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La Fayette - Wikipédia

La Fayette

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La Fayette
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La Fayette

Marie-Joseph Paul Yves Roch Gilbert du Motier, marquis de la Fayette (aussi connu sous le nom de Marquis de La Fayette) (6 septembre 1757 - 20 mai 1834),

Sommaire

[modifier] Origine

Né au château de Chavaniac, en Auvergne, Marie-Joseph Paul du Motier est issu d'une famille noble. Son père meurt à Minden (Allemagne) en 1759, et sa mère, ainsi que son grand-père, décèdent en 1770. À l'âge de 13 ans, il se retouve orphelin et fortuné. À 16 ans, il se marie avec Marie Adrienne Françoise de Noailles († 1807), fille du duc d'Ayen et petite-fille du duc Louis de Noailles, une des familles les plus influentes du royaume. La Fayette choisit alors de suivre une carrière militaire comme son père.

Washington et Lafayette à Valley Forge
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Washington et Lafayette à Valley Forge

[modifier] La guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique

Il entre à la maison militaire du roi en 1772. Le jeune capitaine des dragons a 19 ans lorsque les colonies britanniques d'Amérique déclarent leur indépendance.

[modifier] Le départ pour l'Amérique

Déjà sensibilisé à cette cause par son amitié pour Benjamin Franklin [variante : Ben Franklin est arrivé à Paris le 20 décembre 1776, alors que l'engagement de La Fayette avait déjà été accompli avec Silas Deane. C'est le comte de Broglie, ancien chef du "Secret du roi" Louis XV, qui l'avait sensibilisé à la cause américaine quand il était, dix huit mois plus tôt sous ses ordres à Metz]

Ä l'annonce de cette nouvelle, son cœur s'enflamme.[1] 

Il se rend à Paris, confie son projet à deux amis, le comte de Ségur et le vicomte de Noailles, qui décident l'accompagner. Le comte de Broglie, qu'il en instruit également, tente de le détourner de son dessein.[2]. Il met pourtant La Fayette en relation avec l'ancien agent [ en 1768, soit près de dix ans plus tôt] de Choiseul au Canada, le baron de Kalb, qui deviendra son ami. Celui-ci le présente à Silas Deane, qui, le trouvant trop jeune, tente le dissuader de mener à bien son projet.

Mais la nouvelle des désastres essuyés par les Américains devant New-York, à White-Plains et au New-Jersey le confirme dans sa résolution. Il achète et équipe un navire à ses frais C'est le secrétaire du comte de Broglie qui avance la somme car La Fayette encore mineur, ne peut disposer librement de sa fortune, et déguise ses préparatifs en faisant un voyage à Londres. Pourtant son dessein est dévoilé à la Cour. Sa famille s'irrite contre lui. Défense lui est faite de passer en Amérique, et, pour assurer l'exécution de cet ordre, on lance contre lui une lettre de cachet[3]. Il quitte néanmoins Paris avec un officier nommé [[Mauroy] et surtout avec le baron de Kalb, subordonné du comte de Broglie, qui va lui srvir de mentor], se déguise en courrier, monte sur son bâtiment à Passage, en Espagne, et met à la voile le 26 avril 1777 bravant l'interdiction du roi. Il avait à son bord plusieurs officiers.[4]

[modifier] L'armée des États-Unis d'Amérique

Après sept semaines d'une traversée hasardeuse [5], il arriva à Georgetown, et, muni des lettres de recommandation de Deane, il se rendit à Philadelphie, siège du gouvernement des colonies. Il offre ses services au Congrès en déclarant : « C'est à l'heure du danger que je souhaite partager votre fortune » et : « Je ne veux obtenir de vous qu'une seule faveur, celle de me battre comme un simple soldat, volontaire et sans solde ». [6]

Il est incorporé non sans difficulté dans l'armée des États-Unis avec le grade de major général[7]. A la bataille de la Brandywine, La Fayette, qui marchait encore en simple volontaire à la tête d'une brigade, eut la cuisse traversée d'une balle, ce qui ne l'empêcha pas de continuer la lutte, de tenter de rallier les fuyards et de quitter l'un des derniers le champ de bataille.

