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Secte - Wikipédia

Secte

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Le mot secte a d'abord désigné soit un ensemble d'hommes et de femmes partageant une même doctrine philosophique, religieuse, etc. soit un groupe plus ou moins important de fidèles qui se sont détachés de l'enseignement officiel d'une Église et qui ont créé leur propre doctrine.

Le mot secte est également un terme polémique, qui désigne un groupe ou une organisation le plus souvent à connotation religieuse dont les croyances ou le comportement sont jugés obscurs ou dévoyés. Généralement les responsables de ces groupes sont accusés de brimer les libertés individuelles au sein du groupe et/ou de manipuler mentalement leurs disciples afin de s'approprier leurs biens, de les maintenir sous contrôle, etc.

Cette dénomination prend ici une connotation négative et c'est essentiellement de cette signification dont parle cet article. Différentes organisations spirituelles (et certains sociologues) trouvant les termes du débat médiatique apparu dans les années 1990 sujets à la méprise et à l'amalgame, plaident le fait que certains courants spirituels minoritaires fonctionnant sur le mode associatif regroupent des citoyens aussi « sains » et inoffensifs que les citoyens dont la croyance est soit athée soit affiliée à des religions ou philosophies plus établies.

Les estimations les plus courantes indiquent qu'aujourd'hui en France, environ 1 million de personnes suivent une démarche spirituelle hors des religions reconnues.

Cela constitue, de fait, une certaine puissance électorale. Un projet clair en ce qui concerne l'écologie, la pédagogie, la médecine ou la liberté de religion de la part des élus pourrait faire des sectes et "organisations assimilées" un secteur économique d'avenir, en forte expansion rappelant la phrase de L. Ron Hubbard à propos des religions « c'est là que se trouve l'argent »[1].

Sommaire

[modifier] Définitions

[modifier] Sociologique

  • Bryan Wilson a défini huit critères permettant de reconnaître un tel groupe :
  • C'est un groupe auquel on adhère volontairement, sachant que celui-ci se réserve le droit de refuser des candidats.
  • Les membres doivent, par l'excellence de leur conduite, mériter leur appartenance au groupe ; celui-ci peut d'ailleurs expulser quiconque transgresse ses règles.
  • La secte est exclusive et se considère comme un peuple à part.
  • Elle propose à ses adeptes un modèle de perfection personnelle.
  • Elle est majoritairement composée de laïcs.
  • Elle est en conflit avec l'ensemble de la société dont elle rejette les normes.
  • Elle constitue un groupe élistique et réclame une très grande participation de ses membres.
  • Elle exerce une très forte emprise sur ses membres et les maintient en dehors du monde.
Elles seraient souvent isolées de la société et s'organiseraient en communautés dans des endroits réculés.

Certains considèrent que cette définition, qui perdura jusqu'à la fin du XXe siècle, est aujourd'hui inadaptée aux changements modernes de sens qu'a pris le mot secte. Les polémiques sur le sujet ne facilitent pas l'accord sur le sens du mot et donc sa définition. Dans ces conditions, la définition sociologique est encore considérée par certains intellectuels comme la meilleure.

Dans cette définition sociologique, la rupture entre la secte et la société est fondamentale. Cette rupture est pratiquement toujours considérée comme un dommage, qui selon les points de vue sera imputée aux membres de la secte ou au contraire à la société. Qui dit dommage dit rétribution, avec là encore des interprétations variables : prévention et juste punition pour les uns, persécution pour les autres. L'affaire peut dégénérer en conflit ouvert et guerre civile.

C'est ainsi que le protestantisme a longtemps été considéré comme une hérésie par l'Église catholique et a entraîné une grande répression de ses membres à la Renaissance, qui débouchera sur de longues guerres en Europe (guerres civiles en France et Allemagne, guerre entre pays de religions différentes) et des massacres, notamment lors de la nuit qui suivit la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 ou lors de la prise de Magdebourg. Quelques siècles plus tôt, les persécutions de l'Inquisition Église catholique avaient été encore plus fortes contre ce qui était appelé l'hérésie cathare.

Des sociologues de religion ont travaillé sur ce thème, notamment Danièle Hervieu-Léger. Cette dernière a publié un livre (cf. Bibliographie). Après une brève présentation de l’incapacité de la justice à offrir une définition convenable et un historique des politiques gouvernementales de lutte contre les « menaces » sectaires, Hervieu-Léger résume la vision symbolique française du phénomène sectaire : celui-ci serait en fait identifié à une maladie qui attaquerait le corps social. Le rôle de l’État serait de détruire cette maladie et de venir en aide aux victimes. Hervieu-Léger note au passage le rôle des associations antisectes dans l’élaboration de cette vision, en particulier avec le « délit de manipulation mentale ».

Elle présente sous la forme d’un marché de biens symboliques un portrait de la religion (qu'elle définit comme une inscription dans une lignée croyante) et de la spiritualité (bricolage symbolique, au sens de Roger Bastide de manière individuelle).

Hervieu-Léger, à cause de la neutralité axiologique du sociologue, ne peut pas évaluer qui est dangereux et qui ne l’est pas. Elle propose donc simplement un cadre de discussion qui présuppose que l’État doive intervenir pour « réguler » les comportements religieux. Cependant, celui-ci doit connaître le nouveau contexte religieux contemporain (pluriel, individuel, etc.) afin d’« assurer la protection des personnes et protéger le droit à la radicalité religieuse ». Elle rappelle ainsi l'aberration conceptuelle d'un individu choisissant d'entrer dans une secte qui n'exercerait en fait aucune volonté autonome.

[modifier] Étymologique

D'un point de vue étymologique, une secte (du latin secta, dérivé du verbe sequi, qui signifie « suivre », ou, selon certains étymologistes, du latin sectare, qui signifie « couper », par opposition à religion, qui pourrait venir du latin religare, « relier ») désignait soit une sous-branche d'une religion reconnue et bien établie, soit un groupe de personnes qui se regroupent autour d'un maître de pensée. C'est dans ce sens que l'on peut parler de secte pour les groupements issus du bouddhisme, de l'hindouisme, du shintoïsme ou du taoïsme. Mais autant ces religions ont toujours été plus ou moins ouvertes à la dissidence, autant le christianisme, se voulant par nature universel, l'a longtemps combattue : dans les pays catholiques, le terme de secte a donc toujours eu une connotation péjorative.

Certaines grandes religions actuelles furent à l'origine des sectes de religions plus anciennes et déjà bien implantées. Ainsi, le christianisme s'est d'abord développé comme une secte au sein du judaïsme, dont il a repris une partie des enseignements. Néanmoins, ces religions ont acquis au fil du temps un grand nombre d'adeptes et dès lors une reconnaissance officielle importante.

Le mot secte en grec, équivalent de la secta latine est hairesis. Une hérésie est une école de pensée. Le jardin d'Épicure était une hairesis. L'Antiquité ne donne pas de valeur négative à ces termes. C'est uniquement par la suite que l'association de ces doctrines au pouvoir politique (avec Constantin Ier) va faire apparaître la notion d'orthodoxie. La religion ne serait-elle que la secte du roi ? C'est ce qu'affirment certains auteurs.

[modifier] Moderne

Dans les années 1980 et suite à de nombreux scandales (suicides collectifs, affaires politico-financières, infractions au code du travail, exercice illégal de la médecine, etc.), le terme secte a pris une forte connotation péjorative, devenant synonyme de groupe totalitaire et dangereux, ou en tout cas, de système aliénant et forçant ses adeptes à se placer en position de rupture avec la société et ses normes.

