Épône

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Épône est une petite ville d'Île-de-France située le long de la Seine, sur la rive gauche du fleuve, à 45 km à l'ouest de Paris. C'est la commune la plus peuplée de son canton. Le maire précédent, M. Pierre Amouroux est également député et conseiller général des Yvelines. Avec Mézières-sur-Seine et La Falaise, Épône est au centre d'une agglomération de 10 000 habitants environ.

Son nom vient du latin Spedona et n'aurait, selon Daniel Bricon^[2] qui cite cette hypothèse parmi les « serpents de mer » d'Épône, pas de rapport avec Épona, déesse gauloise des chevaux et protectrice des cavaliers.

Les habitants d'Épône sont appelés les Épônois.

Sommaire 1 Géographie 1.1 Communes limitrophes 1.2 Occupation du territoire 1.3 Communications 2 Histoire 3 Économie 4 Culture 4.1 Patrimoine 4.2 Jumelage 4.3 Enseignement 5 Voir aussi 5.1 Articles connexes 5.2 Bibliographie 5.3 Notes 5.4 Liens externes

[modifier] Géographie

Située au confluent de la Mauldre et de la Seine, la commune d'Épône s'étend sur 1 300 hectares, en partie sur des plateaux limoneux, entre 130 et 140 mètre d'altitude, consacrés essentiellement à la grande culture de céréales et de protéagineux, et en partie dans la basse vallée de la Seine, dédiée aux cultures maraîchères, salades et oignons, et à diverses activités économiques (entrepôts, petites entreprises, commerces). Cette dernière partie située entre 20 et 25 mètres d'altitude, se trouve en grande partie en zone inondable. Entre les deux, à flanc de coteau, autour de l'église du X^e siècle, se trouve la zone habitée du vieux bourg qui étend désormais ses lotissements pavillonnaires vers le haut en direction du hameau de Vélannes.

[modifier] Communes limitrophes

Ce territoire est limité au nord par la Seine (qui le sépare de Gargenville), à l'est par les communes d'Aubergenville et de La Falaise, à l'ouest par la commune de Mézières-sur-Seine, au sud par Jumeauville et Maule.

[modifier] Occupation du territoire

Le territoire de la commune est essentiellement rural (75 %), l'espace urbain construit représentant envion 20 % du total.

L'espace habité se répartit en trois groupes, entre le bourg, le hameau de Velannes et le quartier d'Élisabethville dans la plaine alluviale. les activités se répartissent autour de la gare, dans la zone industrielle, essentiellement occupée par des entrepôts, située entre l'autoroute et la RD 133 ainsi que dans le secteur du pôteau d'Épône. L'habitat est très majoritairement composée de maisons individuelles (environ 75 %^[3]), mais compte environ 600 logements en immeubles collectifs, situés dans le centre du village. Ce sont en majorité des logements sociaux construits dans les années 1960 pour loger les employés de l'usine Renault de Flins toute proche. Un nouveau programme de 90 logements collectifs, baptisé « Épône-Village », va être construit dans le centre du village en 2007, premier programme de ce genre depuis longtemps.

La commune d'Épône comprend une partie (1500 habitants sur 4000 environ) de la « cité-jardin » d'Élisabethville. Fondée dans les années 1920 et nommée ainsi en l'honneur de la reine des Belges de l'époque, cette cité pavillonnaire, qui s'étend surtout sur la commune voisine d'Aubergenville, vivait par sa plage des bords de Seine, son casino, et son golf 18 trous, qui attiraient les Parisiens en quête d'évasion durant les années folles. Elle a conservé l'une des premières églises en béton armé, construite en 1928 par l'architecte Paul Tournon, et consacrée à sainte Thérèse de L'Enfant Jésus.

L'espace rural est essentiellement consacré à l'agriculture mais compte aussi environ 20¨% de surfaces boisées, dont le bois Lourdet, près de Velannes, et le bois de l'Étibot dans la partie sud de la commune. On compte aussi un étang dans la vallée de la Seine près d'Élisabethville, au lieu-dit « le Bout du Monde », site d'une ancienne sablière reconvertie en réserve naturelle.