[modifier] Le retour en France

En 1779, son rôle militaire est interrompu par une période de 6 mois où George Washington le missionne pour convaincre le roi de France d'envoyer un véritable corps expéditionnaire. La Fayette demanda au Congrès l'autorisation de retourner en France, soit pour servir d'une manière plus efficace à la Cour la cause américaine, soit pour reprendre du service dans son pays si la guerre devenait continentale. Il s'embarqua à Boston, sur l'Alliance[8], le 11 janvier 1779, comblé des remerciements et des félicitations du Congrès.

L'arrivée de La Fayette à la cour de France en février 1779 attira de nouveau sur la situation des Américains l'attention du gouvernement, plus préoccupé jusque-là d'intrigues et de futilités que de politique et de guerre.[9] La Fayette joignit ses instances à celles de l'envoyé américain John Laurens[variante : à cette époque, John Laurend combat en Georgei et est blessé. C'est l'nnée suivante, fin 1780 que Laurent part avec le fils de Rochambeau demander des secours supplémentaires. Lafayette est alors en Virginie] pour obtenir du roi un secours en hommes et en argent, et la nouvelle de l'échec subi par le comte d'Estaing devant Savannah fut le dernier argument qui décida le cabinet de Versailles à exécuter dans toute sa rigueur le traité d'alliance offensive et défensive conclu avec Franklin le 6 février 1778. Accueilli chaleureusement, il reçoit le titre de colonel de cavalerie.

La Fayette se préoccupa ensuite des moyens d'exécution. Il fit comprendre aux ministres que, s'il ne commandait pas en chef le corps expéditionnaire, ce qui serait surprenant pour les Américains, il fallait du moins mettre à sa tête un général français qui consentirait à ne servir que sous les ordres du général en chef américain. [10]

[modifier] Le retour décisif

Le choix qui dans ces conditions fut fait du comte de Rochambeau le satisfit pleinement, et, chargé d'annoncer le départ du corps expéditionnaire, il s'embarqua à Rochefort, le 18 février 1780, sur la frégate l'Hermione, que le roi lui avait donnée comme étant très-bonne voilière [11].

Il revint sur l'Hermione à Boston, le 28 avril 1780, reprendre son poste dans la guerre de l'indépendance, précédant les secours en hommes, en effets et en argent qu'il avait obtenus du gouvernement français[12]. Les instructions données à M. de La Fayette par le ministre des affaires étrangères portaient que, pour prévenir toute méprise et tout retard, il placerait tant à Rhode-Island qu'au cap Henry, à l'embouchure de la Chesapeak, un officier français chargé d'attendre l'escadre, qui devait atterrir en l'un de ces deux points, et de lui donner toutes les informations dont elle aurait besoin en arrivant.[13]

Il reçoit sur demande de Washington, avec lequel il entretiendra une amitié durable, le commandement des troupes de Virginie.

La Fayette, chargé d'opérer en Virginie contre des forces quatre fois supérieures en nombre, sacrifia encore une partie de sa fortune pour maintenir ses soldats sous ses ordres, et, joignant la prudence au courage, il sut, par des marches forcées et des retours subits, tellement fatiguer Cornwallis et harceler ses troupes, que le général anglais, après avoir méprisé sa jeunesse, fut forcé de redouter son habileté.

Il participe en 1781 à la bataille décisive de Yorktown, qui conduit à la capitulation de Cornwallis.

Voir l’article Bataille de Yorktown.
Voir l’article Capitulation de Yorktown.

Il rentre au pays en 1782, où il est promu maréchal de camp.

[modifier] Retour en France : la Révolution française

Gilbert du Motier, marquis de La Fayette
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Gilbert du Motier, marquis de La Fayette

Porte-parole de l'aristocratie libérale, député de la noblesse d'Auvergne aux États généraux, membre de la société des amis des Noirs et franc-maçon, il rêve d'apparaître, lui, le « héros de la liberté des deux mondes », comme un Washington français.

Il fut appelé en 1787 à la première assemblée des notables, s'y prononça pour la suppression des lettres de cachet et des prisons d'État, et fit la motion expresse (mot prononcé pour la première fois) de la convocation de la nation représentée par ses mandataires.

