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Canon (Bible) - Wikipédia

Canon (Bible)

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Exégèse et critique

Le mot canon vient du grec ancien κανών (kanôn), lui-même étant un emprunt sémitique (cf. l'hébreu qaneh) : roseau, mesure, canne. Il désigne dans toutes les religions l'ensemble des textes considérées comme sacrés et régissant le culte : voir Canon (religion).

Sommaire

[modifier] Introduction

Au IIe siècle, le mot passe dans le milieu chrétien et désigne :

  • Kanon the aletheia : le canon de la vérité,
  • Kanon the ekklesia, la règle de l'assemblée, c'est-à-dire les règles de conduite, en fait de gouvernement, propre à chaque église.

Au IVe siècle, le sens de ce mot est mis en rapport avec la Bible. Il s'agit alors des livres de l'Ancien Testament, le Nouveau Testament sont deux expressions nouvelles signalées :

  • En 363, au concile de Laodicée dans le canon 59 (concile régional)
  • En 392, dans la lettre Festale d'Athanase d'Alexandrie, fréquemment et abusivement accusé d'avoir fixé le canon en 367.



[modifier] Canon de la Bible hébraïque

L'idée d'un canon de la Bible hébraïque ne s'impose qu'après Jamnia (ou Yabnah ou Yabneh), c'est-à-dire à la fin du Ier siècle. Auparavant, le concept d'une liste close des livres repris dans la Septante est inconcevable dans le judaïsme du Ier siècle. En revanche, le processus de canonisation semble avoir été un processus ouvert.

Le texte massorétique actuel est contemporain de l'écriture de la Mishna, c'est-à-dire le fruit du travail des docteurs du IIe siècle. Ce travail de grammairiens (la vocalisation enregistre diverses prononciations possibles) se poursuit jusqu'au Xe siècle ; le manuscrit de Saint-Petersbourg (Codex Leningradensis) qui date du Xe siècle et sert de base aux bibles d'étude en hébreu, est un témoin de ce travail.

Jusqu'au Ier siècle, la Bible de tous est la Septante, quoique des éditions en hébreu différentes du texte proto-massorétique aient existé, comme le montrent les rouleaux de Qumran. C'est elle qui donnera l'Ancien Testament des chrétiens.

[modifier] Hypothèse du canon de Jamnia

Dans les Antiquités juives, Flavius Josèphe donne une liste de 22 livres composant le canon des écritures juives. Elle comprend :

Après Jamnia, le milieu rabbinique tannaïte, le milieu qui rédige la Mishna, se vit comme l'héritier naturel de toutes les traditions antérieures, qu'elles soient saducéennes, ésseniennes ou, bien évidemment, pharisiennes. Toutefois, pour le milieu de Gamaliel II, l'attitude apocalyptique des « membres du Mouvement de Jésus » selon l'expression de Jacques Schlosser (professeur à l'Institut catholique de Lyon), en fait un danger pour les relations avec l'occupant romain. En outre, ce sont des minim (sectaires), en cela qu'ils concentrent l'accès à l'alliance sur le baptême. De ce point de vue, ils se désintéressent de l'ensemble du peuple. De facto, ils sont une secte réformatrice et diviseuse comme l'étaient les Ésseniens.

En outre, ils « font dire » des choses de plus en plus étranges à la Septante. Les controverses rabbiniques, enregistrées dans le Talmud montrent des discussions qui, sous prétexte d'exégèse imaginative, présentent des opinions sur la pertinence de tel ou tel texte (Traité Meguila, Traité Sofa). On assiste donc à un retour à l'hébreu, à une méfiance envers les textes grecs qui ne s'apaisera qu'au début du IIIe siècle.

