Championnat du monde de Formule 1 1976
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Le championnat du monde de Formule 1 1976 a été remporté par le Britannique James Hunt sur une McLaren-Ford. Ferrari remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 7 meilleurs résultats des 8 premières manches et les 7 meilleurs résultats des 8 dernières manches sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm3
- Moteurs suralimentés 1500 cm3
[modifier] Principaux engagés
- McLaren-Ford: James Hunt et Jochen Mass
- Ferrari: Niki Lauda et Clay Regazzoni
- Tyrrell-Ford: Jody Scheckter et Patrick Depailler
- Brabham-Alfa Romeo: Carlos Reutemann et Carlos Pace
- Shadow-Ford: Jean-Pierre Jarier et Tom Pryce
- Lotus-Ford: Mario Andretti, Ronnie Peterson puis Gunnar Nilsson
L'inter-saison a été marqué par le départ d'Emerson Fittipaldi de chez McLaren. Champion du monde en 1974 puis vice-champion du monde en 1975 au volant des monoplaces rouge et blanche, le pilote brésilien a décidé de rejoindre l'écurie Copersucar, fondée l'année précédente par son frère Wilson. Fittipaldi est remplacé chez McLaren par l'Anglais James Hunt, laissé libre par la disparition de l'écurie Hesketh au sein de laquelle il s'est révélé.
L'autre sensation de l'hiver est venue de l'écurie Tyrrell, qui a présenté aux journalistes médusés une voitures à six roues (4 roulettes directrices à l'avant et deux roues classiques à l'arrière). Dénommée Tyrrell P34, celle que l'on appellera communément la 6 roues, doit débuter à l'occasion du GP d'Espagne.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1976
Début de saison fracassant du champion du monde en titre. Malgré la belle opposition de James Hunt, Niki Lauda remporte en effet les deux premières épreuves de la saison. A Long Beach, Clay Regazzoni confirme la supériorité des Ferrari en s'imposant devant son chef de file.
Le festival Lauda reprend au retour en Europe. Après disqualification du vainqueur Hunt pour aileron non-conforme, le pilote autrichien s'impose au GP d'Espagne, puis en Belgique et à Monaco, soit un total de cinq victoires en six courses.
En Suède, pour la première fois de la saison, les Ferrari sont battues. Elles le doivent aux étonnantes Tyrrell-6 roues qui signent un doublé historique (Scheckter devant Depailler). Troisième, Lauda conforte sa large avance au classement du championnat du monde, avec pas moins de 32 points d'avance sur Jody Scheckter.
Un premier tournant du championnat a lieu au GP de France. Débarassé rapidement des Ferrari, James Hunt y signe sa première victoire de la saison. Ou plutôt sa deuxième car au lendemain du GP de France, le Tribunal d'Appel de la FIA déjuge les commissaires qui avaient exclu Hunt du GP d'Espagne au mois de mai. En l'espace de deux jours, Hunt reprend donc 21 points au championnat à Lauda, lequel reste toutefois confortablement en tête du championnat, avec deux fois plus de points que le pilote britannique (52 pour Lauda, 26 pour Hunt). A Brands Hatch, Hunt s'impose à nouveau, devant Lauda. Mais sa victoire reste sujette à caution puisque Hunt a repris la course de manière irrégulière après avoir été impliqué dans un accrochage au premier départ.
Avec 23 points d'avance sur Hunt et encore sept courses à disputer, Niki Lauda aborde le GP d'Allemagne en position de force. Disputé sur le terrifiant et anachronique tracé du Nurburgring (un circuit de plus de 22 kilomètres de long, étroit, bosselé et à la sécurité précaire), l'épreuve fait polémique. Niki Lauda a d'ailleurs pris la tête d'une fronde des pilotes visant à boycotter l'épreuve, mais sans effet. Ralenti par un mauvais choix de pneux au départ (il est parti en pneus pluie sur une piste sèchante), Lauda évolue dans le ventre mou du peloton lorsqu'il perd le contrôle de sa Ferrari pour une raison inexpliquée. Lors d'un violent contact avec le talus, Lauda a son casque arraché tandis que sa voiture s'embrase et est percuté par d'autres concurrents. Grace au courage de plusieurs pilotes venus à son secours (Bret Lunger, Arturo Merzario, Harald Ertl et Guy Edwards) Lauda est évacué relativement rapidement de sa voiture. Gravement brulé au visage, l'Autrichien a surtout inhalé des vapeurs d'essence hautement toxiques. Dans la soirée, son état de santé est à ce point critique qu'un prêtre appelé à son chevet prononce les derniers sacrement. De manière anecdotique, la course est remportée par James Hunt, qui revient à 14 points de Lauda au championnat.
