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Quêtes du Jésus historique - Wikipédia

Quêtes du Jésus historique

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On nomme quêtes du Jésus historique les diverses tentatives pour reconstituer la vie de Jésus à partir des évangiles.

Jusqu'au XVIIIe  siècle, il n'était pas question de retoucher ou de retrancher quoi que ce soit aux textes, en dépit de leurs différences, voire de leurs contradictions. On tentait donc de compiler l'ensemble des évènements trouvés au fil des textes et de les organiser de façon chronologique. Ce type de compilation se nommait une harmonie à bien différencier du diatessaron qui est une tentative littéraire de fondre les quatre évangiles en un seul.

Tant que les protestants et les catholiques furent dominés par l'idée de l'inspiration littérale des textes, l'autorité des évangiles ne put être contestée. Du XVIIIe au XVIIIe  siècle, d'Osiander à Griesbach, on se rendait bien compte que trois des quatre récits étaient parallèles tandis que le 4e était radicalement différent. Toutefois, on dépensait des trésors d'habileté, comme dans l'harmonie de Bâle, pour faire concorder les chronologies plurielles des quatre textes. Ces harmonies n'étaient pas de véritables études critiques de la vie de Jésus du fait de la complexité et de l'improbabilité des hypothèses à affronter jusqu'à ce qu'on finisse par se rendre compte que cette harmonie était impossible, que le problème devait être envisagé à nouveaux frais et qu'il fallait changer de méthode.

Les conséquences de ce déplacement du problème vers la question connue sous le nom de problème synoptique, dont les quêtes du Jésus historique sont un effet secondaire, se sont révélées au cours des travaux. L'influence des déistes anglais et des encyclopédistes s'est révélée déterminante durant la période dite des Lumières, en France et de l’Aufklärung en Allemagne. Le premier essai scientifique fut celui de Gotthold Ephraim Lessing (1774-1778) à partir des travaux de Reimarus (voir plus bas).

Successivement, les chercheurs envisagent les problématiques suivantes :

  • On tente d'abord d'expliquer les miracles dans le cadre de la religion naturelle.
  • Dans l'influence de l'école rationaliste, on tente ensuite d'éliminer tout surnaturel pour dépeindre Jésus comme un maître de vertu. En France, Voltaire pointe les incohérences des textes ; un courant tente de poser les prolégomènes de l'histoire des religions et conçoivent que les dogmes inventés par les clergés cachent la véritable religion.
  • L'année 1835 voit la publication de La Vie de Jésus de Strauss (voir plus bas).
  • Plus tard, la problématique eschatologique est discutée.
  • Enfin, la question du fondateur du christianisme : est-ce Paul, ou est-ce Jésus ?

Cet article tente de faire le tour de ces diverses questions telles qu'elles furent traitées au fil du temps et des diverses écoles.

Sommaire

[modifier] Typologie des quêtes

On peut pour simplifier classer les travaux historiques sur Jésus en différentes catégories.

[modifier] La thèse conservatrice

Pour les chrétiens conservateurs, tant catholiques que protestants, et chez les fondamentalistes, ce qui est consigné dans les évangiles est à comprendre dans son sens le plus littéral possible : Jésus a existé et a vécu de la manière que les auteurs de l'Évangile indiquent. Ces récits sont des documents historiquement fiables à un degré satisfaisant (voire parfaitement fiables pour beaucoup de fondamentalistes), rédigés par des témoins directs ou très proches, inspirés par le Saint-Esprit. Les contradictions que l'on y découvre ne sont qu'apparentes. Cette thèse fait de nos jours un retour en force, notamment avec les publications à prétention scientifique de chercheurs chrétiens évangélicalistes tels que Carsten Thiede.

[modifier] La thèse séculariste

Le Jésus dépeint dans les Évangiles ressemble d'assez près au Jésus ayant existé au Ier  siècle, mais des détails plus ou moins nombreux ont été imaginés par les évangélistes (naissance virginale, certaines paroles et miracles, etc.). C'est l'attitude très largement prédominante aujourd'hui (Stanton, Jacques Duquesne…). Elle est préconisée dans l'enseignement laïc des religions.

[modifier] La thèse minimaliste

C'est un peu un cas limite de la thèse précédente : Jésus a existé, mais on ne peut avec certitude le dépeindre tel qu'il était, ni décrire ce qu'il a dit ou accompli, car les sources chrétiennes ont entièrement redéfini le personnage à leur façon. C'est l'option choisie par Alfred Loisy et Charles Guignebert.

