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Témoins de Jéhovah - Wikipédia

Témoins de Jéhovah

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Témoins de Jéhovah
Présentation
Démographie
Pratiquants : 6 millions
Sympathisants : 10 millions
Histoire
Persécution
Organisation ecclésiale
Culte
Doctrine · Lexique
Pratiques
Évangélisation · Offices
Baptême · Fêtes
Discipline religieuse
Publications
La Tour de garde
Réveillez-vous !
Analyse
Droit
Structure légale
Statut cultuel en France
Controverses
Caractère sectaire · Sang
Enfant · Excommunication
Rapport au monde
Normalisation et lobbying
Guerre théocratique
Fausses prédictions
Traitement de la pédophilie
Redressements (France)


Les Témoins de Jéhovah forment un mouvement religieux chrétien millénariste, dont certains comportements sont considérés en France comme sectaires. Dans certains pays, les témoins de Jéhovah sont reconnus comme religion à part entière, dans d'autres ils sont interdits. Ils rassemblent 6 millions et demi de pratiquants réguliers dans 235 pays[1]. La société Watch Tower, l'organisation centrale des Témoins de Jéhovah basée aux U.S.A., organise leurs activités et édite de nombreuses publications telles que leurs magazines La Tour de Garde et Réveillez-vous !.

Les membres de ce groupe sont connus pour leur évangélisation de porte à porte ou dans les rues, annonçant l'instauration prochaine du paradis sur la Terre grâce au Royaume de Dieu et la destruction de tous ceux qui ne s'y soumettent pas[2]. Pour préserver leur neutralité et leur conscience, ils refusent de briguer des charges politiques, de voter pour un candidat, d'accomplir un service militaire ; ils n'acceptent pas de recevoir des transfusions sanguines ainsi que de célébrer plusieurs fêtes considérées comme d'origine païenne ou patriotiques (Noël, Halloween, anniversaire de naissance, fêtes nationales). Ils sont aussi connus pour leur critique virulente des autres religions considérées comme sataniques[3].

L'assimilation des Témoins de Jéhovah à une secte fait l'objet de débats impliquant diverses disciplines (histoire, sociologie, droit...), en fonction de la définition utilisée de ce terme et du pays dans lequel ils se trouvent.

Sommaire

[modifier] Histoire

Charles Taze Russell (1852-1916)

Le mouvement se fonde sur l'œuvre de Charles Taze Russell, pasteur américain qui fut élevé dans le presbytérianisme et trouva son inspiration millénariste auprès des adventistes Georges Storrs, Jonas Wendell et Nelson Barbour. Joseph Seiss, pasteur méthodiste l'inspira également. Il créa la Zion's Watch Tower Tract Society en 1881 (W. Conley en étant le premier président),[4] celle-ci restant aujourd'hui encore l'entité juridique centrale de ce groupe, et les Étudiants de la Bible par lesquels il diffusa sa doctrine dans une série de livres réunis sous l'intitulé Études dans les Écritures. Après un schisme en 1917, à la mort de Russell, Les Étudiants de la Bible restés fidèles à la Société Watchtower prirent en 1931 le nom de Témoins de Jéhovah pour se différencier des Étudiants de la Bible restés plus fidèles à l'enseignement de Russell. En effet, le nouveau président Joseph Franklin Rutherford modifia en profondeur les doctrines et le fonctionnement de l'organisation.

En Amérique, ce n'est qu'après la mort de Russell, avec Le Mystère Accompli, septième volume (paru en 1917) des Études des Écritures, qu'un véritable conflit éclata. Ce livre accusait violemment la hiérarchie catholique, d'incarner l'Antéchrist et de mériter la destruction en 1918 avec toutes les nations chrétiennes. Ces allégations choquèrent nombre de catholiques canadiens qui obtinrent l'interdiction du livre sur le sol canadien, puis, par sa diffusion en grand nombre, attira l'attention du gouvernement des États-Unis, venant d'entrer dans le conflit mondial, en raison de certains passages condamnant la guerre, le patriotisme et la conscription. Les sept administrateurs de la Société Watchtower furent alors arrêtés et condamnés en 1918 pour avoir écrit, édité et diffusé ce livre et avoir incité les membres du mouvement à refuser non seulement de prendre les armes, mais aussi le service non-combattant et ce malgré leur revirement soudain, ayant appelé à prier pour la victoire des États-Unis dans la Tour de Garde [5] et affirmant avoir soutenu le gouvernement américain en ayant acheté des bons du trésor servant à financer la guerre américaine [6]. En mars 1919, ils furent néanmoins libérés sous caution, puis suite au constat de plusieurs irrégularités dans le procès, le jugement fut cassé en attente d'un nouveau procès. Le 5 mai 1920, le procureur du gouvernement annonça en audience publique l'annulation des poursuites suivant la procédure nolle prosequi qui ne correspond néanmoins pas à un acquittement. La situation satisfaisait les deux parties : le gouvernement ne savait pas si dans un contexte d'après-guerre, il allait pouvoir obtenir une condamnation aussi lourde, d'un autre côté les dirigeants Témoins de Jéhovah, ne cherchèrent pas à obtenir réparation et à être déclarés innocents. En 1925, une grande villa d'une dizaine de pièces [7] appelée Beth-Sarim fut construite grâce aux offrandes des fidèles en Californie afin d'accueillir les patriarches de l'Ancien Testament [8] ; cette attente ne s'étant pas réalisée, Joseph Rutherford y vécut, avant que la Société Watchtower ne décide de la vendre après la mort de ce dernier.

En Allemagne, en 1933, les Témoins de Jéhovah envoyèrent une Déclaration de Faits au Chancelier du Reich [9], lettre rédigée par les dirigeants tant américains qu'allemands pour obtenir l'annulation de l'interdiction les frappant en Saxe, Bade et Bavière. Ce document est généralement considéré comme étant une recherche de conciliation idéologique maladroite de la part des Témoins de Jéhovah qui, de leur côté, récusent cette interprétation [10]. Dans cette déclaration, les auteurs déclarent qu'« il n'y a jamais eu le moindre argent juif qui a contribué à notre œuvre », « les juifs ont complètement rejeté Jésus-Christ et nient avec emphase qu'il est le Sauveur du monde envoyé par Dieu pour le bien de l'humanité » et que « cela est une preuve suffisante pour montrer que nous ne recevons pas de soutien des juifs » [11] puis stigmatisent pêle-mêle l'empire Anglo-américain, la Société des Nations, le Big-business, les catholiques et les juifs de New York et déclarent être d'« ardents défenseurs » des « buts et idéaux moraux élevés promulgués par le gouvernement national du Reich allemand » [12], en ce qui concerne les injustices commises envers le Peuple allemand et la relation sainte et élevée avec Dieu [13]. Malgré cela, les Témoins de Jéhovah subirent des persécutions à cause de leur refus de prêter serment à Hitler, de faire le salut nazi, ainsi que de porter les armes. À partir d'octobre 1934, la direction ayant décidé de lutter de façon virulente contre le régime, les persécutions redoublèrent d'intensité, et prirent différentes formes : interdictions, arrestations, internements, emprisonnements et déportations. Si une bonne moitié des Témoins de Jéhovah allemands, selon les derniers chiffres de 1933, ne souhaitèrent pas suivre leur hiérarchie dans ce combat à mort contre Hitler, environ 6 000 Témoins de Jéhovah allemands et européens auraient connu les camps de concentration, 1 200 y seraient morts dont 200 par exécution. Dans les camps de concentration, le triangle violet était le signe distinctif imposé par l'administration carcérale nazie.

À partir de 1942 (sous la présidence de N.H. Knorr) de nombreux changements d'ordre organisationnel amplifièrent une progression importante du nombre de Témoins de Jéhovah en France et dans le monde entier. En 1947, la moyenne des proclamateurs en France est de 2 184 (181 071 dans le monde), 30 ans plus tard en 1977 lors de son décès cette même moyenne s'établit à 64 549 (2 117 194 dans le monde).

[modifier] Démographie

Membres Actifs, 1945-2005
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Membres Actifs, 1945-2005

Selon les statistiques de 2005[14], plus de 6 millions et demi de Témoins de Jéhovah dans le monde consacrent chaque mois du temps à l'œuvre d'évangélisation.

Parmi les pays qui comptent le plus de Témoins de Jéhovah, seuls les États-Unis d'Amérique dépassent le million de fidèles. Suivent le Brésil (640 000) et le Mexique (595 000). Quinze autres pays rassemblent plus de 100 000 proclamateurs (évangélisateurs réguliers).

Une fois l'an, la commémoration de la mort du Christ est l'occasion de réunir le même jour dans le monde entier tous les pratiquants réguliers ou occasionnels. Ainsi, plus de 16 millions de Témoins de Jéhovah et sympathisants se sont réunis le soir du 24 mars 2005 pour célébrer le Repas du Seigneur.

Présents en France depuis le début du XXe siècle, ils sont aujourd'hui environ 130 000 fidèles[15] à participer à l'évangélisation et environ 200 000 à se réunir régulièrement dans un millier d'édifices du culte, répartis sur la métropole et dans les départements d'outre-mer, avec un pic de 250 000 assistants à leur fête annuelle de la Pâque. La Belgique compte 25 000 Témoins de Jéhovah et la Suisse 18 000[16].

[modifier] Dogmes et croyances

Les dogmes et les croyances des Témoins sont essentiellement fondés sur leur compréhension de la Bible, considérée comme la parole inspirée par Dieu aux prophètes et chroniqueurs. Ils sont régulièrement présentés à travers deux magazines publiés par la Société Watchtower :

- Réveillez-vous !, mensuel publié en 82 langues à un tirage moyen de 32 millions d'exemplaires, est un magazine couvrant de nombreux sujets selon une perspective religieuse.

- La Tour de garde, bimensuel publié depuis 1879 (152 langues, tirage moyen de 27 millions d'exemplaires), est le principal organe d'enseignement des Témoins de Jéhovah. Ce périodique affirme interpréter les événements mondiaux à partir de prophéties bibliques. Il présente notamment leur lecture de la « bonne nouvelle » ou Évangile : selon eux, le 'mauvais système de choses actuel' sera bientôt détruit puis remplacé par le Royaume de Dieu sur Terre. Ce Royaume fera progressivement disparaître le mal sous toutes ses formes (la mort, la souffrance, les maladies, l'alimentation carnée, etc.) et instaurera le Paradis sur Terre. En outre, cette publication encourage ses lecteurs à croire en Jésus-Christ.

L'activité éditoriale de la Société Watchtower est très intense[17] : elle édite des livres, des brochures et des tracts en de nombreuses langues. Depuis sa création, elle a produit plus de 11 milliards de publications.[18]

Dogmes soutenus par les Témoins de Jéhovah :
(les passages bibliques cités ci-dessous sont ceux qui sont utilisés par le mouvement pour justifier ses doctrines et leur interprétation leur appartient ; "Révélation" est le livre du Nouveau Testament plus connu sous le nom d'"Apocalypse")

  • La Bible : Elle est la Parole inspirée de Dieu, utile pour toute œuvre bonne et intégralement véridique (2 Timothée 3:16,17 ; Jean 17: 17 - voir aussi le fondamentalisme protestant). Les Témoins de Jéhovah éditent et utilisent leur propre traduction de la Bible, toujours faite à partir de l'édition anglaise, qui est réalisée par un comité de traducteurs anonymes : Les Saintes Écritures - Traduction du monde nouveau qu'ils estiment à la fois accessible au grand public et fiable.
  • Jéhovah : Le nom de Dieu est יהוה (en hébreu) ou Jéhovah dans sa forme francisée (Psaumes 83:18). À ce propos, il convient de noter que la lecture « Jéhovah » du nom de Dieu est critiquée. Pour plus de détails, voir l'article YHWH.
  • Unitarisme : Le Christ est le Fils de Dieu, auquel il est inférieur. Dans la lignée d'Arius, les Témoins de Jéhovah réfutent le dogme de la Trinité (Jean 5:30 ; 14:28). Le Christ fut la première des œuvres de Dieu (Colossiens 1:15). Il est mort sur un poteau de supplice, non sur une croix (Matthieu 27:40). Le Christ donna sa vie en rançon pour tous les humains (Jean 3:16). L'unique sacrifice du Christ a suffi pour racheter les humains (1 Corinthiens 15:21, 22 ; 1 Timothée 2:5,6). Le Christ a été ressuscité esprit immortel (1 Corinthiens 15:44, 45 ; 1 Pierre 3:18). La présence du Christ est invisible et elle a commencé en 1914.
  • Millénarisme : Nous sommes aux « temps de la fin » (2 Timothée 3:1-5). Le Royaume du Christ gouvernera la terre dans la justice et la paix pendant 1000 ans (Révélation 20:6). Ce Royaume fera régner sur la terre des conditions idéales, supposées être celles du paradis originel (Révélation 20:1-3). La terre ne sera jamais détruite ni dépeuplée (Psaumes 104:5 ; Isaïe 45:18). Dieu détruira le présent système de choses méchant lors de la bataille d'Har-Maguédôn (Psaumes 37:10, 20 ; Romains 8:21 ; Révélation 11:18). Ceux qui soutiennent celui-ci, en ne prenant pas officiellement position pour le mouvement des Témoins de Jéhovah, périront pour toujours (Psaumes 37:1, 2, 9).
  • Salut : Une seule route mène à la vie éternelle : apprendre à connaître Dieu et son Fils et exercer la foi en Jésus Christ (Jean 3:16, 36 ; 14:6 ; 17:3). Seul un petit troupeau de 144 000 personnes ira au ciel avec Jésus (Révélation 14:1-3, 13). Ils naîtront de nouveau comme fils spirituels de Dieu pour la vie immortelle (1 Cor. 15:54 ; Jean 3:3-8 ; Romains 2:29 ; 8:15-17). Les autres chrétiens vivront éternellement sur terre (Jean 10:16 ; Psaume 115:16 ; Isaïe 65:17-25). Un Témoin de Jéhovah ne peut pas prendre part aux mouvements interconfessionnels (Révélation 18:4). Il doit se tenir séparé du monde en ce qu'il a de mauvais (1 Jean 2:15-17).
  • Annihilationisme : La mort est due au péché d'Adam (Romains 5:12). L'âme humaine périt avec le corps. Les Témoins de Jéhovah ne croient pas en l'immortalité de l'âme (Ecclésiaste 9:5). Les humains qui sont morts avant Har-Maguédôn ressusciteront. Ils subiront une mise à l'épreuve pour pouvoir vivre sur la terre dans une société juste dirigée par Dieu ou seront détruits à tout jamais, s'ils ne reconnaissent pas le Royaume de celui-ci (Jean 5:28, 29). La mort adamique (léguée par Adam) disparaîtra grâce à la rançon fournie par la mort de Jésus Christ (Romains 6: 23; Isaïe 25:8 ; 1 Corinthiens 15:26 ; Révélation 21:3, 4). L'Enfer ou Hadès ou Schéol est la tombe commune aux hommes (Ecclésiaste 9:10).
  • Refus du clergé et des images (iconoclasme) : La congrégation du Christ est bâtie sur lui-même (Actes 4:10, 11 ; 1 Corinthiens 3:11 ; Éphésiens 2:20). Les prières ne doivent être adressées qu'à Jéhovah, par l'intermédiaire du Christ (Psaume 65:2 ; Matthieu 6:9 ; Jean 16:23, 24). Il ne faut pas utiliser des images comme objets de culte (Exode 20:4, 5 ; Psaume 115:4-8 ; Jean 4:24). Clergé et titres spéciaux sont contraires à la Bible (Matthieu 23:8-11).
  • Anabaptisme : Le baptême par immersion complète n'a pas de valeur s'il est pratiqué sur de jeunes enfants ; il symbolise l'offrande consciente et totale de soi à Dieu et doit se faire en connaissance de cause.
  • Supériorité du spirituel : Les Témoins de Jéhovah doivent obéir à toutes les lois humaines sauf lorsqu'elles sont en conflit avec les lois divines (Matthieu 22:21 ; Actes 5:29). Introduire du sang dans son corps par voie buccale ou intraveineuse, c'est transgresser les lois divines (Actes 15:19-21).
  • Morale : Les Témoins de jéhovah doivent obéir à une herméneutique (variable selon les époques) promulguée dans l'organisation sur la base de l'interprétation de versets bibliques dans un cadre moral ou social et transmise par l'intermédiaire des publications de la Société Watchtower (1 Corinthiens 6:9-11). Pas de relations sexuelles avant ou en dehors du mariage. Impossibilité de se remarier après avoir divorcé sauf si ce n'est en raison d'un adultère. Homosexualité, masturbation, et pratiques sexuelles jugées inconvenantes interdites. En dehors de la masturbation, tout Témoin de Jéhovah pratiquant ces choses est exclu du mouvement, c'est-à-dire excommunié, s'il ne se repent pas devant un collège formé d'anciens du mouvement (appelé conseil de discipline religieuse).
  • Créationnisme : Les Témoins de Jéhovah rejettent les théories évolutionnistes  ; l'Homme et l'univers ont été créés par Dieu (Psaume 100:3 ; Hébreux 3:4). Ils croient que le premier homme, Adam, vint à la vie pleinement formé, doté d’une constitution et d’une santé parfaites en 4026 avant notre ère. Ils réfutent totalement la chronologie profane avant l’époque de l’alliance conclue avec Abraham (environ 2 083 ans après la date qu'ils avancent pour la création d’Adam), car ils affirment dans leur littérature, que la méthode de datation basée sur la radioactivité des éléments repose sur 'la spéculation et la supposition'.[19] Afin de soutenir le créationnisme, ils ont publié le livre La vie - Comment est-elle apparue ? Évolution ou création ? qui, selon des critiques du mouvement, contient de nombreuses citations de scientifiques ou pseudo-scientifiques tronquées ou sorties de leur contexte afin de les faire cadrer avec leur vues créationnistes. [20]
  • L'esclave fidèle et avisé : Par ailleurs, en dehors de ces éléments destinés au grand public, une des doctrines fondamentales du mouvement, enseignée de préférence à ceux qui sont « avancés dans la compréhension » est que la Société Watchtower, dont le président est Don Adams qui ne s'affirme pas membre des 144 000 oints, représente l'esclave fidèle et avisé de Dieu en référence à Matthieu 24:45-47, lequel esclave serait constitué des quelques membres survivants du groupe des oints[21], par opposition au mauvais esclave de la parabole. Selon son interprétation de ce passage, cet esclave symbolise donc ladite Société - en particulier le Collège central, qui dans la pratique, ne consulte jamais les autres membres oints pour prendre une décision sur la doctrine ou l'organisation, alors qu'en théorie la classe des membres oints dans leur ensemble constitue l'"esclave fidèle et avisé" - dans son activité prosélyte de distribution de la connaissance spirituelle véritable au monde, tandis que le "mauvais esclave" représente les autres religions chrétiennes considérées comme apostates, et par extension toutes les religions supposées éloigner les hommes de Dieu sous l'influence de Satan. Dans cette optique, les Témoins de Jéhovah se considèrent dans leurs publications, telle La Tour de Garde très largement diffusée, à titre d'organisation comme le seul et unique canal de Dieu sur Terre, à l'exclusion de toute autre forme de culte ou de religion. Bien que fondamentale, cette doctrine n'est pas accentuée dans le discours prosélyte des Témoins de Jéhovah, en un temps où l'œcuménisme s'oppose aux attitudes sectaires. En outre, les décisions prises (à la majorité des deux tiers) par cet "esclave fidèle et avisé" ne sont pas contestables, sous peine d'excommunication ; tous les fidèles sont tenus de s'y soumettre, quand bien même il s'agit de décisions graves touchant à leur vie (soins médicaux, neutralité politique...), ou contradictoires au fil du temps. De plus, l'"esclave" estime que les interprétations bibliques qu'il fournit sont absolument indispensables aux fidèles, car celui qui étudierait la Bible seule ne pourrait pas, d'après lui, la comprendre sans ces explications [22].
  • Har-Maguédôn : Le terme Har-Maguédôn ne figure qu’une fois dans la Bible dans le livre de la Révélation (ou Apocalypse) chapitre 16, verset 16 ; il désigne pour les Témoins de Jéhovah, le lieu symbolique de la bataille décisive au cours de laquelle Jéhovah doit détruire notre monde, dominé selon eux par Satan, pour instaurer ensuite un paradis sur la Terre. La croyance en l’imminence d’Har-Maguédôn est un dogme très important chez les Témoins de Jéhovah. Nous vivons dans les derniers jours de ce "système de choses" mauvais, qu’ils décrivent comme des temps difficiles, en se basant sur une lettre de Paul à Timothée où l'on trouve écrit entre autres : « Dans les derniers jours des temps critiques, difficiles à supporter, seront là » (2 Timothée 3:1-3). Durant cette période, des signes avertisseurs caractéristiques sont supposés être reconnaissables par tous les humains comme étant la preuve du règne invisible du Christ, ainsi que de son intervention imminente sur terre. Parmi ces signes, une succession de catastrophes censées ravager le monde comme jamais auparavant : guerres, séismes, famines, pestes ; ainsi qu’une intense activité de prosélytisme (Matthieu 24:14). Les Témoins de Jéhovah croient que la terre ne sera pas détruite et que les humains ne périront pas tous le jour d'Har-Maguédôn ; par l'intermédiaire de Jésus Christ, Jéhovah punira uniquement ceux qui défient sa toute-puissance. Il éliminera ainsi la société humaine méchante, en préservant de son courroux tous ceux qui, ayant eu connaissance de la 'bonne nouvelle' annoncée par les Témoins de Jéhovah, se seront clairement positionnés pour son nom ; l'offrande de soi et le le baptême étant la seule voie qu'ils proposent pour être sauvés. Toutefois, c'est Dieu qui décidera qui doit être détruit. La Société Watchtower décrit dans de nombreuses publications, l'arsenal guerrier dont Jéhovah pourrait disposer lors de cette bataille : neige, grêle, tremblements de terre, précipitations diluviennes, pluie de feu, éclairs et autres fléaux ; en s'appuyant sur des textes bibliques[23]. Elle utilise aussi de nombreuses illustrations qui opposent des scènes bucoliques de paradis terrestre [24] à de terribles scènes de destruction [25]: hommes et femmes terrifiés tentant de fuir une pluie de météorites, crevasse s’ouvrant sous les pieds d’une foule apeurée, éclairs vengeurs de Jéhovah zébrant le ciel, etc. A ceux qui se demandent pourquoi un Dieu d'amour détruirait une bonne partie de l'humanité, les publications des Témoins de Jéhovah répondent que dans une maison infestée de cafards, un propriétaire consciencieux devrait protéger la santé et le bien-être de sa famille en exterminant ces indésirables. De la même façon, ils croient que Jéhovah se doit d’éliminer les 'indésirables', par égard pour ceux qu'il considère comme justes.[26]

