifiée, ouverte dans l'enceinte primitive. Au XIII^e siècle son nom était la porte du Parrot ou Perrot, car elle donnait accès au faubourg de ce nom. La porte était percée de deux baies. La plus large, pour les chariots, la plus petite, pour les piétons.

En 1478, on la surmonta d'un clocher octogonal, coiffé d'un campanile abritant la cloche de l'horloge.

En 1672, on réunit les deux baies en une seule arcade, afin de faciliter la circulation.

En 1746, la partie supérieure de l'édifice fut démoli pour faire place à la construction actuelle en forme de cartel Louis XV flanqué d'attributs scientifiques et militaires.

Aujoud'hui, elle abrite le Musée Archéologique, et reste un des principaux points de passage entre les quais et la vieille ville.

La cloche de la Grosse Horloge sonne une fois par jour : à 12h.

[modifier] L'hôtel de ville

L'hôtel de ville est composé d'un corps de logis style renaissance protégé par un mur d'enceinte gothique flamboyant, avec chemin de ronde et tours à créneaux, érigé à la fin du XV^e siècle.

La façade est ornée des armes de La Rochelle et de Henri IV, ainsi que de nombreuses gargouilles et statues. La cour intérieure est marquée par l'influence de la Renaissance et de l'Antiquité, avec un escalier monumental, de nombreuses colonnes corinthiennes et une décoration chargée.

À l'intérieur sont exposés de nombreux souvenirs, dont ceux ayant trait au siège de la ville.

[modifier] L'Aquarium de La Rochelle

Initialement implanté dans le quartier de la « ville en bois », puis transféré sur le Port des Minimes après l'incendie de 1986, l'Aquarium de La Rochelle est depuis 2001 situé au cœur de la ville, dans le quartier du gabut. Il fait partie des plus grands aquariums européens. Quelque 10 000 animaux des quatre coins de la planète se partageant les 3000 m³ d'eau de mer répartis sur 65 bassins où sont recréés les milieux naturels d'espèces de tous les océans et des mers du monde.

[modifier] Le muséum d'histoire naturelle

Le muséum d'histoire naturelle s'est installé en 1831 dans l'hôtel du gouvernement, que Napoléon lui avait donné dans ce but en 1808. Sa pièce la plus remarquable est une girafe, don du vice-roi d'Égypte à Charles X.

[modifier] Le musée des Beaux-Arts

Fondé par la Société des Amis des Arts, le musée des Beaux-Arts fut installé en 1845 au deuxième étage de l'ancien évêché, au centre ville. On y retrouve entre autres des toiles de peintres rochelais, tels que Théodore Chassériau, Eugène Fromentin, et William Bouguereau.

[modifier] Le musée d'Orbigny-Bernon

Le musée d'Orbigny-Bernon est installé depuis 1921 dans l'hôtel néo-renaissance édifié par Alcide Dessalines d'Orbigny, maire de la ville, et légué à la commune par son épouse. On y trouve une riche collection de porcelaines et faïences, l'apothicairerie de l'hôpital Aufredy, des plats de Bernard Palissy, et des souvenirs du « Grand Siège ».

[modifier] Le musée du Nouveau Monde

[modifier] Le musée maritime

Le Musée maritime est un musée « à flots » situé dans le bassin des yachts du Vieux-Port.

Il présente de nombreux bateaux, dont le Pen Duick II, bateau de course d’Eric Tabarly, la frégate météo France I.

[modifier] Le musée des automates

[modifier] La cathédrale Saint-Louis

Construite à partir de 1742 sur une initiative du cardinal de Fleury et de l'évêque Menou de Charnizay, elle demeura inachevée, faute de moyens financiers, mais est tout de même ouverte au culte en 1784. Elle n'est achevée que sous le Second Empire, les deux clochers initialement prévus n'ont jamais été construits.