[modifier] La thèse cryptique

Jésus a existé, mais il n'a pas du tout été l'homme représenté par les évangélistes. Selon les interprétations, il a été un révolutionnaire, un juif millénariste, un sicaire, un zélote, il ne serait pas mort sur la croix, etc. Un tel point de vue a été partagé par l'ex-abbé Turmel, Eisler, Rougier…

[modifier] La thèse mythiste

Jésus n'a pas existé, les documents racontant son existence n'étant pas fiables à son sujet. Les interprétations ne faisant que compliquer le problème, il est plus simple de le considérer comme un mythe, l'historicité de Jésus n'étant que le fruit d'une élaboration théologique progressive.

Article détaillé : Thèse mythiste (Jésus non historique).

[modifier] La thèse conservatrice

[modifier] Approche fondamentaliste

Tout d'abord, une précision lexicale s'impose : la majorité des groupes conservateurs rechigne à se reconnaître dans le vocable fondamentaliste en dépit du fait que ce terme ait été choisi par les églises conservatrices américaines pour désigner celles qui étaient attachées à des fondamentaux doctrinaux, souhaitant par là mettre des bornes au libre examen. Cela tient à l'évolution de la compréhension contemporaine du terme, en particulier depuis les années 1974 quand on commença de parler de fondamentalisme musulman. Pourtant, le Fundamentalism Project montre que le fondamentalisme est un courant transversal aux dénominations religieuses pour refléter des attitudes similaires mais non identiques. Il reste qu'il est raisonnablement admis que tous les fondamentalismes protestants ne sont pas des versions protestantes de l'intégrisme[1], l'adjectif (intégriste, intégraliste) s'appliquant spécifiquement aux formes catholiques de fondamentalisme[2].


Article détaillé : Fondamentalisme.

Dans les courants intégristes et intégralistes du catholicisme (aussi nommés traditionalistes), comme dans les courants fondamentalistes du protestantisme conservateur, cette thèse repose sur l'impératif de ne pas étudier le texte biblique comme un texte profane[3].

Selon le courant (intégraliste, traditionaliste, fondamentaliste), la position du croyant peut s'exprimer par l'une ou l'autre des déclarations suivantes :

  • littéraliste ou absolutiste : les énoncés religieux sont vrais ou faux au même titre que les énoncés scientifiques. Ils ont même valeur d'argumentation et les premiers peuvent contredire les seconds.
  • instrumentaliste : les énoncés scientifiques rendent compte d'observations ou des résultats des instruments de prédiction et ne peuvent rendre compte de la réalité ultime. Au contraire, les énoncés religieux portent sur une réalité transcendante, inaccessible à la science.

La thèse traditionaliste ne sépare donc pas le savoir du croire[4].

  • Cette thèse repose sur la considération que les évangiles sont à analyser comme des biographies et qu'elles traitent de la vie d'un personnage historique.
  • S'y ajoute la doctrine de l'inerrance verbale de la Bible, dérivant du dogme de l'inspiration divine de la Bible (l'une et l'autre étant soutenus par les protestantismes conservateurs (fondamentalistes, évangéliques, et d'autres conservateurs) ainsi qu'officiellement par l'Église catholique[5]), mène la majorité des conservateurs à considérer que les rédacteurs du Nouveau Testament ayant écrit sur Jésus nous ont transmis des informations véridiques et correctes, puisque Dieu a veillé à leur rédaction. Ces livres doivent donc être compris et interprétés d'une manière aussi littérale que ce peut être permis.

Dans une optique plus littéraliste, les récits sur Jésus sont assimilés à des rapports entièrement fidèles, par exemple rédigés exclusivement par des témoins directs ou indirects (tels Paul de Tarse) mais proches. Les contradictions que l'on peut y découvrir ne sont qu'apparentes. L'analyse historico-critique moderne a peu à peu isolé cette attitude, mais le travail de certains auteurs contemporains qui, comme Thiede, défendent une rédaction très ancienne des évangiles, s'en rapproche quelque peu. Le débat sur la datation repose en effet sur le dogme plus c'est ancien, plus c'est authentique.