Le fait d'être en rupture avec les normes de la société seul ne suffit pas à définir une secte. Par exemple, certains mouvements politiques, sans être forcément dangeureux, ont des visions politiques bien différentes de celle qui est pratiquée.

Les mouvements de lutte contre les sectes comme l'Association de défense des familles et de l'individu (ADFI) et le Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales, ou Centre Roger Ikor (CCMM) ont essayé avec plus ou moins de succès, de définir des critères d'organisation et des pratiques qui permettraient de ranger selon eux des groupements dans la catégorie moderne des sectes.
En un temps, les termes de « mouvement coercitif » avait été préféré au terme secte, mais cela aurait permis d'englober dans cette définition, certains groupes politiques totalitaires.

Le rapport de 1999 de la MILS donnait la définition suivante du mot 'secte' : "Association de structure totalitaire, déclarant ou non des objectifs religieux, dont le comportement porte atteinte aux droits de l'Homme et à l'équilibre social."

Pour sa part, la Commission des droits de l'Homme proposait fin 1993 cette définition : "Groupement se présentant ou non comme une religion, dont les pratiques sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droites des personnes ou du fonctionnement de l'État de droit ; comportement sectaire : refus des lois, en exerçant des voies de fait, en accomplissant des détournements, des abus de confiance, des infractions financières et fiscales, des mauvais traitements, de la non-assistance à personne en danger, des incitations à la haine raciale, des trafics de stupéfiants."

[modifier] Critères

Voici quelques critères :

  • manipulation mentale des adeptes ;
  • centralisation du pouvoir aux mains d'une personne avec autorité charismatique, par exemple un gourou, ou d'un collège restreint de dirigeants ;
  • organisation pyramidale ;
  • extorsion de fonds ;
  • doctrine se présentant comme exclusive.

En outre, certains y ajoutent d'autres critères, peut-être moins répandus :

  • contrôle du milieu : tentative de contrôle des sources d'information et des interactions sociales externes des membres, encouragements à arrêter les relations avec toute personne externe ;
  • infaillibilité et doctrine sacrée : présentation des idées du groupement comme l'unique vérité et le seul accès au salut, dissuasion de toute réflexion critique sur la doctrine ;
  • mysticisme dévoyé : rapprochements entre des événements et des causes surnaturelles ;
  • pureté : référence à un idéal inatteignable qui réglemente les actes des membres en les amenant à toujours plus d'effort ;
  • autoritarisme : pouvoir fort du gourou et culte de la personnalité ;
  • doctrine secrète (ésotérisme) : enseignements secrets dont la divulgation au monde extérieur est strictement interdite ;
  • élitisme : mise en valeur des membres comme supérieurs ;
  • brimades et/ou confession forcée en cas de violation des règles établies ;
  • bannissement : interdiction de tout contact avec des anciens adeptes ;
  • obligation dogmatique pour les adeptes, de maltraiter leurs propres enfants (sévices sexuels, châtiments corporels, etc.), ou de leur imposer certains enseignements et interdits préjudiciables à leur intégration sociale (diabolisation de la société ; interdiction de participer à des fêtes, dites païennes, qui constituent la vie sociale normale des autres enfants, etc.)
  • abus sexuels.

Cette difficulté a conduit le gouvernement français à faire cette mise au point lors de Conférence annuelle sur les Droits de l'Homme :

« La liste des mouvements sectaires comprise dans un rapport parlementaire français de 1995 […] est un document de travail parlementaire. En d'autres termes, elle n'a aucune valeur juridique […]. Certaines autorités locales ont pu toutefois faire référence à cette liste pour prendre des mesures administratives - toutes annulées par les tribunaux. Le gouvernement français s'emploie à sensibiliser les rouages de l'administration afin que la liste des mouvements sectaires soit reconnue pour ce qu'elle est : un document de travail parlementaire qui ne peut servir de fondement à une mesure. » (12 septembre 2002, Conférence annuelle sur les Droits de l'Homme de l'OSCE à Varsovie, pendant la Session de travail numéro 7, concernant les Libertés fondamentales : Liberté de pensée, de conscience, de religion et de croyance).

[modifier] Processus d'adhésion

  • Séduction du néophyte : le groupe, qui l'accueille à bras ouverts, prétend apporter des réponses satisfaisantes à des questions existentielles complexes, et utilise des thèmes attrayants (épanouissment personnel, écologie, paix dans le monde...) ;
  • Survalorisation du futur membre : celui-ci a une grande mission à accomplir, et a un bon potentiel encore inexploité, mais il faut adhérer rapidement ;
  • Implication graduelle de l'adepte : on propose un engagement faible au départ, mais qui ne cesse de s'accroître, au point d'accaparer tout le temps et les ressources du nouveau membre ;
  • Rupture des liens sociaux et familiaux : le groupe déconseille la fréquentation de ceux qui ne partagent pas son point de vue, et réduit la connaissance externe à la secte en interdisant la lecture d'ouvrages profanes ; la société dans son ensemble (médecine, politique, religion...) est rejetée car jugée irréformable ;
  • Conditionnement entraînant la perte de l'esprit critique et du doute : l'adepte est toujours occupé pour le compte du groupe (prosélytisme, lecture des livres sacrés, prières, participation au culte...), constamment surveillé dans ses moindres faits et gestes (confession, impossibilité d'être seul...) ;
  • Renforcement à l'adhésion du groupe : on modifie les habitudes alimentaires (jeûne, végétalisme...), la vie sentimentale (choix des conjoints par le gourou), familiale (séparation enfants/parents, divorce en cas de non-conversion du conjoint...), sexuelle (abstinance ou débauche), le langage (jargon propre à la secte), les soins médicaux, voire le nom ; une vie communautaire est souvent imposée ; le groupe, paranoïaque, resserre la cohésion de ses membres en entretenant un sentiment de persécution ;
  • Retour à la vie normale impossible : l'adepte est souvent dépouillé de son argent et ses biens, n'a plus de couverture sociale, et, d'une manière générale, n'a plus de liens hors de la secte ; de plus, il craint un rejet du groupe qui signifierait la perte de tous les efforts auxquels il a consentis, sa damnation et aussi d'éventuelles représailles... Ce qui le contraint à rester, même s'il souffre.

[modifier] Contestation et critique

Ces critères ne font pas l'unanimité et ne s'appliquent pas dans leur totalité à tous les mouvements parfois considérés comme sectaires. En outre, ce ne sont pas les seuls critères permettant de qualifier une organisation de secte. De ce fait, les acteurs de la lutte anti-sectes ne sont parfois pas tous d'accord pour combattre certains groupes en particulier, comme par exemple l'Office culturel de Cluny (défendu par l'Épiscopat, mais critiqué par la MILS et l'UNADFI), les mormons (surveillés par l'UNADFI, mais absents de la liste des sectes), ou l'Anthroposophie (parfois considérée comme sectaire, mais non reconnue comme telle par la Justice et par l'ex-présidente de l'UNADFI). Il apparaît en effet que la relative nouveauté d'un groupement religieux, sa petite taille et son décalage par rapport aux normes établies ne sont pas étrangers à la dénomination de secte d'une organisation.

De plus, Jean-François Mayer a relevé de nombreuses similitudes entre les accusations faites au début du XXè siècle contre des nouveaux mouvements religieux, comme l'Armée du Salut, et les critiques actuelles contre les groupes qualifiés de sectaires. Harvey Cox évoque quatre thèmes récurrents dans la mise à l'index de ces mouvements :

  • le mythe de la subversion (la secte représente une menace pour la société),
  • le mythe sexuel (la secte se livre à des pratiques sexuelles perverties : orgies ou abstinence totale),
  • le mythe de la dissimulation (la secte est volontairement trompeuse),
  • le mythe du mauvais oeil (la secte a recruté ses adeptes par la manipulation mentale, car personne n'y aurait adhéré volontairement).

