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Armée rouge - Wikipédia

Armée rouge

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Le drapeau de l'Armée rouge
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Le drapeau de l'Armée rouge

L'Armée rouge, en russe Красная Армия, ou plus exactement Rabotche-krestianskaïa Krasnaïa Armia Рабоче-крестьянская Красная Армия - l'Armée rouge des ouvriers et paysans, est l'armée mise sur pied, dans l'ancien empire russe par le nouveau pouvoir bolchevik, après la Révolution d'Octobre, afin de combattre la contre-révolution des Blancs soutenus par les puissances étrangères (France, Royaume-Uni, Tchécoslovaquie, États-Unis, Japon). À noter que si le terme rouge a bien sur, une connotation révolutionnaire, il signifie également en russe ancien grand et beau (signification qu'on retrouve dans La Place Rouge).

Un an après la fin de la 2e guerre mondiale, en 1946, cette armée va s'appeller l'Armée soviétique (Советская Армия - Soviétskaïa Armia), jusqu'à la dissolution de l'URSS en décembre 1991.

Sommaire

[modifier] Les débuts pendant la guerre civile

Défilé de l'Armée rouge en 1921 à Tbilissi en Géorgie
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Défilé de l'Armée rouge en 1921 à Tbilissi en Géorgie

Après le renversement du gouvernement provisoire d'Alexandre Kerensky, dans la nuit du 24 au 25 octobre (6 au 7 dans le calendrier grégorien), les bolcheviks ne disposent que des volontaires de la Garde rouge et de quelques unités d'élite comme les Finnois de la division, pour asseoir leur pouvoir politique. Au vu des leçons de la Commune de Paris (première insurrection ouvrière), les bolcheviks veulent disposer d'un instrument militaire puissant, pour combattre les forces qui leur sont hostiles. Dès le 15 janvier (28 janvier), un décret du conseil des commissaires du peuple, transforme, la Garde rouge, en Armée rouge des ouvriers et paysans, et le 23 février, ont lieu les premières levées de masse à Petrograd et Moscou et le premier combat contre l'armée impériale allemande. Le 23 février devient un jour férié en URSS, celui des défenseurs de la mère patrie.

1919 - division de Taman
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1919 - division de Taman

Cette nouvelle force armée, n'est pour l'instant qu'une levée de volontaires, menée au combat par des officiers élus, certes motivée politiquement, mais dépourvue d'expérience militaire. L'homme qui va donner l'impulsion pour l'organiser et la rendre efficace au combat, sera Léon Trotsky, commissaire à la guerre de 1918 à 1924. Le service militaire est rendu obligatoire de 18 à 40 ans, par le décret du 29 mai 1918, on crée des commissaires militaires ou voenkomat (военный комиссариат, военкомат) pour encadrer cette mobilisation. Pour suppléer au manque d'expérience des cadres, on leur adjoint des spécialistes militaires ou "военный специалист", sélectionnés par une commission spéciale, dirigée par Lev Glezarov (Лев Маркович Глезаров). Ces adjoints souvent recrutés parmi les anciens officiers de l'armée tsariste, libérés à cet effet, mais dont on s'assure de la loyauté, par une étroite mise sous tutelle et sous contrôle de commissaires politiques et des prises d'otage parmi les familles et les proches. Après le ralliement d'Aleksei Brusilov en 1920, la pratique se généralisera, et leur effectif atteindra les 315 000 en août.

Grâce à ce système et sa supériorité numérique, l'Armée rouge, prend définitivement l'ascendant sur les troupes blanches, malgré les interventions, parfois directes, des puissances étrangères et sa défaite contre la Pologne. Et après l'évacuation de l'armée japonaise en octobre 1922, contrôle enfin l'étendue du territoire restant de l'ancienne Russie tsariste, mettant fin à la guerre civile.

