Force de maintien de la paix de l'ONU
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La Force de maintien de la paix de l'ONU peut être envoyée dans une zone de conflit pour protéger la population civile ou encore servir de force d'interposition. Les membres de cette force sont souvent appelés Casques bleus en raison de la couleur de leur casque.
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[modifier] Rôle
Les Casques Bleus peuvent être chargés :
- de surveiller l'application d'un cessez-le-feu
- de désarmer et démobiliser les combattants
- de protéger les populations civiles
- de faire du maintien de l'ordre et de former une police locale
- de déminer
Suivant le mandat donné par le Conseil de sécurité des Nations unies, ces rôles peuvent être combinés.
[modifier] Organisation
Les membres des Casques Bleus sont principalement des militaires prêtés par des pays membres de l'ONU. Des civils peuvent être également présents dans certains cas, pour la police et l'administration notamment.
[modifier] Origine
La première force de maintien de la paix de l'ONU fut envoyée en 1948, avec pour mission de surveiller la trêve de la guerre arabo-israélienne. Cette force n'était pas armée et n'était là qu'en tant qu'observateur.
La première intervention armée fut en 1956, lors de la crise du canal de Suez. Elle fut créée suite à une résolution présentée à l'Assemblée générale de l'ONU, par le ministre canadien des Affaires étrangères, Lester Bowles Pearson.
[modifier] Évolution des trois principes régissant son intervention
La mission de maintien de la paix était encadrée par trois règles auxquelles les États tenaient absolument et qui ont façonné sa définition classique :
- le consentement des parties au conflit à l'intervention ;
- l’impartialité des casques bleus face aux forces en présence ;
- la limitation de l’usage de la force par les Casques bleus à des fins de légitime défense uniquement. Il n’était pas question d’ouvrir le feu pour imposer la paix. À l’exception notable de la mission au Congo, en 1960-1964, où la force fut effectivement utilisée pour mettre fin à la sécession du Katanga, la notion classique du maintien de la paix a guidé la mise sur pied des missions de paix de l’ONU jusqu’au début des années 1990.
Cette doctrine a ensuite été revue, suite à plusieurs massacres, notamment au Rwanda et en Yougoslavie, commis sur la population civile alors que des Casques Bleus étaient présents.
Depuis, la plupart des mandats autorise l'usage de la force si la population civile est en danger.
[modifier] Critique
Certains objectent que le modèle de cette force multinationale ne fonctionne plus.
Les « pays riches » rechignent à envoyer des soldats dans des conflits qui ne sont pas dans leur zone d'influence et ont des comptes à rendre à leur opinion publique.
De plus, les pays contributeurs reçoivent une compensation financière lorsqu'ils fournissent des moyens humains ou matériels. Dans la mesure où le soldat d'un pays occidental coûte beaucoup plus à son État d'origine qu'un soldat d'un pays du Tiers-monde, une opération sera donc toujours déficitaire pour un pays d'Europe de l'Ouest ou d'Amérique du Nord alors qu'elle n'amputera pas (au contraire) les crédits d'un pays d'Asie du Sud ou d'Afrique.
Tout cela ferait baisser le niveau des interventions et serait propice à plus de « ratés », les soldats envoyés étant moins bien entraînés et équipés que souhaité.
[modifier] Prix Nobel de la paix
Les Casques Bleus reçurent le Prix Nobel de la paix en 1988.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr) Site officiel des Casques Bleus.
- (fr) Le Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix propose notamment une base de données des opérations de maintien de la paix.
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