Italie
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L'Italie (italien : Italia) est un pays d'Europe méridionale. Située au centre de la mer Méditerranée, elle est isolée du reste du continent par le massif des Alpes.
L'apport de l'Italie à la civilisation occidentale est immense : elle est notamment le berceau de l'Empire romain et de la Renaissance italienne. Existant en tant qu'État depuis la Réunification (1861), elle est aujourd'hui une démocratie parlementaire solide, membre fondateur de l'Union européenne. L'Italie reste un acteur majeur de la scène internationale, forte de ses soixante millions d'habitants, de la force de son économie (elle est la sixième puissance économique mondiale) et de son rôle au sein de nombreuses organisations internationales (OTAN, UE, G8).
Sommaire |
[modifier] Étymologie
Le mot « Italie » sous la forme ITALIA apparaît pour la première fois sur une monnaie datant du Ier siècle av. J.-C., retrouvée à Corfinio dans les Abruzzes, l'ancienne Corfinium, capitale de la Confédération italique. Elle avait été frappée par la confédération des peuples italiques en révolte contre Rome.
Le terme même d’Italia évolue pendant l'antiquité. Pour les Grecs, il s'agissait seulement du royaume voisin d'Italos.
Une origine populaire rapproche l'étymologie à un épisode de la mythologie grecque des travaux d'Héraclès. En effet, après avoir volé les bœufs de Géryon, le héros mena le troupeau le long des côtes italiennes, lorsqu'un taurillon s'échappa jusqu'en Sicile. Héraclès l'y retrouva et appela le pays Italia (de italos qui en dialecte grec local signifiait « taureau »). Une autre version grecque emploie les termes Ouitalia et Ouitalios, en les rapprochant du grec etalon (anciennement Wetalon) signifiant : « veau ».
[modifier] Histoire
[modifier] L'Italie avant et pendant Rome
Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations, pour la plupart indo-européennes (Italiotes ou italiques), sur un substrat ligure du Néolithique. Sur ces cultures qualifiées d'autochtones, empiétaient :
- au sud, les florissantes colonies grecques de la Grande Grèce, à partir du VIIIe siècle av. J.-C. ;
- au centre, des peuples italiques, venus d'Europe centrale à l'âge du bronze, proches des Celtes : Osques, Sabins, Samnites, etc. ;
- la civilisation étrusque, non-indo-européenne, venue peut être d'Asie mineure ;
- au nord, des Celtes, arrivés plus tardivement de Bohême, occupent la plaine du Pô, appelée Gaule cisalpine.
Sous la République romaine, la limite nord de l'Italie s'arrête à la Gaule cisalpine, au niveau des fleuves Aesis - puis en -59 le Rubicon - et Macra. En -42, la Cisalpine est réunie à l'Italie qui s'arrête désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite déplacée. Rome attribue ensuite la citoyenneté romaine à l'ensemble des Italiens, puis l'étend à tout l'Empire (édit de Caracalla, 211-212)
[modifier] Rome et son empire
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[modifier] Vers l'unification
Du XIVe au XVIIIe siècle, c'est la Renaissance en Italie avec des artistes tels que Michel Ange ou Raphaël, et des scientifiques comme Galilée qui font littéralement « renaître » l'art et la science, d'abord dans la péninsule puis dans l'Europe toute entière. À l'époque de Léonard de Vinci, l'Italie reste très morcelée sur le plan politique. Elle est constituée d'une mosaïque de principautés (duchés, cités-états ...). Les princes italiens organisent chacun leur propre cour et se livrent souvent à des guerres sanglantes avec de multiples interventions extérieures, notamment de la France et de l'Espagne (guerres d'Italie). Les guerres incessantes du XVIe siècle ainsi que l'archaïsme de l'agriculture expliquent en partie le net déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècles.
Les campagnes napoléoniennes ont pour conséquence de bouleverser l'ordre établi. Le souhait d'unifier la péninsule s'appuie alors sur le risorgimento, aboutissant à la proclamation du royaume d'Italie, à partir du royaume de Sardaigne, sous l'impulsion du roi Victor-Emmanuel II, complétée en 1870 par l'annexion de Rome qui devient la capitale du royaume unifié.
