Bombe à sous-munitions

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Bombe à sous-munitions CBU Mark 20 Rockeye II

Écorché d'une ogive de missile Honest John. Les sous-munitions M139 au sarin sont bien visibles.

Une bombe à sous-munitions (BASM) est un conteneur transportant de nombreuses autres bombes de taille plus réduite, et dont le but est de saturer la surface occupée par la (ou les) cible(s). Son utilisation permet de traiter des cibles étendues en un nombre réduit de missions. Elle est parfois confondue avec une bombe à fragmentation, dont les éclats sont inertes.

Les bombes à sous-munitions ont été développées et utilisées pour la première fois par l'Allemagne et l'Union Soviétique lors de la seconde guerre mondiale.

[modifier] Caractéristiques

Bombe CBU-87 de 950 livres, emportant 202 sous-munitions BLU-97/B anti-personnel/anti-matériel, son taux de raté est annoncé à 5 %

Il existe différent types de sous-munitions, adaptées en fonction de l'objectif, qui peut être une piste d'aviation, un ou plusieurs véhicules (y compris blindé), ou bien des troupes d'infanterie. Les plus lourdes sont parfois freinées par des parachutes, notamment les modèles antiblindés qui doivent détecter leur cible avant de se déclencher. Une même bombe abrite d'ordinaire des sous-munitions identiques.

Les sous-munitions peuvent mises en œuvre dans des systèmes très divers, qu'il s'agisse d'un missile balistique (nucléaire ou non), d'un missile de croisière, d'une roquette, d'un obus-cargo ou d'une bombe d'aviation.

[modifier] Critiques

Les armes à sous-munitions sont pointées du doigt par les associations humanitaires comme Handicap International^[1], la Croix rouge des organisations internationales telles que l'ONU, des élus de différents pays^[2]. Il arrive en effet qu'elles n'explosent pas, représentant alors un danger pour les populations locales (surtout les enfants qui les prennent pour des jouets) et ce longtemps encore après les conflits. Selon un rapport de 2006 de Handicap International, les armes à sous-munitions auraient fait 104 000 morts et blessés dans le monde depuis 1973 dont 98 % de civils^[3]. L'ONU estime qu'au Kosovo, en Afghanistan, en Iraq et au Sud-Liban, il reste près d'un million de ces sous-munitions sur le terrain, responsables chaque jour de 3 à 4 blessés ou décès depuis le cessez-le-feu^[4].

[modifier] Notes et références

[modifier] Liens externes

• (en) Pages sur les bombes à sous-munitions de fabrication américaine

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