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Science - Wikipédia

Science

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Historiquement, la science (du latin scientia, connaissance) dérive de la philosophie. Au cours du Moyen Âge, la science s'est progressivement détachée de l'emprise de la théologie. Au cours du développement des connaissances et de l'accumulation des savoirs divers, elle s'est structurée en disciplines scientifiques : mathématiques, chimie, biologie, physique, mécanique, optique, astronomie, économie, sociologie… Aujourd'hui, la science désigne à la fois une démarche intellectuelle reposant idéalement sur un refus des dogmes et un examen raisonné et méthodique du monde et de ses régularités, et visant à produire des connaissances résistant aux critiques rationnelles, et l'ensemble organisé de ces connaissances.

Sommaire

[modifier] Une définition problématique

Henri Poincaré, un scientifique français célèbre.
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Henri Poincaré, un scientifique français célèbre.

S'il n'est en général pas trop malaisé de reconnaître une science, il l'est bien plus de la saisir en quelques mots. Aucune définition n'est en effet satisfaisante, à commencer par celle proposée ci-dessus, pourtant formulée de la manière la plus neutre possible. Nous examinerons ici quelques-uns des problèmes soulevés par les tentatives courantes.

[modifier] La science ou les sciences ?

Devant la diversité des domaines de connaissances revendiquant le statut de science, il apparaît difficile, voire naïf, d'user de ce mot au singulier. Le débat sur l'unité de la science n'est pas clos, et le simple fait d'user de ce mot au singulier, ou d'éviter au contraire un tel emploi, est porteur de sens. La neutralité ici est impossible, il faut choisir son camp. Mais il faut le choisir en conscience, et avertir le lecteur : nous n'hésitons pas ici à employer ce mot science au singulier.

Fondamentalement, la question de l'unité profonde de la science recoupe les débats opposant depuis des millénaires nominalistes et essentialistes.

[modifier] Catégorisations de la science

On classe également les sciences selon :

  • leur but : sciences appliquées, sciences fondamentales ;
  • leur méthode : sciences nomothétiques et sciences idiographiques, sciences expérimentales et sciences d'observation ;
  • leur objet : sciences empiriques (sciences naturelles, sciences sociales, sciences humaines), sciences logico-formelles.

Il ne faut pas se laisser abuser par ces grandes catégorisations, qui peinent à rendre compte de réalités plus complexes. Une même science peut ainsi être pour partie expérimentale, pour partie observationnelle. Il faut également prendre garde de ne pas tomber dans l'excès inverse qui consisterait, face à la complexité du réel, à nier qu'il puisse y avoir de profondes différences entre les différentes formes de recherche scientifique.

[modifier] Selon leurs buts

Voir l’article Applications de la science.

Les sciences appliquées (qu'il ne faut pas confondre avec la technique en tant qu'application de connaissances empiriques) visent la réalisation d'un objectif pratique, tandis que les sciences fondamentales visent prioritairement l'acquisition de connaissances nouvelles. On ne peut cependant classer a priori une discipline particulière dans un domaine ou dans un autre. Les mathématiques, la physique ou la biologie peuvent ainsi aussi bien être fondamentales qu'appliquées, selon le contexte. Certaines disciplines restent cependant plus ancrées dans un domaine que dans un autre. La cosmologie est par exemple une science exclusivement fondamentale. L'astronomie est également une discipline qui relève dans une grande mesure de la science fondamentale. La médecine, la pédagogie ou l'ingénierie sont au contraire des sciences essentiellement appliquées (mais pas exclusivement).

Sciences appliquées et sciences fondamentales ne sont pas cloisonnées. Les découvertes issues de la science fondamentale trouvent des fins utiles (ex : le laser et son application au son numérique sur CD). De même, certains problèmes techniques mènent parfois à de nouvelles découvertes en science fondamentale. Ainsi, les laboratoires de recherche et les chercheurs peuvent faire parallèlement de la recherche appliquée et de la recherche fondamentale. Par ailleurs, la recherche en sciences fondamentales utilise les technologies issues de la science appliquée, par exemple la microscopie, les possibilités de calcul des ordinateurs...

