Championnat du monde de Formule 1 1966
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Le championnat du monde de Formule 1 1966 a été remporté par l'Australien Jack Brabham sur une Brabham-Repco. Brabham remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- Seuls les 5 meilleurs résultats sont retenus.
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm3
- Moteurs suralimentés 1500 cm3
Après cinq année sous le régime de la F1 1,5L, la Formule 1 change d'ère avec le passage au moteur 3L. A noter que les moteurs suralimentés sont à nouveau autorisés, en vertu d'une équivalence de 1 à 2 avec les moteurs atmosphériques. Mais il faudra attendre 11 ans pour qu'une équipe (Renault en l'occurrence) ne se lance dans cette voie.
[modifier] Principaux engagés
Le changement de réglementation entraîne une bouleversement des forces en présence. Première conséquence, le retrait du motoriste Coventry Climax, qui avait annoncé de longue date à ces partenaires (Lotus, Brabham et Cooper) qu'il ne concevrait pas un moteur 3 litres, les obligeant à explorer d'autres solutions.
- Scuderia Ferrari: L'équipe italienne apparait comme la mieux armée à l'entame du championnat. De par sa présence dans les courses d'Endurance, elle possède en effet un V12 3000cm3 prêt à être utilisé dès le début de saison. John Surtees (remis de son accident de la saison précédente) et Lorenzo Bandini sont ainsi les deux grands favoris du championnat.
- Cooper: D'importants changement ont agité l'écurie l'année précédente. La famille Cooper a revendu l'équipe au Chipstead Motor Group, dirigé par Jonathan Sieff. Proche de Maserati, Sieff a obtenu pour Cooper la fourniture d'un inédit V12 Maserati 3L Après le départ de l'historique Bruce McLaren, Cooper s'appuiera sur Jochen Rindt ainsi que sur Richie Ginther, toujours lié à Honda, mais laissé libre par la firme japonaise qui fait l'impasse sur le début de saison.
- Brabham: Autre équipe à bénéficier d'un moteur 3 litres dès le début de saison, Brabham s'est tourné vers la firme australienne Repco. Repco est en réalité une entreprise spécialisée dans les pièces détachées, et qui collabore de longue date avec Brabham. Pour concevoir ce nouveau moteur, Repco s'est basé sur un V8 3,5 litres Oldsmobile de série, transformé en 3 litres. Côté pilote, l'écurie est amoindrie par le départ de Dan Gurney. Déjà aperçu en 1965 en tant que pilote suppléant, le Néo-Zélandais Denny Hulme est titularisé aux cotés de Jack Brabham.
- BRM: La palme de l'audace revient à BRM, qui plutôt que de concevoir un nouveau moteur, a tout simplement décider d'accoupler deux V8 de 1,5 litres pour donner naissance à un moteur H16 (et non pas V16) de 3 litres. La conception de ce moteur ayant pris du retard, BRM débutera la saison avec un ancien V8 à la cylindrée portée à 2 litres. Graham Hill et Jackie Stewart restent les deux pilotes titulaires.
- Lotus: Laché par Climax, et en attendant que se concrétise le projet Cosworth, Colin Chapman a signé un contrat avec BRM pour la fourniture du fameux H16. Le H16 n'étant pas pret en début de saison, Lotus débutera l'année avec un ancien Climax 1,5 litres, porté à 2 litres. Le double champion du monde Jim Clark reste bien sur fidèle à son équipe de toujours, tandis que Peter Arundell, si prometteur deux ans auparavant avant un grave accident, effectue son retour à ses côtés.
