Championnat du monde de Formule 1 1964

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Le championnat du monde de Formule 1 1964 a été remporté par le Britannique John Surtees sur une Ferrari. Ferrari remporte le championnat du monde des constructeurs.

Sommaire

1 Règlement sportif
2 Règlement technique
3 Principaux engagés
4 Résumé du championnat du monde 1964
5 Grand Prix de la saison 1964
6 Classement des pilotes
7 Classement des constructeurs

[modifier] Règlement sportif

Seuls les 6 meilleurs résultats sont retenus.
L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.

[modifier] Règlement technique

Moteurs atmosphériques 1500 cm3
Moteurs suralimentés interdits

[modifier] Principaux engagés

Après avoir écrasé la saison 1963, Jim Clark apparait comme le grand favori de la saison 1964 sur sa Lotus. A ses côtés, le décevant Trevor Taylor a été remplacé par son jeune compatriote Peter Arundell.

Mais la concurrence n'est pas restée inactive durant l'inter-saison. Ainsi, BRM, Ferrari et Cooper ont repris à leur compte (sous des formes diverses) le principe de la monocoque initié par la Lotus 25 en 1962. Si BRM conserve son duo Graham Hill-Richie Ginther, Cooper, après la mort durant l'hiver du jeune espoir américain Tim Mayer (recruté pour remplacer Tony Maggs) s'est tourné vers l'ancien champion du monde Phil Hill (revenu du fiasco ATS). Hill fera équipe avec Bruce McLaren, toujours fidèle à l'équipe de ses débuts même s'il a monté en parallèle sa propre structure. Quant à la Scuderia Ferrari qui a terminé la saison précédente en trombe, elle continue de faire confiance à John Surtees et à Lorenzo Bandini, intégré dans l'équipe italienne fin 1963.

Parmi les cinq équipes officielles, seul l'écurie Brabham conserve le principe d'un chassis tubulaire. Jack Brabham et Dan Gurney en restent les pilotes.

A noter enfin l'arrivée programmée en cours de saison des Japonais de chez Honda, ce qui constituera une grande première dans l'histoire du championnat du monde.

[modifier] Résumé du championnat du monde 1964

Monaco ne réussit décidement pas à Clark. A nouveau dominateur dans les rues de la Principauté, le champion du monde écossais doit tout d'abord oberver un arrêt impromptu aux stands (sa barre antiroulis se détachant dangereusement) avant d'abandonner sur fuite d'huile en vue de l'arrivée (il sera néanmoins classé 4e). Graham Hill en profite pour s'imposer devant son coéquipier Richie Ginther.

Jim Clark prend sa revanche à Zandvoort en s'imposant..."à la Clark", c'est à dire au terme d'une domination absolue. Clark revient ainsi à hauteur de son éternel rival Graham Hill au championnat. Avec deux podiums en deux courses, le second pilote Lotus Peter Arundell se montre à la hauteur de la confiance de Colin Chapman et pointe à la troisième place du classement général.

Souvent malchanceux et victime de la fragilité quasi-proverbiale de sa Lotus, Clark s'impose en Belgique au terme d'un scénario renversant. Ralenti par une surchauffe moteur, Clark ne pointe en effet qu'à la quatrième place du Grand Prix à seulement deux tours de l'arrivée. C'est tout d'abord le leader Dan Gurney qui tombe en panne d'essence dans son avant-dernier tour. Graham Hill qui lui succède en tête connait la même mésaventure dans le tout dernier tour. Voilà qui offre la victoire sur un plateau au toujours opportuniste Bruce McLaren. Mais le pilote néo-zélandais tombe en panne de batterie en vue du drapeau à damier. McLaren pense pouvoir se trainer en roue libre jusqu'à l'arrivée mais il se fait déborder par Clark juste sur la ligne!

En France, Dan Gurney évacue sa déception de Spa-Francorchamps en remportant sa deuxième victoire en championnat du monde, après avoir profité d'une casse mécanique de Clark alors en tête. l'Américain offre ainsi à l'écurie Brabham sa première victoire en championnat du monde. Deuxième derrière Gurney, Graham Hill se repositionne au championnat un point derrière Clark.

Changement de pilote chez Lotus pour le GP d'Angleterre. Gravement blessé dans une course de Formule 2 à Reims, le prometteur Peter Arundell doit céder son volant à Mike Spence. A l'issue d'une bagarre acharnée avec Graham Hill, Jim Clark décroche sa troisième victoire de la saison.

Le GP d'Allemagne est marqué par l'arrivée tant attendue de Honda. Piloté par le modeste pilote américain Ronnie Bucknum, la nouvelle venue montrera des progrès constants tout au long du week-end, mais loin des meilleurs. Tous les observateurs guettent un nouvel épisode du désormais classique duel Clark-Hill, mais c'est John Surtees qui se rappelle au bon souvenir de tous en décrochant son deuxième succès en deux ans sur le toboggan du Nurburgring. A noter que le week-end est endeuillé par l'accident mortel du gentleman driver néerlandais Carel de Beaufort sur sa Porsche privée. Deuxième, Hill profite de l'abandon de Clark pour lui ravir la tête du championnat.

En Autriche, sur un circuit aménagé sur l'aéroport militaire de Zeltweg, la Scuderia Ferrari confirme son soudain réveil. Pour décrocher sa première victoire, Lorenzo Bandini devra néanmoins compter sur les multiples abandons (dont ceux de Clark, Hill et Surtees) engendrés par la piste très cassante.

Nouveau score vierge des deux leaders du championnat en Italie. Combiné à la deuxième victoire de Surtees (la troisième consécutive de Ferrari), voilà qui relance totalement le championnat. Surtees revient à deux points de Clark et à quatre de Hill. Fragile leader du championnat, Hill va aborder les deux dernières épreuves du championnat dans une position d'autant plus inconfortable qu'il est déjà rentré à six reprises dans les points et va devoir commencer à décompter ses plus mauvais résultats.

