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Histoire de la Palestine - Wikipédia

Histoire de la Palestine

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L'histoire de la Palestine est la présentation des événements dans la région de Palestine au cours de l'Histoire.

Cet article s'en tient aux travaux des historiens et des archéologues portant sur cette région. Pour les sources bibliques et religieuses, voir Philistins (Bible) et Israël (Bible). Pour l'histoire du peuple juif ( = judéen), voir Judaïsme et Juifs.

Sommaire

[modifier] La préhistoire

Lac de Tibériade
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Lac de Tibériade
  • Des fouilles au sud du lac de Tibériade et dans d'autres parties de la vallée du Jourdain ont permis de mettre au jour des traces d'hominidés remontant au paléolithique inférieur, soit datant de plus d'un million d'années. D'autres fossiles découverts ont un âge estimé à environ 300 000 ans. La fréquentation des grottes par l'homme semble commencer à l'acheuléen supérieur. Le fossile L'homme de Galilée date d'environ 140 000 ans.
  • Entre le XIe et le IXe millénaire av. J.-C., se développe, en Judée et Samarie la civilisation natoufienne, sans doute nomade, dont on retrouve les vestiges. Cette civilisation aurait été composée de deux groupes de populations légèrement différents, d'une part des ancêtres de peuples du type eurafricain (Palestine, Irak, Iran et Anatolie des temps historiques) et l'ancêtre des proto-méditerranéens également nombreux en Palestine.
  • Dès le IXe millénaire av. J.-C., des peuplades néolithiques ont domestiqué des plantes, des animaux, se sont sédentarisées et pratiquent l’agriculture et l’élevage. Vers 10 000 à 8 000 avant JC, l'outillage en os paraît prendre une réelle importance et le mobilier en pierre un essor caractéristique. À cette période, les conditions climatiques sont favorables (plus de précipitations et températures moins élevées).
  • Dès le VIIIe millénaire av. J.-C., la ville de Er Riha (Jéricho), constitue une des plus anciennes cités du monde. On estime que cette époque coïncide avec les premières cités en tant que telles constituées.
  • Au cours du dernier quart du VIIe millénaire av. J.-C., la céramique fait son apparition, ainsi que d'autres formes d’artisanat.
  • La Palestine du VIe et de la première moitié du Ve millénaire av. J.-C. est mal connue. On suppose des déplacements de populations qui peuvent être dûs à des variations climatiques. Les reliefs et la région côtière sont occupées par une civilisation à caractère forestier comme en témoigne la prédominance des instruments destinés au travail du bois.
    • Au milieu du Ve millénaire av. J.-C., d'anciens sites de la vallée du Jourdain comme celui de Jéricho sont à nouveau occupés avec l'amélioration des conditions climatiques.
    • A la fin du Ve millénaire av. J.-C., la Palestine atteint un niveau de développement économique et culturel se rapprochant de celui des civilisations du nord de la Syrie qui avaient bénéficié plus tôt d'influences nord-mésopotamiennes.
  • Au IVe millénaire av. J.-C. : La civilisation cananéenne est organisée sur un système de cités-États, fruits d'une osmose entre agriculteurs sédentaires et pasteurs semi-nomades.
    • Dans la première partie du IVe millénaire av. J.-C., les techniques de la métallurgie et du travail de l’ivoire, arrivent du nord. On voit alors apparaître des structures techno-économiques adaptées aux régions sèches : y vivent de petites collectivités vivant de la culture de céréales et de l'élevage du gros et du petit bétail.
    • Dans la seconde partie du IVe millénaire av. J.-C., c'est l'Égypte qui influence la région.
    • Vers la fin du IVe millénaire av. J.-C. la civilisation des agriculteurs-éleveurs disparaît sans qu'il soit possible d'établir de lien avec la formation de la civilisation cananéenne du IIIe millénaire av. J.-C.. Jusqu'à 2400 avant JC, le climat était un peu plus humide que de nos jours.