[modifier] Pratiques

[modifier] L'activité de prédication

Les Témoins de Jéhovah croient que Dieu détruira sous peu le système mauvais actuel, corrompu et dominé par Satan, lors de la bataille d'Har-Maguédon ; puis rétablira les conditions du paradis originel. Le Royaume de Dieu apportera des bénédictions à tous les humains qui y survivront, les autres seront détruits.

Dans certaines publications, ils affirment que seuls les hommes justes, approuvés de Dieu et lui ayant voué leur vie par le baptême chez les Témoins de Jéhovah seront sauvés lors de cette ultime bataille. On peut lire dans La Tour de Garde du 1/9/78, p. 7-8 :

« Dans un proche avenir, la génération actuelle verra la “grande tribulation” annoncée mettre un terme au présent système mauvais (Mat. 24:21). À ce moment-là, aucun des fidèles serviteurs de Jéhovah, qui seront seuls à survivre, ne pleurera la destruction des méchants. Au contraire, ils se réjouiront, tout comme Moïse et son peuple se réjouirent de la destruction de Pharaon et de son armée.  » 

Néanmoins, certaines situations ne sont pas concernés par ces déclarations (le jugement des enfants, des handicapés mentaux, et de ceux qui n'auront jamais entendu le message des Témoins de Jéhovah). En dehors de ces cas, toute personne qui désire obtenir le salut, n'a qu'une seule voie à prendre: adorer Jéhovah et rejoindre son organisation. On peut lire dans La Tour de Garde du 15 septembre 1971, p. 575

« Peut-on affirmer que seuls les Témoins de Jéhovah baptisés survivront à la bataille d’Harmaguédon ? Répondre à cette question simplement par “oui” ou par “non” serait une profonde erreur. La réponse des Écritures doit inévitablement être ‘nuancée’ ; il est facile de voir pourquoi. (...) La réponse doit également être ‘nuancée’ parce que la Bible n’explique pas ouvertement comment Dieu résoudra certains problèmes particuliers, tel celui des personnes mentalement retardées qui n’ont jamais eu les capacités intellectuelles nécessaires pour apprendre ce qui concerne Jéhovah et ses desseins. Il se peut que le mérite familial s’applique à ces personnes non baptisées comme dans le cas d’enfants mineurs et irresponsables dirigés par un père, une mère ou un tuteur croyant et fidèle. Toutefois, ces situations spéciales ne diminuent en rien l’importance du vœu et du baptême pour ceux qui désirent la faveur et la protection divines lors du point culminant de la destruction du présent système de choses inique. (...)Il n’y a aucune raison biblique de penser que si une personne, qui possède une connaissance raisonnable de la vérité, sait qu’il est important de se vouer à Dieu et de se faire baptiser, mais ne le fait pas, sera épargnée lors de la destruction prochaine à Harmaguédon. Nous n’ignorons pas qu’on peut évoquer de nombreuses situations hypothétiques qui semblent bénéficier de circonstances atténuantes. Mais à quoi bon se perdre en conjectures ? La parabole de Jésus sur les “brebis” et les “boucs” indique clairement qu’il viendra un temps où la division entre les “boucs” et les “brebis” sera nette et définitive (Mat. 25:31-46). Au lieu de chercher une ‘échappatoire’ aux dispositions divines de salut, les humains qui désirent être épargnés par Dieu devraient accepter sa miséricorde en le servant. Il est indispensable d’agir dès maintenant, avant qu’il soit trop tard pour penser à devenir un serviteur de Jéhovah. Les “brebis” qui obtiendront la “vie éternelle” seront des personnes responsables de leurs actes qui feront sa volonté aussi bien que possible (I Jean 2:17). La Bible montre sans la moindre équivoque que la volonté de Jéhovah pour les humains de notre époque est qu’ils soient baptisés et lui rendent un témoignage public. — Rom. 10:10. » 

La proclamation de cette 'bonne nouvelle' est ainsi la principale activité des Témoins de Jéhovah : porte à porte, téléphone, distribution de tracts, de brochures, de livres, conférences, stands dans les marchés, courriers, etc. Ils justifient cette activité prosélyte par cette citation biblique : « Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin » (Matthieu 24:14). Le but de cette démarche est d'inciter les personnes rencontrées à adhérer à leur organisation, après une étude biblique effectuée sur une ou plusieurs de leurs publications (notamment le livre Qu'enseigne réellement la Bible ?). Il est donc conseillé de ne pas se contenter de distribuer des publications, mais surtout de proposer assez rapidement un examen gratuit de la Bible.

Afin de favoriser cette activité, des réunions appelées rendez-vous de service sont organisées (à la Salle du Royaume ou chez un membre) plusieurs fois dans la semaine le matin, l'après-midi et parfois même en soirée suivant les dispositions de chaque congrégation ; au cours de ces réunions d'une durée maximale de 15 minutes, on revoit les publications à présenter, la façon de le faire, etc... on forme les paires de proclamateurs et on prononce une prière. Il est particulièrement conseillé d'assister à ces réunions en week-end et lors des semaines spéciales (c'est-à-dire quand le surveillant de circonscription ou de district visite la congrégation).

L'ensemble des zones à visiter en porte à porte attribuée à une congrégation est découpé en territoires, lui-même divisé en blocs de bâtiments ou de villas, et ensuite distribués aux proclamateurs qui doivent parcourir la zone ainsi définie. Il faut noter les absents pour les visiter ultérieurement, ainsi que les personnes ayant accepté une publication ou ayant bien discuté afin de poursuivre l'intérêt suscité. Il est préconisé de téléphoner ou d'envoyer un courrier aux éternels absents. Au bout de quelques mois, le territoire est mis de côté au profit d'un autre, et ainsi de suite. Les noms et adresses des personnes demandant explicitement à ne plus être visitées ou de celles qui sont agressives verbalement ou physiquement sont notées et ne sont plus visitées dans le cadre du porte à porte ; néanmoins, les anciens effectueront une visite annuelle à de telles personnes pour demander si leur refus est irrévocable.

En fin de mois, chaque Témoin de Jéhovah rapporte sur une feuille intitulée activité de prédication sa participation à cette activité de manière chiffrée, qu'il remet au secrétaire de l'association pour compilation : sont répertoriés le nombre d'heures consacrées à l'évangélisation (entières, sauf pour les proclamateurs ayant des difficultés particulières, qui peuvent rapporter des quarts d'heure), de publications distribuées, de nouvelles visites effectuées, et d'études bibliques à domicile dirigées (dans le monde : près de 1,28 milliard d'heures, plus de 6 millions d'études bibliques ; en France, la moyenne mensuelle par proclamateur est d'environ 10 heures, et de 0,3 études bibliques). Toutes les publications sont laissées gratuitement depuis 1990, mais un don peut être fait par la personne qui en accepte une (auparavant, les périodiques coûtaient 2 F, un petit livre de 8 à 12 F, un grand livre ou une Bible 25 F). Le secrétaire de la congrégation compile les rapports et transmet les chiffres globaux à la filiale afin d'établir le rapport annuel par pays. Ce rapport est ensuite publié dans l'annuaire des Témoins de Jéhovah et dans La Tour de Garde du 1er février. Ceux qui rapportent systématiquement une activité jugée insuffisance seront conseillés par les anciens et parfois invités à bénéficier du programme Les pionniers aident les autres, c'est-à-dire qu'un pionnier permanent encadrera le proclamateur peu prosélyte.

Un pionnier auxiliaire est un membre baptisé de la congrégation qui s'engage par écrit et avec l'accord du collège d'anciens, à consacrer au minimum 50 heures (avant 2002, 60 heures) à la prédication pour un mois en particulier. Suivant les mêmes formalités, un pionnier permanent s'engage à effectuer 840 heures d'évangélisation dans une année (allant de septembre à août), soit 70 heures par mois (avant 2002, c'était 1000 heures par an, soit 90 heures par mois). En 2005, la moyenne de pionniers auxiliaires était de 219 926 dans le monde, et 3 840 pour la France.

De temps à autre, les Témoins de Jéhovah distribuent, pendant une période d'un mois environ, des tracts contenant d'après eux un 'message important' et appelés Nouvelles du Royaume ; du 16 octobre au 12 novembre 2006, ils diffusent le tract "La fin de la fausse religion est proche !" qui incite clairement les personnes à quitter leur religion jugée mauvaise et donc condamnée par Dieu, et à rejoindre leur organisation. L' ADFI estime que ce tract confirme l'intolérance et le sectarisme du mouvement. [27]

Un Témoin de Jéhovah est considéré comme irrégulier s'il n'a pas "prêché" (ou n'a pas rapporté son rapport à temps) pendant un mois, et comme inactif s'il est irrégulier pendant six mois consécutifs.

[modifier] Assistance régulière aux réunions du groupe

[modifier] Réunions de la congrégation

Les réunions à la "Salle du Royaume" ont pour but « l'encouragement mutuel et l'édification spirituelle » de chaque membre de la congrégation grâce à l'étude de la Bible et obéit au principe biblique de Hébreux 10:25. Le but en est aussi de favoriser l'échange entre membres de la congrégation. Ces réunions assurent la formation continuelle de tous, leur apprenant à répondre à des arguments critiques, mais aussi celle des enfants. La Société Watchtower accorde une très grande importance à la qualité de ces réunions et encourage ses membres à y assister le plus régulièrement possible, estimant que la spiritualité de ceux-ci en dépend [28].

Cinq réunions se tiennent chaque semaine dans les congrégations et sont généralement réparties en trois séances, plus particulièrement le week-end et en soirées.

  • Discours public :

Ce discours sur un thème biblique est présenté par un orateur expérimenté, car c’est souvent à cette réunion que sont invités les nouveaux venus. Les pensées qui y sont développées doivent éveiller l’intérêt des nouveaux arrivants et affermir spirituellement les autres. Il dure 45 minutes, est souvent suivi de l’étude de La Tour de Garde ; le chant d’un cantique sert de transition quand les deux réunions se succèdent.

  • Étude de La Tour de Garde :

Cette réunion est un maillon important de l'enseignement des Témoins de Jéhovah, La Tour de Garde étant considérée comme un des instruments principaux de la Société Watchtower pour dispenser sa nourriture spirituelle ; ses articles traitent généralement d’une question doctrinale, cultuelle, comportementale ou prophétique. Sous la direction d’un ancien, un membre masculin de la congrégation lit chaque paragraphe d’un article récent, puis l’ancien pose la question imprimée dans le périodique se rapportant à ce chapitre et l’assistance est invitée à y répondre en s’inspirant de ce passage. Cette réunion dure une heure. Ce n'est pas un débat, car il ne s'agit pas d'apporter des idées personnelles ou critiques, mais simplement de répéter les pensées développées dans les paragraphes.

  • École du ministère théocratique :

Cette réunion de type "école" a pour but de former les Témoins de Jéhovah à la prédication grâce à des mises en situation, d’aider les élèves à améliorer leurs exposés et de permettre aux plus talentueux de devenir des orateurs et des enseignants qualifiés. Les prestations de tous sont évaluées et consignées dans une fiche de conseils oratoires personnelle et l’ancien qui dirige cette réunion indique oralement à chacun les points à améliorer. Il y a 53 points en tout à travailler (un seul à considérer par exposé), et 30 cadres différents pour les sœurs. Cette réunion se compose d'un discours sur une technique oratoire et basé sur le livre Tirez profit de l'École du Ministère théocratique (5 minutes, par un ancien), d'un discours d'instruction (10 minutes, présenté par un ancien ou un assistant ministériel), d'un examen des points bibliques intéressants d'une portion de la Bible (6 minutes, par un ancien ou un assistant ministériel, avec participation de l'auditoire), d'une lecture biblique (4 minutes, par un frère), et de deux sujets bibliques (5 minutes chacun, le premier par deux sœurs, le second par un frère ou deux sœurs). Tous les quatre mois, une révision orale remplace le programme habituel (mais la technique oratoire et les points bibliques intéressants sont présentés) : quinze questions portant sur l'ensemble des matières examinées dans les quatre mois écoulés et figurant dans Le Ministère du Royaume sont posées à l'auditoire par le surveillant à l'école du ministère du Royaume qui donne les réponses fournies par la Société Watchtower. Cette réunion dure 45 minutes, elle est suivie de la Réunion de service d'une durée identique.

Salle de réunion des Témoins de Jéhovah
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Salle de réunion des Témoins de Jéhovah
  • Réunion de service :

Au cours de cette réunion, on étudie les recommandations de l’organisation, à l’aide d’un bulletin interne : Le Ministère du Royaume, dont les différentes parties sont présentées par plusieurs membres de la congrégation ayant les qualités jugées nécessaires pour le faire. C’est lors de cette réunion que sont annoncées toutes les dispositions prises par la congrégation, notamment les excommunications, les réintégrations, les arrivées de nouveaux membres, les baptêmes, les nominations. Sont aussi abordées lors de celle-ci, les questions matérielles et fiscales, telles que des résolutions soumises au vote à main levée à propos de l'utilisation des dons reçus par la congrégation. Selon d'anciens témoins de Jéhovah ayant témoigné sous serment devant la nouvelle commission d'enquête parlementaire[29], ces résolutions seraient systématiquement approuvées à l'unanimité, les votes n'étant là d'après eux, que pour donner un semblant d'offrandes volontaires non imposées. L'argent collecté dans les boîtes à offrandes servirait essentiellement à répondre à l'engagement moral des résolutions. Au cas où le montant des dons serait insuffisant, une annonce serait faite à la congrégation pour demander aux membres de celle-ci de faire preuve d’encore plus de générosité.

  • Étude de livre :

La dernière réunion ayant lieu en général un soir de semaine (parfois l'après-midi) est l’étude de livre, qui dure une heure. La congrégation est souvent scindée en plusieurs petits groupes qui se réunissent dans un foyer de Témoins de Jéhovah ou parfois à la Salle du Royaume. Un représentant de la congrégation dirige l’étude d’un manuel édité par la Société Watchtower qui traitera de sujets plus dogmatiques. Cette réunion se déroule avec un système de questions-réponses similaire à celui de l’étude de La Tour de Garde.

Toutes ces réunions sont débutées et clôturées par une prière publique et le chant d'un cantique tiré du recueil de cantiques Louons Jéhovah par nos chants, dont la durée s'ajoute à celle de la réunion proprement dite, ce qui fait un total de cinq heures. La Société Watchtower encourage ses fidèles à bien les préparer avant d’y assister.

Lors des semaines spéciales (c'est-à-dire quand un surveillant de circonscription ou de district visite la congrégation, en principe deux fois dans l'année), les réunions traditionnelles sont écourtées au profit de discours prononcés par le ministre de passage : l' École du Ministère Théocratique ainsi que les communications de la Réunion de service sont supprimées, l'Étude de livre (qui a lieu à la Salle du Royaume cette semaine-là avec toute la congrégation réunie) est écourtée de 15 minutes, et l'examen de La Tour de Garde ne dure qu'une demi-heure sans lecture des paragraphes. C'est durant le passage du surveillant de circonscription ou de district que sont examinées les propositions faite par les anciens de nomination de membres masculins de la congrégation comme assistants ministériels ou anciens. Il y a aussi, durant ces semaines-là, une réunion avec les frères nommés, et une autre avec les pionniers permanents.

[modifier] Assemblées

À ces réunions hebdomadaires s'ajoutent trois assemblées annuelles, et auxquelles les Témoins de Jéhovah recommandent vivement d'assister. Le programme des assemblées, basé sur un verset biblique différent pour chacune des journées, se compose de plusieurs discours ayant trait à des questions bibliques, des interviews, des témoignages de fidèles exemplaires, des démonstrations, un résumé de l'article de La Tour de Garde de la semaine (le dimanche après-midi) ainsi que la situation des comptes ; le discours de baptême des nouveaux membres se déroule le samedi en fin de matinée. Ces trois assemblées se décomposent ainsi :

  • une assemblée spéciale d'un jour (circonscription), un samedi ou un dimanche, organisée dans une Salle d'assemblées ou dans une salle louée ;
  • une assemblée de circonscription de deux jours, un samedi et un dimanche, organisée dans une Salle d'assemblées ou dans une salle louée ;
  • une assemblée de district de trois jours, du vendredi au dimanche pendant l'été, organisée le plus souvent dans un stade municipal, parfois dans une Salle d'assemblées ou dans une salle louée ; à l'origine, ces rassemblements duraient une semaine. C'est lors de cette assemblée que paraissent les nouvelles publications éditées par la Société Watchtower. Le dimanche matin, un drame illustrant parfois un épisode biblique est représenté en costumes d'époque. Des résolutions sont quelquefois soumises à l'auditoire le dimanche après-midi en fin de programme. Il arrive que le contenu de l'assemblée soit retransmis sur les ondes d'une radio locale. Certaines années, dans certains pays, les assemblées de district sont rebaptisées assemblées internationales car elles accueillent des délégations de fidèles venant du monde entier et/ou de tout le pays organisateur. En 2006, l'assemblée, qui avait pour thème La délivrance est proche !, a fait l'objet au niveau mondial d'une campagne d'invitation auprès du public au moyen d'une distribution à domicile d'un imprimé.

