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Théories de l'évolution - Wikipédia

Théories de l'évolution

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Cet article présente les théories de l'évolution d'un point de vue historique.

Pour la théorie actuelle voir évolution. 
Cet article présente aussi et discute les arguments présentés comme scientifiques 
par les opposants à la théorie de l'évolution. 
Pour une discussion détaillée des théories alternatives voir créationisme et dessein intelligent.


En biologie, les Théories de l'évolution sont apparues pour décrire le processus par lequel les espèces se modifient au cours du temps, et donnent naissance à de nouvelles espèces. Ces idées se sont développées au cours du XIXe siècle sous le nom de transformisme, en opposition à la génération spontanée ou au fixisme, théorie qui postule que les espèces restent semblables au cours du temps.

Les précurseurs de ce domaine furent Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829) et Charles Darwin (1809-1882). Selon Lamarck, les espèces évoluent en adoptant des caractères acquis par les individus au cours de leur vie. Les idées de Lamarck sont ensuite supplantées par celles de Charles Darwin, qui émet l'hypothèse de la sélection du plus apte (ou sélection naturelle) parmi des individus naturellement variants. Il expose cette théorie en 1859 dans son livre l'Origine des espèces. Pendant près d'un demi-siècle, les biologistes, mais aussi les paléontologues s'affrontent sur la validité puis sur le fonctionnement de l'évolution. Depuis le milieu du XXe siècle, avec la Théorie synthétique de l'évolution, l'évolution fait l'objet d'un large consensus scientifique sur ses fondements et ses mécanismes.

À l'échelle des populations, l'évolution (ou microévolution) est définie depuis le milieu du XXe siècle comme le changement de la fréquence des allèles au sein d'un pool génétique, transmissible de génération en génération. Par extension, le terme recouvre l'ensemble de mécanismes biologiques qui font varier la fréquence et/ou la diversité des allèles. Par opposition, la macroévolution se réfère aux changements morphologiques, anatomiques et physiologiques des espèces au cours des temps géologiques.

Le Cœlacanthe est une espèce souvent qualifiée de fossile vivant ou d'espèce intermédiaires. Il partage de nombreuses similitudes avec les ancêtres des vertébrés terrestres actuels, en particulier la présence de poumons.
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Le Cœlacanthe est une espèce souvent qualifiée de fossile vivant ou d'espèce intermédiaires. Il partage de nombreuses similitudes avec les ancêtres des vertébrés terrestres actuels, en particulier la présence de poumons.

Sommaire

[modifier] L'évolution, fait et théorie

Une observation des êtres vivants révèle l'existence de nombreux points communs entre systèmes vitaux des organismes (respiration, circulation, excrétion, reproduction). Depuis l'Antiquité, l'homme a tenté de classifier la nature selon les ressemblances et les différences qu'il observait chez les animaux et les végétaux qui l'entouraient. Si certaines espèces se ressemblent beaucoup et d'autres moins, une unité du vivant n'a guère été remise en cause; elle a même été renforcée au cours du XXe siècle) par la découverte d'un ADN unique supportant les codes génétiques de tout le vivant.

Le phénomène d'évolution permet d'expliquer ces ressemblances par l'existence de liens généalogiques entre toutes les formes de vie: les organismes se ressemblent parce qu'ils partagent des caractères hérités d'un ancêtre commun. Des faits indiscutablement observés dans plusieurs disciplines scientifiques corroborent cette théorie:

