CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
SITEMAP
Audiobooks by Valerio Di Stefano: Single Download - Complete Download [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Alphabetical Download  [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Download Instructions

Make a donation: IBAN: IT36M0708677020000000008016 - BIC/SWIFT:  ICRAITRRU60 - VALERIO DI STEFANO or
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Conflit israélo-libanais de 2006 - Wikipédia

Conflit israélo-libanais de 2006

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff ?).
Conflit israélo-arabe

Cet article traite du conflit israélo-arabe
Guerres et conflits
Guerre de Palestine de 1948
Protagonistes de la guerre de Palestine de 1948
Guerre civile en Palestine de 1947-1948
Guerre israélo-arabe de 1948-1949
Guerre de Suez
Guerre des Six Jours
Guerre du Kippour
Guerre du Liban
Première Intifada
Seconde Intifada
Conflit israélo-libanais de 2006
Conférences et sommets
Conférence de Madrid de 1991
Sommet de Camp David II
Sommet de Taba
Initiative de Genève
Accords et traités de paix
Accords d'armistice israélo-arabes de 1949
Accords de Camp David
Traité de paix israélo-égyptien
Accord israélo-libanais du 17 mai 1983
Accords d'Oslo
Traité de paix israélo-jordanien
Accord intérimaire sur la Cisjordanie et Gaza
Accords de Wye Plantation
Situation des zones touchées par la première semaine de combat
Agrandir
Situation des zones touchées par la première semaine de combat

Le conflit israélo-libanais de 2006 est un conflit armé en cours qui débute le 12 juillet 2006 et qui oppose Israël au Liban, principalement des forces armées comme le Hezbollah de Hassan Nasrallah, et dans une moindre mesure, l'armée libanaise. Une trêve correspondant à la résolution 1701 de l'ONU est intervenue le 15 août, au plus fort des combats.

Le conflit a été déclenché suite à un accrochage entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière[1],[2], qui a abouti à la capture de deux soldats israéliens et à la mort de huit autres. Cette attaque intervient au 18e jour de l'opération Pluie d'été menée par les Forces de défense d'Israël contre la Palestine et le Hamas (faisant suite à l'enlèvement d'un soldat et à des tirs de roquettes artisanales sur Ashkelon), qui a touché essentiellement les infrastructures palestiniennes et la population dans la Bande de Gaza. Une tentative de sauvetage des soldats par un commando de Tsahal échoue et conduit à la mort de cinq autres soldats israéliens.

Suite à ces évènements, Israël décide de lancer l'opération « Juste Rétribution » renommée depuis « Changement de Direction »[3], qui s'étend sur tout le Liban hormis le Chouf, fief traditionnel des druzes. Pour Israël, il s'agit d'éradiquer les implantations du Hezbollah au Liban, capables de tirs de missiles, nombreux et de longue portée depuis le retrait israélien de 2000 et qui fait usage de ses roquettes contre le tiers nord du territoire israélien.

Les conséquence de cette opération du côté libanais sont : plus de 1 000 morts civils dont 30% d'enfants de moins de 12 ans[4] ; une majorité des infrastructures du pays détruites ; de nombreux quartiers résidentiels rasés ; une marée noire en Méditerranée ; des opérations qualifiées de crimes de guerre par Amnesty International dans les villages du Sud, tel celui de Marwahin. Cet organisme dénonce les dégâts excessifs causés aux civils et à l'infrastructure civile[5]. Israël explique que le Hezbollah a sa part de responsabilité dans ces destructions en se cachant parmi les civils qu'il prend comme bouclier humain.

Du côté israélien, plus de 150 morts (400 selon un rapport de diplomates américains en poste à Beyrouth) ont été recensés et plus de 500 000 personnes ont fuit le nord du pays à cause des tirs de roquettes du Hezbollah. Ces munitions n'étant pas guidées, elles ont été dénoncées par Amnesty international comme étant des armes sans discrimination, ce qui constitue un crime de guerre et ce d'autant plus qu'elles étaient conçues pour optimiser les dégâts infligés à la population[6].

Opérations militaires lors du conflit israélo-libanais de 2006
Bombardement de Cana — Bataille de Marjayoun — Bombardement de Qaa — Bombardement du convoi de Marjayoun — Bataille de Ayta ash-Shab

L'armée israélienne annonce avoir tué 320 combattants du Hezbollahréf. nécessaire. Le Hezbollah annonce lui la perte de 62 combattants réf. nécessaire. En décembre 2006, plusieurs mois après la fin du conflit, un représentant important du Hezbollah reconnait la mort de 250 combattants présentés fièrement comme des martyrs tandis qu'Israël déplore la mort de 159 Israéliens dont 39 civils en 34 jours de combats[7].

Sommaire

[modifier] Contexte de la crise

[modifier] Contexte historique de 1967 à 2000

En 1978, Israël envahit le Liban au cours de l'opération Litani et occupe la partie sud du pays en réponse aux raids de l'Organisation de Libération de la Palestine, ce qui conduit aux résolutions 425 et 426 de l'ONU, lesquelles appellent au retrait immédiat des forces israéliennes, à la fin des actions militaires au Liban et à la création de la FINUL pour maintenir la paix dans la région.

Après de nouvelles attaques de l'OLP, Israël envahit à nouveau le Liban lors de l'opération Paix en Galilée en 1982, puis se retire partiellement en conservant une zone tampon dans le Liban Sud jusqu'en 2000. Le bilan estimé des pertes lors de cette guerre est de 9 797 militaires libanais et 2 513 civils, ainsi que 675 soldats israéliens. Les troupes israéliennes se maintiennent au Liban Sud et sont impliquées indirectement lors du massacre de Sabra et Chatila en 1982 conduit par les milices maronites chrétiennes dans la banlieue de Beyrouth.

De nouvelles opérations militaires israéliennes sont menées pendant une semaine en juillet 1993 pour répondre à des tirs de roquettes et à des attaques du Hezbollah, commises à cause de l'occupation du sud du Liban, et du FPLP en juin et juillet[8], contre les positions de Tsahal. Un cessez-le-feu est obtenu après 7 jours de bombardement d'Israël et de l'armée du Liban Sud. L'accord trouvé n'est rapidement plus respecté et en 1996, Tsahal mène de nouvelles opérations dans le Liban Sud pour mettre fin aux attaques du Hezbollah contre le nord d'Israël après la mort de quelques libanais: l'Opération Raisins de la colère au cours duquel se produit le Bombardement de Cana de 1996. Les affrontements s'arrêtent avec la signature d'un accord écrit informel de cessez-le-feu israélo-libanais obtenu par la diplomatie américaine le 26 avril 1996. Cet accord interdit toute nouvelle attaque de part et d'autre de la frontière contre et en provenance de zones habitées par des civils.

[modifier] De 2000 au début de la guerre

En 2000, Israël se retire intégralement du territoire libanais sous l'impulsion du gouvernement de Ehud Barak. L'ONU considère que Israël a respecté les résolutions demandant son retrait du Liban Sud, mais le Liban réclame toujours les fermes de Chebaa occupées par Israël en 1967. L'armée du Liban Sud s'effondre suite au retrait de l'armée israélienne.

Entre 2000 et 2006 l'armée israélienne a effectué des milliers de violations du territoire libanais par des incursions terrestres, maritimes et aériennes, (missions de reconnaissances et survol par des drones ). Le nombre de violations varie de 2 000 à 2 800 selon les sources réf. nécessaire. Depuis 2000, la branche militaire du Hezbollah a établi des bases d'opérations à travers le Liban et envoie à plusieurs reprises des missiles sur les villes israéliennes en réponse selon lui aux violations répétées de l'intégrité du territoire libanais par l'armée israélienne. En 2004, une nouvelle résolution du Conseil de Sécurité a été promulguée, la Résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité des Nations unies, qui appelle au démantèlement de toute milice armée en opération dans la région, et qui exige celui du Hezbollah par l'État libanais qui s'est refusé jusqu'ici à la faire appliquer, considérant que le Hezbollah n'était pas une milice mais un mouvement de résistance légitime à une occupation étrangère. À plusieurs reprises, le Hezbollah a lancé des attaques contre les forces israéliennes dans la région des fermes de Chebaa, un territoire disputé, occupé de Syrie, selon ce qu'a décidé le Conseil de sécurité de l'ONU, et non une partie du Liban, mais le gouvernement libanais possède des documents datant de 1948 et prouvant que ce territoire est libanais, documents déjà parvenus aux Nations Unis. Israël a effectué de nombreux raids aériens visant les bases du Hezbollah. Le Hezbollah a tiré à plusieurs reprises des roquettes sur Israël, il n'est pas établi qu'une de ces roquettes lancées entre mai 2000 et le début du conflit 2006 ait tué un civil israélien, mais une roquette peut-être lancée par le Hezbollah le 7 octobre 2003 s'est écrasé sur le territoire libanais où elle a tué un enfant [9].

Lors d'une attaque sur les fermes de Chebaa en octobre 2000, le Hezbollah a fait prisonniers trois soldats de Tsahal, qui ont été tués soit pendant l'opération soit par ses conséquences directes. Le Hezbollah a cherché à obtenir la libération de 14 prisonniers libanais en échange, ainsi que des prisonniers palestiniens. L'échange de prisonniers eut lieu le 29 janvier ; ont été échangés : 30 prisonniers libanais et arabes, les corps de 60 militants et civils libanais, 420 prisonniers palestiniens, et des cartes montrant des mines israéliennes au Liban Sud, contre un homme d'affaires et colonel de l'armée de réserve israélien enlevé en 2001, et les corps des trois soldats évoqués précédemment. Trois Libanais sont toujours retenus dans les prisons israéliennes (parmi eux Samir Kuntar, emprisonné en Israël depuis une attaque sur Nahariya en 1979, pendant laquelle il pénétra dans un appartement et assassina un officier de police israélien et trois membres de sa famille).

Les 2000 casques bleus de l'ONU de la FINUL se trouvent à la frontière.

En 2005, Israël prévoit une nouvelle offensive au Sud-Liban où le Hezbollah s'équipe militairement et inquiète le gouvernement d'Ariel Sharon [10]. En mai-juin 2005, le Hezbollah est intégré au « gouvernement d'union nationale » au Liban. À la fin de l'année 2005, après l'assassinat de Rafiq Hariri, les troupes syriennes, sous la pression internationale, se retirent du Liban.

Voir l’article Hezbollah.

[modifier] Situation en Israël et dans l'Autorité palestinienne

De l'autre côté de la frontière, la coalition menée par Ehud Olmert gagne les élections législatives israéliennes de 2006 sur un programme prévoyant des initiatives unilatérales dans le cas où un dialogue se révélerait impossible avec les Palestiniens (le Hamas gouverne désormais l'Autorité palestinienne).