NB : Le mot mythe ne signifie pas ici que ces aspects ne puissent pas être présents dans un groupe, mais plutôt que ces thèmes reviennent invariablement, quand bien même ils n'existeraient pas dans ce groupe.

On étudie aujourd'hui plus le comportement du groupe vis-à-vis de ses membres que les préceptes du groupe en lui-même. On en vient ainsi à parler de secte pour des groupes qui ne se réclament pas d'une religion (ex.: l'Instinctothérapie, Landmark...). "De plus en plus, les gens voient des sectes partout. Si on fait du yoga, si on se soigne à l’homéopathie ou à l’acupuncture, on fait partie d’une secte. Je trouve cela extrêmement grave parce qu’on doit avoir une grande ouverture et accepter les médecines parallèles sans juger ni cataloguer." Jeanine Tavernier, ex-présidente de l'UNADFI.

En anglais, l'emploi indépendant de deux mots différents permet de lever une partie de l'ambiguïté du terme français. sect tend à correspondre à la définition étymologique (comme pour les sectes protestantes qui n'a alors guère de portée négative), alors que cult tend à correspondre à la définition sociologique du terme français secte (comme pour cargo cult ou cultes du cargo qui décrivent péjorativement une secte illuminée).

[modifier] Attitudes vis-à-vis des sectes

[modifier] Polémique

[modifier] Deux thèses s'affrontent face au problème des sectes

Sectes ou nouveaux mouvement religieux ?

Il est indéniable que ce qu'il est convenu d'appeler les sectes pose un épineux problème d'ordre public. En France, où les relations entre l'État, la société civile et les cultes sont historiquement très différentes de celles qui prévalent aux États-Unis, de nombreuses associations ont voulu considérer les sectes ou assimilées telles non comme des cultes, mais comme un nouveau danger, tant pour les personnes que pour la société. Elles entendent s'y opposer par l'information constante du grand public sur les méthodes de recrutement de certains groupements, par le renforcement ou la création de dispositifs législatifs spécifiques (introduction de la notion de "sujétion psychologique" dans le droit positif) et en agissant, le cas échéant, en justice (constitution de partie-civiles -Article 2-17 du code de procédure pénale). Selon ces associations, la protection des individus passe avant la liberté absolue de culte telle qu'elle est entendue par la jurisprudence américaine, conformément à la convention Européenne des Droits de l’Homme[2], qui stipule que la liberté de culte consacrée par l'article 9 n'est pas totale en Europe, les articles 8 et 9 précisent in fine que les "droits et libertés d'autrui" doivent être protégés (interdiction de l'abus de droit : Article 17). Leur point de vue est qu' « une secte est un groupe totalitaire qui se sépare de la société et s'y oppose »[3]. Elles redoutent que la necessité ou l'obligation d'adherer sans réserve à certains rites, certaines doctrines ou certains modes de vie se résume en simple manipulation mentale, à but très prosaïquement lucratif, avec des effets parfois redoutables sur la santé psychique, voire physique des adeptes. C'est en ce sens que le législateur français a voulu protéger les individus contre eux-même et contre ceux qui utiliseraient un état de faiblesse pour obtenir des libéralités, des donations, du travail non rémunéré voire des faveurs de nature sexuelle. Une nouvelle catégorie d'atteinte aux personnes est définie par la Loi du 12 juin 2000 modifiant l'Article 223-15 2 du Code pénal.

Les associations s'inquiètent également de la propagation, par les sectes, de quelque nouvelle forme de totalitarisme, au motif que ceux qui croient ou prétendent détenir la vérité ne renonceront à aucun moyen pour l'imposer. Il est incontestable à cet égard que certains groupements religieux ou para-religieux se sont dotés de puissants moyens financiers. On peut ainsi légitimement s'inquièter de ce que ces fonds aient pu être en partie obtenus en faisant pression sur les adeptes, et dotent ces organisation de moyens considérables. Certains groupements ne se priveraient pas d'infiltrer les centres du pouvoir économique, politique et judiciaire.

Certains réf. nécessaire, allant plus loin, estiment que de nos jours, la sécurité mondiale elle-même est affectée, comme au temps des guerres de religion, et que le combat entre sectes et religions comprenant des groupes sectaires, a atteint le niveau planétaire. Ils allèguent que le gouvernement américain s'est permis plusieurs fois d'intervenir dans les affaires de pays européens qui se défendent juridiquement contre l'emprise des sectes, alors que celles-ci bénéficient aux États-Unis d'un cadre législatif beaucoup plus favorable.

Enfin, les associations anti-sectes font valoir que certains scientifiques et sociologues ont parfois sciemment minimisé la dangerosité de sectes telles que l'Église de Scientologie, la Famille (ex-Enfants de Dieu), l'Église de l'unification (Moon), Aum vérité suprême au moyen d'études complaisantes dont il a été démontré pour certaines d'entre elles qu'elles avaient été financées par les mouvements qu'elles prétendaient étudier. Aussi dénoncent-elles leur manque d'objectivité et présentent ces sociologues comme autant d'apologistes de la cause sectaire.

Défenseurs des sectes ?

A l'opposé de l'option répressive et préventive qui a guidé la plume du législateur français, les tenants d'une vision que l'on pourrait appeler nord-américaine ou anglo-saxonne de la liberté de conscience, négligent ou minimisent les aspects considérés comme dangereux par leurs opposants et dénoncent quelques dérapages ayant fait de certaines sectes la victime de persécutions. Ils décrivent les campagnes menées par leurs adversaires comme des « chasses aux sorcières », une inquisition "laïcarde" contre la spiritualité, voire contre la liberté de penser. L'activisme anti-sectes dont font preuve certaines officines ne serait que la rationalisation d'une intolérance antireligieuse très traditionnelle, qui cherche à frapper l'opinion publique, par exemple en utilisant les témoignages d'ex-membres repentis.

Et l'on peut en effet objecter que certains des critères retenus pour définir un mouvement sectaire (manipulation mentale, centralisation du pouvoir, etc.) sont forts vagues, qu'ils s'appliquent à la quasi totalité des groupes organisés, y compris les religions les mieux établies ainsi qu'à des groupes autre que religieux : entreprises, clubs sportifs, etc. Dès lors la dénomination de secte est arbitraire et source de contentieux.

Selon eux, les attaques des anti-sectes reposent sur la mise à l'index des mouvements pris pour cible. Ils estiment que des campagnes diffamatoires sont souvent entreprises sans grand souci de la vérité. Une de leurs cibles est l'UNADFI, relayant d'après eux des erreurs gravissimes sur les sectes, en particulier sur la pédophilie, leurs témoignages étant jugés truqués.