L'inauguration d'échanges entre la Palestine et l'Égypte, à travers le désert du Sinaï, vers la fin du IVe millénaire av. J.-C., est un événement de première importance car jusqu'alors la Palestine avait été un "cul-de-sac" soumis aux seules influences asiatiques. Ces relations prennent une ampleur considérable, grâce à l'utilisation du bovidé comme animal de bât, capable de franchir les quelques 200 kilomètres de quasi-désert séparant le sud palestinien du delta égyptien. Dès lors, la Palestine joue le rôle de zone de passage où se croisent les influences, et souvent les armes, des grands empires d'Égypte et du Proche-Orient asiatique.

  • Le IIIe millénaire av. J.-C. est celui de la civilisation cananéenne qui s'étend au delà de la fin de la préhistoire. Bien que l'écriture n'apparaisse pas en Palestine avant la seconde moitié du IIe millénaire av. J.-C., compte tenu de l'état de surproduction, de centralisation et de redistribution des surplus alimentaires, il est généralement considéré par les historiens que ce nouvel ordre économique, social et politique marque l'entrée de la Palestine dans l'histoire, soit dans le courant du IIIe millénaire av. J.-C.. Par les échanges avec l’Égypte, la région se développe et s’enrichit, se spécialise dans le commerce de la céramique et de nombreuses constructions voient le jour. De nombreuses villes cananéennes se développent et se fortifient.

[modifier] La période cananéenne IIIe millénaire av. J.-C. au milieu du XVIe siècle av. J.-C.

Les historiens considèrent généralement que la période cananéenne s'étale du début du IIIe millénaire av. J.-C. à la fin du XXIIIe siècle av. J.-C.. Voir l'article Pays de Canaan.

  • Au sortir du IIIe millénaire av. J.-C., des populations semi-nomades franchissent le Jourdain et pénètrent en Palestine, provoquant l'effondrement des structures socio-économiques qui y prévalaient : les agglomérations sont détruites et abandonnées et l'économie palestinienne se convertit à l'élevage.
  • A partir du XIXe siècle av. J.-C., il est supposé une augmentation du nombre des installations permanentes, et une diminution de celui des tribus ; mais il semble que l'on reste encore très proche de l'organisation tribale.

Cette période durant laquelle les déplacements entre l'Asie, depuis la Mésopotamie, et l'Égypte sont intenses correspond à un moment d'agitation interne qui sert de prélude à l'invasion hyksôs (« Princes des pays étrangers ») de l'Égypte. Durant cette même période, les agglomérations palestiniennes commencent à s'entourer de remparts.

  • L’existence de la cité cananéenne d'Ourousalim (Jérusalem) est attestée dans des écrits datant du XXIe siècle av. J.-C.
  • Les attaques et infiltrations répétés ouvrent aux Hyksôs la voie vers la partie orientale du delta du Nil où ils font d'Avaris leur capitale. Les Hyksôs étaient probablement sémites, petits princes cananéens et amorrites venus de Palestine. Des tablettes égyptiennes les mentionnent comme des groupes d'éleveurs nomades et de marchands pratiquant le pillage. A cette époque, la Palestine, centre d'un empire placé sous l'autorité de la capitale hyksôs d'Avaris, atteint un niveau de civilisation remarquable. De puissantes fortifications entourent les résidences des roitelets palestiniens sans cesse en guerre les uns contre les autres et recourant à des chars de guerre tirés par des chevaux. De spacieuses demeures, comprenant cour intérieure et étage, ont été dégagées. Elles contrastent avec les masures qui leur sont contemporaines occupées par la masse de la population. Les tombeaux, creusés dans le roc, sont le plus souvent des sépultures familiales ; armes et bijoux de bonne qualité accompagnent les restes des défunts fortunés. Dans le domaine de la céramique, les formes imitent celles de vases de métal. On voit se répandre en Palestine une poterie dite "hyksôs", noire, lustrée et incrustée de pâte de calcaire blanche, ainsi que des travaux sur ivoire de grande qualité, ou encore la réputation acquise par les Cananéens dans la teinture en pourpre.
  • Vers 1850 av. J.-C., la cité d’Ascalon (Ashquelon) est la capitale d’un royaume cananéen et un port très actif sur la mer Méditerranée qui exporte les produits de l’arrière-pays. Elle est ceinte d’un mur de 2 km de circonférence, haut de 25 mètres, et la cité devait compter près de 15 000 habitants.
  • Complétant l'œuvre de libération nationale entreprise par les pharaons de la XVIIe dynastie, Amosis, le fondateur de la XVIIIe dynastie, s'empara d'Avaris et pourchasse les Hyksôs jusqu'en Asie. Ainsi, vers le milieu du XVIe siècle av. J.-C., l'Égypte conquiert la Palestine où le protectorat égyptien fut maintenu pendant trois siècles et demi, durant lesquels la situation internationale subit de nombreuses modifications : les conflits avec les Hittites et les fréquentes révoltes des Bédouins campés dans le Néguev et le Sinaï entraînèrent des destructions, des pillages, des déportations en Palestine.