Deux semaines plus tard, en Autriche, et en l'absence de la Scuderia Ferrari (qui a déclaré forfait), Hunt ne peut faire mieux que quatrième, le barbu nord-irlandais John Watson s'imposant au volant de la Penske (sa victoire lui vaudra de raser sa barbe, conséquence d'un pari). Mais à Zandvoort, toujours en l'absence de Lauda, Hunt décroche une nouvelle victoire qui lui permet de revenir à deux points du pilote autrichien au championnat.
A Monza, moins de 6 semaines après son terrible accident, Lauda est de retour à la compétition. La rapidité de ce retour à pris tous les observateurs de vitesse, ainsi que son propre employeur. Ferrari venait en effet d'engager Carlos Reutemann (lassé par les mauvais résultats des nouvelles Brabham-Alfa Romeo) pour remplacer Lauda. Ce sont donc trois Ferrari qui sont engagées à Monza. Héroique quatrième malgré la douleur, Lauda reprend trois points à Hunt, qui parti du fond de grille (la McLaren a été déclassé à l'issue des qualifications en raison d'une essence jugée non-conforme), a terminé sa course prématurément dans les graviers. Quelques jours plus tard, les 5 points d'avance de Lauda sur Hunt se transforment en 17 points suite à l'annonce du déclassement de l'Anglais du GP de Grande-Bretagne.
Le duel Lauda-Hunt se poursuit au Canada, avec une victoire de Hunt, tandis que Lauda, jamais dans le coup et ralenti par des ennuis de suspension termine hors des points. L'écart retombe donc à 8 points, puis à 3 points à l'issue de la manche de Watkins Glen, à nouveau dominée par Hunt tandis que Lauda doit se contenter de la troisième place.
L'épilogue de la saison a lieu au Japon, qui accueille pour la première fois une manche du championnat du monde de Formule 1. En raison des conditions météo exécrables, Niki Lauda décide de se retirer volontairement à l'issue de deuxième tour de course. Ce faisant, il offre sur un plateau le titre à Hunt. Mais alors que la piste seche, la course sombre dans la confusion la plus totale. Victime d'une crevaison en vue de l'arrivée, Hunt semble tout perdre mais parvient in-extremis à remonter jusqu'à la troisième place synonyme de titre mondial. Croyant avoir échoué, Hunt, furieux, sera proche d'agresser physiquement son directeur sportif Teddy Mayer venu le féliciter à l'arrivée!
[modifier] Grand Prix de la saison 1976
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | James Hunt | Royaume-Uni | McLaren-Ford | 69 |
2e | Niki Lauda | Autriche | Ferrari | 68 |
3e | Jody Scheckter | Afrique du Sud | Tyrrell-Ford | 49 |
4e | Patrick Depailler | France | Tyrrell-Ford | 39 |
5e | Clay Regazzoni | Suisse | Ferrari | 31 |
6e | Mario Andretti | États-Unis | Parnelli-Ford et Lotus-Ford | 22 |
7e | John Watson | Royaume-Uni | Penske-Ford | 20 |
8e | Jacques Laffite | France | Ligier-Matra | 20 |
9e | Jochen Mass | Allemagne | McLaren-Ford | 19 |
10e | Gunnar Nilsson | Suède | Lotus-Ford | 11 |
11e | Ronnie Peterson | Suède | March-Ford | 10 |
12e | Tom Pryce | Royaume-Uni | Shadow-Ford | 10 |
13e | Hans-Joachim Stuck | Allemagne | March-Ford | 8 |
14e | Carlos Pace | Brésil | Brabham-Alfa Romeo | 7 |
15e | Alan Jones | Australie | Surtees-Ford | 7 |
16e | Carlos Reutemann | Argentine | Brabham-Alfa Romeo | 3 |
17e | Emerson Fittipaldi | Brésil | Copersucar-Ford | 3 |
18e | Chris Amon | Nouvelle-Zélande | Ensign-Ford | 2 |
19e | Rolf Stommelen | Allemagne | Brabham-Alfa Romeo | 1 |
20e | Vittorio Brambilla | Italie | March-Ford | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
(à faire)
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
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