Récemment les tribunaux ont eu à se prononcer sur un tel contentieux : une plainte avait été déposée contre le président de la commission d'enquête parlementaire sur les sectes, le député PS [Parti socialiste] Jacques Guyard, devant la XVIIème chambre correctionnelle du tribunal grande instance de Paris, en mars 2000. Le journal Le Monde rapporte (jeudi 23 mars 2000) que "Les travaux de la commission d'enquête parlementaire ne constitueraient pas une « enquête sérieuse »", que "la XVIIème chambre correctionnelle du tribunal grande instance de Paris a estimé que M. Guyard n'était « pas en mesure de justifier d'une enquête sérieuse » à l'appui de ses accusations", que M. Guyard "a maintes fois fait référence au caractère « secret » du travail de la commission parlementaire", et que "le caractère contradictoire des investigations diligentées s'est résumé exclusivement à l'envoi d'un questionnaire à une soixantaine de mouvements considérés comme sectaires". En outre, " les juges ont estimé que le préjudice des parties civiles était « important (…) dès lors que les propos diffamatoires avaient été tenus par un député, président de la commission, dont l'autorité et la compétence n'ont pu être mises en doute par le public »". Cependant, M. Guyard a ensuite été relaxé par la Cour d'appel de Paris en septembre 2001, celle-ci relevant que, contrairement à ce qui avait été jugé en première instance, le sérieux de l'enquête ne pouvait être mis en doute puisque "la commission d'enquête a recueilli pendant six mois témoignages et documents sur le mouvement sectaire".

En raison du caractère extrêmement péjoratif qui s'attache désormais au mot secte, les défenseurs desdites sectes ainsi que les organisations concernées (fédérées pour certaines), lui préfèrent l'appellation, selon eux plus neutre et respectueuse, de « nouveau mouvement religieux ».

[modifier] Fonctionnement de la polémique

La plus grande partie des polémiques autour du terme secte ont leur source dans la variabilité de ce qu'il dénomme. On peut observer, suivant les personnes qui l’utilisent :

  • le sens étymologique : la nouvelle branche d’une religion installée,
  • le sens négatif fort : toute organisation, y compris les sociétés secrètes, ayant été condamnée pour préjudice sur ses adeptes manipulés mentalement,
  • le sens négatif étendu : toute organisation soupçonnée d’exercer une manipulation mentale sur ses adeptes afin de les exploiter,
  • le sens de nouveau mouvement religieux (Ou simplement groupe d'individus libres exerçant ensemble une activité dans le champs de la spiritualité comme d'autres œuvrent dans le champs artistique), avec son système de croyances ou sa philosophie originale, plus ou moins perfectionné et des adeptes apparemment non mentalement manipulés.

Partant du principe que ce sont majoritairement les deux sens à connotation négative qui ont été adoptés par l'offensive médiatique et donc ensuite par la population, les ennemis des religions ont tendance à minimiser toute différence entre le terme secte et le terme religion ou spiritualité, en adoptant le sens nouveau mouvement religieux. Par contre, les défenseurs des grandes religions ont plutôt tendance à adopter le sens négatif étendu, pour désigner par secte tous les mouvements qu’ils jugent dangereux.

Quant à eux, les défenseurs des libertés spirituelles préfèrent le limiter au sens négatif fort à partir de critères objectifs, afin d’éviter que la dénomination secte n'entraîne une méfiance injustifiée vis-à-vis de groupes religieux ou philosophiques où manifestement il n'y a pas de manipulation mentale dans le fonctionnement (Pas plus au demeurant que dans n'importe quel groupe humain).

Ces différentes positions proviennent essentiellement de la notion de manipulation mentale, difficile à identifier et, plus particulièrement, à distinguer de l’endoctrinement "religieux".

[modifier] Scandales autour des sectes

Certaines sectes ont défrayé la chronique depuis 1978. La mort massive de membres de groupes sectaires a profondément choqué l'opinion publique, d'autant plus que certaines des victimes étaient des enfants. Des thèses de suicides collectifs ont parfois été remises en cause par des enquêtes. Faits marquants :

  • 18 novembre 1978 : 914 adeptes du Temple du Peuple (People's Temple), dont 260 enfants, meurent par absorption de poison lors d'un suicide collectif dans leur temple de Jonestown au Guyana ;
  • 19 septembre 1985 : 60 adeptes de Datu Mangayanon se suicident à Mindanao aux Philippines ;
  • 1er septembre 1986 : 7 adeptes de l'Église des amis de la vérité se suicident à Wokayama au Japon ;
  • 28 août 1987 : 32 adeptes de Park Soon Ja se suicident à Séoul en Corée du Sud ;
  • 1993 : 72 adeptes davidiens décèdent dans l'incendie de leur ferme de Waco au Texas alors que la police les assiégeait depuis plusieurs semaines. Bien que la version officielle explique cet événement par un suicide collectif, un certain flou persiste sur ces faits : l'incendie s'est déclaré durant l'assaut de la police, et le FBI a admis avoir utilisé des grenades explosives ;
  • 4 octobre 1994 : 53 adeptes de l'Ordre du Temple solaire (dont 16 enfants) sont retrouvés morts, suicidés ou assassinés, dans deux villages de Suisse, Cheiry et Salvan ;
  • 1995 : le chef spirituel des Chevaliers du Lotus d'or, Gilbert Bourdin, est mis en examen suite à des accusations de « viols et agressions sexuelles » sur une ex-adepte ;
  • 20 mars 1995 : l'attentat au gaz sarin perpétré par des membres de Aum Shinrikyo dans le métro de Tokyo fait 12 morts et plus de 5 000 blessés ;
  • 23 décembre 1995 : 16 adeptes de l'Ordre du temple solaire, parmi lesquels 3 enfants, sont retrouvés carbonisés dans le Vercors en France. L'hésitation entre suicide et assassinat persiste. Le député Jean-Pierre Brard affirme : « C'est clair, il n'y a pas eu suicide, mais assassinat. »[4] ;
  • 24 mars 1997 : 5 adeptes de l'Ordre du temple solaire sont trouvés morts au Québec ;
  • 26 mars 1997 : 39 adeptes de la secte Heaven's gate (Porte du Paradis) se suicident par ingestion de phénobarbital, dans une villa de Rancho Santa Fé, en Californie ;
  • 18 mars 2000 : En Ouganda, près de 1000 adeptes de la secte apocalyptique le Rétablissement des Dix Commandements de Dieu organisent un suicide collectif, en s'immolant par le feu, dans une église ;
  • 26 décembre 2002: la société Clonaid prétendait avoir abouti à la naissance du premier bébé cloné, une fille nommée Ève, créée par le Mouvement raëlien toujours au Québec. L'information n'a depuis jamais été confirmée par des preuves sérieuses ;
  • 10 février 2005 : En Belgique, un père et une mère attaquent en justice les Témoins de Jéhovah, suite au décès de leur fils de 35 ans, handicapé à 80% et ayant l'âge mental d'un adolescent de 14-15 ans, qui avait refusé une transfusion sanguine ; le médecin légiste a jugé que celle-ci était vitale et que l'avoir refusée était suicidaire.[5]

[modifier] Critique des sectes par des médias et des associations

La multiplication des scandales liés à certaines sectes, en particulier des affaires de suicides collectifs ou d'agressions sexuelles, a entraîné une importante médiatisation du phénomène, interprété par les défenseurs des sectes comme un certain sensationnalisme afin de mieux imprégner une opinion publique.