Signalons enfin l'arrivée de deux nouvelles écuries. Figures majeurs du championnat du monde depuis plusieurs années, Bruce McLaren et Dan Gurney ont décidé de se lancer en Formule 1 avec leur propre stucture. Là encore, tout le problème est de trouver un nouveau moteur. McLaren s'est tourné vers un moteur V8 Ford 4,2 litres issu des 500 Miles d'Indianapolis, et ramené à la cylindrée réglementaire. De son côté, Dan Gurney (dont l'équipe officiellement dénommé AAR pour All American Racers engage une voiture appelée Eagle, le symbole des États-Unis) s'est tourné vers la firme britannique Weslake pour obtenir un V12 3 litres. Mais en attendant, l'Eagle devra se contenter d'un antique moteur Climax 2,5 litres.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1966
La saison débute à Monaco avec des concurrents qui pour la plupart ne sont pas prêts pour la nouvelle réglementation. Seuls Ferrari, Cooper et Brabham bénéficient d'un moteur 3 litres. Mais sur ce circuit où l'agilité compte plus que la puissance pure, les Lotus et BRM conservent leur chance malgré leurs vieux moteurs 1,5 litres portés à 2 litres. Même Ferrari préfère mettre ses œufs dans plusieurs paniers puisque Bandini se voit confier la Ferrari V6 2,4 litres à la grande fureur de John Surtees, obligé de faire débuter la lourde V12 3 litres, ce qu'il considère comme un désavantage à Monaco. Surtees prendra bien la tête de la course au départ, mais il devra finalement abandonner et céder la victoire à Jackie Stewart, sur sa BRM 2 litres.
En Belgique, sur le long tracé de Spa-Francorchamps, c'est la pluie qui vient semer le trouble. Partis sur une piste sèche, les concurrents se font surprendre dès le premier tour par une averse à l'autre bout du circuit. En l'espace de quelques hectomètres, le peloton est décimé et c'est miraculeusement que personne n'est blessé. Coincé de longues minutes à l'envers dans l'habitacle de sa BRM, Jackie Stewart devra être secouru par son coéquipier Graham Hill (lui aussi sorti de route) parti cherché des instruments de désincarcération dans une maison en bordure de piste! Rescapé d'une invraisemblable série de pirouettes, Jochen Rindt parvient à remonter comme une balle sur Surtees puis à le dépasser, avant qu'une défaillance de sa Cooper n'offre la victoire à Surtees. Pour Surtees, exaspéré par la politique interne de la Scuderia (où le directeur sportif Eugenio Dragoni a grand mal à dissimuler sa préférence pour Bandini), cette victoire sera sa dernière en rouge. Quelques jours plus tard, il claquera la porte de la Scuderia suite à un conflit à propos de la composition des équipages pour les 24 heures du Mans.
A Reims, sur un tracé favorable à la puissance pure,Bandini signe la première pole de sa carrière. A ses côtés, il retrouve son nouvel équipier Mike Parkes (jusque là pilote essayeur de la Scuderia)...ainsi que son ancien! John Surtees a en effet trouvé refuge chez Cooper, où il remplace Richie Ginther, rappelé par Honda. Bien parti pour s'imposer et prendre le large au championnat, Bandini doit pourtant abandonner en vue de l'arrivée, ce qui offre la victoire à Jack Brabham, sur sa...Brabham! C'est la première fois dans l'histoire du championnat du monde qu'un pilote s'impose sur une voiture de sa propre conception. Brabham ravit du même coup la tête du championnat à Bandini.
A Brands-Hatch, en l'absence surprise des Ferrari (la Scuderia invoquera des mouvements sociaux en Italie, mais certains y verront une manière d'éviter un fiasco annoncé, le V12 Ferrari s'avérant peu compétitif car trop lourd et encombrant), Jack Brabham s'impose à nouveau, mais cette fois au terme d'une nette domination. C'est même un doublé pour l'écurie australienne puisque Hulme décroche la deuxième place. En dehors de l'énigme Ferrari, l'écurie Brabham apparait soudain comme la mieux armée puisque les débuts du moteur H16 chez BRM et Lotus s'avèrent très décevants.
A Zandvoort, puis au Nurburgring, Jack Brabham signe deux nouveaux succès, qui lui assurent quasiment le titre mondial (Surtees conservant une infime chance mathématique de lui ravir le titre). Malgré son abandon précoce, c'est à Monza que Brabham est officiellement titré, dans une course dominée par les surpuissantes Ferrari (victoire de Scarfiotti devant Parkes).