Les témoins de cette élaboration sont nombreux. Par exemple :

  • Dans la Septante, Samuel est désigné comme « nazir perpétuel depuis le sein de sa mère » tandis que le texte massorétique utilisé de nos jours lui dénie cette qualité. L'interprétation traditionnelle dit que la Septante s'éloigne du texte hébreu originel. Pourtant, une discussion dans le traité Nazir (Talmud de Babylone, page 66a) s'inquiète du nazirat de Samuel. On peut donc penser que le texte de la Septante était peu différent de l'un ou l'autre des textes hébraïques alors usuellement en circulation et que l'élaboration tannaïte fut créative, en premier lieu pour éliminer tout aspect apocalyptique ou messianique, c'est-à-dire révolutionnaire.
  • Une autre discussion talmudique montre le déclassement d'un texte rédigé en araméen. Il correspond à la période de méfiance envers les textes traduits du syriaque, qui est un araméen oriental. Au traité Meguila (p. 6a), Jonathan b. Uzziel déclasse le livre de Daniel de prophète (nebiim) en écrit (ketoubim) alors que Flavius Josèphe et la Septante le tenaient pour prophète.

La rédaction concomitante de la Mishna et des Évangiles révèle des polémiques sous-jacentes. Ce sont des rédactions concurrentes. Ces polémiques jouent un rôle non négligeable tant dans l'évolution de la pensée rabbinique autour de Gamaliel II que dans l'accouchement du système chrétien.

(Voir l'article spécialisé Abraham Joshua Hershel)

[modifier] Hypothèse de Sunberg (1964)

à suivre

[modifier] Hypothèse de Thackeray (1900)

à suivre

[modifier] Hypothèse de Leman Beckwith

à suivre

[modifier] Historiographie du canon du Nouveau Testament

Deux thèses successives sont actuellement en voie de synthèse.

[modifier] Thèse de Adolph von Harnack et Hans Freiherr von Campenhausen

Vers 200 émerge l'idée d'un catalogue des livres composant le Nouveau Testament. Font alors autorité :

  • quatre évangiles
  • treize lettres de Paul
  • les actes
  • la première lettre de Jean
  • la première lettre de Pierre

Outre les indices du cheminement dans la lente constitution du corpus (voir l'article Évangile), des témoins plus concrets sont donnés dans :

L'influence de Marcion fut déterminante dans la constitution d'un canon.

[modifier] Thèse d'Albert C. Steinberg

(Lire : The Old Testament of the Early Church, Harvard Theological Studies n°20)

Selon cet ouvrage, il n'y eut jamais de « canon alexandrin » de la Septante, ce que confirment les études sur la construction du Talmud, telles qu'évoquées ci-dessus.

L'opportunité d'une liste close n'interroge les chrétiens qu'à partir de la toute fin du IVe siècle. Elle n'intéresse réellement que les Occidentaux. Le canon de l'Ancien Testament, celui des Églises latines comme celui des Églises grecques, évoluent parallèlement. Jusqu'au IVe siècle, on parle de « canon ouvert » et postérieurement de « canon fermé ».

Toutefois Steinberg date le fragment de Muratori du IVe siècle et lui donne une origine orientale. Ces caractéristiques en font une liste parmi toutes les autres et lui retirent son statut de liste inaugurale. Cette conception élimine le long débat entre les Églises et attribue la fermeture du canon à une autorité ecclésiastique.

Le contenu du fragment ruine cette hypothèse sur la construction du Nouveau Testament. Le Fragment ne dit mot de l'Épître aux Hébreux, fort appréciée dans les Églises orientales car faussement attribuée à Paul de Tarse.