En juin 2006, le président palestinien Abbas choisit le 26 juillet pour la mise en place d'un référendum sur la reconnaissance de l'État d'Israël ainsi que sur la fin des attentats.[11] Le Hamas refuse d'abord, puis finit par accepter. Le 8 juin, Tsahal tue le chef de la sécurité du gouvernement palestinien. Le 9 juin, selon une source palestinienne, un navire israélien bombarde une plage de Gaza et tue des civils. Quelques jours plus tard, l'armée israélienne dément son implication. Le Hamas déclare vouloir répliquer. [12]

La veille de la conclusion d'un accord entre Ismaïl Haniyeh et Mahmoud Abbas, la branche militaire du Hamas enlève un soldat israélien et réclame un échange de prisonniers. Le chef du Hamas en exil à Damas, Khaled Mechaal, est accusé par les Israéliens d'avoir monté l'opération pour faire échouer cette tentative d'accord inter-palestinien. Israël emprisonne 1000 prisonniers palestiniens [13]. Le gouvernement israélien lance une opération de grande envergure sur Gaza et bombarde des infrastructures électriques de transport et d'approvisionnement. Ce scénario se répétera quelques jours après au Liban.

Le Hezbollah se déclare solidaire du Hamas et des Palestiniens.

Voir l’article Opération Pluie d'été.

[modifier] Déroulement du conflit

[modifier] Attaque du Hezbollah et soldats israéliens faits prisonniers

Selon le rapport de l'ONU : «Le 12 juillet, le Hezbollah a tiré des roquettes depuis le territoire libanais contre des positions des forces de défense israéliennes situées près de la localité de Zarit, de l’autre côté de la Ligne bleue. Peu après avoir pénétré en territoire israélien, des militants du Hezbollah ont attaqué une patrouille israélienne, capturant deux soldats, en tuant trois autres et faisant plusieurs blessés» [14].

Une polémique oppose le gouvernement israélien pour lequel les soldats ont été « enlevés » en territoire israélien, aux autorités libanaises selon lesquelles les soldats de Tsahal ont poursuivi les commandos du Hezbollah en territoire libanais jusqu'à Aïta Al-Chaab où ils sont tombés dans une embuscade [15],[16].

[modifier] Réaction du Hezbollah

Le Hezbollah a tiré à peu près 4000 roquettes en Israël en 4 semaines de conflit soit autant d'obus abattus sur le Liban le 6 aout, ces tirs sur des villes israéliennes n'ont débuté qu'après l'attaque des installations civiles libanaises dont les pistes de l'aéroport le 12 juillet.[17]

[modifier] Bombardements du Nord d'Israël

Carte indiquant certaines des villes israéliennes qui ont subi des tirs de missiles du Hezbollah depuis le début du conflit
Agrandir
Carte indiquant certaines des villes israéliennes qui ont subi des tirs de missiles du Hezbollah depuis le début du conflit
  • Le 14 juillet, au large de Beyrouth, alors qu'il participait à un blocus naval et qu'il se trouvait dans les eaux territoriales libanaises le navire israélien Hanit de la Classe Sa'ar V a été endommagé par un missile C 802, de fabrication chinoise livré par l'Iran selon l'armée israélienne, tiré par le Hezbollah : au moins 4 marins ont été tués réf. nécessaire. Le navire israélien réussit à rejoindre le port d'Haïfa sans assistance. Selon l'armée israélienne, le missile était guidé par radar. Les israéliens font croire que le navire explosé n'est pas le leur en détruisant un petit cargo égyptien.
    Toutes les communes le long de la frontière ont été visées et des roquettes sont tombées sur plusieurs grandes villes à l'intérieur du pays. Les arabes en Israël n'ayant pas d'abris ni d'alerte aux missiles certains se rapprochent de leurs voisins juifs. La destruction du navire israélien a été la première "surprise" du Hezbollah : "Les surprises que je vous avais promises vont commencer dès maintenant. En ce moment, en mer, en mer, au large de Beyrouth, le navire de guerre israélien qui a attaqué nos infrastructures, frappé les maisons de notre peuple, nos civils, vous le voyez brûler. Il coulera et avec lui des dizaines de troupes sionistes israéliennes." En ce qui concerne le nord d'Israël, il dit : "Nos enfants ne seront pas les seuls à être tués. Notre peuple ne sera pas le seul à être déplacé. Ces jours-là sont terminés. C'était ainsi avant 1982 et avant 2000. Ces temps sont révolus. Je vous promets que cette époque est terminée."
  • Le 19 juillet, suite à la chute d'une roquette sur une maison à Nazareth, trois personnes dont deux enfants arabes israéliens ont été tuées et huit personnes blessées.
    Se concentrent à Haïfa, notamment, les raffineries pétrolières et l'industrie chimique du pays.
  • Mi-juillet, plusieurs sources militaires précisent qu'Israël prépare une offensive terrestre.
  • Mercredi 21 juillet, le président de la république libanaise Émile Lahoud déclare qu'en cas d'invasion terrestre, l'armée libanaise combattra les forces d'Israël[19]. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, affirme quant à lui que ce serait « un désastre pour l'armée israélienne ». Également le 21 juillet, le site internet du quotidien israélien Yedioth Aharonoth indique que trois ou quatre divisions pourraient être massées à la frontière avec le Liban.
  • Le 22 juillet, Tsahal affirme tenir depuis plusieurs jours deux positions en territoire libanais, l'une à Maroun Al-Ras, dans le secteur central de la frontière qui à 900 m d'altitude domine les alentours, et l'autre à Marouahine, dans la partie occidentale. On ignore s'il s'agit d'opérations ponctuelles ou de points d'ancrage destinés à rayonner dans le secteur. Plusieurs divisions de réservistes sont massées à la frontière.
  • Le 23 juillet, on compte 1 600 roquettes tirées sur le territoire israélien.
  • Samedi 29 juillet, le cheikh Hassan Nasrallah menace : « le bombardement d'Afoula n'était qu'un début. De nombreuses villes seront attaquées si l'agression barbare se poursuit contre nous ».
    Le ministre israélien de la Défense Amir Peretz constate que « peu d'armées au monde possèdent autant de missiles que le Hezbollah ».
  • le 31 juillet, un patrouilleur israélien Sa'ar 4 aurait été atteint au large de Tyr par un missile inconnu du Hezbollah, bien que l'armée israélienne ait démenti l'information. (source ?)
  • Le 1er août, Tsahal constate qu'après avoir été visé par plus de 2000 tirs du Hezbollah en une vingtaine de jours (100 tirs par jour en moyenne), l'intensité des attaques de la milice libanaise contre le territoire israélien faiblit depuis quelques jours[20].
  • Le 2 août, la journée est marquée par le tir d'environ 200 roquettes, soit le plus grand nombre de roquettes lancées par le Hezbollah sur le territoire israélien en une journée, après une interview de Ehud Olmert dans laquelle il dit que toute l'infrastructure du Hezbollah a été entièrement détruite[21]. Certains médias parlent de « pluie de roquettes »[22],[23]. Les villes de Tibériade et Haïfa, ainsi que le doigt de Galilée, sont particulièrement visés et des tirs atteignent Beït-Shéan et le nord de la Cisjordanie.
  • Le 3 août : le Hezbollah envoie plus de 200 roquettes sur le nord d'Israël ainsi que sur le plateau syrien de Golan, sous occupation israélienne, faisant huit morts et plusieurs blessés[24]. Cette journée est la plus meurtrière pour Israël. Hassan Nasrallah menace de frapper Tel-Aviv si Israël frappe Beyrouth.[25]
  • Le 4 août : Des roquettes du type Khaïbar 1 tirées par le Hezbollah atteignent pour la première fois la ville de Hadera située à 75 km de la frontière libano-israélienne et à environ 40 km de Tel Aviv.
  • Le 6 août : Un immeuble touché à Haïfa s'effondre. Il y a trois morts. La cadence de roquettes tirées sur les localités du Nord d'Israël (voir carte) ne faiblit pas.
  • Le 7 août : Un drone Mirsad 1 du Hezbollah est abattu par un F-16. [26]

Au total, Israël à dénombré plus de 6 000 missiles et roquettes lancés par le Hezbollah, 3 970 ont touché le sol israélien, dont 901 dans des secteurs urbains. Plus de 3 000 missiles (>50%) ont atterri dans des secteurs isolés en campagne, et plus de 2 000 (>30%) n’ont pas passé la frontière. À noter que malgré les menaces, Tel-Aviv n'a pas été touché. [27]

Une trentaine d'écoles et 144 classes ont été touchées dans le nord du pays par les tirs de Katioucha. Les établissements de Kiryat Shmona ont subi le plus de dégâts, avec 45 classes endommagées.

[modifier] Réactions Diverses

  • Le 6 août 2006 : une plainte pour crime de guerre avec demande de mandat d'arrêt international à été déposée par 3 juifs marocains contre le ministre de la défense israélien Amir Peretz, celui-ci étant de nationalité marocaine. [28]
  • Le 3 septembre 2006 : un sondage effectué en Israël par le Ben Gurion Institute. Les Israéliens croient Nasrallah qui pour eux était plus authentique au détriment de Peretz[29].

[modifier] Objectifs de l'opération militaire

Selon le gouvernement israélien les opérations militaires ont trois objectifs : récupérer les soldats enlevés par le Hezbollah, stopper le tir de roquettes sur les villes israéliennes, contraindre le gouvernement libanais à appliquer la résolution de l'ONU, à savoir désarmer les milices et se déployer le long de sa frontière nord.

Au nom d'un principe « d'isolement du théâtre des opérations », un blocus des ports et aéroports, la déconnexion de la route Damas-Beyrouth, le bombardement des ponts et l’attaque des réservoirs d’essence sont décidés par l'état-major de Tsahal selon lui pour empêcher le passage des soldats capturés vers le Nord du Liban ou l'Iran, la fuite des hommes armés du Hezbollah vers le Nord, l'envoi, au contraire, de réservistes et de renforts vers le Sud et l'approvisionnement de la logistique du Hezbollah. Mais cela a entraîné l'isolement du Liban de son voisin syrien, ce qui a empêché les touristes arabes et les réfugiés libanais de quitter le pays. L'acheminement de la nourriture, des médicaments et des aides humanitaires est rendu plus difficile, ce qui a fait plonger certaines régions du pays dans une crise humanitaire. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah est devenu « l'ennemi numéro un » d'Israël qui l'a placé en priorité sur la liste des « éliminations sélectives ». L'aviation israélienne posséderait plusieurs bombes BLU-109 anti-bunker et cherche à localiser les abris des cadres du Hezbollah.

Selon Jane’s Defence Weekly, journal britannique spécialisé dans les questions de défense, le Hezbollah détenait, avant la crise, de 10 000 à 15 000 roquettes et une cinquantaine de missiles sol-sol inspirés du Frog-5 soviétique, un chiffre en conformité avec les déclarations du chef du Hezbollah, en mai 2005, qui affirmait que son mouvement était en possession de 12 000 Katioucha. Après une semaine de frappes, l'état-major israélien a déclaré avoir détruit la moitié de cet arsenal, information démentie par cette organisation.