[modifier] Autres approches

Une troisième voie émerge, regroupant surtout des approches de l'évangélisme modéré, médiées par une critique plus rigoureuse. Dans cette approche, la thèse conservatrice est défendue par des théologiens principalement anglophones (et, plus anciennement, germanophones) tels que, récemment, Gleason L. Archer, Norman L. Geisler, C. S. Lewis, Ben Witherington ou N. T. Wright, abordant la thèse de la véracité complète de l'image chrétienne conservatrice de Jésus sous divers angles.

Ces auteurs, contribuant par ailleurs au renouveau apologétique que le christianisme évangélique connaît depuis grosso modo la moitié des années 1960, considèrent également que les évangiles sont à considérer comme des biographies traitant d'un personnage historique, mais prennent en compte les divers contextes dans lesquels ils sont nés, en comparant les textes à d'autres références à Jésus dans le Nouveau Testament[6]. Ces approches, typiquement plus proches de l'exégèse non orthodoxe, et rappellant la « théologie dialectique » (Karl Barth, Rudolph Bultmann) qui a donné son tournant à la « deuxième quête »[7] (voir plus bas) – en ce sens, on peut considérer que l'un de ses principaux initiateurs est le théologien et exégète allemand Ernst Käsemann (1906-1998), au milieu du XXe siècle –, prennent en considération la distinction qu'il y a à faire entre le Jésus historique et le Jésus réel, à savoir que le débat d'intérêt ne consiste pas à se questionner sur Jésus lui-même, ni à « vouloir indiquer une continuité, essentielle et légitimante, entre Jésus et le croyant »[8], mais plutôt à comprendre quelle est la mémoire que le christianisme primitif établit de Jésus dans les écrits du Nouveau Testament, saisir sa généalogie, les contextes de son émergence, et analyser sa mise en forme dans les textes canoniques. Des démarches plus ou moins heureuses vont dans ce sens précis, menées des auteurs contemporains tels que James K. Elliott, William L. Petersen ou Barbara E. Spensley.

On peut, à de nombreux égards[9], rattacher cette attitude à une démarche influencée par le postmodernisme, qui continue d'avoir ses effets les plus conséquents et visibles sur le conservatisme évangélique modéré[10], effets plutôt heureux sur le développement de la mystique dans l'évangélisme, l'approche postmoderniste du christianisme (de type protestant-évangélique) étant désormais prônée par plusieurs philosophes, épistémologues ou théologiens chrétiens tels James P. Danaher, Carl Raschke[11], et avérée d'un point de vue phénoménologique dans les observations des historiens de l'histoire de l'Église[12].

[modifier] La thèse cryptique

Pour eux, le Jésus historique est celui que l'on découvre après un effort pour décrypter les Évangiles. Cette discipline du décryptage des évangiles est la méthode même de l'exégèse. Toutefois, ils ne rechignent pas à s'inspirer des méthodes du courant Hollandse Radicale Kritiek ("Critique radicale hollandaise") tel que pratiqué au début du siècle par les Néerlandais (dont Couchoud était le vulgarisateur francophone) et continué de nos jours par Hermann Detering et plus généralement par le Journal of Higher Criticism.

[modifier] La 3e quête du Jésus historique

Elle est constituée principalement par les thèses du "Jesus Seminar" du Westar Institute. La thèse du Jesus Seminar entre dans la catégorie du Jésus cryptique (ci-dessus au numéro 3).

Là-dessus, postérieurement au travail d'exégèse classique, chacun des Compagnons du Jesus Seminar s'est livré pour son compte à un travail d'exégèse littéraire ; ils aboutissent à des portraits de Jésus assez contrastés. Ainsi,

  • John Dominic Crossan en arrive à un Jésus paysan galiléen ;
  • d'autres en font un révolutionnaire du changement social ;
  • d'autres décodent un Jésus politique ;
  • alors que d'autres reprennent à nouveau frais les thèses gnostiques et décodent un Jésus uniquement spirituel.

Ces différences s'expliquent facilement en regardant la proportion des textes de chaque évangile canoniques qu'ils retiennent, la proportion de Paul qu'ils y mêlent, le ratio d'intérêt qu'ils portent aux apocryphes et particulièrement, le goût du Jesus Seminar pour le recueil du Logion de Thomas.

Les opposants à la thèse cryptique déclarent que les Jésus de ces exégèses littéraires deviennent une projection des idées de l'auteur. L'histoire des conciles christologiques atteste que les créateurs des dogmes et doctrines ne procédaient pas autrement, quoique l'exégèse scientifique qui précède, dans le cas du Jesus Seminar, était absente de l'exégèse patristique.