[modifier] Construction du canon du Nouveau testament

[modifier] synthèse de Marcel Simon

" Parmi tous les écrits, d’inspiration diverse, qui circulaient sous le nom des apôtres, l’Église n’en retint que quelques-uns. Sa position à cet égard se situe à mi-chemin entre Marcion, qui n’admettait comme canoniques qu’un seul Évangile et les principales Épîtres pauliniennes, et ceux qui acceptaient indistinctement une partie considérable de cette littérature. Le critère utilisé pour ce choix est celui de l’apostolicité. Sont retenus ceux des écrits que l’on pense pouvoir considérer avec de bonnes raisons comme authentiquement apostoliques, émanés de la plume d’un apôtre ou tout au moins d’un fidèle de la première génération. Il est remarquable que toutes les grandes Églises de la chrétienté de l’époque aient fait à peu près le même choix, d’où naquit le canon du Nouveau Testament. Nos quatre Évangiles furent très généralement retenus, de même que les Actes des Apôtres attribués à Luc et les Épîtres de Paul. On discutera autour de certaines autres Épîtres comme celle de Jean ou de Jude ; l’Apocalypse aura parfois un peu de mal à se faire accepter. Mais en définitive, après quelques fluctuations et divergences sur des points relativement secondaires, c’est le même Nouveau Testament qui s’imposa partout vers la fin du IIe siècle, sans d’ailleurs qu’il y ait eu de décision d’ensemble sur cette question. L’Église possède désormais, face aux affirmations du gnosticisme et des autres mouvements hérétiques, une norme de la foi. La Bible chrétienne, Ancien et Nouveau Testament, sert de pierre de touche de l’orthodoxie, face à toutes les interprétations aberrantes de la doctrine. " SIMON M., La Civilisation de l’Antiquité et le christianisme

Depuis Marcel Simon, on s'est rendu compte que chacune de ces interprétations n'étaient pas aussi abérrantes que voulaient l'affirmer les apologistes

[modifier] Canonisation des quatre évangiles

Pourquoi ces quatre là et non les autres ? Cette question vient immédiatement à l'esprit d'un lecteur du XXIe siècle. Elle intéressait aussi les lecteurs de l'Antiquité tardive et la réponse donnée par Irénée de Lyon dans son Adversus Hæreses ne manquera pas d'étonner le lecteur contemporain :

« Il ne peut y avoir ni un plus grand ni un plus petit nombre d'Évangiles. En effet, il y a quatre régions du monde dans lequel nous sommes et quatre vents principaux. »

[modifier] Coexistence d'une tradition orale

L'étude des Pères de l'Église et le recueil des citations qu'ils donnent dans les écrits du IIe siècle et IIIe siècle montrent que les « paroles attribuées à Jésus » ne proviennent pas des Évangiles tels qu'ils nous sont connus.

La première hypothèse est qu'ils citent de mémoire et que celle-ci n'est pas tout à fait précise. La comparaison avec les citations de l'Ancien Testament montre moins de divergences avec les textes de la Septante. Devrait-on supposer que leur mémoire est moins fidèle pour les « dits de Jésus » que pour les textes de la Septante ? Pourtant, les hommes de l'Antiquité étaient habitués à de longues récitations de mémoire.

On formule donc une autre hypothèse. D'autres évangiles ont été écrits qui transmettent d'autres traditions sur « les dits et les faits de Jésus ». Ils mettent à profit la même tradition orale et servent de référence dans les textes des Pères anciens.

Des ouvrages comme l'Évangile selon Thomas, l'évangile de Pierre et le Dialogue du Sauveur conservent des traditions sur Jésus pour partie indépendantes des textes canoniques. Quelques-uns de ces textes périphériques sont couramment utilisés qui n'ont pas été conservés par la canonisation. Ainsi, Papias, évêque de Hiérapolis, qui n'est connu que par l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée, connaît des récits similaires à ceux rapportés dans l'évangile « selon Marc » et des éléments de récits qu'on retrouvera dans l'évangile « selon Matthieu ».

Ces quelques indications sur les connaissances des premiers pères suffisent à invalider la théorie d'Augustin d'Hippone sur la chronologie des Évangiles, telle que rapportée pour mémoire dans l'article sur le problème synoptique.

Papias a écrit des Explications sur les paroles du Seigneur, perdues depuis, à l'exception de la citation de la Préface qu'en fait Eusèbe. Ces explications portent sur les récits oraux qu'il a reçus.

(Voir l'article spécialisé Critique radicale)

[modifier] Naissance d'une tradition écrite en Orient

[modifier] Le canon de Marcion (vers 150)

Il précède le canon officiel. Il ne garde des écrits qui circulent :

  • Les épîtres de Paul, dont il n'en connaît que 10 sur 13 du canon officiel postérieur,
  • Une version expurgée de l'évangile selon Luc que Marcion tient pour un compagnon de Paul.

