Hubert-Félix Thiéfaine

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« Quand, en juin 1940, le général de Gaulle me demanda de le rejoindre afin d'organiser la Résistance, je m'aperçus que je n'étais pas né. Je le lui fis donc dire, mais jamais il ne me crut vraiment et toute sa vie il garda, contre moi et ceux de ma génération, une certaine idée de rancune... » (HFT, 1^re autobiographie)

Hubert-Félix Thiéfaine (HFT) est un chanteur français né à Dole dans le Jura le 21 juillet 1948.

Sommaire

1 Biographie
2 Influences
- 2.1 Thèmes de ses chansons
- 2.2 Liens avec Léo Ferré
3 Discographie
4 Vidéographie
5 Bibliographie
6 Liens externes

[modifier] Biographie

Bien que peu présent dans les grands médias, Hubert-Félix Thiéfaine a connu un succès relativement important tout au long de sa carrière: plusieurs de ses disques ont été consacrés disques d'or et ses concerts font régulièrement le plein grâce à la fidélité et l'attachement de son public.

Fils d'une famille de six enfants (il fera une chanson pour ses parents When Maurice meets Alice dans l'album Scandale mélancolique), il passe sa scolarité dans plusieurs établissements de la ville tant publics que privés. Dans le village vit son ami Claude Mairet, dont les carrières vont être liées. Il passe quatre ans au séminaire en vue de devenir prêtre, puis fait des études de psychologie à Besançon. C'est sur ce campus qu'il rencontrera Tony Carbonare, futur musicien, arrangeur et manager.

C'est avec lui qu'il ira à Paris tenter sa chance en 1971. Après des années de galère, à la demande de Tony Carbonare, il travaille avec le groupe Machin et réalise son premier album, "Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir" composé de morceaux écrits dix ans plus tôt. La collaboration entre les deux hommes fait naître quatre albums dans lesquels les textes déglingués de Thiéfaine sont rehaussés par les arrangements baroques de Tony Carbonare. À partir de 1980, Hubert-Félix s'orientera vers une formation plus rock, citons l'album Alambic/Sortie sud, co-signé avec Claude Mairet à la musique. Depuis les albums-miroirs La Tentation du Bonheur (1996) et Le Bonheur de la Tentation (1998), sa musique, volontiers mélancolique, s'ouvre aux nappes de synthétiseurs.

Son dernier album Scandale mélancolique, sorti en 2005, porte bien son nom, tout du moins pour la chanson Télégramme 2003 où il s'adresse à Bertrand Cantat. Sur cet album, HFT a choisi de collaborer avec de nouveaux musiciens, dont Matthieu Rabaté (batteur) et Philippe Paradis (guitariste), tous deux musiciens de Zazie...

[modifier] Influences

[modifier] Thèmes de ses chansons

Sa chanson la plus connue, La fille du coupeur de joints, figure sur son premier album, elle traite, sous un aspect festif, de la consommation de cannabis. L'imagerie des « consommateurs de substances illicites » est un des thèmes récurrents de son œuvre, notamment dans Solexine et Ganja.

Parmi ses grands classiques Alligators 427, traitant de la peur de l'énergie nucléaire, ainsi que Les dingues et les paumés ou Lorelei Sebasto Cha.

Parmi ses thèmes de prédilection, la folie (Le jeu de la folie), ou la critique de la société (Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot « coupable »).

Chanteur-poète écorché vif, évoluant toujours aux marges du langage (dans sa zone à lui), il tire son inspiration d'écrivains comme Rimbaud, Baudelaire ou Lautréamont qu'il cite dans ses textes. Sa créativité n'a jamais perdu l'humour truculent (Psychanalyse du singe), voire le non-sens (22 Mai) de ses débuts, mais le cynisme (La Terre tremble) et le désespoir (Crépuscule tranfert) y ont une part plus importante. Il sait célébrer tous les plaisirs (Sentiments numériques revisités): sexe, drogues... et rock'n roll. C'est le maître des ambiances à la fois décadentes (Cabaret Sainte-Lilith) et charmeuses, rejoignant souvent la puissance imaginaire et artistique d'un Manset ou d'un Gainsbourg.

[modifier] Liens avec Léo Ferré

Difficile d'écrire sur HFT sans citer le nom de Léo Ferré, car un lien particulier les unissait, certainement la connivence qu'ils pouvaient partager pour les mots et les tournures que l'on peut leur faire prendre. Léo Ferré dont Hubert-Félix aime à rappeler comment un soir de Juillet lors d'un concert aux Francofolies celui-ci était venu lui tapoter sur l'épaule après qu'HFT ait repris une de ses chansons. Cela n'aurait rien eu de particulier si cela ne s'était produit un an après la mort de Léo.

[modifier] Discographie

1978 - Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir

1979 - Autorisation de délirer

1980 - De l'amour, de l'art ou du cochon

1981 - Dernières balises (avant mutation)

1982 - Soleil cherche futur

1983 - En concert - live (double album)

1984 - Alambic/sortie-sud

1986 - En concert vol.2 - live

1986 - Météo für nada

1988 - Eros über alles

1988 - 1978-1983 - compilation

1988 - Routes 88 - live

1989 - 1984-1988 - compilation

1990 - Chroniques bluesymentales

1993 - Fragments d'hébétude

1995 - Paris-Zénith - live (double album)

1996 - La tentation du bonheur (1er volet du diptyque)

1998 - Le bonheur de la tentation (2ème volet du diptyque)

1998 - 1978-1998 - compilation

1999 - En Concert A Bercy - live (double album)

2001 - Défloration 13

2002 - Au Bataclan - live

2005 - Scandale mélancolique

[modifier] Vidéographie

1992 : Bluesymental tour (VHS)
1995 : Paris-Zénith (VHS)
1999 : En concert à Bercy (DVD)

[modifier] Bibliographie

1988 : Hubert-Félix Thiéfaine, de Pascale Bigot et Hubert-Félix Thiéfaine, Seghers. ISBN 2232101096
2005 : Hubert-Félix Thiéfaine : Jours d'orage, de Jean Théfaine, Éditions Fayard-Chorus. ISBN 2213627150