[modifier] Le baptême

Bien avant le baptême, le néophyte peut demander à être nommé proclamateur non-baptisé, ce qui lui permettra de participer à l'oeuvre d'évangélisation et l'identifiera ainsi à un Témoin de Jéhovah. Des anciens vérifieront son niveau de connaissance biblique ainsi que son mode de vie pour voir s'il remplit les conditions requises telles qu'édictées par le mouvement. On s'attendra généralement ensuite à ce que, dans un délai raisonnable de quelques mois, ce futur membre demande à être baptisé.

Pour pouvoir être baptisé, le candidat doit d'abord s'être voué à Jéhovah dans la prière, puis en faire la demande principalement au surveillant-président de sa congrégation. Trois anciens visiteront successivement le postulant afin de lui poser les 104 questions figurant dans le livre Organisés pour faire la volonté de Jéhovah, celles-ci ayant pour but de vérifier les connaissances du futur baptisé sur la doctrine du mouvement. Les anciens s'assureront également que le postulant mène une vie conforme aux directives de l'organisation. Si ses réponses sont jugées satisfaisantes, il sera admis au baptême.

Le baptême représente pour les futurs Témoins de Jéhovah en âge de le demander, une étape d’une importance capitale dans leur engagement religieux. Il est pour eux, la seule manière de se positionner officiellement pour le nom de Jéhovah et de lui vouer ainsi leur vie. C'est la seule voie que proposent les Témoins de Jéhovah pour échapper à la destruction du « système de choses mauvais » actuel lors de la grande bataille d’Har-Maguédon, que livrera Jésus afin d’instaurer par la suite un paradis sur terre. On peut lire dans le livre La connaissance qui mène à la vie éternelle, p180[30]:

« Une personne vouée à Dieu et baptisée qui s’efforce de suivre fidèlement l’exemple de Jésus est précieuse aux yeux de Dieu. (…) Les prophétie bibliques montrent que pour Dieu ces personnes sont marquées pour survivre lors de l’exécution de son jugement qui va bientôt s’abattre sur le présent système de choses méchant.(…) Etes-vous « dans la disposition qu’il faut pour la vie éternelle » ? (Actes 13 :48.) Avez-vous le désir sincère de recevoir la marque réservée à ceux qui servent Dieu ? Cette marque inclut l’offrande de soi et le baptême, qui sont indispensables pour être sauvés. » 

Néanmoins, ils laissent ensuite à Dieu le soin de décider qui il détruira. Il n'y a pas de baptême des nouveaux-nés, étant donné que le consentement conscient du candidat est nécessaire à son baptême. Toutefois, les enfants ont la possibilité de se faire baptiser, si les membres du mouvement estiment qu'ils ont une pleine connaissance de leur acte, et s'ils respectent les principes bibliques tels qu'enseignés par les Témoins de Jéhovah (Voir aussi : le baptême des enfants).

Les baptêmes sont pratiqués durant les assemblées régionales (trois par an), le candidat est baptisé par immersion. En 2005, le rapport annuel publié par la Société Watchtower fait état de 247 631 baptêmes dans le monde, dont 2 318 pour la France.

[modifier] Cérémonies et fêtes

Les Témoins de Jéhovah ne célèbrent ni Noël, ni le jour de l'an, ni les anniversaires de naissance, ni Halloween, ni aucune fête dès lors qu'elle leur semble contraire aux Saintes Écritures. Ce qui ne les empêche pas d'organiser des fêtes et de s'amuser lors de mariages ou d'anniversaires de mariage, ou tout simplement des journées récréatives à des dates sans signification particulière.

La principale cérémonie de leur culte est le Mémorial de la mort du Christ, également appelé Repas du Seigneur. Durant cette cérémonie annuelle, la dernière Cène est reproduite selon l'injonction du Christ de « faire ceci en souvenir de lui » (Luc 22:19) (cf. eucharistie). Le pain et le vin, appelés emblèmes (ce ne sont que des symboles du corps et du sang du Christ, les Témoins ne croyant pas à la transsubstantiation), circulent parmi les assistants dans des assiettes et des verres; cependant, ils ne sont pas consommés par la majorité d'entre eux. Seuls les membres oints (ceux qui font partie des 144 000 "élus") y prennent part, soit aujourd'hui environ 8 000 "élus" recensés parmi leurs fidèles encore en vie, qui espèrent en leur résurrection céleste comme rois au côté du Christ, pour diriger l'humanité après la destruction par Jéhovah du monde actuel. Le Mémorial, dont la date correspond à celle de la Pâque juive, est célébré le 14 Nisan (i. e. le 14e jour du premier mois lunaire selon le calendrier juif de l'époque du Christ), après le coucher du soleil. Ainsi plus de 16 millions de Témoins de Jéhovah et sympathisants dans le monde, dont plus de 240 000 en France, se sont réunis le soir du 24 mars 2005[31]. Cette célébration est traditionnellement suivie d'une exhortation à revenir assister à la réunion du dimanche suivant où est prononcé un discours public 'spécial'. Cette cérémonie revêt un caractère solennel, car elle commémore l'offrande du Christ, au travers de son sacrifice pour le salut de l'humanité. Elle n'est pas une fête au sens commun du terme, malgré la réjouissance liée à l'espérance fondée sur celui-ci.

[modifier] Les mesures de discipline religieuse

Afin de préserver la pureté des congrégations, les anciens doivent reprendre les transgresseurs ; pour cela, ils disposent de plusieurs mesures de discipline religieuse, en fonction de l'importance des fautes qui ont été commises :

  • La notation : Elle concerne tout Témoin de Jéhovah qui se conduit d'une manière déviante par rapport aux principes bibliques, sans pour autant commettre de péché grave qui peut aboutir à l'excommunication. Les Témoins de Jéhovah s'appuient dans ce cas sur la deuxième épître de Paul aux Thessalonissiens 3:6, 14, 15 :

    « 6 Or nous vous ordonnons, frères, au nom du Seigneur Jésus Christ, de vous éloigner de tout frère qui marche de manière désordonnée et non selon la tradition que vous avez reçue de nous. [...] 14 Mais si quelqu’un n’obéit pas à notre parole [qui vous est parvenue] grâce à cette lettre, notez cet homme, cessez de le fréquenter, pour qu’il en prenne honte. 15 Et pourtant, ne le considérez pas comme un ennemi, mais continuez à l’avertir comme un frère. » 

    Dans la pratique, après que cette personne ait été mise en garde à plusieurs reprises, sans changement de sa part, un discours expliquant en quoi un tel comportement ne convient pas pour un chrétien est prononcé, sans donner de nom en particulier. Ensuite, les Témoins de Jéhovah "notent" individuellement la personne, après avoir constaté que ses actes correspondent à la description de ce mauvais comportement. Ils limitent dès lors leurs relations amicales ou de loisirs avec cette personne en dehors des activités spirituelles, tant qu'elle ne corrige pas son attitude. Les publications recommandent aux témoins de Jéhovah de ne pas “noter” d’eux-mêmes quelqu’un qui désobéirait aux conseils divins, pour ne pas être tentés de “noter” mal à propos et d’employer cette mesure comme une forme de punition en réponse à des offenses mineures ou à des conflits de personnalité . Ce n’est que lorsqu’un ancien a donné un discours sur le genre de mauvais comportement impliqué, que chaque témoin de Jéhovah peut “noter” individuellement l’indiscipliné et cesser de le fréquenter « afin de ne pas se laisser “contaminer” ou égarer ». Dans ce cas, comme les anciens ont ouvertement donné des conseils sur le sujet, « l’indiscipliné » comprend pourquoi d’autres membres de la congrégation déclinent les invitations qu’il leur fait à titre amical[32]. Les membres de la congrégation continuent à avoir des liens fraternels avec la personne "notée" lors des réunions chrétiennes ou de l'œuvre d'évangélisation.
  • La réprimande ou blâme : La réprimande est la conséquence d'un péché grave commis par un Témoin de Jéhovah. C'est le comité de discipline religieuse qui reprend le pécheur en le faisant méditer sur des passages bibliques. S'il se repent sincèrement de sa faute, il n'est pas excommunié, mais seulement repris. Il arrive qu’on retire à celui-ci quelques "privilèges", comme celui de "représenter la congrégation dans la prière", de "faire la lecture des textes bibliques", de "participer au programme des réunions" ou de "donner des commentaires" durant le déroulement de celles-ci [33]. Dans certains cas particuliers, la réprimande peut être publique. C'est le cas où une faute risque d'être connue de beaucoup et qu'il est jugé préférable de montrer que le problème a été réglé par la congrégation. Une simple annonce indique " Untel a été repris " durant la réunion de Service. Les restrictions de "privilèges" peuvent parfois être annoncées à la congrégation. Les autres membres doivent alors limiter leurs relations avec cette personne en dehors des activités spirituelles, selon les mêmes modalités que dans le cas de la notation. La levée de la réprimande est annoncée de la même manière.
  • L'excommunication ou exclusion : Les Témoins de Jéhovah pratiquent l'excommunication, les anciens sont responsables d'organiser des comités de discipline religieuse confidentiels lorsqu'il leur a été révélé par confession ou par dénonciation, le péché grave d'un de leurs membres. Si le « pécheur » ne manifeste aucun regret quant à ses actions, ils décident son excommunication, ce qui entraîne la coupure immédiate des liens religieux, sociaux et affectifs entre le pécheur et l'ensemble des fidèles de la congrégation. Les Témoins déclarent en ce sens suivre le principe de la Bible (1 Corinthiens 5:11, 13) où l'Apôtre Paul déclare :

    « je vous ai écrit de n'avoir pas de rapport avec celui qui, tout en portant le nom de frère, serait débauché, cupide, idolâtre, insulteur, ivrogne ou rapace, et même, avec un tel homme, de ne point prendre de repas (…). Enlevez le mauvais du milieu de vous. » 

    Adresser la parole ou saluer un excommunié est interdit, sauf pour la famille où il est considéré comme raisonnable de limiter au maximum les entrevues, ou bien de couper uniquement le lien spirituel dans le cas d'un membre du cercle familial immédiat, l'excommunication ne rompant pas, en théorie, les liens conjuguaux ou familiaux (voir aussi infra). Les mêmes procédures d'évitement et de coupure des relations s'appliquent à ceux que les Témoins de Jéhovah considèrent comme s'étant retirés volontairement. Toute personne qui a arrêté de fréquenter les Témoins de Jéhovah pour se tourner vers une autre religion, un parti politique, ou que l'on a vu accomplir des actes interdits par l'interprétation de la Bible des Témoins de Jéhovah est incluse dans cette catégorie. Depuis 2000, les Témoins de Jéhovah qui acceptent une transfusion sanguine sont rangés parmi les "retirés volontaires", ce qui permet à la société Watchtower de prétendre qu'elle n'exclut pas un Témoin de Jéhovah ayant reçu une transfusion, alors que dans la pratique cela revient au même, le comité de discipline religieuse en moins. Jusqu'en 1989, une personne n'ayant pas pris le baptême mais ayant commencé à prêcher était excommuniée sur les mêmes critères qu'un Témoin de Jéhovah baptisé, depuis les "proclamateurs non-baptisés" peuvent quitter les Témoins de Jéhovah sans subir le traitement des excommuniés.

[modifier] Organisation

[modifier] Organisation ecclésiale

[modifier] Historiques

Au début du mouvement, sous l'ère Russell, l'organisation ecclésiale est embryonnaire. Pour Russell, la preuve de l'influence de l'esprit saint se manifeste par une absence d'organisation, notion considérée comme étant contraire au christianisme. Chaque ecclesia est indépendante et élit ses dirigeants démocratiquement. Aucun organisme central ne gère l'activité nationale et internationale en dehors de la diffusion des écrits de Russell. En 1922, après la mort de Russell et le schisme de 1917, Rutherford prend une direction opposée. Christ ayant nettoyé les cieux de l'influence de Satan en 1914, et ayant pris ses fonctions dans le Temple de Dieu en 1918, a jugé ceux qui se prétendent chrétiens, pour choisir à partir de 1919, les Témoins de Jéhovah. Ceux-ci ont l'honneur de faire partie de l'organisation universelle de Dieu et de proclamer son message de condamnation aux Églises apostates et aux nations rebelles, ainsi que rechercher les personnes qui bien "qu'actuellement vivantes ne mourront jamais". Pour refléter ce nouvel ordre théocratique, Rutherford impose dans chaque ecclesia, un représentant de la société Watchtower qui reçoit ses directives du Béthel de Brooklyn, censées venir directement de Jéhovah Dieu. L'influence de l'esprit saint se manifeste par l'obéissance à cet ordre pyramidal. L'étape suivante est la disparition de la démocratie. Chaque ancien est nommé par le Béthel de Brooklyn pour lutter, selon Rutherford, contre le culte de la personnalité généré par l'organisation d'élections. Ainsi, si reprenant théoriquement l'idée de Russell, il n'y a toujours pas de clergé chez les Témoins de Jéhovah, dans la pratique, c'est une organisation pyramidale où aucune initiative n'est permise en dehors des directives de la tête ; cette méthode étant censée refléter l'ordre théocratique. Chaque ancien ou proclamateur, dans tous les évènements de sa vie religieuse et profane doit se demander ce que la Société dit, avant d'agir. La Tour de Garde du 1er Novembre 2006 (Page 22 Paragraphe 7) présente même comme une "responsabilité sacrée" de respecter et obéir à tous les hommes exercant une autorité spirituelle dans le mouvement.

[modifier] Structures Locales

Au sein de chaque congrégation (Église locale des Témoins de Jéhovah), les proclamateurs, c'est-à-dire l'ensemble des Témoins de Jéhovah considérés comme actifs dans l'œuvre d'évangélisation, appelés frères et sœurs lorsqu'ils sont baptisés, sont sous la responsabilité d'un collège d'anciens. Si les anciens ne sont pas considérés comme supérieurs, ils reçoivent néanmoins certaines responsabilités particulières ou « privilèges de service » : ils doivent décider du bon fonctionnement d'une congrégation, apporter une assistance spirituelle à ses fidèles et maintenir la pureté du groupe.

Les fonctions principales sont celles de surveillant président (chargé de coordonner les activités du collège des anciens), de secrétaire, de surveillant au service (chargé de superviser l'œuvre de prédication), de surveillant de l'école du ministère théocratique (chargé de présider l'école de formation pour chaque membre inscrit) et de conducteur de l'étude de la "Tour de Garde" (chargé de diriger chaque semaine l'étude de cette publication). Plusieurs anciens sont en outre surveillants d'une « étude de livre ». Une étude de livre est une réunion hebdomadaire, effectuée dans des petits groupes (environ 15 personnes) où on prend le temps d'étudier une publication biblique éditée par les Témoins de Jéhovah.

New York - Béthel
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New York - Béthel

Un surveillant de circonscription supervise des groupes d'une vingtaine de congrégations et les visite environ tous les six mois. Les surveillants de circonscription sont eux-mêmes supervisés par des surveillants de district, qui rendent compte à la filiale de la société Watchtower pour le pays, elle-même animée par un comité de filiale composé de 3 à 10 anciens selon les pays. Chaque filiale se trouve sous l'autorité du Collège central situé au siège mondial de Brooklyn. L'enseignement est donc le même pour le monde entier.

Dans la plupart des pays où les Témoins de Jéhovah sont présents (plus de 230 selon l'organisation), la filiale, appelée 'Béthel', s'occupe d'organiser l'activité des Témoins au niveau national. Le siège mondial des Témoins dirige l'œuvre et produit les publications distribuées dans le monde entier. Les quelques membres encore vivants appartenant aux 144 000 oints forment l'Esclave fidèle et avisé. Cette classe est représentée par un corps dirigeant appelé Collège central, composé d'une douzaine de membres (voir la Liste des dirigeants religieux) se trouvant actuellement à Brooklyn, qui sont garants de l'enseignement et de l'ordre théocratique.

[modifier] Organisation internationale des Témoins de Jéhovah

[modifier] Statut juridique en France

En France, dans un courrier du 10 octobre 2006 adressé au Premier ministre [3], les Témoins de Jéhovah signalent que 933 associations locales dans 98 départements, ainsi que trois associations nationales[34], sont reconnues par l'administration comme associations cultuelles conformes à la loi du 9 décembre 1905, suite à une jurisprudence administrative favorable (dont Conseil d'État, 23 juin 2000[35]).

L'obtention de ce statut fiscal avantageux, qui confère aux témoins de Jéhovah une reconnaissance implicite, suscite de nombreuses polémiques chez les acteurs de la lutte anti-sectes qui regrettent qu'un mouvement dont les dérives sectaires sont régulièrement dénoncées par des rapports parlementaires ainsi que par ceux de la MIVILUDES, ait obtenu ce statut pour de nombreuses associations. Ainsi, Didier Pachoud [36] évoque la stratégie employée, selon lui, par les témoins de Jéhovah pour obtenir ce statut, à savoir la multiplication du nombre de leurs associations qui leur aurait permis de profiter de "certaines incohérences et imprécisions" de la notion française de trouble à l’ordre public, qu'il trouve nécessaire de revoir et de préciser.

De son côté, le Bureau central des cultes au ministère de l'Intérieur répond qu'il accorde systématiquement ce statut cultuel aux associations de Témoins de Jéhovah, parce que " en l'état actuel de la jurisprudence, ils ont le droit de bénéficier du statut d'association cultuelle "[37].

[modifier] Statuts légaux dans le monde

Les Témoins de Jéhovah sont reconnus comme une religion à part entière dans de nombreux pays, notamment en Europe et aux États-Unis. En Allemagne, ils constituent une corporation de droit public reconnue au même titre que les grandes Églises depuis juin 2006. En Italie et au Danemark, ils sont également considérés comme une religion officielle, et sont donc habilités à célébrer des mariages civils. D'autres pays, comme le Royaume-Uni ou le Canada, leur accordent le statut d'organismes de bienfaisance.

A l'inverse, l'Ouzbékistan a mis fin à l'activité des témoins de Jéhovah [38] et ceux-ci sont encore victimes de persécutions, telles que de coups de barres de fer et de gourdins cloutés dans certains pays de l'Est comme la Géorgie, sous la pression de certains membres de l'Église orthodoxe.[39]

[modifier] Controverses

[modifier] Discussion sur leur caractère sectaire

L'assimilation des Témoins de Jéhovah à une secte fait l'objet de débats impliquant diverses disciplines (histoire, sociologie, théologie, droit...), en fonction de la définition utilisée de ce terme :

Du point de vue étymologique, ils peuvent correspondre à l'origine latine du mot (sectare) en tant que groupe schismatique se séparant sur le plan doctrinal d'un mouvement bien établi, à savoir le second adventisme, lui-même issu du protestantisme.

Du point de vue théologique majoritaire, les théologiens des grandes Églises considèrent qu'ils se désolidarisent des fondements de base du christianisme, en reniant par exemple la divinité toute-puissante du Christ et la Trinité. Leur traduction de la Bible est considérée par ceux-ci comme orientée [40], et de nombreuses prophéties soit-disant bibliques ne se sont pas accomplies le siècle dernier [41].

Le sens sociologique conforme à la typologie webero-troeltschienne de secte protestante repliée sur elle-même, en opposition à l'Église coextensive à la société, semble le plus approprié[42]. Dans une analyse plus fine, des sociologues comme Régis Dericquebourg[43] ou Nathalie Luca[4] relèvent des évolutions qui montreraient que les Témoins de Jéhovah se routiniseraient en perdant une certaine radicalité et correspondraient de plus en plus à la " dénomination ", étape de passage de la secte vers l'Église. D'un autre côté, Bernard Blandre, historien spécialisé sur ce mouvement, analysant la dernière résolution adoptée aux assemblées d'été de 2006, se demande s'ils " franchiront un jour ce pas "[44].

En dehors de ces définitions non péjoratives, la classification des Témoins de Jéhovah en tant que secte au sens moderne de groupe spirituel dangeureux reste très polémique.

Depuis des années, ils sont dénoncés comme mouvement sectaire par les principaux organismes de lutte contre les sectes, notamment par des acteurs de la lutte anti-sectes en France, tels que Didier Pachoud[45] ou Jean-Pierre Brard qui dénoncent la dangerosité de l'organisation des Témoins de Jéhovah en évoquant leur refus dogmatique de la transfusion sanguine.