Datant de 1985, les thèses du Jesus Seminar restent largement méconnues en pays francophones.

Pratiquement :

  • Les Compagnons reconnaissent l'historicité de Jésus, rabbin enseignant du premier siècle
  • Ils séparent les enseignements de Jésus des apports de la tradition de l'Église primitive.

[modifier] Autres auteurs de la thèse cryptique contemporaine

En Europe, ces auteurs bénéficient d'une plus grande notoriété que les fellows du Jesus Seminar sans pour autant atteindre pleinement le grand public.

[modifier] Geza Vermes

  • Ses livres
    • Enquête sur l’identité de Jésus : nouvelles interprétations (Bayard, 2003)
    • Jésus le juif (Desclée, 1978)
  • Son concept est résumé dans un interview au Point n° 1723 du 22 sept. 2005

Contrairement à l'image divinisée qui a commencé à s'élaborer à partir de l'apôtre Paul, Jésus était un homme simple, modeste. C'est un prophète dans la tradition des Élie et Élisée de la Bible, eux aussi actifs dans les provinces excentrées du nord de la Palestine. Comme eux, Jésus est doté d'un pouvoir charismatique extrême. Les Évangiles le montrent : c'est un guérisseur capable de soulager les maladies (paralysie, cécité…), un exorciseur qui chasse les démons, un faiseur de miracles. Un statut qui n'a en soi rien d'extraordinaire à l'époque : la littérature des rabbins cite ainsi d'autres « guérisseurs » connus à l'époque et Flavius Josèphe parle de Jésus comme d'un « homme sage » qui savait accomplir des prodiges.

[modifier] Guy G. Stroumsa

Guy G. Stroumsa est professeur de religion comparée à l'Université hébraïque de Jérusalem. On ne peut le classer, à proprement parler, parmi les penseurs de la Quête du Jésus historique. Pourtant, au fil de son livre La Fin du sacrifice (Éd. Odile Jacob, 2005), il porte un regard historien sur le personnage de Jésus, en défendant un concept : la figure du prophète parfait.

[modifier] Autres auteurs

[modifier] La 2e quête

La deuxième quête commence avec l'école rationaliste de Heinrich Eberhard Gottlob Paulus vers 1828. Elle chevauche quelque peu l'extinction de la première quête. Elle se termine avec la publication de l'ouvrage de synthèse d'Albert Schweitzer (1902 en allemand, 1907 en anglais, jamais traduit en français).


Elle s'organise en diverses écoles.

[modifier] École rationaliste

Heinrich Eberhard Gottlob Paulus (1828) :

  • son concept : « plus une vérité revendique de la force, plus elle réclame des démonstrations profondes et répétées »
  • son livre : Das leben Jesu als Grundlage einer reinen Geschichte des Urchristentums, Heidelburg, 1828

La problématique de l'école rationaliste consiste à trouver une explication naturelle aux miracles. Par naturel, il faut comprendre compatible avec la physique moderne sans intervention d'un arrière monde surnaturel. L'école rationaliste lit les miracles comme des faits parfaitement naturels que les contemporains de Jésus n'auraient pas compris.

Paulus construit une figure de Jésus guérisseur populaire qui trouvera une certaine pérennité. On peut rapprocher de l'école rationaliste un courant plus ancien,

  • l'un du XVIIIe siècle, celui de Karl Bahrdt exposé dans Ausführung des Plans und Zwecks Jesu, (1784-92). Il s'est rendu célèbre avec son explication de la multiplication des pains selon laquelle Jésus inaugure le partage des provisions tandis que les autres le suivent et partagent des repas tirés des sacs de ceux qui avaient des provisions.
  • Herder, Vom Erlöser der Menschen nach unsern drei ersten Evangelien: Vom Gottessohn der Welt Heiland nach Johannesevangelium, Rīga, 1797
  • l'autre du tout début du XIXe siècle représenté par Karl Heinrich Georg Venturini dans son Natürliche Geschichte des grossen propheten von Nazareth (1800-2), où Jésus est représenté comme un agent de la secte des Esséniens.