[modifier] Âge du bronze récent -1550 à -1200

  • Le Bronze récent (-1550, -1200) se termine, tout au long de son dernier siècle, par un effondrement systémique qui touche tout le bassin oriental de la Méditerranée. On assiste en Palestine à l’effondrement de la civilisation cananéenne et à l’avènement de l’âge du fer (terminologie utilisée par l'archéologue Pierre de Miroschedji [1]). Les données archéologiques, dans ce paragraphe, brossent un tableau radicalement différent du récit biblique sur beaucoup de points. Si on n’y retrouve pas certains éléments familiers (la monarchie unie de David et Salomon par exemple, ou la guerre de David contre les Philistins), il ne s’agit pas d’un oubli ni d’une ignorance étonnante, c’est simplement que ces éléments ne sont pas des données du terrain.
  • C’est lors de cet effondrement que se produit l'invasion, à grande échelle, de ce que l'on appelle "les Peuples de la Mer". Les Philistins sont les plus connus parmi ces peuples. Ce sont les plaines côtières qui sont touchées les premières, et aussi le plus sévèrement.
  • Sous Akhénaton, les Lettres d'Amarna décrivent Canaan vers -1350 : le bas pays est contrôlé par des cités-États dans lesquelles se trouvent les garnisons égyptiennes. Les hautes terres sont partagées en territoires peu peuplés. Le roi de Jérusalem, Habdi-Heba se plaint des méfaits, sur son territoire (quelques hameaux s’étendant de Béthel à Beersheba) de l’ethnie Shosou (pasteurs nomades) et des Apirou (classe socio-économique de mercenaires plus ou moins brigands). Il réclame de l’aide à l’Égypte. Des conflits de territoires l’opposent à Shuwardata, souverain de Gat, la cité-État de la plaine côtière. À Sichem (hautes terres du nord) règne Labayu, qui lance une attaque sur la cité-État de Megiddo : c’est un échec qu’il paie de sa vie. Ces trois sphères d’influences, le fait est à noter, vont se maintenir longtemps [2].
  • Ramsès III (-1182, -1151) s’affronte durement avec les Peleset, un des Peuples de la Mer, et fait graver sur son temple une scène de bataille d’un réalisme dramatique. L’Égypte utilisera par la suite, semble-t-il, des Philistins comme mercenaires dans ses garnisons palestiniennes.

