Blitzkrieg
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La stratégie de la Blitzkrieg (mot allemand signifiant guerre-éclair) a été mise au point par le général allemand Heinz Guderian durant la fin des années 1930.
Il s'agit de l'utilisation coordonnée des blindés et des avions qui agissent conjointement en ordre groupé pour percer les lignes ennemies en un point de rupture (le Schwerpunkt).
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[modifier] Une stratégie d'invasion
L'objectif de la Blitzkrieg est de neutraliser l'adversaire avant qu'il n'ait eu le temps d'opposer un front solide aux attaques de l'agresseur. Les trois éléments essentiels sont l'effet de surprise, la rapidité de la manœuvre et la brutalité de l'assaut. Celui-ci n'a pas pour but de détruire les forces ennemies, mais de les démoraliser (en terrorisant la population civile) et de les désorganiser (en paralysant leurs centres nerveux).
La concentration massive des Panzers en quelques pointes a fait la différence par rapport à la dispersion des chars Alliés durant la campagne de France où ceux-ci n'étaient là que pour soutenir l'infanterie selon la doctrine alors en vigueur.
C'est grâce à cette tactique très offensive que la Wehrmacht a réussi à vaincre les armées alliées durant la première partie de la Seconde Guerre mondiale.
[modifier] Les limites
Cependant, cette tactique de combat a commencé à montrer ses limites à partir de 1942. En effet, cette stratégie de guerre-éclair n'était applicable que sur des théâtres d'opération réduits et dans des durées courtes. C'est une des raisons qui expliquent l'affaiblissement de la Wehrmacht à partir de 1942.
D'autre part, une étude récente d'un historien allemand, le Mythe de la Blitzkrieg (éditions Belin) de Karl-Heinz Frieser tend à démontrer que cette technique n'a pas été préparée à l'avance et qu'elle est le fruit des événements sur le terrain et de l'impétuosité de certains généraux (Heinz Guderian ou Erwin Rommel par exemple). La réussite de l'attaque allemande de mai 1940 tient surtout à un coup stratégique formidable, le « coup de faucille » au travers des Ardennes, renouvelant ainsi un des concepts fondamentaux de l'art militaire : attaquer là où l'ennemi ne s'y attend pas. Enfin, pour Frieser, la Blitzkrieg s'est révélée être un échec à partir du moment où elle fut justement théorisée, après la campagne de France.
Notons toutefois que la fin de l'expansionnisme allemand trouve sa source dans des contextes précis qui montrent les limites de la guerre-éclair dans ces contextes précis : l'hiver russe (manque d'équipement imputable à une avancée très rapide), les fortifications de la Bataille d'El-Alamein (Rommel n'avait pas les troupes nécessaires), etc.
[modifier] Bibliographie
- Karl-Heinz Frieser, Le Mythe de la guerre-éclair : La Campagne de l’Ouest de 1940, Ed. Belin, 2003
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- Le Mythe de la guerre-éclair Le Général Forget revient sur les principales conclusions de l’ouvrage de Karl-Heinz Frieser
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