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Recherche scientifique - Wikipédia

Recherche scientifique

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La recherche scientifique se caractérise par l’ensemble des actions entreprises en vue d’améliorer et d’augmenter l’état des connaissances dans un domaine scientifique.

Le manuel de Frascati définit plusieurs types de recherche :

  • La recherche fondamentale, entreprise principalement (mais pas toujours exclusivement) en vue de produire de nouvelles connaissances indépendamment des perspectives d'application.
  • La recherche appliquée, qui est dirigée vers un but ou un objectif pratique.
  • Les activités de développement (parfois confondues avec la recherche technologique), qui consiste en l'application de ces connaissances pour la fabrication de nouveaux matériaux, produits ou dispositifs.

Nous aborderons ici la recherche scientifique et ses différentes formes sous un angle plus organisationnel. Les considérations plus théoriques, en particulier les considérations épistémologiques, sont consultables dans la page Science.

Sommaire

[modifier] Histoire du développement des systèmes de recherche

[modifier] Francis Bacon

C’est au XVIe siècle, avec Francis Bacon (1561-1626), qu’est précisée l’idée que la science peut et doit organiser en vue d'une maîtrise de la nature et du développement des nations. Bacon appelle les gouvernements (en l’occurrence, la couronne d'Angleterre) à donner à la connaissance scientifique les moyens de son développement, et à récupérer les fruits de ce développement pour la plus grande gloire des nations. Il s’agit d’un complet renversement de la conception antique du rapport de la connaissance spéculative au savoir pratique : « le but véritable et légitime des sciences n'est autre que de doter la vie humaine d'inventions et de ressources nouvelles » (Bacon, 1986 [1620], p. 141). Loin de n’être que spéculations détachées du monde matériel, la science ne doit pas négliger de se préoccuper de son utilité. Elle apparaît comme la condition nécessaire d’un progrès technique désirable, et comme l’outil privilégié de la maîtrise de la nature : « Laissons seulement le genre humain recouvrer son droit sur la nature, qui lui appartient de don divin, et rendons lui son pouvoir : une droite raison et une sage religion en régleront l'exercice » (Bacon, 1986 [1620], p. 183). En affirmant ainsi l’intérêt économique et politique du progrès scientifique, et la nécessité pour les gouvernants de ne pas mésestimer la valeur de leurs savants, Bacon pose les bases d'une recherche scientifique institutionnalisée, encadrée par une politique scientifique participant à l’organisation des travaux des savants pour mieux servir le progrès économique et militaire de la nation. Dans son utopie de la Nouvelle Atlantide, Bacon imagine en particulier une « Maison de Salomon », institution préfigurant nos modernes établissements scientifiques, où sont rassemblés tous les moyens d'une exploration scientifique du monde (Bacon, 1983 [1626]). Cette Maison de Salomon inspirera la création de la Royal Society, en 1660 (Lecourt, 1999, p. 99).

Bacon ne fut évidemment pas le premier à prendre conscience des possibilités offertes par la connaissance spéculative ou la philosophie naturelle, et de sa relation particulière avec la technique. L’idée était déjà là, flottante, exprimée parfois de façon claire et explicite, par exemple par le philosophe arabe Al Farabi (~870-950), qui au Xe siècle définissait déjà l'ingénierie (scienta de ingeniis) « comme la méthode qui permet de concevoir et d'inventer la manière d'ajuster par artifice et conformément à un calcul les corps naturels » (Vérin, 1993, p. 17). Ainsi, avec Al Farabi puis avec les ingénieurs de la Renaissance, le dialogue entre épistémè (la connaissance) et technè (le savoir-faire) se réalise dans une démarche nouvelle, l'ingénierie, qui transforme profondément la nature de leur relation. Il ne s'agit plus de cette sorte d'échange accidentel qu'évoque Aristote avec l'exemple de la bonne fortune de Thalès de Milet faisant la démonstration de l’intérêt pratique de la pensée spéculative en s’appuyant sur elle pour s’enrichir dans le commerce de l’huile d’olive (Aristote, Politique I, 11, 1259a10), mais d'une pratique systématisant les relations entre la pensée scientifique et l'activité industrieuse. Cependant, comme le rappelle Hélène Verin, « l'idée de résoudre un problème suppose, pour nous, l'idée d'application de principes généraux et scientifiques à un cas singulier. Au XIIe et encore au XVIe siècle, nous n'en sommes pas là » (Vérin, p. 22). Ce n'est qu'au temps de Francis Bacon, puis de Descartes, qu'apparaît réellement cette moderne conception d'une science (qui n'est déjà plus seulement une philosophie naturelle) rendant les Hommes « comme maistres et possesseurs de la Nature » (Descartes, 1987 [1637], VI, p. 55), et qui peut alors s'institutionnaliser en une recherche scientifique au service des nations.