La cathédrale présente une façade très dépouillée, ornée de deux ordres de colonnes toscanes et doriques, surmontée d'un fronton triangulaire flanqué d'ailerons. L'intérieur du bâtiment ne déroge pas à cette rigueur architecturale.

Le clocher Saint-Barthélemy est de style gothique et accolé au chevet de la cathédrale. Alors plus haut point de la ville, il est utilisé comme tour à canons contre les armées de Louis XIII pendant le siège de 1627.

[modifier] Le Phare du bout du monde

Réplique du célèbre Phare du bout du monde érigé sur l'Île des États au large du Cap Horn en 1884, et qui inspira Jules Verne pour son roman Le Phare du bout du monde, édité en 1905, peu après sa mort.

C'est un phare en bois de forme hexadécagonale et projetant la lumière produite par 7 lampes fonctionnant à l'huile de colza. Le faisceau a une portée de 26 km sur un angle de 93°.

Érigé à la Pointe des Minimes par André Bonner, l'aventurier rochelais qui venait de reconstruire l'original, il est inauguré le 1^er janvier 2000.

[modifier] La gare ferroviaire

Le chemin de fer arrive à La Rochelle le 6 septembre 1857 grâce à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, qui vient de terminer la construction d'une ligne venant de Poitiers, et inaugure une gare en impasse dénommée « La Rochelle-PO » (pour Paris - Orléans), située sur le côté nord de l'actuel bassin des chalutiers (emplacement actuel de l'hôtel Océanides).

Entre 1862 et 1871, la Compagnie des Charentes procède à la construction d'une ligne le long du littoral atlantique, et inaugure le 17 juin 1872 une nouvelle gare, située au sud de la première, desservie par la ligne La Roche sur Yon - La Rochelle, qui ne sera achevée que le 12 août 1875. Le 29 décembre 1873 la ligne directe La Rochelle - Rochefort est inaugurée.

Le rachat de la Compagnie des Charentes par l'État le 12 janvier 1878 inaugure un nouvel embarcadère, « La Rochelle Ville », à l'emplacement de la gare actuelle, et permet de développer l'axe Nantes - Bordeaux. En 1891, la gare de La Rochelle Ville est reliée au port de La Pallice.

La première moitié du XX^e siècle voit le trafic ferroviaire s'accroître de manière importante, notamment en raison du tourisme balnéaire et du fait que La Rochelle est à la croisée des lignes reliant Bordeaux, Nantes et Poitiers. Aussi, le 24 mars 1906, la construction d'un nouveau bâtiment voyageur est déclarée d'utilité public.

Dès 1909, une nouvelle gare est donc construite à la place de l'embarcadère. Le bâtiment, dessiné par l'architecte Pierre Esquié, est monumental et dominé par un campanile de 45 m de haut, plus haut que les tours de l'entrée du port. Sa construction, interrompue par la Première guerre mondiale, ne reprend qu'en 1919. Finalement, la nouvelle gare est inaugurée le 19 novembre 1922 par le Ministre des Transports de l'époque.

Le bâtiment fait face à une vaste esplanade de laquelle part un large boulevard bordé d'arbres la reliant à la ville, construit sur l'emplacement de l'ouvrage à cornes, entraînant sa disparition. La gare, richement décorée, rappelle l'architecture de La Rochelle, et notamment celle de la Grosse Horloge. Le hall des voyageurs est orné de grandes mosaïques, tandis que les parements sont en pierre. Sa façade est décorée de nombreuses gravures s'inspirant de la faune marine. Les quais sont intégralement couverts par une grande verrière. Elle se classe parmi les plus belles constructions ferroviaires et est inscrite depuis 1929 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.

Lors de la tempête de décembre 1999, la verrière de la gare est tombée.

La gare offre des liaisons TGV quotidiennes vers Paris, Poitiers et Tours, et des liaisons Corail vers Bordeaux, Nantes, et Limoges par Saintes et Angoulême. La ligne TGV a été inaugurée en 1993 et met Paris à 2h51 de La Rochelle.

