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Lion - Wikipédia

Lion

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Cet article possède des homophones, voir Lyon et Lyons. 

Lion
Lion
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Mammalia
Sous-classe Theria
Infra-classe Eutheria
Ordre Carnivora
Sous-ordre Feliformia
Famille Felidae
Sous-famille Pantherinae
Genre Panthera
Nom binomial
Panthera leo
(Linnaeus, 1758)
Sous-espèces de rang inférieur
Répartition géographique
Statut IUCN : ( VU A2abcd )
Vulnérable
Statut CITES : Annexe II ,
Révision du 04-02-1977
Panthera leo

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Le lion (Panthera leo) est un grand quadrupède mammifère carnivore, symbole de souveraineté, de force et de courage[1], c'est le deuxième plus grand félin. Le mâle, aisément reconnaissable à son importante crinière, peut atteindre un poids de 225 kg, tandis que la femelle, plus petite, atteint généralement 150 kg.[2] Le mâle se nourrit de 7 kg de viande crue chaque jour contre 5 kg chez la femelle. Il vit, contrairement aux autres félins, en groupe. Son espérance de vie, à l'état sauvage, est comprise entre 7 et 12 ans pour le mâle et 14 à 20 ans pour la femelle, mais il dépasse les 30 ans en captivité.

La femelle du lion est la lionne, son petit est le lionceau. Le lion rugit.

Il n'existe à l'état sauvage actuellement plus que 16 500 à 30 000 spécimens dans la savane africaine[3] et environ 300 au Gir Forest National Park en Inde.[4]

Sommaire

[modifier] Description

Lion mâle adulte
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Lion mâle adulte

Le lion est le deuxième plus grand félidé, après le tigre, et ainsi le plus grand carnivore d'Afrique. Un mâle fait 170 à 250 centimètres de long (hors queue), une taille (à l'épaule) d'environ 120 centimètres et une queue d'en moyenne un mètre. Les mâles atteignent une masse corporelle comprise entre 150 et 225 kilogrammes à l'âge adulte. Les femelles adultes ont, quant à elles, une longueur corporelle de 140 à 175 centimètres (hors queue), une taille (à l'épaule) d'environ 100 centimètres, une queue mesurant 85 centimètres, plus fine que celle des mâles et pèsent entre 120 et 150 kilogrammes : elles font en moyenne 60 % de la taille d'un mâle. En moyenne les lions ont une taille (à l'épaule) plus importante que celle des tigres, mais sont moins longs. Les plus grands lions vivent au sud de l'Afrique, les plus petits en Asie. Dans les zoos et cirques, certains mâles captifs peuvent atteindre, par une nourriture importante, une masse supérieure à 300 kilogrammes (le record du monde détenu par un lion du Transvaal est 312 kg[5]). À noter que les lions du parc national du Serengeti en Tanzanie ont tendance à être plus petits que la moyenne.[6]

Les lions ont des yeux ambres ou jaunes et une truffe noire. Leurs oreilles, noires au revers, sont arrondies et portent une tache blanche. Ils possèdent des griffes rétractiles qui sont protégées par des fourreaux de chair. Leurs canines peuvent atteindre six centimètres de long. Leur langue est recouverte de papilles cornées recourbées leur permettant de saisir la nourriture, mais aussi de se débarrasser des parasites.

Lion au pelage clair
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Lion au pelage clair

Leur pelage court est de couleur sable, jaune-or voire ocre foncé. La face intérieure des pattes est toujours plus claire, tout comme le ventre, chamoisé chez le mâle, presque blanc chez la femelle. Les jeunes lionceaux ont des taches sombres sur l'ensemble du corps, mais qui disparaissent déjà au cours de la première année. Dans des cas très rares, ces taches restent encore visibles à l'âge adulte, mais demeurent insignifiantes, n'étant visibles que de près. Les mâles possèdent une longue crinière, le plus souvent brun foncé, mais également dans certains cas, noire, brun clair ou fauve. Cette crinière apparaît vers l'âge de 3 ans et s'étend des joues jusqu'au-dessus des épaules, quelquefois aussi sur le ventre et sur la poitrine. La forme et la couleur des mâles peuvent varier non seulement entre les individus, mais également chez un même individu au cours de sa vie en fonction de sa constitution physique.

[modifier] Crinière

Une crinière longue et foncée, en particulier, est un indicateur d'une bonne constitution et d'une grande force de combat, car le statut hormonal et la nutrition ont des conséquences sur l'épaisseur ainsi que sur la longueur de la crinière.[7] Des examens expérimentaux avec des crinières empaillées ont montré que les femelles réagissent positivement aux modèles avec une crinière longue et sombre, alors que les mâles évitent les modèles aux crinières prononcées. L'explication (d'après la sélection sexuelle) en est qu'une crinière foncée et épaisse constitue un handicap, car elle capte et conserve la chaleur. Les mâles ainsi handicapés, mais néanmoins « survivants », se révèlent donc être les porteurs de meilleurs gènes. Cela est avéré par le fait qu'un animal affaibli d'une manière ou d'une autre présente une crinière plus claire et moins importante (des changements d'aspect de la crinière ont été observés chez un même individu au cours du temps).[8]

Image thermographique d'un lion
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Image thermographique d'un lion

En pratique, la crinière pourrait être une protection contre les coups de griffes lors de combats avec des mâles rivaux. En effet, les dernières recherches ont également prouvé que la température a aussi un effet important sur la longueur de la crinière, et les mâles de régions plus froides, même indépendamment de leur sous-espèce, forment une crinière plus importante que ceux vivant dans des régions très chaudes. Ainsi les individus mâles des zoos de régions au climat plus continental forment le plus souvent une crinière bien plus importante que celle de leurs congénères restés dans des pays plus chauds.[8],[9]

Chez les lions d'Asie, ainsi que certains spécimens d'Afrique de l'Ouest (au parc de la Pendjari au Bénin, par exemple), la crinière est clairement moins prononcée que chez leurs cousins d'Afrique, les poils ont la particularité d'être également plus fins. Les jeunes mâles n'en ont pas du tout. Cela dure près de cinq ans jusqu'à ce qu'un mâle ait une crinière complète.