[modifier] L'ère des Académies

  • La recherche se déroule essentiellement (?) dans les Académies (dates création principales académies, structure des académies, qu'y fait-on concrètement ? qui y siège ? comment y est-on nommé ?)
  • Pas encore de véritable articulation entre science et technique (pas de technologie)
  • Les universités n'ont pas encore un rôle important dans la recherche scientifique (?) (université de médecine, de droit, théologie essentiellement (?)). Ce sont les héritières des universités médiévales.
  • Apparition écoles d'ingénieurs au cours XVIII, mais pas de RS dans ces établissements.
  • Développement firmes capitalistes, mais pas encore de RS dans ces firmes.
  • développement cabinet curiosité et salons
  • prémisse labo et évaluation par les pairs (Shapin & Schaffer)
  • qui sont les « chercheurs » ? Combien sont-ils ? Comment sont-ils rémunérés ?
  • Les Académies rassemblent des « chercheurs », mais ils travaillent encore isolément.

[modifier] Les États modernes et la recherche scientifique

La seconde guerre mondiale a été le déclencheur de la conception de nombre des systèmes d'intégration de la recherche dans la stratégie de développement économique et de défense des États modernes. Vannevar Bush, aux États-Unis, est considéré comme un pionnier de cette organisation, qui a fait pression sur le monde politique pour la création de différentes instances, dont la National Science Foundation.

[modifier] L'organisation du travail de recherche aujourd'hui

Vie scientifique
Chercheur Laboratoire
Recherche Financement
Congrès Publication
Valorisation Médiation
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[modifier] Les chercheurs et les laboratoires de recherche

Voir l’article Chercheur.

Un chercheur n'a pas nécessairement de statut qui reconnaisse la spécificité de son métier. Il peut aussi bien être membre bénévole d'une association ou d'une ONG, ingénieur dans une entreprise de haute technologie que membre d'un laboratoire de recherche. Une part essentielle de la recherche scientifique moderne, et pratiquement la totalité de la recherche fondamentale, est cependant faite soit au sein de laboratoires de recherche, soit en collaboration étroite avec ceux-ci.

[modifier] Les projets de recherche

La définition des projets de recherche n'est en général ni une décision unilatérale du chercheur, ni un choix de politique scientifique imposé par une voie hiérarchique, mais sera un compromis entre ces deux modes de décision.

[modifier] Initiatives autonomes

L'initiative d'un projet est souvent le fait d'un chercheur, ou d'un groupe de chercheurs, ayant une expérience suffisante pour discerner une direction intéressante de recherche, basée sur les travaux précédents de la communauté scientifique. Une fois la problématique posée, les chercheurs peuvent définir une démarche qui soit susceptible de lui apporter des éléments de réponse, ce qui définit un projet.