Néanmoins, alors qu'ils ont été classés comme secte par la Commission parlementaire sur les sectes en France, au même niveau que tous les groupes censés répondre à au moins un des dix critères de dangerosité définis par les renseignements généraux, des avis plus modérés s'accordent pour dire que les Témoins de Jéhovah doivent être séparés des groupes dangereux actuels. Le philosophe et sociologue Frédéric Lenoir, ayant enquêté sur le phénomène sectaire en général et sur les Témoins de Jéhovah en particulier[46], dénonce d'ailleurs les problèmes liés à ces amalgames conséquents à la publication de telles listes et à l'utilisation de mots fortement connotés, qui englobent des mouvements très divers avec des niveaux de dangerosité différents[47]. Par la suite, l'étude des comportements des mouvements sectaires a conduit la MILS à classer ceux-ci dans trois catégories principales, qu'elle définit dans son rapport 2001[48]. Dans la continuité de ce rapport, l'ancien président de l'ex-MILS Alain Vivien a indiqué que les Témoins de Jéhovah n’appartiennent pas à la catégorie des " sectes absolues ", c'est-à-dire des " mouvements qui visent à substituer aux valeurs universelles des contre-valeurs qui remettent en cause les principes fondateurs de toute démocratie et les droits de la personne consacrés par l'ensemble des Déclarations ", mais à une " association religieuse qui a des aspects de dérive sectaire "[49], " dont certains aspects du comportement sont inacceptables dans la mesure où ils remettent en cause des droits fondamentaux de la personne humaine ".

Les Témoins de Jéhovah, quant à eux refusent cette appelation sous toutes ses formes[50].

[modifier] Normalisation, lobbying, combat médiatique et judiciaire

Face au phénomène mondial que représente la lutte antisecte depuis le milieu des années 80, le mouvement a contre-attaqué.

[modifier] La "normalisation" des Témoins de Jéhovah

les Témoins de Jéhovah ont modifié un certain nombre de points dans leur comportement pour ne plus prêter flanc aux critiques, c'est ce que le sociologue Régis Déricquebourg a appelé la "normalisation" des Témoins de Jéhovah :

  • 1989 : (France) Arrêt de la prédication des jeunes Témoins de Jéhovah dans les enceintes des établissements scolaires pour respecter la laïcité. Abandon de la politique d'exclusion concernant les "compagnons agréés": Enfin les parents de jeunes élevés chez les Témoins de Jéhovah peuvent avoir des relations normales envers ceux de leurs enfants qui ne sont pas devenus Témoins de Jéhovah. La Société Watchtower s'affilie avec le bureau DPI de l'ONU, néanmoins la même année le mouvement continue à proclamer le caractère satanique de cette organisation internationale.
  • 1995 : Création du CETJAD. Les Témoins acceptent enfin de collaborer avec les historiens sur leur passé dans les camps de concentration.
  • 1996 : (International) Acceptation du service civil en remplacement du service militaire.
  • 1997 : (France) Suivant un ancien Témoin de Jéhovah, deux annonces spéciales faites dans toutes les congrégations par le Béthel de France. L'une pour demander aux jeunes Témoins ayant fait des études d'histoire de rejoindre le Béthelréf. nécessaire. Ce qui a du donné naissance au livre de Guy Canonici intitulé "Les Témoins de Jéhovah face à Hitler"réf. nécessaire. L'autre demandant à tout Témoin de Jéhovah considérant avoir une position dans la société française de se faire connaître au Béthel de Franceréf. nécessaire.
  • 1997 : (France) Réunions d'information auprès des fidèles Témoins de Jéhovah travaillant dans l'enseignement. Outre qu'il est rappelé qu'il est possible d'enseigner des matières contraire à la foi des Témoins de Jéhovah, il est évoqué le fait qu'il faut être souple en ce qui concerne les fêtes. Par exemple, on peut maintenant trinquer avec un collègue, accepter un sapin dans sa classe, gérer l'organisation d'une tombola etc.
  • 1997,1999 : L'association française AMS, chargée de faire la promotion de la médecine non-transfusionnelle auprès du corps médical, et composée exclusivement de Témoins de Jéhovah tente de recevoir le status de consultant auprès du conseil de l'Europe. [5]
  • Décembre 1998: (France) Selon un ancien adepte, réunion spéciale en ce qui concerne les enfants à l'école. Ils peuvent maintenant participer à la confection de cadeaux pour la Fête des Mères, dessiner des cartes de Noël, manger un gateau apporté par un autre enfant pour son anniversaire, si eux, l'interprètent différement. (Exemple: Un sapin est une création de Jéhovah, pas forcément un arbre de Noël) réf. nécessaire
  • 1999 : Obligation est faite aux fidèles Témoins de Jéhovah du territoire français de prendre leur carte d'électeur, ce qui entraine un afflux massif de demandes dans les préfectures, comme par exemple en Outre-Mer. De même, ils peuvent se rendre au bureau de vote, même quand la loi ne les y oblige pas.
  • 2000: Officialisation dans la Tour de Garde du 15 Juin 2000 de l'autorisation d'utiliser des produits tirés du sang à base d'hémoglobine, autorisation initiée localement en 1998 par l'acceptation ponctuelle d'un produit comme l'Hémopure. [6]

[modifier] Lobbying

L'attitude des dirigeants du mouvement envers l'ONU a provoqué un violent débat interne comme externe. L'ONU, qualifiée par leur doctrine de « contrefaçon du Royaume de Dieu » instaurée par Satan pour égarer les humains, a été l'enjeu d'un scandale quand a été découverte l'affiliation de la Société Watchtower Bible and Tract Society, organisation-mère des Témoins de Jéhovah de par le monde, en tant qu'ONG auprès du Bureau DPI de l'ONU à partir de 1989. Cette polémique a été d'autant plus vive que les fidèles de base doivent garder une stricte neutralité politique, qui parfois leur a coûté très cher (comme pour les Témoins de Jéhovah du Malawi qui, sur ordre de la Watchtower, ne devaient pas acheter la carte obligatoire d'un parti politique dans les années 70, subissant ainsi de terribles persécutions, voire de la mort). Alors que dans certains écrits des Témoins de Jéhovah, il est déclaré "qu'aucun chrétien ne doit soutenir cette organisation", le bureau mondial a accepté de "soutenir l'ONU et ses actions" et de "mobiliser l'opinion en faveur des Nations unies" pour pouvoir, selon les porte-paroles du mouvement, avoir accès à la librairie des Nations-Unis. De ce fait, certains ont trouvé l'attitude de l'organisation hypocrite, d'autant que cette affiliation était inconnue de la majorité des Témoins de Jéhovah. Des opposants ont démontré que l'accès aux documents de cette librairie pouvait se faire sans s'affilier au bureau DPI de l'ONU. La Société Watchtower Bible and Tract Society a décidé dans la précipitation de démissionner, seulement trois jours après que la presse, notamment le journal britannique The Guardian, ait diffusé le scandale.

Certains sites de Témoins de Jéhovah avancent depuis peu l'argument que les conditions de collaboration des ONG avec le bureau DPI de l'ONU auraient changé et qu'au départ, il n'était pas nécessaire de soutenir l'ONU et ses activités en s'associant avec le bureau DPI. Outre que ces deux sites ne s'accordent pas sur la date de changement (1999 pour l'un, 1994 pour l'autre), ils oublient ou critiquent les déclarations même du responsable de ce bureau, Paul Hoeffel et ne mentionnent pas les documents du bureau DPI, présentés par les critiques dès de le début de la controverse en 2001 et qui datent de 1992, confirmant les propos de Hoeffel, à savoir que le but d'une ONG en s'associant avec le bureau DPI est de faire de la publicité positive pour les activités de l'ONU, de la soutenir.

L'association avec l'ONU relève néanmoins d'une stratégie de lobbying. Les Témoins de Jéhovah ont tenté plusieurs autres associations, par exemple, en tant qu'ONG, le mouvement est représenté lors de conférence organisée par l'OSCE (Vienne 1999, Cordoue 2006). Aux États-Unis, la Société Watchtower paye plusieurs lobbyistes auprès du Congrès américain .

Par le biais d'associations comme l'Association Médico-Scientifique d'information et d'assistance aux malades, montée par les juristes Témoins de Jéhovah Alain Garay et Philippe Goni domiciliés à l'époque dans les bureaux des Témoins de Jéhovah de Boulogne-Billancourt, chargée de diffuser des informations médicales et juridiques concernant le refus des transfusions sanguines, le mouvement a tenté de faire entendre sa voix au Conseil de l'Europe, où cette association a demandé le statut consultatif en 1997 et 1999.

De plus l'avocat Alain Garay, Témoin de Jéhovah, est maintenant membre des experts du panel sur la liberté de religion auprès de l'ODIHR au sein de l'OSCE. Ce panel est chargé, entre-autre, de proposer des modèles de lois sur la liberté religieuse aux pays de l'OSCE.

Bien qu'en elle-même l'activité de lobbying est courante, elle est étonnante pour une religion prétendant s'être toujours tenue à l'écart de la politique, contrairement aux autres religions qui elles commettraient "la fornication spirituelle" qui est sanctionnée par "la destruction" venant de Dieu selon la doctrine du mouvement.

[modifier] Combat juridique

En France, les Témoins de Jéhovah pensent subir toutes sortes de traitements discriminatoires directement liés à leurs croyances : retrait d'agrément à des assistantes maternelles, refus de location de salles communales, opposition à la construction de lieux de culte, actes de vandalisme contre des édifices cultuels (par exemple, leur salle de réunion à Villefranche a été incendiée et entièrement détruite le 20 octobre 2006 par un acte criminel suivant les premières constatations[51]). Régulièrement depuis 10 ans, des procès sont engagés par les Témoins de Jéhovah pour défendre leurs libertés de conscience et de culte. Une part de ces procès ont été remportés.

La Cour européenne des Droits de l'Homme en particulier est intervenue plusieurs fois pour protéger les libertés religieuses des Témoins de Jéhovah dans plusieurs autres pays européens notamment la Grèce[52]. En décembre 2003, dans l'affaire Palau-Martinez contre France, la France a également été condamnée pour atteinte au droit de la requérante au respect de sa vie familiale (art. 8 de la Convention) et discrimination en raison de ses convictions religieuses (art. 9), suite au retrait de la résidence des enfants à la mère Témoin de Jéhovah pour les confier au père. Pour justifier ce changement de résidence, la cour avait motivé sa décision sur des généralités d'ordre éducatif sur les Témoins de Jéhovah et en se basant sur les déclarations écrites des enfants réclamant vouloir vivre avec le père, ainsi que sur le rapport d'un psychiatre pour un des deux enfants, documents tous produits par le père, mais elle avait rejeté la requête de la mère qu'une enquête sociale soit menée pour préciser la valeur de ces documents. La cour a estimé que « la cour d'appel s'est prononcée in abstracto et en fonction de considérations de caractère général, sans établir de lien entre les conditions de vie des enfants auprès de leur mère et leur intérêt réel »[53].

Néanmoins, d'autres affaires concernant les gardes d'enfants ne sont pas attaquées par les Témoins de Jéhovah devant les instances supérieures, et ne bénéficient pas de la même communication des porte-paroles des Témoins de Jéhovah. Voir par exemple, celle du 19 Décembre 2000, où le TGI de Niort a supprimé le droit de visite d'un père Témoin de Jéhovah tant que ses enfants ne veulent plus lui rendre visite, en raison de son refus des transfusions sanguines et de "l'embrigadement" subi par les enfants.[54].

Il convient aussi de signaler que l’attitude procédurière est un des critères pour identifier une secte, selon la Commission d'enquête parlementaire sur les sectes de 1995[55]. On peut lire dans ce rapport, que « Certaines sectes sont coutumières des démêlés judiciaires », et « que les rapports difficiles qu'entretiennent certaines sectes avec la justice peuvent prendre deux visages : les poursuites dont elles font l'objet en raison du caractère délictueux ou préjudiciable de leurs actes ; les actions qu'elles intentent elles-mêmes à l'égard des personnes qui ont, selon elles, terni leur image. »

Par exemple, Charline Delporte et le député Jean-Pierre Brard, deux militants antisectes opposés aux Témoins de Jéhovah, sont régulièrement attaqués par ce mouvement. Selon Madame Delporte, sa défense lui aurait déjà coûté plusieurs dizaines de milliers d'Euros rien qu'avec les procédures intentées contre elle, par les Témoins de Jéhovah.

[modifier] Combat médiatique

Bien que le mouvement privilégie toujours l'information au public par le démarchage, comme l'ont montré les distributions dans la rue de plusieurs tracts en rapport avec leur redressement fiscal et la large diffusion d'une pétition par ce moyen, chaque congrégation ou regroupement de congrégations a maintenant son chargé de communication avec la presse. Les responsables locaux sont aussi entrainés depuis longtemps à proscrire différents termes de leur vocabulaire quand ils sont en relation avec la presse. Régulièrement, le service de presse national des Témoins de Jéhovah diffuse des communiqués (comme celui de Janvier 2006 en rapport avec certaines victoires juridiques).

Le point le plus notable de la nouvelle stratégie de communication des Témoins de Jéhovah, réside dans la création du CETJAD (Cercle Européen des Témoins de Jéhovah anciens Déportés et Internés) qui a entre-autre but, comme le stipule sa déclaration en sous-préfecture de Boulogne-Billancourt en 1995, "faire connaitre par tout moyen le témoignage de foi et de courage laissé par ces " Bibelforscher "".

[modifier] Le problème des transfusions

Le refus des transfusions sanguines est actuellement l'un des plus grands sujets de controverse concernant les Témoins de Jéhovah. Si les techniques ne faisant pas appel à la transfusion de sang sont de plus en plus fiables et courantes, il reste néanmoins encore de nombreuses situations où une transfusion est la seule solution thérapeutique. Il est intéressant de noter que si la société Watchtower interdit les transfusions de sang total et certaines fractions de celui-ci comme le plasma, les plaquettes ou les leucocytes, elle laisse à la conscience de ses adeptes la décision d’en accepter d’autres, comme l’albumine, les immunoglobulines ou les préparations pour hémophiles incluant le facteur VIII, dont la production nécessite des milliers de dons de sang. Divers sites de la Toile accusent les Témoins de Jéhovah de s'être engagés par écrit devant le secrétaire de la Commission Européenne des Droits de l'Homme à ne plus exclure les membres qui accepteraient les transfusions sanguines, ceci dans le but d'obtenir le statut de religion qui leur aurait autrement été refusé, et ensuite d'avoir envoyé une lettre pour les Témoins bulgares stipulant le contraire.

En France, le droit a évolué ces dernières années à propos de la relation médecin-patient. En particulier, la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (dite « loi Kouchner »[56]) établit clairement le respect de la volonté du patient : « Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l'avoir informée des conséquences de ses choix ». Cependant, la jurisprudence reste constante pour ce qui est d'autoriser le médecin à tranfuser un patient contre son gré, si le pronostic vital le justifie [57]. Dans le cas des mineurs, le médecin doit prendre les décisions qu'il juge nécessaires à la santé de l'enfant, même contre l'avis des parents. Le médecin se trouve donc devant un problème de conscience : doit-il respecter le choix thérapeutique du patient quitte à le laisser mourir (autonomie du patient) ; ou bien passer outre sa volonté pour lui sauver la vie (paternalisme médical). Le droit français lui laisse la responsabilité de choisir. En effet, un médecin qui effectue un acte médical indispensable à la survie du patient, malgré son refus exprimé, reste dans son droit selon la jurisprudence ; et aucun praticien ayant respecté le refus obstiné d'un patient après avoir tout mis en œuvre pour le convaincre d'accepter la thérapeutique préconisée et l'avoir averti des conséquences vitales de son choix n'a été condamné pour « non-assistance à personne en danger ».

En ce qui concerne "le paternalisme médical" et "le consentement éclairé", une controverse récente déclenchée aux États-Unis par la publication d'un article dans la revue The Journal of Church and State[58], par une avocate dont la mère Témoin de Jéhovah est décédée d'anémie sévère en 2004 suite à un refus des transfusions sanguines, prétend que le mouvement pourrait être tenu responsable juridiquement des informations médicales "imprécises voire malhonnêtes" qu'il donne à ses fidèles. En effet, il ne faudrait pas remplacer un "paternalisme" médical, par un "paternalisme" religieux : l'"autonomie du patient" ne doit pas être entravée non plus, par un mouvement prétendant parler au nom de Dieu, menaçant le contrevenant d'excommunication et donc de destruction éternelle par Dieu, et fournissant des données médicales incomplètes ou erronées.

[modifier] La pratique de l'excommunication

Leur attitude envers les « exclus » désormais appelés « excommuniés » est sujet à débat. Leur doctrine, est basée sur le verset de la bible :

«  Mais maintenant je vous écris de cesser de fréquenter celui qui, appelé frère, est un fornicateur, ou un homme avide, ou un idolâtre, ou un insulteur, ou un ivrogne, ou un extorqueur, et de ne pas même manger avec un tel homme (1 Corinthiens 5:11). » 

Cela encourage les fidèles Témoins à ne plus fréquenter une personne qui a quitté leur mouvement ou qui en a été excommuniée, à ne pas engager de conversation amicale avec elle, ni même, en principe, à la saluer. Cette mise aux bans de la communauté est d'autant plus difficile à vivre, que la société Watchtower recommande à ses adeptes de limiter leurs relations avec les gens du monde extérieur [59]. Certains excommuniés se retrouvent donc très seuls et ont beaucoup de mal à supporter cette éviction. Des cas de tentatives de suicide ou des suicides s'étant produits après une réprimande religieuse ou une excommunication, sont également rapportés [60].

Les ex-Témoins de Jéhovah qui témoignent publiquement de leur expérience dans ce mouvement rapportent que les contacts avec leur famille Témoin de Jéhovah est rendue au mieux très difficile quand cela ne tombe pas dans la rupture de tout contact, y compris dans des circonstances exceptionnelles comme un mariage ou un décès [61].

Il semble cependant, que certains Témoins de Jéhovah prennent sur eux de ne pas suivre à lettre les consignes données par la société Watchtower, au risque de passer pour spirituellement faibles aux yeux de leurs coreligionnaires. Des sanctions peuvent être appliquées à ceux -ci, comme l'impossibilité de prendre la parole lors des réunions, voire l'excommunication. Ces mises au ban créent un état de solitude, voire de dépression, qui obligent la plupart du temps l'individu à se conformer à l'obligation du respect de l'excommunication et par conséquent à rejeter totalement les membres excommuniés.

[modifier] L'enfant chez les Témoins de Jéhovah

En France, le rapport parlementaire de 1995 classait le mouvement des Témoins de Jéhovah dans les sectes qui pratiquent « l'embrigadement des enfants sous une forme plus ou moins insidieuse. » Des rumeurs prétendent que les enfants seraient battus dans ce mouvement et d'autres qu'ils seraient privés de tout. Des opposants[62] dénoncent, quant à eux, certaines interdictions comme nuisant à l'intégration sociale de ces enfants, ainsi que la conception diabolisante de la société actuelle et l' enseignement apocalyptique des Témoins de Jéhovah, qui seraient parfois destructeurs pour les jeunes qui décident de ne pas devenir témoin de Jéhovah ou qui quittent un jour le mouvement. Ils soulignent aussi les conséquences liées à l’excommunication du mouvement, à laquelle peut aboutir un baptême parfois précoce des enfants, un emploi du temps chargé et le risque mortel que représente le refus de la transfusion sanguine pour les enfants, dans certains pays. De leur côté, les Témoins de Jéhovah mettent régulièrement en avant des jeunes épanouis au sein de leur religion et qui mèneraient une vie " normale "[63], parfois à l'aide d'enquêtes sociologiques[64].