[modifier] Communications

La commune est desservie par la route nationale 13, désormais départementale n° 113, anciennement connue sous le nom de « route de quarante sous » qui traverse le nord de la commune dans le sens est-ouest. cette route a été déviée et évite le centre des deux localités d'Épône et de Mézières. Elle est doublée par l'autoroute de Normandie (A13) accessible par un échangeur situé près de la gare. Dans le sens nord-sud, la route départementale 191 (ex route nationale 191), qui rejoint Rambouillet vers le sud, débouche sur la RD 113 de la vallée de la Mauldre au lieu-dit « le poteau d'Épône ». Vers le nord, la route départementale D 130 rejoint Gargenville sur l'autre rive de la Seine, franchissant le fleuve par les ponts de Rangiport, reconstruits après guerre, au droit de l'île du même nom.

Sur le plan ferroviaire, la commune partage la gare d'Épône - Mézières avec sa voisine, la limite intercommunale passant au niveau de la passerelle qui enjambe les voies. Cette gare de banlieue, à 50 minutes environ de la gare Saint-Lazare, se trouve sur la ligne de chemin de fer Paris-Saint-Lazare - Rouen via Poissy et Mantes-la-Jolie. Une bifurcation greffée à quelques centaines de mètre à l'est de la gare permet une liaison directe avec Paris-Montparnasse via Versailles par la ligne de la vallée de la Mauldre. Plusieurs services de bus urbains assurent en semaine le rabattement des usagers du train depuis les quartiers d'Épône et les communes voisines.

[modifier] Histoire

Le passé d'Épône remonte à la préhistoire, de riches vestiges de monuments mégalithiques y ont été trouvés. Plusieurs de ces monuments, ossuaires collectifs dits allées couvertes, ont été hélas détruits. Les restes de l'un d'eux, l'allée couverte de la Justice, sont encore visibles à Élisabethville. Un autre, dit le trou aux Anglais, a été reconstitué dans les fossés du château de Saint-Germain-en-Laye.

À l'orée du XX^e siècle, sa population approchait du chiffre de 1000 habitants. En 1946, on en comptait 1310 et au dernier recensement ce chiffre était passé à 6418, dont environ 2500 pour le bourg en lui-même, le reste se répartissant entre les écarts de Vélannes et d'Élisabethville.

Le château d'Épône, construit au XVII^e siècle, fut détruit en 1945 par les Allemands qui y avaient installé un important poste émetteur de radio. Il n'en reste plus que les communs, convertis désormais en centre culturel.

Lors des événements de mai 68, des échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre à la suite de l'évacuation de l'usine Renault de Flins, se produisirent à Élisabethville et trois barricades furent même érigées à l'entrée d'Épône sur la route nationale.

Devenu pour une grande part, ce que l'on nomme une « cité-dortoir » de la grande couronne parisienne, en dépit des efforts faits pour créer localement le plus d'emplois possible, Épône garde cependant son caractère de village semi-rural.

Évolution démographique (source INSEE / EHESS - élaboration graphique par Wikipédia)

Liste des maires d'Épône

14 février 1790, Philippe Desvignes, notaire 13 novembre 1791, Nicolas Giard, chirurgien 1792, Jacques Marais, marchand de chevaux (démissionne) 16 décembre 1790, Philippe Desvignes, notaire 26 octobre 1793, Jean Langlois, agriculteur 16 janvier 1794, Nicolas Laurent Chevallier, commerçant 1796, Jean-Pierre Gilbert, agent municipal 1798, Jean-Baptiste d'Harlingue, agent municipal (intérim) 21 juin 1800, Philippe Desvignes, notaire 22 mars 1807, Jean Adrien Desvignes, notaire 19 mars 1813, Jean-Baptiste Simon Lefebvre, officier en retraite 6 mai 1816, Laurent Laurent, propriétaire 1er avril 1821, Pierre Caffin, agriculteur 1833, Jean-François Loiseau, notaire 9 juillet 1855, Jean-Baptiste Simon Lefebvre, banquier 28 août 1859, Étienne Desmoulins (intérim) 16 février 1860, Jean-Laurent Drouard, aubergiste 5 avril 1863, Charles-Antoine Michel (intérim) 6 mai 1864 Charles André Victor Delabroise, notaire 10 mars 1872, Charles Vincent Adam, aubergiste 1900, Eugène Lecomte