[modifier] Musculature

Les lions ont une musculature imposante et très développée. Leur corps est allongé et trapu sur d'épaisses pattes musclées. Elles sont construites afin de mettre des proies à terre qui peuvent faire plusieurs fois leur propre taille. Leur mâchoire puissante est capable de déchirer l'épaisse peau des proies (telles que les gnous), et est assez puissante pour tenir accrochée sur une proie qui chercherait à faire tomber le prédateur de son dos. Les muscles des pattes sont également capables d'infliger de sérieux dommages. Un grand coup de patte d'un lion est assez puissant pour provoquer la rupture des organes internes et même pour casser des os.[6]

[modifier] Moustaches

Tout comme les autres félins, le lion a de nombreuses moustaches épaisses, également connues sous le nom de vibrisses. Chaque lion possède une moustache unique. Ces longs poils sensibles aux vibrations aident le lion à se diriger dans l'obscurité, ou quand son champ visuel est obstrué. La majeure partie de sa chasse se déroulant la nuit, ils l'aident presque à « sentir » son chemin dans l'obscurité, le nez vers le ciel, et ressentant le sol dans l'obscurité la plus totale. Les plus longues moustaches sont sur sa lèvre supérieure ; ce sont les vibrisses mystaciales. Les moustaches au-dessus des yeux sont appelées les vibrisses superciliaires. Il y a également des vibrisses sur l'une ou l'autre joue, appelées les vibrisses géniales. Les vibrisses peuvent se développer non seulement sur le visage, mais aussi bien sur le dos des pattes : ces dernières sont appelées poils de carpelle et sont utilisées pour ressentir des vibrations terrestres.[6]

[modifier] Particularité anatomique

Le plus étonnant chez les lions est leur queue se terminant par un pinceau de poils noirs ; non seulement cette dernière est indispensable contre les mouches, mais à l'extrémité se trouve une vertèbre non-développée, découverte par Didyme d'Alexandrie. Ce dernier trouva à l'extrémité de la queue, caché au milieu des poils, un ergot corné noirâtre, et il supposa que c'était là l'organe qui, lorsque le lion, au moment du danger, agitait violemment sa queue, lui piquait les flancs à la manière d'un éperon et l'excitait à se jeter sur ses ennemis. L'observation du savant commentateur passa presque inaperçue, et soit que les naturalistes modernes n'en eussent pas connaissance, soit qu'ils la révoquassent en doute, aucun d'eux n'en parla jusqu'à Johann Friedrich Blumenbach, qui confirma l'exactitude du fait anatomique rapporté par Didyme, mais sans adopter l'opinion de celui-ci relative aux usages de cette partie.

Tout à l'extrémité de la queue du lion, l'ergot noirâtre de consistance cornée, de 8 à 11 mm de longueur, est entouré à sa base par un repli annulaire de la peau et adhère fermement à un follicule unique d'apparence glanduleuse ; la couleur est celle de la corne, devenant d'ailleurs de plus en plus obscure, jusqu'à l'extrémité qui est presque noire. Il est comprimé latéralement dans toute son étendue ; droit depuis la pointe jusqu'au tiers de sa longueur, il se coude légèrement en ce point, qui est marqué par une faible dépression ; à partir de cette courbure, il s'élargit rapidement jusqu'à sa base. Ces parties, si petites, et la pointe cornée sont littéralement ensevelies au milieu de la touffe terminale de la queue. Gérard Paul Deshayes, en 1829, décrit cette partie comme une sorte d'ongle ou de production cornée ayant la forme d'un cône un peu recourbé vers la pointe, adhérant par sa base à la peau seulement, et non à la dernière vertèbre caudale, dont il est séparé de 4 à 6 mm. Cet ergot peut être assez facilement détaché, l'adhérence n'est pas bien forte et il reste mou à sa base dans toute la partie qui adhérait à la peau. Il manque fréquemment sur les spécimens ; la présence de cet organe semble cependant indépendante de l'âge ainsi que du sexe.[10]

[modifier] Cas des lions blancs

Article détaillé : Lion blanc.
Lion blanc
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Lion blanc

Comme chez les tigres (voir tigre blanc royal), il existe chez les lions des cas occasionnels de leucistisme (chinchilla mutation) ; moins d'une centaine de spécimens[11] dans le monde possèdent cette particularité génétique due à un gène récessif, qui donne une couleur blonde, crème voire blanche au pelage. Le leucistisme est différent de l’albinisme, cela ne pose aucun problème direct pour la physiologie (des conséquences indirectes, comme d'être plus vulnérables dans la nature du fait de la visibilité du pelage, se posent toujours). Les yeux conservent leurs pigments et restent le plus souvent de couleur normale (noisette ou or), mais peuvent également être bleu-gris ou vert-gris ; par une nourriture sélective, on peut même leur donner les yeux bleus. Les lèvres et les coussinets restent également normalement pigmentés. Chez le mâle, la crinière ainsi que l'extrémité de la queue, normalement sombres voire noires, sont dans ce cas-là pâles. Les spécimens les plus connus sont sans doute les lions blancs de Timbavati en Afrique du Sud, où deux lions blancs sont nés d'une lionne et un lion de couleur fauve dans la réserve naturelle privée.[12] Chris McBride a été le premier à les observer en octobre 1975 et a écrit deux livres sur le sujet.[13],[14] Selon les croyances africaines, « croiser la route du lion blanc porte bonheur ». En 2005, deux lionceaux au pelage blanc et aux yeux bleus sont nés dans un parc zoologique à proximité d'Agen.[11]

Il y a également des bruits sur l'existence de cas de mélanisme, c'est-à-dire de lions entièrement noirs ; possibles théoriquement, il n'existe néanmoins aucune preuve tangible de leur existence.