On comprend donc que l'école rationaliste s'enracine dans les travaux des penseurs des Lumières du XVIIIe siècle. On ne peut dire que ces publications, au moins pour les rationalistes français, reposent à proprement parler sur l'exégèse. Comme le fait traditionnellement l'hypothèse surnaturelle, le portrait que dressent ces auteurs de Jésus compile plus ou moins adroitement les informations tirées des synoptiques et du corpus Johannique.

Les opposants traditionalistes à ce courant le critiquent de la façon suivante :

[modifier] École mythologique : D.F. Strauss

Cette partie est largement inspirée par l'ouvrage de 1926 de Maurice Goguel Jésus le nazaréen : Mythe ou réalité ?, ouvrage tombé dans le domaine public.

[modifier] Son livre

La Vie de Jésus (en) examinée d'un point de vue critique par le Dr David Friedrich Strauss est en cours de publication sur l'Internet. Elle est, en effet, du domaine public.

  • 1833 Professeur à l'université de Tubingue, il démissionne à l'automne pour mener à bien son projet : Leben Jesu qui paraît en 1835. L'ouvrage produit une immense sensation et ouvre une nouvelle époque dans le traitement des débuts du christianisme. Strauss s'attaque au problème de la critique des évangiles sans tenir compte le moins du monde des dogmes avec une assurance qu'il tient de la philosophie de Hegel. Selon lui, l'idée maîtresse du christianisme est l'incarnation et il lui semble de peu d'importance de vérifier si oui ou non celle-ci s'est effectivement réalisée. L'idée est importante et ce n'est pas de l'histoire.
  • 1837 Strauss a répondu à ses critiques (Streuschriften zur Verteidigung meiner Schrift über das Leben Jesu).
  • Dans la troisième édition de l'ouvrage (1839), et dans les Zwei friedliche Blättler, il a fait des concessions importantes à ses critiques, qu'il retire dès la quatrième édition (1840). L'œuvre est traduite en anglais par George Eliot (avec une préface en latin par Strauss, 1846).
  • 1840 et l'année suivante il a édité son Christliche Glaubenslehre (2 volumes), dont le principe est que l'histoire des doctrines chrétiennes est leur désintégration.
  • Avec ce livre, il retourne à la théologie, et deux ans plus tard (1864), il publie son Leben Jesu für des deutsche Volk (13e édition en 1904) qui ne produit pas un effet comparable à celui de la première Vie. Les réponses à ce livre sont nombreuses ; Strauss leur répond dans son pamphlet Die Halben lend die Ganzen (1865), dirigé particulièrement contre Schenkel et Ernst-Wihlem Hengstenberg.
  • 1865 son Christus des Glaubens und der Jesus der Geschichte (Le Christ de la foi et le Jésus de l'histoire) est une critique sévère des conférences de Schleiermacher la vie de Jésus, récemment éditées. La distinction demeure d'usage classique et passée dans le langage courant.

[modifier] Son concept

Il applique avec une rigueur impitoyable sa théorie aux récits évangéliques. Toutefois, il innove en considérant que les problématiques des 3 synoptiques et celle du 4e évangile doivent être traitées séparément. Il considère que les deux traditions sont irréconciliables et conclut en défaveur du texte johannique. Les grandes lignes de la discussion avec ses collègues portent sur les sources de littérature évangélique, qui sont deux :

  • l'Évangile selon Marc sous sa forme actuelle ou sous une forme légèrement différente dite Proto-Marc
  • Une collection de paroles, les Logia (sg : Logion, connue comme source Q, initiale du mot allemand Quelle, la Source).

Dans ce cadre, les 4 évangélistes forment une deuxième vague de la tradition, dominés par des idées dogmatiques et allégoriques.

Sa théorie est dite mythologique :

  • Les évangiles n'ont pas été écrits d'un point de vue historique. Ils ne racontent pas les évènements dans une chronologie des moments où ils se produisent. Ils exposent des idées au moyens de récits, d'images et de symboles, composant ensemble des récits qu'il nomme mythes.
  • le Christ des évangiles, sauf le pauvre contour de l'histoire personnelle, est la création involontaire de l'espérance messianique du premier christianisme.
  • Sa théorie quant aux miracles est étroite, et Ferdinand Christian Baur se plaindra que sa critique de l'histoire des évangiles n'avait pas été précédée par la critique textuelle préliminaire essentielle des évangiles eux-mêmes. Cette critique sera partagée par Christian Hermann Weisse, Christian Wilke, Joseph Eugen Reuss, Albert Réville, Heinrich Julius Holtzmann, Bernhard Weiss.