  • Faits anatomiques : les différentes espèces d'un embranchement, malgré des aspects extérieurs très différents, partagent un plan d'organisation invariable (tous les vertébrés ont une chaine nerveuse dorsale et une tête vers l'avant du corps, par exemple). L'homologie des organes entre tous les membres d'un groupe biologique se retrouve à n'importe quel niveau de la classification. Par exemple, chez tous les mammifères, les membres sont organisés de la même façon : ceux d'une baleine, d'un lion, d'une chauve-souris ou d'un homme comportent les mêmes os, même si leur forme est très variable et qu'ils sont employés à des fonctions complètement différentes.
  • Faits biologiques : dans toutes les espèces, il existe une certaine variabilité (c'est-à-dire qu'on ne trouvera jamais, sauf cas exceptionnels, deux individus complètement identiques). Cette variation peut être de plus ou moins grande ampleur, mais elle montre en tout cas que les êtres vivants ne sont pas fixes. L'éventail de variations que présente une population vivante est le matériau de base avec lequel l'évolution pourrait construire des organismes de plus en plus différents. L'homme a d'ailleurs su très vite utiliser cette propriété à son profit, puisque les éleveurs font évoluer par sélection des lignées pour les transformer, et cela depuis plus de quatre mille ans. On voit parfois directement des populations d'êtres vivants se transformer, en conditions expérimentales ou naturelles, pouvant être interprétées comme des spéciations en cours. L'acquisition de nouveaux caractères de certaines bactéries (la résistance aux antibiotiques ou la capacité à digérer des composés synthétiques introduits par l'homme) et des virus a également été constatée.
  • Faits génétiques : quels qu'ils soient, tous les êtres vivants fonctionnent sur les mêmes bases moléculaires (ADN, ARN, protéines…). Ils utilisent également le même code génétique. Les différences entre les espèces et les variations entre individus au sein d'une même espèce sont dues à des différences dans la séquence des gènes et la structure des chromosomes, différences provoquées par des mutations et des réarrangements chromosomiques occasionnels. Ces évènements, qui produisent des individus dont les gènes sont légèrement différents de ceux de leurs parents, sont certes rares et - comme une coquille d'imprimerie - plus souvent nocifs qu'utiles, mais suffisent pour introduire la variabilité, la source de l'évolution.
  • Faits paléontologiques : les fossiles témoignent de la disparition de certaines espèces d'êtres vivants, et ainsi d'une certaine mouvance de la vie depuis son apparition (datée expérimentalement d'il y a 3,5 milliards d'années). Certaines espèces sont appelées des formes « intermédiaires » entre différents groupes (comme l'archéoptéryx, qui serait une forme de transition entre certains dinosaures et les oiseaux, ou le rodhocétus dont l'anatomie semble se situer entre celle des mammifères terrestres et celle des baleines).

[modifier] La théorie de l'évolution

Il faut rappeler au préalable que l'évolution dirigée par l'homme constitue un phénomène parfaitement connu des éleveurs depuis des millénaires : il avait été remarqué depuis longtemps que les animaux d'élevage héritaient dans une certaine mesure de caractéristiques de leurs parents et nul n'aurait songé à utiliser ses bêtes les plus malingres pour la reproduction. D'ailleurs, Darwin utilise de nombreuses observations issues de la sélection des plantes et des animaux en agriculture pour étayer ses idées. Il n'est question ici que de l'évolution "naturelle" des espèces laissées à elles-mêmes dans la nature.

La théorie de l'évolution est, comme son nom l'indique, une construction intellectuelle. Elle est comme telle susceptible d'être renouvelée, remise en question ou même simplement complétée. Elle est en permanence soumise à des controverses (comme l'existence ou non d'équilibre ponctué, voir Stephen Jay Gould, Richard Dawkins). Si le fait même de l'évolution (les espèces vivantes se transforment) est bien établi, la théorie qui en détaille les mécanismes n'est pas encore complète, et comme toute théorie scientifique, elle est susceptible elle-même... d'évolution. Les discussions qui découlent de ces différents points de vue sont souvent virulentes; il demeure que l'évolution est l'objet d'un large consensus de l'ensemble de la communauté scientifique.

[modifier] Historique

Ce sont les philosophes Grecs qui ont laissé les premières traces d'explication de la diversité biologique que la Terre porte. Le présocratique Anaximandre, élève de Thalès de Milet, concevait déja l'homme comme descendant du poisson. La vie vient de l'eau pour Anaximandre.Platon inscrit la vie dans deux mondes. Un monde réel, idéal impalpable et un monde illusoire perçu par les sens. Il a une vision statique de la biocénose que l'on qualifiera de fixiste. Son disciple Aristote classe le vivant sur une échelle de complexité: la Scala naturæ l'échelle de la vie. Mais comme Platon c'est une vision fixiste de la vie. La culture Judéo-chrétienne notamment dans les récits de l'ancien testament reprend les visions fixistes des philosophes Grecs. Dieu a crée tout le vivant de la Terre et l'homme est à son image. C'est d'ailleurs pour découvrir cet ordre divin que Linné le père de la taxinomie a mis en place la classification binomiale.

Si l'idée d'évolution est apparue au milieu du XVIIIe siècle avec Maupertuis et Buffon, la première théorie scientifique rendant compte d'un phénomène d'évolution des espèces dans le temps est attribué au naturaliste français Jean-Baptiste Lamarck. La publication, en 1809, dans Philosophie zoologique, de sa théorie transformiste tournant résolument le dos au fixisme entraîne d'ailleurs de virulents débats devant L'Académie des Sciences. Lamarck y défend une théorie expliquant l'évolution des espèces par la transmission à la descendance de caractères acquis au cours de la vie d'un individu. Ainsi, si une girafe passe sa vie à s'étirer le cou pour manger les feuilles en haut des acacias, ses descendants auront le cou plus long. La transmission des caractères acquis a par la suite été réfutée, mais Lamarck demeure comme le premier évolutionniste moderne. On lui doit notamment une des premières formulations des relations de parenté au sein de grands groupes d'organismes.