Si l'Armée Rouge a indéniablement sauvé la révolution, elle s'avère aussi, pendant la guerre civile, un redoutable instrument répressif déjà employé contre les diverses sections du peuple russe qui n'acceptent pas le pouvoir bolchevik ou qui nourrissent un projet de société différent. De très nombreux paysans fuient dans les forêts pour éviter l'enrôlement dans les troupes rouges ou blanches, mais aussi les violentes collectes forcées des deux armées. Ils constituent des "armées vertes" qui affrontent alternativement ou simultanément l'Armée Rouge et les armées blanches. Des milliers de révoltes paysanes de toute envergure seront réprimées par l'Armée Rouge, pourtant constituée aux quatre cinquièmes de paysans. En 1920, Toukhatchevski n'hésite pas à bombarder les populations aux gazs chimiques pour mâter la grande révolte des campagnes de Tambov. En 1920, les troupes de Trotski se retournent contre leur ancien allié, l'anarchiste ukrainien Nestor Makhno, et mettent fin brutalement à l'expérience de la Makhnovtchina. C'est aussi à l'Armée Rouge qu'il revient de faire cesser l'indépendance tout juste conquise de certaines portions de l'ancien empire des tsars: elle permet notamment de rattacher de force à la nouvelle URSS les éphémères Etats d'Arménie (1921) et de Géorgie (1922), pourtant internationalement reconnus. Enfin, lorsque les marins de Kronstadt, "héros et gloire de la révolution" (Trotski), se soulèvent en 1921 aux cris de "A bas les communistes ! vive les Soviets !", et exigent la fin du parti unique et le retour au pouvoir des soviets et aux libertés de la révolution de février, Trotski et Toukhatchevski pilotent la répression. En mars 1921, l'île de Kronstadt est prise d'assaut par les glaces, des centaines de marins sont fusillés sur place ou contraints de creuser leurs tombes dans des bois avant d'être exécutés, et les fuyards revenus contre promesse de vie sauve sont mis à mort.

[modifier] L'entre deux guerres

Au sortir de la guerre civile, les effectifs de l'armée rouge sont très importants, cependant de nombreux problèmes se posent au niveau de l'armement et de l'équipement, en particulier l'absence de matériel moderne comme des chars d'assaut, une artillerie efficace, et une aviation de combat. L'effort pour se doter de ces équipements va être lancé lors du premier plan quinquennal, de 1928, et poursuivi lors des deux suivants. L'armée rouge va pendant cette période devenir une armée de pointe dans certains domaines, comme l'emploi de parachutistes ou de blindés. Certaines de ses réalisations peuvent être considérées comme les meilleures de leur époque, comme par exemple, le chasseur Polikarpov I-16, ou bien, encore les chars rapides de la série BT. Pour rattraper le retard, tout est bon pour les soviétiques : achat de matériel étranger, coopération avec les Allemands, espionnage ... Le résultat est cependant certain, l'armée rouge alignant au milieu des années 1930, plus de chars et d'avions que toute autre armée au monde.

La structure de l'armée rouge, forgée au cours de la guerre civile, possède de ce fait quelques spécificités. La méfiance des bolcheviks envers les cadres de l'ancienne armée du Tsar, à provoqué l'abolition du terme d'officier et des insignes de grades, au profit de celui de commandant. Les rangs sont purement fonctionnels, on trouve ainsi des commandants de division, équivalent des généraux de division. En 1924, un nouveau système hiérarchique parallèle est mis en place, il s'appuie sur quatorze catégories de service, obtenues en fonction de l'expérience et de la qualification des cadres, elle s'étendent de K1 à K14. Par la suite certaines appellations traditionnelles, comme celle de lieutenant seront remises à l'honneur, le 22 septembre 1935, au cours de cette réforme les catégories de service sont abandonnées pour des grades mélangeant appellations fonctionnelles et traditionnelles. Le 7 mai 1940, les désignations de général et amiral, sont réintroduites, début 1942, elles sont appliquées aussi aux corps techniques et administratifs. Seuls subsistent encore, les rangs de commissaires qui seront abolis en octobre. Finalement au début de 1943, le terme d'officier est de nouveau utilisé, les épaulettes remises au goût du jour, et les derniers grades fonctionnels (encore en usage dans les corps médical et vétérinaire) transformés en grades classiques. Depuis 1943, les grades ont peu évolué dans l’Armée rouge, et ils restent en vigueur dans l’armée russe, cependant les grades fonctionnels, comme commandant de bataillon, reste souvent utilisés dans un cadre informel.