[modifier] Ses successeurs

[modifier] Ferdinand Christian Baur

à suivre

[modifier] Bruno Bauer

[modifier] son concept

Bauer soutient la priorité de l'Évangile selon Marc. Selon lui, Marc est un créateur, porteur de la foi des premiers chrétiens. Le christianisme naît au début du IIe siècle, de la rencontre entre divers courants de pensée venus de Judée et de Grèce. La personne de Jésus est une fiction littéraire en sorte que Jésus est le produit et non le fondateur du christianisme.

Bauer était un solitaire. Après une période de purgatoire, quand des idées semblables se feront jour avec la Dutch Radikal Kritik, on les croira neuves alors qu'elles s'enracinent dans le travail de pionnier de Bauer.

[modifier] Ses livres

[modifier] École libérale

[modifier] Ernest Renan

Selon Maurice Goguel, La vie de Jésus (1863) d'Ernest Renan est le meilleur ouvrage du point de vue littéraire. Ce n'est pas un livre original car le fond de l'ouvrage est largement emprunté à la critique allemande, mais ce livre est la première publication en français sur cette question. Là est la source de son retentissement qui ne fut pas moindre que l'écho donné au travail de Strauss. C'est un ouvrage de vulgarisation qui s'adresse à tous et à chacun.

Renan fait de Jésus un doux rêveur, promeneur dans la campagne de Galilée, le sourire aux lèvres et surpris par le drame auquel il participe. Après sa mort, la passion d'une femme donne au monde un dieu ressuscité.

Durant les 40 années qui suivent, nombre de livres de vulgarisation paraissent avec des points de vue variés sur les miracles, mais tous tentent une explication psychologique de la messianité de Jésus.

[modifier] Alfred Loisy

Ses livres :

  • 1902 L'Évangile et l'Église, (réédition avec nouvelle préface en 2000)
  • 1903 Autour d'un petit livre,
  • 1910 Jésus et la tradition évangélique.

L'excommunication de Loisy porte un coup d'arrêt à la recherche théologique catholique française sur la vie de Jésus. Elle est la pointe émergée de la crise moderniste. En France, la main passe aux rationalistes comme Charles Guignebert.

Son concept : La phrase si souvent citée On attendait le Royaume, c'est l'église qui est venue n'est pas du tout une critique. Pour Loisy, l'Église (institution) est une figure du Royaume quand on l'a trop attendu en vain.

Conçu pour répondre au livre d’Adolph von Harnack, l'Essence du christianisme, le livre de Loisy est une apologie de l'Église catholique comme institution, au point qu'on se demande comment il a pu être excommunié. La raison est exprimée dans Lamentabili, l'encyclique qui donne le déclic de son excommunication

  • Il importe en France la théorie des deux sources qu'il évoque dans cet ouvrage de vulgarisation destiné à répondre à une série de conférences dans plusieurs pays européens, puis publiées par Harnack.
  • Comme Renan, il vulgarise la critique allemande.

[modifier] Maurice Goguel

Dans le protestantisme, signalons Maurice Goguel, (1880-1955)

Ses livres :

  • Jésus le nazaréen : Mythe ou Histoire ?, Paris, 1926
  • Au seuil de l'évangile, Jean-Baptiste, Paris, Payot - 1928.
  • la résurrection de Jésus, Paris, 1933
  • Jésus et les origines du christianisme. L'Église primitive, Paris 1948
  • Aux sources de la tradition chrétienne, Delachaux et Niestlé, Paris, 1950

Son concept :

[modifier] École apocalyptique

Un nouveau changement de perspective se produit. La problématique mise en avant est celle de la conscience messianique de Jésus ; en clair, Jésus avait-il conscience d'être le Messie attendu depuis la fin de la royauté en Israël ? Dans cette question, Israël doit être compris comme le royaume du Nord de Syrie Palestine dont le dernier roi archéologiquement attesté est Omri au Xe siècle av. J.-C.