En 1859, Charles Darwin, un naturaliste anglais, publie De l'origine des espèces. Il y reprend les idées de Lamarck tout en les critiquant et en les modifiant. Darwin ajoute surtout une foule de preuves en faveur de l'idée d'évolution (par transformation graduelle) et propose pour la première fois le mécanisme de la sélection naturelle ; mais il n'y remet pas en cause l'idée de conservation héréditaire des caractères acquis même si elle ne tient pas de place importante dans sa théorie de l'évolution.

À la fin du XIXe siècle, le moine autrichien Gregor Mendel découvre les lois de la génétique avec ses expériences sur les petits pois (des tests statistiques de chi2 suggéreront au XXe siècle que l'auteur avait peut-être légèrement falsifié ses résultats expérimentaux. Ses conclusions n'en demeurent pas moins exactes). En proposant un mécanisme pour l'hérédité, c'est-à-dire la transmission (au moins partielle) des caractères d'un individu à ses descendants, il apporte un soutien crucial aux idées de Darwin.

En 1910, le biologiste de Vries découvre les mutations génétiques. Ces modifications aléatoires du code génétique permettent d'expliquer la variabilité naturelle des caractères individuels, terrain sur lequel se fait la sélection darwinienne. Tout au long du XXe siècle, la génétique émergente viendra étayer les idées de Darwin. Dans les années 1930, des biologistes comme Thomas Hunt Morgan font beaucoup progresser la génétique, notamment grâce à l'étude des chromosomes de la drosophile (Drosophila melanogaster ou mouche du vinaigre) qui portent les gènes.

Dans les années 1940, quelques pionniers (Theodosius Dobzhansky, Ernst Mayr, George Simpson et Julian Huxley) fondent la TSE, ou Théorie Synthétique de l'Evolution. Comme son nom l'indique, celle-ci est destinée à synthétiser et à englober dans une vision d'ensemble les données accumulées séparément par la génétique, la biologie et la paléontologie. Simultanément, un embryologiste autrichien, Richard Goldschmidt, propose sa théorie du monstre prometteur.

Au cours des années suivantes, la TSE s'imposera dans le monde scientifique. Elle subira d'importantes modifications dans les années 1970, avec la proposition par le généticien japonais Motoo Kimura, en 1970, de la théorie neutraliste de l'évolution moléculaire, où il affirme que l'évolution, au niveau des gènes, doit au moins autant sinon plus au hasard qu'à la sélection naturelle. En 1972, S. J. Gould et N. Eldredge publient leur théorie des équilibres ponctués, qui affirme combler une faille de la TSE : les paléontologues (comme Simpson) affirmaient en effet que l'on devrait voir les espèces se transformer toujours très graduellement, et que l'on devrait donc trouver des fossiles correspondant à toutes les étapes d'une spéciation. On peut représenter cette idée sur un graphique sous forme de courbe ou de droite. Le problème majeur est de définir sur quel point du graphique se situe les nouvelles espèces. Des biologistes (comme Mayr) pensaient que les apparitions de nouvelles espèces correspondaient à des événements rares et ponctuels, que l'on peut représenter sous forme d'un escalier, les paliers étant pour les périodes où une population ne subit aucun changement. Pour Gould et Eldredge, ce sont les biologistes qui ont raison ; les paléontologues auraient en fait mal interprété les fossiles.

Enfin, dans les années 1980, et jusqu'à nos jours, les travaux visant à relier la génétique et l'embryologie réhabiliteront certains aspects de la théorie du monstre prometteur de Goldschmidt.

[modifier] Description succincte des mécanismes

L'évolution dépend de divers processus qui tendent à modifier la fréquence des allèles au sein de populations : mutation, brassage génétique, flux de gènes, sélection naturelle et sexuelle, dérive génétique... Ces processus sont détaillés dans Évolution.

L'évolution des espèces est permise par les mutations que subissent les gènes portés par les chromosomes (constitués d'ADN). Tout être vivant possède de l'ADN (cela corrobore l'idée d'une origine commune des espèces) : cette molécule est constituée de deux hélices complémentaires au niveau de leurs bases azotées. Des mutations peuvent affecter cet ADN ; elles sont provoquées par des agents mutagènes tels que rayons X, alpha, UV, ou tout simplement par la défaillance des organites responsables de la réparation de l'ADN mal transcrit ou traduit. La théorie des monstres prometteurs met le stress provoqué par des facteurs externes au premier plan de ces facteurs de mutation. Ces mutations affectent la séquence d'un gène concerné (ordre des bases nucléotides d'un gène: adénine, thymine, guanine et cytosine).
Ces mutations sont à l'origine du polymorphisme des gènes, c'est-à-dire le fait que deux versions d'un même gène (deux allèles) par exemple, sont présentes chacune dans au moins un pour cent de la population de l'espèce considérée. Ces mutations créent donc de nouveaux allèles. Mais il ne faut pas oublier le phénomène des familles multigéniques, qui a un impact très important dans l'évolution : un gène peut être dupliqué et transposé sur un autre chromosome, ainsi tous les gènes issus de ce gène ancestral font partie d'une famille multigénique.