Selon le gouvernement libanais, ces mesures sont au contraire des « punitions collectives immorales » vis-à-vis du peuple libanais.[30]

[modifier] Tracts lancés par Israël pour avertir la population
  • Traduction du tract lancé pour avertir des bombardements :
    « Suite aux actions terroristes du Hezbollah, qui portent atteinte à la prospérité du Liban, l'armée israélienne agira au Liban pour toute la durée nécessaire afin de protéger le peuple israélien. Pour votre sécurité et afin d'éviter toute atteinte aux personnes civiles qui ne sont pas impliquées avec le Hezbollah, évitez de vous trouver dans des endroits en relation avec le Hezbollah. Il faut que vous sachiez que la continuation des actions terroristes contre Israël est une épée à double tranchant pour vous et pour le Liban. Signé Israël. »
  • Israël a envoyé des appels téléphoniques au Liban prévenant de ne pas soutenir et de ne pas collaborer avec le Hezbollah.
  • Selon le gouvernement israélien, d'autres tracts sont lancés indiquant à la population du sud du Liban de quitter les zones de combats.[31]
  • Au total, ce sont des dizaines de milliers de tracts qui ont inondé le Liban afin de prévenir sa population des dangers qui l'attendaient

[modifier] Attaques israéliennes au Liban

  • Le 12 juillet 2006 : Israël attaque de nombreuses cibles dans tout le pays, dans une opération visant à récupérer les soldats israéliens faits prisonniers par les militants du Hezbollah à proximité du village israélien de Zar'it selon Israël. La police libanaise affirme que les soldats s'étaient introduits sur le territoire libanais.
  • Le 13 juillet : l'incursion se prolonge et touche la capitale libanaise, Beyrouth. Les avions israéliens bombardent l'aéroport international Rafic-Hariri, entraînant sa fermeture et la déviation des vols. Tsahal produit aussi des dommages à la station de la télévision du Hezbollah, Al-Manar, et des destructions à la base aérienne de Rayak dans la vallée de Bekaa à l'est du Liban[32]. Les postes frontières entre la Syrie et Israël sont également bombardés ainsi que de nombreux ponts.
  • Le 14 juillet : plus de 50 civils ont été tués. Israël a lâché des missiles sur la banlieue de Beyrouth, à Dahieh Janoubyé (banlieue sud), une forteresse du Hezbollah. Le groupe musulman chiite a également essayé d'abattre les avions avec des missiles. L'aviation israélienne bombarde la centrale électrique de Jiyé provoquant la « plus grande catastrophe écologique en Méditerranée », selon Yacoub Sarraf. [33]
  • Le 17 juillet : la banlieue Sud de Beyrouth a reçu la majorité des frappes. Les infrastructures du port de Jounieh et de Jbeil, tous deux en zone chrétienne, ont été sévèrement touchées.
  • Le 18 juillet : 11 (au moins) soldats de l'armée libanaise ont perdu la vie dans des raids sur leurs casernes. L'attaque à deux reprises de la base du régiment autonomes de travaux de l'armée près de Baabda fut la plus meurtrière : Alors que les secouristes et les pompiers furent dépêchés sur place après un premier raid, l'aviation israélienne effectua un second raid causant un nombre important de victimes parmi les secouristes et les soldats de l'armée. L'armée israélienne intensifie ses tirs sur les camions depuis qu'elle a annoncé la veille avoir frappé un poids-lourd qui selon ses sources transportait un missile du Hezbollah au sud de Beyrouth. Des dégâts collatéraux touchent des convois d'ambulances.
Carte du Sanayeh Relief Center (Beyrouth, Liban) indiquant les attaques israéliennes au Liban du 12 au 27 juillet
Agrandir
Carte du Sanayeh Relief Center (Beyrouth, Liban) indiquant les attaques israéliennes au Liban du 12 au 27 juillet
  • Le 19 juillet : l'aviation israélienne bombarde un orphelinat dans un village du sud de Liban et plusieurs camions dans le quartier chrétien de Achrafieh (Beyrouth), bastion de l'opposition à Hezbollah. Le Hezbollah tue 2 soldats israéliens en territoire libanais. Quelques heures plus tard, les forces israéliennes contrent une tentative d'infiltration en territoire israélien à Metoulla.
  • Le 20 juillet : l'armée israélienne lance 23 tonnes de bombes dans le sud de Beyrouth, sur un bunker du Hezbollah selon Tsahal, sur une mosquée en construction d'après le Hezbollah [34].
  • Le 21 juillet : 74 civils libanais auraient été tués à Tyr suite aux bombardements israéliens : manifestations dans les pays arabo-musulmans et certains pays européens.
  • Le 22 juillet : l'armée israélienne dit avoir bombardé plus de 150 sites au Liban, en particulier les antennes de la radio-télévision nationale.
  • Le 23 juillet : Tsahal a pris le contrôle de Maroun al-Ras, localité d'importance stratégique à la frontière avec Israël, après de violents combats avec les miliciens du Hezbollah. Au total, Tsahal dit avoir attaqué près de 270 objectifs au Liban au cours des dernières vingt-quatre heures. Parmi les cibles visées, 35 voitures transportant des armes, 21 rampes de lancement, plus d'une cinquantaine de maisons abritant des activités militaires ainsi que des installations permettant au Hezbollah de communiquer avec ses hommes et des ponts et des axes routiers.
  • Le 23 juillet : deux ambulances de la Croix-Rouge sont touchées par des missiles israéliens, faisant neuf blessés dont six membres de la Croix-Rouge[35].
  • Le 24 juillet : un AH-64 Apache s'est écrasé au nord d'Israël faisant 2 morts. Radio Israël avait d'abord rapporté que l'appareil avait percuté un câble électrique alors qu'il se dirigeait vers le Liban, alors que Hezbollah revendique la destruction de celui-ci. Par la suite, un porte-parole militaire israélien n'a pas exclu que l'appareil ait été abattu par des activistes du Hezbollah libanais. C'est le 3e hélicoptère de ce type accidenté après la collision en vol de 2 autres hélicoptères, auxquels il faut rajouter un chasseur F-16 endommagé au décollage suite à une crevaison.
  • Le 25 juillet : Tsahal dit avoir pris difficilement le contrôle de la commune de Bint-Jbeil, considérée comme étant le QG du Hezbollah dans ce secteur du Sud-Liban mais cette information s'avèrera finalement fausse. Une embuscade a provoqué la mort de 9 soldats israéliens. D'autre part, un poste de la ONUST a été touché lors d'un bombardement à Khiam, causant la mort de quatre casques bleus observateurs (un Autrichien, un Canadien, un Chinois et un Finlandais).
  • Le 27 juillet, quatre officiers de l'ONU en poste à la frontière sont tués lors d'un bombardement de l'armée israélienne. Selon l'ONU, les casques bleus avaient demandé à dix reprises, sur une période de six heures, à l'armée israélienne de ne pas attaquer leur avant-poste [36]. L'ONU demande une enquête [37] sur cet événement, Israël refuse [38].
  • Le 29 juillet : l'armée israélienne se retire de Bint-Jbeil, sans avoir pris la ville. Ce retrait est présenté comme une lourde défaite par le Hezbollah. Tsahal déclare avoir tué une trentaine d'activistes de l'organisation chiite. Les bombardements israéliens se poursuivent, provoquant indirectement une marée noire sur les côtes libanaises.
  • Le 30 juillet : un bombardement israélien sur un immeuble de 3 étages qui, d'après l'armée israélienne, était une base de lancement de missiles katioucha provoque la mort de 28 personnes. On compte 16 d'enfants parmi les victimes (selon les secouristes libanais).
Voir l’article Bombardement de Cana de 2006.
  • Le 1er août : L'armée israélienne affirme avoir tué le 30 juillet Jihad Atya, un responsable du Hezbollah chargé de la logistique et responsable de l'enlèvement et de l'exécution de 3 soldats israéliens en 2000. réf. nécessaire
  • Dans la nuit du 1er au 2 août, un commando israélien est héliporté à Baalbek, dans la plaine de la Bekaa, et pénètre dans un hôpital que les services israéliens ont identifié comme un lieu tenu par le Hezbollah [39],[40]. 5 otages (des civils) auraient été ramenés par le commando, dont trois qui se nommeraient Nasrallah dont un qui serait Hassan Nasrallah (en fait, il a le même nom du leader du Hezbollah). Le Hezbollah qualifie cette opération de « fiasco ».[41].
  • Le 4 août : L'armée israélienne reprend les bombardements sur Beyrouth dans la nuit et détruit 4 ponts au nord de la capitale, tuant des civils. réf. nécessaire Un raid de l'aviation israélienne sur des ouvriers agricoles syriens qui chargeaient des légumes dans un camion frigorifique dans la localité de Qaa près de la frontière libano-syrienne, a fait 33 victimes.[42]
  • Le 6 août : Plus de 4 000 obus s'abattent sur le Liban lors de 250 raids aériens de l'aviation israélienne.[43]
    Une quarantaine de roquettes tirées par le Hezbollah occasionnent trois morts en Israëlréf. nécessaire.
    Les États-Unis et la France tombent d'accord sur un projet de résolution à présenter à l'ONU sur un éventuel cessez-le-feu.réf. nécessaire
    Environ 10 000 soldats israéliens sont déployés pour instaurer une zone de sécurité de 6 à 8 km au nord de la frontière israélienne et neutraliser les secteurs à partir desquels le Hezbollah continue de tirer des roquettes. Deux d'entre elles se sont abattues sur Hadera, à environ 40 km de Tel-Aviv, la localité la plus éloignée jamais atteinte par des tirs à partir du Liban. [44]
  • Le 9 août : Israël décrète un couvre-feu sur les localités libanaises situées au sud du fleuve Litani et menace de bombarder tout véhicule jugé « suspect » circulant dans ce secteur.
  • Le 10 août : le Cabinet de Sécurité israélien annonce qu'il triplera les effectifs de soldats déployés pour les opérations terrestres, les faisant ainsi passer à 30 000 hommes. [45]
  • Le 10 août : une grosse bataille a lieu à Marjayoun.
Voir l’article Bataille de Marjayoun.
  • Le 11 août : Le Hezbollah déclare avoir détruit un navire de guerre israélien au large de Tyr ; démenti d'Israël. [46]
  • Le 11 août : Le quartier chiite de Beyrouth durement frappé lors de plusieurs raids aériens. Beyrouth de nouveau bombardé Euronews</ref>
  • Le 12 août : Un convoi d'une centaines de voitures de réfugiés civils fuyant le Sud du pays se fait bombarder par un drone israélien, au moins 6 morts et 16 blessés. [47]
  • Selon l'armée israélienne, le commandant des « Forces spéciales » du Hezbollah, responsable de l'enlèvement des 2 soldats israéliens a été tué dans un bombardement qui a détruit 11 bâtiments de plusieurs étages, vides de population civile, dans le faubourg sud de Beyrouth quelques heures avant le cessez-le-feu. réf. nécessaire
  • Lors des opérations terrestres, le Jerusalem Post annonce que sur les quelque 400 chars de combat de Tsahal déployés au Sud, 40 ont été endommagés, le blindage de 20 effectivement pénétré et 30 membres d’équipage tués [48]

[modifier] Ruptures du cessez-le-feu de la résolution 1701

  • Le 19 août : Israël mène sa première attaque depuis le 14 août. À l'aube une opération héliportée a été menée contre le Hezbollah près de Baalbeck, dans l'est du Liban, appuyée par des bombardements. L'opération commando a été déclenchée afin d'"empêcher des livraisons d'armes au Hezbollah de l'Iran et de la Syrie". L'armée israélienne a affirmé que les objectifs de l'opération ont été entièrement atteints malgré la perte d'un tué et 2 blessés israéliens, on annonce la mort de 3 combattants du Hezbollah et la capture de deux autres, tandis qu'un porte-parole militaire libanais annonce que cette opération a été repoussée par la milice chiite. Pour Israël il ne s'agit pas d'une violation de la trêve car ils considèrent que la résolution 1701 leur donne le droit de se défendre contre le réarmement du Hezbollah.[49][50]
  • Le 21 août : Israël tue 2 Libanais du Hezbollah au Sud Liban où ils sont encore logés. [51]
  • Le 9 septembre : Israël kidnappe 6 Libanais dont 4 à Aita al-Shaab qui furent libérés le jour d'aprés.[53] [54]

[modifier] Initiatives diplomatiques

Le 5 août 2006, les États-Unis et la France s'accordent pour soutenir un projet de résolution au Conseil des Nations-unies, permettant un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme du conflit. Ce projet soutient la mise en œuvre de la résolution 1559 et des accords de Taëf et appelle à l'arrêt de toute attaque de la part du Hezbollah et de toutes les opérations militaires offensives d'Israël. Il insiste sur la souveraineté d'Israël et du Liban et le respect de leurs frontières y compris dans les fermes de Chebaa. La zone comprise entre le fleuve Litani et la ligne bleue doit devenir une zone démilitarisée où seules pourront se déployer l'armée libanaise et une force internationale empêchant toute reprise des hostilités. Un embargo sur les armes à destination du Liban (exception de celles autorisées par le gouvernement) est également demandé par ce projet de résolution.