La forte médiatisation du « phénomène sectaire » a pu conduire à amalgamer entre elles des organisations aux aspirations pourtant très différentes. Ainsi, par le même terme générique de « secte », on a désigné autant des groupes criminels, dangereux, pédophiles, totalitaires que des nouveaux groupements religieux, ésotériques ou simplement excentriques (en décalage avec la société) qui n'ont jamais été coupables de tels crimes.
Cela s'explique selon les détracteurs des sectes, par le contenu de la définition moderne. Si cette médiatisation a eu pour effet de mettre en lumière des abus au sein de certains groupements, elles ont parfois été très préjudiciables à des personnes ou des organisations. Ainsi, la liberté de culte et la liberté de conscience pourtant garantie par la Déclaration universelle des droits de l'homme, a parfois été bafouée.
Selon les défenseurs des sectes, suite à leur appartenance à des groupements considérés comme sectaires, certaines personnes ont été licenciées, se sont vues refuser la garde d'un enfant ou ont vu leurs contrats commerciaux être rompus[6]. L'exemple de la chanteuse française Sylvie Mestre, dite Nayah, est assez représentatif du poids des médias et du climat de méfiance vis-à-vis des sectes qui régnait à l'époque. Alors que cette chanteuse connaissait une ascension qui la fit désigner en 1999 comme représentante de la France au concours de l'Eurovision, ses liens avec l'organisation raëlienne mirent un terme prématuré à sa carrière. Les pressions sur ses producteurs, exercées par des associations de lutte contre les sectes essentiellement, furent telles qu'après l'annulation de passages télévisés et de concerts, ses contrats furent finalement rompus.

[modifier] Lutte contre les sectes

En fonction de leur propre définition du terme secte et des organisations classées comme sectes dans leur pays, les gouvernements ont mis en place des procédés de lutte contre certaines pratiques et certaines organisations.

[modifier] En Europe

En Europe, la mobilisation des gouvernements des principaux pays a permi d'améliorer la prévention des sectes. La France, la Belgique et l'Allemagne ont réuni des commissions dont le travail a permis de constituer des listes non exhaustives de mouvements sectaires.

Le gouvernement français a par exemple chargé une Commission de l'Assemblée nationale d'enquêter de manière plus approfondie sur le phénomène sectaire.

Quatre rapports ont ainsi été publiés : les deux premiers (datant respectivement de 1983 et de décembre 1995) dressent un tableau général de la situation des sectes en France; le troisième (de juin 1999) détaille la situation fiscale, patrimoniale et économique des sectes; enfin, le quatrième (actuellement en cours) aborde la question des mineurs sous influence sectaire.

D'après les informations fournies par les Renseignements Généraux, la commission a établi, dans son rapport de 1995, une liste de 173 mouvements jugés sectaires, auxquels se sont ajoutés par la suite d'autres groupes dans le rapport de 1999 (AMORC, Anthroposophie, Fédération d'agrément des réseaux). N'ont été retenus que les mouvements remplissant au moins un des dix critères de comportement sectaire définis par la commission.

Celle-ci a établi trois catégories de sectes : les "sectes absolues", qui souhaient changer la société et avec qui le dialogue est impossible (ex.: l'Église de Scientologie, l'Ordre du temple solaire); les mouvements dont le caractère religieux ou philosophique est incontestable, mais dont certains comportements sont susceptibles de porter atteinte aux droits de l'Homme (ex.: les Témoins de Jéhovah); et les mouvements supposés sectaires mais n'ayant pas vraiment fait l'objet d'étude approfondie (ex.: la galaxie anthroposophique).

Pour chaque mouvement, la commission a défini un "type dominant" (unique pour 69 d'entre eux, et un "type associé" pour les 104 autres), autrement dit le courant de pensée principal : 49 sont de types Nouvel Âge, 22 sont évangélistes, protestants ou pseudo-catholiques (ex.: l'Église de l'unification (Moon), la Famille, l'Alliance universelle, la Pentecôte de Besançon, Tradition Famille Propriété, le Groupement européen des professionnels du marketing (GEPM), l'Église néo-apostolique, Invitation à la vie, l'Office culturel de Cluny), 19 sont orientalistes (ex.: l'Association internationale pour la conscience de Krishna, la Shri Ram Chandra Mission, la Sôka Gakkaï, le Sri Chinmoy), 18 sont guérisseurs (ex.: l'Antoinisme), 16 sont occultistes (ex.: la Nouvelle Acropole, la Rose-croix d'or, l'Ordre du temple solaire), 15 sont apocalyptiques (les Témoins de Jéhovah, l'Église universelle de Dieu, l'Église internationale du Christ), 9 sont psychanalytiques (ex.: l'Église de Scientologie), 9 sont syncrétiques (ex.: l'Association du Vajra Triomphant (Mandarom), la Fraternité blanche universelle, le Sahaja yoga), 5 sont ufologiques (ex.: le mouvement raëlien, Siderella), 4 sont sataniques, 4 sont alternatifs (ex.: Humana), 3 sont néo-païens.

Le nombre d'adeptes est évalué dans le rapport de 1995 à environ 160 000, tandis que le chiffre atteindrait 500 000 avec les sympathisants et les proches des adeptes.

Pour ce qui est de la situation financière des mouvements dits sectaires, le rapport de 1999 relève que les Témoins de Jéhovah et l'Église de Scientologie sont les deux plus riches, avec un budget annuel estimé respectivement à 200 000 000 de FF et 60 000 000 de FF. Viennent ensuite la Sôka Gakkaï, l'AMORC, Sûkyô Mahikari, l'Église néo-apostolique, l'Église de l'unification (Moon), Dianova, l'Association du Vajra Triomphant (Mandarom) et l'Anthroposophie, dont les recettes annuelles sont comprises entre 20 et 50 000 000 de FF.

Les deux rapports parlementaires ont suscité depuis leur publication une importante controverse : leurs détracteurs allèguent que les commissions de députés comptaient en leur sein nombre de membres du Grand Orient de France et mettent en doute l'objectivité de ces derniers. L'action des mouvements anti-sectes a ouvert la voie à une mobilisation d'un clan laïc qualifié par certains de « laïciste » et qui regroupe notamment le Grand Orient de France et la ligue communiste révolutionnaire. d'après Régis Dericquebourg, chercheur en sociologie et auteur de plusieurs ouvrages sur les religions minoritaires[7] « il serait intéressant de connaître le fonctionnement du réseau anti-secte ».[8]

La Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) publie son premier rapport Le 7 février 2000 et conclut qu'il faut « renforcer la prévention et la répression des mouvements sectaires portant atteinte aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales ». Suite à ce rapport établissant une liste de sectes, la loi About-Picard qui concerne les mouvements sectaires est adoptée en 2001.

Cependant le gouvernement français semble avoir amorcé des changements sur la manière d'attribuer l'étiquette de secte sur des mouvements spirituels. La Mils a d'abord été dissoute et remplacée par la Miviludes. -"L'action menée par le Gouvernement est dictée par le souci de concilier la lutte contre les agissements de certains groupes, qui exploitent la sujétion, physique ou psychologique, dans laquelle se trouvent placés leurs membres, avec le respect des libertés publiques et du principe de laïcité. L'expérience a montré qu'une démarche consistant, pour les pouvoirs publics, à qualifier de « secte » tel ou tel groupement et à fonder leur action sur cette seule qualification ne permettrait pas d'assurer efficacement cette conciliation et de fonder solidement en droit les initiatives prises." Une circulaire gouvernementale du 27 mai 2005 a remis en cause les conclusions des rapports parlementaires en affirmant que le fait d'établir des listes de sectes n'était pas pertinent, et qui plus est contraire au respect des libertés et au principe de laïcité. La surveillance des groupes potentiellement à risque est naturellement maintenue, voire renforcée, mais les amalgames hâtifs entre des groupes fondamentalement indépendants ne sont plus encouragés. L'action gouvernementale s'est recentrée sur la notion de "dérive sectaire" qui permet de prendre en compte des aspects beaucoup plus large du phénomène. Fondée sur les mêmes critères de dangerosité émis par les rapports parlementaires, l'action gouvernementale peut désormais exercer une surveillance et prévention sur des domaines qui portent en germe des dérives sectaires et non plus seulement sur tel ou tel groupement. Ainsi, le coaching ou le développement personnel sont des domaines qui comptent de très nombreuses formes de dérive sectaire mais qui ne sont pas forcément tous soumis à des organismes identifiés comme secte. La nouvelle notion permet de prendre en compte ses aspects ainsi que l'évolution du phénomène sectaire dans son ensemble. De la même manière certaines dérives sectaires sont composées de réseaux de personnes, conférenciers, séminaires, stages, mouvance, sites internets sans être des organismes structurés et identifiables. C'est le cas pour la mouvance "New age" que la nouvelle notion de dérive sectaire permet de mieux appréhender.