D'abord favorable à la Révolution, La Fayette fit partie des États généraux comme député de la noblesse d'Auvergne. II appuya la motion de Mirabeau sur l'éloignement des troupes, et présente un projet de Déclaration des Droits de l'Homme à l'Assemblée constituante, fit décréter la responsabilité des ministres, l'établissement d'une gardé civique, et il en fut élu commandant.

Il est nommé commandant de la Garde nationale en juillet 1789. Son rôle à ce poste pendant la Révolution reste énigmatique. Lors de la Journées des 5 et 6 octobre 1789, où les Parisiens montent à Versailles pour demander du pain à Louis XVI, la Garde nationale est en retard, laissant dans un premier temps le roi face au peuple. Chargé de la sécurité du château, il se montrera incapable d'empêcher son invasion meurtrière.

Son acte suivant comme commandant de la garde nationale fut de faire démolir la Bastille (16 juillet). Le 26, il présenta à l'Assemblée la cocarde tricolore[14] Le 26, il sauva à Versailles la famille royale, et la ramena à Paris où vint s'établir aussi l'Assemblée constituante. II demanda le jury anglais, les droits civils des hommes de couleur, la suppression des ordres monastiques, l'abolition de la noblesse héréditaire, l'égalité des citoyens, et proclama cette pensée à l'usage des révolutionnaires de tous les pays, que l'insurrection est le plus saint des devoirs, lorsque l'oppression et la servitude rendent une révolution nécessaire. Il prit en charge l'organisation de la fête de la Fédération (14 juillet 1790) qui symbolise la réconciliation du roi avec la révolution.

Il fonda le club des Feuillants pour servir de contre-poids au club des Jacobins. Lors de la fuite du roi et de sa famille jusqu'à Varennes(20 juin 1791), il répendit le bruit que l'on avait enlever la famille royale. Il se joignit à Bailly pour empêcher la réunion des patriotes au Champ de Mars le 17 juillet 1791 pour signer la pétition relative au pouvoir royal ; mais il ne put réussir. La loi martiale fut proclamée, le sang coula, et cette journée valut à Bailly l'échafaud à quelque temps de là, et à La Fayette la perte de sa popularité et de son commandement. Haït de la Cour, les révolutionnaires doutent de sa sincérité patriotique, Marat se lance dans une grande campagne de presse contre lui, il l'appelle "l'infâme Motier" et l'avenir lui donnera raison. Il prit la défense du maréchal de Bouillé", après la rebellion des soldats suisses de Nancy.Il donna sa démission le 8 octobre 1791 et se retira dans ses terres.

En décembre 1791, trois armées sont constituées sur le front pour repousser les Autrichiens, et La Fayette est placé à la tête de l'armée du Centre puis de l'armée du Nord. Chargé du commandement de l'une des trois armées lors de la première coalition, il rétablit la discipline, imagine le système des tirailleurs, organise l'artillerie légère, bat l'ennemi à Philippeville, à Maubeuge, à Florennes. Voulant se porter de Metz sur Namur, il apprend à Dinan la défaite des deux corps de Dillon et de Biron, et se hâte d'opérer sa retraite.

Mais voyant que la vie du couple royal était, chaque jour, de plus en plus menacée, il s'oppose au parti jacobin, avec l'intention d'utiliser son armée pour rétablir une monarchie constitutionnelle. Le 16 juin 1792, La Fayette écrivit de son camp de Maubeuge à l'Assemblée une lettre dans laquelle il demandait la suppression des Jacobins. Cette lettre fut mal reçue de la majorité. Il en apprit le mauvais effet en même temps que la journée du 20 juin. Il ne peut marcher sur Paris, son armée stationnée à Pont-sur-Sambre refuse de le suivre, notamment grâce à l’opposition de Gobert.

Lors de cette 20 juin 1792, autre Journée révolutionnaire, au Louvre, la Garde nationale est absente, laissant le peuple aborder le roi en tête à tête [15]

La Fayette quitta aussitôt son armée, et le 28 il était à la barre de l'Assemblée, demandant au nom de son armée la destruction d'une secte qui envahissait la souveraineté, et dont les projets étaient connus. Guadet fit échouer les efforts du général. Il voulut alors remuer la garde nationale qui ne répondit pas, quitta Paris pour rejoindre son armée et fut brûlé en effigie dans les rues de Paris.