Le Liban rejette cette résolution car elle ne prévoit pas le retrait de l'armée israélienne de son territoire. Le gouvernement libanais s'est déclaré prêt à déployer 15 000 soldats au Liban sud immédiatement après le retrait des forces israéliennes. Pour tenter d'obtenir une modification du projet franco-américain, une délégation de la Ligue arabe est partie lundi pour New York afin d'en débattre mardi avec le conseil de sécurité des Nations unies. Elle est conduite par le secrétaire général de la Ligue, qui est accompagné des chefs de la diplomatie du Qatar et des Émirats arabes unis.[55]

Le 11 août, le Conseil de sécurité de l'ONU à l'unanimité de ses quinze membres une résolution numéro 1701 de 2006, parrainée par le Danemark, les États-Unis, la France, la Grèce, la Slovaquie, et le Royaume-Uni [56] demandant

  • cessation totale des hostilités
  • demande au gouvernement libanais et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud, et demande au gouvernement israélien, alors que ce déploiement commence, de retirer en parallèle toutes ses forces du Liban sud
  • autorise un accroissement des effectifs de la Finul à 15 000 hommes.
  • souligne qu'il importe que le Gouvernement libanais étende son autorité à l'ensemble du territoire libanais, afin d'y exercer intégralement sa souveraineté, de sorte qu'aucune arme ne s'y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu'aucune autorité ne s'y exerce autre que celle du Gouvernement libanais
  • Application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban
  • Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais.
  • Exclusion de toute vente ou fourniture d'armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais.

[modifier] Fin du conflit

Les violences se sont arrêtées au Liban le lundi 14 août 2006 avec l'application d'une partie des mesures de la résolution 1701(2006) de l'ONU.

[modifier] Fin des hostilités des 2 côtés

Les hostilités se sont arrêtées tant du coté libanais qu'israélien, le cessez-le-feu reste globalement respecté une semaine après son entrée en vigueur malgré quelques accrochages.

[modifier] Retour de l'armée libanaise dans le Sud Liban

Le 16 août, l'armée libanaise a commencé à franchir le fleuve Litani, le Hezbollah déclare désirer son retour et que les armes "trouvées" leur seront remises.

[modifier] La population du Sud Liban rentre massivement sur place

Des embouteillages se créent sur toutes les routes du Liban menant au Sud, dus aux centaines de milliers de personnes en exode.

Le Hezbollah aidé de l'armée libanaise et de la population ont dégagé les survivants des gravats et ont commencé la reconstruction dès la fin du cessez-le-feu.

[modifier] Bombe à sous-munitions israéliennes retrouvées au Liban

Au moins 8 personnes ont été tuées et 25 autres blessées au bout d'une semaine après la fin du conflit, lors d'explosions de bombe à sous-munitions n'ayant pas détonnées durant les largages. Ces bombes sont réparties sur 170 sites du Sud Liban d'après l'ONU. Une trentaine de nouveaux sites est découverte chaque jour. Un millier a déjà été désamorcé en une semaine, mais il faudra au moins 12 mois pour toutes les désamorcer. Les membres du Hezbollah, s'activent également à les enfermer dans des boites afin d'éviter les accidents.[57]

[modifier] Retrait de l'armée israélienne

L'armée israélienne a d'abord annoncé ne rester au Liban qu’une semaine à dix jours, le temps que l'armée libanaise s'installe dans le sud. Puis un de ses hauts gradés a prétendu qu'elle pourrait demeurer sur ses positions pendant un mois. Dans les faits, Tsahal se retire progressivement de ses positions au sud du fleuve Litani pendant le mois d'août 2006, après la trêve.

[modifier] Violation du cessez-le-feu

Le 19 août, Le Liban accuse Israël d'avoir violé le cessez-le-feu imposé par la communauté internationale, après une attaque israélienne aéroportée contre un bastion du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, au centre du sud Liban.[58]. D'après le Hezbollah, au moins sept soldats israéliens ont été tués. Deux jeeps sont arrivées à un barrage du Hezbollah. Après avoir eu une discussion, les membres du Hezbollah se rendent compte de l'accent des soldats de Tsahal, et ils ouvrent le feu. Les combattants du Hezbollah sont rejoints plus tard par des habitants de la ville de Bourday qui n'ont aucune formation militaire mais qui savent tirer. Des hélicoptères viennent ensuite pour chercher les militaires israéliens.

Le premier ministre libanais a qualifié l'opération de « violation du cessez-le-feu. », et menace d'arrêter le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays si les Nations unies ne réagissent pas.

À l’instar du premier ministre libanais Fouad Siniora, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a qualifié l’opération commando menée par Israël de violation de la cessation des hostilités définie par la résolution 1701 du Conseil de sécurité. [59]

L'armée israélienne affirme que cette opération visait à mettre un terme à des livraisons d'armes au Hezbollah par l'Iran et la Syrie, et annonce qu'elle n'hésitera pas à envoyer des troupes au Liban pour faire cesser ces livraisons. Selon Israël son opération est dans l'esprit de la résolution qui vise à empêcher le réarmement du Hezbollah, mais le Bekaa, est une région loin de toute frontière.[60]

[modifier] Livraisons d'équipement

D'après un article paru le 20 juillet sur le site d'information militaire israélien Debka, l'armée turque a intercepté 5 avions de transport iraniens et un syrien qui pourraient transporter des missiles et des roquettes à destination du Hezbollah le 17 août, ces 6 appareils ont été forcés à atterrir sur une base turque .[61] Le quotidien turque Hurriyet qui avait signalé l'interception de deux autres appareils iraniens le 27 juillet et 8 août dit qu'aucun matériel militaire n'a été trouvé sur ces deux vols. Cette information est confirmée par Namik Tan, porte-parole du ministère des Affaires étrangères.[62]

D'après le gouvernement israélien, les forces israéliennes ont découvert le 10 août des équipements d'origine britannique durant leurs opérations dont une paire de lunettes de vision nocturne. Ce type de lunettes a été vendu, entre autre, à l'Iran qui l'utilise pour traquer les trafiquants de drogues en provenance d'Afghanistan.[63]

[modifier] Bilan du conflit

[modifier] Bilan humain

Les pertes militaires sont difficiles à évaluer, chaque camp tentant de les minimiser. Le Hezbollah affirme néanmoins « signaler tous ses martyrs. »

L'infrastructure du Liban est partiellement détruite, ce qui pose d'importants problèmes de ravitaillement à la population, ceci surtout mais pas exclusivement dans les zones où les combats ont été les plus violents, dans le sud du pays, où le Hezbollah est présent et envoie des missiles sur les villes israéliennes [64].

Près d'un million de personnes, soit un quart de la population du Liban, ont été déplacées par le conflit. La distribution de biens de premiers secours et de médicaments fonctionne au ralenti et les projets d'hébergement des réfugiés restent difficiles à mettre en place. L'exode a été massif au sud. Selon le CICR, près des trois quarts de la population du district de Tyr sont partis. Il ne reste environ que 100 000 civils qui n'ont pas les moyens de quitter leurs terres.[65]

La situation de nombreux blessés dans les hôpitaux libanais est désespérée car ceux-ci manquent de tout pour assurer les soins aux patients. D'après le ministre de la santé du Liban, Mohammed Khalifeh, ainsi que l'OMS, les hôpitaux risquent de devoir fermer par manque d'essence pour alimenter les groupes électrogènes qui assurent leur alimentation en électricité.[66][67]

Un officier de l'armée israélienne déclare que le Liban a été bombardé avec 1 800 de bombes à sous-munitions contenant plus d'un million de sous-munitions[68] . Des bombes au phosphore [69] (armes conventionnelles prohibées dans certains usages par le protocole III, non signé par Israël, additionnel à la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU (1983)) ont également été utilisées durant les dix derniers jours des hostilités. Pour cet officier « ce qu'on a fait est insensé et monstrueux, on a couvert des villes entières avec des bombes à sous-munitions »[70]. Cet usage des armes à sous-munition est également dénoncé par un vice-secrétaire général de l'ONU[71]. A noter qu'aucune convention n'interdit l'usage des bombes à sous-munitions.

En tout, L'armée israélienne a tiré cet été au Liban des milliers de bombes à sous-munitions, contrairement à un ordre donné par le chef d'état-major, le général Dan Haloutz, affirment les médias israéliens.[72].

Le bilan pourrait donc augmenter après l'"arrêt des hostilités" à cause de l'existence d'environ 285 sites de bombes à fragmentation dans tout le Sud-Liban et le Centre de coordination de l'action contre les mines de l'ONU continue ses recherches. Le Centre rappelle que l'usage des bombes à fragmentation en cas de guerre n'est pas illégal, mais que les conventions de Genève proscrivent leur utilisation sur des zones civiles. D'après l'ONU et des organisations de défense des droits de l'homme, 13 personnes, dont trois enfants, ont été tués depuis le 14 août, tandis que 46 autres ont été blessées. [73]

Entité Pertes civiles Blessés civils Pertes militaires Blessés militaires Remarque
 Liban 1300 morts (officiel) (dont un tiers de moins de 12 ans)[74] 4000 blessés(officiel) 35 morts 80 blessés 1 000 000 réfugiés
 Israël 48 morts Plus de 1600 blessés civils 118 morts 254 blessés 500 000 réfugiés
 Hezbollah 62 selon le Hezbollah. Entre 220 et 370 selon Tsahal [75]

Vraisemblabement 184[76]

Amal 8 morts confirmés par Amal
 Syrie 17 morts
 Argentine 1 mort
 Australie 1 mort
 Autriche 1 mort
 Brésil 6 morts
 Canada 8 morts 6 blessés 1 mort
 Allemagne 4 morts
 Inde 1 mort
 Indonésie 1 mort
 Irak 1 mort
 Jordanie 1 mort
 Koweït 2 morts
 Nigeria 1 mort
 Palestine 1 mort
 Philippines 2 morts 6 blessés
 Sri Lanka 1 mort
 Ukraine 1 mort
 États-Unis 1 mort
Nations-Unies 2 morts 4 morts 8 blessés
Total 1400 morts plus de 4900 blessés Au moins 230 morts plus de 200 blessés

réf. nécessaire

[modifier] Bilan économique

Liban : Les pertes économiques sont évaluées par le gouvernement libanais à 6 milliards de dollars au 13 août 2006 et une dévaluation de la monnaie libanaise est probable. Les ponts, aéroports, ports, routes, transports en commun, usines électriques, stations services, postes d'essence, dépôts de nourriture, etc. sont détruits méthodiquement, bloquant le pays tout entier alors qu'il vient de passer par une phase de reconstruction de plus de 10 ans. Le Liban a aussi perdu sa saison touristique, alors qu'il attendait 2 millions de touristes pour cet été, ceux qui étaient déjà sur place ont été rapatriés pendant les premiers jours du conflit.