Les lettres de Paul connues par Marcion sont les suivantes :

  • Galates,
  • 1 et 2 Corinthiens
  • Romains,
  • 1 et 2 Théssaloniciens
  • Éphésiens que Marcion nomme Laodicéens
  • Colossiens
  • Philippe
  • Philémon.

Ce corpus éditorial a perduré dans l'Église syriaque, avec en outre L'Épître aux Hébreux que quelques auteurs modernes attribuent à Marcion tandis que les anciens l'attribuaient à Paul.

[modifier] Le Diatessaron de Tatien

Troublé par le fait qu'on retienne quatre évangiles présentant quatre témoignages différents sur « les dits et les faits de Jésus », Tatien entreprend de les fondre en un seul récit continu et cohérent qu'il nommera Diatessaron. Ne retenant que ce qui leur est commun, gommant par cette sélection tout ce qui est divergent qu'il considère comme dépourvu de sens autre qu'anecdotique.

Il s'inspire des quatre évangiles, canonisés depuis. La liberté avec laquelle il les utilise, semblable à celle dont usèrent les auteurs de « selon Luc » et « selon Matthieu » dans leur reprise de « selon Marc » montre qu'à l'instant où il écrit, les quatre « grands » évangiles ne sont pas encore sacralisés. Les emprunts qu'il fait à d'autres sources montrent qu'ils n'ont pas vocation à être une source exclusive.

Dans un temps où triomphe l'idée de Plotin que la vérité est une et que le dissensus est haïssable, on ne peut concevoir que chacun des évangiles réputés canoniques avait vocation à se suffire à lui-même et non à compléter les autres. Chacun d'eux, du point de vue de leurs auteurs, se proposait de devenir le seul témoignage valide de la vie et de l'enseignement de Jésus qui supplanterait tous les autres. D'ailleurs, l'intention polémique est clairement marquée dans l'incipit de l'auteur à Théophile.

Plusieurs compilations harmonisantes ont été produites. Celle de Tatien perdurera dans le corpus canonique de l'Église syriaque.

[modifier] Conclusion d'étape

Tatien et Marcion, par le choix de leurs sources et leur entreprise de réécriture témoignent de la résistance à accepter plusieurs témoignages divergents. Le rôle de Marcion fut décisif, ne serait-ce que dans l'idée de clore une liste pour la dresser contre les autres sources, d'un corpus s'opposant à d'autres corpus disponibles.

L'Église de Marcion, discréditée sous le nom de marcionitisme, subsistera plusieurs siècles en Asie mineure. Pour lutter contre celle-ci, les patriarcats orientaux et occidentaux utiliseront la méthode qu'elle avait inaugurée : dresser une liste où la distinction de certains livres élevés au statut « d'écriture inspirée » renvoie les autres sources au rang de fabulae, c'est-à-dire d'apocryphes.

[modifier] Canon d'Orient, canon d'Occident

[modifier] Critères

Selon qu'elles viennent d'Orient et d'Occident, les listes de livres retenus ne sont pas les mêmes. Outre les réticences à la réception plurielle d'un témoignage « tétramorphe » (néologisme d'Irénée), certains livres reçus en Occident sont répudiés en Orient et réciproquement. Les Églises orientales fonctionneront longtemps avec un « canon de 22 livres » tandis que les Églises d'Occident tiendront pour un « canon de 27 livres ». Orientaux comme Occidentaux utilisent cependant les mêmes critères :

  • Sont indiscutables les livres qui sont reçus par le plus grand nombre
  • Suit une deuxième collection de livres qui semblent bons mais dont on se demande s'ils le sont assez pour être lus en public durant les liturgies.
  • La troisième liste rassemble les livres écrits par des hérétiques et, pour cela doivent être rejetés (voire détruits)

Ce classement appelle quelques remarques.

[modifier] Sur le concept d'hérésie

Selon qu'on se situe au IIe siècle, au IIIe siècle, au IVe siècle, les hérésies ne sont pas les mêmes. Il en résulte que les livres rejetés ne sont pas les mêmes. À l'exception des hérésies donatiste, mélécienne et novartienne, qui traitent des désaccords sur la conduite à tenir face aux apostats et autres relaps et posent la question du pardon, les hérésies sont majoritairement régionales et régionalement traitées jusqu'au concile de Nicée de 325.