L'environnement « encadre » ces mutations par le biais d'un phénomène appelé sélection naturelle : un gène présentant un avantage pour une espèce dans un environnement donné, permettant à ses représentants d'atteindre le mieux possible la maturité sexuelle, se répand chez les individus d'une même espèce, à contrario s'il est néfaste, il disparaît. Quant aux gènes neutres, ils se répandent de façon aléatoire mais peuvent permettre de suivre l'évolution (mutation de gènes homéotiques). C'est donc l'environnement qui décide de l'évolution des espèces, celles-ci évoluant pour être toujours plus adaptées à celui-ci. Donc le caractère aléatoire des mutations de l'ADN est compensé par la sélection environnementale.

Il est donc très important de ne pas confondre évolution et innovation, ce qu'il faut retenir, c'est que l'espèce qui survit est l'espèce la mieux adaptée.

Par ailleurs, il ne faut surtout pas voir l'évolution d'un point de vue généalogique, mais phylogénétique, en effet les espèces ne descendent pas les unes des autres. Des phénomènes comme la dérive génétique font que deux populations d'une même espèces isolées pendant une très longue période de temps divergent et forment deux nouvelles espèces. Par exemple pour la lignée humaine, l'arbre phylogénétique est buissonnant : plusieurs espèces Homo et Australopithèque ont vécu simultanément. Il est aussi à noter que l'homme - contrairement aux idées reçues - ne descend pas du singe, il a un ancêtre en commun avec lui. Et cet ancêtre n'était pas un singe. Notre patrimoine génétique est très proche de celui des chimpanzés, en effet les différences entre nous et celui-ci ne tiendraient qu'à la différence de quelques gènes déterminants : ils nous permettent de garder des caractères juvéniles toute notre vie, nous permettant de conserver la bipédie (le petit chimpanzé est quasi-bipède) et ils allongent la phase embryonnaire, permettant la mitose de beaucoup plus de neurones.

[modifier] L'explication cybernétique

Déjà contenue en germe dans l’évolution des espèces de Charles Darwin et Wallace, l’explication cybernétique a été formalisée par Gregory Bateson, en contraste à l’explication causale de René Descartes.

  • "[…] En termes cybernétiques, on dit que le cours des événements est soumis à des restrictions, et on suppose que, celles-ci mises à part, les voies du changement n'obéiraient qu'au seul principe de l'égalité des probalités. En fait, les 'restrictions' sur lesquelles se fonde l'explication cybernétique peuvent être considérées, dans tous les cas, comme autant de facteurs qui déterminent l'inégalité des probabilités... Idéalement - et c'est bien ce qui se passe dans la plupart des cas - dans toute séquence ou ensemble de séquences, l'événement qui se produit est uniquement déterminé en termes d'une explication cybernétique. Un grand nombre de restrictions différentes peuvent se combiner pour aboutir à cette détermination unique. dans le cas du puzzle, par exemple, le choix d'une pièce pour combler un vide est 'restreint' par de nombreux facteurs: sa forme doit être adaptée à celle des pièces voisines et, en certains cas, également à celle des frontières du puzzle; sa couleur doit correspondre à celles des morceaux environnants... Du point de vue de celui qui essaie de résoudre le puzzle, ce sont là des indices, autrement dit des sources d'information qui le guideront dans son choix. Du point de vue de la cybernétique. Il s'agit de restrictions. De même pour la cybernétique, un mot dans une phrase,, une lettre à l'intérieur d'un mot, l'anatomie d'un quelconque élément d'un organisme, le rôle d'une espèce dans un écosystème, ou encore le comportement d'un individu dans sa famille, tout cela est à expliquer (négativement) par l'analyse des restrictions" (Bateson, 1980, pp. 155-156) .

Alors, une description d'une organisation possible n'est adéquate que si l'on inclut une description des contraintes exercées par le contexte et l'environnement sur ses possibilités d'action (comportement, fonction et processus), d'agencement (structure) et de devenir (évolution).Il est de même du comportement conçu comme un construit organisé d'activités, de la cellule jusqu'à la machine et aux institutions en passant par l'animal et l'homme.