Le 10 août, le bilan matériel comprend la destruction d'approximativement 7000 logements, 900 usines, commerces, fermes et marchés, et exactement 630 kilomètres de routes et 29 infrastructures vitales (aéroport de Beyrouth, ports, réservoirs d'eau, stations d'épuration, centrales électriques) ; ainsi qu'un nombre indéterminé de relais de télévision, radio et téléphonie, de sites religieux, de bases militaires et autres équipements.[77]

Hassan Nasrallah a proposé l'aide du Hezbollah pour reconstruire les maisons détruites lors d'une interview :

« Ne vous inquiétez pas. Dès [mardi] nous mettrons à votre disposition des indemnités pour reconstruire les habitations détruites ou vous permettre de louer un logement. Nous vous aiderons, nous nous entraiderons, nous n'attendrons pas le gouvernement, qui aura besoin de temps » [78]

Israël :

Selon le journal israélien Yediot Aharonot, le conflit va coûter 4,4 milliards d'euros. [79]

Cette somme représente 10% du budget de l'Etat, et environ la moitié du budget de la défense israélienne. Dans ce chiffre sont compatibilités, entre autres, le coût des opérations militaires menées par Tsahal (environ 1,8 milliard d'euros), ainsi que celui des dégâts causés par les 3 970 roquettes du Hezbollah tombées sur Israël (1 milliard d'euros) tandis que la Banque d'Israël évalue les pertes subies par l'activité industrielle et touristique à 1,2 milliard d'euros, soit plus de 1% sur les prévisions du PIB pour l'année 2006 dont 178,7 millions d'euros dans le secteur touristique pour les mois à venir.

Le ministre des finances israélien, Abraham Hirchson, a déclaré, mercredi 16 août, qu'allait être constitué un fonds gouvernemental d'aide aux petites entreprises d'Haïfa et du Nord de 134 millions d'euros, destinés à financer des prêts à taux préférentiels.

Une dévaluation de la monnaie israélienne n'est pas à l'ordre du jour et la Bourse de Tel-Aviv après un bref moment d'affolement n'a finalement cédé que 4% depuis le début des combats.

La production du char Merkava a été arrêtée, ses performances jugées inadaptées et non satisfaisantes pendant cette guerre.

[modifier] Bilan écologique

Une catastrophe écologique s'ajoute à la catastrophe humanitaire au Liban. Une marée noire dans la mer fermée du Liban (la mer Méditerranée)[80], suite aux bombardements le 14 juillet par l'aviation israélienne des réservoirs de pétrole de la centrale électrique de Jiyé, au sud de Beyrouth. De 10 000 à 15 000 tonnes de brut se sont déversées dans la mer, qui serait souillée sur une longueur de 140 kilomètres. Le ministre libanais de l'Environnement dit que c'est la première fois qu'une marée noire se produit dans une mer fermée. Les autorités estiment qu'il faudra des mois pour nettoyer les côtes, une fois que la situation le permettra. Le ministre de l'Environnement a signifié qu'en raison du blocus maritime israélien, il est présentement impossible d'envoyer des équipes en mer pour contenir et récupérer le pétrole. La marée noire a même atteint les cotes syriennes, et certaines sources affirment que cette même marée pourrait atteindre les cotes turques et grecques en raison de la direction du vent. Un nuage toxique de plus de 30 Km de long se dégage de l'incendie du dépôt. Cela pourrait également ajouter des dégâts terrestres à la catastrophe écologique.[81][82]

[modifier] Perspectives sur le conflit

[modifier] Point de vue du gouvernement israélien

D'après le professeur Gérald Steinberg, chercheur associé au centre d'études stratégiques Begin-Sadate, une intensification du conflit est à craindre. « Le résultat des dernières attaques est qu'Israël est susceptible d'envoyer des forces d'intervention qui pourront aller jusqu'au désarmement du Hezbollah » et que « le Liban continue d'autoriser des activités terroristes sur son territoire, et qu'ainsi le gouvernement libanais joue un rôle-clé dans la récurrence de ce genre d'événement.[83] »

Pendant ce temps, Israël a envoyé un avertissement aux populations vivant dans les banlieues chiites de Beyrouth-sud, la capitale du Liban, pour leur demander de partir.[84] Il considère toute cette zone comme une base opérationnelle du Hezbollah.

Comme le Hezbollah agit à visage découvert au Liban et qu'il siège au gouvernement actuel, Israël tient le gouvernement libanais dans son ensemble comme responsable, aussi prend-il pour cibles des sites stratégiques à travers tout ce pays.

Selon le porte-parole du ministère des affaires étrangères en Israël, Mark Regev, le Hezbollah tente actuellement de transférer les soldats israéliens faits prisonniers en Iran. Regev a gardé confidentielle la source de cette information[85]. Mais un porte-parole des affaires étrangères iraniennes a réfuté cette accusation la qualifiant de « simple absurdité ».[86]

Le 14 juillet, le premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé que les interventions d'Israël prendraient fin à trois conditions :

Le 15 juillet, en réponse à la possibilité d'un ultimatum israélien, un officier des forces armées israéliennes a affirmé : « nous ne sommes pas des malfaiteurs qui tiraillent n'importe où. Il ne serait pas bon d'inciter la Syrie à entrer dans le conflit. »[88]

Le 18 juillet, Moshe Kaplinsky, chef d'état-major adjoint de Tsahal, interrogé par la radio israélienne, a estimé que les opérations engagées au Liban contre le Hezbollah devraient se poursuivre pendant quelques semaines encore, ajoutant qu'Israël avait besoin d'un peu de temps pour atteindre des « objectifs très clairs ». Il n'a pas voulu exclure l'hypothèse d'une offensive terrestre : « À ce stade nous n'estimons pas devoir déployer d'importantes forces terrestres au Liban, mais si nous y sommes contraints, nous le ferons. Nous ne l'excluons pas ».

Le 21 juillet, l'État déclare vouloir se redéployer au Liban Sud jusqu'au fleuve Litani.[89]

Le 30 juillet, Ehud Olmert déclare après le « bombardement de Cana de 2006 » que l'armée israélienne se donne encore une dizaine de jours pour continuer ses opérations au Liban.[90]

Le lundi soir 7 août, Ehud Olmert décide un couvre feu sur le Liban au sud du Litani. [91]

29 août Aprés avoir annoncé que l'opération visait à éradiquer le Hezbollah [92], Olmert dit que l'opération n'avait pas pour but de détruire le Hezbollah mais d'aider l'armée libanaise à se déployer dans le sud du Liban et d'appliquer la résolution 1559[93]

[modifier] Points de vue libanais

[modifier] Point de vue des autorités libanaises

Le gouvernement libanais a annoncé être prêt à envoyer, dès un retrait israélien effectif, 15 000 soldats au Liban sud, une zone actuellement dominée par le Hezbollah. « Le gouvernement affirme qu'il est prêt à déployer 15 000 soldats au Liban sud dès le retrait des forces israéliennes et qu'il fera appel à la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) pour faciliter ce déploiement », a déclaré le ministre libanais de l'Information Ghazi Aridi.

« Là où l'armée sera déployée, elle sera la seule force sur le terrain », a précisé Ghazi Aridi.

Le Hezbollah a réagi officiellement par son secrétaire général Hassan Nasrallah lors d'une vidéo dans laquelle il affirme son soutien à ce déploiement de l'armée libanaise.

Sur le plan diplomatique, Fouad Siniora a obtenu des pays arabes, en réunion extraordinaire à Beyrouth, un soutien indéfectible pour tenter d'imposer à New York des modifications au projet franco-américain de résolution visant à faire cesser les combats.

Une délégation de la Ligue arabe est ainsi partie à New York pour tenter d'amender le texte franco-américain, notamment sur la question d'un retrait des troupes israéliennes du Liban. Peu avant, Fouad Siniora avait éclaté en sanglots en implorant l'aide des pays arabes pour obtenir « un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel », ainsi qu'un retrait de l'armée israélienne et le déploiement des soldats libanais.[94]

[modifier] Point de vue du général Aoun

Pour Michel Aoun, ancien président du gouvernement libanais, qui dit tenter la déconfessionnalisationréf. nécessaire et l'unification du pays, les prisonniers fait par le Hezbollah sont des prisonniers de guerre répondant à une agression israélienneréf. nécessaire. Israël a aussi des prisonniers libanais. Israël occupe les fermes de Chebaa. Pour lui, la solution au conflit passe par une juxtaposition des droits. « Nous avons des droits sur Israël que nous revendiquons et si Israël a des droits sur nous, nous les lui accorderons en contrepartie. »réf. nécessaire

Il dit qu'une force multinationale pour désarmer le Hezbollah transformerait le conflit entre le Hezbollah et Israël en une nouvelle guerre entre les forces multinationales et le Hezbollah. Il ne veut pas d'un désarmement par la force, mais une solution pacifiste.

Il appuie le jugement de tous les responsables de la guerre pour que la vérité et les motifs historiques de la guerre soient élucidésréf. nécessaire .

Il dit que les armes du Hezbollah sont une conséquence du conflit. « Une fois que les raisons du conflit seront réglées, la raison d’être des armes du Hezbollah disparaîtra automatiquement. […] S’ils ne veulent pas nous rendre nos détenus et notre terre et qu’ils veulent uniquement désarmer le Hezbollah, cela signifie qu’ils ambitionnent d’aller jusqu’au nord du Liban et non seulement d’occuper le sud. […] Ces choses n’auront de fin que si nous arrivons à un règlement basé sur la justice et le droit mutuel. »[95]

Il juge inacceptableréf. nécessaire l'attitude de l'AFP qui a modifié ses paroles, déformation reprise par le Figaro.[96]

[modifier] Point de vue du Hezbollah

Ce même 14 juillet, le dirigeant du Hezbollah Hassan Nasrallah a proclamé que son mouvement était prêt à une guerre ouverte contre Israël.[97]

Le Hezbollah a fait des réserves de missiles depuis de nombreuses années et est plus armé que l'armée libanaise. Il peut résister longtemps à l'attaque israélienne. Au bout d'une semaine de conflit, il y avait plus de morts dans l'armée israélienne (14) que dans le Hezbollah (9). Lors des batailles son seul armement « lourd » est le mortier.

Dans ce conflit le Hezbollah déclare défendre les Palestiniens des attaques israéliennes.