[modifier] Répartition géographique et habitat

Répartition géographique du lion en Afrique
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Répartition géographique du lion en Afrique

Jadis, le lion possédait la répartition géographique la plus étalée de tous les mammifères terrestres. Le lion d'Amérique (Panthera leo atrox) était présent du Pérou à l'Alaska pendant tout le pléistocène supérieur, tandis que des cousins occupaient la Sibérie et l'Europe centrale, et d'autres encore étaient répartis entre l'Inde et l'Afrique du Sud. L'étendue de la répartition perdit toutefois de son importance à la fin de l'ère de glaciation. La répartition historique du lion n'a pas seulement couvert les grandes parties de l'Afrique, mais aussi l'Europe du Sud ainsi que le Proche-Orient et l'Inde. Jusqu'à l'Antiquité, des lions vivaient encore dans les Balkans, le sud de l'Europe (Panthera leo europaea) ainsi qu'en Anatolie, de nombreux savants contemporains en font rapport (Hérodote et Aristote entre autres). On suppose qu'en Europe, le lion a disparu du fait de l'homme au Ier siècle ap. J.-C.. Aujourd'hui, sa diffusion est largement limitée à l'Afrique sub-saharienne. Néanmoins, l'extrême sud de l'Afrique ne compte plus de lions depuis les années 1860, époque de l'extinction du lion du Cap (Panthera leo melanochaita). En Afrique du Nord, le lion de l'Atlas (Panthera leo leo) s'est éteint dans les années 1920. Et de la même manière, les populations de lions d'Asie (Panthera leo persica) ont en quasi-intégralité disparu au XXe siècle. Un dernier groupe de survivants s'est toutefois réfugié dans le parc national de la forêt de Gir dans l'état de Gujarat, en Inde. Les populations significatives de lions africains sont localisées dans les parc nationaux du Kenya, de Tanzanie et d'Afrique du Sud.

Les lions ont une grande capacité d'adaptation et de nombreux habitats différents. L'habitat naturel préféré du lion est la savane, mais il figure aussi dans les forêts sèches et les demi-déserts. On ne le trouve toutefois jamais dans les forêts denses et humides ou les déserts arides. Par conséquent, l'espèce manque naturellement dans les forêts tropicales humides centrafricaines et les déserts les plus secs de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient. Les désignations « roi du désert » et « roi de la jungle » sont ainsi, en réalité, fausses.

[modifier] Survie

Comme pour presque tous les grands animaux d'Afrique, le principal prédateur du lion est l'homme au travers de la chasse (alors que les lionceaux laissés seuls peuvent être la proie des léopards, des hyènes ou même de lions étrangers au groupe). Cette dernière a toutefois légèrement diminué au cours des dernières années, et ce, concernant toutes les espèces.

Les maladies représentent un autre problème, surtout dans le Parc national Kruger en Afrique du Sud. Depuis qu'en 1995, un premier cas mortel de tuberculose est apparu chez les lions, des études approfondies ont été menées dans le parc. D'après le bilan, le taux de contamination des animaux du secteur sud du parc par les bactéries mortelles s'élevait à plus de 90 %. L'infection venait des buffles chassés par les lions qui, par contact avec des bovins domestiques, ont introduit la maladie dans le parc et contaminé les lions. Environ 70 % des bovins souffrent d'une tuberculose pulmonaire (phtisie), chez les lions la maladie se manifeste surtout dans le système digestif. Les animaux deviennent plus faibles, maigrissent énormément et meurent en quelques années. À côté de la tuberculose, il existe encore une seconde maladie. Environ 60 à 70 % des lions du parc sont contaminés par le virus de l'immunodéficience féline (en anglais Feline Immunodeficiency Virus), qui « paralyse » le système immunitaire de l'animal et ouvre ainsi la voie à la tuberculose. Contre les deux virus exterminateurs, il n'existe aucune vaccination.

Approximativement 16 500 à 30 000 lions vivent encore en liberté.[3] L'IUCN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) est partie en 2004 du principe que le nombre de lions a diminué dans le monde entier au cours des vingt dernières années de 30 à 50 %. Les raisons de ce recul sont encore recherchées, mais toutefois grandement énigmatiques. On suppose que la réduction du gibier chassé par le lion, les conflits entre l'homme et le lion et la dégradation de son habitat sont les principales raisons de la diminution des populations de lions. À travers l'Afrique, le lion a disparu sur plus de 80 % de son ancien territoire. Le lion africain est considéré comme « vulnérable » sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN en raison de la baisse constante de cette espèce. En Afrique de l'Ouest, le nombre des lions est inférieur à 1 500. Cette espèce répond au critère de « menacée au niveau régional ».

Les nouvelles stratégies de protection du lion visent à renforcer les chances d'une coexistence pacifique à l'avenir entre les lions et les hommes : une exploitation des terres intégrées avec la faune, une réduction des conflits entre l'homme et le lion et la prévention du commerce illégal du lion et de ses produits dérivés. L'avenir de ces gros chats semble déjà sur une meilleure voie dans quelques grandes réserves de l'Afrique du Sud et de l'Est.