[modifier] Selon leurs méthodes

Une première distinction de cet ordre peut être faite entre les sciences nomothétiques et les sciences idiographiques. Les premières cherchent à établir des lois générales pour des phénomènes susceptibles de se reproduire. On y retrouve bien évidemment la physique ou la biologie, mais également des sciences humaines ou sociales comme l'économie, la psychologie ou même la sociologie. Les secondes s'occupent au contraire du singulier, de l'unique, du non récurrent. Cette classe de sciences pose évidemment problème. Cependant, l'exemple de l'histoire montre qu'il n'est pas absurde de considérer que le singulier peut être justiciable d'une approche scientifique.

La chimie : science expérimentale.
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La chimie : science expérimentale.

Une seconde distinction peut porter sur le recours, ou non, à la démarche expérimentale. Les sciences expérimentales, comme la physique ou la biologie, reposent sur une démarche active du scientifique, qui construit et contrôle un dispositif expérimental reproduisant certains aspects des phénomènes naturels étudiés. Ces sciences emploient la méthode expérimentale. Les résultats des expériences ne sont pas toujours quantifiables (exemple : l'expérience de Konrad Lorenz avec les oies grises, en éthologie). Lorsqu'il n'est pas possible de contrôler un environnement expérimental, les scientifiques peuvent avoir recours à l'observation. Lorsqu'une discipline se forme autour de cette démarche, on parle alors de sciences d'observation. L'astronomie ou l'économie en sont des exemples classiques. Mais la frontière n'est jamais nette : il existe une économie expérimentale, et la physique des hautes énergies permet d'une certaine façon de tester expérimentalement certaines théories astronomiques. À ce diptyque expérimentation / observation, s'ajoute aujourd'hui la simulation informatique.

[modifier] Selon leur objet

On peut enfin distinguer les sciences empiriques et les sciences logico-formelles.

Les premières portent sur le monde empiriquement accessible, et partent de notre expérience sensible de ce monde. Elles regroupent :

  • les sciences de la nature, qui ont pour objet d'étude les phénomènes naturels ;
  • les sciences humaines, qui ont pour objet d'étude l'Homme et ses comportements individuels et collectifs, passés et présents.

De leur côté, les sciences logico-formelles (ou sciences formelles) explorent déductivement, selon des règles de formation et de démonstration, des systèmes axiomatiques. Il s'agit par exemple des mathématiques ou de la logique[1].

Cette typologie n'est pas unique, voir l'article Typologie épistémologique.

[modifier] Différentes approches de la science

[modifier] Approche épistémologique

[modifier] Réfutabilité

Selon le philosophe Karl Popper, une théorie n'est scientifiquement acceptable que si elle peut être réfutable, c’est-à-dire qu'elle peut être soumise à des tests expérimentaux afin de tester la concordance de ses prédictions théoriques avec la réalité observée. Cette "réfutabilité" - qui est problématique - est aujourd'hui le critère de démarcation entre science et non-science le mieux connu du grand public. Chaque discipline scientifique a ses propres critères de réfutabilité, qu'il convient de prendre en compte pour trier le vrai du faux.

Ce critère ne s'applique évidemment qu'aux sciences formelles et expérimentales.

[modifier] Science et rationalité

La science se revendique comme l'application de la raison à l'exploration du monde qui nous entoure.

[modifier] Le problème de l'induction

La science ne fonctionne pas par méthode déductive pure. Une série d'expériences ne validerait en effet des résultats qu'effectués à une date et en un endroit particuliers, sans possibilité logique de les généraliser. Bertrand Russell mentionne dans son ouvrage Science et religion (chapitre La science est-elle superstitieuse ?) ce qu'il nomme le scandale de l'induction, et qu'il voit comme un mal nécessaire.

[modifier] Unicité de la science et méthode scientifique

La question de l'unicité de la méthode scientifique est problématique (Paul Feyerabend).

Cette (ces) méthode(s) devrai(en)t garantir la validité et l'objectivité de ses (leurs) résultats. On associe généralement méthode scientifique et méthode hypothético-déductive :

  1. Formulation d'une hypothèse
  2. Expérimentation ou observation
  3. Correction, confirmation ou infirmation de l'hypothèse
  4. Questionnement sur les conclusions : on recommence le cycle à l'étape 1

[modifier] Histoire

Voir l’article Histoire des sciences.

Malgré le fait que les méthodes scientifiques soient relativement récentes (conçues durant la révolution copernicienne), l'histoire des sciences ne s'intéresse pas uniquement aux faits postérieurs à cette dite rupture. Au contraire, celle-ci tente de suivre la piste des précurseurs de la science moderne jusqu'aux temps préhistoriques (voir l'exemple des sciences égyptiennes).