Le 27 juillet 2006, suite à la déclaration de soutien du n°2 d'Al Qaïda, Ayman al-Zawahiri, le Hezbollah a souligné qu'il n'a jamais entretenu et n'entretiendra jamais de liens avec Al-Qaïda étant donné que sur tous les plans, surtout religieux et idéologique, il se distingue de cette organisation. Le Hezbollah accuse par ailleurs Al-Qaïda de faire « le jeu de l'administration américaine » et ses actions de « porter préjudice à l'Islam ». [98]

Hassan Nasrallah a déclaré le 28 août 2006 à la télévision libanaise sur Newtvsat qu'il n'aurait pas ordonné l'attaque du 12 juillet dernier contre Israël s'il avait su que cela mènerait à une guerre comme celle qui vient de dévaster le Liban.[99]

[modifier] Points de vue de l'Iran et de la Syrie

Mahmoud Ahmadinejad, président iranien, a promis à Israël une « rétorsion immédiate » de sa part en cas d'attaque contre la Syrie. [100]

Toujours ce 14 juillet, le parti au pouvoir en Syrie, le Baath, a déclaré que la Syrie soutenait pleinement moralement le Hezbollah devant ces « agressions barbares israéliennes ».[101]

[modifier] Points de vue palestiniens

Le premier ministre Ismaïl Haniyeh (du Hamas), a déclaré que pour lui, les attaques du gouvernement israélien ont pour but de paralyser le travail du gouvernement palestinien. réf. nécessaire

Le 17 juillet, plus de 4 000 personnes ont manifesté leur soutien au Hezbollah et à Hassan Nasrallah, à Gaza et Ramallah. [102]

Les drapeaux jaunes du Hezbollah se répandent aux côtés des drapeaux verts du parti Hamas du gouvernement chez une population lasse des « agressions constantes » d'Israël. [103]

[modifier] Point de vue des États-Unis

Un article dans le journal arabe Al-Hayat du 15 juillet fait mention de rumeurs à Washington, DC selon lesquelles existerait un ultimatum israélien exigeant de la Syrie qu'elle fasse cesser toute activité du Hezbollah près des frontières d'Israël, et fasse libérer les deux soldats enlevés dans les 72 heures, sinon elle s'exposerait à des conséquences fâcheuses[104]. La source d'Al-Hayat s'est refusée à toute confirmation ou réfutation de ces rumeurs.

L'article poursuit : « une source du Pentagone a averti le monde arabe et la communauté internationale, qu'en cas d'échec de leurs tentatives de persuader la Syrie d'obtenir du Hezbollah qu'il relâche les soldats captifs, et qu'il cesse ses attaques contre Israël, ce dernier prendra pour cible des objectifs au Liban ».

Al-Hayat cite la source en disant que « les États-Unis ne peuvent éliminer la possibilité d'une frappe israélienne en Syrie », ceci en dépit du fait que l'administration Bush a demandé à Israël d' « éviter dans toute la mesure du possible, toute intervention militaire qui pourrait faire des victimes parmi les civils ».

Selon les dires de CNN, le président George W. Bush aurait été enregistré durant une conversation privée disant qu'il ne voulait pas d'intervention pacifiante de l'ONU.

Une conversation entre George W. Bush et Tony Blair, a été enregistrée lors de la réunion du G8 à Saint-Pétersbourg. Voici la réponse de M. Bush donnée à propos du Liban où il déclare : « Ce qu'ils doivent faire, c'est amener la Syrie à faire en sorte que le Hezbollah cesse de semer la merde, et ce sera fini. » [105].

19 juillet 2006 : d'après le New York Times [106] les États-Unis ont donné le feu vert à Israël pour bombarder le Liban encore une semaine.

Le Congrès américain vote oui pour un projet de loi soutenant l'attaque israélienne sur le Liban.

22 juillet 2006 : d'après le New York Times[107], l'administration Bush s'empresse de délivrer des missiles dirigés à Israël.

Le 23 juillet 2006, la secrétaire d'État américaine, Condoleezza Rice, qui s'est rendue sur place, a appelé, pour la première fois depuis le début du conflit libanais, à un cessez-le-feu « urgent » et que l'OTAN était plus efficace que l'ONU pour imposer la neutralisation de la frontière.

Le 5 août 2006, Washington et Paris s'entendent au terme de plusieurs jours de négociations, le conseil de sécurité des Nations unies examine un projet de résolution franco-américain appelant à « une cessation complète des hostilités ». Le projet de résolution vise un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme. La force de l'ONU se déploierait avec l'armée gouvernementale libanaise dans le sud du pays, permettant ainsi un retrait sécuritaire des troupes israéliennes.

[modifier] Point de vue de la Russie

[modifier] Point de vue d'un général russe

Le 23 août 2006 : de RIA Novosti[108],

Nous avions convenu avec le général d'armée Makhmout Gareev de nous rencontrer pour analyser la tactique et l'art opérationnel adoptés par les belligérants au cours du tout récent conflit israélo-libanais, mais dès le début de l'entretien le président de l'Académie russe des sciences militaires nous a demandé de commencer l'entretien par des appréciations politiques de cette guerre.

"La guerre ne saurait être séparée de la politique, a-t-il dit. Autrement ce ne serait pas sérieux. La tactique et l'art opérationnel sont des produits des missions politiques dont les militaires ont été investis".

La première appréciation du conflit israélo-libanais donnée par le général est liée aux véritables raisons, selon celui-ci, de cette guerre. "L'enlèvement à la frontière libanaise de deux soldats israéliens par le Hezbollah, n'était que le prétexte pour le début des hostilités, a dit le général Gareev. Tout le monde sait que le Mossad - les meilleurs services de renseignement au monde, c'est bien connu - a retrouvé et libéré des griffes de leurs ravisseurs des ressortissants israéliens jusqu'en Afrique. Par conséquent, il aurait très bien pu le faire sans problème au Liban. Le but réside donc ailleurs. Il fallait tout simplement une autre raison. Alors Tel-Aviv a manifestement agi de connivence avec Washington. Avec un désir évident, celui d'inciter la Syrie et le Liban à entrer dans la guerre. En cas de réussite il aurait été possible aux Etats-Unis et à Israël de porter des frappes contre les "peu conciliants" Damas et Téhéran, contre les usines iraniennes d'enrichissement d'uranium. Et le fait que ce scénario ait fait long feu, est à porter à l'actif de ces pays et de la communauté internationale".

"C'est vrai que l'on peut aussi comprendre Israël, a dit le général. Avoir à sa porte une organisation aussi ingouvernable que le Hezbollah, qui a tout moment peut ouvrir le feu contre son territoire, tuer ses compatriotes, cela pose problème. Un problème qui préoccupe grandement Israël. Cependant, j'estime que la lutte contre le mouvement chiite aurait pu être menée autrement, au moyen de frappes ciblées, de la reconnaissance, de raids de commandos, mais personne ne parviendra jamais à justifier des bombardement massifs de la population, la mort de vieillards, de gens, d'innocents".

"D'un autre côté, si l'on s'en tient à la logique d'Israël et on approuve ses actions, sans pouvoir toutefois les justifier pleinement, alors après l'enlèvement de nos diplomates à Bagdad nous aurions dû nous mettre à bombarder l'Irak. En effet, il aurait été très simple de pilonner la capitale irakienne, les champs pétrolifères, les ponts… Zakaïev et d'autres terroristes tchétchènes se trouvent actuellement à Londres. Alors, faut-il entreprendre des raids sur le capitale britannique? Si une telle ligne triomphait, le monde serait mis en capilotade. Voilà pourquoi il faut toujours chercher les solutions les plus adéquates à la situation", estime le président de l'Académie des sciences militaires.

"Le monde arabe - près de cent millions de personnes - est très hétérogène. Les États islamiques n'ont pas constitué un front unique, pas même pour condamner Israël ou soutenir le Hezbollah, quoique, bien sûr, des manifestations contre la guerre au Liban aient eu lieu dans plusieurs pays. Toute personne normalement constituée s'insurge face à la mort de civils. Seulement l'absence d'un soutien unique du Liban montre qu'il n'y a pas de complot unique du monde islamique contre les chrétiens ou les Hébreux. Ce sont là des absurdités. Les Américains ont soutenu les musulmans albanais au Kosovo. L'Arabie saoudite a toujours été aux côtés des Etats-Unis. Elle a depuis longtemps pris le parti de l'Occident. Et pas seulement sur le plan idéologique: elle et les autres pays du Golfe sont liés aux finances occidentales. Les pétroliers arabes placent de l'argent dans toutes les banques du monde. Et ces dernières resteraient sans rien si elles se brouillaient avec eux".

"C'est peut-être la raison pour laquelle nous avons observé quelque chose de foncièrement nouveau au cours de la guerre israélo-libanaise, a dit le général Gareev. Jamais encore dans l'histoire de l'humanité l'armée d'un pays indépendant, reconnu par les Nations unies, ayant des relations diplomatiques avec cent pays du monde, n'était restée les bras croisés lorsque son territoire et sa population avaient été attaqués. Cette armée, c'est celle du Liban. Qui plus est, elle n'avait même pas reçu l'ordre de défendre le territoire et la population libanaise. Stupéfiant. On se demande vraiment quelle peut être la raison d'être d'une telle armée ? A quoi bon entretenir cette armée qui coûte pourtant cher aux contribuables libanais ? C'est là un phénomène très dangereux et très préoccupant pour les autres États.

"Ce qui est grave aussi, c'est que le conflit israélo-libanais a révélé une tendance très désagréable, a ajouté le responsable militaire. Au cours de la première guerre mondiale, les civils avaient constitué 5% des pertes totales. La moitié pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est vrai qu'en Union soviétique sur les 27 millions de tués plus de 18 millions n'avaient jamais tenu une arme à la main. Pendant la guerre du Vietnam les civils représentaient déjà 95% des pertes totales. Il se trouve des théoriciens pour faire l'apologie de la guerre dite "sans engagement", quand les belligérants échangent des frappes aériennes et navales sans entrer en contact direct. Mais contre qui ces frappes sont portées? Contre la population des villes, contre les sites industriels et énergétiques, les ponts, les routes, les écoles, les hôpitaux… Lorsque tout cela sera détruit, l'ennemi se rendra, estiment-ils. Prétendre cela a quelque chose d'inhumain. Mais même contre les gaz de combat et les armes toxiques des conventions internationales ont été adoptées, comme celles de La Haye, de Vienne… Il faut s'insurger contre ces modes de conduite de la guerre, il faut que l'ONU interdise de bombarder les villes, la population civile. Il faut aussi que ces procédés de conduite de la guerre soient qualifiés de crime contre l'humanité et au moins limiter l'usage des armes contre la population civile".

"Surtout qu'au Liban la destruction des ponts et des routes et l'assassinat de civils n'ont pas apporté la victoire à l'armée israélienne. Les milices soutenues par la population sont invincibles. Parce qu'elles ne circulent pas sur les routes et n'empruntent pas les ponts, ne se dissimulent pas dans les villes, suivent les sentiers de montagne et se reposent dans des cavernes et des bases connues d'elles seules. Voilà où réside leur force. Et le fait qu'avant le début des hostilités l'Armée israélienne n'avait pas localisé l'essentiel des positions du Hezbollah est à inscrire au passif de ses chefs".