L'explication causale est, généralement, dite "positive" où, par exemple, une boule de billard B se déplace parce qu'elle est heurtée par une boule A sous tel ou tel angle et à telle vitesse. La trajectoire ou le comportement de la boule B est entièrement prédictible à partir des conditions initiales. L'explication cybernétique est dite "négative"dans l'examen des restrictions ou contraintes qui font que n'importe quoi ne peut se produire et que seule une "réponse appropriée" à ces contraintes peut survivre, se développer et se reproduire.

À partir de l'explication cybernétique se déploient l'approche écosystémique et les principes de l' "équifinalité" et de "multifinalité"qui sont très loins du précepte "déterministe" ou peut-être plus exactement "causaliste" de René Descartes. C'est un Processus stochastique de la "nécessité et le hasard", The Law and the Chance" d'un ancien article de Ludwig von Bertalanffy antérieur au livre de Jacques Monod, dans l'épistémologie constructiviste. Il y a aussi la coévolution des interactions où le changement de l'un facilite et fait la promotion du changement chez l'autre.

À partir de ces deux modes explicatifs s différencient l'obus d'artillerie dont la trajectoire est connue et certaine à partir des conditions initiales déterminantes d'angle de tir et de vitesse initiale et dont l'atteinte de la cible est ibertaine et le missile autoguidé indépendant des conditions initiales et à trajectoire incertaine et dont l'atteinte de la cible est certaine.

[modifier] Quelques erreurs célèbres sur la théorie de l'évolution

  • Lamarck et Darwin croyaient en l'hérédité des caractères acquis ; il faut ajouter que Darwin admettait la possibilité d'hérédité de caractères acquis, mais n'en faisait pas - contrairement à Lamarck - le pilier de sa théorie, qui reste applicable que cette hérédité existe ou non. L'un comme l'autre pensaient par exemple que, si une girafe passait sa vie à essayer d'étirer son cou, ses enfants naîtraient directement avec un cou plus long. Darwin mentionne même dans la première édition de L'origine des espèces les « effets cumulatifs du dressage » de génération en génération chez des chiens d'arrêt (pointers). Cependant, on sait aujourd'hui que les gènes ne peuvent être modifiés naturellement que par des mutations aléatoires.
  • On croyait en conséquence, jusqu'à la fin du XXe siècle, que l'adaptation individuelle ne se transmettait pas. Toutefois, au début du XXIe siècle, de nouvelles expériences et observations ont rouvert la porte à l'hypothèse d'une transmission de l'adaptation individuelle dans certains cas (notamment la taille, par rapport aux conditions d'alimentation), non par la modification des gènes, mais par la modification de leurs conditions d'expression, et, par là, de leur niveau d'activité, avec toutes les conséquences. En outre, on a découvert que si les mutations sont bien aléatoires, les probabilités qu'elles soient réparées sont dépendantes des conditions extérieures : les mécanismes d'auto-réparation et d'entretien de l'intégrité du génome sont sous contrôle de l'état des cellules, ce qui fait que les cellules laissent passer plus ou moins de mutations selon leur adaptation à leur milieu. Au final, l'adaptation acquise apparaît bien comme un élément de l'hérédité.
  • Lamarck, Teilhard de Chardin ou Pierre-Paul Grassé, zoologiste français, ainsi que le philosophe Henri Bergson pensaient que l'évolution subissait une « force complexificatrice » : ce point de vue est appelé orthogenèse. L'évolution buissonnante de la plupart des lignées, comme l'arbre de la vie dans son ensemble, montre que la transformation des êtres vivants ressemble peu à une marche linéaire et orientée vers le progrès (quel que soit le sens qu'on donne à celui-ci) - ni même vers un « optimum » quelconque. Elle fait plutôt penser à l'expansion d'un gaz qui occupe tous les emplacements qui lui sont possible (remarquons toutefois que cette pression se comporte en effet bien comme une sorte de force d'expansion). Dans certains cas, la sélection naturelle a pu canaliser certaines tendances, mais cela ne correspond pas à un principe général. En revanche, comme dans beaucoup de systèmes chaotiques, il peut y exister des bassins d'attraction, et c'est sans doute à cette nouvelle lumière qu'il faut repenser les quatre écrivains cités.
  • Selon la théorie de la récapitulation, dont la formulation la plus complète est due à Ernst Haeckel (début du XXe siècle), chaque être vivant, au cours de son développement, récapitulerait l'histoire évolutive de son groupe. La « série des embryons » et la « série des ancêtres », qui aboutissent toutes deux au même individu, devraient être identiques. Sans être totalement fausse, cette théorie n'est que partiellement exacte et n'est justifiée par aucun mécanisme évolutif reconnu. Au contraire même, la néoténie (arrêt prématuré du développement maintenant des caractéristiques juvéniles chez l'adulte) est un processus évolutif fréquent, que l'on retrouve jusque chez les primates ; on admet par exemple que l'être humain ressemble plus à un jeune chimpanzé qu'à un singe adulte. Aldous Huxley a utilisé cette observation dans son roman Jouvence.
  • Il est tout aussi dangereux d'adopter le seul point de vue « adaptationniste », selon lequel chaque caractère d'un être vivant pris isolément aurait été « façonné » par la sélection naturelle. Dans cette optique, tout devrait avoir une utilité adaptative, y compris la couleur des yeux, le chiasme optique et l'appendice. L'expérience montre en fait qu'il existe beaucoup de caractères neutres en ce qui concerne la descendance. Certains gènes sont par ailleurs pléiotropes - c'est-à-dire qu'ils commandent plusieurs caractères à la fois. Une mutation avantageuse entraîne donc avec elle d'autres caractères ; quand la mutation se répandra dans la population, ses « effets secondaires » se répandront en même temps, sans avoir d'utilité en eux-mêmes... en tout cas à ce moment-là. Un exemple flagrant est celui de la drépanocytose, une maladie héréditaire, qui perdure parce-qu'elle confère une certaine résistance au paludisme. La mutation ayant entraîné son apparition n'est pas neutre, mais la grave maladie qu'elle entraîne est en quelque sorte compensée par un avantage sélectif.
  • Une image intéressante est de comparer le comportement des espèces soumises à la pression de sélection au comportement d'un liquide soumis à la gravité : au niveau moléculaire et dans l'instant, les molécules du liquide s'agitent bien à peu près au hasard. Au niveau de milliards de molécules et en regardant avec d'autres échelles de temps et d'espace, on n'en constate pas moins que le liquide prend globalement la forme de son récipient. De même, une espèce finit par remplir statistiquement sa niche écologique.