[modifier] Économie

La Rochelle est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de La Rochelle. Elle gère le port de plaisance des Minimes, le port de pêche de Chef de Baie et l’aéroport de La Rochelle-Laleu.

La ville, qui a durement été touchée par la crise des chantiers navals et du secteur automobile à la fin des années 1980, a su gérer la situation et relancer l'activité. Le tourisme, le nautisme, et les nouvelles technologies ont désormais le vent en poupe.

La création d'une unité de production de biocarburants est prévu pour 2008, et les axes de développement privilégient désormais l'international. Dans un autre registre, la ville étudie quelles solutions apporter au prix du foncier, qui est un véritable problème pour les travailleurs désirant aujourd'hui se loger.

[modifier] Construction navale

A La Pallice existait un grand chantier de construction navale: les chantiers Delmas-Vieljeux, filiale de la compagnie maritime du même nom. Devenus A.C.R.P.(ateliers et chantiers de La Rochelle-Pallice),ils furent rachetés par les chantiers du Havre, puis fermèrent leur portes au printemps 1987. Ils s'étaient spécialisés dans des produits très particuliers, comme les navires stationnaires ou encore le socle du télescope d'Hawaï.

La construction de bateaux de plaisance, qui avait commencé bien avant les années 60 avec Fernand Hervé, ou les chantiers Mallard, prit son essort lorsque furent créés les chantiers Michel Dufour, qui furent un temps plus gros constructeur de navire de plaisance d'Europe. D'autres chantiers de plaisance se sont implantés ensuite, et l'on peut citer de nos jours parmi les plus importants les chantiers Amel ou Fountaine-Pajot.

[modifier] Activités portuaires

Ville principalement tournée vers la mer, La Rochelle est aujourd'hui un complexe portuaire de premier ordre, avec notamment :

• le port des Minimes, plus grand port de plaisance d'Europe ;
• le port de La Pallice, 8^e plus grand port de commerce de France;
• le Port de pêche de Chef de Baie, créé en 1994 pour remplacer le bassin des chalutiers du Vieux-Port.

[modifier] Tourisme

Fière de ses 1000 ans d'histoire et de son riche patrimoine, La Rochelle accueille tout au long de l'année de nombreux évènements et festivals, participants avec ses plages et ses 2600 heures d'ensoleillement par an à en faire une destination très recherchée.

Elle accueille plus de 3 millions de touristes par an, dont 25% d'étrangers. C'est une destination surtout prisée par les Anglais, suivis par les Néerlandais et les Allemands, mais depuis quelques années, on constate une émergence de nouvelles provenances, comme l'Espagne, la Chine ou les pays de l'Europe de l'Est.

Si les résidences secondaires représentent les deux-tiers des lits touristiques, le parc des résidences secondaires ayant plus que doublé en 30 ans, la capacité d'accueil hôtelière de la ville (1629 chambres) reste largement insuffisante face à l'augmentation continue de la demande, d'autant que les deux-tiers des nuités sont concentrées sur la période de juillet-août. Un projet de réalisation d'un hôtel quatre étoiles dans le quartier du Gabut est en cours d'étude, afin de satisfaire une clientèle plus exigente.

[modifier] Aéroport

L'aéroport de La Rochelle a transporté 148 000 passagers en 2005, soit une progression de 37% du trafic par rapport à 2004, et de 13,6% par an sur les cinq dernières années. Le traffic devrait doubler d'ici 2015.

L'aéroport, en accueillant les compagnies Ryanair, Airlinair, Flybe et easyJet, est le seul aéroport français avec celui de Marseille à réunir les deux plus importantes compagnies aériennes à bas prix. Il propose des lignes quotidiennes à destination de Birmingham, Bristol, Dublin, Londres, Lyon, Paris et Southampton.

