Championnat du monde de Formule 1 1968
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Le championnat du monde de Formule 1 1968 a été remporté par le Britannique Graham Hill sur une Lotus-Ford. Lotus remporte le championnat du monde des constructeurs.
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[modifier] Règlement sportif
- L'attribution des points s'effectue selon le barême 9,6,4,3,2,1.
- Seuls les 5 meilleurs résultats de chaque demi-saison sont retenus.
[modifier] Règlement technique
- Moteurs atmosphériques 3000 cm3
- Moteurs suralimentés 1500 cm3
[modifier] Principaux engagés
- Impressionnantes au cours d'une saison 1967 où il ne leur aura manqué que la fiabilité pour décrocher le titre, les Lotus 49 mues par le moteur Ford-Cosworth partent grandes favorites de la saison 1968. Comme en 1967, Jim Clark et Graham Hill en seront les pilotes. Mais le contrat d'exclusivité liant Ford à Lotus ne portant que sur une seule saison, de nouvelles équipes vont pouvoir profiter à leur tour du V8 Cosworth. C'est le cas de Matra et de McLaren (qui alignera une duo néo-zélandais puisque le champion du monde en titre Denny Hulme a rejoint son compatriote Bruce McLaren)
- L'arrivée de Matra en Formule 1 est la grande attraction de l'année. Pour sa première année dans la discipline (les puristes feront remarquer qu'une Matra F2 avait été alignée pour Jo Schlesser au GP d'Allemagne 1967), la firme française a décidé de jouer sur deux tableaux: d'un côté l'équipe officielle, qui alignera pour Jean-Pierre Beltoise une voiture avec un V12 "fait maison" et de l'autre côté une équipe semi-officielle baptisée "Matra International" dont la direction a été confié à Ken Tyrrell et qui fera courir une Matra-Ford pour Jackie Stewart.
- Chez Brabham (où l'on reste invariablement fidèle au chassis tubulaire et au moteur Repco malgré la présence de solutions techniques plus modernes), le départ de Denny Hulme a été compensé par l'arrivée du turbulent autrichien Jochen Rindt, à la pointe de vitesse indéniable.
- Chez BRM, on s'est enfin décidé à abandonner le H16 (au profit d'un classique V12), mais trop tard pour retenir Jackie Stewart, parti chez Matra. Pour épauler Mike Spence, il a été fait appel au Mexicain Pedro Rodriguez.
- La Scuderia Ferrari, durement éprouvée la saison précédente fait confiance à une équipe de jeunes pilotes prometteurs puisque aux côtés du jeune néo-zélandais Chris Amon a été recruté le champion de Formule 2 Jacky Ickx.
[modifier] Résumé du championnat du monde 1968
Comme prévu, la saison 1968 débute à Kyalami comme elle s'était terminée : avec une victoire impériale de Jim Clark sur sa Lotus devant son coéquipier Graham Hill. En décrochant sa 25e victoire en championnat du monde, le double champion du monde écossais s'empart du même coup du record de victoire en GP, détenu depuis 1957 par Juan Manuel Fangio. Nul ne le sait encore, mais cette victoire de Clark sera sa dernière puisque celui que l'on considère comme le meilleur pilote du monde depuis la retraite forcée de Stirling Moss en 1962 trouvera la mort le 7 avril suivant dans une anodine course de Formule 2 à Hockenheim. Quelques semaines plus tard, c'est le pilote BRM Mike Spence qui se tue au volant de sa Lotus lors des essais des 500 Miles d'Indianapolis.
C'est donc dans une ambiance lourde que le championnat reprend le 12 mai en Espagne, où l'on dénote une autre absence (moins dramatique) puisque blessé au poignet, Jackie Stewart a du céder le volant de la Matra-Ford à Jean-Pierre Beltoise. Profitant des ennuis successifs de Beltoise puis d'Amon, Graham Hill s'impose et prend la tête du championnat. Puis, toujours en l'absence de Stewart (remplacé cette fois par Servoz-Gavin) Hill creuse le trou 15 jours plus tard à Monaco en remportant sa quatrième victoire dans les rues de la Principauté.