La Fayette entra alors dans une voie nouvelle; il gagna à ses projets Luckner et fit proposer à Louis XVI de le conduire au milieu des armées françaises. Si les moyens proposés par les deux généraux ne réussissaient pas, il était déterminé à marcher sur Paris.

Mais la cour qui craignait de se donner un maître et comptait sur les alliés, refusa.

Bientôt arriva le 10 août, La Fayette fut destitué et décrété d'accusation. Le 19 août 1792, il est déclaré traître à la nation. Il voulut alors passer en pays neutre, obligé de se réfugier à Liège, il est capturé par les Prussiens puis les Autrichiens, fut conduit à Luxembourg, puis transféré à Wezel, en dépit des interventions de sa femme et des États-Unis.

Là il tomba malade, et on lui promit d'adoucir sa captivité s'il voulait donner des plans contre la France. Ayant répondu avec mépris à cette proposition, il fut jeté sur une charrette et transféré à Magdebourg où il resta un an dans un souterrain humide, puis enfin fut jeté dans les cachots d'Olmutz en Moravie où il subit toutes les tortures pendant cinq ans.

Ce fut Napoléon qui exigea sa liberté comme une des conditions de la paix du traité de Campo-Formio (19 septembre 1797). Le Directoire lui interdit cependant de rentrer en France. La Fayette se réfugie alors à Utrecht aux Pays-Bas.

Après le 18 brumaire, il partit pour Paris. Il obtint pour son fils un grade dans l'armée et pour lui le titre de membre du conseil général de la Haute-Loire, avec le maximum de la pension de retraite de son grade.

Ses relations avec Napoléon sont complexes. Ainsi il lui exprime par écrit sa gratitude pour sa libération et il le félicite aussi lors de son retour d'Égypte[16]. Mais Napoléon, sans jamais l'avoir rencontré, lui est hostile et lui interdit de s'installer à Paris.

II vécut retiré à son château de Lagrange, en Brie dans une propriété de sa femme. Finalement les deux hommes se rencontrent, par l'intermédiaire de Lebrun, peu après la bataille de Marengo.

La Fayette se lie d'amitié avec Joseph Bonaparte et dans un premier temps se voit accorder quelques faveurs. Il est rayé de la liste des émigrés, reçoit une retraite de 6 000 francs tandis que son fils, Georges-Washington devient officier dans un régiment de hussards.

Cela n'empêche pas Napoléon de se méfier de celui qui, 10 ans plut tôt, était le véritable héros de la Révolution [17][18] . Ainsi il interdit que le nom de La Fayette soit cité lors de l'éloge funèbre de George Washington aux Invalides le 8 février 1800. Quant à La Fayette il refuse, à plusieurs reprises, d'entrer au Sénat et ne cache pas son hostilité au régime.

La rupture intervient en 1802 car La Fayette s'oppose au titre de consul à vie de Napoléon dans une lettre écrite le 20 mai. En 1804, il vote contre le titre d'Empereur. A partir de cet instant La Fayette se tient à l'écart de la vie publique et s'adonne à l'agriculture et l'élevage dans son domaine briard.

Il se rallie aux Bourbons en 1814. Avec Fouché, il participe à la déchéance de l'Empereur.

La fin du Premier Empire l'incite à revenir sur le devant de la scène politique ; élu député de Seine-et-Marne lors des Cent-Jours, il demande l'abdication de Napoléon 1er.

Député de la Sarthe en octobre 1818, il siégea à l'extrême-gauche, puis à nouveau de Seine-et-Marne en septembre 1819, il s'oppose résolument à la Restauration et adhère à la Charbonnerie en 1821. Réélu député en novembre 1822, à Meaux, il est battu aux élections de 1823.

Il retourne en Amérique pour une tournée triomphale dans 182 villes de juillet 1824 à septembre 1825. Il reçoit du peuple américain 200 000 dollars et 12 000 ha en Floride. L'université Princeton lui décerne à cette occasion un doctorat honoris causa, attribué en 1790

Rentré en France, il est réélu député de Meaux en juin 1827 et en juillet 1830.