En même temps, dans le Nord de la péninsule, se développe une puissante industrialisation liée aux capitaux d'une agriculture modernisée dans la plaine du Pô et aux ressources hydroélectriques des Alpes. Cette industrialisation se concentre essentiellement sur le « Triangle d'Or », Turin, Milan et Gênes. Le Sud au contraire reste non seulement dominé par la production agricole mais aussi par des structures agraires quasi féodales : c'est le système des « latifundia », grandes exploitations aux propriétaires absentéistes et routiniers, aux ouvriers agricoles sous-payés et des « microfundia », minuscules propriétés qui ne parviennent pas à nourrir les nombreux enfants. Ainsi s'explique le contraste entre le Nord et le Sud du pays, le développement des mafias et la forte immigration vers l'Europe industrielle et les États-Unis.
[modifier] XXe siècle jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale
- Première Guerre mondiale, 1914-1918 : Bien que faisant théoriquement partie de la Triple Alliance, l'Italie reste neutre au début de la guerre, et finit même par s'allier à la Triple Entente en 1915. En 1918, les frontières italiennes furent rectifiées en sa faveur. Toutefois l'Italie n'obtint pas tous les territoires qu'elle revendiquait (irrédentisme), et le thème de la « victoire mutilée » favorisa l'agitation nationaliste et l'ascension de Mussolini.
- Benito Mussolini : De 1919 à 1922, l'Italie est secouée par une grave crise sociale, économique et politique. Mussolini l'exploite en brisant les grèves et les syndicats par la violence : il se fait ainsi connaître et bien voir par les milieux d'affaires et le patronat (Confindustria et Confagricoltura). Il utilise pour cela des squadre (escouades), sortes de milices, issues en grande partie des rangs des arditi (venant des troupes d'élite démobilisées en 1918) nationalistes, dont l'uniforme est la chemise noire — qui deviendra un des symboles du fascisme. Après la marche sur Rome en octobre 1922, le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, lui confie le gouvernement. Jouant habilement de mansuétude et de menaces, Mussolini installe progressivement l'appareil fasciste sur le pays. Son alliance militaire avec l'Allemagne nazie provoquera l'entrée de l'Italie dans la guerre aux côtés des forces de l'Axe. Souhaitant rétablir l'Empire Romain, Mussolini est obligé de vite déchanter du fait d'une armée peu motivée et enchaînant les déconvenues en France, en Yougoslavie, en Libye et en Éthiopie.
- Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile puis pénètrent dans le sud de l'Italie, Mussolini est renversé puis emprisonné, sur ordre du roi. Le dictateur est délivré par un commando allemand (12 septembre). Alors que l'Allemagne envahit la péninsule, il installe alors sous l'ordre d'Hitler une "République sociale italienne". Le maréchal Badoglio signe la capitulation (3 septembre 1943) et l'Italie poursuit la guerre du côté des Alliés. Tentant de fuir vers la Suisse, Mussolini est exécuté (puis pendu) par des partisans communistes le 28 juin 1945.
- En juin 1946, un référendum serré met fin à la royauté et la République italienne est proclamée.
[modifier] Seconde moitié du XXe siècle et début du XXIe siècle - Époque contemporaine
L'Italie s'installe alors dans un régime démocratique, dominé par la Démocratie chrétienne et des partis laïques anti-fascistes, qui favorise malgré de fréquentes crises ministérielles, à la fois la reconnaissance internationale, l'intégration européenne et un développement économique sans précédents (le miracle). Un Parti communiste italien de plus en plus fort, et relativement modéré, empêche toute alternance électorale jusqu'en 1976, moment du compromis historique mais aussi des années de plomb, marquées par le terrorisme d'extrême-droite et d'extrême-gauche. Peu à peu, la Démocratie chrétienne, tout en restant incontournable, laisse une partie du pouvoir à des partis moins forts comme le Parti républicain italien ou le Parti socialiste italien. De réformes sociales majeures sont adoptées après référendum (le divorce, l'avortement) ou après le vote de lois (Psicatria democratica). Un climat affairiste, de plus en plus corrompu, s'installe, ce qui provoque l'opération judiciaire dite Mani pulite (Mains propres). Il s'en suit une réorganisation politique massive qui voit la plupart des partis politiques disparaître ou changer d'orientation, ce qu'accentue le référendum de 1993 et l'adoption en 1994 du Mattarellum un système électoral mixte. Ces changements provoquent la descente politique de Silvio Berlusconi dont les affaires avaient bénéficié du gouvernement de Bettino Craxi. S'il est rapidement lâché par ses turbulents alliés (comme la xénophobe Ligue du Nord), il n'en revient pas moins au pouvoir en 2001 avec une victoire électorale écrasante, après un intermède, dominé par le centre-gauche, incapable de faire aboutir une réforme constitutionnelle majeure. Ce gouvernement Silvio Berlusconi II, le plus long de l'histoire républicaine, est aussi marqué par une crise politique, économique et morale sans précédents.