"Je tiens aussi à relever que cette opération de Tsahal contre le Hezbollah et le Liban a été la plus malheureuse de son histoire, dit le président de l'Académie des sciences militaires. Pour tenter de se justifier Tel-Aviv prétend que le Hezbollah disposait d'"armes russes". Notamment des roquettes RPG-29 "Vampir". C'est effectivement une arme antichar efficace. Mais de nos jours on en trouve partout. Je ne m'explique pas comment la Russie aurait fourni ces roquettes. D'ailleurs, je ne crois pas à cette version. Ces dernières années l'Ukraine et même la Biélorussie en ont livrées secrètement. La Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie commercialisent des armes de fabrication soviétique… Elles s'en débarrassent pour acquérir des armements otaniens. L'armée israélienne combat exclusivement avec des armes américaines et il ne viendrait à l'esprit de personne de demander des comptes à l'Amérique pour la présence d'armes made in USA en Israël. Les armes peuvent se retrouver n'importe où. Ici tout revient à la politique. Les milices du Hezbollah sont les maîtres au Liban. Ils se cachent, manœuvrent, dressent des embuscades, possèdent un bon service de renseignement… Et, chose essentielle, ils bénéficient du soutien de la population, ce qui n'est pas rien".

"Je voudrais dire aussi que l'efficacité du système de reconnaissance et des armes de haute précision tant vantés n'est pas aussi grande qu'on le souhaite. On s'en est aperçu aussi en Irak en 2003. Les choses s'étaient avérées bien plus compliquées quand il avait fallu détruire des cibles non isolées. Et puis militairement parlant, les milices du Hezbollah se sont montrées à la hauteur. La valeur militaire avait toujours été un problème pour les armées arabes. Maintenant on sait que des forces au sein du monde arabe acquièrent puissance et expérience et que même les pays industrialisés et leurs armées vont devoir compter avec elles".

"Quant au problème du Proche-Orient, il faudra tôt ou tard le régler par la négociation, a dit en conclusion le général d'armée Gareev. Plus tôt nous le comprendrons et mieux ce sera. Pour Israël, pour ses voisins et même pour les forces qui se tiennent derrière eux".

[modifier] Réactions internationales

Deux CH-53 de l'USMC faisant la liaison entre Beyrouth et Chypre
Agrandir
Deux CH-53 de l'USMC faisant la liaison entre Beyrouth et Chypre

La grande majorité des réactions internationales face à la crise israélo-libanaise condamne à la fois Israël et le Hezbollah, de nombreuses nations redoutant par ailleurs une extension du conflit avec l'implication de la Syrie et de l'Iran.

  • Les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne et le Canada déclarent qu'Israël a le droit de se défendre mais soulignent également que l'État hébreu doit faire preuve de la plus grande retenue possible.
  • Le Maroc, la Syrie, l'Iran et le Yémen ont en revanche réaffirmé leur soutien au Liban et au Hezbollah.
  • La Ligue arabe « condamne l'agression israélienne contre le Liban qui est contraire au droit international ».
  • La France demande l'ouverture de couloirs humanitaires.[109]
  • Le 14 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies a « reconnu, à la majorité de ses membres, la responsabilité du Hezbollah dans la crise au Liban tout en condamnant le soutien dont ce groupe bénéficie de la part de certains régimes et le caractère disproportionné de la riposte israélienne ».[110]
  • Le 19 juillet, Louise Arbour, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, appelle au respect du principe de proportionnalité dans toutes les opérations militaires, et rappelle que la responsabilité de ceux qui commandent peut être engagée, au regard du droit pénal international.[111][112][113]
  • Le 23 juillet, le ministre britannique des affaires étrangères Kim Howells critique l'opération israélienne et dit qu'elle cible les civils et l'infrastructure libanaise.
  • Le 23 juillet, Philippe Douste-Blazy dit que l'échange des prisonniers est nécessaire pour trouver une solution à la crise et qualifie le Liban de « pays martyr ». Le même jour, Philippe Douste-Blazy rencontre les Français du nord d'Israël au consulat de Haïfa. Il doit se réfugier dans la salle des archives pour se protéger des bombardements.
Manifestation contre l'attaque israélienne à Montréal, le 6 août 2006.
Agrandir
Manifestation contre l'attaque israélienne à Montréal, le 6 août 2006.
  • Le 23 juillet, Jan Egeland, secrétaire général adjoint de l'ONU aux Affaires humanitaires, a accusé Israël de « violer le droit humanitaire » dans ses bombardements sur Beyrouth. [114]. Selon lui, « il s'agit d'un usage de la force excessif dans une zone avec autant de citoyens » et il appelle à un arrêt des bombardement massifs du Liban et aux tirs de roquettes sur Israël.
  • Le 29 juillet Israël refuse une trêve humanitaire de 72 heures proposée par l'ONU[115]
  • Le 30 juillet, à la suite du bombardement de Cana et sous la pression internationale, Israël accepte de suspendre ses attaques aériennes pendant 48 heures. La trêve sera rompue au bout de 4h [116] [117].
  • Le 6 août puis le 12 août, de nombreuses manifestations ont eu lieu autour du monde : France, Canada, Japon, Venezuela… pour soutenir les populations de Palestine et du Liban et demander l'arrêt des attaques israéliennes.
  • Le 15 août, Javier Solana, le haut représentant pour la PESC de l'Union européenne estime que le Hezbollah "va devoir choisir entre être une force politique libanaise responsable ou une tête de pont de l'Iran", dans un entretien publié par le quotidien El Pais.
  • Le 31 août, Le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des affaires humanitaires, Jan Egeland juge "immorale" l'utilisation par Israël de bombes à sous-munitions au Liban il dit "Ce qui est choquant et je dirais, pour moi complètement immoral, est que 90% des frappes de bombes à fragmentation se sont produites dans les dernières 72 heures du conflit, quand nous savions qu'il y aurait une résolution" appelant à la cessation des hostilités . Selon lui aussi jusqu'à 70% des sous-munitions n'ont pas explosé, mettant en danger les populations regagnant leurs villages depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 14 août[118]


Pour un recueilli des réactions dans la presse francophone, visitez Réactions Francophones sur le site CDL.

[modifier] Organismes internationaux

L'organisation humanitaire Handicap International craint qu'Israël utilise des bombes à sous-munitions. Ces bombes ont à long terme les mêmes effets dévastateurs sur la population civile que les mines anti-personnel.[119]

Amnesty International indique qu'Israël, selon des reportages dans les médias anglais, a reçu des bombes à guidées laser GBU-28 à l'uranium appauvri des États-Unis. Le même communiqué mentionne l'usage par Israël (constaté par Human Rights Watch) de bombes à fragmentation M483A1 de même que des bombes au phosphore blanc [120], bombes qu'Israël avait déjà utilisé pendant le siège de Beyrouth en 1982 et par l'armée américaine à Falluja. L'ONG rappelle que l'utilisation offensive du phosphore blanc est susceptible d'être qualifiée de « crime de guerre » en vertu du protocole III de la Convention sur certaines armes classiques, protocole qu'Israël n'a pas signé [121].

De son côté, Human Rights Watch dénonce des tirs de roquettes du Hezbollah délibérément faits pour tuer un maximum de civils. Certaines des roquettes lancées depuis le Liban sur la ville d'Haïfa contenaient des charges avec des centaines de billes métalliques. Ces billes n'auraient qu' « une utilité limitée contre des cibles militaires » tandis qu'elles infligent de « graves dommages » pour les victimes alentour ainsi que les bâtiments publics.[122]

  • Le 30 juillet, Human Rights Watch considère qu'Israël a commis des crimes de guerre et le juge responsable des victimes du bombardement de Cana, n'ayant pu fournir de preuve de l'existence d'installation militaire du Hezbollah[123].
  • Le 3 août, un rapport de Human Rights Watch de 50 pages accuse Israël de commettre des crimes de guerre au Liban. Le rapport réfute « l'utilisation de civils comme des boucliers humains par le Hezbollah » avancée par Israël ainsi que la présence de membres du Hezbollah ou la conduite d’activités militaires dans une zone civile.[124][125]
  • Le 23 août, un rapport de Amnesty International accuse Israël d'avoir délibérément détruit l'infrastructure civile au Liban, de ne pas respecter les lois humanitaires en temps de guerre et d'avoir commis des crimes de guerre au Liban . Amnesty conteste également les justifications du gouvernement israélien selon lesquelles le Hezbollah s'est servi des civils comme bouclier humain.[126] Selon le rapport "une telle destruction était délibérée et faisait partie d’une stratégie militaire, plutôt que des ’dommages collatéraux’" et que cela "suggère une politique de punition du gouvernement libanais et de la population civile afin de les faire se retourner contre le Hezbollah" . L’organisation a fait savoir qu’elle étudierait les attaques du Hezbollah sur Israël de façon séparée.

[modifier] Aides humanitaires pour le Liban

L'aide arrive au Liban, mais suite à la destruction des infrastructures par Tsahal, sa distribution est difficile.

[modifier] Couverture médiatique

  • La chaîne arabe Al-Jezira dit que son chef de bureau en Palestine, Walid al-Oumari, qui assure la couverture médiatique au nord d'Israël, a été interpellé deux fois les 16 et 17 juillet. Un autre correspondant, Elias Karram, a été interpellé également avec son équipe. Les deux correspondants ont été relâchés ensuite. Chacun affirme que les autorités israéliennes les empêchent de situer les lieux bombardés par le Hezbollah.[129]
  • Le 12 juillet 2006, trois journalistes de la chaîne de télévision libanaise New TV ont été blessés lors d’un raid aérien mené par l’armée israélienne.[130]
  • Le 22 juillet, trois chaînes de télévision arabes ont dit avoir été bombardées par des avions israéliens, les obligeant à fuir cette région du sud du Liban. Elles affirment avoir été bombardées tout au long de leur fuite. Le même jour, l’aviation israélienne a bombardé des antennes de télécommunication et de radiodiffusion près de Beyrouth et dans le nord du Liban. Ces frappes ont notamment visé la chaîne LBC, dont un technicien a été tué, et dont la diffusion a été interrompue. Suite à ces destructions, Reporters sans frontières compte saisir la Commission internationale humanitaire d’établissement des faits pour enquêter sur ces bombardements, qui pourraient constituer une violation du droit international humanitaire.[131]
  • Le 23 juillet, La photographe libanaise Layal Nagib, 23 ans, du magazine arabophone Al Jarass (La cloche), est tuée par le tir d'un missile israélien tombé près de sa voiture à proximité de Tyr, au Liban sud.[132]
  • Le 6 août, l'agence Reuters renonce aux services d'un photographe pigiste libanais suite à la retouche de deux photographies [133]. D'autres polémiques se multiplient autour des vidéos retransmises par l'agence Reuters.
  • Le 12 août, au cours d'une interview radiodiffusée sur RTL, un photographe de Paris Match admet n'avoir jamais vu sur place au Liban de combattants du Hezbollah en armes.

[modifier] Les ressortissants de pays étrangers au conflit

La situation se complique par la présence de milliers de ressortissants étrangers qui parcourent le pays. Bien qu'au moins 15 000 touristes et citoyens libanais aient fui par la route vers la Syrie le 13 juillet, l'entrée et la sortie du pays ont été rendues plus difficiles par le bombardement des autoroutes et postes frontière, lors des raids israéliens sur cet axe de communication.