[modifier] Les Trois Glorieuses

Mémorial de La Fayette à Olomouc (République tchèque)
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Mémorial de La Fayette à Olomouc (République tchèque)

Lors de la révolution dite des Trois Glorieuses, en 1830, retrouvant sa popularité de l'année 1789, il a ses propres partisans qui le poussent à jouer un rôle de premier plan. Il accourut de Lagrange à Paris, fut adopté comme un drapeau par les chefs de l'insurrection.

Le 31, il reçut une lettre de Charles X[19] qui lui faisait les plus séduisantes propositions. Par défiance ou par conviction, et aussi peut-être du fait de ses 73 ans, il refusa, et répondit : II n'est plus temps. Le même jour, il reçut à l'hôtel de ville de Paris le duc d'Orléans (Louis-Philippe Ier), le présenta au peuple et formula ainsi le nouveau programme : Un trône populaire entouré d'institutions républicaines. Il se rallie lui-même à la cause orléaniste et soutient Louis-Philippe, à qui il donne la cocarde tricolore.

Lafayette retrouve le commandement de la Garde nationale pour quelques mois. La garde joue un rôle décisif pour maintenir le calme dans Paris en décembre 1830, à l'occasion du procès des ministres de Charles X. Une fois ce cap passé, Louis-Philippe réalise le risque qu'il y a à conserver un tel instrument dans les mains de La Fayette, qu'il juge peu fiable. Le 24 décembre, à son instigation, la Chambre des députés adopte une loi qui supprime le titre de commandant de toutes les gardes nationales de la France, jugé contraire à la Charte de 1830. La Fayette donne sa démission dès le lendemain, non sans avoir rendu visite à Louis-Philippe, qu'il menace de se retirer dans son château de La Grange-Bléneau :

– Et que ferez-vous sans l'appui de ma popularité ?
– Si vous retourniez à La Grange ? Eh bien, je vous y laisserais ![20].

Le président du Conseil, Jacques Laffitte, et le ministre de l'Intérieur, Camille de Montalivet, lui-même colonel de la garde nationale, cherchent à trouver un compromis, mais La Fayette pose des conditions extravagantes : il veut la formation d'un nouveau ministère où n'entreraient que ses amis, la dissolution de la Chambre des députés et l'abolition de l'hérédité de la pairie. Le 26, il maintient sa démission. Louis-Philippe en prend aussitôt acte dans une brève et sèche lettre de regret. « L'essentiel, constatera plus tard La Fayette, était de passer sans encombre la grande crise du procès des ministres. On m'aimait tant pendant ce temps-là ! Mais vous voyez qu'ensuite, on n'a pas perdu un jour. »[21]

Peu à peu il subit, ainsi que ses amis politiques, la loi qui veut que tout ce qui procède de la violence n'ait pas de durée. Cet homme, qui avait défait un roi et en avait fait un autre, se retrouva membre toujours mécontent de l'extrême opposition à la Chambre des députés. Il signa le compte-rendu de 1832.

La Fayette meurt à Paris le 20 mai 1834 des suites de la fatigue qu'il avait éprouvée en suivant à pied le convoi du député Dulong. Il est enterré au cimetière de Picpus, à Paris.

[modifier] Hommages et événements

Le rôle du marquis de La Fayette dans l'histoire de l'indépendance américaine est consacré de longue date à Washington par un square à son nom, avec au centre sa statue équestre, devant la Maison Blanche.

De plus, le 8 août 2002, il a été élevé à titre posthume citoyen d'honneur des États-Unis d'Amérique, un privilège rare n'ayant été accordé auparavant qu'à cinq reprises dans l'histoire américaine.

Il est avec Churchill l'étranger le plus populaire et le plus reconnu par les États-Unis .

[modifier] Anecdote

Lors de leur débarquement en France en 1917, le général Pershing, général en chef des armées américaines se serait exclamé : « Lafayette nous voilà ! ». Cette citation a en fait été inventée par Gaston Leroux, qui n'avait pu assister au discours et l'avait donc inventée pour son article.

[modifier] Bibliographie

  • La Fayette en Amérique, par M. Regnault-Varin. Paris, 1832.
  • Souvenirs sur la vie privée du général La Fayette, par Jules Cloquet. Paris, 1836.
  • La Fayette en Amérique, par A. Levasseur, 2 volumes, Paris, 1829.
  • Voyage du général La Fayette aux Etats-Unis. Paris, 1826.
  • Histoire du général La Fayette (traduction). Paris, 1825.
  • Mémoires du comte de M***_ (Pontgibaud). Paris, 1828.