[modifier] Le traitement de la pédophilie

[modifier] Le scandale moral

La pédophilie est contraire aux valeurs morales des Témoins de Jéhovah. Néanmoins, les critiques sur le traitement de la pédophilie chez les Témoins de Jéhovah sont apparues il y a quelques années lors de plusieurs émissions télévisées de par le monde (États-Unis, Suède [65], Australie, Royaume-Uni). Toutefois, d'après Barbara Anderson, ancienne chercheuse pour le compte du Comité de Rédaction du siège mondiale, le débat a pris place au plus haut niveau dans le début des années 90. Il leur est reproché d'avoir pendant longtemps traité en interne les affaires de pédophilie, sans en avoir averti les autorités judiciaires de ces pays, pour ne pas "jeter l'opprobre sur l'Organisation de Jéhovah". Outre la non-dénonciation de ces crimes, les règles internes de punition des pédophiles ont soulevé des critiques :

  • Il faut deux témoins des actes pédophiles, ou des aveux, pour que le pédophile Témoin de Jéhovah soit excommunié (cf. supra pratiques). Et de citer ces versets bibliques :

« Un seul témoin ne pourra se dresser contre un homme à propos d’une faute ou d’un péché quelconque, pour un péché quelconque qu’il peut commettre. Ce n’est que sur le dire de deux témoins ou sur le dire de trois témoins que l’affaire tiendra. (Deutéronome 19:15.) » 

  • Quand on ne trouve pas deux témoins oculaires, ce qui arrive souvent dans une affaire de pédophilie, une confrontation entre la victime et le supposé coupable est nécessaire pour avérer les faits. Elle pose cependant le problème des séquelles psychologiques que cette confrontation peut produire sur la victime. À ce propos, la société Watchtower a été condamnée récemment au Canada pour avoir obligé cette confrontation.
  • Si malgré la confrontation, l’accusé ne reconnaît pas les faits, l’affaire est classée. Ce fait est illustré par le cas d' une jeune bruxelloise appartenant à une famille témoin de Jéhovah, qui avait été abusée pendant un an et demi par l'un d'eux, lorsqu'elle avait 9 ans. Les anciens, avertis, avaient organisé une confrontation entre l’abuseur et sa victime, mais comme il n’y avait pas deux témoins de l’affaire, celle-ci avait été étouffée. En 2003, cette jeune femme est allée déposer plainte à la police contre son bourreau, juste avant la prescription.[66]
  • Les pédophiles reconnus coupables, mais repentants, ne sont pas identifiés auprès des fidèles, ce qui a entraîné des récidives. Si certains dangers existent, les anciens sont tenus de prendre les mesures préventives nécessaires : ces mesures préventives consisteraient à conseiller aux pédophiles repentants de ne plus se trouver en contact avec des enfants. À titre comparatif, un pédophile jugé comme tel par un vrai tribunal est bien évidemment connu de tous sauf s'il a déménagé pour une autre région, il est mis hors d'état de nuire pendant un temps par une peine de prison et il lui est parfois demandé de suivre un traitement médical.
  • D'anciens pédophiles Témoins de Jéhovah peuvent encore faire du porte-à-porte si les anciens considèrent qu'ils ont démontré leur amendement.
  • Les pédophiles reconnus coupables par les comités de discipline religieuse et ne montrant pas de repentance étaient excommuniés du mouvement ; les anciens considérant avoir ainsi rendu la justice de Dieu (voir l'excommunication chez les Témoins de Jéhovah). Toutefois, ceux-ci ne les ayant pas dénoncé aux autorités pour ne pas jeter l'opprobre sur l'organisation de Jéhovah, il est arrivé que certains d'entre eux continuent à abuser d'enfants jusqu'à ce qu'ils soient dénoncés aux autorités par d'autres personnes. Dans une affaire jugée en Norvège, un pédophile qui avait maltraité sexuellement des enfants de sa congrégation pendant 23 ans, a fini par être excommunié des Témoins de Jéhovah après une enquête interne au mouvement, mais n'a jamais été dénoncé aux autorités. Il a continué à abuser d'enfants, après la révélation de ses abus sexuel et son exclusion du mouvement religieux. Il a par la suite été dénoncé par les parents d'un garçon de neuf ans et condamné sur cinq faits d'action obscène, mais ses anciens crimes, prescrits, n'ont pas pu être considérés pour la sentence.[67]

Il semble qu'en ce qui concerne la non-dénonciation aux autorités judiciaires, le mouvement ait pris conscience de ses erreurs en 1994, tout en continuant à nier publiquement avoir couvert sciemment des actes de pédophilie. En France, selon les témoins de Jéhovah, depuis la création en 1994 d' un bureau des affaires religieuses, les ministres du culte sont obligés de prendre en charge les dénonciations à la justice de faits graves, au cas où celles-ci ne seraient pas faites par les parents[68]. On peut noter toutefois, que dans l'affaire de Pézenas (Hérault), les faits de pédophilie incriminés avaient eu lieu de 1985 à 1996 ; les anciens qui avaient exclu le coupable avaient argué du "secret de la confession" pour n'avoir pas dénoncé les faits et avaient été condamnés à 3.000 francs d'amende par la cour d'appel de Montpellier[69]. De plus, dans le cas d'une autre affaire jugée par le tribunal correctionnel de Dijon ; les anciens ayant appris en mai 1995 qu'un membre de leur congrégation imposait des relations sexuelles à sa fille, l'avaient jugé en interne sans le dénoncer aux autorités ; ils avaient expliqué devant le tribunal qu'étant ministres du culte des Témoins de Jéhovah, ils estimaient être tenus au secret en raison de leur état ; ils avaient été condamné, pour non-dénonciation de crime, à trois mois de prison avec sursis[70]. On peut néanmoins trouver surprenant qu'un mouvement qui ne pratique pas la confession avance justement l'argument du secret de celle-ci pour justifier la non-dénonciation à la police.

Les Témoins de Jéhovah reconnaissent à la suite d'une émission américaine appelée Dateline, dévoilant leur politique en matière de pédophilie, que leur traitement de ces affaires n'est pas parfait et a dû être affiné avec le temps, mais ils pensent s'être toujours appuyés de leur mieux sur la Bible[71]. Cette reconnaissance médiatique récente, circonstanciée, et uniquement sur leur site Web en anglais, n'a pour l'instant pas été suivie d'actes au niveau judiciaire : chaque victime ayant demandé des comptes à la Société Watchtower pour sa gestion des affaires de pédophilie a été vigoureusement combattue judiciairement et spirituellement (excommunication) par le mouvement[72].

[modifier] Législation française et secret professionnel

D'un point de vue purement légal et non moral, précisons que la législation française n'impose pas à un ministre du culte tenu par le secret professionnel de dénoncer des faits constitutifs d'infractions pénales appris dans le cadre d'une confession ou venus à leur connaissance en raison même de leur qualité de ministre du culte[73]. En principe, la révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire est passible d'une condamnation pénale[74]. Mais dans les cas particuliers des atteintes ou sévices graves infligés à un mineur de 15 ans ou à une personne particulièrement vulnérable, le dénonciateur n'encourrait aucune poursuite pour violation du secret professionnel[75]. Cependant, les articles du code pénal qui sanctionnent la non dénonciation de tels crimes prévoient expressément que cette obligation ne s'applique pas aux personnes astreintes au secret professionnel[76]. Légalement, les ministres des divers cultes sont donc en droit de dénoncer de tels crimes aux autorités compétentes malgré le secret professionnel, mais ils n'ont aucune obligation de le faire quand cela leur est révélé par confession ou confidence spontanée.

Néanmoins, la jurisprudence a dû préciser les limites du secret professionnel, faute d'être mentionnées explicitement dans la loi. A la fin des années 90, des décisions de justice ont montré que la qualification de « secret professionnel » dépend des qualités (ministre du culte, ami, parent, médiateur) ainsi que des conditions (confession, confidence volontaire, enquête) dans lesquelles un ministre du culte a appris une information. Ainsi, dans l'affaire de non-dénoncation d'un prêtre pédophile par Mgr Pican[77], le Tribunal correctionnel de Caen (4 septembre 2001) a considéré que les faits connus à la suite d'une enquête interne menée à sa demande, et non par l'intermédiaire d'une confession ou de toute autre confidence spontanée, n'entrent plus dans le champ protégé par le secret professionnel[78]. On peut donc noter que dans les affaires de Pézenas (1999) et du 25 février 1998 à Dijon[79], bien que les dirigeants locaux Témoins de Jéhovah aient fait valoir leur qualité de " ministres du culte " pour justifier la non-dénonciation d'actes pédophiles portés à leur connaissance, la justice les a quand même condamnés. Il faut préciser que la procédure de discipline religieuse en usage chez les Témoins de Jéhovah implique la constitution d'un comité de discipline religieuse de plusieurs responsables religieux, qui mènent enquête et interrogatoires (éventuellement une confrontation entre l'accusé et la victime), ce qui peut être assimilé à une enquête interne. De ce fait, s'il n'y a pas eu auparavant de confession ou de confidence spontanée portant les faits à leur connaissance, le secret professionnel n'est pas applicable, et même en cas de confession ou de confidence spontanée préalable, tout nouveau fait non contenu dans la confession ou la confidence spontanée de départ n'est pas couvert par le secret professionnel.

Ces affaires judiciaires opposant la nécessité de dénoncer des actes criminels au secret professionnel des ministres du culte, qui ne se limitent pas aux Témoins de Jéhovah, ont amené une députée à interroger le ministre de la Justice sur l'opportunitée de " rapidement proposer au Parlement une réforme de la notion du secret professionnel reconnu aux ministres des cultes dans un sens qui permettrait de contraindre les autorités religieuses (quelles qu'elles soient) à collaborer pleinement avec la justice de la République dans le cadre d'affaires de viols ou d'affaires criminelles dans le sens le plus large du terme ". Mais la garde des sceaux a confirmé qu'une jurisprudence traditionnelle consacre le secret professionnel des ministres du culte, en mentionnant les limites mentionnées précédemment[80].

En tout état de cause, une personne astreinte au secret professionnel est soumise à l'article 223-6 du Code Pénal sur la "non assistance à personne en danger", bien que l'obligation de porter assistance n'entraine pas nécessairement comme mesure de protection la dénonciation aux autorités judiciaires, elle ne l'exclue pas quand il n'y a pas d'autres solutions. [81]

Indépendamment de ces éléments d'ordre juridique, on peut s'étonner de constater que ces affaires, mettant en cause le déroulement interne des comités de discipline religieuse, aient vu le jour ; alors que dans le même temps, les publications destinées à être diffusées auprès d'un large public, incitaient les parents à dénoncer ce genre de crime aux autorités[82]. Barbara Anderson, ex-chercheuse pour le compte du Comité de Rédaction du siège mondiale des Témoins de Jéhovah, évoque un combat interne opposant certains membres rigoristes du Collège Central (le corps dirigeant des Témoins de Jéhovah) et du Comité de Service (chargé de régler les affaires internes aux congrégations dont les problèmes de pédophilie) à des membres plus ouverts du Comité de Rédaction, chargé d'écrire les articles des revues des Témoins de Jéhovah où sont parus aux fil des ans plusieurs articles pour la défense des victimes des actes pédophiles.[83]

[modifier] La stratégie de la "guerre théocratique"

Les Témoins de Jéhovah pensent vivre dans un monde mauvais, immoral et corrompu, dominé par Satan, alors qu’eux, reconnaissent une théocratie dont Jésus Christ est le roi, intronisé de manière invisible en 1914. Ils pensent recevoir directement les directives de celui-ci par l’intermédiaire du Collège Central, l’Esclave fidèle et avisé, qui est pour eux son unique représentant sur terre. Pour survivre dans un monde aussi hostile, ils doivent adopter une stratégie qui est appellée dans les milieux dirigeants du mouvement la « stratégie de guerre théocratique » (dans les années 40, "la stratégie de Rahab", Rahab étant dans la Bible une prostituée de Jéricho ayant menti pour faire fuir les espions israélites qu'elle avait cachés). Celle-ci n’est pas une guerre dans le sens courant du terme, elle consiste à continuer de faire tout ce qui est possible pour promouvoir l’œuvre d’évangélisation des Témoins de Jéhovah, et ceci même lorsque qu’une opposition officielle se présente.

Pour mener ce combat, les Témoins de Jéhovah considèrent qu’ils doivent obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes et se reposent, pour se justifier, sur un verset biblique qu’ils ont choisi pour texte de l’année 2006 :

« Nous devons obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu'aux hommes.-Actes 5:29. » 

Selon l' UNADFI [84] et d'anciens adeptes [85], quand les témoins de Jéhovah estiment que ce qui se passe à l’intérieur du mouvement ne doit pas être connu de ceux qui n’y appartiennent pas, ils ont recours aux demi-vérités voire au mensonge, en ne révélant pas toute la vérité à ceux qui mettent en danger l’organisation des Témoins de Jéhovah. Ils expliquent que la guerre théocratique ne couvre pas le faux témoignage, mais plutôt l’omission volontaire de certains faits et se justifie chaque fois qu’il faut protéger les intérêts de l’organisation. Selon eux, certaines publications de la société Watchtower enseignent que les Témoins de Jéhovah ne sont pas obligés de révéler une information véridique à des gens dont elle estime qu’ils ne sont pas en droit de la connaître, ce par quoi elle entend, toute personne qui ne fait pas partie de l’organisation des Témoins de Jéhovah. On peut lire dans le livre : Perspicacité, volume 2, page 255 :

«  Si la Bible condamne expressément le mensonge malveillant, cela ne signifie pas qu’on est obligé de divulguer une information véridique à des gens qui ne sont pas en droit de la connaître. Jésus Christ conseilla : « Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les piétinent avec leurs pieds et que, se retournant, ils ne vous déchirent. » (Mt 7:6). Voilà pourquoi, en certaines occasions, Jésus s’abstint de donner des renseignements complets ou de répondre directement à des questions quand cela pouvait causer inutilement du tort (Mt 15:1-6 ; 21:23-27 ; Jn 7:3-10). » 

En conséquence, selon les opposants du mouvement, ce qui est dévoilé à l’extérieur par les Témoins de Jéhovah, n’est pas forcément le reflet exact de ce qui se passe dans leur organisation. D'après eux, la connaissance de cet enseignement permet de comprendre que la version des faits révélée au public non-Témoin de Jéhovah, par les membres appartenant à ce mouvement, dans des sujets sensibles touchant leur organisation, voile parfois une partie de la réalité. Ils font cependant remarquer que, dans l'organisation, seule la Société Watchtower et ses représentants ont le droit de s'approprier cette dérogation, le fidèle au niveau individuel ne devant pas avoir recours à cette méthode pour protéger ses intérêts personnels.

Par exemple, pour obtenir le statut de religion en Bulgarie, la Société Watchtower a déclaré sous serment qu'elle ne prendrait pas de mesure disciplinaire contre un membre acceptant une transfusion sanguine, alors qu'en fait, elle maintient toujours cet interdit, considèrant le fait de l'accepter comme un retrait volontaire de la part du transgresseur. De même, au Mexique, comme le loi ne permet pas aux congrégations religieuses d'être propriétaire terrien, la Watchtower a récusé l'appellation de religion, affirmant être un groupement culturel. Ces deux exemples montrent que ce sont surtout dans un but de reconnaissance officielle ou pour des raisons financières que le mouvement a recours à ce genre de tactiques. L'utilisation du "mensonge théocratique" a aussi été mise en avant dans l'émission "Témoins silencieux", diffusée dans le cadre de l’émission "Temps Présent" le 14 juillet 2005 sur la première chaîne de la TSR, présentant une enquête sur le silence qui règnerait au sein de l’organisation suédoise des Témoins de Jéhovah lorsque certains membres sont soupçonnés d’abus sexuels de nature pédophile[86].

On peut noter qu'à l'inverse, les Témoins de Jéhovah pratiquant des métiers où le secret professionnel est de mise (médecins, avocats), doivent passer outre ce secret pour dénoncer auprès de la hiérarchie du mouvement, leurs frères qui commettraient des fautes selon l'enseignement des Témoins de Jéhovah.[87]

[modifier] Fausses prédictions et changements doctrinaux

Histoire de la doctrine escathologique des Témoins de Jéhovah
Début des 'derniers jours' Retour du Christ Christ devient Roi Resurrection des membres oints Jugement de la fausse religion Grande tribulation
1879-1920 1799 1874 1878 1914, 1915, 1918, 1920
1920-1925 1925
1925-1927 1914 1878 1878 dans la génération de 1914
1927-1930 1914
1930-1933 1919
1933-1966 1914
1966-1975 1975?
1975-1995 dans la génération de 1914
1995-2006 très proche, génération de 1914 abandonnée


La société Watchtower précise qu'aucune personne ne peut comprendre entièrement et exactement la Bible sans les explications fournies par elle[88], et encourage ses fidèles à parvenir à l' « unité dans la foi » selon Éphésiens 4:13, c'est-à-dire à ne pas défendre ou imposer des opinions personnelles ou des conjectures en rapport avec la compréhension de la Bible, mais plutôt à avoir « totalement confiance dans la vérité que Jéhovah révèle par l'intermédiaire de son Fils, Jésus Christ, et de l'esclave fidèle et avisé  », autrement dit de croire tout ce que la société Watchtower déclare dans ses publications [89].

Pourtant, des opposants au mouvement révèlent que celui-ci a énoncé au fil du temps de très nombreuses prédictions qui ne se sont pas réalisées, ou bien sur lesquelles il a donné ultérieurement une interprétation différente. Pour cette raison, des évangéliques qualifient les Témoins de Jéhovah de faux prophètes[90], en se basant sur Deutéronome 18:22 qui déclare :

« Quand le prophète parlera au nom de Jéhovah et que sa parole ne se réalisera pas et n'arrivera pas, ce sera une parole que Jéhovah n'aura pas dite. C'est par audace que le prophète l'aura dite : tu ne le craindras pas. » 

À cette accusation, les Témoins de Jéhovah ont répondu dans l'édition de Réveillez-vous ! du 22 mars 1993 (p. 4) qu'ils se sont parfois trompés dans l'annonce de certaines dates, mais qu'ils n'ont jamais prétendu être des prophètes parlant au nom de Dieu :

« Dans leur attente impatiente de la seconde venue de Jésus, les Témoins de Jéhovah ont envisagé des dates qui se sont avérées inexactes. Certains les ont alors traités de faux prophètes. Toutefois, à aucun moment les Témoins de Jéhovah ne se sont permis de faire ces prédictions 'au nom de Jéhovah'. Jamais ils n'ont dit: 'Ce sont là les paroles de Jéhovah.' Voici au contraire ce qu'on a pu lire dans La Tour de Garde, leur organe officiel: "Nous n'avons pas le don de prophétie." (Janvier 1883, page 425, édition anglaise). "Nous ne demandons pas que nos écrits soient révérés ou regardés comme étant infaillibles." (15 décembre 1896, page 306, édition anglaise). La Tour de Garde a également précisé que si certains reçoivent l'esprit de Jéhovah cela "ne signifie pas que ceux qui servent actuellement comme témoins de Jéhovah seraient inspirés. Cela ne veut pas dire non plus que les écrits du périodique La Tour de Garde seraient inspirés, infaillibles et sans erreur". (1er novembre 1947, page 333.) "La Tour de Garde ne prétend pas que ses déclarations sont inspirées, et elle n'est pas non plus dogmatique." (15 août 1950, page 263, édition anglaise). "Les frères qui préparent les publications ne sont pas infaillibles. Leurs écrits ne sont pas inspirés comme l'étaient ceux de Paul et des autres écrivains bibliques (II Tim. 3:16). C'est pourquoi il a été nécessaire, à diverses reprises, parce que la compréhension devenait meilleure, de corriger certains points de vue (Prov. 4:18)." - 15 mai 1981, page 19. » 

Voici les principales prédictions des Témoins de Jéhovah qui ne se sont pas accomplies ou qui ont été radicalement révisées :

  • Russell prédit avec Barbour l'enlèvement au ciel des chrétiens pour 1878, une fois la date passée Russell spiritualise cet évènement quand Barbour reconnait son erreur (Three World 1876)
  • à partir notamment de calculs émanant des dimensions de la Grande Pyramide de Gizeh et des prophéties de Daniel, Russell déclare que le temps de la fin a débuté en 1799, le temps de la seconde présence du Seigneur ayant commencé en 1874, la résurrection céleste ayant commencée en 1878. Ces dates ont été par la suite déplacées à 1914 pour les deux premières et 1918 pour la dernière (La Harpe de Dieu, p 208, 1921) ;
  • l'établissement de l'État d'Israël était prédit dans la Bible (Vie, 1929), ce qui est récusé par la suite (Que Dieu soit reconnu pour vrai, p 136, 1948) ;
  • l'annonce d'Harmaguédôn pour 1914 (L'Aurore du millenium vol II, p 73-74 et 99) ;
  • la destruction de toutes les religions pour 1918 (Le Mystère Accompli, 1917);
  • la destruction de toutes les républiques pour 1920 suivi d'une anarchie mondiale (Le Mystère Accompli, 1917);
  • le retour des patriarches bibliques pour 1925, une villa ayant été construite à San Diego en Californie grâce à l'argent des fidèles pour les accueillir (Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais, 1920) ;
  • l'annonce de l'Alliance victorieuse entre le Vatican et les états fascistes (Allemagne, Italie) qui seraient gouvernés par le pape et domineraient le monde jusqu'à Harmaguédôn (Ennemis, 1937) ;
  • l'annonce d'Harmaguédôn pour 1975, cette année-là marquant les 6 000 ans de création de l'Homme (Bulletin intérieur n°7, p 21, 1970 ; La vie éternelle dans la liberté des fils de Dieu, p 30, 1969) ;
  • des personnes de la génération qui a vu les évènements de 1914 seraient toujours présents lors du début de la "grande tribulation", enseignement rejeté depuis 1995, la génération désignant à présent ceux qui sont témoins des signes des derniers jours sans pour autant embrasser le vrai christianisme.