Les besoins en moyens humains et matériels peuvent alors être évalués. Parfois, ceux-ci peuvent être déjà entièrement couverts par des moyens à la disposition des chercheurs, si ces derniers disposent d'un statut leur assurant une période d'emploi et une autonomie de décision suffisante. La plupart du temps cependant, il est nécessaire ou souhaitable de disposer de moyens supplémentaires, par exemple pour des frais de déplacement (réunions entre chercheurs travaillant dans des lieux différents, congrès), d'embauche de personnel contractuel (chercheur post-doctoral) ou de moyens expérimentaux, d'enquète, etc. Une demande de financement doit donc être déposée auprès d'un organisme de financement de la recherche. Le succès de cette demande dépendra des choix de politique scientifique de l'organisme.

[modifier] Initiatives extérieures et appels d'offre

Pour parvenir à des objectifs de politique scientifique, les organismes de financement de la recherche peuvent aussi lancer des appels d'offre sur des thèmes prédéfinis. Les groupes de chercheurs intéressés par la proposition vont ensuite candidater pour que le projet leur soit attribué. Dans ce type de procédure, l'autonomie de la science peut cependant être mise à mal par la formulation de projets où la réponse souhaitée par le financeur apparaît implicitement.

Alternativement, l'initiative peut venir d'une organisation extérieure à la recherche : par exemple une entreprise rencontrant un problème spécifique, mais aussi une association ou tout acteur de la société civile. Ceux-ci peuvent susciter des appels d'offres financés, ou tenter de contacter les chercheurs et de les intéresser au problème de façon à ce qu'ils relaient l'initiative.

[modifier] La communication scientifique

[modifier] Les publications scientifiques

Voir l’article Publication scientifique.

Les chercheurs scientifiques publient leurs travaux dans diverses catégories de publications:

  • les revues de publications scientifiques à comité de lecture (on peut citer Nature, Science, mais des milliers d'autres revues spécialisées, plus ou moins prestigieuses, existent), et les comptes-rendus de conférences à comité de lecture  : la publication y est soumise à l’avis conforme d’un comité de scientifiques ;
  • des ouvrages collectifs rassemblant des articles de revue ou de recherche autour d'un thème donné, coordonnés par un ou plusieurs chercheurs appelés éditeurs ;
  • des monographies sur un thème de recherche ;
  • des revues sans comité de lecture, par exemple les revues d'actualité des sociétés savantes ;
  • des comptes-rendus de conférences sans comité de lecture ;
  • des monographies de recherche ou d'enseignement.

Le terme de « publication scientifique » ne recouvre normalement que les trois premiers cas, c’est-à-dire des publications techniques évaluées par un comité scientifique, dirigées vers un public de spécialistes uniquement (chercheurs du domaine et de domaines proches, et plus rarement ingénieurs confrontés à un problème d'ordre fondamental). Les scientifiques peuvent en revanche être sollicités par des médias visant le grand public à des fins de vulgarisation scientifique, par exemple dans des magazines de vulgarisation scientifique (Pour la Science, Science et Vie, etc.), mais aussi dans le cadre d'émissions audiovisuelles.

[modifier] La transmission

[modifier] L'enseignement

[modifier] La médiation scientifique ou vulgarisation
Voir l’article Médiation scientifique.

[modifier] La valorisation et l'expertise

Voir l’article Valorisation de la recherche.

[modifier] Les structures de recherche scientifique

En majeure partie, la recherche scientifique est menée dans des universités ou d'autres établissements d'enseignement supérieur, dans des organismes de recherche privés ou publics, et dans les divisions de recherche des entreprises (généralement, seules des grandes entreprises ont les moyens de mener des recherches scientifiques).

[modifier] Dans les universités

Voir l’article Université.

[modifier] Dans des organismes

  • EPST et EPIC en France
  • Research Institutes au Royaume-Uni
  • National laboratories aux Etats-Unis

[modifier] Dans des entreprises

[modifier] Recherche et société

Les retombées issues des progrès scientifiques sont de plusieurs ordres, bénéficiant à différents acteurs :