[modifier] Notes et références

  1. Il est en garnison à Metz lorsqu'il est invité à un dîner que son commandant, le comte de Broglie [Variante : le comte Charles de Broglie n'a rien à voir avec un Choiseul. C'est même contre Choiseul alors quasi premier ministre que Louis XV avait monté son "Secret du Roi"], offre au duc de Glocester, frère du roi d'Angleterre, de passage dans cette ville. On venait de recevoir la nouvelle de la proclamation de l'indépendance des Étals-Unis, Non : la déclaration d'Indépendance est du 4 juillet 1776, alors que le dîner de Metz est du 8 août 1775. et, la conversation étant nécessairement tombée sur ce sujet, La Fayette presse le duc de questions pour se mettre au courant des faits, tout nouveaux pour lui, qui se passent en Amérique. Avant la fin du dîner sa résolution est prise et, à dater de ce moment, il n'a plus d'autre pensée que celle de partir pour le nouveau monde.
  2. «J'ai vu mourir votre oncle en Italie, lui dit-il, votre père à Minden, et je ne veux pas contribuer à la ruine de votre famille en vous laissant partir.»
  3. [Jamais personne n'a vu cette de lettre de cachet du Roi ; mais seulement une menace de lettre de cachet signée du duc d'Ayen, beau-père de l'intéressé]. M. de Pontgibaud, qui rejoidra La Fayette en Amérique en septembre 1777 et qui sera son aide-de-camp, nous apprend avec quelle facilité on privait à cette époque les jeunes gens des meilleures familles de leur liberté au moyen des lettres de cachet. C'est du château de Pierre-en-Cise, près de Lyon, où il était enfermé en vertu d'un de ces ordres arbitraires de détention, qu'il s'évade pour passer aux États-Unis.
  4. Les Mémoires de La Fayette disent, entre autres, le baron de Kalb. La Fayette (Mémoires, page 19) dit que Charles Tronson du Coudray partit avec lui. Du Coudray vint en Amérique avant La Fayette, en janvier 1777, sur l'Amphitrite, premier bâtiment frété par M. de Beaumarchais pour les Américains, selon M. de Loménie [variante : L'Amphitrite le redébarqua aussitôt à Lorient puis partit sans lui. Il s'embarqua à Nantes sur un navire américain].
  5. La Fayette évita avec bonheur les croiseurs anglais et les vaisseaux français envoyés à sa poursuite
  6. « Après les sacrifices que j'ai déjà faits, avait-il répondu au Congrès, qui l'avait nommé de suite major-général, j'ai le droit d'exiger deux grâces: l'une est de servir à mes dépens, l'autre est de commencer à servir comme volontaire »
  7. Le 7 juin 1777, il envoie une lettre à sa femme qui déclare :
    Défenseur de cette liberté que j'idolâtre, libre moi-même plus que personne, en venant comme ami offrir mes services à cette république (des États-Unis) si intéressante, je n'y porte nul intérêt personnel. Le bonheur de l'Amérique est intimement lié au bonheur de toute l'humanité ; elle va devenir le respectable et sûr asile de la vertu, de l'honnêteté, de la tolérance, de l'égalité et d'une tranquille liberté.
  8. La frégate l'Alliancefut achevée spécialement pour ramener La Fayette en France en 1779.
  9. Parti en fugitif deux ans auparavant, le jeune général fut accueilli en triomphateur. Sa renommée avait grandi en traversant l'Océan, et il sut faire servir l'engouement dont il fut l'objet à la cause de ses frères d'adoption.
  10. Or, il savait très-bien que ses anciens compagnons d'armes en France étaient jaloux de sa prompte fortune militaire et de sa brillante renommée. Il savait mieux encore que les officiers qui étaient ses anciens en grade ne voudraient pas servir sous ses ordres. Sa première proposition ne fut donc faite qu'en vue de satisfaire le sentiment public en Amérique, qui se reposait presque entièrement sur lui de la conduite de cette affaire. En présence des difficultés graves qui devaient résulter de l'adoption d'une pareille détermination, difficultés qui pouvaient avoir les plus désastreuses conséquences pour la cause à laquelle il s'était dévoué, il promit de faire entendre aux Américains qu'il avait préféré rester à la tête d'une de leurs divisions et qu'il avait refusé le commandement du corps français. Mais il insista sur ce point que, pour ne pas blesser l'amour-propre des Américains, il était indispensable de choisir pour diriger l'expédition un général dont la promotion fût récente, dont les talents fussent certainement à la hauteur de sa mission, mais qui, considérant cette mission comme une distinction, consentirait à accepter la suprématie du général Washington.