Face à ces critiques, la Société Watchtower a réagi de la manière suivante :

  • elle a d'abord refusé pendant longtemps de reconnaître ses torts, avant de le faire par la force des choses - ses errements prophétiques étant largement propagés par d'anciens membres - et de manière circonstanciée aux début des années 90 avec la parution du livre Prédicateurs qui relate l'histoire du mouvement vu par lui-même ;
  • elle minimise néanmoins ses erreurs, prétendant être une organisation absolument véridique, et n'hésitant pas à critiquer de manière virulente les autres religions (y compris des organisations dissidentes à la sienne) ayant annoncé de fausses prédictions ;
  • elle prétend que, puisque la "lumière va croissant" selon Proverbes 4:18, il est nécessaire parfois de réajuster ses attentes, sachant que l'essentiel des croyances est préservé ;
  • elle évoque aussi à sa décharge le fait que les apôtres du Christ au Ier siècle ont nourri des espérances qui ne se sont pas réalisées ;
  • de plus, elle préfère se décharger de la responsabilité de l'annonce de ces prophéties erronées en l'attribuant à des rumeurs propagées par les Témoins de Jéhovah de base ;
  • elle affirme en outre que de tels réajustements permet d'éprouver la fidélité des adeptes, ceux qui d'après elle servent Dieu avec de mauvais mobiles quittant l'organisation après la non-réalisation de la prophétie (par exemple, l'échec de la prédiction pour 1975 a fait diminuer les effectifs mondiaux d'environ 1,5 % d'après l'Annuaire de cette année-là) ;
  • elle refuse néanmoins d'envoyer à ceux qui le lui demandent une copie des pages des livres anciens qu'elle a édités et qui contiennent les prophéties non réalisées - des opposants avancent l'idée que leur contenu pourrait ébranler la foi des fidèles - [91], et encourage plutôt ses membres à consulter ses publications récentes. À ce sujet, le mouvement invoque la notion de droits d'auteur. Chaque Témoin peut avoir accès à toutes les publications jusqu'en 1970 et toutes les Tour de Garde jusqu'en 1950 sur CD-ROM quand le contenu n'a pas été modifié comme par exemple celui de La Tour de Garde du 1er janvier 1989 [7]. À cela s'ajoute la présence d'une bonne partie des anciennes éditions dans les bibliothèques des salles du Royaume.

L'annonce d'Harmaguédôn pour certaines dates ou toujours annoncé comme imminent depuis la création du mouvement a eu parfois, selon d'anciens membres, des conséquences douloureuses encouragées par le mouvement : arrêt des études scolaires, renoncement à fonder une famille dans le "présent systême de choses", donations importantes à la Société Watchtower, vente de ses biens pour se consacrer aux activités prosélytes au détriment de projets personnels, etc... La notion d'urgence n'a pas changée, encadré par des rappels réguliers appelant à s'investir plus, chaque Témoin de Jéhovah est encouragé à voir pour lui-même à quel point il s'implique dans l'oeuvre de prédication ; cette "soumission librement consentie" est typique de la manipulation décrite dans la "théorie de l'engagement" de Kiesler. On peut noter qu'en ce qui concerne l'année 1975, malgré une baisse des effectifs au point de vue mondial, la majorité des Témoins de Jéhovah ont continué à servir de la même manière, fidèle en cela à la théorie de la dissonance cognitive de Léon Festinger.

[modifier] Redressements fiscaux et Ursaff

Lors d'une vérification de la comptabilité des Témoins de Jéhovah suite à un accident du travail dans les locaux de l'organisation, l'administration des impôts a demandé à l'association l'ouverture de ses livres comptables, ce qui a donné lieu à plusieurs redressements fiscaux :

[modifier] Redressement sur les valeurs mobilières

L'article 206-5 du code des impôts impose aux associations non soumises à l'impôt sur les sociétés, de déclarer leur revenus financiers et d'être imposées sur leurs "revenus de capitaux mobiliers."

L'association Les Témoins de Jéhovah (ATJ -Déclarée le 1er septembre 1947-Association à but non lucratif-loi du 1er juillet 1901) ne se conformant pas à cette disposition, a subi un rappel d'impôts pour les produits perçus sur la période de Septembre 1992 à Août 1996 d'un montant de 7,3 millions de francs qu'elle a payé.[92]

[modifier] Infraction au code de la Sécurité Sociale

Jusqu'en 1996, les bénévoles à plein temps du Béthel des Témoins de Jéhovah ne cotisaient pas à la Sécurité Sociale, le mouvement préférant pratiquer l'auto-assurance. Néanmoins, suite à un contrôle de l'URSAFF de l'Eure diligenté en mai et Juin 1996 sur "La Communauté Chrétienne des Béthelites", l'activité sur le site a été assimilée à du travail, puisque les travailleurs recevaient une rémunération de 475 francs par mois, et des avantages en nature (hébergement, nourriture). Dès lors, l'association en question a été redressée de 10,3 millions de francs, somme qui a été réglée.[93]

La pratique de l'auto-assurance posait en France et pose toujours ailleurs deux problèmes:

  • Jusqu'à quel point le mouvement était-il prêt à payer les soins médicaux de ses permanents ? On peut illustrer cette question par une dernière affaire judiciaire aux États-Unis: une bénévole au Béthel de Brooklyn, agée de 46 ans, toujours Témoin de Jéhovah, handicapée à vie suite à un accident survenu dans une enceinte du mouvement, a attaqué celui-ci qui lui proposait de quitter le Béthel et 79 000$ de dédommagement une fois pour toutes, pour les soins qu'elle aurait à supporter au long de sa vie. Le juge lui a accordé en première instance 400$ par semaine, soit 19 200$ par an. Les Témoins de Jéhovah ne proposaient donc que 4 années de soins à cette fidèle, handicapée alors qu'elle travaillait pour le mouvement. Dans le même ordre d'idée, un travailleur bénévole souhaitant abandonner la foi des Témoins de Jéhovah, ou étant contraint par une mesure disciplinaire de la quitter, se trouvait non seulement sans travail, mais sans sécurité sociale ni retraite du jour au lendemain. On peut citer par exemple le cas d'un membre du Collège Central exclu pour apostasie, Raymond Franz qui raconte s'être retrouvé dehors sans endroit où aller avec sa femme, avec seulement 200$ en poche.
  • Quelle retraite pour les béthelites ? L'auto-assurance couvrait théoriquement les vieux jours des béthelites. Certains cas de "frères fidèles" vivant jusqu'à leur mort au Béthel de Brooklyn sont exposés dans la revue La Tour de Garde. Néanmoins, à ce jour et ce malgré 120 années d'existence et plusieurs dizaines de milliers de bénévoles passés dans les différents béthels du monde, aucune structure de style maison de retraite pour ancien béthelite n'est connue. Cela peut s'expliquer par le turn-over important des bénévoles des différents Béthels, la durée de service semble n'être que de quelques années en moyenne ; ainsi une fois qu'il a quitté le Béthel, l'ex-bénévole voit ses années de service au mouvement perdues pour le décompte de sa retraite.

[modifier] Taxation des dons manuels

L'association nationale dénommée Association Les Témoins de Jéhovah, associations à but non lucratif (loi du 1er juillet 1901) qui gérait les activités d'impression, d'expédition et de livraison en France et à l'étranger de publications religieuses, notait chacun des dons de ses fidèles dans sa comptabilité. Sur la base des documents présentés lors d'un contrôle fiscal d'une durée de 18 mois sur 1996-97, les services fiscaux ont établi un relevé administratif des opérations incriminées qui recouvraient les sommes recueillies par l'association de ses fidèles et que celle-ci enregistrait dans un compte de produits intitulé « offrandes ». La loi stipule que, dès lors que les dons manuels sont « révélés » à l'administration fiscale[94], ils sont soumis à des droits de donation (60% s'il n'y a pas de lien de parenté entre le donateur et le donataire). L'Association Les Témoins de Jéhovah (ATJ), dont le siège était 11 rue de seine à Boulogne Billancourt, étant une associations à but non lucratif (loi du 1er juillet 1901), ne pouvait bénéficier des avantages fiscaux accordés aux associations cultuelles prévus par la loi de 1905, et " n’avait pas été en mesure de justifier personnellement au jour du fait générateur, d’une autorisation préfectorale d’exonération de l’imposition sur les dons et legs "[95]. Le Fisc l'a donc condamnée à payer à l'administration fiscale les droits d'enregistrement sur les donations reçues entre 1993 et 1996.

L'association a contesté cette décision et porté l’affaire devant le Tribunal de grande instance de Nanterre[96], qui a débouté l'association de sa demande. Cette décision a été confirmée en appel[97], puis en cassation[98]. Les voies de recours en droit interne étant épuisées, les Témoins de Jéhovah ont déposé un recours devant la Cour européenne des Droits de l'Homme le 25 février 2005, en invoquant la violation de la liberté religieuse[99].

Les sommes dues à l’État, telles qu’elles figurent dans l’arrêt de la Cour d’appel de Versailles du 28 février 2002, confirmé par la Cour de cassation le 5 octobre 2004, sont de 22 920 382,10 euros à titre principal, et de 22 418 484,48 euros au titre des pénalités et intérêts de retard.

Les Témoins de Jéhovah ont lancé consécutivement une campagne de sensibilisation de l'opinion au fichage des fidèles qui font des dons (pourtant la majorité des dons des fidèles Témoins de Jéhovah sont anonymes), à la taxation des dons aux cultes et à la discrimination dont les Témoins de Jéhovah pensent être victimes dans cette affaire. Cette pétition nationale a reccueilli 874 130 signatures de personnes exprimant leur indignation[100]. Toutefois, ce n'est pas l'Association cultuelle les Témoins de Jéhovah de France (ACTJF - Déclarée le 7 mai 1991 comme Association cultuelle, loi du 9 décembre 1905, mais non reconnue comme telle à l'époque) sur laquelle porte le redressement fiscal, mais sur l'association Les Témoins de Jéhovah (ATJ - Déclarée le 1er septembre 1947 comme association à but non lucratif, loi du 1er juillet 1901) qui gérait les activités d'édition des Témoins de Jéhovah.

Les ministres Nicolas Sarkozy et Thierry Breton n'ayant pas répondu à ce moment-là aux questions des parlementaires à propos du recouvrement de cette créance, le député Jean-Pierre Brard a déposé en octobre 2005 un amendement au projet de loi de finances 2006 demandant que cette organisation paie ses dettes. Les Témoins de Jéhovah ont protesté, voyant dans cette manœuvre un déni des libertés religieuses. Selon le compte-rendu de l’Assemblée nationale[101], le ministre délégué a répondu que ce dossier faisait l’objet d'un traitement normal en matière de recouvrement des sommes dues, que toutes les garanties immobilières avaient été prises, et que plusieurs versements avaient déjà eu lieu, mais que la règle légale du secret fiscal lui interdisait d'en dire davantage. Mis aux voix, l'amendement n'a pas été adopté.

Suite à cette affaire qui avait provoqué l'inquiétude du monde associatif, sur lequel pesait un risque de taxation arbitraire et rétroactive, l'amendement de l'article 2 de la loi du 1er août 2003 relative au mécénat[102] a introduit une exception à la règle de taxation d'office des dons manuels révélés lors d’une vérification de la comptabilité, au profit des organismes d'intérêt général mentionnés à l'article 200 du Code Général des Impôts, dont font partie les associations cultuelles reconnues par la loi de 1905[103].

[modifier] Le rapport au « monde » ou la rupture sociale

À partir de 1922, le mouvement va développer une politique de rupture sociale assumée: Jésus ayant pris en 1918 ses fonctions au Temple de Dieu, a choisi les Témoins de Jéhovah d'alors pour être ses représentants. Il les a donc introduits au temple pour qu'ils le servent en proclamant ses messages de condamnation et de salut, et les a oints à ce moment (Voir le livre Préparation- 1933). Ambassadeurs de Dieu au milieu du monde satanique et devenus l'équivalent des lévites du temps d'Israël, ils doivent avoir la même pureté que ceux-ci lors de leur service au Temple, et doivent donc se purifier de toutes souillures spirituelles et de toutes contaminations qui viendraient de l'extérieur. Le monde appartient à Satan, même les personnes bonnes et les projets humanitaires servent en fin de compte son dessein diabolique d'éloignement de l'humanité d'auprès de Dieu. Actuellement, particulièrement depuis le début des années 1990, tout en continuant à proclamer que le monde 'gît au pouvoir du méchant', le mouvement n'assume plus comme avant sa rupture avec le monde et insiste au contraire sur l'intégration des Témoins de Jéhovah dans la communauté, néanmoins ces caractéristiques restent présentes :

  • Refus de participer à toutes fêtes ayant une origine païenne supposée ou réelle : fêtes de Noël, Pâques, Chandeleur, anniversaires de Naissance. Refus de participer aux fêtes patriotiques considérées comme un culte rendu à l'État. Refus de voter pour un parti humain[104]et jusqu'à il y a peu d'agir pour des causes humanitaires en dehors de l'aide accordée à la famille internationale de frèresréf. nécessaire . Refus de travailler pour l'industrie d'armement, du tabac, du sexe ou pour la fausse religion.
  • Fréquentation des non-témoins limitée aux rapports dans le travail ou à la prédication, pour ne pas se faire contaminer par l'esprit du monde. Fréquentation restreinte des Témoins de Jéhovah qui sont considérés par leur communauté comme des vases d'usage vulgaire (un Témoin de Jéhovah ayant commis un péché non passible d'excommunication est "noté" par les anciens qui en avertissent la communauté qui doit ne plus le fréquenter en dehors du culte jusqu'à nouvel avis). Interdiction formelle de saluer, de manger avec un exclu qui n'est pas de sa propre famille charnelle sous peine d'excommunication s'il n'y a pas repentance, après explications, Bible en main des principes attenants.
  • Un Témoin de Jéhovah doit être sélectif dans les films, revues et musiques qu'il peut voir, lire et écouter : tout ce qui a trait à l'occultisme, au sexe, à la fausse religion, à la violence, ou qui pourrait introduire des doutes comme la philosophie doit être proscrit sous peine de sombrer dans la 'maladie spirituelle'.
  • Tout comme la télévision, l'utilisation d'Internet doit être limitée, car il est considéré comme dangereux. Le Témoins de Jéhovah ne doit pas avoir d'échanges spirituels sur ce média. En théorie, il ne doit pas monter de site Web pour défendre sa religion, encore moins entrer en débat avec des opposants, même avec ses 'frères' dans les chat et forums .[105]

Selon les critiques des Témoins de Jéhovah, cette rupture sociale est accentuée par les activités qu'un Témoin de Jéhovah est censé accomplir à minima : 5 heures de réunions réparties en 3 fois, 2 à 3 heures en moyenne de prédication par semaine, la préparation minutieuse de toutes les réunions, études bibliques familiales hebdomadaires, lecture quotidienne de la Bible et de la brochure Examinons les Écritures chaque jour (qui contient un texte biblique quotidien et son commentaire) sur lesquels il faut méditer, lecture des nouvelles publications de la Société Watchtower (dont les derniers périodiques et les livres parus à l'assemblée de district), étude personnelle. Il y a aussi souvent des appels au volontariat (nettoyage ou réparations de la Salle du Royaume, de la Salle d'assemblées...) Les anciens ont un emploi du temps encore plus chargé, puisqu'ils doivent préparer les exposés ou discours qu'ils présenteront, effectuer des visites pastorales, et participer aux nombreuses réunions du collège d'anciens. En plus des 'activités profanes' classiques (travail, ménage, etc.), un Témoin de Jéhovah a donc peu de temps pour autre chose et n'a pas l'occasion de pouvoir prendre le recul nécessaire pour se remettre en question.