[modifier] La menace japonaise

L'intervention du Japon, en Mandchourie au début des années 1930, provoque une montée de tension entre l'URSS et les Japonais. Les Soviétiques et la Mongolie, vont alors décider d'une coopération dans le domaine de la défense qui sera formalisée dans le traité d'amitié de dix ans, signé le 12 mars 1936. Après plusieurs incidents de frontière, la tension finira par déboucher, en août et septembre 1939, sur un conflit ouvert,à Kalkhin-Gol (NB. Incident de Nomonhan, pour les Japonais), où les forces soviétiques commandées par Joukov vont infliger une lourde et humiliante défaite aux forces nippones. Il est à noter que c'est au cours de ces batailles dans les plaines de Mongolie que les Soviétiques utilisèrent, pour la première fois, de fortes unités de chars de combat, brigades blindées indépendantes, et mirent au point une tactique de combat spécifique basée sur une intensive coopération entre les forces blindées et l'artillerie de campagne. C'est aussi au cours de ces combats que l'aviation soviétique développa de nouvelles tactiques d'utilisation des forces aériennes comme force d'appui des troupes au sol, qui mèneront ultérieurement à l'utilisation de l'aviation d'assaut et la mise au point de l'Ilyouchine Il-2 "Sturmovik". Ce revers, subi par l'Armée de terre impériale nippone, explique sûrement en grande partie, la réticence à attaquer l'URSS, au cours de la Seconde Guerre mondiale; en effet, suite à cette défaite, le Haut-commandement japonais vit un regain de l'influence des autorités de la Marine impériale, pour laquelle l'objectif prioritaire était de s'emparer des territoires de l'Asie du Sud-Est et de son énorme potentiel énergétique en pétrole et matières premières qui faisaient tant défaut au Japon. D'où le changement des buts stratégiques japonais et le glissement de son opposition aux USA, en lieu et place de l'URSS.

[modifier] Les grandes purges

Voir l’article Grandes purges.

Sous Staline à la fin des années 1930, l'Armée rouge fit l'objet de purges politiques très importantes, notamment durant les Procès de Moscou.

Entre juin 1937 et juillet 1938 ont été exécutés ou internés :

  • 3 maréchaux sur 5
  • 13 généraux d'armée sur 15
  • 8 amiraux sur 9
  • 50 généraux de corps d'armée sur 57
  • 154 généraux de division sur 186
  • 16 commissaires politiques d'armée sur 16
  • 20 000 à 30 000 officiers intermédiaires

A quoi il faut rajouter les 11 commissaires adjoints à la Défense et 98 des 108 membres du Soviet militaire suprême. On découvrit même un nid de 12 "espions contre-révolutionnaires" dans les Chœurs de l'Armée rouge.

La plupart estiment que ces purges décapitèrent son État-Major et en diminuèrent considérablement la capacité de riposte à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Un autre point de vue tend à relativiser l'ampleur de la purge en montrant qu'une partie importante des officiers purgés étaient des commissaires politiques et non des cadres militaires proprement dit, voire à considérer que cela a abouti sur une "bonne" réorganisation (« nous croyions que Staline ruinerait l'Armée rouge. C'est le contraire qui est vrai. Le bolchevisme peut ainsi tourner toute sa force contre son ennemi », Joseph Goebbels, 1943). Il n'en reste pas moins clair que les promoteurs des blindés, derrière Toukhatchevski, furent éliminés en priorité, tandis que survivaient les défenseurs inconditionnels de la cavalerie (Boudienny, Kliment Vorochilov, Koulik). Les divisions blindées existantes furent dissoutes pour n'être rétablies qu'à la veille de l'invasion. La recherche sur de nouveaux armements comme le radar fut très perturbée par les arrestations, de même que les services de renseignements militaires. Au printemps 1941, le Maréchal Koulik, très proche de Staline, combattait encore les canons antichars, le T-34 et les Katioucha ("orgues de Staline") et préférait ouvertement l'artillerie hippomobile aux roquettes. Il voulait même revenir à un modèle de canon en vigueur pendant la Grande Guerre, et fit arrêter et torturer le ministre de l'Armement, Boris Vannikov, qui avait osé le contredire. L'historien espagnol Bartolomeo Benassar estime même que la réticence des commissaires russes à utiliser pleinement leurs blindés, en 1937, pendant la guerre d'Espagne, parce que leur usage était trop lié au proscrit Toukhatchevski, empêcha la République espagnole d'exploiter des succès militaires et lui fit perdre ses dernières chances de l'emporter encore sur Franco.

