Championnat du monde de Formule 1 1973
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Le championnat du monde de Formule 1 1973 a été remporté par le Britannique Jackie Stewart sur une Tyrrell-Ford. Lotus remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 7 meilleurs résultats des 8 premières manches et les 6 meilleurs résultats des 7 dernières manches sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm3
- Moteurs suralimentés 1500 cm3
[modifier] Principaux engagés
- Lotus: Emerson Fittipaldi et Ronnie Peterson
- Tyrrell: Jackie Stewart et François Cevert
- McLaren: Denny Hulme, Peter Revson et Jody Scheckter
- Ferrari: Jacky Ickx et Arturo Merzario
- BRM: Jean-Pierre Beltoise, Clay Regazzoni et Niki Lauda
- Brabham: Carlos Reutemann et Wilson Fittipaldi
Le principal mouvement hivernal concerne l'arrivée du prodige suédois Ronnie Peterson chez Lotus en provenance de March. A noter également l'arrivée chez BRM de Clay Regazzoni (non retenu par Ferrari) ainsi que celle de Niki Lauda (en qualité de pilote payant).
[modifier] Résumé du championnat du monde 1973
Le Suisse Clay Regazzoni crée la surprise en signant la pole et en menant les premiers tours du GP d'Argentine au volant de sa BRM, une marque pourtant sur le déclin depuis plusieurs années. Mais il perd rapidement pied et se fait déborder par François Cevert, lequel ne peut lui même résister au retour final du champion du monde en titre Emerson Fiitipaldi. Fittipaldi confirme son état de grace en survolant deux semaines plus tard à domicile le premier GP du Brésil de l'histoire.
Adversaire désigné de Fittipaldi en début de saison, le double champion du monde Jackie Stewart ouvre son compteur de victoire en Afrique du Sud, dans une course qui restera fameuse pour l'acte de bravoure du pilote britannique Mike Hailwood, qui n'a pas hésité à plonger dans les flammes pour secourir Clay Regazzoni, resté prisonnier de sa voiture après un carambolage en début d'épreuve.
En Espagne, Fittipaldi reprend le large au championnat en signant sa troisième victoire en l'espace de quatre courses, mais Stewart lui réplique en Belgique. Le duel Stewart-Fittipaldi se poursuit à Monaco, avec un nouveau succès du pilote britannique, vainqueur d'un souffle devant son adversaire brésilien. Stewart revient alors à seulement 4 points de Fittipaldi au championnat. A noter qu'avec ce 25e succès en carrière, Stewart égale le record de victoires de son compatriote Jim Clark.
Pour le premier GP de Suède, c'est le local Ronnie Peterson qui se met en évidence en dominant la majeure partie de la course, avant de rencontrer des soucis de pneumatiques et de devoir céder la victoire à Denny Hulme. Mais deux semaines plus tard, Peterson convertit enfin sa redoutable pointe de vitesse en remportant sur le circuit Paul Ricard la première victoire de sa carrière en Formule 1. Peterson a bénéficié il est vrai de l'accrochage dont a été victime son coéquipier Emerson Fittipaldi, alors en lutte en tête de la course avec le bouillant Sud-Africain Jody Scheckter. L'autre grand bénéficiaire des malheurs de Fittipaldi est Jackie Stewart, qui prend pour un petit point les commandes du championnat du monde.
Jody Scheckter refait parler de lui au GP suivant à Silverstone en provoquant à l'issue du premier tour l'un des plus grands carambolages de l'histoire de la Formule 1 (10 pilotes éliminés!). Les leaders du championnat échappent au chaos, mais de manière provisoire. Stewart part en effet à la faute tandis que Fittipaldi doit renoncer sur casse mécanique. La victoire revient ainsi à Peter Revson sur la deuxième McLaren.
Le championnat bascule à Zandvoort. Victime d'un gros crash lors des essais, Fittipaldi prend le départ de la course mais doit renoncer au bout de quelques tours, sa cheville blessée le faisant trop souffrir. Facile vainqueur, Stewart prend le large au championnat. A noter en début de course l'accident mortel du jeune espoir britannique Roger Williamson, resté prisonnier de sa voiture en feu.