[modifier] Notes et références

  1. Voir le le rapport mondial.
  2. cf. la Tour de Garde du 15 décembre 2005, p27 et 29:

    « 10 - Par la parole et par la page imprimée, ils avertissent des gens de toutes les nations, appartenant ou non à la chrétienté, du danger que représente la fausse religion. Cela a poussé des millions de personnes à se décider et à agir en rompant tout liens avec elle. Elles ont voué leur vie à Jéhovah et sont devenues des disciples baptisés de Jésus Christ.(…)11 - Des millions d’autres personnes sont attirées par le message basé sur la Bible qu’annoncent les Témoins de Jéhovah, mais elles ne parviennent pas à se décider.(…) Au lieu de remettre les choses au lendemain, elles doivent se décider maintenant et agir, c’est-à-dire tout faire pour devenir des adorateurs de Jéhovah voués et baptisés. C’est leur avenir éternel qui en dépend !(…)19 - Pareillement les fausses religions de ce monde connaîtront à coup sûr une fin soudaine et brutale. De quel côté serez-vous lors de ce grand jour de jugement ? Décidez-vous et agissez dès maintenant, et vous aurez le privilège de faire partie de la « grande foule » d’humains qui survivront à la « grande tribulation ». » 

  3. cf. La Tour de Garde du 15 décembre 2005, page 29 :

    « Tout aussi brutale sera la fin de la prostituée symbolique appelée « Babylone la Grande ». Cette prostituée représente les fausses religions qui appartiennent au monde de Satan et qui tirent leur origine de la ville antique de Babylone. Après leur disparition, Jéhovah Dieu tournera son attention vers tous les humains qui composent le reste du système de Satan. Ces éléments profanes seront eux aussi détruits, ce qui permettra l'établissement d'un monde nouveau de justice. » 

  4. cf. 'Zion's Watch Tower Tract Society.
  5. “May 30 for Prayer and Supplication,” WTR, 1 Juin 1918, 6271–72 (en).
  6. “‘The Dust of His Feet,’” WTR, 15 Mai 1918, 6257 (en). “Stand Fast — Striving Together,” WTR, 1 Mars 1919, 6395 (en)
  7. Time Magazine 31 Mars 1930
  8. "At San Diego, California, there is a small piece of land, on which, in the year 1929, there was built a house, which is called and known as Beth Sarim. The Hebrew words Beth Sarim mean 'House of the Princes;' and the purpose of acquiring that property and building the house was that there might be some tangible proof that there are those on earth today who fully believe God and Christ Jesus and in His kingdom, and who believe that the faithful men of old will soon be resurrected by the Lord, be back on earth, and take charge of the visible affairs of earth". Salvation P. 311
  9. Lettre au Chancelier du Reich
  10. Réveillez-vous ! du 8 juillet 1998, pages 10 à 13
  11. It is falsely charged by our enemies that we have received financial support for our work from the Jews. Nothing is farther from the truth. Up to this hour there never has been the slightest bit of money contributed to our work by Jews. We are the faithful followers of Christ Jesus and believe upon Him as the Savior of the world, whereas the Jews entirely reject Jesus Christ and emphatically deny that he is the Savior of the world sent of God for man's good. This of itself should be sufficient proof to show that we receive no support from Jews and that therefore the charges against us are maliciously false and could proceed only from Satan, our great enemy. Tiré de http://users.skynet.be/jacques.luc/facts_eng.html
  12. A careful examination of our books and literature will disclose the fact that the very high ideals held and promulgated by the present national government are set forth in and endorsed and strongly emphasized in our publications, and show that Jehovah God will see to it that these high ideals in due time will be attained by all persons who love righteousness and who obey the Most High. Instead, therefore, of our literature and our work's being a menace to the principles of the present government we are the strongest supporters of such high ideals. For this reason Satan, the enemy of all men who desire righteousness, has sought to misrepresent our work and prevent us from carrying it on in this land. Tiré de http://users.skynet.be/jacques.luc/facts_eng.html
  13. The people of Germany have suffered great misery since 1914 and have been the victims of much injustice practiced upon them by others. The nationalists have declared themselves against all such unrighteousness and announced that `Our relationship to God is high and holy'. Since our organization fully endorses these righteous principles and is engaged solely in carrying forth the work of enlightening the people concerning the Word of Jehovah God, Satan by subtilty [sic] endeavors to set the government against our work and destroy it because we magnify the importance of knowing and serving God. Instead of our organization's being a menace to the peace and safety of the government, it is the one organization standing for the peace and safety of this land. Tiré de http://users.skynet.be/jacques.luc/facts_eng.html
  14. Cf. La Tour de Garde du 1er février 2006, ainsi que le rapport mondial sur le site officiel.)
  15. Selon La Tour de Garde du 1er février 2006, il y avait 119 131 proclamateurs en France métropolitaine, 7 713 à la Guadeloupe, 1 764 en Guyane, 4 215 à la Martinique et 2 625 à la Réunion.
  16. Ce chiffre est confirmé par le recensement de l'an 2000 de l'Office fédéral de la statistique en Suisse, qui leur attribue 20 330 membres.[1]
  17. Le livre La Vérité qui conduit à la vie éternelle est considéré comme un Best-Seller avec 107 millions d'exemplaires vendus (Quid et Livre Guinness des Records 2003, p. 196).
  18. Reportage d'Envoyé Spécial, diffusé sur France 2 le jeudi 2 avril 1998.
  19. cf.Réveillez-vous ! du 8 février 1990, p. 9-11

    « La méthode de datation basée sur la radioactivité des éléments a beau être une innovation, elle n’en repose pas moins sur la spéculation et la supposition. » 

  20. [http://tjwt.free.fr/creation/creatio.htm Commentaires sur le livre "La vie - Comment est-elle apparue ? Évolution ou création ?"]
  21. cf. par exemple leur ouvrage d'étude biblique La Connaissance qui mène à la vie éternelle, p. 160-162. On remarquera cependant que dans ce passage et dans les nombreuses références à l'esclave fidèle et avisé que l'on trouve dans le périodique à diffusion publique La Tour de Garde, l'esclave n'est pas clairement et explicitement identifié à la Société Watchtower, ce qui laisse entendre que les "membres oints" encore vivants dispenseraient spontanément un enseignement biblique mondial. Une référence permet cependant de nuancer ce propos : dans le numéro du 15 mars 1998, pp. 18-19, la Société est plus qu'une simple entité juridique, cette expression désigne le Collège central (cf. organisation) et par voie de conséquence "l’esclave fidèle et avisé", à ceci près qu'une distinction est faite entre les administrateurs de la Société établis par vote et ces mêmes administrateurs en tant qu'ils sont établis comme "oints" par l'Esprit Saint. Il faut se référer à des sources internes tels que Le Ministère du Royaume pour trouver l'identification explicite de l'"esclave" et de la Watch Tower en tant que société éditrice, cf. par ex. : « Toutefois, notre premier objectif devrait être de disposer des publications fournies par "l’esclave fidèle et avisé" », numéro d'avril 1997, p. 7.
  22. La Tour de Garde du 15/03/1982 : « Si nous ne restons pas en contact avec ce canal dont Dieu se sert pour communiquer, nous aurons beau lire la Bible tant et plus, nous n'avancerons pas sur le chemin de la vie ».
  23. cf. Réveillez-vous ! du 8 juillet 2005, p. 12, 13 :

    «  Les humains ne périront pas tous à Har-Maguédôn. (…) Seuls ceux qui défient la souveraineté divine s'attireront le courroux de Dieu à Har-Maguédôn. Il n'y aura pas de morts accidentelles. (…) Il est vrai que beaucoup de prophéties bibliques qui ont trait à la destruction à venir sont inquiétantes. Le prophète Yoël, par exemple, a parlé du « grand et redoutable jour de Jéhovah ».(Yoël 2 :31.) Dieu possède tout un arsenal de guerre : neige, grêle, tremblements de terre, maladies infectieuses, précipitations diluviennes, pluie de feu et de soufre, confusion qui pousse au meurtre, éclairs, ou fléau qui provoque une pourriture de la chair (Job 38:22, 23 ; Ezékiel 38:14-23 ; Habaqouq 3:10, 11 ; Zekaria 14:12, 13). La Bible parle également très explicitement d'une période où les morts couvriront la surface de la terre. Ils deviendront comme du fumier ou se feront manger par les oiseaux et autres animaux (Jérémie 25:33, 34 ; Ezékiel 39:17-20). Les ennemis de Dieu seront saisis de peur durant cette guerre. - Révélation 6:16, 17. » 

  24. Image paradisiaque extraite du livreYou Can Live Forever in Paradise on Earth (1982) p.254
  25. Images de destruction extraites du livre Du paradis perdu au paradis reconquis –1961 p.208 et 209, et plus récemment Learn From The Great Teacher (2003) p.243
  26. Cf. La Tour de Garde du 1/12/05, p.6 :

    « Beaucoup se demandent, néanmoins, pourquoi un Dieu qui est la personnification même de l’amour décréterait la mort d’une bonne partie des humains. Eh bien, imaginez une maison infestée de cafards. Ne pensez-vous pas qu’un propriétaire consciencieux devrait protéger la santé et le bien-être de sa famille en exterminant les indésirables ?C’est justement parce que Jéhovah éprouve une grande affection pour les humains que la bataille d’Harmaguédon doit avoir lieu. Dieu a pour dessein de faire de la terre un paradis dans lequel les humains, amenés à la perfection, connaîtront la paix, sans “ personne qui les fasse trembler ”. (Mika 4:3, 4 ; Révélation 21:4.) Dès lors, que faire de ceux qui menacent la paix et la sécurité de leurs semblables ? Par égard pour les justes, Dieu se doit d’éliminer les méchants — les “ indésirables ” — que rien ne fera changer. » 

  27. Communiqué de l'ADFI Nord Pas de Calais Picardie à propos du tract 'La fin de la fausse religion est proche !'
  28. cf.Tour de Garde 15 mars 2000, p15 à 20 :

    « Comment, en effet, pouvons-nous espérer tenir bon sous la pression de ce système sans la force que donne une alimentation spirituelle saine et régulière ? En fait, privés de rassemblements réguliers nous pourrions être tentés de quitter purement et simplement “ le sentier des justes ”. (Proverbes 4:18.) (…)6 Hébreux 10:25 nous donne une autre raison importante d’être réguliers aux réunions. Dans ce verset, l’apôtre Paul exhorte les chrétiens à se rassembler ‘ d’autant plus qu’ils voient approcher le jour ’. Effectivement, ne perdons pas de vue que le “ jour de Jéhovah ” approche (2 Pierre 3:12). Si nous en arrivions à penser que la fin du système actuel n’est pas pour tout de suite, nous ne tarderions pas à laisser des centres d’intérêt personnels prendre le pas sur des activités spirituelles aussi nécessaires que l’assistance aux réunions. » 

  29. Auditions d'ex-témoins de Jéhovah devant la commission d'enquête parlementaire : "secte et enfance" septembre 2006
  30. Scan du livre :La connaissance qui mène à la vie éternelle
  31. Selon La Tour de Garde du 1er février 2006, 16 383 333 personnes ont assisté au Mémorial en 2005, dont 203 370 en France métropolitaine, 18 691 à la Guadeloupe, 6 920 en Guyane, 9 392 à la Martinique et 5 591 à la Réunion. (Voir le rapport mondial.)
  32. Cf. La Tour de Garde du 15/5/82, p. 31 :

    « Certains se sont demandé s’ils pouvaient “noter” quelqu’un qui désobéit aux conseils divins, même si les anciens n’ont pas donné un discours sur le genre de mauvais comportement impliqué. Les cas où cela peut s’avérer nécessaire sont très rares (voir I Corinthiens 5:1, 2). En revanche, certaines raisons font que, dans la plupart des cas, il est préférable d’attendre que les anciens aient pris des mesures précises et qu’ils aient donné un discours devant la congrégation avant de “noter” quelqu’un.Tout d’abord, en tant qu’humains imparfaits, nous pourrions être tentés de “noter” mal à propos et d’employer cette mesure comme une forme de punition en réponse à des offenses mineures ou à des conflits de personnalité.(…) Si leurs tentatives répétées pour aider une telle personne en privé ne portent aucun fruit, les anciens pourront discuter ensemble de la question et désigner l’un d’eux pour donner un discours biblique précis devant la congrégation. Comme Paul, ils mettront les frères en garde contre le mauvais point de vue ou la mauvaise conduite en cause, tout en s’abstenant de nommer la personne qui méprise gravement les conseils de Dieu. De cette façon, les membres de la congrégation auront bien présent à l’esprit le point de vue de Dieu et pourront se tenir sur leurs gardes, afin de ne pas se laisser “contaminer” ou égarer. À ce moment-là, chaque chrétien pourra, comme Paul l’a écrit, “noter” individuellement l’indiscipliné et cesser de le fréquenter. Étant donné que les anciens auront ouvertement donné des conseils sur le sujet, l’indiscipliné comprendra pourquoi d’autres membres de la congrégation déclinent les invitations qu’il leur fait à titre amical. — II Thessaloniciens 3:13-15. » 

  33. cf. La Tour de Garde du 1 Décembre 1981, p26-27 :

    « .Le comité peut aussi estimer nécessaire d’imposer certaines restrictions au fautif et de lui retirer, par exemple, le privilège de participer au programme des réunions, de représenter la congrégation dans la prière ou de donner des commentaires et de faire la lecture des textes bibliques. Si le comité en a décidé ainsi, il verra avec les autres anciens s’il est nécessaire d’annoncer ces restrictions à la congrégation. À l’avenir, les mesures prises pourront être levées progressivement. » 

  34. Arrêté du Préfet des Hauts-de-Seine, 9 juillet 2002, Association cultuelle les Témoins de Jéhovah de France ; arrêté du Préfet des Hauts-de-Seine, 6 juin 2003, Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France ; arrêté du Préfet des Hauts-de-Seine, 13 septembre 2006, Association pour la construction et le développement des lieux de culte des Témoins de Jéhovah.
  35. http://www.conseil-etat.fr/ce/actual/index_ac_lc0008.shtml
  36. Président du GEMPPI Groupe d’Etude des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu, vice-président de la FECRIS Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme, membre du conseil d’administration du CCMM Centre de documentation, d’éducation et d’action Contre les Manipulations MentalesCompte rendu du colloque national organisé à Marseille par le GEMPPI le samedi 8 octobre octobre 2005
  37. " Querelles autour du statut des Témoins de Jéhovah ", Le Monde, vendredi 20 octobre 2006.
  38. L'Ouzbékistan met fin à l'activité des témoins de Jéhovah
  39. http://www.gdm.ras.eu.org/fr/lettre/n67/article3.html
  40. Pierre Oddon, Les Saintes Ecritures, Traduction du Monde nouveau - une falsification,
  41. Christian Piette, Lumière sur les Témoins de Jéhovah
  42. Françoise Champion (chargée de recherches au CNRS), Actualité des religions, n° 6, juin 1999, p. 40 :

    « Deux sociologues allemands ont en effet défini les notions d'Eglise et de Secte, au tournant du XIXe et du XXe siècle : Weber et Troeltsch. Selon eux, on naît dans l'Eglise, qui est coextensive à la société, mais on entre dans la secte par conversion. Selon eux, également, l'Eglise accepte un compromis avec le monde, alors que la Secte la récuse. Enfin, dans l'Eglise, il y a deux catégories de personnes : clercs ou religieux d'un côté, laïcs de l'autre. Aux premiers, une morale exigeante ; aux seconds, une morale plus accessible. Cette distinction clercs-laïcs ne se retrouve pas dans la Secte : tous les membres y sont, en principe, égaux et tous sont soumis à la même morale exigeante. » 

    Nathalie Luca (ethnologue, chercheur au CNRS), " Sectes : Savoir de quoi on parle ", Réforme, n° 2797, 19-25 novembre 1998, p. 8. :

    « Et d'abord la secte dite « wébéro-troeltschienne », définition sociologique proposée au début du XXe siècle par le sociologue allemand protestant Max Weber, et reprise par son compatriote et coreligionnaire, le théologien Ernest Troelstch. L'exemple magistral en est la naissance du protestantisme. A la réforme, un besoin de radicalité s'exprime, pour revenir au plus proche d'un christianisme authentique moins imprégné de la vie sociale. C'est une démarche volontaire et pleinement religieuse de chrétiens engagés. La secte - le mot n'a pas de connotation péjorative - est une force de rupture par rapport à l'Eglise dont elle est issue et qu'elle accuse de se compromettre avec le monde. La réforme a donné naissance à quantité de groupes radicaux, de « sectes ». Mais, à chaque époque, on retrouve ce besoin de radicalité - baptistes, Témoins de Jéhovah, pentecôtistes, charismatiques protestants et catholiques, etc. Et comme la radicalité est difficilement viable à long terme, peu à peu la secte se « routinise », perd de sa ferveur initiale, et devient une Eglise vouée à d'autres réactions sectaires et schismes ! » 

  43. Lire ses contributions dans Sectes et démocratie (sous la direction de Françoise Champion et de Martine Cohen, Éditions Seuil, Paris, 1999) et dans Pour en finir avec les sectes - Le débat sur le rapport de la commission parlementaire (sous la direction de Massimo Introvigne et de J. Gordon Melton, CESNUR, Éditions Dervy, Paris, 1996).
  44. Association d'Étude et d'Information sur les Mouvements Religieux, Mouvements religieux, juillet 2006[2] :

    « On sait qu’avec le temps une secte s’assagit pour devenir une dénomination. Si l’on tient compte de l’époque de leurs précurseurs, les Témoins de Jéhovah ont au moins deux siècles d’existence ; ils ne sont toujours pas passés d’un stade à l’autre - s’ils franchissent un jour ce pas. Cette résolution marque peut-être un durcissement contre une amorce d’évolution : connu comme n’étant pas témoin de Jéhovah, je suis en relation avec plusieurs par Internet. On sait par ailleurs que dans certaines circonstances des congrégations françaises de témoins de Jéhovah ont fait des dons à des centres communaux d’action sociale, ce qui est condamné par le cinquième point de la résolution.  » 

  45. Président du GEMPPI Groupe d’Etude des Mouvements de Pensée en vue de la Protection de l’Individu, vice-président de la FECRIS Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme, membre du conseil d’administration du CCMM Centre de documentation, d’éducation et d’action Contre les Manipulations Mentales, il déclare dans le Compte rendu du colloque national organisé à Marseille par le GEMPPI le samedi 8 octobre octobre 2005 :

    « C’est pour cette raison, que nous avons choisi de terminer ce colloque en traitant les effets de la doctrine farfelue et absurde des témoins de Jéhovah consistant à sacrifier sa vie ou la vie de ses enfants (c’est possible dans certains pays à législation laxiste sur ce point) par l’abstention de transfusions sanguines vitales dans certains cas pour respecter le symbole de vie qu’est le sang dans la Bible.Si l’on faisait le compte des personnes ainsi sacrifiées sur l’autel du fanatisme doctrinal sectaire des témoins de Jéhovah, nous dépasserions sans doute le nombre de victimes, suicidées ou assassinées, de l’Ordre du Temple Solaire. Mais rassurez-vous, les témoins de Jéhovah ne troublent pas l’ordre public, ils se laissent mourir en silence, d’ailleurs leurs conducteurs-surveillants spirituels qui les encadrent de près dans ces moments là, y veillent. » 

  46. Voir notamment son ouvrage co-écrit avec Nathalie Luca Sectes, mensonges et idéaux, Bayard-Editions, Paris, 1998.
  47. Le Monde diplomatique, mai 1999, p. 26.
  48. rapport 2001 Rapport 2001 MILS
  49. Max Rosereau Ph., " Le président de la MILS souhaite miser davantage sur la prévention ", La Voix du Nord.
  50. En 1983, la Tour de Garde s'opposait à ce que ce terme soit appliqué aux Témoins « car ils ne sont pas les disciples d’un enseignant ou d’un maître humain, ni la ramification d’une Église ou d’une autre confession » sans toutefois que l'article s'interroge particulièrement sur les origines historiques du mouvement. Puis le numéro du 15 février 1994 affirme que les Témoins ne sont pas une secte parce qu'ils sont « une religion connue », « se consacrent à leur prochain », suivent « fidèlement la Bible » et n'ont « pas de chefs humains » mais c'est en son sens de groupe dangereux que le terme de secte est alors rejeté.
  51. " La salle des témoins de Jéhovah détruite dans un incendie ", Le Progrès, samedi 21 octobre 2006, p. 2. M. de Clermont : "La commission sur les sectes risque de créer des troubles", Le Monde, 27 octobre 2006.
  52. Principaux arrêts : Kokkinakis contre Grèce (25 mai 1993), Hoffmann contre Autriche (23 juin 1993), Manoussakis et autres contre Grèce (26 septembre 1996), Pentidis et autres contre Grèce (2 juin 1997), Thlimmenos contre Grèce (6 avril 2000)
  53. http://press.coe.int/cp/2003/646f%282003%29.htm
  54. http://www.palain.org/TGIniort2000.htm
  55. http://www.assemblee-nationale.fr/rap-enq/r2468.asp
  56. http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/Visu?cid=579117&indice=1&table=JORF&ligneDeb=1
  57. http://www.conseil-etat.fr/ce/jurispd/index_ac_ld0228.shtml
  58. http://www.chez.com/tjrecherches/bloodcas.html
  59. cf.Tour de Garde, 1 août 1993, p15-20

    «  Paul a dit aux Corinthiens: “Ne vous laissez pas égarer. Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes.”(…) Toutefois, le conseil paternel de Paul doit entrer en jeu si quelqu’un persiste à ne pas accepter ce que nous savons être la vérité biblique, ou à tenir des propos sceptiques ou négatifs. Nous devrions nous garder de fréquenter ce genre de personne. » 

  60. Affaires de discipline religieuse et suicide chez les Témoins de Jéhovah
  61. cf. La Tour de Garde du 15 décembre 1981, p29 :

    «  Les chrétiens estimeront parfois qu’il leur est impossible de recevoir un parent exclu ou qui s’est retiré volontairement, lors d’une réunion où d’autres membres de la famille sont invités. Mais ces chrétiens peuvent trouver leur joie dans la fréquentation des membres fidèles de la congrégation, en se rappelant ces paroles de Jésus : « Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. » — Marc 3:35. » 