Il est possible que l'aéroport de La Rochelle soit transféré à Rochefort d'ici une dizaine d'année, et que l'ancien site soit transformé en un nouveau quartier résidentiel.

[modifier] Trafic ferroviaire

[modifier] Construction ferroviaire

En 1917, les troupes américaines investirent les locaux de la gare alors en construction pour y établir un chantier de montage de wagons destinés à l'approvisionnement de leurs troupes. La guerre terminée, la construction ferroviaire continua sur un site situé le long de la ligne Paris-La Rochelle, à Aytré. Les E.I.C.(Entreprises Industrielles Charentaises) se spécialisèrent dans la construction de voitures voyageurs (dont bon nombre pour la compagnie des wagons-lits) et des autorails (les Paulines du Midi). Racheté par le groupe Brissonneau et Lotz, elles construisirent de nombreuse locomotives diesels (BB 63000, BB 67000), les voitures du metro de Mexico, du Caire, de Montréal. Intégrées au groupe Alsthom, elles construisent des voitures corails, puis celle du TGV, du TGV sud-Coréen, les autorails X 72500, et à l'heure actuelle des tramways pour différentes villes.

[modifier] Enseignement

• L'université, créée en 1993 dans le nouveau quartier qui s'étend entre la Ville en Bois et les Minimes (à côté du Technoforum).
• Le Lycée hotelier de La Rochelle, qui prépare aux métiers de l'hôtellerie et de la restauration et qui est parmi les plus réputés de France.

[modifier] Centre hospitalier

• Centre hospitalier St-Louis

[modifier] Culture

[modifier] Les Francofolies

Chaque été depuis 1984, la ville accueille le festival de musique des Francofolies, créé à l'initiative de Jean-Louis Foulquier. Le festival a depuis lieu tous les ans au mois de juillet et accueille plus de 122 000 spectateurs au cours de la semaine. En marge du festival se déroule le « Chantier des francos », destiné à faire découvrir de jeunes talents.

[modifier] Le Grand Pavois

Chaque année, début septembre, se tient pendant une semaine sur le Port des Minimes, le Grand Pavois, un salon à flots de la navigation qui est à la plaisance ce que le Mondial de l'automobile est à l'auto. L'édition 2006 a accueilli plus de 103 000 visiteurs.

[modifier] Le festival international du film

Depuis 1973, il s'y déroule le Festival international du film, qui est le deuxième de France en nombre de visiteurs après celui de Cannes.

[modifier] Les festivals de jazz

La Rochelle accueille plusieurs festivals de jazz, dont :

• Le festival Jazz Entre Les Deux Tours, rendez-vous annuel dont la 9^e édition de 2006 rassemblera 150 musiciens et choristes.
• Le festival Jazz around La Rochelle (site Web), qui existe depuis 2001 et qui est un rassemblement annuel d'orchestres de Jazz traditionnel, dans l'ambiance de la Nouvelle Orléans.

[modifier] Sports

[modifier] Atlantique Stade Rochelais

• champion de france des minimes 2005
• champion aquitaine cadet 2006 (coupe Pierre Alamercery )

[modifier] Paris 2012

La ville, qui a été candidate pour les épreuves de voile aux côtés de Paris à l'obtention des Jeux Olympiques d'été de 2008 et des Jeux Olympiques d'été de 2012, a participé à la campagne Paris 2012. Les deux candidatures ont échoué.