[modifier] Mode de vie

[modifier] Comportement social

Une lionne à la recherche d'un gibier
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Une lionne à la recherche d'un gibier

Contrairement aux autres fauves, plutôt solitaires, les lions vivent en groupes familiaux. Un tel groupe se compose principalement de femelles parentes. La dimension du territoire et le nombre de proies déterminent la dimension du groupe qui varie de 3 à 30 individus. Il y a habituellement dans le groupe un à trois mâles en pleine croissance qui, dans la hiérarchie, se situent juste au-dessus des femelles. Le territoire d'un troupeau de lions couvre 20 à 400 km². Dans le parc national du Serengeti en Tanzanie, la densité des lions peut atteindre un individu par km². Dans l'ancien cratère du Ngorongoro, le nombre maximum d'individus est de 1,6 à 2,4 au km². Les frontières de leur territoire sont délimitées par leurs crottes et leur urine, qui sont une « revendication » des propriétaires et indiquent qu'il y a défense de pénétrer dans la zone. Ils grattent également la terre avec leurs pattes avant et arrière, déposant sur la terre une substance sécrétée par des glandes situées dans leurs coussinets.[15]

Les jeunes mâles restent environ deux à trois ans dans le groupe, jusqu'à ce qu'ils aient atteint leur maturité sexuelle ; ils sont ensuite chassés.

Quand un mâle a été chassé, il erre parfois pendant des années et se joint le plus souvent à un autre mâle nomade et forme une « coalition ». Ce lien entre deux lions parents ou aussi étrangers peut devenir très fort. Les deux mâles parcourent ensemble des distances très importantes, ne respectent pas les frontières des territoires, mais ne fondent pas leur propre territoire. Puisqu'un mâle solitaire n'a souvent que très peu de succès à la chasse, il se nourrit surtout de charognes.

Si un tel nomade trouve un groupe avec un mâle vieux ou faible à sa tête, il attaque le chef. Toutefois, cela n'est pas toujours une réussite. De telles luttes de hiérarchie sont généralement sanglantes, et il n'est pas rare qu'elles s'achèvent mortellement. Si le vieux chef de groupe perd la lutte, il est chassé et conduit alors de son côté une vie en tant que solitaire. Souvent, il meurt des conséquences de ses blessures.

Si le nouveau venu gagne, ce dernier en vient fréquemment à l'infanticide, c'est-à-dire qu'il tue les petits de son prédécesseur. L'utilisation biologique que l'on pourrait y voir, c'est que les femelles n'aient ainsi plus à s'occuper de leurs petits et retrouvent donc après un temps court un œstrus leur permettant à nouveau de s'accoupler, le nouveau mâle désirant ainsi étendre ses gènes à la nouvelle génération. Il arrive fréquemment que les femelles attaquent le mâle assassin.[16] Contrairement aux mâles, les femelles passent généralement toute leur vie dans le même groupe, celui dans lequel elles ont été mises au monde.

En général, seul le dos du nez est nettoyé. Il n'y a des soins de fourrure mutuels que lors de salissures grossières, comme par exemple par le sang des proies.

[modifier] Communication

Deux jeunes lions grognant
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Deux jeunes lions grognant

Les lions communiquent entre eux par de nombreux moyens. Ce sont des animaux sociaux, nous l'avons vu et de ce fait, la communication est plus importante pour eux que pour les autres félins et est ainsi plus développée. Leur communication vocale se compose de grognements, grondements, sifflements, gémissements, miaulements, et du célèbre rugissement. Leur os hyoïde n'est que partiellement ossifié, c'est cette disposition qui leur permet de rugir, mais de ce fait, il ne sont pas en mesure de ronronner à proprement parler, comme le fait le chat domestique. Le lion ronronne, comme le font d'autres fauves d'ailleurs, seulement par expiration. On l'entend quand deux lions agissent l'un sur l'autre sur une base amicale. Le ronron ne retentit pas comme celui d'un petit chat, mais plutôt comme un grognement ou un ronflement grave. Le rugissement a diverses significations, selon la situation dans laquelle il est employé. Rugir est employé pour délimiter le territoire, appeler les autres membres du groupe, intimider les rivaux et renforcer le lien « familial » entre les membres du groupe. Les rugissements du mâle sont plus forts et plus profonds que ceux de la femelle. Par une puissante expiration, les lions rugissent, rentrant leurs flancs et gonflant la poitrine, souvent dans un bas grondement commençant par quelques bas grognements et gémissements, qui indiquent à d'autres lions qu'un groupe vit dans le secteur, et de rester en dehors du territoire. Par une nuit claire, il peut être entendu jusqu'à huit kilomètres de distance. Un fort rugissement furtif est souvent entendu lors d'un combat entre deux individus. Les femelles emploient un bas grognement pour appeler leurs petits.

Le langage corporel est d'égale importance. Tous les lions nous semblent plus ou moins identiques et il est bien souvent difficile de différencier deux lions et plus particulièrement deux lionnes. Les lions ont le même problème que nous. De ce fait, il est important que les lions aient un air de confiance en saluant d'autres membres du groupe. Si un membre montre la moindre appréhension en saluant un autre lion, alors ce dernier peut se sentir menacé, penser que ce lion est un étranger et l'attaquer. Les lions ont un cérémonial complexe de salutation dans lequel ils se gémissent doucement l'un à l'autre, balancent leurs têtes d'un côté à l'autre et ont leur queue levée vers le haut et même souvent posée sur le dos de l'autre lion. Comme certains autres chats, les lions se cognent la tête en se saluant. Le lèchement de la tête, des épaules et du cou est également un signe d'affection. Les lions, tout comme d'autres chats sauvages, ont les oreilles noires avec de grands cercles blancs sur leur dos. Le but de ces grands cercles blancs est d'indiquer l'humeur : quand ils sont fâchés, les lions et d'autres carnivores étendent leurs oreilles à plat contre leur tête. Il est difficile de dire si un chat est fâché à distance, mais si vous voyez les cercles blancs clignotant, vous pouvez savoir à distance que le chat est furieux et qu'il vaut mieux ne pas s'en approcher. Cela permet d'éviter beaucoup de combats.[6]

[modifier] Reproduction

Un couple de lions s'accouplant
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Un couple de lions s'accouplant

Les lions atteignent leur maturité sexuelle sociale à l'âge de deux ou trois ans, leur physiologique à 18 mois. Il n'y a pas de saison de reproduction définie. Les femelles sont fécondes tous les deux ou trois mois en moyenne, et les phéromones qu'elles dégagent ne durent que deux ou trois jours. Pour vérifier la fécondabilité d'une femelle, le mâle utilise l'organe de Jacobson, se situant sur le palais, sous la surface intérieure du nez. Pour ce faire, le lion relève la lèvre supérieure et ouvre la gueule. Ce processus est qualifié de flehmen.