  • Les retombées technologiques. L'amélioration de notre maîtrise du monde qui nous entoure permet de proposer des produits et services nouveaux, ou moins coûteux, aux consommateurs. Les bénéficiaires en sont les consommateurs (au sens large) et les producteurs de ces biens et services. Les travailleurs peuvent également en bénéficier par l'amélioration de leurs conditions de travail.
  • Les retombées stratégiques et géostratégiques. Les États possédant une avance scientifique sur les autres sont avantagés, et peuvent monnayer leur technologie contre des privilèges (par exemple transfert de technologie contre ouverture du marché) ou exercer un droit de regard sur les projets d'autres États (par exemple en acceptant ou non de lancer un satellite artificiel pour eux). Les entreprises privées disposant d'une avance scientifique, de la même façon, sont avantagées par rapport à leur concurrents.
  • Les retombées sociétales. La recherche peut permettre de déceler des dysfonctionnements et des améliorations possibles aux systèmes sociaux, au bénéfice des populations ou des organisations qui les administrent. Les chercheurs peuvent également jouer un rôle d'experts indépendants, permettant de baser une décision politique sur un compte-rendu non biaisé des risques et avantages des différentes options.

Ces retombées rendent la recherche scientifique désirable, dans la mesure ou elle n'enfreint pas les principes d'éthique et de précaution. Le jeu des intérêts des bénéficiaires potentiels conduit donc les décideurs politiques et économiques à organiser et à financer la recherche. Cependant, ces décideurs ne peuvent maîtriser le processus qui mène à la découverte scientifique, celle-ci n'étant pas toujours concevable au moment où les recherches sont entreprises : le pilotage de la recherche n'est donc possible que de façon limitée.

Le rôle d'expertise dévolu aux chercheurs suppose aussi que ceux-ci sont indépendants d'intérêts commerciaux et de dogmatismes, qui pourraient biaiser leur réponse. L'organisation et le financement de la recherche doivent donc permettre l'autonomie de la science.

Afin de tenter de concilier ces différentes contraintes sur le fonctionnement de la recherche scientifique, un système complexe s'est peu à peu mis en place depuis 1945, avec un équilibre sans cesse modifié entre pilotage extérieur et autonomie des chercheurs, entre évaluation administrative et par les pairs, et où interviennent des capitaux publics et privés, le tout dans un cadre fixé par la législation.

Enfin, une nouvelle approche dans l'intégration de la recherche dans la société civile émerge actuellement, où des associations peuvent faire des appels d'offre de recherche qui sont ensuite subventionnés.

[modifier] Autonomie et pilotage de la recherche

Voir l’article Autonomie de la science.

Il est généralement accepté que l'État doit assurer l'indépendance de la recherche publique, en garantissant que les chercheurs ne seront pas influencés dans leur travaux par des circonstances extérieures. Il est par exemple évident qu'un chercheur ne doit pas être influencé par des intérêts commerciaux. Il ne doit pas non plus être influencé par des dogmes, qu'ils soient idéologiques ou religieux. Enfin, il ne doit pas être influencé par un gouvernement.

Outre la liberté d'expression, cette autonomie nécessite la stabilité de l'emploi du chercheur et des mécanismes sains d'évaluation et de financement de la recherche.

Cependant, la société au sein de laquelle la recherche est menée est confrontée à des problèmes qu'elle souhaite voir abordés de façon prioritaire par les chercheurs — leur autonomie doit donc avoir certaines limites. Les décideurs introduisent pour cela des modes de pilotage de la recherche, permettant d'inciter les chercheurs à travailler sur ces axes. Un compromis est donc indispensable entre autonomie et pilotage de la recherche.

[modifier] Le rôle d'expertise

Les sociétés modernes sont confrontées à l'introduction de technologies toujours plus avancées, dont la réglementation nécessite une évaluation des risques et des bénéfices. Ainsi, l'énergie nucléaire a l'avantage d'être de production peu coûteuse et peu polluante, mais le devenir des déchets produits est problématique. Afin de prendre une décision, il est nécessaire d'avoir une expertise des différentes options pour la gestion de ces déchets, qui évalue, en se basant sur les connaissances disponibles, les probabilités des risques associés. Une décision politique, basée sur une appréciaton de l'acceptabilité de ces risques, peut ensuite être prise.