[modifier] Âge du fer I -1200 à -900

  • Les zones montagneuses sont, pour une raison géographique évidente, moins exposées aux Peuples de la Mer. C'est dans ces régions montagneuses, vers -1200, qu'apparaissent les premiers Israélites, population semi-nomade qui se sédentarise. Israël Finkelstein en est l’un des découvreurs. On observe ensuite une croissance régulière de cette population, qui se poursuit à l'époque de David et de Salomon. Pour Pierre de Miroschedji, la culture israélite a émergé dans les collines du centre du pays, en continuité avec la culture cananéenne de l'époque précédente [3].
  • Vers -1000, on estime la population à 40 000 habitants répartis sur 230 sites dans la moitié nord, mieux arrosée et proche des grandes voies de communication, pour 5 000 habitants répartis sur 20 sites dans la moitié sud (plus sèche et plus isolée). Ces chiffres, très faibles, démontrent l’impressionnant progrès des méthodes d’investigation de l’archéologie aujourd’hui. L’inscription, ligne 27 de la stèle de Mérenptah (-1207), selon laquelle Israël est un groupe semi-nomade qui n’habite pas dans une ville, se trouve ainsi confirmée.
  • La Stèle de Tel Dan, postérieure à -900 (non datée exactement), vante les exploits de l’araméen Hazaël, roi de Damas : J’ai tué [Jo]ram fils d’[Achab] roi d’Israël, et [j’ai] tué [Ahas]yahu fils de [Joram ro]i de la maison de David. Et j’ai réduit [leur ville en ruine et changé] leur terre en [désolation]. L’archéologie a ainsi la preuve qu’il y a bien eu un roi David, dont la “maison” (la dynastie) ne régnait pas sur Israël à l’époque de la stèle.
  • À l’époque du roi David, Jérusalem est un petit village entouré d’une population rurale très dispersée (5 000 habitants répartis sur 20 sites). La croissance de cette population est assez lente mais régulière, elle se poursuit sous Salomon, Jérusalem restant cependant une agglomération de taille modeste [4]. La population totale du royaume de Juda est estimée, selon les critères habituels en archéologie, à 35 000 vers –800. Il n’y a, dans la région, nulle trace d’une activité militaire sous David (aucune trace de grande bataille des Israélites avec les Philistins), ni de la construction de très grands bâtiments sous Salomon (temple, palais, écurie). Pourtant, l’archéologie est à même d’identifier, dans le même site autour du promontoire, de grandes constructions antérieures (murailles cyclopéennes vers –1700), ainsi qu’un développement foudroyant postérieur (vers –700) [5].
  • Shéshonq Ier attaque les principales cités du nord ainsi que la partie montagneuse d’Israël située juste au nord de Jérusalem. Plusieurs villes sont alors incendiées et détruites. L’épisode est relaté sur un mur de Karnak. Les inscriptions ne mentionnent pas Jérusalem (c’est un petit village) et ignorent complètement Juda. L’épisode se situe entre -950 et –900 mais n’est pas daté précisément par l’archéologie : cette imprécision empêche donc d’étalonner le carbone 14 à cette occasion [6].
  • La culture philistine du littoral méridional et la culture cananéenne des vallées du nord se poursuivent jusque vers –900 sans interruption : on ne peut donc pas définir l'Histoire de la Palestine entre –1200 et -900 à partir de la seule culture israélite.