Même si un mâle arrive au sommet de la hiérarchie, il ne peut se reproduire avec une femelle qu'avec son consentement. Pour cela la lionne se met sur l'abdomen et relève l'arrière, cette position, appelée lordose, permet au mâle une meilleure pénétration. Pendant l'accouplement, le lion garde la nuque de la femelle dans sa gueule. Cela la garde instinctivement calme ; en effet, les copulations sont douloureuses pour la femelle car le pénis du mâle est garni de protubérances épineuses et lorsqu'il se retire, elle proteste en rugissant. Étonnamment, cette souffrance est nécessaire, car elle déclenche la ponte des ovules qui seront fécondés par les spermatozoïdes.[6],[17] Si une lionne accepte de se reproduire, ils s'accoupleront toutes les 15 minutes et ce, en moyenne 40 fois le jour (mais cela peut aller jusqu'à plus de 100 fois), auquel cas chaque rapport dure environ 30 secondes, jusqu'à ce que l'œstrus de la femelle soit terminé, environ cinq jours plus tard.

De jeunes lionceaux
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De jeunes lionceaux

Après une gestation d'environ quatre mois, la lionne, cachée loin du groupe, met au monde un à quatre petits lionceaux aveugles d'environ 1,5 kg et de 50 cm de haut. Durant six à huit semaines, ils ne seront qu'allaités par la mère dans la cache par ses quatre glandes mammaires. Si cette dernière est assez éloignée du groupe, la mère ira seule à la chasse. Il peut arriver que les petits restent jusqu'à 48 heures seuls dans la cache. Cela est très dangereux, particulièrement à cause des hyènes et de bien d'autres prédateurs. Après maximum huit semaines, la lionne amène ses petits parmi le groupe. Il y a rarement des problèmes d'acceptation.

À partir de ce moment, les jeunes lions tètent non seulement leur mère, mais également les autres lionnes, de sorte que l'éducation incombe à toutes les femelles du groupe. Vers l'âge de six mois, les lionceaux sont sevrés, ils restent encore environ deux ans auprès de leur mère.

La durée de vie d'un lion s'élève de quatorze à vingt ans. Toutefois seules les femelles atteignent un tel âge. Les mâles sont généralement tués par un plus jeune concurrent ou, après un longue errance, ne trouvent plus de groupe et meurent de faim. Ils atteignent donc la plupart du temps sept à douze ans. Quelques lions ont toutefois vécu en parc zoologique jusqu'à l'âge de 34 ans.

Certains observateurs ont rapportés que deux mâles ou femelles pouvait également interagir entre eux et montrer des signes d'homosexualité. Dans la nature, environ 8 % des coïts se font entre mâles, tandis que les activités entre femelles ne sont observables qu'en captivité.[18],[19]

[modifier] Alimentation

Bataille pour la proie
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Bataille pour la proie

Le lion est réputé être le « roi des paresseux », mais c'est une idée reçue provenant du fait qu'il chasse généralement dans l'obscurité ou aux heures fraîches du matin (avantage important procuré par l'obscurité et des températures plus clémentes). De plus, la sieste diurne, au moment où il fait le plus chaud (environ vingt heure par jour), permet de faciliter la digestion des grandes quantités de viande ingurgitées. Il consomme en moyenne environ 7 kg de viande par jour. Toutefois, si la chasse a été bonne, il peut avaler jusqu'à 30 kg de viande en une seule fois. Parmi les proies, principalement des ongulés : antilopes, gazelles, gnous, buffles, phacochères et zèbres, mais aussi lapins, oiseaux et quelquefois poissons. Dans certaines régions, des lions se spécialisent même pour un type de proie précis. Ainsi des groupes importants de lions, d'environ 30 individus, attaquent régulièrement des éléphants adultes à Savuti et à Linyanti des hippopotames (tous deux au parc national de Chobe au Botswana). Vers l'âge de deux ans, les lionceaux apprennent l'« art de la chasse », pour partir à trois ans avec leur mère chasser une première fois. Comme les lions ne sont pas des coureurs endurants, leur vitesse de pointe d'environ 60 km/h ne peut être maintenue que peu de temps. Ils doivent cependant en temps normal se jeter à quelques mètres sur la proie.

Éléphant et lions à Savuti
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Éléphant et lions à Savuti

Les lionnes encerclent la proie (voire le troupeau) et rampent à plat ventre souvent sur plusieurs centaines de mètres jusqu'à leur proie, auquel cas l'environnement est utilisé le plus intelligemment possible pour se camoufler. Plus elles s'approchent de la proie, plus elles ont été vigilantes quant au camouflage. Lorsqu'une distance d'environ 30 mètres est atteinte, alors la proie est chargée successivement. Chaque bond fait environ 6 mètres de long et peut atteindre le double en longueur et quatre mètres en hauteur.[20] La proie est alors tuée par une forte morsure à la nuque ou au cou de façon à atteindre la veine jugulaire ou la carotide.

Comme les lionnes chassent dans des espaces ouverts, la chasse commune augmente la chance de frapper avec succès une proie. Elles se renvoient aussi la proie entre eux. En outre, la proie dans le groupe peut être défendue plus facilement contre des voleurs comme les lycaons et les hyènes. Seules 20 % des tentatives de chasse sont couronnées par un succès. Il est à noter que les lionnes sont les seuls félins qui chassent en groupe.