En occident, l'antichambre de la science a été la philosophie naturelle. Celle-ci discrédite l'expérimentation en tant que méthode de validation du savoir, en se focalisant en revanche sur l'observation pure. Un des plus éminents philosophes naturels a été le penseur Aristote. Parallèlement, le monde oriental développa des systèmes de pensée scientifique qui leur étaient propres et qui n'avaient rien à envier à leurs contreparties occidentales.

Après la chute de l'empire romain d'occident (476), qui marque en Europe le début du Moyen Âge, souvent décrit comme un âge obscur, la majeure partie de ce continent a perdu trace des savoirs de l'antiquité, qui furent préservés, enrichis et transmis ensuite par le biais du monde islamique.

La Renaissance (XIVe siècle en Italie), dénommée ainsi pour la redécouverte des travaux des penseurs classiques, marqua la fin du Moyen Âge et posa des bases solides pour l'émergence de nouvelles connaissances. Parmi les scientifiques de cette époque se détache Nicolas Copernic, à qui l'on attribue généralement d'avoir initié la révolution scientifique avec l'héliocentrisme. Parmi les savants les plus célèbres qui développèrent les méthodes scientifiques se distinguent Roger Bacon en Angleterre, René Descartes en France et Galileo Galilei en Italie.

[modifier] Approche sociologique

[modifier] Approche institutionnelle

L'ensemble des actions entreprises en vue d'améliorer et d'augmenter l'état des connaissances dans un domaine scientifique constitue la recherche scientifique. L'organisation et la prise en charge des activités de recherche constituent un enjeu important de compétitivité et de prestige pour toutes les nations.

Voir l’article Recherche scientifique.

[modifier] La dynamique de la science

[modifier] Kuhn

Thomas Samuel Kuhn montre que les sciences évoluent par brusques "révolutions". La communauté scientifique partage à chaque époque un ensemble de paradigmes fondateurs, qui peuvent faire obstacle à des évolutions. Ainsi lorsque les observations contredisent trop systématiquement les paradigmes en vigueur, une révolution scientifique devient inévitable. Cependant, l'histoire récente de la physique, tiraillée entre deux théories incompatibles entre elles (relativité générale et mécanique quantique), montre qu'un tel éclatement est parfaitement compatible avec un progrès de plus en plus rapide des connaissances scientifiques. Le doute philosophique n'entache aucunement la certitude scientifique de ce qui est vrai et de ce qui est faux, les limites de validité de chaque calcul étant parfaitement connues. Ce progrès de plus en plus rapide des connaissances ne serait pas possible sans cette certitude.


[modifier] Les apports de la science pour le monde moderne

D’une manière générale, la recherche scientifique permet de faire des progrès technique et d'accroître les connaissances. Un des buts principaux de la recherche scientifique est l'amélioration des conditions de vie, notamment l'augmentation de l'espérance de vie.

Les connaissances issues de la science ont de nombreuses répercussions sur les sociétés humaines. D'une part, les découvertes scientifiques sont utilisées pour tenter de répondre aux grandes questions philosophiques concernant le sens de la vie. D'autre part, en apportant un modèle du monde, la science aide à combattre les idées reçues et les manipulations. En ce sens, elle s'oppose aux superstitions.

La recherche scientifique est aussi un instrument primordial du développement économique d’un pays. En effet, la recherche est porteuse d’innovation et permet aux entreprises de se développer en faisant évoluer leurs produits et services. Par ailleurs, les chercheurs au sein de l’université ont une activité de formation étant toujours à la pointe des techniques et des savoirs, ils peuvent former des personnes qui sauront s’adapter aux évolutions des techniques, et qui seront elles-mêmes porteuses d’innovation au sein des entreprises.

Enfin, les chercheurs constituent un réservoir d’experts, qui peuvent participer à la résolution de problèmes ponctuels et réagir à des situations inattendues (participation à la manifestation de la vérité dans les enquêtes de police, mise en place de mesures pour combattre les épidémies…).

La recherche scientifique apporte donc non seulement des innovations technologiques, thérapeutiques, économiques… mais aussi un service (formation, expertise, normalisation).

[modifier] Production alimentaire

La recherche scientifique a révolutionné l’agriculture et multiplié par deux la production mondiale de céréales entre 1950 et 1971. Cette augmentation résulte d’une combinaison de génétique, de botanique, de chimie et d’ingénierie.

