Championnat du monde de Formule 1 1954

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Le championnat du monde de Formule 1 1954 a été remporté par l'Argentin Juan Manuel Fangio au volant d'une Maserati puis d'une Mercedes.

Sommaire

1 Règlement sportif
2 Règlement technique
3 Principaux engagés
4 Résumé du championnat du monde 1954
5 Grand Prix de la saison 1954
6 Classement des pilotes

[modifier] Règlement sportif

Seuls les 5 meilleurs résultats sont retenus.
L'attribution des points se fait selon le barême 8,6,4,3,2, avec 1 point pour l'auteur du meilleur tour en course.
Plusieurs pilotes peuvent se relayer au volant d'une même voiture. Les points sont alors divisés, sans tenir compte du nombre de tours bouclés par chacun.

[modifier] Règlement technique

Moteurs atmosphériques 2500 cm3
Moteurs suralimentés 750 cm3

Après deux saisons sous le règlement technique de la Formule 2, la cylindrée maximale autorisée passe de 2000 à 2500 cm3.

[modifier] Principaux engagés

Alors que depuis sa création le championnat du monde se limite essentiellement à un duel italo-italien (Alfa Romeo contre Ferrari puis Ferrari contre Maserati), la concurrence "étrangère" prend forme en 1954, avec l'arrivée très attendue (mais également crainte) de Mercedes.Les Italiens de Lancia sont également annoncés en cours de saison.

Ces arrivées bouleversent le marché des pilotes. De manière surprenante, le champion en titre Alberto Ascari et son inséparable ami Luigi Villoresi ont décidé de quitter Ferrari pour Lancia. Ils sont remplacés par José Froilán González (de retour à la Scuderia après deux années chez Maserati) et le Français Maurice Trintignant qui rejoignent donc Giuseppe Farina et Mike Hawthorn

C'est Maserati qui s'avère le gros perdant de ce jeu de chaise musicale, avec le départ de González, et surtout celui programmé de Juan Manuel Fangio, qui a prévu de rejoindre Mercedes à partir du GP de France. Avec le départ de ses deux mentors, c'est donc Onofre Marimón qui se retrouve promu leader de la marque au Trident.

Enfin, outre Juan Manuel Fangio, Mercedes alignera l'ingénieur-pilote Karl Kling, le vétéran Hermann Lang, et l'espoir Hans Hermann.

[modifier] Résumé du championnat du monde 1954

Comme cela est devenu la coutume, l'ouverture de la saison a lieu au mois de janvier en Argentine. Mais l'été austral n'est pas forcément synonyme de canicule, comme l'apprennent à leurs dépens les pilote Ferrari, partis pour dominer la course (Gonzalez en tête) avant que de violentes averses ne redistribuent les cartes et permettent à Fangio de s'imposer. Fangio réitèrera sa performance (sur le sec cette fois) en mai à Spa, offrant à Maserati une victoire en guise d'adieu.

Car dès le rendez-vous suivant en France, et comme prévu depuis le début de la saison, Fangio passe au volant de la Mercedes, les Flèches d'Argent effectuant leur retour à la compétition. Sur les longues lignes droites du circuit reimois, au volant d'une voiture à carrosserie enveloppante particulièrement aérodynamique, Fangio s'offre un récital, devant son équipier Karl Kling. Première course de la Mercedes W 196 et première victoire! Pour la concurrence, le coup est rude, et l'arrivée en renfort d'Ascari et Villoresi chez Maserati (en attente de leur Lancia, toujours pas prête) n'y change rien.

A Silverstone, sur un tracé moins favorable aux Mercedes, c'est Gonzalez et la Ferrari qui s'imposent. Mais au volant de sa W 196 à la carrosserie redessinée (en version non-enveloppante), Fangio ne laisse pas passer l'occasion de faire triompher la firme à l'étoile chez elle, au Nurburgring. Victoire néanmoins amère pour Fangio dont le protégé Onofre Marimón a trouvé la mort lors des premiers essais. C'est la première fois qu'un GP du championnat du monde (hors Indianapolis 500) est endeuillé par la mort d'un pilote.

En Suisse, une nouvelle victoire aisée de Fangio lui permet de s'assurer du titre mondial, à deux manches de la fin du championnat. Fangio s'impose ensuite à Monza, temple de la vitesse, non sans avoir eu à batailler ferme contre le surprenant Stirling Moss. Pilote officiel Maserati depuis la mort de Marimón (il roulait auparavant sur une Maserati privée), Stirling Moss se révèle comme l'un des plus grands talents de sa génération.