27 novembre 1900 Pamphile Adolphe Renard-Benoît, propriétaire 7 décembre 1902, Alfred Cacheux, agriculteur 24 mai 1912, Léon Frichot, agriculteur 10 décembre 1919, Ernest Caffin, agriculteur 17 mai 1925, Alfred Foucher 17 mai 1929, René Dreyfus, industriel 1942, Raoul Thiboust, agriculteur 13 mai 1945, René Dreyfus, industriel 23 juin 1950, Charles Léger, industriel 21 mars 1959, Albert Maurice, fonctionnaire 1er mai 1970, Louise Morvan (intérim) 26 juin 1970, Gilbert Magnier, employé 21 mars 1971, Robert Pansard, secrétaire général de la Prévention routière 27 mars 1977, Pierre Amouroux, instituteur 1983, Pierre Amouroux, instituteur 1989, Pierre Amouroux, conseiller général 1995, Pierre Amouroux, vice-président du conseil général 2001, Pierre Amouroux, vice-président du conseil général 5 juin 2004 : Gérard Raspaud, informaticien en retraite.

[modifier] Économie

L'agriculture est présente avec de grandes cultures céréalières et l'arboriculture sur le plateau et le maraîchage (salades, oignons, etc.) dans la vallée de la Seine. Il subsiste sept exploitations agricoles (242 ha de terres labourables) contre quinze en 1988 (recensement agricole de 2000).

Plusieurs zones d'activités accueillent diverses entreprises, notamment des entrepôts. Mais la commune possède également un caractère résidentiel.

Épône accueille une maison des Compagnons du Devoir (Le Moulin, route Départementale 113).

[modifier] Culture

[modifier] Patrimoine

Sont à citer :

• L'Église Saint-Béat : située au centre du village, cette église de style roman est dotée d'un clocher octogonal surmonté d'une flèche de pierre. Elle aurait été dédiée à saint Béat en l'an 982 et est mentionnée dans une donation faite au chapitre de Notre-Dame de Paris en 984. Elle a été fortement restaurée entre 1865 et 1871.

• Le Temple de David : ce petit pavillon, de proportions modestes mais classé monument historique, qui trône au fond de la pelouse dans le parc du château, est une de ces « fabriques » comme il était d'usage d'en peupler les parcs à l'époque romantique. Le plan en aurait été établi par le peintre Louis David.

• L'Allée couverte de la Justice : ce monument mégalithique que l'on peut voir avenue Foch à Élisabethville, est une sorte de dolmen qui a servi d'ossuaire collectif. Découvert en 1793, il a été fouillé en 1881, puis en 1954, et classé monument historique en 1887. On y a découvert une soixantaine de corps ensevelis et divers objets préhistoriques.

• Le biotope du Bout du Monde est une réserve naturelle qui occupe une ancienne gravière abandonnée dans le nord de la commune, près de la Seine. La biodiversité dans cette zone est remarquable ; on y recense 226 espèces de plantes, 163 espèces d'oiseaux, dont 110 sont protégées, ainsi que de nombreuses espèces de poissons et batraciens. Cette réserve, gérée par le conseil général des Yvelines, n'est pas ouverte au public de façon à préserver la population d'oiseaux nicheurs. Elle a été classée en ZNIEFF (Zone naturelle d’intérêts écologique faunistique et floristique).

[modifier] Jumelage

• Parrainage du village de Doïna-Girov en Roumanie.

[modifier] Enseignement

• Établissements scolaires :
  • trois écoles maternelles : Les Pervenches, Les Lavandes et Les Perce-Neiges
  • deux écoles primaires : La Fontaine et Blaise Pascal
  • un collège : Benjamin Franklin, réunissant les communes d'Épône, Mézières-sur-Seine et la Falaise.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

• Communes des Yvelines,
• Canton de Guerville
• Route de quarante sous
• Tramway d'Épône à Mareil-sur-Mauldre
• Élisabethville

[modifier] Bibliographie

• Bricon Daniel, Épône raconté aux Épônois, histoire d'une petite ville de l'ouest parisien, Édition ville d'Épône, 2002 (2e édition).
• Lachiver Marcel, Histoire de Mantes et du Mantois à travers chroniques et mémoires des origines à 1792, Meulan, 1971.

[modifier] Notes

[modifier] Liens externes

• Épône, site officiel de la commune
• Site du collège Benjamin Franklin
• Épône sur le site de l'Institut géographique national
• Épône sur le site de l'Insee
• Épône sur le site du Quid
• Communes les plus proches d'Épône
• Localisation d'Épône sur une carte de France
• Plan d'Épône sur Mapquest
• Vue aérienne de la commune d'Épône sur le site de l'IAURIF
• Fiche sur le temple de David à Épône]

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