  62. L'enfant chez les Témoins de Jéhovah sur TJ-Encyclopédie, Quand l’intérêt de Jéhovah prime sur celui de l’enfant et La vie quotidienne UNADFI, Miviludes - rapport 2005 p. 17 à 21 ou p. 88 à 89.
  63. " La vie "normale" des enfants de Témoins de Jehovah ", AFP, Paris, 15 juin 1999.
  64. Par exemple : TÉMOINS DE JÉHOVAH - Rapport de synthèse, réf. MHI-MVN 98-204, octobre 1998, SOFRES
  65. Reportage intitulé "Témoins silencieux" qui a aussi été diffusé dans le cadre de l’émission "Temps Présent", le 14 juillet 2005 sur la première chaîne de la TSR. L’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP) a rejeté la plainte dirigée contre ce reportage par les Témoins de Jéhovah „ Temps Présent “ sur les Témoins de Jéhovah
  66. La loi du silence La Dernière Heure(26/08/2005)
  67. Affaire Norvégienne The Newspaper Verdens Gangs du 16 septembre 1996, Par Freddy Kongsberg
  68. Les Témoins de Jéhovah avaient tu le viol d'un enfant Le Parisien,, 22 mai 2006 par Frédéric Naizot
  69. Affaires de pédophilie en France voir affaire de Pézenas, Midi libre 3/10/98 et AFP 24 décembre 1999
  70. Affaire de pédophilie de dijon Le Canard Enchaîné, 25 mars 98 et Charlie Hebdo N° : 331 du mercredi 21 octobre 1998 page 6
  71. http://www.jw-media.org/region/global/english/backgrounders/e_molestation.htm
  72. Liste des affaires de pédophilie issue de nombreux articles de presse avec références
  73. Voir à ce sujet la Circulaire du ministère de la Justice relative au secret professionnel des ministres du culte et aux perquisitions et saisies dans les lieux de culte du 11 août 2004 :

    « Sur le premier point, une jurisprudence traditionnelle, rendue sous l'empire de l'ancien code pénal et de son article 378, mais reprise dans le cadre de la rédaction nouvelle de l'actuel article 226-13 (tribunal correctionnel de Caen 4 septembre 2001), n'avait fait aucune difficulté pour considérer que les ministres des divers cultes étaient astreints au secret professionnel, aussi bien pour les faits appris dans le cadre étroit de la confession, que pour ceux venus à leur connaissance en raison même de leur qualité de ministre du culte (à l'exclusion de toute autre qualité comme par exemple celle d'ami, de parent, ou de médiateur (cour d'appel de Montpellier 19 octobre 1999). » 

  74. Article 226-13 du code pénal :

    « La révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire soit par état ou par profession, soit en raison d'une fonction ou d'une mission temporaire, est punie d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende. » 

  75. Article 226-14 du code pénal :

    « L'article 226-13 n'est pas applicable dans les cas où la loi impose ou autorise la révélation du secret. En outre, il n'est pas applicable : 1º A celui qui informe les autorités judiciaires, médicales ou administratives de privations ou de sévices, y compris lorsqu'il s'agit d'atteintes sexuelles, dont il a eu connaissance et qui ont été infligées à un mineur ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique ; […] » 

    Or, la loi qui impose la révélation de tels faits émet une exception dans le cas du secret professionnel auquel sont tenus les ministres du culte :

    « Le fait, pour quiconque ayant eu connaissance de privations, de mauvais traitements ou d'atteintes sexuelles infligés à un mineur de quinze ans ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d'une maladie, d'une infirmité, d'une déficience physique ou psychique ou d'un état de grossesse, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. Sauf lorsque la loi en dispose autrement, sont exceptées des dispositions qui précèdent les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l'article 226-13.  » 

  76. Article 434-1 du code pénal :

    « Le fait, pour quiconque ayant connaissance d'un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés, de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende. […] Sont également exceptées des dispositions du premier alinéa les personnes astreintes au secret dans les conditions prévues par l'article 226-13. » 

  77. « Un secret professionnel qui était en effet au cœur des débats lors du procès de Pierre Pican les 14 et 15 juin. Mais le tribunal correctionnel de Caen dans ses motivations a été clair: il n'y avait pas eu confession ni confidence à proprement parler entre l'abbé Bissey et Mgr Pican, René Bissey s'étant entretenu avec l'évêque à le demande de ce dernier. » 

    http://www.denistouret.net/constit/Pican_Caen.html
  78. « Sur le second point, une jurisprudence récente (déjà citée) d'un tribunal correctionnel (Caen 4 septembre 2001) a eu l'occasion de pencher sur cette question et de rechercher si l'information reçue par le ministre du culte avait un caractère secret, non pas tant en raison de la qualité de celui qui la recevait, mais en fonction de la nature même de celle-ci et des conditions dans lesquelles elle était venue à la connaissance du ministre du culte. En l'espèce, le tribunal relevait que l'ecclésiastique concerné avait eu connaissance d'une partie des faits à la suite de l'enquête qu'il avait prescrit à son vicaire général de diligenter. Et il en déduisait que les faits ainsi venus à sa connaissance ne procédant ni d'une confession, ni d'une autre confidence spontanée, ne pouvaient être constitutifs d'un secret professionnel de nature à exonérer le ministre du culte de l'obligation de révélation pesant alors intégralement sur lui (en ce sens également tribunal correctionnel de Dijon 25 février 1998). Il faut cependant souligner que cette décision de première instance n'a pas été frappée de recours. » 

    http://www.justice.gouv.fr/actua/bo/3-dacg95c.htm
  79. «  En l'espèce, le tribunal relevait que l'ecclésiastique concerné avait eu connaissance d'une partie des faits à la suite de l'enquête qu'il avait prescrit à son vicaire général de diligenter. Et il en déduisait que les faits ainsi venus à sa connaissance ne procédant ni d'une confession, ni d'une autre confidence spontanée, ne pouvaient être constitutifs d'un secret professionnel de nature à exonérer le ministre du culte de l'obligation de révélation pesant alors intégralement sur lui (en ce sens également tribunal correctionnel de Dijon 25 février 1998). » 

    L'affaire de Dijon du 25 Février 1998 se rapporte bien aux jugements de trois chefs locaux Témoins de Jéhovah pour non-dénonciation d'actes pédophiles. http://www.justice.gouv.fr/actua/bo/3-dacg95c.htm
  80. « La garde des sceaux, ministre de la justice a l'honneur de faire connaître à l'honorable parlementaire qu'une jurisprudence traditionnelle consacre le secret professionnel des ministres du culte, dans les conditions de droit commun de l'article 226-13 du code pénal qui prohibe la « révélation d'une information à caractère secret par une personne qui en est dépositaire (...) par état ». Ainsi, toute information détenue par un ministre du culte n'est pas frappée par le secret professionnel, encore faut-il qu'il en soit « dépositaire par état » selon les termes de la loi susrappelés. Il résulte de la jurisprudence que les information recueillies dans le cadre d'une confession ou dans le cadre d'une confidence reçue à raison de son état ou encore celles recueillies dans le cadre de l'entretien préalable au mariage religieux, entrent dans le champs du secret. En vertu de l'article du 226-14 du code pénal, les personnes tenues au secret professionnel ne peuvent être regardées comme coupables d'une non-dénonciation de crime, au sens de l'article 434-1 dudit code. Encore faut-il préciser que, dans les cas de privations, sévices ou atteintes sexuelles infligées à un mineur de 15 ans ou à une personne vulnérable, les intéressés sont déliés du secret professionnel aux fins notamment d'information de l'autorité judiciaire. En outre, le respect du secret professionnel ne saurait être opposé à des poursuites pénales fondées notamment sur la non-assistance à personne en péril. Enfin, les personnes tenues au secret professionnel ne sauraient s'opposer à une perquisition conduite dans le cadre d'une procédure pénale dès lors que celle-ci est utile à la manifestation de la vérité. En vertu de l'article 56 du code de procédure pénale, l'officier de police judiciaire a, toutefois, « l'obligation de provoquer préalablement toutes mesures utiles pour que soit assuré le respect du secret professionnel ». La ministre de la justice estime, en conséquence, que le droit positif assure un juste équilibre entre les nécessités des enquêtes pénales devant conduire à la manifestation de la vérité et la protection du secret professionnel reconnu aux ministres du culte dans l'intérêt du respect de la liberté de conscience de chacun. » 

    Journal officiel, Assemblée nationale, 21/01/2002, p. 357, question n° 67657.
  81. Modèle:Debut citation Le garde des sceaux a l'honneur de faire savoir à l'honorable parlementaire que les dispositions de l'article 223-6 du code pénal qui incriminent, notamment, l'omission d'empêcher une infraction a repris les dispositions à l'article 63 de l'ancien code pénal, sans en modifier l'économie générale. Dès lors, la jurisprudence établie sous l'empire de l'ancien code pénal a vocation à éclairer les dispositions de l'article 223-6 du code pénal. Aussi, conformément à la jurisprudence ancienne, les dispositions de l'article 63, alinéa 1, n'imposaient pas aux médecins l'obligation de dénoncer la privation de soins et d'aliments infligés à ces mineurs, dès lors que ces médecins n'avaient pas eu conscience que ces faits étaient constitutifs d'infractions pénales (cour d'appel de Paris, 15 juin 1951). De même, l'article 63, alinéa 1, n'imposait-il pas en lui-même l'obligation de dénonciation et ne pouvait donner lieu à condamnation d'un fonctionnaire de police qui n'avait pas dénoncé à ses supérieurs le crime de vol avec arme que son beau-frère préparait de façon éminente (Cass. crim., 7 nov. 1990, bull. crim. n° 372). En revanche, s'il apparaît que l'omission d'empêcher une infraction ne peut être réalisée que par la seule dénonciation de cette infraction, les dispositions pénales n'ont pas entendu, en la matière, exclure par principe les personnes soumises au secret professionnel de cette obligation faite à tout citoyen d'empêcher la commission d'une infraction. Enfin, s'agissant d'une abstention volontaire, l'infraction n'est caractérisée que s'il est acquis que la personne poursuivie avait une connaissance suffisante de l'infraction projetée ou préparée et la conscience qu'il pouvait agir utilement. »  http://marysejoissains.com/questions.php?num=2
  82. Réveillez-vous ! du 8 octobre 1993 :

    « Des juristes conseillent de signaler l'agression aux autorités dès que possible. Dans certains pays, la loi l'exige. Dans d'autres, en revanche, les poursuites engagées ont peu de chances d'aboutir.(…) Les parents doivent donc faire tout ce qui est raisonnablement en leur pouvoir pour protéger leurs enfants. Nombre de parents responsables recherchent l'aide d'un spécialiste. » 

  83. http://www.gyldendal.dk/Gyldendal/GB/general.nsf/0/A19C7525C88FD6C6C125716F003D3BE4/$FILE/TheDiscoveriesofBarbaraAnderson.doc
  84. La vie quotidienne
  85. Stratégie de guerre théocratique
  86. Reportage pour lequel l’Autorité indépendante d’examen des plaintes en matière de radio-télévision (AIEP) a rejeté une plainte des témoins de Jéhovah, celle-ci ayant considéré que le reportage contesté n’avait pas violé le principe de présentation fidèle des événements, dans la mesure où le point de vue des Témoins de Jéhovah a suffisamment été exposé et que le programme établissait clairement qu'il ne visait que la communauté de Suède et non celle de Suisse„ Temps Présent “ sur les Témoins de Jéhovah Administration fédérale admin.ch
  87. cf. Tour de Garde du 1er Septembre 1987, Page 15 :

    « Bien qu’un serment, ou une promesse solennelle, ne soit pas à prendre à la légère, il peut arriver que des engagements requis par les hommes entrent en conflit avec l’ordre de vouer un attachement exclusif à notre Dieu. Quand quelqu’un commet un péché grave, il tombe effectivement sous une ‘imprécation publique’ lancée par Celui à qui il a fait du tort, Jéhovah Dieu (Deutéronome 27:26; Proverbes 3:33). Tous ceux qui deviennent membres de la congrégation chrétienne se placent sous le “serment” les engageant à préserver la pureté de la congrégation, tant par leur conduite individuelle que par la façon dont ils aident leurs compagnons à demeurer purs.(...) Il peut arriver que, poussé par ses convictions personnelles fondées sur sa connaissance de la Parole de Dieu, un serviteur fidèle de Dieu décide de forcer, voire d’enfreindre, l’obligation au secret professionnel parce qu’elle s’efface devant la loi divine. Il lui faudra pour cela faire preuve de courage et de discernement. L’objectif n’est pas d’empiéter sur la liberté des autres, mais d’aider ceux qui s’égarent et de préserver la pureté de la congrégation chrétienne. On passera sur les transgressions mineures dues à l’imperfection. Dans ce cas, “l’amour couvre une multitude de péchés”, et l’on doit pardonner “jusqu’à soixante-dix-sept fois”. (Matthieu 18:21, 22.) C’est “un temps pour se taire”. Par contre, lorsque quelqu’un essaie de dissimuler un péché grave, on peut décider que c’est “un temps pour parler”. » 

  88. La Tour de Garde, 1er septembre 1954, p. 529 ; 1er octobre 1967, p. 587 ; 1er décembre 1981, p.27 ; 15 février 1981, p.19
  89. La Tour de Garde du 1er août 2001, p.13-14, particulièrement le § 8
  90. Par exemple, la brochure Les Témoins de Jéhovah faux prophètes du XXème siècle de Pierre Oddon, publiée par Bibles et Publications Chrétiennes.
  91. http://www.info-sectes.org/scanxx/p6.gif Scan d'une réponse de la Société Watchtower
  92. Rapport de l'Assemblée Nationale numéro 1682 Partie III- Page 360 sous l'intertitre "L'absence de déclaration des revenus du Patrimoine"
  93. Rapport de l'Assemblée Nationale n°1687 IIIème partie I Les Infractions à la legislation sociale B. Les infractions au code de la Sécurité Sociale 3- Le redressement des Témoins de Jéhovah Page 9
  94. Article 757 du Code Général des Impôts :

    « Les actes renfermant soit la déclaration par le donataire ou ses représentants, soit la reconnaissance judiciaire d'un don manuel, sont sujets au droit de donation. La même règle s'applique lorsque le donataire révèle un don manuel à l'administration fiscale. » 

    Pour de plus amples explications, consulter l'article Associations et dons manuels en France.
  95. http://www.miviludes.gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT_MIVILUDES_2004.pdf
  96. TGI Nanterre, 4 juillet 2000, n° 99/14939, 1re chambre civile, Association Les Témoins de Jéhovah.
  97. CA Versailles, 1re chambre, 28 février 2002, n° 00-5693, Association les Témoins de Jéhovah.
  98. Cour de cassation, chambre commerciale, 5 octobre 2004, n° 03-15.709, Association Les Témoins de Jéhovah.
  99. Association les Témoins de Jéhovah c. France, n° 8916/05 (Note d'information n° 86, mai 2006).
  100. Courriers de la Fédération chrétienne des Témoins de Jéhovah de France publiés dans Le Monde daté du vendredi 28 octobre 2005 et La Croix du lundi 7 novembre 2005.
  101. http://www.assembleenationale.fr/12/cri/2005-2006/20060033.asp
  102. Loi n° 2003-709 du 1er août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations
  103. http://www.associations.societegenerale.fr/EIA?rq=lettre_t&l=16
  104. En 2003, l'Annuaire des Témoins de Jéhovah, faisait à la page 194, l’éloge de ceux qui restaient fermes dans leur refus de voter, y compris dans les pays où l'exercice de la démocratie était une obligation légale, même s'ils devaient subir pour cela de lourdes condamnations :

    «  Dans les années 70 et au début des années 80, la loi philippine a rendu le vote obligatoire pour tous les citoyens. Les contrevenants étaient emprisonnés. Le peuple de Jéhovah allait devoir Lui démontrer sa fidélité. À l’image de leurs frères chrétiens du monde entier, les serviteurs de Jéhovah des Philippines ont maintenu leur neutralité politique en ‘ ne faisant pas partie du monde ’. — Jean 17:16. Après un changement de gouvernement en 1986, la constitution du pays a été révisée, et on a supprimé le vote obligatoire. Cela a facilité les choses pour les frères. » 

  105. cf."Réveillez-vous !" du 22 octobre 2005, article "Comment éviter les dangers des "chats"?", page 18 :

    « Si vous êtes Témoin de Jéhovah, vous pourriez vouloir, par curiosité, aller sur un site censé permettre à des jeunes Témoins du monde entier de nouer des amitiés.(…)"J'étais en ligne avec des chateurs que je croyais tous Témoins de Jéhovah, raconte Thierry. Mais, au bout d'un moment, quelques-uns se sont mis à dénigrer nos croyances. J'ai vite compris que c'étaient en réalité des apostats." Ces inconnus cherchaient à saper les valeurs morales de ceux dont ils disaient être coreligionnaires.(…)Réveillez-vous ! et d'autres publications des mêmes éditeurs nous mettent souvent en garde contre ce danger. Par conséquent, une personne que vous rencontrez sur un site prétendument créé pour des Témoins de Jéhovah est, au mieux, quelqu'un qui dédaigne ces conseils. Désirez-vous vraiment avoir des amis qui font peu de cas des recommandations bibliques ? - Proverbes 3:5, 6 ; 15:5. » 

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

[modifier] Livres favorables

  • Philippe Barbey, Les Témoins de Jéhovah - Pour un christinanisme original, Éditions L'Harmattan, Paris, 2003.[8]
  • Sabine Besson, Droit de la famille, religions et sectes, Éditions EMCC, Lyon, 1997.
  • Serge Chatelain, Pour en finir avec les camps, Éditions L'Harmattan, Paris, 2006.[9]
  • Philippe Goni, Les Témoins de Jéhovah : Pratique cultuelle et loi du 9 décembre 1905, Éditions L'Harmattan, Paris, 2004.[10]

[modifier] Livres neutres

  • Bernard Blandre, Les Témoins de Jéhovah, Éditions Brepols, 1991.[11]

[modifier] Livres défavorables

  • Charline Delporte, Témoins de Jéhovah : Les victimes parlent, Éditions Fayard, 1998[12]
  • Raymond Franz, Crise de conscience, Commentary Press[13]
  • Sandra Labastie, Le Rire de l’esclave, Éditions Séguier, 2004[14] (Roman)
  • Michel Leblanc, L'Occulte Théocratie de Charles Taze Russel ou le Cimetière oublié, 2001[15]
  • Dany Bouchard, Dans l'enfer des Témoins de Jéhovah 2001. ISBN 2-2680-3860-2
  • Ken Guindon, Le septième ange de l'Apocalypse 2000.
  • Pierre Oddon, Les Saintes Écritures, Traduction du Monde nouveau - une falsification, Diffusion de l'Evangile, Marseille, 1993.
  • Christian Piette, Lumière sur les Témoins de Jéhovah, Editions de Littérature biblique, Braine-l'Alleud, 1982.

[modifier] Livres de Témoins de Jéhovah réformateurs

[modifier] Livres sur les Témoins de Jéhovah et le nazisme

  • Guy Canonici, Les Témoins de Jéhovah face à Hitler, Éditions Albin Michel, Paris, 1998.[16]
  • Hans Hesse, Persécution et résistance des Témoins de Jéhovah pendant le régime nazi 1933-1945, Éditions Schortgen, Esch-sur-Alzette (Luxembourg), 2005 (ouvrage collectif).[17]
  • S. Graffard, L. Tristan, Les Bibelforsher et le nazisme (1933-1945).Ces oubliés de l'histoire, Editions Tirésias
  • Max Liebster, Lueur dans la Tourmente, Éditions Schortgen, Esch-sur-Alzette (Luxembourg), 2004.[18]
  • Simone Arnold-Liebster, Seule face au Lion, Éditions Schortgen, Esch-sur-Alzette (Luxembourg), 2003.[19]

[modifier] Liens externes

[modifier] Sites favorables aux Témoins de Jéhovah

[modifier] Sites officiels

[modifier] Sites personnels

[modifier] Sites défavorables aux Témoins de Jéhovah

[modifier] Sites d'organismes d'information ou de lutte contre les sectes

[modifier] Sites collaboratifs ou associatifs

[modifier] Sites personnels

[modifier] Sites sur les Témoins de Jéhovah face au nazisme

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