Si la théorie moderne permet d'expliquer la plupart des observations, il reste probable qu'elle devra sans doute être retouchée et surtout complétée dans l'avenir, comme toute théorie scientifique.

[modifier] Les opposants à la théorie de l'évolution

Face au consensus scientifique, certains groupes s'opposent à la théorie de l'évolution. Il s'agit en général de milieux religieux, tenants de diverses formes de créationisme. Les raisons de cette opposition sont la contradiction avec l'interprétation littérale de la création du monde et de l'homme dans les textes sacrés, en particulier la Genèse, ainsi que le fait que la théorie de l'évolution n'accorde pas de place particulière à l'être humain dans l'univers et le monde vivant.

Dès que les premières théories évolutionnistes ont été proposées, de nombreux arguments leur ont été opposés. Charles Darwin consacre une partie de son livre à tenter de répondre à certains de ces arguments.

Les polémiques ont connu ces dernières années un regain d'activité, notamment aux États-Unis :

  • dans certains états, les tenants du créationisme ont essayé de rendre obligatoire son enseignement dans les écoles publiques, en tant que « théorie scientifique concurrente » de celle de l'évolution. Cependant ces mesures ont été déclarés anticonstitutionnelle vis-à-vis du premier amendement sur la liberté d'expression, du fait du caractère religieux de cette théorie. Devant ces tentatives, des scientifiques ont ironiquement demandé à ce que soit aussi enseigné le pastafarisme.
  • un nouveau courant est apparu dans la mouvance créationiste, qui s'est baptisé Dessein intelligent (Intelligent Design). Sans nier explicitement l'évolution des espèces vivantes, ce mouvement cherche à prouver que celle-ci ne peut s'expliquer uniquement avec les lois de la biologie et de la sélection naturelle, mais a nécessité une intervention "intelligente". La justice américaine a cependant jugé que Les promoteurs de l'"Intelligent Design" n'explicitait pas cette « cause intelligente » afin de contourner le problème juridique et d'échapper au qualificatif religieux [[1]]. D'autres groupes utilisent les arguments de l'"Intelligent Design", avec diverses attributions pour la "cause intelligente : Dieu, des extraterrestres...

Il faut noter que cette opposition n'est nullement unanime parmi les religions. L'église catholique par exemple ne partage plus à l'heure actuelle l'interprétation littérale du livre de la Genèse. Jean-Paul II a déclaré que la théorie de l'évolution était « plus qu'une hypothèse », et le chef astronome du Vatican, le révérend George Coyne, a affirmé que le Dessein Intelligent « n'est pas de la science, même s'il en a la prétention ».

Des études récentes (Science, août 2006) montrent qu'aux Etats-Unis 40 % de la population rejettent la théorie de l'évolution, 20 % sont incertains et seulement 40 % l'acceptent (contre environ 80 % en Europe, mais 25 % en Turquie). Pour expliquer cette faible adhésion, les auteurs de l'étude pointent le manque de connaissance et de compréhension des concepts de la biologie et particulièrement de la génétique, chez les adultes américains .