  11. Il n'était accompagné que d'un commissaire des guerres, M. de Corny, nommé à cet effet commissaire des guerres, qui devait préparer l'installation de l'armée à Rhode-Island et qui revint en février 1781
  12. Il lui tardait à lui-même d'annoncer la bonne nouvelle à Washington, et aussitôt après son débarquement à Boston, le 28 avril, il se hâta de rejoindre à Morristown son bien-aimé et révéré ami, comme il l'appelait dans ses lettres.
  13. Ce fut M. de Galvan, officier français au service des États-Unis, qui fut seul envoyé au cap Henry, suivant ces instructions, avec une lettre de M. de La Fayette. Mais l'escadre ne devait pas aborder sur ce point, et la précaution fut inutile.
  14. «Cette cocarde, dit-il, fera le tour du monde. »
  15. C'est lors de cette journée que Louis XVI but une bouteille de vin rouge proposée par un manifestant, et marcha dans une bouse de vache pour montrer qu'il était « comme le peuple »). Marie-Antoinette, qui ne pouvait plus le souffrir, dira de lui : « Je sais bien que M. de La Fayette nous protège. Mais qui nous protègera de M. de La Fayette ? »)
  16. Chantal de Tourtier-Bonazzi, article La Fayette du Dictionnaire Napoléon (direction Jean Tulard), tome 2, édition 1999, p 132.
  17. En particulier lors de la fête de la Fédération du 14 juillet 1790
  18. Le texte suivant reflète l'opinion de Napoléon sur La Fayette. « La Fayette était un niais; il n'était nullement taillé pour le haut rôle qu'il avait voulu jouer. Sa bonhomie politique devait le rendre constamment dupe des hommes et des choses. Son insurrection des Chambres, au retour de Waterloo, avait tout perdu. Qui avait donc pu lui persuader que je n'arrivais que pour les dissoudre, moi qui n'avais de salut à espérer que par elles? « Tout le monde en France est corrigé des idées extrêmes de libellé ; il n'y a qu'un homme qui ne le soit pas, et cet homme, c'est La Fayette. En effet, qui a proclamé le principe de l'insurrection comme un devoir ? qui a adulé le peuple en le proclamant à une souveraineté qu'il est incapable d'exercer ? qui a détruit la sainteté et le respect des lois en les faisant dépendre, non des principes sacrés de la justice, de la nature des choses et de la justice civile, mais seulement d'hommes étrangers à la connaissance des lois civiles, criminelles, administratives, politiques et militaires ? Cet homme qui a joué un si grand rôle dans nos premières dissensions politiques, avait servi sous Washington et s'y était distingué. C'était un homme sans talents ni civils ni militaires; esprit borné, caractère dissimulé, dominé par des idées vagues de liberté, mal digérées chez lui et mal conçues ; du reste, dans la vie privée, La Fayette était un honnête homme. »
  19. Charles X, dans une audience qu'il donnait à M. de Ségur en 1829, lui dit: «M. de La Fayette est un être complet; je ne connais que deux hommes qui aient toujours professé les mêmes principes: c'est moi et M. de La Fayette, lui comme défenseur de la liberté, moi comme roi de l'aristocratie.» Puis, en parlant de la journée du 6 octobre 1789: «Des préventions à jamais déplorables firent qu'on refusa ses avis et ses services.» Cloquet, 109.
  20. cité par Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Librairie Arthème Fayard, 2002, p. 638
  21. cité par Guy Antonetti, Op. cit., p. 639

[modifier] Source partielle

[modifier] Liens connexes

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