[modifier] Les francophones

  • Les plus rationalistes comme le pasteur Timothée Colani Jésus-Christ et les Croyances messianiques de son Temps (Strasbourg, 1864), traite les traces de cette pensée comme des interpolations. (plus sur Renan et Colani).
  • Louis-Auguste Sabatier pense que Jésus utilise des métaphores propres à son époque. En cela, il se rapproche de travaux récents qui ont montré que le messianisme est fréquent dans le judaïsme du deuxième Temple entre le Ier et le IIe siècle av. J.-C.
  • Auguste Wabnitz sur l'Idéal messianique de Jésus (thèse à Montauban, 1878),
  • Charles Renouvier, dans l'Année philosophique, 1893, marche aussi contre cette conscience

[modifier] Les autres européens

[modifier] École histoire des religions

Elle observe la naissance du Christianisme dans un contexte historique et social qui se déroule sous l'influence des diverses religions environnantes. Elle établit

  • ses dépendances directes et indirectes des religions à mystères hellénistiques et orientales.
  • les premières hypothèses sur ses dépendances envers le judaïsme.

[modifier] Julius Wellhausen (1894)

L'un de deux auteurs de la théorie de Graff-Wellhausen.

  • Son livre :
  • Son concept :

[modifier] Wilhelm Bousset (1896)

à suivre

  • Son livre :
  • Son concept :

[modifier] Richard August Reitzenstein (1910)

à suivre

  • Son livre :
  • Son concept :

[modifier] Autour de la deuxième quête

voir la discussion dans l'article spécialisé : Thèses du Jésus mythiste

[modifier] Pause dans la quête : deux aspects du sitz im Leben

sitz im Leben est une expression allemande issue du courant de l'histoire sociologique qui signifie remise en contexte et tente de resituer un énoncé dans son temps et ses usages.

[modifier] Joseph Klausner

  • Joseph Klausner est le grand-oncle d'Amos Klausner (Amos Oz en littérature)
  • ses livres
    • publié en hébreu en 1922, traduit en anglais 3 ans plus tard Jesus of Nazareth: His Life Times and Teachings London: George Allen and Unwin, 1925 et en allemand 5 ans plus tard Jesus von Nazareth. Seine Zeit, sein Leben und seine Lehre. Walter Fischel, Berlin 1930.
    • et sur les origines du christianisme, From Jesus to Paul London: Allen and Ulwin, 1942
  • son concept : Joseph Klausner rend à Jésus sa judéité. Il montre que ses enseignements s'enracinent dans le terreau pharisien de l'école de Hillel. L'idée et l'envie d'un tel livre lui avaient été fournies par un manuscrit de Judah Leib Zlotnik (1887-1936), que son auteur n'avait pu publier du fait de la censure tsariste s'exerçant alors en Pologne.
  • sa postérité : nombreuse
Voir article spécialisé : École juive du Nouveau Testament

[modifier] L'école de l'histoire des formes

Il est un peu abusif de classer l'école de l'histoire des formes (Formgeschichte {de}) dans la deuxième quête. Elle représente plutôt une pause et un approfondissement dans ce type de recherche.

  • Rudolph Bultmann Il représente à la suite de Willhem Bousset l'école "histoire des religions"
  • Martin Dibelius (1966)

[modifier] La première quête du Jésus historique

Le personnage Jésus marque une coupure dans la pratique religieuse et une continuité dans les concepts utilisés dans l'histoire des religions occidentales et orientales. La première quête se déroule de 1774 à 1835. Ouverte par Reimarus, elle se termine par la publication de l'ouvrage de Strauss, Le Jésus de l'histoire et le Christ de la Foi. La première quête est intimement liée aux premières formulations du problème synoptique. Elle est le fruit de la philosophie des Lumières et conduite par la théologie protestante grandement allemande.


Article détaillé : Première quête du Jésus historique.