Pour cela, il est crucial que les chercheurs ne soient pas influencés dans leur travail par des intérêts politiques ou commerciaux (voir ci-dessus), ou par une pression médiatique.

Une autre cause de biais parfois dénoncée est l'intérêt personnel du chercheur, qui peut souhaiter qu'un équipement comme Iter soit bâti parce que sa recherche en bénéficiera, et ainsi tendre à accepter plus facilement les risques associés. Plus généralement, les chercheurs sont susceptibles de survaloriser le progrès scientifique pour lui-même. Cependant, l'appréciation elle-même des risques n'est pas du ressort de l'expert, et il appartient donc au politique et non au chercheur de décider de leur acceptabilité.


Les scientifiques de différent domaines (médecine, sciences forensiques…) peuvent également être experts pour une décision de justice, là encore, leur indépendance est nécessaire, et leur rapport ne doit pas être confondu avec la décision de justice elle-même.

[modifier] Le financement de la recherche

Voir l’article Financement de la recherche.

[modifier] Les questions éthiques

Voir les articles détaillés : Éthique et Bioéthique

Un scientifique peut être amené, dans le cadre de ses activités professionnelles, à trancher des questions ayant un contenu moral ou éthique. Cela peut concerner :

  • la pratique même de ses activités de recherche : il en est notamment ainsi des pratiques d'expérimentation médicale sur les êtres humains, ou dans une moindre mesure sur les animaux ;
  • les conséquences technologiques, puis humaines, des découvertes faites : un cas célèbre est la mise au point de l'arme nucléaire.

En 1955, le manifeste Russell-Einstein donna naissance au mouvement Pugwash, dont les conférences ont voulu être la conscience morale des scientifiques.

Les activités biomédicales sont particulièrement concernées par les problèmes éthiques ; citons ainsi, notamment, la controverse autour des techniques de clonage et de leur hypothétique application à la personne humaine. En 1994, l'unité de bioéthique de l'UNESCO recensait plus de deux cents comités d'éthique nationaux.

Aujourd'hui les grands thèmes de réflexion éthique sont:

  • les limites de la science (maîtrise du savoir);
  • la déontologie du chercheur;
  • les institutions.

La bioéthique est un débat actuel et regroupe les oppositions existantes par exemple sur la possibilité d'utiliser des embryons pour des expériences scientifiques.

[modifier] Évaluation des travaux de recherche

[modifier] Évaluation par les pairs

Voir l’article Comité de lecture.

[modifier] Les systèmes d'évaluation

Dans les sociétés modernes, où l'effort de recherche est financé par l'État ou des entreprises privées, un fort besoin d'évaluer l'efficacité des efforts de recherche est apparu. Dans le cas de la recherche fondamentale cependant, il est difficile, à court terme au moins, de déterminer la portée des résultats obtenus. L'évaluation se base donc sur des indicateurs concernant la communication de résultats par les chercheurs, la continuité des recherches basées sur ces résultats, la reconnaissance des avancées réalisées par le reste de la communauté scientifique, et, dans les cas où cela est pertinent, la valorisation commerciale ou sociale des résultats.

Cette évaluation peut être effectuée sur une base individuelle ou collective. Selon les critères employés et les choix qui découlent de l'évaluation, des effets pervers peuvent apparaître, les chercheurs infléchissants leurs choix pour améliorer leur évaluation plutôt que la qualité scientifique réelle de leur production.

[modifier] Erreurs, controverses et fraudes scientifique

La recherche scientifique ne consiste pas en l'application d'une méthode infaillible. Elle se nourrit des erreurs et des errements des chercheurs, dont la démarche est souvent fondamentalement incertaine. Les grandes découvertes sont rarement le fruits d'un programme préétabli, elles apparaissent souvent de manière inattendue. Cette particularité de la recherche scientifique porte un nom : c'est la sérendipité.

