Dérive génétique

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La dérive génétique est la modification de la fréquence allélique au sein d'une population, indépendamment des mutations, sélections, migrations. La perte ou le gain d'un allèle se faisant au hasard, la dérive génétique est d'autant plus forte que la population est petite.

Concrètement, chaque individu se reproduisant ne transmet que la moitié de son patrimoine génétique à sa descendance. Dans une population de petite taille, il est statistiquement inévitable que certains allèles (une variante particulière d'un gène) ne soient transmis par aucun adultes à leurs descendance. De plus, certains individus n'ont pas de descendance du tout. Le nombre des allèles (la variabilité génétique) se réduit donc. Parmi les allèles « survivants », certains vont voir leur fréquence originelle diminuer ou au contraire augmenter.

La dérive génétique peut-être naturelle. Elle apparait surtout au sein d'une population de petite taille, par exemple isolée sur une île. Mais elle peut aussi être causée par l'homme, au sein d'un groupe restreint d'animaux qu'il domestique. La plupart des espèces domestiquées actuelles peuvent être ainsi considérées comme des variétés domestiques d'animaux sauvages, et non comme des espèces à part entières. Elle se croisent en effet sans problèmes avec leurs cousins sauvages, ce qui est le critère retenu pour considérer que des groupes d'animaux appartiennent bien à une même espèce. Ainsi, le chien et le loup, ou le cochon et le sanglier, se croisent sans problème, confirmant qu'animaux domestiques et sauvages appartiennent toujours à une même espèce. Mais la dérive génétique (ici d'origine artificielle) a entrainé de spectaculaires modifications d'apparence : certains allèles « sauvages » (présent dans la population originelle) on disparu, quand d'autres, très rares au sein de la population originelle (la queue redressée des chiens à l'age adulte, par exemple), sont devenus dominants.

La dérive génétique est une des voies de spéciation des espèces (apparition d'espèces nouvelles), au moins sur le très long terme.