A Watkins Glen, dans une course sans enjeu, le champion du monde en titre Jim Clark se rappelle au bon souvenir de tous en faisant triompher la Lotus-BRM H16, après avoir profité des abandons de Brabham et Bandini. Puis, au Mexique, c'est Surtees qui s'impose sur la Cooper Maserati.
[modifier] Grand Prix de la saison 1966
N° | Date | Grand Prix | Lieu | Vainqueur | Voiture | Résumé |
142 | 22 mai | Grand Prix de Monaco | Monaco | Jackie Stewart Royaume-Uni |
BRM | Résumé |
'143 | 12 juin | Grand Prix de Belgique | Spa-Francorchamps | John Surtees Royaume-Uni |
Ferrari | Résumé |
144 | 3 juillet | Grand Prix de France | Reims | Jack Brabham Australie |
Brabham-Repco | Résumé |
145 | 16 juillet | Grand Prix de Grande-Bretagne | Brands Hatch | Jack Brabham Australie |
Brabham-Repco | Résumé |
146 | 24 juillet | Grand Prix de Hollande | Zandvoort | Jack Brabham Australie |
Brabham-Repco | Résumé |
147 | 7 août | Grand Prix d'Allemagne | Nurburgring | Jack Brabham Australie |
Brabham-Repco | Résumé |
148 | 4 septembre | Grand Prix d'Italie | Monza | Ludovico Scarfiotti Italie |
Ferrari | Résumé |
149 | 2 octobre | Grand Prix des États-Unis | Watkins Glen | Jim Clark Royaume-Uni |
Lotus-BRM | Résumé |
150 | 23 octobre | Grand Prix du Mexique | Mexico | John Surtees Royaume-Uni |
Cooper-Maserati | Résumé |
[modifier] Classement des pilotes
Classement | Pilote | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|---|
1er | Jack Brabham | Australie | Brabham-Repco | 42 (45) |
2e | John Surtees | Royaume-Uni | Ferrari et Cooper-Maserati | 28 |
3e | Jochen Rindt | Autriche | Cooper-Maserati | 22 (24) |
4e | Denny Hulme | Nouvelle-Zélande | Brabham-Repco | 18 |
5e | Graham Hill | Royaume-Uni | BRM | 17 |
6e | Jim Clark | Royaume-Uni | Lotus-Climax et Lotus-BRM | 16 |
7e | Jackie Stewart | Royaume-Uni | BRM | 14 |
8e | Mike Parkes | Royaume-Uni | Ferrari | 12 |
9e | Lorenzo Bandini | Italie | Ferrari | 12 |
10e | Ludovico Scarfiotti | Italie | Ferrari | 9 |
11e | Richie Ginther | États-Unis | Cooper-Maserati et Honda | 5 |
12e | Dan Gurney | États-Unis | Eagle-Climax | 4 |
13e | Mike Spence | Royaume-Uni | Lotus-BRM | 4 |
14e | Bob Bondurant | États-Unis | BRM | 3 |
15e | Joseph Siffert | Suisse | Cooper-Maserati | 2 |
16e | Bruce McLaren | Nouvelle-Zélande | McLaren-Serenissima et McLaren-Ford | 2 |
17e | John Taylor | Royaume-Uni | Brabham-BRM | 1 |
18e | Bob Anderson | Royaume-Uni | Brabham-Climax | 1 |
19e | Peter Arundell | Royaume-Uni | Lotus-Climax | 1 |
20e | Joakim Bonnier | Suède | Cooper-Maserati | 1 |
[modifier] Classement des constructeurs
(à faire)
Championnat du monde de Formule 1 |
1950 | 1951 | 1952 | 1953 | 1954 | 1955 | 1956 | 1957 | 1958 | 1959 |
1960 | 1961 | 1962 | 1963 | 1964 | 1965 | 1966 | 1967 | 1968 | 1969 |
1970 | 1971 | 1972 | 1973 | 1974 | 1975 | 1976 | 1977 | 1978 | 1979 |
1980 | 1981 | 1982 | 1983 | 1984 | 1985 | 1986 | 1987 | 1988 | 1989 |
1990 | 1991 | 1992 | 1993 | 1994 | 1995 | 1996 | 1997 | 1998 | 1999 |
2000 | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 |
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