On comprend donc qu'une liste d'hérésies qui varie avec la géographie (région) et l'histoire (le temps) conduit à des exclusions/inclusions qui relèvent de temps à autres du règlement de compte. Jusqu'au concile de Chalcédoine, tel qui est excommunié à Rome peut être relevé à Antioche ou ailleurs et réciproquement.

Deux exemples :

  • Marcion qui porte à Rome vers 140-150 ses 10 lettres de Paul de Tarse en repart excommunié, fonde son Église et son corpus est retenu comme base par l'Église syriaque
  • Athanase d'Alexandrie, excommunié dans son patriarcat d'origine est relevé et accueilli à Rome jusqu'à ce que l'empereur fasse statuer en concile qu'il n'est plus possible à un évêque de relever l'excommunication d'un autre de ses collègues. En dépit de quoi, les évêques de Nicomédie, d'Antioche, de Césarée continueront d'accueillir et de réintégrer les excommuniés d'Alexandrie ou de Rome.

[modifier] Sur la deuxième liste

Elle comporte généralement des textes dont la critique textuelle contemporaine montre qu'ils sont de rédaction contemporaine ou quasi-contemporaine de ceux qui se chargent d'établir les listes. Quoique la canonisation d'un texte contemporain ne soit pas interdite, comme le montre celle du Diatessaron de Tatien dans l'Église syriaque, il semble que l'ancienneté attribuée aux textes soit un sésame. Cette deuxième liste comporte aussi des livres « nés de père inconnu » mais reçus partout. Au bout de longues tractations, certains seront inclus dans le canon. D'autres, d'usage liturgique dans certaines communautés, seront rejetés. On n'a aucune idée de ce que signifie « pseudépigraphie ».

[modifier] Les livres toujours retenus

La première liste comprend partout :

  • Les quatre évangiles
  • Les actes
  • La première épître de Jean

En ce qui concerne les épîtres, les listes varient. Marcion en connaissait dix, les autres listes en donnent treize, voire quatorze. Certaines listes furent construites autour de la symbolique du nombre sept au prix d'acrobaties : les lettres doubles comptant pour une seule.

(Voir l'article spécialisé : Paul de Tarse)

  • Les listes comportant les livres suivants furent toujours retardées :
  • Les épître dits catholiques, non parce qu'elles appartiennent en propre à une dénomination (comme on aurait tendance à le croire aujourd'hui) mais parce qu'elles sont adressées à toutes les Églises au lieu d'être adressées à l'une d'elles, une métropole, en particulier comme le cas est constant chez Paul et dont elles imitent le genre littéraire.

(Voir l'article spécialisé : la lettre dans l'antiquité)

Ce sont :

  • Jude
  • 2 et 3 Jean
  • Jacques
  • 2 Pierre

Quelques textes sont systématiquement ignorés en Occident qui sont appréciés en Orient et réciproquement :

[modifier] Clôture du canon

[modifier] Dans les Églises latines

La liste des 27 livres existe dans le décret de Damase issu du synode de Rome en 382 et confirmée par les synodes de Carthage de 397 et de 419. Le canon est donc réalisé à la fin du IVe siècle.

[modifier] Le concile de Trente

Pour l'Église catholique romaine, c'est le concile de Trente (1545 - 1563) qui a définitivement établi le Canon des Écritures, distinguant les livres inspirés, de ceux qui ne le sont pas. Dans sa IVe session, en 1546, le concile de Trente a donné la liste des Livres saints qui doivent être reçus par tous.