[modifier] Notes

  1. Jean Baubérot, Le Retour des Huguenots (Paris : Cerf, 1985), pp. 285–299 ; Jean Baubérot & Jean-Paul Willaime, «Le Courant évangélique français : un "intégrisme protestant" ?», Social-Compass vol. 32, no 4, 1985, p 393-411 ; Jean-Paul Willaime, La Précarité protestante (Paris : Labor et Fides, 1992), pp. 66–65.
  2. Comme signalé par les mêmes auteurs, ainsi que Klaus-Peter Blaser, Théologies chrétiennes du XIXe siècle, littérature grise de l'Université de Lausanne
  3. Mokhtar Ben Barka, Les Nouveaux rédempteurs, Co-édition Éditions de l'Atelier (Paris) et Labor et Fides (Genève), 1998, pp.81-86
  4. Michel de Certeau, L'Invention du quotidien, Tome II Manières de croire
  5. Qui ne l'entend pas de la même manière, car Dei Verbum, Constitution dogmatique de Vatican II, défend l'inerrance mais pas l'inerrance verbale, adoptant ainsi une posture intermédiaire mais délicate.
  6. David Wenham (ed.), Gospel Perspectives, Sheffield : CIPG & Sheffield Academic Press : Jesus Tradition (vol. 5, 2004), pp. 39-62 ; voir aussi The Jesus Tradition Outside the Gospels (vol. 1, 1981) ; voir aussi du même auteur Paul: Follower of Jesus or Founder of Christianity? (Grand Rapids: Eerdmans, 1995) ; John P. Meier, A Marginal Jew, Vol. 1, ABRL—Garden City 1991, 2001.
  7. Pierre Gisel, « La question du Jésus historique », Études théologiques et religieuses, t. 79 (2004), no 4, p. 453, § 4.
  8. Pierre Gisel, ouvrage cité, p. 465, § 13.
  9. Comme par exemple cette grande acceptation de la déconstruction, ce relâchement de la prétention à l'exactitude historique selon des critères modernes, ou du décalage entre vérité objective et vérité transcendante, relationnelle – et donc intersubjective (James P. Dahander, notamment).
  10. « Modéré » étant pris ici dans son acception sociologique pour distinguer des fondamentalistes séparatistes qui forment l'« aile droite » de la mouvance évangélique. Stricto sensu, toutes les églises de la mouvance évangélique sont, aux États-Unis, passées par le fondamentalisme théologique, mais un certain nombre d'entre elles (surtout en Europe) n'ont été qu'influencées par lui, ce qui explique une grande variété de rigorisme conservateur au sein de la mouvance évangélique dans son ensemble. Cf. Mokhtar Ben Berka, ouvrage cité.
  11. Carl Raschke, The Next Reformation: Why Evangelicals Must Embrace Postmodernity, Grand Rapids: Baker Academic, 2005.
  12. On peut en trouver un bon aperçu dans un article récent du Britannique Meic Pearse, « Problem? what problem? Personhood, late modern / postmodern rootlessness and contemporary identity crises », Evangelical Quarterly, janvier 2005, vol. 77, numéro 1, pp. 5–12.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lire aussi

[modifier] Genre académique

  • Daniel Marguerat, Enrico Norelli, Jean-Michel Poffet, Jésus de Nazareth, nouvelles approches d'une énigme, Labor et Fides, 2003.
  • John Paul Meier, Un certain Juif, Jésus. Les données de l’histoire. T. I., Les Sources, les origines, les dates ; t. II, La Parole et les gestes ; t.III, Attachements, affrontements, ruptures, Le Cerf, 2004–2005.

[modifier] Vulgarisation de qualité

  • Charles Perrot, Jésus, collection Que sais-je ?, PUF, 1e éd.1998 et rééditions successives (accent mis sur la méthode historique).
  • Quesnel Michel et Gruson Philippe, L’Origine du christianisme, Folio Histoire, 2003.
  • M.F. Baslez, Les premiers temps de l’Église. De saint Paul à saint Augustin Gallimard, Collection Folio Histoire, 2004,
  • Gérard Mordillat et Jérôme Prieur : Corpus Christi, Mille et une nuits, 2000 (retranscription des interviews de la série télévisée "Corpus Christi" sur Arte), Jésus contre Jésus, Le Seuil, 2001 ; Jésus après Jésus, Le Seuil, 2001.

[modifier] Autres ressources bibliographiques

  • La résistance au christianisme, Raoul Vaneigem (Fayard)
  • Les hérésies des origines au XVIII° siècle, Raoul Vaneigem (Fayard)
  • Ecrits intertestamentaires (La Pléiade)
  • Ecrits apocryphes chrétiens (La Pléiade)
  • Jésus et Le Christ, Charles Guignebert (Albin Michel)

La critique moderne :

  • Corpus christi, Gérard Mordillat et Jérôme Prieur
  • Enquête sur l'écriture des évangiles, Mordillat et Prieur (Mille et une nuits)
  • Jésus contre Jésus, Mordillat et Prieur (Seuil)
  • Jésus illustre et inconnu, Mordillat et Prieur (Desclée de Brouwer)
  • Quand dire, c'est faire J.L.Austin (Seuil), à propos de l'acte perforatif

[modifier] Genre journalistique

[modifier] Liens externes

[modifier] Liens internes

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