Certains des arguments avancés par les opposants à la théorie de l'évolution relèvent de la croyance religieuse ou de la philosophie et sortent donc du cadre scientifique. D'autres arguments, repris notamment par les tenants de l'intelligent design, tentent de s'appuyer sur des points particuliers discutés ou non résolus, afin d'infirmer l'ensemble de la théorie. Ils ne sont pas pris au sérieux par la communauté scientifique pour laquelle ils relèvent d'une attitude pseudo-scientifique ou sophistique, le travail continuel de remise en question et d'approfondissement des détails et des mécanismes étant la base du travail scientifique. Il peut être intéressant de passer en revue ces derniers arguments.


[modifier] L'absence de formes fossiles intermédiaires

La théorie de l'évolution suppose qu'entre les espèces vivantes, un grand nombre de formes intermédiaires existèrent autrefois, le processus de l'évolution étant supposé très lent et progressif, ou irrégulier selon les théories. On peut donc s'attendre à en trouver les restes sous forme de fossiles. Or, comme l'admet l'évolutionniste David Kitts, un professeur de l'Université d'Oklahoma : « L'évolution nécessite des formes intermédiaires entre les espèces, et la paléontologie ne les a pas fournies ». (David B. Kitts, « Paleontology and Evolutionary Theory », Evolution, vol. 28, septembre 1974, p. 467). L'absence de ces formes intermédiaires entre les espèces connues (vivantes ou fossiles) est fréquemment avancée pour réfuter les théories de l'évolution. Néanmoins, il s'agit là d'une contre-vérité scientifique : la biologie contemporaine (mais déjà en 1974) dispose de nombreux exemples de fossiles transitionnels, ne serait-ce que dans la lignée humaine. Le domaine de ce qu'on appelle l'EvoDevo [2] (évolution et développement) fournit même des élements précis sur les mécanismes d'apparitions de nouveaux organes de nouvelles structures qui engendrent de nouvelles espèces. D'autre part, même si il reste quelques lacunes dans le fichier fossile, cet argument tient du pur sophisme utilisant une méconnaissance courante du fonctionnement de la science. Pour prendre un exemple non scientifique, cela reviendrait à affirmer que quelqu'un qui ne retrouve pas ses ancêtres dans les documents généalogiques doit s'en remettre au fait que ses derniers ancêtres connus ont été créés ex nihilo.

Tous les biologistes s'accordent sur le fait que les fossiles retrouvés représentent une part minuscule de ce qui a vécu sur terre. En effet, la fossilisation ne s'applique quasiment pas aux corps mous, elle n'intervient que dans des conditions très spécifiques, puis les fossiles produits doivent résister à l'érosion. Bien évidemment, ils doivent ensuite être découverts. Pour Darwin, la mémoire géologique est donc très incomplète et on ne peut donc pas s'attendre à retrouver tous les chaînons manquants, les formes conservées sous forme fossile ne représentant qu'une faible part des formes ayant existé.

Une des formes les plus connues de cette méthode d'attaque est celle du chaînon manquant, appliquée à l'histoire biologique de l'Homo sapiens. Elle est basée sur l'entretien de la croyance en une généalogie linéaire des fossiles actuellement découverts au sein des Hominidés, alors qu'il s'agit des éléments d'un arbre buissonant, et sur le sophisme ci-dessus. Celle-ci affirme que si l'on ne trouve pas tous les intermédiaires et sans équivoque, c'est que l'humain est apparu par un autre mécanisme que celui de l'évolution. Voir l'article Évolution humaine.

D'autres personnes affirment que le registre fossile est suffisamment complet pour se faire une idée. Ainsi, David Raup, paléontologiste reconnu mondialement et conservateur de géologie au Field Museum of Natural History jusqu'en 1994 déclare :

« Environ 120 ans se sont écoulés depuis Darwin, et notre connaissance du registre fossile s'est grandement améliorée. Nous comptons maintenant un quart de million d'espèces fossiles, mais la situation n'a pas beaucoup changé — ironiquement, nous avons même moins d'exemples de transition évolutive qu'au temps de Darwin. Ce que je veux dire, c'est que certains des cas classiques de Darwin sur les changements dans le registre fossile, comme l'évolution du cheval en Amérique du Nord, ont été rejetés ou modifiés une fois qu'on a eu des renseignements plus précis — ce qui semblait être une progression simple quand relativement peu de données étaient disponibles semble maintenant être beaucoup plus complexe et bien moins graduel. »

Field Museum of Natural History Bulletin, 50:22-29

Ce scientifique qui défend un modèle évolutionniste dans lesquel l'apparition de nouvelles espèces est trop rapide pour laisser des traces géologiques, a déploré l'instrumentalisation de ses travaux par certains mouvements créationnistes[3]. Or ce débat entre saltationnisme et gradualisme est interne à la biologie de l'évolution ; il n'en remet pas du tout en cause les principes mais cherche seulement à en caractériser la dynamique à l'échelle des temps géologiques.