Lion dévorant une proie
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Lion dévorant une proie

Les mâles du groupe ne participent qu'exceptionnellement à la chasse, par exemple si des proies très grandes sont attaquées comme des buffles ou des éléphants ; leur principal rôle est de protéger la troupe des autres lions. Après un succès, la hiérarchie du groupe entre en application. Le mâle peut manger en premier (c'est la fameuse « part du lion »), suivent ensuite les femelles haut-placées, enfin les petits. Il y a rarement, auprès du cadavre, des luttes de rang où les membres du groupe se prennent d'importantes blessures.

Souvent, les lions mangent des charognes. Les lions mâles qui ont été chassés d'un troupeau sont contraints de se nourrir exclusivement de ce type d'alimentation. Cela les rend assez furieux d'avoir à chasser d'autres animaux charognards comme les léopards ou les guépards de leur butin. Souvent, le lion doit aussi chasser les hyènes tachetées de sa proie, et non l'inverse, comme on le croyait autrefois. Cela va même si loin dans quelques secteurs de l'Afrique orientale que les hyènes se font voler 70 % de leur butin de chasse par les lions.

[modifier] Taxinomie

Le lion, tout comme le léopard, le tigre et le jaguar, fait partie du genre Panthera des félidés.

[modifier] Phylogenèse

La phylogenèse est l'étude de l'apparition et de la formation d'une espèce grâce à des fossiles. Le plus ancien fossile de lion a été découvert à Laetoli en Tanzanie ; d'après les datations, il aurait probablement 3,5 millions d'années.

Schéma du squelette d'un lion des cavernes
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Schéma du squelette d'un lion des cavernes

Il y a environ 700 000 ans, Panthera leo apparut pour la première fois en Europe au site italien d'Isernia avec le lion des cavernes primitif (Panthera leo fossilis). Une mâchoire inférieure de lion des gorges d'Olduvai au Kenya, plus vieille de 1,75 millions d'années, montre des ressemblances frappantes avec le lion des cavernes primitif. Ceux-ci sont considérés comme les plus grands lions d'Europe et ont chassé pendant la période interglaciaire de Cromer, il y a plus de 500 000 ans, près de Wiesbaden en Hesse et près de Heidelberg dans le Bade-Wurtemberg. Quelques spécimens étaient presque aussi longs que les plus grands lions de l'histoire de la Terre, les lions américains (Panthera leo atrox) de Californie qui ont atteint un record de longueur : jusqu'à 3,60 mètres de long avec la queue (longueur hors queue, environ 2,40 mètres).

La plupart des découvertes de lions en Europe sont des lions des cavernes (Panthera leo spelaea) ; apparus lors de la période glacière de Mindel, ce sont une évolution des lions des cavernes primitifs. Bien qu'il ne soit spécialement apparenté avec aucune des sous-espèces actuelles, les études d'ADN ont confirmé que le lion des cavernes était un lion authentique.[21] Une autre sous-espèce a vécu, quant à elle, en Asie nord-orientale, en Béringie (au niveau de l'actuel détroit de Béring), appelée : lion de Sibérie orientale et de Béringie (Panthera leo vereshchagini). En Europe centrale, Asie du Nord et en Amérique, les lions étaient, jusqu'à la fin du pléistocène, une espèce fréquente de la faune locale, mais disparurent là à la fin de la dernière période de glaciation.

[modifier] Sous-espèces

On dénombre environ vingt sous-espèces de lions, dont sept disparues. Chaque sous-espèce possède des caractéristiques différentes, celles des lions africains sont en général semblables.

[modifier] Les sous-espèces « modernes »

Lion asiatique à Bristol
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Lion asiatique à Bristol
  • Le lion d'Asie (Panthera leo persica) est très semblable au lion africain. D'après les recherches biomoléculaires, il se sépara il y a 50 000 à 100 000 ans de son cousin africain. Il possède une crinière moins importante et un pli au milieu du ventre. À cela il faut encore ajouter une pilosité beaucoup plus importante au niveau du coude. Le lion asiatique est en général plus petit que l'africain. Un mâle adulte a une masse corporelle comprise entre 160 et 190 kilogrammes, une femelle entre 110 et 120 kilogrammes. Il s'étendait autrefois sur l'ensemble du sous-continent indien. La taille du groupe est en moyenne moins importante que celle de son homologue africain. Parmi ses proies favorites, nous pouvons citer le cerf axis, le sambar, le sanglier, l'antilope Nilgaut, la gazelle indienne et l'antilope tétracère. Au début du XXe siècle, la sous-espèce semblait destinée à disparaître : il n'y avait alors plus qu'une vingtaine d'individus. La forêt de Gir et ses alentours furent alors déclarés « protégés » et en 1965 fut créé le parc national de la forêt de Gir ; la population put à nouveau augmenter à hauteur de 300 animaux, qui toutefois sont menacés par un territoire bien trop petit (250 km²) et par un fort croisement d'animaux apparentés (consanguinité), qui a mené à la perte de la diversité génétique de ces lions.
  • Le lion de l'Atlas (Panthera leo leo), encore appelé lion de Barbarie vivait en Afrique du Nord et avait manifestement une crinière particulièrement importante. La chasse excessive conduisit en 1922 à la mort du dernier spécimen de cette sous-espèce en liberté qui prospérait jusqu'alors dans le massif de l'Atlas. Certains parcs zoologique, comme celui d'Amnéville, croisent des lions qui possèdent encore bel et bien en eux du sang de la sous-espèce disparue. Le ministère marocain chargé des eaux et des forêts a annoncé en 2000 vouloir réintroduire l'espèce sur une dizaine d'années (l'extinction totale étant prévue dans une vingtaine d'années) dans une zone protégée d'une superficie de 10 000 hectares ; fin 2006, il n'y a toujours pas de nouvelles informations sur le sujet : il semble que l'idée ait été abandonnée.[22]
  • Le lion du Cap (Panthera leo melanochaita) s'est éteint en 1865, chassé à outrance par les Boers en Afrique du Sud. Il était autrefois présent dans tout le sud de l’Afrique et formait la sous-espèce la plus importante.[5] Mais en 2000, des spécimens de Sibérie se sont avérés être des lions du Cap.[23]
  • Le lion du Congo (Panthera leo hollisteri) existe encore au Zaïre, en Zambie, au Botswana et au Malawi.
  • Le lion d'Europe (Panthera leo europaea) s'étendait durant l'Antiquité jusqu'au sud de l'Europe occidentale comme au Moyen et Proche-Orient. On l'assimile souvent (à tort) au lion d'Asie.
Lion du Katanga à Leipzig
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Lion du Katanga à Leipzig