En Belgique, deux ans après Brabham et un an après Gurney, Bruce McLaren rentre dans le cercle très fermé des pilotes-constructeurs victorieux en s'imposant au volant de "sa" McLaren-Ford au terme d'une course par élimination.
Grande première également à Zandvoort avec le tout premier succès en championnat du monde d'une voiture française, en l'occurrence la Matra-Ford pilotée par Jackie Stewart. C'est même un doublé pour Matra puisque Stewart s'impose devant la Matra V12 de Jean-Pierre Beltoise. Régulièrement à la pointe du combat depuis le début de la saison (surtout la Matra-Ford), les voitures françaises ont mis à profit la supériorité de leurs pneus pluie Dunlop pour s'imposer sur une piste détrempée.
A Rouen, toujours sous la pluie, c'est cette fois le jeune funambule Jacky Ickx qui remporte son premier succès, et permet à la Scuderia Ferrari de renouer avec le succès après deux années de disette. Mais la victoire du pilote belge est endeuillée par l'accident mortel du pilote français Jo Schlesser, tué au volant de la toute nouvelle Honda V8.
1968 est decidemment la saison des premières puisque à Brands-Hatch, après les abandons des pilotes officiels Lotus Graham Hill et Jackie Oliver, la victoire revient au Suisse Jo Siffert au volant d'une Lotus privée engagée par Rob Walker. Au championnat, muet depuis sa victoire monégasque, Graham Hill reste en tête mais est désormais talonné par Jacky Ickx, à nouveau sur le podium en Angleterre.
En Allemagne, sur le terrifiant Nurburgring recouvert de brouillard, Jackie Stewart décroche sa deuxième victoire de la saison avec une avance de plus de 4 minutes sur son plus "proche" poursuivant Graham Hill. Dominé par le pilote écossais, Graham Hill n'en réalise pas moins une bonne opération avec sa deuxième place qui lui permet de conserver la tête du championnat, mais avec seulement 4 points d'avance sur Stewart.
A Monza, Hill et Stewart son rapidement contraints à l'abandon. Le champion du monde Denny Hulme en profite pour remporter sa première victoire de la saison tandis que Ickx, troisième, effectue la belle opération du jour en revenant à trois points de Hill au championnat.
La lutte pour le titre s'intensifie au Canada puisque Denny Hulme signe une deuxième victoire consécutive qui lui permet de revenir à hauteur de Hill. Mais malheur pour Ickx, qui victime d'une fracture de la jambe voit sa fin de saison compromise et doit renoncer à ses espoirs de titre mondial.
A Watkins Glen (où le débutant Mario Andretti crée la sensation en réalisant la pole-position), Stewart s'impose devant Hill tandis que Hulme est contraint à l'abandon. Au moment d'aborder l'ultime manche du championnat, Hill reprend seul la tête du classement général avec 3 points d'avance sur Stewart et 6 sur Hulme. Au Mexique, la bagarre à trois se transforme vite en duel puisque Hulme est rapidement contraint à l'abandon. Controlant parfaitement la course de son adversaire Stewart, Graham Hill s'impose et décroche par la même occasion son deuxième titre mondial.
[modifier] Grand Prix de la saison 1968
[modifier] Classement des pilotes
[modifier] Classement des constructeurs
Classement | Pays | Voiture | Nombre de points |
---|---|---|---|
1er | Royaume-Uni | Lotus-Ford | 62 |
2e | Nouvelle-Zélande | McLaren-Ford | 49 |
3e | France | Matra-Ford | 45 |
4e | Italie | Ferrari | 32 |
5e | Royaume-Uni | BRM | 28 |
6e | Japon | Honda | 14 |
7e | Royaume-Uni | Cooper-BRM | 14 |
8e | Australie | Brabham-Repco | 10 |
9e | France | Matra | 8 |
10e | Nouvelle-Zélande | McLaren-BRM | 3 |
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