Par contre, le Conseil d'état a reconnu en juin 2005, lors d'un procès intenté par la scientologie - procès perdu définitivement par celle-ci -, que cette même "Liste des Sectes" avait une "valeur informative" et il ajoutait : "En outre, eu égard aux risques que peuvent présenter les pratiques de certains organismes communément appelés « sectes », alors même que ces mouvements prétendent également poursuivre un but religieux, les circulaires ne méconnaissent pas le principe de la liberté religieuse …/…" - reconnaissant ainsi l'appellation "sectes" et le danger que certaines représentaient[9].

En Belgique, une tentative similaire a provoqué une violente controverse au Parlement, qui a dû renoncer à définir une liste de sectes mais a publié un rapport détaillé[10].

En Suisse, le Conseil Fédéral se garde de tout amalgame entre des groupes « sans lien entre eux » et se prévaut que « la liberté de conscience et de croyance ainsi que le droit d'association sont des droits ancrés dans la Constitution fédérale ». Ainsi mis à part les actions pénales l'État suisse n'intervient pas directement contre les sectes[11]. Toutefois au moins quatre tribunaux suisses ont confirmé que la scientologie n'était pas une religion mais une affaire commerciale[12].

[modifier] Les actions judiciaires

En 1997, le 4 avril, au sein de la communauté Tabitha's placeSus, dans les Pyrénées-Atlantiques), les parents d'un bébé de 19 mois atteint de rachitisme et mort par faute de soins adéquats sont condamnés à une peine de prison alourdie en appel ; le 4 juin, Robert Spatz, fondateur d'Ogyen Kuzang Chöling, est incarcéré, avec 5 proches, pour séquestration, escroquerie et non-assistance à personne en danger ; le 20 juin, Maïté Castano, fondatrice du groupe Horus (situé à La Coucourde dans la Drôme), est mise en examen pour non-assistance à personnes en danger, suite à deux décès au sein de sa communauté ;

Le 6 septembre 2001, la statue géante du chef spirituel de l'Association du Vajra triomphant (Mandarom), Gilbert Bourdin, est abattue sur ordre de la justice suite à un procès relatif au permis de construire.

Le Mouvement raëlien décide alors sa propre dissolution, parlant de « discrimination ». Avant de disparaître, il incite les Français à voter pour Jean-Marie Le Pen afin que la France ait « un régime en harmonie avec sa politique liberticide », mais aussi « parce que, en cas de succès de Le Pen, une révolution est envisageable qui pourrait amener à la Géniocratie »[13].

La justice française s'est aussi attaquée à l'Église de Scientologie qui a perdu un procès suite à l'utilisation abusive de noms d'ex-membres dans un fichier informatique. L'Église de Scientologie a également été mise en examen en tant que personne morale pour « escroquerie en bande organisée ». En fait, cette secte a perdu des centaines de procès dans le monde, dont plusieurs procès à propos de morts suspectes.

En 2004, la première application de la loi About-Picard a permis la condamnation de Arnaud Mussy, leader du groupe Néophare, pour sujétion psychologique, après le suicide d'un de ses adeptes. La Cour de Cassation a confirmé l'arrêt de la Cour d'appel de Versailles en ordonnant la taxation à hauteur de 60% sur les offrandes faites à l'Association les Témoins de Jéhovah[14], association à but non lucratif (loi du 1er juillet 1901).

Parmi les motifs courants de procès et de condamnations de mouvements religieux de type sectaire, énumérons : les infractions au code du travail, l'escroquerie, la non-assistance à personne en danger, l'exercice illégal de la médecine et la maltraitance des enfants. La loi française ne connaît pas le délit de « manipulation mentale » (proposé en 2000 par la Commission nationale consultative des droits de l'homme mais non retenue) et ne se penche pas sur la perte de vie sociale forcée de personnes majeures et apparemment consentantes.

La lutte gouvernementale contre les sectes passe aussi par l'information et la publication de rapports décrivant les pratiques de certaines sectes.

[modifier] En Chine

Le gouvernement chinois dit être entré en conflit avec les pratiquants de Falun Gong. Celle-ci a été perçue par les autorités chinoises comme une menace contre la suprématie politique du parti communiste chinois. Les autorités ont interdit cette pratique en la dénonçant comme une "secte hérétique" (xiejiao). Les autoritées chinoises affirment que le Falun Gong a répliqué sous l'impulsion de son fondateur, Li Hongzhi, aujourd'hui réfugié aux États-Unis, par des manifestations d'opposition massives et pacifiques de désobéissance civile. Les autorités chinoises expliquent que le Falun Gong ferait courir des risques graves à la santé de ses adeptes et qu'il inciterait même ses membres à se suicider par immolation par le feu.

Les pratiquants de Falun Gong affirme n'avoir aucune volonté politique. Selon eux, la répression qui s'est ensuivie a conduit à l'arrestation de pratiquants du Falun Gong, à des procès sommaires aux jugements arbitraires qui se sont soldés par l'internement dans des camps de travail, voire à des condamnations à mort pour certains d'entre eux. [1] Le Rapporteur spécial sur la torture des Nations Unis, Amnesty international et Reporter sans Frontières dénoncent la répression du mouvement parlent d'arrestation illégale et de tortures. Le Falun Gong a toujours nié avoir, sous quelque forme que ce soit, poussé ses adeptes au suicide et déclare condamner de telles actions. Des organisations de défense des Droits de l'homme ont observé que les « suicides » en question étaient en fait des mises en scènes meurtrières montées par les services de sécurité chinois dans le but de discréditer le Falun Gong aux yeux de l'opinion publique mondiale. Elles soulignent enfin que de nombreux cas de tortures infligés aux adeptes lors de leur incarcération ont été porté à leur connaissance. Le film Feu mensonger produit par la chaîne New Tang Dynasty Television et qui soutient leur cause, a fait le tour du monde et a été primé au Festival du film International de Columbus.

En France, la position des associations de lutte contre les sectes reste prudente et elles observent qu'elles n'ont jamais reçu de plaintes significatives relatives à cette organisation. Toutefois certaines personnalités ont pris des initiatives, contestées par les défenseurs des sectes, et qui ont été interprétées comme donnant une forme de caution à la politique de répression du gouvernement chinois contre le Falun Gong. C'est notamment le cas de visite d'Alain Vivien en Chine - sur invitation officielle du gouvernement chinois et alors qu'il était président de la MILS - rapportée dans ces termes par le Bulletin du CCMM de décembre 2000 :

« La France est souvent citée en exemple en raison de l'ampleur et de la cohérence des mesures prises pour répondre à la menace sectaire. Les représentants français, parmi lesquels Alain Vivien, invités au symposium ont reçu un accueil chaleureux et fait l'objet d'une écoute particulièrement attentive. »

[modifier] Remises en question

Un débat oppose depuis longtemps ceux qui pensent que, face aux mouvements considérés comme sectaires et dangereux, l'autorité se doit d'intervenir pour protéger les citoyens et, de l'autre côté, ceux qui estiment que l'État n'a pas le droit d'enfreindre les libertés de religion et d'association des citoyens. C'est l'opinion qu'exprime le sociologue canadien Daniel G. Hill :

« La société qui apprécie ses libertés doit accepter de ne pas pouvoir toujours protéger ceux qui renoncent volontairement à leur indépendance, consacrent leur biens à des causes vaines ou s'engagent dans des pratiques qui leur sont nuisibles. Là où les questions de foi et d'association sont en cause, l'individu qui est vraiment libre n'est pas seulement libre de jouir de ses choix mais aussi d'en souffrir. » (J.F. Mayer, dans Sectes nouvelles, un regard neuf, Cerf, Paris, 1985.)