Voir aussi l'article sur Mikhaïl Toukhatchevski.

[modifier] La Seconde guerre mondiale

[modifier] La campagne polonaise de septembre 1939

17 septembre 1939, invasion de la Pologne
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17 septembre 1939, invasion de la Pologne

Conformément au protocole secret du Pacte Molotov-Ribbentrop, l'armée rouge franchit la frontière polonaise, le 17 septembre 1939. Il semblerait que 466 516 hommes aient été impliqués dans cette opération. Durant cette campagne, elle rencontre peu de résistance, les pertes seraient de 1 475 tués et 2 383 blessés, les soviétiques annonceront avoir désarmé 452 536 hommes, il semble cependant que beaucoup aient été des miliciens; des sources polonaises modernes comme la Wielka Encyklopedia PWN, parlent d'environ 240 000 prisonniers. Les troupes soviétiques, respectant le traité avec les Allemands, s'arrêtent sur la ligne Curzon et une parade militaire commune a lieu à Brest-Litovsk, le 23 septembre.

[modifier] La guerre d'Hiver

Voir l’article Guerre d'Hiver.

C'était en hiver, La guerre contre la Finlande débuté le 30 novembre 1939, l'armée rouge, pourtant trois fois supérieure en nombre, va être tenue en échec pendant plusieurs mois par les forces finlandaises. Souffrant de déficiences de leurs équipements et d'un commandement médiocre, mais aussi du climat rigoureux, les forces soviétiques sont tenues en échec devant la ligne Mannerheim, jusqu'au 5 mars 1940. Cependant les pertes sont tellement importantes, officiellement 48 mille tués, mais Nikita Khrouchtchev, par la suite avancera le chiffre de 270 000 tués, que l'URSS renonce à envahir complètement la Finlande et signe la paix de Moscou, le 12 mars, n'amputant, le territoire finlandais que de la Carélie et quelques autres concessions territoriales. Beaucoup verront dans cette contre-performance, une conséquence des purges, laissant l'armée rouge mal commandée et mal équipée, donc vulnérable. Cependant, les leçons de cette guerre ne seront pas perdues pour les soviétiques, qui commenceront à réformer l'Armée rouge. De nouveaux matériels, comme la série des chars KV-1, trouvent leur genèse dans cette guerre mal menée.

[modifier] La grande Guerre patriotique

Uniforme soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. L'arme est un pistolet-mitrailleur PPSH
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Uniforme soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. L'arme est un pistolet-mitrailleur PPSH
1945, victoire à Berlin
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1945, victoire à Berlin

Cependant la refonte de l'armée rouge est une œuvre de longue haleine, si bien que le 22 juin 1941, lorsque le Troisième Reich, encouragé par cette faiblesse apparente, décide d'envahir l'URSS, elle est bien loin d'être achevée. Les nouveaux matériels existent, mais ils sont mal connus des troupes. De grandes unités mécanisées sont en formation, au vu des résultats de la Blitzkrieg allemande à l'ouest, mais elles manquent de cohésion et d'expérience. Le rapport de forces est de plus très en défaveur pour les soviétiques, sur leurs 303 divisions et leurs 29 brigades, seul 166 divisions et 9 brigades, soit 2,9 million d'hommes, sont déployées dans les districts militaires de l'ouest face à l'Axe qui totalise 5,5 millions d'hommes regroupés en 181 divisions et 18 brigades. Combiné à la surprise stratégique et tactique, à l'expérience et les tactiques supérieures de celles-ci, l'effet sur l'armée rouge est désastreux : elle doit reculer de plusieurs centaines de kilomètres vers l'intérieur de son territoire et perd un effectif et un matériel considérable, lors de grands encerclements, tout au long de l'été 1941.

