Championnat du monde de Formule 1 1984
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Le championnat du monde de Formule 1 1984 a été remporté par l'Autrichien Niki Lauda sur une McLaren-TAG. McLaren remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 11 meilleurs résultats sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm3
- Moteurs suralimentés 1500 cm3
[modifier] Principaux engagés
- McLaren-TAG: Alain Prost et Niki Lauda
- Ferrari: René Arnoux et Michele Alboreto
- Brabham-BMW: Nelson Piquet et Teo Fabi (+ Corrado Fabi)
- Renault: Patrick Tambay et Derek Warwick
- Williams-Honda: Keke Rosberg et Jacques Laffite
- Lotus-Renault: Nigel Mansell et Elio de Angelis
- Alfa Romeo: Riccardo Patrese et Eddie Cheever
- Toleman-Hart: Johnny Cecotto et Ayrton Senna
Le transfert de l'année est celui du vice-champion du monde Alain Prost, qui a quitté Renault pour rejoindre McLaren. Alors que le Français avait dans un premier temps prolongé son contrat avec la Régie, ses rapports avec son employeur n'ont eu de cesse de se dégrader sur la fin de saison 1983, pour aboutir finalement à une rupture au lendemain du titre mondial perdu. L'Irlandais John Watson tardant à renouveler son contrat avec McLaren, Ron Dennis a sauté sur l'occasion pour recruter Alain Prost.
L'autre principal mouvement d'une inter-saison particulièrement mouvementée concerne la Scuderia Ferrari, qui a recruté le prometteur italien Michele Alboreto, grande révélation des deux saisons écoulées, en remplacement de Patrick Tambay.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1984
Alain Prost entame sa collaboration avec l'équipe McLaren par un succès au GP du Brésil. Mal parti, le pilote français profite des abandons de Lauda (électricité) puis de Warwick (suspension cassée à la suite d'un contact avec Lauda en début de course) pour s'imposer. En Afrique du Sud, les McLaren confirment leur domination. Prost obligé de s'élancer des stands avec son mulet en raison d'une panne survenue sur la pré-grille, Lauda s'impose sans opposition. Mais au prix d'une impressionnante remontée, Prost parvient à assurer le doublé pour les voitures blanche et rouge.
La domination des McLaren connait un suprenant coup d'arrêt en Belgique. Jamais dans le coup en raison de réglages inadaptés, elles abandonnent de façon anonyme, tandis que Michele Alboreto, dominateur d'un bout à l'autre de la course confirme se montre à la hauteur de espoirs placés en lui par la Scuderia Ferrari. Mais à Imola, Prost décroche facilement sa deuxième victoire de la saison. Puis, à Dijon, profitant d'une perte de roue de son équipier français, c'est au tour de Lauda de renouer avec le succès
A Monaco, Prost s'impose pour la troisième fois de l'année tandis que Lauda est comme à Imola contraint à l'abandon, cette fois sur une sortie de piste. Mais pour le Français, ce succès n'est synonyme que de 4,5 points puisque la course a été prématurément interrompue par le directeur de course Jacky Ickx en raison de la pluie diluvienne. Leader au moment de l'arrêt de la course, Prost était en grande difficulté avec ses freins et voyait revenir sur lui la modeste Toleman du jeune Ayrton Senna, grande révélation de l'épreuve. Deux autres pilotes mirent à profit l'épreuve monégasque pour se révéler: le jeune pilote allemand Stefan Bellof (troisième sur son agile Tyrrell-Ford, seule voiture au départ équipée d'un moteur atmosphérique, et tout comme Senna, en pleine remontée au moment de l'arrêt de la course), et le Britannique Nigel Mansell (pilote nettement plus expérimenté que Senna et Bellof, mais qui ne s'était encore jamais vraiment mis en valeur depuis ses débuts en 1980) auteur d'un début de course en fanfare avant de partir à la faute alors qu'il avait irrésistiblement pris le meilleur sur Prost.
Souvent à la fête lors des qualifications depuis le début de saison, mais moins à son avantage en course, essentiellement en raison de la fragilité de son moteur BMW, le champion en titre Nelson Piquet s'impose au Canada et marque du même coup ses tous premiers points de la saison. Il récidive une semaine plus tard dans les rues de Detroit, non sans avoir eu à contrôler en fin de course le retour du jeune anglais Martin Brundle et de sa Tyrrell-Ford. Mais à l'issue de la course, les commissaires techniques mettent à jour la tricherie de l'équipe Tyrrell, dont les voitures prenaient le départ en dessous du poid réglementaire, avant de procéder en cours d'épreuve à un ravitaillement en eau. Ravitaillement officiellement destiné à refroidir les freins, mais qui permettait en réalité d'injecter dans le réservoire des billes de plomb servant à lester la voiture en vue du contrôle technique d'après-course. La supercherie découverte, Tyrrell est exlu du championnat du monde, et tous les résultats acquis depuis le début de la saison (et notamment le podium de Bellof à Monaco) son annulés.