Du 6 au 10 novembre 2002 se déroule à Florence, le 1er Forum social européen, à la suite des violents affrontements du G8 à Gênes.
En 2006, la gauche, menée par Romano Prodi, revient au pouvoir suite à une courte victoire aux élections législatives. En aout 2006, Ehud Olmert demande à Romano Prodi que l'Italie prenne la direction de la Finul renforcée après le conflit israélo-libanais, ce qui sera le cas en février 2007.
[modifier] Géographie
[modifier] Subdivisions
L'Italie est subdivisée en 20 régions (15 de statut normal et 5 régions autonomes), elles-mêmes divisées en 109 provinces.
[modifier] Fleuves et lacs
Les fleuves et rivières les plus importants sont :
Les lacs les plus importants sont :
[modifier] Politique
La constitution italienne de 1948 a établi la Première République, « fondée sur le travail » (art. 1er). Elle consacre le principe de séparation des pouvoirs (le Gouvernement, le Parlement et la Justice) et repose sur un régime parlementaire bicaméral :
- une Chambre des députés (Camera dei Deputati) de 630 députés ;
- un Sénat (Senato della Repubblica) de 315 sénateurs (ainsi que d'anciens présidents de la République et de 5 sénateurs à vie, au plus, nommés par le chef de l'État).
Le Parlement est élu au suffrage universel direct selon des conditions très similaires. La loi électorale a été substantiellement modifiée, suite à un référendum abrogatif en 1993, pour introduire une part de scrutin majoritaire (75%) afin d'éviter l'instabilité gouvernementale chronique du début de la République, due, entre autres, à un multipartisme excessif et à l'absence d'alternance possible. Elle a de nouveau été modifiée fin 2005, pour rétablir un scrutin proportionnel de listes bloquées, de façon à réduire l'échec probable de la Maison des libertés. L'exécutif est constitué d'un gouvernement présidé par un Président du Conseil, primus inter pares. Le chef de l'État est un Président de la République aux pouvoirs relativement limités, élu pour sept ans par les chambres réunies (auxquels s'ajoutent des délégués représentant les régions).
La réforme actuelle de la Constitution, adoptée par le Parlement fin 2005, devrait aboutir in fine à la création d'une « IIe République » dans laquelle l'organisation territoriale serait de type fédéral et où le Premier ministre (nouveau nom donné au chef du Gouvernement) aurait des pouvoirs très étendus tandis que la Chambre des députés compterait 530 députés (-100)) et le Sénat de la République 265 sénateurs (-50). Les sénateurs seraient par ailleurs élus au suffrage indirect. Mais cette réforme doit être confirmée par référendum lors du 1er semestre 2006.
Le précédent gouvernement (dit de « centre-droit ») était une alliance composite, appelée Maison des libertés, incluant notamment Forza Italia, le parti créé par Silvio Berlusconi, l'Alliance nationale, héritier du Mouvement social italien, des démocrates-chrétiens de droite, réunis dans l'UDC et la Ligue du Nord. Le 15 avril 2005, l'Union des démocrates chrétiens et le Nouveau Parti socialiste italien quittent le gouvernement de Silvio Berlusconi, en remettant la démission de leurs ministres, ce qui entraîne une crise gouvernementale rapide. Berlusconi démissionne le 20 avril 2005 et est chargé (dès le 22) de former un nouveau gouvernement qui prête serment le 23 avril. Les modifications sont peu nombreuses et les deux partis démissionnaires reviennent au gouvernement. Un seul ministère est créé, sans portefeuille, qui doit se consacrer au développement du Mezzogiorno.