En dépit de ces pertes colossales, d'une aviation anéantie dans les premières semaines de guerre, l'armée rouge parvient à survivre en tant que force combattante, et parvient même à contre-attaquer à plusieurs reprises vers la fin de l'été et pendant l'automne, comme à Smolensk et à Rostov. Cette résistance va permettre, associée à une politique traditionnelle russe de terre brûlée, l'arrivée de l'hiver et l'allongement des lignes de communications allemandes, de mener une contre-offensive victorieuse, devant la capitale même de l'URSS, Moscou. Le rapatriement des forces aguerries, déployées en Extrême-Orient, suite à l'assurance de Richard Sorge de la neutralité japonaise, y jouera un rôle déterminant. Cependant, l'offensive est poursuivie trop loin et trop longtemps du fait de l'insistance de Staline, provoquant de nombreuses pertes inutiles, si bien qu'au printemps, l'armée rouge se retrouve de nouveau, en position de faiblesse.

Profitant de cette opportunité, les forces de l'Axe, reconstituées attaquent la partie sud du front pour couper la Volga et s'emparer du Caucase et de ses riches champs pétrolifères. Seule une résistance héroïque, lors de la bataille de Stalingrad sauvera l'URSS, d'une défaite peut-être fatale. Néanmoins les forces soviétiques, plus expérimentées et mieux commandées vont passer à la contre offensive, avec l'arrivée de l'hiver 1942, au cours de l'opération Uranus, elles encerclent alors la 6e armée allemande et une partie de la 4e armée blindée. Cette victoire, prélude à une offensive générale, rejette les allemands pratiquement sur leur ligne de départ du début de l'été; seul le coup de force de Von Manstein, pendant la seconde bataille de Kharkov, sauvera le groupe d'armées sud de l'anéantissement et permettra de stabiliser le front. La Wehrmacht tentera alors de reprendre l'initiative lors de la bataille de Koursk, mais cette tentative tournera court, et l'armée rouge attaquera à son tour, rejetant les Allemands jusqu'au Dniepr.

Désormais, le cours de la guerre est joué sur le front est, l'offensive d'été soviétique de 1944, coïncidant avec le débarquement des anglo-américains, provoque l'effondrement du centre du front, suivit par une autre poussée vers le sud qui provoque le retournement de la Roumanie et de la Bulgarie.

L'Armée rouge prise d'abord au dépourvu, fit d'énormes sacrifices lors de la Seconde Guerre mondiale, qui permirent de stopper les armées allemandes, et lui assurèrent une grande popularité dans le monde.

Elle a participé à tous les combats sur le Front de l'Est, du 21 juin 1941 au 8 mai 1945, notamment la bataille de Stalingrad (durant l'hiver 1942-1943) et la Bataille de Berlin (au printemps 1945).

[modifier] L'opération tempête d'août

Voir l’article Opération tempête d'août.

Elle a ensuite déclenché une offensive éclair contre l'Armée impériale japonaise le 9 août 1945, attaquant d'abord en Mandchoukouo puis s'emparant des îles Kouriles en 10 jours.