Le championnat se termine en Espagne sur une victoire de Mike Hawthorn, qui profite des soucis mécaniques rencontrés par Fangio. Cet ultime GP est également l'occasion de voir enfin en action la tant attendue Lancia D50, avec Ascari et Villoresi, contraints à une semi-inactivité tout au long de l'année (ils avait eu la permission d'effectuer des "piges" chez Maserati et Ferrari). Une première pleine de promesses pour Ascari, contraint à l'abandon mais auteur de la pôle-position et du meilleur tour en course.

[modifier] Grand Prix de la saison 1954

N°	Date	Grand Prix	Lieu	Vainqueur	Voiture	Résumé
33	17 janvier	Grand Prix d'Argentine	Buenos Aires	Juan Manuel Fangio Argentine	Maserati	Résumé
34	31 mai	Indianapolis 500	Indianapolis	Bill Vukovich États-Unis	Kurtis-Offenhauser	Résumé
35	20 juin	Grand Prix de Belgique	Spa-Francorchamps	Juan Manuel Fangio Argentine	Maserati	Résumé
36	4 juillet	Grand Prix de France	Reims-Gueux	Juan Manuel Fangio Argentine	Mercedes	Résumé
37	17 juillet	Grand Prix de Grande-Bretagne	Silverstone	José Froilán González Argentine	Ferrari	Résumé
38	1er août	Grand Prix d' Allemagne	Nürburgring	Juan Manuel Fangio Argentine	Mercedes	Résumé
39	22 août	Grand Prix de Suisse	Bremgarten	Juan Manuel Fangio Argentine	Mercedes	Résumé
40	5 septembre	Grand Prix d'Italie	Monza	Juan Manuel Fangio Argentine	Mercedes	Résumé
41	24 octobre	Grand Prix d'Espagne	Pedralbes	Mike Hawthorn Royaume-Uni	Ferrari	Résumé

[modifier] Classement des pilotes

Classement	Pilote	Pays	Voiture	Nombre de points
1er	Juan Manuel Fangio	Argentine	Maserati et Mercedes	42 (57,14)
2^e	José Froilán González	Argentine	Ferrari	25,14 (26,64)
3^e	Mike Hawthorn	Royaume-Uni	Ferrari	24,64
4^e	Maurice Trintignant	France	Ferrari	17
5^e	Karl Kling	Allemagne	Mercedes	12
6^e	Bill Vukovich	États-Unis	Kurtis-Offenhauser	8
7^e	Hans Hermann	Allemagne	Mercedes	8
8^e	Roberto Mieres	Argentine	Maserati	6
9^e	Luigi Musso	Italie	Maserati	6
10^e	Giuseppe Farina	Italie	Ferrari	6
11^e	Jimmy Bryan	États-Unis	Kuzma-Offenhauser	6
12^e	Jack McGrath	États-Unis	Kurtis-Offenhauser	5
13^e	Stirling Moss	Royaume-Uni	Maserati	4,14
14^e	Onofre Marimón	Argentine	Maserati	4,14
15^e	Sergio Mantovani	Italie	Maserati	4
16^e	Robert Manzon	France	Ferrari	4
17^e	Prince Bira	Thaïlande	Maserati	3
18^e	André Pilette	Belgique	Gordini	2
19^e	Mike Nazaruk	États-Unis	Kurtis-Offenhauser	2
20^e	Luigi Villoresi	Italie	Maserati	2
21^e	Umberto Maglioli	Italie	Ferrari	2
22^e	Elie Bayol	France	Gordini	2
23^e	Troy Ruttman	États-Unis	Kurtis-Offenhauser	1,5
23^e	Duane Carter	États-Unis	Kurtis-Offenhauser	1,5
25^e	Alberto Ascari	Italie	Lancia	1,14
26^e	Jean Behra	France	Gordini	0,14

NB: A une époque où le chronométrage ne s'effectuait qu'au dixième de seconde, il n'a pas été possible de déterminer avec exactitude l'auteur du meilleur tour en course au Grand Prix de Grande-Bretagne. Sept pilotes se sont donc partagés le point du meilleur tour, marquant chacun 0,14 point.

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