L'histoire montre que les plus grands savants ne sont pas à l'abri d'erreurs. Galilée a par exemple soutenu une théorie sur les marées en contradiction avec des observations connues de lui, qu'il attribuait à des causes secondaires indéterminées (lire en anglais). Il ne faut cependant pas adopter une lecture contemporaine de ces erreurs, et il importe de bien garder à l'esprit que ces erreurs, dans le contexte scientifique d'une époque particulière, n'avaient souvent rien d'évident.

Des analyses statistiques ont montré que Mendel, le père de la génétique moderne, a probablement arrangé des résultats, sans doute en omettant des données jugées trop éloignées du résultat attendu, et également en se focalisant sur un cas particulier bien choisi (lire en anglais).

La fraude scientifique peut prendre de multiples formes :

  • invention pure et simple de résultats scientifiques, avec parfois fabrication de faux matériels ;
  • rectification ou sélection de résultats expérimentaux, afin de faire paraître meilleure la force de prédiction d’une théorie ;
  • plagiat d’autres scientifiques.

D’autres comportements, sans prendre le caractère d’une fraude, s’en rapprochent : ainsi, la présentation d’un résultat scientifique pour ce qu’il n’est pas, la présentation du même résultat dans plusieurs publications, etc.

Son but est le plus souvent de permettre la construction d’une notoriété scientifique, mais d’autres raisons peuvent apparaître (justification de financements, etc.).

La principale cause de la fraude scientifique est le fait que la carrière des chercheurs dépend de leurs résultats : recrutements, promotions, etc., se font le plus souvent au vu de la production scientifique, c’est-à-dire essentiellement des publications scientifiques. Il peut donc être tentant d’augmenter artificiellement ce nombre. Les équipes et laboratoires sont en concurrence, et chacun essaye d’apparaître comme le meilleur.

Les publications scientifiques sont évaluées par d’autres scientifiques, lesquels ne peuvent le plus souvent pas reproduire les expériences des candidats à la publication. L’évaluateur peut ainsi se trouver dans la position inconfortable de

  • soit refuser une publication au motif qu’elle propose des résultats peu crédibles (car trop éloignés de l’état de la science), au risque de se voir taxer de jalousie, conservatisme ou de refus des théories alternatives ;
  • soit l’accepter, au risque qu’elle soit basée sur des résultats erronés.

Il est rare qu’une fraude soit détectée au moment de l’évaluation. Par ailleurs, dans la plupart des cas, les erreurs dans les publications scientifiques sont commises de bonne foi, parfois par manque de rigueur (voir ci-dessus), parfois simplement parce que la vérité est hors de la portée de l'étude.

La justice intervient rarement dans des affaires de fraude scientifique ; cela arrive cependant parfois, notamment dans des affaires médiatisées où l’un des participants accuse l’autre de diffamation. Cependant, les organismes de recherche ou les universités peuvent être pourvues d’instances disciplinaires pouvant sanctionner professionnellement un manquement grave à la probité scientifique. Ces dernières années, un certain nombre de fraudes ont défrayé la chronique.

Quelques exemples de fraudes célèbres :

  • Lyssenko a truqué ses résultats pour étayer sa théorie de la transmission héréditaire des caractères acquis.
  • Le crâne de l’homme de Piltdown, représentant à une époque le chaînon manquant entre les singes et les hominidés, était en fait une mâchoire de singe sur un crâne humain.
  • le physicien Jan Hendrik Schön alors aux Bell Labs, a publié de nombreux d'article sur les nanotechnologies et notamment sur la supraconductivité des molécules de carbone sphériques jusqu'à ce que, en mai 2002, ses travaux fussent contestés et ses résultats dénoncés comme frauduleux.

Mais l'accusation de fraude scientifique pose problème. La Société Géologique de France a d'ailleurs réhabilité en 1991 un scientifique condamné pour fraude en 1919: Jacques Deprat. C'est le seul cas connu de réhabilitation, à titre posthume.


[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

  • Découvertes scientifiques
  • Sérendipité, ou l'art de trouver ce qu'on ne cherche pas.

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

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