[modifier] Personnages célèbres

[modifier] Rochelais célèbres

• Aimé Jacques Alexandre Goujaud Bonpland (1773 - 1858), chirurgien et botaniste ayant accompagné Alexander von Humboldt dans ses expéditions, auteur de précieux manuscrits ;
• Alexandre Aufredi (11??-1220), armateur et peintre, fondateur de l'hôpital portant son nom ;
• Arthur Verdier (1835 - 1898), négociant ;
• Bernard Giraudeau, né en 1947, Acteur, réalisateur, producteur et scénariste ;
• Eugène Fromentin (1820 - 1876), peintre et écrivain ;
• François Tallemant (1620-1693), aumônier, traducteur (il connaissait cinq langues anciennes ou modernes) et académicien ;
• Gédéon Tallemant des Réaux (1619 - 1692), écrivain et poète ;
• George Rignoux, inventeur du premier appareil de télévision mécanique opérationnel (1906 - 1915) ;
• Guy Laroche (1923 - 1989), Styliste ;
• Guy-Victor Duperré (1775 - 1846), amiral français, marin d'Empire, Pair de France et ministre de la marine. Enterré aux Invalides après des funérailles nationales, son nom figure sur l'Arc de triomphe de Paris ;
• Jacques Grollet, explorateur du Mississippi ;
• Jacques Nicolas Billaud-Varenne (1756 - 1819), politique français, révolutionnaire, auteur de plusieurs pamphlets, membre de la Commune de Paris, diriga de concert avec Danton les sanglantes journées de Septembre 1792. Élu à la Convention par le département de la Seine, il vote la mort de Louis XVI ;
• Jean Chaudrier (1323 - 1392), maire ;
• Jean Guiton (1585 - 1654), maire et armateur, véritable figure du protestantisme du XVII^e siècle ;
• Jean Théophile Désaguliers (1683 - 1744), physicien, mathématicien, mécanicien et astronome britannique, connu de nos jours comme étant l'un des fondateurs de la Franc-maçonnerie dite moderne. Ami et collaborateur d'Isaac Newton, il est le premier à percevoir l'ampleur de la révolution newtonienne. Il deviendra membre éminent de la Société royale de Londres et chapelain du duc de Galles, son élève ;
• Jean-Baptiste Élissalde, né en 1977, fils de Jean-Pierre Élissalde, ancien joueur de rugby, demi de mêlée du Stade Toulousain et de l'Équipe de France (ayant été formé puis débuté au sein de l'Atlantique Stade Rochelais) ;
• Jean-Louis Foulquier, né en 1943, animateur de radio et de télévision, acteur ;
• Jean-Loup Chrétien, né en 1938, premier spationaute français ;
• Jean-Pierre Élissalde, né en 1953, fils de Jean-Pierre Élissalde, ancien joueur de rugby et international français. A entraîné l'Atlantique Stade Rochelais puis l'Association Sportive de Béziers Hérault. Actuellement entraîneur de l'équipe nationale de rugby à XV du Japon ;
• Jean-Pierre Favreau, photographe ;
• Léon Robert de L'Astran (1767 -1861), fils d'un armateur rochelais, naturaliste et savant, il effectua plusieurs voyages aux Amériques dont un avec La Fayette, à bord de la Frégate Hermione. Fermement opposé à la traite des noirs, il refusa que les navires dont il avait hérité de son père soient utilisés pour cela ;
• Louis Gargoulleau (XVI^e siècle), capitaine et maire ;
• Marie-Joseph-Camille Doré, lieutenant de vaisseau du Plongeur, premier sous-marin motorisé au monde ;
• Marie Madeleine Sophie Armant (1778 - 1819), aérostière.
• Melissa Lauren, née en 1984, actrice de films pornographiques ;
• Nicolas Gargot, corsaire du XVII^e siècle ;
• Pierre Doriole (1407 - 1485), maire et Chancelier de France ;
• René Dorin (1891 - 1969), célèbre chansonnier ;
• René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683 - 1757), l'un des plus grands savants du XVII^e siècle ;
• William Bouguereau (1825 - 1905), peintre qui était considéré de son vivant comme l'un des plus grands peintres du monde.