Pays ayant des ressortissants au Libanréf. nécessaire :

[modifier] Notes

  1. présentation du conflit le 13 juillet par le quotidien français Libération (archive payante)
  2. présentation du conflit le 12 juillet par 7 sur 7
  3. [1]
  4. Selon la la Commission des secours du gouvernement libanais (article du Nouvel Obs)
  5. (en)Israel/Lebanon Deliberate destruction or "collateral damage"? Israeli attacks on civilian infrastructure sur Amnesty international
  6. Amnesty accuse aussi le Hezbollah de «crimes de guerre» dans lefigaro.fr (consulté le 10 septembre 2006)
  7. Hizbullah: 250 guerrillas killed in war, Associated Press, 15 décembre 2006
  8. chronologie
  9. Rocket attacks on civilians from Lebanon, May 2000-July 12, 2006, compilé d'après les documents du Conseil de sécurité de l'ONU, source: Stephen R. Shalom, sur freespeech.org
  10. Israel set war plan more than a year ago
  11. Le piège du référendum
  12. Sept civils palestiniens tués sur une plage de Gaza : les calculs politiques derrière la dernière atrocité d’Israël
  13. [2]
  14. Rapport présenté au Conseil de sécurité le 14 juillet 2006. Référence ONU CS/8776.
  15. Denis Delbecq, Le Hezbollah défie Israël, AFP et Reuters, 12 juillet 2006
  16. Claire Arsenault, L’armée israélienne investit le Liban sud, Radio France Internationale, 12 juillet 2006
  17. http://info.france2.fr/page-speciale/23310130-fr.php
  18. Jean-Philippe Rémy, L'arsenal du Hezbollah lui permet d'étendre la « guerre des roquettes », Le Monde, 20-07-2006
  19. Proche-Orient à feu et à sang, Deutsche Welle
  20. La pluie de roquettes sur Israël faiblit, Le Figaro du 1er août 2006
  21. « Olmert criticizes Syria, defends Bush », GreenvilleOnline.com, Associated press
  22. Pluie de roquettes d'après Euronews
  23. Pluie de roquettes d'après Libération
  24. Nouveaux bombardements sur Beyrouth, Radio Canada, le 3 août 2006
  25. Escalade de menaces entre le Hezbollah et Israël, Radio Canada, le 3 août 2006
  26. Hizbullah UAV shot down off Acre coast
  27. Le Hezbollah a t-il vraiment gagné ? Le Hezbollah a subi de lourdes pertes et n'a pas gagné. «Politiquement et militairement, le Hezbollah ne peut désormais plus faire ce qu'il veut au Liban ».
  28. Amir Peretz, poursuivi pour crime de guerre
  29. http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3299073,00.html Yediot aharonot
  30. [3]
  31. Régulièrement annoncé pendant les événements par les porte-paroles de l'armée ainsi qu'Ehud Olmert
  32. (en)« Israel may have to take alarming force », Jerusalem Post, 12 juillet 2006.
  33. [4]
  34. Israël n'a pas frappé de bunker du Hezbollah, selon la milice chiite , AP, 20 juillet 2006
  35. Kathy Gannon, L'aide humanitaire au Sud-Liban s'organise, AP sur le site du Nouvel Observateur,
  36. Canada.com
  37. Conseil de sécurité, 5497e séance
  38. Nouvel Observateur, 28 juillet
  39. Nouvelles quotidiennes de la Metullah News Agency
  40. Article de la BBC
  41. [5]
  42. Swissinfo: Israeli air raid kills 33 civilians
  43. Article France 2: Pire journée de bombardements au Liban
  44. Article RTL.be
  45. Article Nouvel Observateur
  46. Le Hezbollah a détruit un bateau israélien au large de Tyr, selon Al-Manar AP
  47. Au moins 6 morts et 16 blessés dans l'attaque d'un convoi civil par un drone israélien
  48. Tank hits not as bad as it seemed
  49. (fr)Opération israélienne héliportée dans l'est du Liban, selon l'armée libanaise (AFP).
  50. (fr)Liban: première entorse à la trêve Reporter Sans Frontières Suisse.
  51. (en)Israeli troops shoot two Hizbullah fighters sur le Guardian Unlimited
  52. (ar)[6] sur Al Jazeera
  53. http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-3301436,00.html
  54. http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3369
  55. Liban: Tsahal intensifie son offensive
  56. Résolution numéro 1701 du Conseil de Sécurité
  57. Des bombes à fragmentation sur 170 sites au Sud-Liban, dit l'Onu
  58. Radio-Canada, article du 19 août sur la violation du cessez-le-feu
  59. l'Onu dénonce une violation de la trêve, le figaro
  60. [7]
  61. Turkey forces one Syrian, 5 Iranian arms planes to land at Diyarbakir military base
  62. Ankara annonce avoir contraint des avions iraniens à se poser sur son territoire pour rechercher des roquettes Le nouvel Observateur
  63. Lunettes de vision nocturne britanniques aux mains du Hezbollah armees.com
  64. « Aid Trickles Into Tyre Amid Blasts » du Los Angeles Times, 27 juillet 2006
  65. swissinfo: L'aide suisse au Liban rencontre de grands problèmes
  66. Tiden løper ut for sykehusene i Libanon (Le temps arrive à son terme pour les hôpitaux du Liban
  67. Toujours pas d’approvisionnement de fuel - Les efforts pour gérer la crise d’essence commencent à porter leurs fruits
  68. (en) Haaretz
  69. [8]
  70. (en) Haaretz
  71. (fr)Jan Egeland juge "immorale" l'utilisation par Israël de bombes à sous-munitions au Liban dépêche AP pour les Nations Unies sur yahoo
  72. Sous-munitions au Liban: Tsahal aurait fauté
  73. http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060830.FAP8843.html?2116
  74. Israël accusé d’un nouveau «massacre», Le Figaro, 7 août 2006
  75. Tsahal dresse un bilan mitigé de sa guerre contre le Hezbollah, Libération, 5 août 2006
  76. Asian Times
  77. Le Monde, article du 15 août
  78. Le Monde, article du 15 août
  79. Le Monde, article du 17 août
  80. (en)Photos satellites de la marée noire sur la Méditerranée sur le site de Center for Satellite Based Crisis Information.
  81. Scheherezade Faramarzi, Marée noire sur le littoral libanais après un bombardement israélien, AP, 29 juillet 2006]
  82. Marée noire dans la Méditerranée, Radio-Canada.ca, 29 juillet 2006
  83. Ibid.
  84. Article de Libération,18/07/2006 : Pluie de tracts sur le Liban
  85. "Israel Claims Hundreds of Hits in Lebanon", Associated Press, 13 juillet 2006.
  86. "Israel hits Hezbollah stronghold", BBC, 13 juillet 2006.
  87. "Olmert orders new Lebanon strikes", BBC, 14 juillet 2006.
  88. "IDF officer: Israel has no plans to attack Syria", Haaretz, 15 juillet 2006. URL accessed on 15-07-2006.
  89. L'armée israélienne confirme que certains de ses soldats opèrent en territoire libanais, AP, 21 juillet 2006
  90. Liban: Olmert dit avoir besoin d'une dizaine de jours avant de mettre fin à l'offensive, selon un responsable, AP, 30 juillet 2006
  91. L'armée israélienne annonce avoir décrété le couvre-feu dans le sud du Liban
  92. voir introduction
  93. http://www.lorient-lejour.com.lb/page.aspx?page=article&id=320837
  94. L'armée libanaise déployée dans le sud? Radio Suisse Romande
  95. Intervention du Général Michel Aoun sur la LBC
  96. Version déformée du Figaro: Michel Aoun : « Les soldats français ne seraient pas les bienvenus »
  97. C'est la guerre entre Israël et le Liban, AFP, 14/07/2006
  98. "Le Hezbollah nie toute collusion avec Al-Qaïda".
  99. Le chef du Hezbollah fait son mea culpa cyberpresse.ca. Article du 28 août
  100. "Ahmadinejad: Israel would not dare to move against Iran", Haaretz, 14 juillet 2006.
  101. "Syria says fully backs Hizbollah against Israel", Reuters, 15 juillet 2006. URL accessed on 15-07-2006.
  102. Yahoo news d'après AFP
  103. Blog note de Karim Lebhour sur RFI
  104. Article d'Al-Hayat
  105. Édition disponible que pour les abonnées du Monde
  106. Article du New-York Times
  107. du New-York Times
  108. Reporté par Par Viktor Litovkine, commentateur militaire du journal RIA Novosti
  109. Déclaration de Jacques Chirac, site officiel de l'Elysée sur la situation au Liban, 19 juillet 2006
  110. Communiqué des Nations unies
  111. (en) La haut-commissaire aux Droits de l'Homme appelle à la protection des civils et à l'établissement des responsabilités dans la crise du Moyen-Orient, Communiqué de l'ONU, 20 juillet 2006
  112. Moyen-Orient : Louise Arbour rappelle la responsabilité pénale des personnes impliquées dans le conflit, Centre de nouvelle de l'ONU, 20 juillet 2006
  113. Natalie Nougayrède, Louise Arbour appelle à protéger les civils et évoque le principe de « proportionnalité », Le Monde, 22 juillet 2006
  114. Article du Figaro
  115. Israël rejette la trêve humanitaire
  116. Liban: Israël rompt sa trêve
  117. Israël n’a pas respecté la trêve
  118. http://permanent.nouvelobs.com/etranger/20060830.FAP8843.html?2116
  119. Handicap international
  120. Photos de bombardement au phosphore blanc (images pouvant choquer)
  121. Communique d'Amnesty international 26/07/2006, point 8
  122. Human Rights Watch 18/07/2006
  123. (en) Israel/Lebanon: Israel Responsible for Qana Attack Human Rights Watch
  124. (en) Israel/Lebanon: End Indiscriminate Strikes on Civilians Human Rights Watch
  125. (en) Israel’s Indiscriminate Attacks Against Civilians in Lebanon le rapport de HRW
  126. Deliberate destruction or "collateral damage"? Israeli attacks on civilian infrastructure Rapport de Amnesty international
  127. D'après AFP
  128. Article du Département d'Etat
  129. Israel frees Aljazeera bureau chief, Aljazeera + Agencies, 17.07.2006
  130. Reporters sans frontières inquiète face à la montée de la violence au Liban : sept journalistes et collaborateurs des médias blessés en deux jours, Reporters sans Frontières, 13.07.2006
  131. Des bombardements israéliens détruisent des antennes de télévision et tuent un technicien de la LBC, Reporters sans Frontières, 22.07.2006
  132. Une jeune photographe libanaise tuée dans un bombardement israélien, Reporters sans Frontières, 23.07.2006
  133. Article de l'Express
  134. D'après algerie-dz
  135. La Libre Belgique
  136. Ambassade du Brésil au Liban

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes

Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur 2006 Israel-Lebanon conflict.

[modifier] Documents et histoire

[modifier] Point de vue d'une grande partie de la communauté juive, israélienne ou internationale

[modifier] Point de vue critique de personnes ou d'organisations juives (hors d'Israël)

[modifier] Point de vue d'Israéliens critiques envers la guerre

[modifier] Point de vue libanais

[modifier] Autres

Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Sub-domains

CDRoms - Magnatune - Librivox - Liber Liber - Encyclopaedia Britannica - Project Gutenberg - Wikipedia 2008 - Wikipedia 2007 - Wikipedia 2006 -

Other Domains

https://www.classicistranieri.it - https://www.ebooksgratis.com - https://www.gutenbergaustralia.com - https://www.englishwikipedia.com - https://www.wikipediazim.com - https://www.wikisourcezim.com - https://www.projectgutenberg.net - https://www.projectgutenberg.es - https://www.radioascolto.com - https://www.debitoformtivo.it - https://www.wikipediaforschools.org - https://www.projectgutenbergzim.com