[modifier] Santé

De même, la science nous a permis d’améliorer notre compréhension du fonctionnement du corps humain et a contribué à augmenter notre espérance de vie dans les pays industrialisés. En 1693, l’astronome anglais Edmond Halley publia une étude portant sur l’espérance de vie dans la ville allemande de Breslau qui montre que sur 100 enfants, la moitié dépassait les 10 ans et seulement 11 atteignaient l’âge de 70 ans. Masaccio, Mozart et Schubert moururent respectivement à l’âge de 27 ans, 35 ans et 31 ans bien que d’autres grands hommes aient vécu plus longtemps. De plus, la tuberculose, la variole, la poliomyélite, la méningite et la pneumonie ont quasiment disparu dans les pays industrialisés (ceci étant également dû à une meilleure hygiène et un meilleur niveau de vie eux-mêmes atteints grâce aux découvertes scientifiques).

Ces progrès se sont bien entendu portés sur les traitements (vaccination, médicaments, chirurgie, et maintenant thérapie génique) mais aussi sur l’organisation (médecine d'urgence, Samu), l’hygiène et la prévention (éducation à la santé, services vétérinaires pour la surveillance des aliments, traitement des eaux…).

Les études sur le comportement (sociologie, psychiatrie, psychanalyse, psychologie) ont permis de mieux comprendre les maladies mentales, les névroses et les psychoses. On est passé d’un statut de « fou » (enfermé dans des asiles et soumis à des traitements dégradants) à celui de « patient ».

[modifier] Production d’énergie

La force et la résistance humaines étant limitées, les humains ont recours à des outils et à des machines qui permettent d’effectuer plus efficacement les tâches (plus rapidement, avec une plus grande ampleur, avec une plus grande sécurité…). Le passage du travail d’origine animale (animaux de bât, de trait) et des moulins (à eau et à vent) à la machine a été rendu possible grâce à la possibilité de produire de l’énergie.

Les deux révolutions industrielles ont été permises par la découverte de modes de production d’énergie maîtrisée : la machine à vapeur et les énergies fossiles (charbon, pétrole).

La découverte de l’électricité ou de la transmission hydraulique ou pneumatique a permis de séparer le lieu de production d’énergie (centrale) et le lieu de son utilisation (domicile, usine).

La découverte de la radioactivité au début du XXe siècle a fourni une nouvelle source d’énergie thermique (transformée en électricité), qui a permis notamment à certains pays, comme la France, de diversifier ses fournisseurs de matière première et a donc joué un rôle important sur la politique extérieure (indépendance vis-à-vis des producteurs de pétrole), et de réduire la pollution atmosphérique, au prix d’une augmentation des risques et d’un problème jusqu’ici non résolu de traitement des déchets et des centrales désaffectées.

Actuellement, de nombreuses recherches et expérimentations sont menées sur les énergies dites « renouvelables » (éolienne, solaire) en plus de celles déjà maîtrisées (barrages hydrauliques, usine marémotrice de la Rance). On mène également des recherches sur la fusion nucléaire, par exemple dans le cadre du projet ITER.

[modifier] Science et société

Les résultats scientifiques, de part les technologies qu’ils permettent de concevoir, ont pris une grande importance dans les sociétés industrielles développées. Ils sont également importants dans nombre de choix politiques.

C'est le rôle de la médiation scientifique que de porter à la connaissance du public la nature et le sens de ces résultats.

Du fait de leur implication dans la société, les sciences sont l'objet de diverses critiques liées à leurs applications, notamment celles qui sont liées à un aspect de la société particulièrement cible de critiques politiques (relations économiques, activités militaires).

[modifier] L'autonomie de la science

Voir l’article Autonomie de la science.

L'autonomie de la science est une condition importante à sa bonne acceptation sociale.

Les modes de financement de la recherche peuvent cependant entraîner des manquements à l'autonomie de la science. La soumission aux intérêts économiques peut ainsi découler notamment d'un financement par l’industrie privée, tendant à favoriser les directions permettant la création de technologies pour un marché solvable.

On réf. nécessaire accuse notamment l’industrie pharmaceutique :

  • de favoriser la recherche sur les maladies touchant les pays développés, même si celles-ci sont relativement bénignes, tandis que les maladies des pays les plus pauvres sont ignorées, car le marché correspondant est non solvable ;
  • de favoriser la création et l’utilisation de nouvelles molécules, vendues à des prix élevés, et aux effets secondaires parfois mal maîtrisés, au détriment de l’utilisation de médicaments génériques.