La tournée nord-américaine se poursuit dans les rues de Dallas, sur un bitume surchauffé, incapable de résister au passage des surpuissantes monoplaces turbo. A l'issue d'une course hécatombe animée au début par le fougueux Nigel Mansell, c'est finalement Keke Rosberg qui s'impose, offrant au moteur Honda turbo son premier succès en Formule 1. La fin de course est marquée par une image restée célèbre de Mansell. Avec des pneus à l'agonie, le Britannique part à la faute dans le dernier virage. Sa voiture en panne, il entreprend de la pousser jusqu'à la ligne d'arrivée, mais s'évanouit, terrassé par le soleil texan.
A la mi-saison, Prost est solidement en tête du championnat, avec 35,5 points, devant le très régulier De Angelis (26) et Lauda (24). A Brands Hatch, le Français semble en mesure de creuser le trou au championnat, mais une défaillance de sa boîte de vitesse offre au contraire la victoire à son équipier Niki Lauda. Victorieux en Allemagne, Prost reprend 3 points à Lauda, mais un nouvel abandon en Autriche (sortie de piste sur l'huile crachée par le moteur Renault de De Angelis) conjugué à un succès de Lauda permet au pilote autrichien de s'emparer de la tête du championnat du monde. L'alternance se poursuit avec un succès de Prost devant Lauda à Zandvoort, puis une victoire de Lauda et un abandon de Prost en Italie. Si bien qu'au moment d'aborder les deux dernières courses de la saison, Lauda compte 9,5 points d'avance sur Prost au championnat.
Sur le nouveau Nurburgring, Prost parvient à faire durer le suspense en s'imposant avec classe, tandis que Lauda, hors du coup tout au long du week-end ne parvient qu'à sauver les points de la quatrième place. L'écart n'est donc plus que de 3,5 points en arrivant à Estoril, terme du championnat. Comme au Nurburgring, Prost s'impose au terme d'une nette domination, tandis que Lauda est en difficulté. Mais auteur d'une remontée méthodique, Lauda accroche la sixième place et remporte pour un demi-point son troisième titre mondial.
[modifier] Grand Prix de la saison 1984
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Niki Lauda | Autriche | McLaren-TAG | 72 |
2e | Alain Prost | France | McLaren-TAG | 71,5 |
3e | Elio de Angelis | Italie | Lotus-Renault | 34 |
4e | Michele Alboreto | Italie | Ferrari | 30,5 |
5e | Nelson Piquet | Brésil | Brabham-BMW | 29 |
6e | René Arnoux | France | Ferrari | 27 |
7e | Derek Warwick | Royaume-Uni | Renault | 23 |
8e | Keke Rosberg | Finlande | Williams-Honda | 20,5 |
9e | Nigel Mansell | Royaume-Uni | Lotus-Renault | 13 |
10e | Ayrton Senna | Brésil | Toleman-Hart | 13 |
11e | Patrick Tambay | France | Renault | 11 |
12e | Teo Fabi | Italie | Brabham-BMW | 9 |
13e | Riccardo Patrese | Italie | Alfa Romeo | 8 |
14e | Jacques Laffite | France | Williams-Honda | 5 |
15e | Thierry Boutsen | Belgique | Arrows-Ford et Arrows-BMW | 5 |
16e | Eddie Cheever | États-Unis | Alfa Romeo | 3 |
17e | Stefan Johansson | Suède | Toleman-Hart | 3 |
18e | Andrea de Cesaris | Italie | Ligier-Renault | 3 |
19e | Piercarlo Ghinzani | Italie | Osella-Alfa Romeo | 2 |
20e | Marc Surer | Suisse | Arrows-BMW | 1 |
- Interrompu après 31 tours (sur les 77 prévus au départ), le GP de Monaco n'a donné lieu qu'à une demi attribution des points.
- Le 18 juillet 1984, la FISA a exclu l'écurie Tyrrell-Ford du championnat du monde pour tricherie. Les points marqués par ses pilotes (Stefan Bellof et Martin Brundle) depuis le début de la saison ont été rétroactivement annulés.
- Arrivés respectivement 5e et 6e du GP d'Italie le 9 septembre 1984, les pilotes autrichiens Jo Gartner (Osella-Alfa Romeo) et Gerhard Berger (ATS-BMW) n'ont pas inscrit de points au championnat car ils pilotaient la deuxième voiture de leurs écuries, qui n'avaient engagé à l'origine qu'une seule monoplace au championnat du monde.
[modifier] Classement des constructeurs
(à faire)
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
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