"De l'ancien Testament: cinq livres de Moïse, à savoir, la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome; les livres de Josué, des Juges, de Ruth, les quatre livres des Rois, les deux des Paralipomènes, le premier livre d'Esdras et le second, dit Néhémie, Tobie, Judith, Esther, Job, le psautier de David et ses cent cinquante psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, la Sagesse, l'Ecclésiastique, Isaïe, Jérémie avec Baruch, Ezéchiel, Daniel, les douze petits prophètes, savoir, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie, Malachie, les deux livres des Maccabées, le premier et le second."
"Du Nouveau Testament: les quatre évangiles, selon Matthieu, Marc, Luc et Jean; les Actes des Apôtres, écrits par l'évangéliste Luc, les quatorze épîtres de l'Apôtre Paul, aux Romains, deux aux Corinthiens, aux Galates, aux Ephésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, deux aux Thessaloniciens, deux à Timothée, à Tite, à Philémon, aux Hébreux, deux de l'Apôtre Pierre, trois de l'Apôtre Jean, une de l'Apôtre Jacques, une de l'Apôtre Jude et l'Apocalypse de l'Apôtre Jean."

Les noms et les attributions des livres sont les noms et les attributions traditionnels ; ils ne sont pas forcément de foi.

On peut légitimement se poser une question : cette liste est-elle définitivement close? le Concile ne le dit pas expressément.

Le Catéchisme de l'Église catholique (1992), qui fait aussi autorité dans le monde catholique, est plus explicite : il parle de "liste intégrale" (n° 120). On peut faire remarquer cependant que dans les bibles catholiques (en latin) antérieures à la révolution française on trouvait aussi, en finale, deux livres non canoniques: la Prière de Manassé (très courte mais pathétique) et le Quatrième livre d'Esdras (IV Esdras) qui est une très belle apocalypse.


N.B. : On appelle "deutérocanoniques" les livres, ou fragments de livres, que le Concile de Trente rajoute au Canon hébraïque issus de la Septante: Tobie, Judith, 1 et 2 Maccabées, Baruch, Sagesse, Ecclésiastique, Esther grec (Vulg. 10,4 --- 16,24), Daniel grec (3,24-90; 13; 14).

[modifier] Dans les Églises grecques

C'est l'usage des livres dans les communautés qui détermine le canon. Le canon démarre à 22 livres, sans l'Épître aux Hébreux, sans la Lettre de Jacques, ni 2 Pierre, ni 3 Jean pas plus que Jude. Au milieu du IIIe siècle, l'œuvre de Cyprien de Carthage ne cite aucun de ces 5 livres pas plus que la lettre à Philémon et, bien évidemment sans l'Apocalypse. Cette opposition aux littératures apocalyptiques s'inscrit dans la lutte contre le millénarisme montaniste, attestée par Eusèbe de Césarée, puis par Grégoire de Nazianze, Amphiloque d'Iconium (mort en 896) qui déclare à propos de l'Apocalypse : « Certains l'acceptent mais la plupart le disent inauthentique ». L'école d'Antioche, avec Jean Chrysostome (347-407), Théodore de Mopsueste (393-466) s'en tient à un canon de 22 livres sans Apocalypse. Le concile in Trullo (692) ne règle rien.

[modifier] Ambiguïté de la clôture

Dans sa lettre Festale, Athanase recommande des livres non canoniques pour l'instruction des débutants qui sont, aujourd'hui considérés comme apocryphes :

Il recommande aussi des Apocryphes de l'Ancien Testament inclus aujourd'hui parmi les deutérocanoniques :

  • La sagesse de Salomon (Connue en son temps comme sagesse des amis de Salomon et en son honneur)
  • Le passage de livres sans père à livres absurdes et impies s'opère lentement au cours de débats et s'exprime sous cette forme chez Eusèbe. En quelque sorte, la qualité d'hérétique remonte depuis les hommes jusque vers les livres pseudépigraphes. (articles spécialisés : Apocryphe, Manuscrits de la Bible)

Dans cette critique d'Athanase s'enracine la meilleure hypothèse actuelle concernant les manuscrits coptes de Nag Hammadi ; on peut penser qu'ils furent enterrés parce qu'une partie d'entre eux faisaient partie des livres condamnés.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles interreligieux

[modifier] Judaïsme

[modifier] Christianisme


[modifier] apocryphes


[modifier] Liens externes

[modifier] Lire aussi

  • Odon Vallet, Une nouvelle histoire des religions, Seuil
  • Étienne Nodet (o.p.) et Justin Taylor, Essai sur les origines du christianisme, CERF
  • AFCEB, Le judéo-christianisme dans tous ses états, CERF

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