De la même façon, on réf. nécessaire accuse les industries agronomiques d’ignorer les risques éventuels des OGM et l’impact socio-économique de leur diffusion dans les pays peu développés, dans le but d’augmenter leurs profits.

Remarquons que ces critiques ne portent pas sur la science elle-même, ni sur la recherche scientifique en tant que telle, mais sur sa direction et l’usage de ses résultats par le système économique. Cependant, elles s’accompagnent généralement d’une critique du système scientifique et des scientifiques :

  • le financement industriel remettrait en cause l’objectivité des scientifiques : ceux-ci seraient tentés de gauchir leurs résultats afin de soutenir les thèses leur garantissant un meilleur financement ;
  • d’après certaines critiques réf. nécessaire, les scientifiques devraient d’eux-mêmes remettre en cause les applications qui sont faites de leurs découvertes, décidées par le système économique et le pouvoir politique.

Le principe d'autonomie de la recherche a été développé dans les sociétés modernes pour tenter de répondre à ces critiques.

[modifier] Critiques morales

Certaines religions réprouvent l’orgueil humain qui le pousse à tenter de devenir omnipotent et omniscient. Il s’agit des dangers de l’hybris (la démesure), dénoncée dans de nombreux ouvrages fantastiques et de science-fiction, à commencer par Frankenstein de Mary Shelley (et de manière générale les avatars du Faust de Goethe).

Heidegger reproche surtout la perte de certaines valeurs et le fait que le progrès nous éloigne de la nature, de l’unité. C’est l’arraisonnement de l’homme par la technique bien que l’on puisse aussi penser que l’on se reconnaît dans son œuvre et par là que la technique est plutôt humanisante. En réalité, pour Heidegger, l’arraisonnement est une mise à l'ordre de la nature, un abandon de l'être humain dans son rapport à l'existence authentique, au profit d'une détermination de la nature et du monde qui les soumettent à la volonté effrénée de domination de l'homme.

Certains prétendent que les découvertes scientifiques biologiques et informatiques menacent le concept d’humanité. Peuvent également être rattachés à cette attitude certaines critiques du génie génétique et des OGM, qui accusent les scientifiques de s’être arrogés un droit, le droit de créer de nouveaux types d’êtres vivants, qui ne devrait pas appartenir à un humain.

[modifier] Élitisme intellectuel supposé

On critiqueréf. nécessaire parfois le monde scientifique pour l’usage d’un vocabulaire abscons et l’incapacité à rendre les contenus scientifiques accessibles. Cette critique se double d’accusations de faible qualité réelles des concepts et des résultats, masquée par l’usage d’un vocabulaire complexe. Pour la communauté scientifique, ces critiques peuvent parfois relever de l'obscurantisme.

En 1996, un article fut publié dans la revue Social Text dont le titre était : Transgresser les frontières : vers une herméneutique transformative de la gravitation quantique. Son auteur, Alan Sokal, révéla par la suite, qu’il s’agissait d’une parodie et qu’il voulait s’attaquer à l’usage intempestif de terminologie scientifique et des extrapolations abusives des sciences exactes aux sciences humaines. Alan Sokal et Jean Bricmont, dans leur livre Impostures intellectuelles, dressent une liste d'auteurs qu'ils accusent de l'emploi d'expressions volontairement alambiquées et d'un vocabulaire scientifique de façon à embrouiller le lecteur et à masquer un texte vide de sens. Cependant, Sokal et Bricmont n'ont aucune compétence reconnue dans les domaines dont ils parlent abondamment. Le reproche qu'ils font à Lacan, de s'appuyer sur des concepts mathématiques, est infondé car Lacan, psychanalyste, ne s'intéresse qu'au langage (voir Jacques Lacan), y compris au langage mathématique, mais absolument pas au contenu mathématique : il n'utilise le langage mathématique qu'à titre de métaphores et les petits modèles mathématiques qu'à titre de structures.

[modifier] Accusations de conservatisme

D’après le professeur Giovanni Busino : Le monde de la recherche est un ensemble de praticiens et de théoriciens [qui] est peu favorable à l'innovation et au changement, il fonctionnarise les rôles et les attentes relatives.