Stupeur en arrivant à Watkins Glen pour l'avant-dernière épreuve du championnat, la Scuderia Ferrari est absente! Enzo Ferrari souhaite ainsi marquer sa colère devant le refus de la CSI d'homologuer en catégorie GT la Ferrari 250 LM. Mais le forfait de la Scuderia n'est en réalité que symbolique puisque les Ferrari sont bel et bien présentes aux États-Unis, engagées sous la bannière du NART de Luigi Chinetti, l'importateur Ferrari en Amérique du Nord. D'où les curieuses couleurs bleu et blanche arborées par les voitures de Surtees et Bandini. La course est remportée par Hill devant Surtees, tandis que Clark, dont la série noire se poursuit est contraint à un quatrième abandon consécutif alors qu'il menait les débats.

Au championnat, obligé de décompter les points de sa cinquième place de Spa, Hill ne reprend qu'un seul point à Surtees, et ne compte donc que 5 longueurs d'avance sur l'ancien motard au moment d'aborder l'ultime manche de l'année au Mexique. 9 points derrière, Clark conserve une petite chance d'être titré.

A 35 tours de l'arrivée du GP du Mexique, Clark est en tête devant Gurney tandis que Hill est troisième juste devant Bandini et que Surtees est cinquième. Pour Hill, même s'il va devoir retrancher les points de sa quatrième place de Zandvoort, cette position est synonyme de titre mondial. Mais c'est à ce moment qu'il est percuté par Lorenzo Bandini, qui le suivait de près. Obligé d'oberver un long arrêt au stand, Hill repart loin des points. C'est donc Jim Clark qui devient virtuel champion du monde puisqu'à ce stade de la course il reprend 6 points à Surtees et 9 points à Hill (avec le bénéfice d'un plus grand nombre de victoires). Et même si Bandini laissait passer son coéquipier Surtees, cela ne changerait rien. A deux tours de l'arrivée, Clark vole vers son deuxième titre mondial consécutif lorsque une fuite d'huile met fin à ses efforts. Gurney prend donc la tête de la course devant Bandini et Surtees, ce qui signifie que Graham Hill redevient champion du monde pour un tout petit point! Mais en laissant volontairement passer Surtees en vue de l'arrivée, Bandini offre à son coéquiper deux points suffisants pour qu'il coiffe la couronne mondiale.

[modifier] Grand Prix de la saison 1964

N°	Date	Grand Prix	Lieu	Vainqueur	Voiture	Résumé
122	10 mai	Grand Prix de Monaco	Monaco	Graham Hill Royaume-Uni	BRM	Résumé
123	23 mai	Grand Prix de Hollande	Zandvoort	Jim Clark Royaume-Uni	Lotus-Climax	Résumé
124	14 juin	Grand Prix de Belgique	Spa-Francorchamps	Jim Clark Royaume-Uni	Lotus-Climax	Résumé
125	28 juin	Grand Prix de France	Rouen	Dan Gurney États-Unis	Brabham-Climax	Résumé
126	11 juillet	Grand Prix de Grande-Bretagne	Brands Hatch	Jim Clark Royaume-Uni	Lotus-Climax	Résumé
127	2 août	Grand Prix d'Allemagne	Nurburgring	John Surtees Royaume-Uni	Ferrari	Résumé
128	23 août	Grand Prix d'Autriche	Zeltweg	Lorenzo Bandini Italie	Ferrari	Résumé
129	6 septembre	Grand Prix d'Italie	Monza	John Surtees Royaume-Uni	Ferrari	Résumé
130	4 octobre	Grand Prix des États-Unis	Watkins Glen	Graham Hill Royaume-Uni	BRM	Résumé
131	25 octobre	Grand Prix du Mexique	Mexico	Dan Gurney États-Unis	Brabham-Climax	Résumé

[modifier] Classement des pilotes

Classement	Pilote	Pays	Voiture	Nombre de points
1er	John Surtees	Royaume-Uni	Ferrari	40
2^e	Graham Hill	Royaume-Uni	BRM	39 (41)
3^e	Jim Clark	Royaume-Uni	Lotus-Climax	32
4^e	Lorenzo Bandini	Italie	Ferrari	23
5^e	Richie Ginther	États-Unis	BRM	23
6^e	Dan Gurney	États-Unis	Brabham-Climax	19
7^e	Bruce McLaren	Nouvelle-Zélande	Cooper-Climax	13
8^e	Jack Brabham	Australie	Brabham-Climax	11
9^e	Peter Arundell	Royaume-Uni	Lotus-Climax	11
10^e	Joseph Siffert	Suisse	Brabham-BRM	7
11^e	Bob Anderson	Royaume-Uni	Brabham-Climax	6
12^e	Tony Maggs	Afrique du Sud	BRM	4
13^e	Mike Spence	Royaume-Uni	Lotus-Climax	4
14^e	Innes Ireland	Royaume-Uni	BRP-BRM	2
15^e	Joakim Bonnier	Suède	Cooper-Climax et Brabham-Climax	3
16^e	Chris Amon	Nouvelle-Zélande	Lotus-BRM	2
17^e	Walt Hansgen	États-Unis	Lotus-Climax	2
18^e	Maurice Trintignant	France	BRM	2
19^e	Trevor Taylor	Royaume-Uni	BRP-BRM	1
20^e	Mike Hailwood	Royaume-Uni	Lotus-BRM	1
21^e	Phil Hill	États-Unis	Cooper-Climax	1
22^e	Pedro Rodriguez	Mexique	Ferrari	1