[modifier] La Guerre froide

Voir l’article Guerre froide.
L'un des milliers de T-72 de l'Armée rouge
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L'un des milliers de T-72 de l'Armée rouge

Pour marquer la transition définitive de l'armée rouge, d'une milice révolutionnaire en armée d'un état souverain, cette dernière devient l'armée soviétique en 1946. La démobilisation à la fin de la guerre, fait passer les effectifs de treize à cinq millions d'hommes. Elle conservera ce niveau d'effectif, oscillant au gré des estimations entre trois et cinq millions, jusqu'à sa dissolution en 1991, la loi soviétique obligeant tous les jeunes hommes valides à servir au moins deux ans sous les drapeaux.

camion lance-missile balistique SS-20
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camion lance-missile balistique SS-20

Le souvenir cuisant de l'invasion allemande va influencer la politique de l'URSS, après guerre, les états de l'Europe de l'est, libérés par l'armée rouge, vont être maintenus, parfois même par la force, sous domination soviétique pour constituer une zone tampon destinée à protéger le territoire de l'URSS contre une nouvelle invasion venue de l'ouest. Cette volonté défensive se matérialisera avec la création du Pacte de Varsovie, en réaction à celle de l'OTAN. Cette association d'états, bien qu'ayant une vocation défensive, adopte la doctrine militaire de l'Armée rouge, qui recommande la prééminence de l'action offensive, y compris dans ce cas, allant jusqu'à la possibilité de lancer des attaques préventives, pour porter la guerre chez l'adversaire, plutôt que de la subir sur son propre territoire. La volonté de maintenir à tout prix ce glacis défensif en Europe de l'est, mènera aux interventions militaires, lors des années 1950 et 1960, en RDA, en Hongrie durant le l'insurrection de Budapest et en Tchécoslovaquie lors du Printemps de Prague. En outre, le complexe militaro-industriel nécessaire au maintien de ces gigantesques forces conventionnelles, parallèlement au développement de forces nucléaires non moins importantes, pèsera lourd sur l'économie déjà fragile du pays.

En plus des centaines de milliers d'hommes sur le pied de guerre dans les pays satellites d'Europe de l'Est, l'Armée rouge dut déployer un important dispositif le long de la frontière avec la République Populaire de Chine suite à la rupture sino-soviétique, des conflits frontalier en 1969 avec l'armée populaire de libération fit des centaines de victimes de par et d'autre.

L'Armée rouge intervint durant la guerre froide pour soutenir les gouvernement alliés à l'URSS de plusieurs manières, conseillers militaires et instructeurs durant la guerre du Vietnam, appui aérien durant la guerre de Corée, défense aérienne de l'Égypte (le 30 juillet 1970, 5 MiG-21 soviétique furent abattue et 2 pilotes tué lors d'une bataille aérienne contre Israël), engagements de forces régulières (parachutistes en autre) en Éthiopie contre la Somalie et les rebelles anticommunistes, etc.

[modifier] La guerre d'Afghanistan

Voir l’article Guerre d'Afghanistan.
Soldats russes en Afghanistan en 1988
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Soldats russes en Afghanistan en 1988

En 1979, l'URSS intervient dans la guerre civile faisant rage en Afghanistan. Après la mise en place, par un coup de force, d'un gouvernement laïc favorable à leurs intérêts, ils se retrouvent harcelés par des guérillas souvent inspirées par le fondamentalisme musulman, et aidées financièrement et militairement à partir du Pakistan. Les hésitations du pouvoir soviétique à déployer un effectif suffisant, supérieur au 80 000 à 100 000 hommes alors envoyés, rendit la situation militaire insoluble, permettant aux résistants afghans de pratiquer une guerre d'embuscade et de maintenir leurs routes d'approvisionnement vers le Pakistan.

Bien que les pertes, du fait de la supériorité matérielle de l'Armée rouge, soient restées assez légères, avec 1 670 tués par an, la guerre devient très impopulaire en URSS même. Avec l'arrivée de la glasnost, les médias soviétiques parlèrent de pertes importantes, et la guerre donna naissance à un syndrome afghan, assez similaire à celui vécu par l'US Army, lors de la guerre du Viêtnam. Ce malaise s'ajoutant à la pression internationale, obligea Mikhail Gorbachev, a ordonner le retrait de toutes les forces soviétiques d'Afghanistan, en 1989, après une guerre longue de neuf ans.