On réf. nécessaireaccuse parfois la communauté scientifique d'un certain conservatisme : d'après ces critiques, la communauté scientifique (donc, les comités éditoriaux de revues, etc.) n'accepterait que les résultats ne contredisant pas ses dogmes principaux. Cette critique prend souvent la forme d'une critique d'une « science officielle » qui étoufferait les initiatives non orthodoxes. On la retrouve notamment chez les partisans de médecines alternatives.


Pour un élargissement de ce sujet, voir aussi : Sociologie des sciences.

[modifier] Les applications militaires de la science

Les moyens militaires modernes reposent souvent sur des technologies de pointe, parfois résultant de développements scientifiques récents. Un exemple célèbre de développement scientifique, technologique et militaire combiné est le Projet Manhattan, par lequel les États-Unis ont développé l’arme nucléaire au cours de la Seconde Guerre mondiale.

L’intégration de la science, de la technologie, des moyens industriels et des utilisateurs militaires a d’ailleurs parfois été appelée complexe militaro-industriel (d’après l’expression du président américain Dwight Eisenhower).

On critique la participation de la science à l’industrie militaire sur plusieurs points :

  • Toute découverte scientifique peut, potentiellement, déboucher sur une application militaire.
  • Par les financements qu’elle procure, l’industrie de l’armement influence la direction des recherches menées, peut remettre en jeu leur objectivité, et les détourne d’activités plus productives.
  • Pour certains, l’excitation de la découverte et la concurrence entre chercheurs amènent les scientifiques à se concentrer sur les tâches qu’ils ont à accomplir et à ignorer les perspectives à long terme. C’est ainsi que certains scientifiques du Projet Manhattan ont exprimé des regrets après coup.

[modifier] Science et religion

Ces relations restent encore conflictuelles. C'est par exemple le cas avec l'évolutionnisme et la théorie de l'évolution.

L'Église cependant ne se pose plus en adversaire du progrès scientifique, et tente au contraire de réconcilier foi et raison (voir l'encyclique "fides et ratio" de Jean-Paul II).

[modifier] Emploi abusif du mot science

Le mot « science » est parfois utilisé pour soutenir qu'il existe des preuves scientifiques là où il n'y a que croyance. Selon ses détracteurs, c'est le cas du mouvement de scientologie. Pour ces cas, il vaudrait mieux parler de sciences occultes ou pseudo-sciences.

[modifier] Pseudo-sciences

Voir l’article Pseudo-science.

Sont désignées sous le nom de pseudo-sciences les pratiques qui se réclament de la science tout en s'écartant de la méthode scientifique mais en mimant certains aspects. On peut citer par exemple l'astrologie, l'homéopathie, la morphopsychologie (voir culte du cargo).

Le philosophe Karl Popper s'est longuement interrogé sur la nature de la démarcation entre science et pseudo-science. Dans son ouvrage Conjecture et réfutations, après avoir remarqué qu'il est possible de trouver des observations pour confirmer à peu près n'importe quelle théorie, il propose une méthodologie fondée sur la réfutabilité.

Sur ce point, il convient d'affirmer que la critique des pseudo-sciences ne se limite pas à celle de la pensée magique, mais aussi à celle de toutes les disciplines dont le raisonnement est basé sur des convictions purement doctrinales.

Tel est par exemple le cas du darwinisme social (dérivé fallacieux de la théorie de l'évolution, proposant une hiérarchie de races plus ou moins évoluées dans l'espèce humaine), ou du matérialisme dialectique marxiste.

Parmi les thèses pseudo-scientifiques qui agitèrent les médias avant d'être réfutées, on peut citer :

D'autres domaines au contraire sont au cœur d'intenses polémiques. C'est le cas de l’homéopathie.

[modifier] Références

  1. Certaines approches de l'économie appartiennent également à cette catégorie (voir École autrichienne d'économie)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Quelques sites d'actualité scientifique

[modifier] Bibliographie

  • Dominique Lecourt (dir.), Dictionnaire d’histoire et philosophie des sciences (1999), 4ème réed. «Quadrige»/PUF, 2006.
  • Robert Nadeau, Vocabulaire technique et analytique de l'épistémologie, PUF, 1999
  • John Ziman, Real Science. What it is, and what it means, Cambridge University Press, 2000
  • Alan F. Chalmers, Qu'est-ce que la science ? Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend, La Découverte, 1987
  • Bruno Latour, La science en action, La Découverte, 1989
  • Pierre Bourdieu, Science de la science et réflexivité, Raisons d'agir, 2001
  • Léna Soler, Introduction à l'épistémologie, Ellipses, 2000


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