Romano Prodi, vainqueur des élections législatives des 9 et 10 avril 2006, a été nommé président du Conseil des Ministres par Giorgio Napolitano, nouveau Président de la République élu le 10 mai 2006.
[modifier] Économie
L'Italie est membre du G8, les huit pays les plus industrialisés. Elle est la 6ème puissance économique du monde. Les régions du nord, notamment la Lombardie, ont un des PIB par habitant les plus élevé de l'union européenne et comparable à celui d'Île de France ou de la région de Londres. En revanche les régions méridionales accusent toujours un retard économique notable par rapport aux régions du nord.
L'Italie est un pays industriel à l'économie diversifiée, dont le produit intérieur brut, global ou par habitant, est au niveau de pays comme la France ou la Grande-Bretagne.
L'allègement des prélèvements obligatoires, l'assouplissement du marché du travail et la réforme de l'onéreux système de retraites, avance trop lentement tant du fait de la stagnation de l'économie que de l'opposition des syndicats.
[modifier] Démographie
[modifier] Culture
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | Capodanno | |
6 janvier | Épiphanie | Epifania (pop. Befana) | |
Mobile | Pâques | Pasqua | |
Mobile | Lundi de Pâques | Lunedì dell'Angelo (pop. Pasquetta) | |
25 avril | Libération | Liberazione | 1945 |
1er mai | Fête du Travail | Festa dei lavoratori | |
2 juin | Fête de la République | Festa della Repubblica | 1946 |
15 août | Assomption | Assunzione (pop. Ferragosto) | |
1er novembre | Toussaint | Tutti i Santi ou Ognissanti | |
8 décembre | Immaculée Conception | Immacolata Concezione | |
25 décembre | Noël | Natale | |
26 décembre | Saint Étienne | Santo Stefano |
Un décret de 1985 fixe les fêtes religieuses (catholiques), en application de l'accord concordataire (art. 6) signé à Rome le 18 février 1984 entre la République italienne et le Saint-Siège, ratifié par la loi n° 121 du 25 mars 1985 :
- tous les dimanches ;
- le 1er janvier, Maria Santissima Madre di Dio (Marie très sainte, mère de Dieu) ;
- le 6 janvier, Epifania del Signore (Épiphanie du Seigneur) ;
- le 15 août, Assunzione della Beata Vergine Maria (Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie) ;
- le 1er novembre, tutti i Santi (Toussaint) ;
- le 8 décembre, Immacolata Concezione della Beata Vergine Maria (Immaculée Conception) ;
- le 25 décembre, Natale del Signore (Noël du Seigneur) ;
- le 29 juin, SS. Pietro e Paolo (Saints Pierre et Paul), pour la commune de Rome.
- La plus grande association du culte en Italie est l'Église catholique, suivie de très loin par les Assemblee di Dio, qui sont des communautés pentecostales, et les témoins de Jéhovah. Mais les deux autres religions institutionnelles sont les juifs et les Valdesi (Vaudois réfugiés en Italie des régions arpitanes).
[modifier] Médias
- Liste des quotidiens italiens
- (it) Rai Radiotelevisione Italiana (=> voir Rai (télévision)), le groupe de medias audiovisuels comprend Rai Uno, Rai Due, Rai Tre et Rai Sat, mais également des radios: Radio Uno, Radio Due, Radio Tre
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Chronologie de Rome
- Constitution italienne
- Liste des présidents de l'Italie
- Listes des monarques italiens
- Liste du patrimoine mondial en Europe
- Universités italiennes
- Gentilés d'Italie
- Plaque d'immatriculation italienne
- Régions d'Italie
- Cuisine italienne
- Vins italiens
- Fromages italiens
- (it) Wikipedia en italien
[modifier] Liens externes
- (it) Site officiel du gouvernement italien
- (it) Portail de l'administration italienne
- (fr) Faits et chiffres sur l'Italie
- Cartes d'Italie
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