[modifier] Personnalités ayant vécu à La Rochelle

• Adrien Pozzi (1860 - 1939), médecin ;
• Alcide Dessalines d'Orbigny (1802 - 1857), naturaliste, explorateur, malacologiste et paléontologue français, célèbre pour son voyage en Amérique du Sud et ses travaux en paléontologie ;
• Constant d'Aubigné (1585 - 1647), fils de Théodore Agrippa d'Aubigné, père de Françoise d'Aubigné, chevalier, seigneur des Landes-Guinemer, baron de Surimeau, gouverneur de Maillezais, gentilhomme de la Chambre du Roi, vice-roi des Îles de Marie-Galante ;
• Daniel Massiou (1800 - 1854), magistrat et président du Tribunal de grande instance de La Rochelle pendant une douzaine d’années, il est surtout connu pour son œuvre d’historien, avec son Histoire de la Saintonge et de l’Aunis (6 volumes publiés entre 1836 et 1840), ainsi que pour son action de publiciste ;
• Françoise d'Aubigné (1635 - 1719), plus connue sous le nom de Madame de Maintenon, fille de Constant d'Aubigné et épouse secrète de Louis XIV, roi de France et de Navarre ;
• Georges de Caunes (1919 - 2004) journaliste et animateur de radio et de télévision ;
• Gustave Perreau (1852 - 1945), maire, sénateur et membre du conseil du Grand Orient de France ;
• Jacqueline Joubert (1921 - 2005), présentatrice de télévision française ;
• Léonce Vieljeux (1865 - 1944), diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, armateur et maire de La Rochelle. Il résiste à l'occupant nazi, ce qui lui vaut d'être déporté au camp de concentration de Struthof, près de Schirmeck, où il sera fusillé en même temps que 300 hommes et 92 femmes, à l'âge de 80 ans ;
• Louis-Étienne Arcère (1698 - 1782), professeur de philosophie, supérieur de la maison de l'Oratoire et historien de La Rochelle et du pays d'Aunis ;
• Maxime Bono, né en 1947, maire et député ;
• Michel Crépeau (1930 - 1999), maire et député ;
• Oscar Dahl, oncle de Roald Dahl, qui possédait un commerce de pêche ;
• Régine Chopinot, née en 1952, danseuse et chorégraphe française contemporaine, et rochelaise depuis 1986 ;
• Théodore Agrippa d'Aubigné (1552 - 1630), écrivain et poète français protestant de l'époque baroque et l’un des favoris de Henri IV. C'est à La Rochelle qu'il a écrit Les Tragiques.

[modifier] Médias

[modifier] Télévision

• France 3 Atlantique, avec un journal de 5 minutes en décrochage de France 3 Poitou-Charentes.

[modifier] Radios locales

• France Bleu (98.2)
• La Nouvelle FM (89.6)
• Radio Collège (95.9)
• RCF Charente-Maritime (95.5)

[modifier] Quotidien Régional

• Pour la presse écrite, on trouve une édition départementale de Sud-Ouest (le siège social est à Bordeaux).

[modifier] Journaux locaux

• La Rochelle le journal, journal d'informations de la ville de La Rochelle (également disponible en ligne au format PDF)
• La Tribune rochelaise

[modifier] Internet

• Ubacto, l'actualité sur La Rochelle et ses environs

[modifier] Chansons

• Billy m'aime de Alain Souchon (évoqué dans un couplet : « on est tous à La Rochelle, sur le port ») ;
• Les Filles de La Rochelle, chanson populaire ;
• Scorbut de Hubert-Félix Thiéfaine.

[modifier] Notes et références

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

• Communauté d'agglomération de La Rochelle
• Patois charentais

[modifier] Liens externes

• Site de la ville de La Rochelle ;
• Préfecture de la Charente-Maritime ;
• Site de la communauté d'agglomération de La Rochelle ;
• Site de l'office de tourisme de La Rochelle ;
• Espace culturel de La Rochelle ;
• Centre départemental d'information jeunesse ;
• Photographies panoramiques du marais poitevin.

• La catégorie La Rochelle de l'annuaire dmoz.
• Guide de voyage sur La Rochelle de Wikitravel

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