[modifier] La complexité irréductible

Les opposants à la théorie de l'évolution naturelle arguent que certains organes, comme l'oeil humain (ou celui du homard), sont très complexes et nécessitent un agencement très précis de différents éléments pour fonctionner correctement. Ils ne pourraient donc être le résultat d'une évolution progressive par sélection naturelle : une ébauche d'oeil ne fonctionnerait pas et ne donnerait pas un avantage sélectif significatif.

Aussi étonnant que cela paraisse, la précédente phrase est fausse: un œil rudimentaire est déjà un avantage sélectif important (même un œil uniquement capable de distinguer le jour et la nuit), si important qu'il s'impose très rapidement, trop vite à l'échelle géologique pour espèrer sérieusement trouver des fossiles d'animaux aux yeux imparfaits.

[modifier] La seconde loi de la thermodynamique

Se basant sur une forme vulgarisée de la seconde loi de la thermodynamique, certains pseudo-scientifiques [4][5] affirment que la physique interdit une évolution allant des bactéries aux humains. Il apparaît immédiatement qu'on ne peut considèrer un être vivant et ses descendants comme un circuit fermé: la vie terrestre étant possible grâce à l'énergie du Soleil, l'entropie ne contredit pas la théorie de l'évolution.

[modifier] L'évolutionnisme dans les autres sciences

Au cours du XXe siècle, des chercheurs comme Pierre Teilhard de Chardin, Julian Huxley, James Lovelock (hypothèse Gaïa) et David Deutsch ont tâché d'appliquer la notion d'évolution à la totalité de l'univers, depuis les particules subatomiques jusqu'à la société humaine, avec une fécondité inégale.

La pensée évolutionniste s'est notamment propagée au sein de l'anthropologie évolutionniste au XIXe siècle. Pour les anthropologues de cette époque, l'espèce humaine ne fait qu'une, et donc, chaque société suit la même évolution, qui commence à l'état de « primitif » pour arriver jusqu'au modèle de la civilisation occidentale. Cette théorie a été très fortement remise en question. En effet, elle ne correspond pas à la réalité historique observée (les civilisations suivent des "chemins" divergents, ne poursuivent pas les mêmes "objectifs", et la civilisation occidentale, qui devrait pourtant constituer le stade ultime de l'évolution, continue pourtant à vivre de profondes mutations.) et est douteuse d'un point de vue éthique (considérant notre société occidentale comme l'aboutissement ultime de la civilisation). A l'inverse de ce qui était pratiqué jusqu'au milieu du XXe siècle, les approches modernes de l'anthropologie évolutionniste privilégient une méthodologie précise (confrontant des sources multiples, s'inspirant des outils d'analyse quantitative des sciences sociales, tentant de se départir de l'ethnocentrisme) et s'appuie sur des théories plus élaborées que l'évolutionisme simpliste des débuts. Théories inspirées non seulement par la biologie de l'évolution moderne mais aussi par la modélisation mathématique et informatique et parfois enrichies par les connaissances contemporaines en psychologie.

L'application des principes de l'évolution (notamment de concepts comme les caractères adaptatifs, la pression de sélection, etc) en psychologie a donné naissance à un courant baptisé psychologie évolutionniste. Même si Darwin avait déjà émis l'idée que la sélection naturelle a pu façonner aussi bien des caractères anatomiques que psychologiques, cette discipline s'est véritablement formalisée au début des années 1990 dans le cadre conceptuel des sciences cognitives. Depuis, la psychologie évolutionnsite est au centre d'une intense controverse scientifique qui tient à de multiples raisons : difficulté méthodologique à établir une histoire évolutive des comportements qui ne sont pas des objets matériels, résistance intellectuelle à envisager l'esprit humain comme en partie déterminé par l'évolution, utilisation simpliste et abusive des théories évolutionnistes, médiatisation et déformation auprès du grand public des problématiques scientifiques... Dans le milieu scientifique toutefois, la psychologie évolutionniste fait désormais partie des paradigmes scientifiques valides.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Ouvrages critiques sur le darwinisme

  • Chauvin R., (1997) Le Darwinisme ou la fin d’un mythe, Ed. du Rocher, Monaco.
  • Costagliola J., (1995) Faut-il brûler Darwin ? L'Harmattan, Paris.
  • Denton M. (1988), Évolution, une théorie en crise, Londreys, Paris.
  • Chandebois R. (1993), Pour en finir avec le darwinisme. Une nouvelle logique du vivant , Préface de M. Schutzenberger. Editions Espaces 34 - France
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