La France a établi une liste de sectes dans un rapport de commission parlementaire sur les sectes. Cette option n'a pas été sans susciter de nombreuses critiques parfois virulentes. C'est avec prudence que certains spécialistes l'ont accueillie. Ainsi Mgr Vernette s'inquiétait que certaines organisations par ailleurs reconnues par l'Église, tel l'Opus Dei, puissent être classées comme sectes par les parlementaires. En Belgique notamment, une tentative a été effectuée dans ce sens en 1996 par une Commission parlementaire, mais son Rapport a finalement été rejeté par le Parlement dans sa presque totalité, y compris la liste de sectes en annexe. Aussi Mgr Vernette déclarait-il au sujet de la liste établie par ce Rapport de la Commission parlementaire belge qu'elle « comportait de semblables qualifications abusives pour certains groupes épinglés faussement comme sectes avec toutes les conséquences désastreuses pour leurs membres et leurs activités, la liste étant largement publiée dans les médias. Or aucun n'avait été entendu. Aucun n'a pu obtenir réhabilitation ou nouveau jugement, car aucune instance ne se reconnaît qualifiée pour reprendre le dossier. La chose est grave dans un état de droit et l'on s'inquiète qu'elle risque de se renouveler par un autre biais » (L'Église catholique et les sectes). Mgr Vernette est aussi l'auteur d'un dictionnaire des nouveaux mouvements religieux et des sectes qui comporte 400 entrées là où le rapport de l'Assemblée nationale n'en mentionne que 173. L'inquiétude de certains responsables catholiques et la prudence de leur réaction sur le sujet s'expliquent en grande partie par la crainte de voir classer parmi les sectes des mouvements le plus souvent charismatiques qui présentent pourtant d'évidentes dérives sectaires en leur sein.

[modifier] Cas des grandes religions

Selon certains auteurs réf. nécessaire, les grandes religions présentent des caractéristiques qui peuvent laisser penser qu'elles ne diffèrent pas essentiellement des mouvements sectaires. Pour appuyer leurs dires, ils relèvent les affaires de pédophilies autour de prêtres catholiques et les cas de fanatisme islamique et judaïque réf. nécessaire. La présence de sectes au sein des « grandes religions » peuvent aussi autoriser le doute; cela ne permet pourtant pas de déclarer les « grandes religions » comme sectes.

D'autres auteurs réf. nécessaire apportent un point de vue différent, en considèrant que les « grandes religions » ne peuvent être assimilées aux sectes, en tout ou en partie, parce qu'elles sont reconnues, admises et intégrées à la société. En résumé, l'estime dans laquelle les tient le gouvernement du pays qui les héberge est garant de leur qualification de secte ou non et interdit toute enquête sur les parties qui pourraient être sectaires . Selon certains de leurs détracteurs réf. nécessaire, ces religions (l'Église catholique étant souvent la plus visée, selon les catholiques) profiteraient du climat de méfiance qui existe à l'encontre des sectes pour essayer de marginaliser les groupements réputés non orthodoxes et pointer du doigt les « dérives » de la foi.

Selon certains défenseurs des sectes réf. nécessaire, l'Église catholique a même largement favorisé l'essor du mouvement anti-sectes réf. nécessaire en transmettant à l'ADFI son idéologie, ses connaissances et ses techniques. Selon Joël Labruyère (président de l'OMNIUM des Libertés) dans L'État inquisiteur, « c'est grâce à leur connaissance de l'hérésie sous toutes ses formes et parce qu'ils bénéficient d'un réseau d'informations international que des prêtres catholiques ont pu lancer l'affaire et mettre le pied à l'étrier à des laïcs, en leur livrant, clé en main, une petite machine de guerre contre les nouveaux hérétiques. Il suffisait simplement de recycler le mécanisme des persécutions sous une forme assimilable par la culture moderne. Le CCMM a ensuite laïcisé ces concepts, leur permettant d'intégrer très naturellement les domaines politique et médiatique. Il ne reste, de l'inimaginable cruauté de la Sainte Inquisition, que les techniques « douces » qui consistent à pointer du doigt les « hérétiques » afin de les marginaliser, ce qu'on appelle bien encore communément « la chasse aux sorcières » [voir diabolisation]. Les démons ont été remplacés par les « gourous » qui sont censés laver le cerveau de leurs « adeptes », préalablement lobotomisés. »

[modifier] Citations sur les sectes

André Comte-Sponville écrivait dans son Dictionnaire de philosophie : « La secte, c'est l'Église de l'autre. »

Ernest Renan, écrivait quant à lui : « L'Église est une secte qui a réussi. »

[modifier] Voir également

[modifier] Liens internes

[modifier] Groupes et pratiques parfois considérés comme sectaires faisant l'objet d'un article

Nota : Certains des mouvements ci-dessus (dont les mormons et la Science chrétienne) sont cités dans le rapport parlementaire de l'Assemblée nationale sans toutefois faire partie de la liste principale (rapport d'enquête n° 2468 de l'Assemblée nationale). À propos de mouvements mentionnés comme « sectes » dans le rapport mais ne figurant pas dans la liste, le texte du rapport mentionne : « Mais auparavant, il est nécessaire de dissiper un éventuel malentendu : tous les mouvements spirituels autres que les religions traditionnelles et communément appelés sectes ne sont pas dangereux, comme, par exemple, les baptistes, les quakers ou les mormons. Leur rôle peut même être, parfois, considéré comme très positif. (…) La commission a donc bien pris garde de faire un amalgame entre tous les groupes spirituels existants. Elle a considéré qu'elle devait se cantonner à examiner les nuisances provoquées par les seules sectes dangereuses. Et ce, pour mieux tenter de dégager les moyens de les combattre. » (Source : rapport d'enquête n° 2468 de l'Assemblée nationale).

Le rapport parlementaire belge, quant à lui, présente un tableau synoptique des 189 mouvements étudiés, qui inclut des mouvements qui ne sont pas répertoriés comme sectes en France, comme les mormons, la Science chrétienne et d'autres. Cependant, ce tableau n'est pas exclusivement une liste des mouvements qualifiés de sectes, mais la liste de tous les mouvements étudiés en vue du rapport parlementaire (voir Chambre des Représentants de Belgique, Session ordinaire du 28 avril 1997, Enquête parlementaire, Rapport par MM. Duquesne et Willems, p. 227).