[modifier] Les sous-espèces « des cavernes »

Les lions des cavernes sont aujourd'hui tous éteints. Ils vivaient en Eurasie et en Amérique. On peut supposer qu’ils possédaient une touffe de poils noirs au bout de leur queue, tout comme les lions modernes. On pense que, contrairement aux lions actuels, ils chassaient seuls ou en couple. Cela a été prouvé par les lions de Rancho la Brea, en Californie, où les jeunes avaient des dents plus usées que les jeunes lions modernes. Ils ont pu habiter des grottes ou dans des failles pendant l’hiver, en cachant l’ouverture par des branches et de l’herbe sèche pour se protéger du froid, comme les tigres de Sibérie, qui sont adaptés au même climat, le font. L'abri n'était plus nécessaire plus au sud où l’hiver était moins rude.

  • Le lion des cavernes primitif (Panthera leo fossilis) est le lion du pléistocène inférieur et moyen. Il était autrefois présent dans une bonne partie de l'Ancien Monde.
  • Le lion des cavernes (Panthera leo spelaea) est le lion du pléistocène supérieur. il était présent dans l'Europe toute entière. L'extinction de ces animaux associés à des milieux ouverts de climat tempéré ou froid est sans doute liée à un changement climatique (et éventuellement à la disparition des proies dont ils se nourrissaient) plutôt qu'à une chasse intensive par les groupes humains. Découvert au XIXe siècle, il a tout d'abord été rapproché des espèces modernes de taille voisine, à savoir les tigres et les lions. En décrivant le crâne type de Gailenreuth, Georg August Goldfuss estima qu'il était distinct des taxons modernes. Il est considéré aujourd'hui comme une espèce indépendante, avec toutefois suffisamment de caractères léonins pour justifier son rattachement au sous-genre Leo. Il s'agit de l'ancêtre direct du lion moderne.[21] Il est possible que les mâles n'aient pas eu de crinière, ou qu'ils en aient eu une très petite et primitive. En effet, les représentations de lion dans l'art paléolithique ne présentent pas de crinière aussi fournie que celle des lions actuels. On ne sait pas non plus s'ils avaient des sortes de taches dispersées sur leur pelage ou bien si leur couleur était uniforme. Le lion des cavernes se distingue des lions actuels par un museau plus court, des oreilles plus petites et une taille beaucoup plus grande ; on pense que les mâles pouvaient être aussi grands et aussi lourds que des tigres, c'est-à-dire 1,50 mètres de hauteur à l'épaule, 4 mètres de longueur et un poids de 400 à 500 kilogrammes.
  • Le lion de Sibérie orientale et de Béringie (Panthera leo vereshchagini) n'existait que dans la province de Yakutia en Russie, en Alaska et dans le territoire de Yukon au Canada. Une analyse menée sur des crânes fossiles et leurs mandibules montre que ce lion est bel et bien une nouvelle sous-espèce, différente des autres lions préhistoriques à savoir, le lion d'Amérique par une taille supérieure et le lion des cavernes par une taille inférieure.[24],[21]
  • Le lion d'Amérique (Panthera leo atrox) était présent de l'Alaska au Pérou pendant tout le pléistocène supérieur. Ces lions ressemblaient beaucoup aux lions modernes, mais étaient bien plus grands. Ils possédaient un pelage allant du fauve au brun. D'après certaines représentations dans les cavernes, le lion américain aurait possédé quelques rayures, mais bien moins importantes que celles du tigre. La crinière de cette espèce était bien moins dense que celle des lions africains. Selon leur structure anatomique, les lions américains étaient moins agiles que les lions modernes. Ils chassaient alors des animaux moins rapides mais plus robustes, comme le bison, mais leur force et leur poids leur permettaient d’abattre la proie au sol. Ils s’attaquaient également aux chevaux, à des cervidés et même à de jeunes mammouths. Beaucoup de lions ont été retrouvés dans les restes de camps humains datés du Paléolithique, cela laisse penser que les lions étaient chassés par les hommes. Dans l'Idaho, des restes de lion américain ont été retrouvés dans les débris d'une grotte appelée « Jaguar Cave », ils sont datés de 10 300 ans. Plusieurs autres fossiles prouvent que ces lions ont été chassés par les premiers Amérindiens.[25]

[modifier] Hybrides

Un ligre
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Un ligre

La cryptozoologie s'est longtemps intéressée à Marozi, un prétendu lion tacheté, à courte crinière qui vivrait dans les hauts plateaux du Kenya. La peau d'un lion de ce genre est gardée encore aujourd'hui au muséum d'histoire naturelle de Londres. Depuis la fin des années 1930, il n'y a plus eu d'apparitions. Aujourd'hui, on sait qu'il s'agissait probablement d'hybrides, résultats d'un croisement entre un tigre et un lion :

  • Le ligre, résultat d'un croisement entre une tigresse et un lion mâle, ressemble à un grand lion avec quelques rayures diffuses. Les mâles développent quelques fois un début de crinière et peuvent peser jusqu'à 500 kg. En fait, les parents du ligre ne lui lèguent aucun gène inhibiteur de croissance ainsi celui-ci grandira toute sa vie.
  • Le tigron, résultat d'un croisement entre une lionne et un tigre mâle, présentent des taches de la mère avec les stries du père. La crinière d'un mâle semblera toujours plus courte et moins apparente que celle d'un lion et est plus proche de la crinière courte du tigre mâle. Ils ne dépassent pas la grandeur de leurs parents, car ils héritent d'eux des gènes inhibiteurs de croissance ; ils pèsent environ 150 kg.