[modifier] La fin de l'URSS et de l'Armée soviétique

De 1985 à 1990, Mikhail Gorbachev s'applique à réduire les effectifs et le poids économique de l'armée. Outre le retrait d'Afghanistan, la réduction des forces stationnées en Europe de l'Est fut rapidement mené, laissant les gouvernements socialistes en place face à leur destin. L'absence des forces soviétiques permit la libéralisation qu'elles avaient auparavant empêchée comme en 1968, ce qui provoqua leurs retraits successifs du Pacte de Varsovie au cours de l'année 1991 et la dissolution de ce dernier, le 1er juillet.

En URSS, la Lituanie fut la première à choisir la voie de la sécession dès mars 1990. Progressivement les autres républiques annoncèrent leur intention de faire de même, ce qui mena à une période de tension et l'établissement de l'état d'urgence au milieu de l'année 1991.

Une tentative de coup d'État de la vieille garde communiste, tourna court en août, faute de détermination de la part des insurgés. L'armée déployée dans les rues de Moscou, ne semble pas avoir reçu l'ordre de tirer sur la population, pour l'occasion, mais simplement de protéger celle-ci en se déployant. Le seul incident eu lieu au cours d'un jet de cocktail Molotov, sur un char qui provoqua une mort accidentelle. Après l'échec de cette réaction, l'autorité de l'Union soviétique cessa pratiquement de fait sur les républiques, et le 8 décembre, le document entre la Russie, l'Ukraine et la Biélorussie, déclarant la dissolution de l'URSS et la création de la Communauté des États indépendants (CEI) fût signé.

L'armée rouge fut alors démantelée entre les différents nouveaux États, selon l'origine nationale des contingents. Fin 1992, les reliquats de l'armée soviétique stationnés dans les républiques avaient été dissous et les dernières forces basées en Europe et dans les pays baltes furent retirées progressivement de 1991 à 1994. Les militaires russes, de loin les plus nombreux, constituèrent alors l'armée russe, qui hérita de la majorité de l'équipement, en particulier la totalité de l'arsenal nucléaire de l'ex-Armée rouge.

[modifier] Évolution de la densité d’une division de l'armée soviétique ou l’art de la dispersion

Si toute action offensive implique de fortes concentrations de troupes, la menace des armes de destruction massives durant la guerre froide exige en contrepartie la plus large dispersion des hommes après l’occupation du terrain. C’est la raison essentielle pour laquelle, d’une part, la taille de la division a grossi (15 000 hommes eu lieu de 5 000 hommes), alors que la densité d’occupation est passée de 500 à 8 hommes seulement au kilomètre carré.

1945 1965 1975 1985
Surface occupée 3 km x 3 km 35 km x 25 km 30 km x 20 km 60 km x 30 km
Densité au km2 500 h/km2 10 h/km2 20 h/km2 8 h/km2
Taille de la division 5 000 h 8 500 h 12 500 h 15 000 h
Objectif de la journée 20 km 35-40 35-40 60-70

[modifier] Voir aussi

Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur Armée rouge.
Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur Armée et matériels russe et soviétique.

[modifier] Bibliographie

  • L'Armée Rouge assassinée, éditions du Seuil
  • L'Armée Rouge face à la Pérestroïka, Seuil
  • Histoire de l’armée soviétique, Gardier Michel, Plon, 1959
  • La théorie soviétique du « Blizkrieg », Vigor P.H., , Anthropos, 1985
  • La Seconde Guerre mondiale, John Keegan, Hachette, 1985
  • La stratégie de l’impérialisme soviétique, Lutwak Edward, Anthropos, 1985
  • Staline. La cour du tsar rouge, Simon Sebag Montefiore, Ed. des Syrtes, 2005
  • (en) Soviet Military Power, William Lee, Hoover Institution Press, 1986
  • (en) Inside the Soviet Army, Zaloga Steven, Osprey, 1987
  • Le système militaire soviétique, Sapir Jacques, La découverte, 1988
  • Les secrets de l’armée rouge, Schofield Carey, Belin, 1991
  • Le Livre noir du communisme ("Un État contre son peuple"), Nicolas Werth, Robert Laffont, 1997

[modifier] Liens externes


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