[modifier] Sectes historiques

[modifier] Articles annexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Observatoires des religions

[modifier] Points de vue de défenseurs des sectes

[modifier] Sites d'organismes officiels

[modifier] Sites associatifs ou personnels

[modifier] Points de vue de détracteurs des sectes

[modifier] Sites d'organismes officiels

[modifier] Sites associatifs ou personnels

[modifier] Sites chrétiens contre les sectes
  • Info-sectes, site chrétien d'information sur les sectes et les mouvements de pensée
  • Vigi-sectes, association évangélique francophone de prévention et d'aide aux victimes des sectes
  • Vivre pour la Vérité, site catholique canadien

[modifier] Rapports d'enquête officiels

[modifier] France

Rapports au Premier ministre :

Rapports parlementaires :

  • Rapport n° 2468, commission d'enquête sur les sectes, Alain Gest et Jacques Guyard, 22 décembre 1995.
  • Rapport n° 1687, commission d'enquête sur la situation financière, patrimoniale et fiscale des sectes, ainsi que sur leurs activités économiques et leurs relations avec les milieux économiques et financiers, Jacques Guyard et Jean-Pierre Brard, 10 juin 1999.

Rapports annuels de la Mission interministérielle de lutte contre les sectes (MILS) remis au Premier ministre :

Rapports annuels de la Mission Interministèrielle de VIgilance et de LUtte contre les DErives Sectaires (MIVILUDES) remis au Premier ministre :

Autres documents officiels :

[modifier] Belgique

[modifier] Divers

[modifier] Bibliographie

[modifier] Livres adoptant une position neutre par rapport au débat Sectes et Nouvelles religiosités

  • Des sectes dans la France contemporaine. 1905-2000. Contestations ou innovations religieuses ?, de Jean-Pierre Chantin, Editeur Privat, 2004
  • La religion en miettes ou la question des sectes, de Danielle Hervieu-Léger, Paris, Calmann-Lévy, 2001
  • Les « sectes » et le droit en France, Jean-Paul Willaime, Paris, PUF, 1999
  • Mouvements religieux contestés. Psychologie, droit et politiques de précaution, Vassilis Saroglou, L.-L. Christians, C. Buxant, S. Casalfiore, Bruxelles, Gand, Politique scientifique fédérale, Academia Press, 2005, 216 pp
  • Sectes et démocratie, de Françoise Champion et Martine Cohen (sous la direction de), Éditions Seuil, 1999
  • Sectes, mensonges et idéaux, de Nathalie Luca et Frédéric Lenoir, Éditions Bayard, 1998

[modifier] Livres favorables aux mouvements spirituels minoritaires

  • Il est interdit d’interdire, Censure et Répression, du Docteur Erick Dietrich et de Stéphanie Griguer, Éditeur Jacques-Marie Laffon, 2005[17]
  • L'activisme anti-sectes de l'assistance à l'amalgame, d'Alain GARAY, Éditions Edwin Mellen Press, 1999.[18]
  • L'État inquisiteur, de Joël Labruyère, Éditions des trois monts, 1999.[19]
  • La sectophobie, de Joël Labruyère, éditions des 3 Monts, 2001 (Témoignage de la chasse aux sorcières en France à l'aube du XXIe siècle).
  • Le retour de l'intolérance, Sectarisme et chasse aux sorcières, de Bernard Lempert, Éditions Bayard, 2002[20]
  • Lettre ouverte à la secte des adversaires des sectes, d'Anne Morelli, Labor, Bruxelles, 1997, EPO, Berchem-Anvers, 1997
  • Mafia ou Démocratie, de Christian Cotten, Louise Courteau Éditrice, 2003[21]
  • Pour en finir avec les sectes, de Massimo Introvigne (dir.), CESNUR diGiovanni, 1996.[22]
  • Secte sur ordonnance - Les Rose-Croix témoignent, de Serge Toussaint, grand Maître de l'AMORC, livre sur les dérives sectaires en France, préfacé par Jeanine Tavernier, ex-présidente de l'UNADFI
  • Sectes, rumeurs et tribunaux, la république menacée par la chasse aux sorcières ?, de Laurent HINCKER, Éditions La nuée bleue, 2003[23]

[modifier] Livres axés sur une problématique "Dangers et Sectes"

  • M. Colinon, Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui, Plon, 1953, coll. Présences.
  • Les sectes : état d'urgence, CCMM, Albin Michel, 1995. ISBN 2226077111
  • Roger Gonnet, La Secte - Secte armée pour la guerre - Chroniques d'une "religion" commerciale à irresponsabilité illimitée, Alban, 1998
  • Rapport d'A. Gest au nom de la commission parlementaire d'enquête sur les sectes, La documentation française, 1996.
  • Les Naufragés de l'Esprit - Des sectes dans l'Église catholique, Baffoy Thierry, Antoine Delestre et Jean-Paul Sauzet., Seuil, Paris, 1996
  • A. Drogou, Le dico des sectes, CCMM, Milan, 1998, coll. Les essentiels.
  • Jean-Marie Abgrall Les charlatans de la santé. Payot 10/1998
  • Jean-Marie Abgrall Les sectes de l'Apocalypse, gourous de l'an 2000. Calmann-Levy 1999
  • Jean-Marie Abgrall, La mécanique des sectes-Manipulations mentales et pratiques coercitives, Payot & Rivages, 1996. ISBN 2228895059

[modifier] Sources de l'article

  1. « I’d like to start a religion. That’s where the money is. » - L. Ron Hubbard à son collègue l'écrivain de science-fiction Lloyd Eshbach, en 1949; cité par Eshbach dans Over my shoulder: reflections on a science fiction era, Donald M. Grant Publisher. 1983 ISBN 1-880418-11-8. L'église de scientologie dément.
  2. Convention de sauvegarde des Droits de l'Homme et des Libertés fondamentales
  3. http://www.ac-amiens.fr/EPICAR/docs/Sectes.PDF
  4. http://www2.canoe.com/infos/international/archives/2003/09/20030919-132103.html
  5. Un refus mortel (10/02/2005) La Dernière Heure (10/02/2005), par Michaël Kaibeck
  6. http://www.coordiap.com/temo00.htm
  7. Régis Dericquebourg est entre autres auteur de : Ésotérisme et guérison (éd. l'âge d'homme), Croire et guérir : Quatre religions de guérison (éd. Dervy) et Religions de guérison (éd. Le Cerf). Il a plusieurs fois pris la parole pour défendre l'Église de Scientologie, la secte Aum ou encore l'Ordre du Temple Solaire, accusant les médias d'avoir mal interprété les faits. Ces prises de position, associées à son prestigieux statut de chercheur, font de lui une référence fréquemment utilisée par les défenseurs des nouveaux mouvements religieux
  8. Interview par le « Centre d'Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités »
  9. http://www.antisectes.net/jugt-conseil-etat-2005.html
  10. http://vigi-sectes.org/rapport/rapport_belge_enquete_parlementaire.html
  11. http://www.parlament.ch/afs/data/f/gesch/1998/f_gesch_19983136.htm
  12. http://www.antisectes.net/jugt-canton-vaud-2001.html
  13. http://www.rael.org/int/french/raelspeaks/raelspeaks/elections.htm
  14. Voir l'article Témoins de Jéhovah et taxation des dons manuels en France
  15. Rapport n°1687 de l'Assemblée nationale, où l'Anthroposophie est textuellement qualifiée de 'secte'
  16. Rapport n°2468 de l'Assemblée nationale, tableau "Dénombrement des adeptes de sectes en 1995 par l'UNADFI" où est citée la Communauté des chrétiens
  17. http://www.elysees-monceau.com/biblio/censure%20repression.htm
  18. http://www.geocities.com/droit_tj/livres/garay.htm
  19. http://www.sectes-infos.net/Inquisit.htm
  20. http://www.sectes-infos.net/Intolerance.htm
  21. http://www.politiquedevie.net/Mafia-democratie/mafiaoudemocratie.htm
  22. http://www.sectes-infos.net/Enfinir.htm
  23. http://www.sectes-infos.net/Rumeurs.htm


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