[modifier] La symbolique du Lion

Article détaillé : Lion (symbolique).

Le lion apparait dans différentes cultures (antique avec le lion de Némée, etc.), ainsi que dans les religions (Islam, christianisme avec Saint Marc, etc.) où il apparait tantôt bon, tantôt mauvais.

Dans l'Art, le lion est fréquemment retrouvé en héraldique (voir Lion (héraldique)), représentant traditionnellement la bravoure, la droiture et la force, également en littérature (Jean de La Fontaine, tout comme Esope, y a d'ailleurs consacré plusieurs fables), également en sculpture (le célèbre lion de Belfort), mais encore en peinture (notamment la célèbre toile d'Albrecht Dürer), sans oublier le cinéma (avec le célèbre film d'animation de Walt Disney : Le Roi Lion).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article en allemand : « Löwe ».
  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article en anglais : « Lion ».
  • (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article en italien : « Panthera Leo ».
  • (fi) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article en finnois : « Leijona ».

[modifier] Documentaire

  • James Algar (réal.), The African Lion, Walt Disney, États-Unis, 1955, 75 minutes

[modifier] Bibliographie

[modifier] Liens externes

[modifier] Références

répartition : Panthera leo (Linnaeus,1758) (fr+en)

[modifier] Notes et références

  1. Dictionnaire Quillet de la langue française, vol. II : E-O, 1953, « Lion »
  2. BBC - Science & Nature - Wildfacts - Lion
  3. 3,0 3,1 (en) Hans Bauer et Sarel van der Merwe, « Inventory of free-ranging lions Panthera leo in Africa », dans Oryx, n° 38 p. 26-31
  4. D'après la liste rouge de l'IUCN
  5. 5,0 5,1 Informations générale sur le lion sur Fauves du Monde
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 (en) Informations générales sur le lion sur le Lioncrusher's Domain
  7. D'après les études de West & Packer en 2002. Voir (en) Geoffrey E. Hill, Kevin J. McGraw, Peyton M. West et Craig Packer, « Melanin, Nutrition, and the Lion's Mane », dans Science, n° 299 (31 janvier 2003), p. 660b [(en)lire en ligne]
  8. 8,0 8,1 (en) Peyton M. West et Craig Packer, « Sexual Selection, Temperature, and the Lion's Mane », dans Science, n° 297 (23 août 2002), p. 660b [(en)lire en ligne]
  9. (en) Jay Withgott, « Cool Cats Lose Out in the Mane Event », dans Science, n° 297 (23 août 2002), p. 1255a [(en)lire en ligne]
  10. Désiré Roulin, Revue des Deux Mondes, vol. 1 : Découverte d'un continent austral, janvier - mars 1833 [lire en ligne], « Ongle de la queue du lion »
  11. 11,0 11,1 Informations issues de l'article lion blanc sur Dinosoria
  12. (en) Site officiel de la réserve naturelle privée de Timbavati
  13. Chris McBride, Les lions blancs de Timbavati, Robert Laffon, 1977 (ISBN 2221500105)
  14. (en) Chris McBride, Operation White Lion, St Martin's Press, 1981 (ISBN 0-312-58680-9)
  15. Martine Sassier et Daniel Sassier (dir.), L'Afrique des grands parcs, Sélection du Reader's Digest, coll. « Regards sur le monde », « Le monde des fauves », p. 72
  16. (en) Informations sur les infanticides avec vidéos sur le site du Lion Reserch Center
  17. Jean-Christophe Balouet, Histoires insolites de la reproduction, Jacques Legrand, 1991, p. 105
  18. (en) Bruce Bagemihl, Biological Exuberance: Animal Homosexuality and Natural Diversity, St. Martin's Press, 1999, p. 302-305. Ce dernier cite également comme sources :
    • (en) J.B. Cooper, Comparative Psychology Monographs, n° 17, The Johns Hopkins Press, Baltimore, 1940, « An Exploratory Study on African Lions » ;
    • (en) R.L. Eaton, The World's Cats, vol. II, Seattle, 1974, « The Biology and Social Behavior of Reproduction in the Lion », p. 3-58 ;
    • (en) G.B. Schaller, The Serengeti Lion; University of Chicago Press, 1972
  19. (en) Suvira Srivastav, Lion, Without Lioness sur TerraGreen
  20. Nouveau Larousse universel, vol. 2 : L-Z, 1949, « Lion »
  21. 21,0 21,1 21,2 Joachim Burger, Wilfried Rosendahl, Odile Loreille, Helmut Hemmer, Torsten Eriksson, Anders Götherström, Jennifer Hiller, Matthew J. Collins, Timothy Wess et Kurt W. Alta, Molecular Phylogenetics and Evolution, 2004, chap. 30 (« Molecular phylogeny of the extinct cave lion Panthera leo spelaea »), p. 841-849 [(en)lire en ligne]
  22. Sylvie Cardona, « La réintroduction du lion de l’Atlas », sur Aves France, 25 octobre 2005 [lire en ligne]
  23. BBC News, 'Extinct' lions surface in Siberia [lire en ligne]
  24. Gennady Baryshnikov et Gennady Boeskorov, The Pleistocene cave lion, Panthera spelaea (Carnivora, Felidae) from Yakutia, Russia, Cranium, 2001, p. 7-24
  25. Informations sur le lion d'Amérique sur Beringia et Tarpits


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