En Allemagne, face à un Fittipaldi toujours affaibli et jamais en mesure de se battre avec les meilleurs (il terminera finalement 6e), Stewart décroche une nouvelle victoire avec la complicité de son coéquipier François Cevert, sagement resté dans ses roues alors qu'il semblait plus rapide.
Avec 18 points de retard à 4 manches de la fin du championnat, Fittipaldi joue l'une de ses dernières cartes en Autriche. Dominateur, il est pourtant contraint à l'abandon en vue de l'arrivée et doit céder la victoire à Peterson, tandis que Stewart, solide deuxième, porte son avance à 24 points. Stewart coiffe définitivement sa troisième couronne mondiale à Monza grace à la complicité de...Ronnie Peterson, qui s'impose d'un souffle devant son coéquipier Fittipaldi, le privant ainsi de ses ultimes espoirs au championnat.
Au Canada, dans une épreuve sans enjeu où l'on parle surtout des rumeurs de départ à la retraite du tout frais champion du monde Jackie Stewart, la victoire revient à Peter Revson au terme d'un scénario pour le moins confus. Revson a en effet profité du mauvais placement de la voiture de sécurité (dont c'était la toute première apparition en F1) pour prendre le meilleur sur Fittipaldi.
La saison s'achève dans la tristesse à Watkins Glen. Vainqueur sur ce même circuit deux ans plus tôt, et devenu l'une des stars de la F1, François Cevert se tue lors des essais. En signe de deuil, l'écurie Tyrrell se retire du Grand Prix. De manière anecdotique, la victoire revient à Peterson. Quant à Jackie Stewart, comme pressenti depuis plusieurs semaines (sa décision est antérieure à la mort de Cevert), il annoncera sa retraite quelques jours plus tard.
[modifier] Grand Prix de la saison 1973
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Jackie Stewart | Royaume-Uni | Tyrrell-Ford | 71 |
2e | Emerson Fittipaldi | Brésil | Lotus-Ford | 55 |
3e | Ronnie Peterson | Suède | Lotus-Ford | 52 |
4e | François Cevert | France | Tyrrell-Ford | 47 |
5e | Peter Revson | États-Unis | McLaren-Ford | 38 |
6e | Denny Hulme | Nouvelle-Zélande | McLaren-Ford | 26 |
7e | Carlos Reutemann | Argentine | Brabham-Ford | 16 |
8e | James Hunt | Royaume-Uni | Hesketh-Ford | 14 |
9e | Jacky Ickx | Belgique | Ferrari et McLaren-Ford | 12 |
10e | Jean-Pierre Beltoise | France | BRM | 9 |
11e | Carlos Pace | Brésil | Surtees-Ford | 7 |
12e | Arturo Merzario | Italie | Ferrari | 6 |
13e | George Follmer | États-Unis | Shadow-Ford | 5 |
14e | Jackie Oliver | Royaume-Uni | Shadow-Ford | 4 |
15e | Andrea de Adamich | Italie | Brabham-Ford | 3 |
16e | Wilson Fittipaldi | Brésil | Brabham-Ford | 3 |
17e | Niki Lauda | Autriche | BRM | 2 |
18e | Clay Regazzoni | Suisse | BRM | 2 |
19e | Chris Amon | Nouvelle-Zélande | Tecno | 1 |
20e | Gijs Van Lennep | Pays-Bas | Iso-Ford | 1 |
21e | Howden Ganley | Nouvelle-Zélande | Iso-Ford | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
Classement | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|
1er | Royaume-Uni | Lotus-Ford | 92 |
2e | Royaume-Uni | Tyrrell-Ford | 82 |
3e | Royaume-Uni | McLaren-Ford | 58 |
4e | Royaume-Uni | Brabham-Ford | 22 |
5e | Royaume-Uni | March-Ford | 14 |
6e | Italie | Ferrari | 12 |
7e | Royaume-Uni | BRM | 12 |
8e | États-Unis | Shadow-Ford | 9 |
9e | Royaume-Uni | Surtees-Ford | 7 |
10e | Royaume-Uni | Iso Marlboro-Ford | 2 |
11e | Italie | Tecno | 1 |
Championnat du monde de Formule 1 |
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