[modifier] Âge du fer II -900 à -586

  • Au royaume de Juda, après –900, d’imposantes citadelles sont construites à Lakish et Beth-Shémesh, une forteresse à Arad et une autre à Beersheba, signant un essor économique, commercial et administratif au sud de Jérusalem.
  • Selon la stèle de Mesha (–853), Omri [était] roi d’Israël, et il opprima Moab pendant de nombreux jours… Et son fils lui succéda, et lui aussi il déclara “je vais humilier Moab.” Ainsi a-t-il parlé, sous mon règne… Et Omri prit possession de la terre de Medeba. Et il y habita pendant son règne, et la totalité des règnes de ses fils : pendant quarante ans. Le royaume d’Israël, sous la dynastie des Omrides (-884, -842), a pour capitale Samarie. On y a dégagé une immense esplanade et un superbe palais de pierre taillée, le plus grand de la région, daté -900 [7]. Le royaume, qui comprend toutes les grandes villes du nord, devient un véritable État avec une gestion administrative centralisée, la production à grande échelle de céréales et l’exportation, en grande quantité, d’huile d’olive et de vin, vers l’Assyrie en particulier. Les armées d’Hazaël mettent fin à la domination de ces puissants chefs militaires que sont les Omrides, comme à celle des Philistins (destruction de Gat).
  • Au royaume d’Israël, on trouve à Megiddo, Hazor et Gezer des portes monumentales en triple tenaille, que l’on a, au siècle dernier, attribuées à Salomon. Mais les datations actuelles situent ces trois portes à des époques différentes et, de plus, des portes du même type ont été trouvées dans des régions très diverses, sans rapport avec les Israélites. Celle de Megiddo est datée –800. Une très grande écurie a été trouvée à Megiddo, datée –800 également. Les restes les plus importants, palais et temples en pierre taillée, sont datés –900 [8].
  • L’Assyrie envahit le royaume d’Israël en –720, anéantissant sa puissance économique et politique.
  • Vers -700, Jérusalem, modeste bourgade de 6 hectares, passe à 75 hectares en quelques décennies, et devient une ville impressionnante protégée par une muraille formidable. Sa population passe en peu de temps de 1 000 à 12 000 habitants et la population totale de Juda est alors estimée à 120 000 habitants [9]. Cette croissance spectaculaire s’explique par l’afflux de réfugiés en provenance d’Israël et par la collaboration commerciale de Juda avec l’Assyrie. Les jarres, de taille standardisée, portent des sceaux officiels, preuve d’un mode de production industriel et de la généralisation de l’écriture.
  • Ézéchias (-715, -687) fait creuser un tunnel pour amener l’eau sous la ville, réalisation qui représente une grande prouesse technique, à laquelle la Bible fait allusion. Une inscription commémorative, en hébreu ancien, a été gravée. Destinée à être lue pour informer (alors que les stèles ont jusqu’ici une fonction magique qui explique le style laudateur à l’excès de leurs textes), elle prouve que Juda est désormais alphabétisé. Le nombre d’ostraca trouvés augmente d’ailleurs considérablement à partir de -800. Dans la Bible, les événements ont à partir de -700, un fondement historique précis, en rapport avec les données archéologiques, ce qui n’était pas le cas auparavant, tant que l’écriture proto-hébraïque n’était pas pratiquée au sein de la population.
  • En -623, la puissance Assyrienne s’effondre, les Assyriens se retirent de la région du nord. Le règne de Josias – descendant de David – couronné en -639, représente, pendant 30 ans, l’apogée de la monarchie israélite.
  • Vers -600, Juda a 75 000 habitants, dont 15 000 à Jérusalem. Juda rêve d’étendre son influence sur le nord, de réaliser l’unité du peuple d’Israël, mais les visées égyptiennes sont contraires à ce projet [10]. L’Égypte est un bien grand voisin (2 800 000 habitants vers –1250). Cette concurrence constitue, pour la première fois en Juda, une raison réelle d’hostilité vis-à-vis de l’Égypte. Dans la Bible, l’Égypte est tantôt présentée comme un pays amical (Joseph), tantôt comme un pays hostile (Moïse).
  • En -586, Nabuchodonosor (Babylonie, c’est-à-dire Mésopotamie du centre) conquiert le royaume de Juda et Jérusalem, déporte le quart de la population à Babylone et détruit le Temple et la cité systématiquement. Il en résulte une première Diaspora juive. Juda devient Jehoud, la Judée : une certaine vie des Jehoudim (les Juifs) subsiste sur les emplacements actuels de Ramallah et de Bethléem. Les fouilles permettent d’estimer à 30 000 habitants la population de la province de Jehoud qui entoure Jérusalem à cette époque.

[modifier] La période perse -587 à -333

De 587 av. J.-C., la période perse s'étend jusqu'en 333 av. J.-C..

  • D'autres peuples commencent à cette période à s'installer alors en Samarie, parmi lesquels les Edomites, les Ammonites et les Maobites.
  • En 539 av. J.-C., Cyrus le Grand, roi de Perse, fait la conquête de Babylone et de ses provinces. Il autorise la même année par un édit les Israélites à retourner en Palestine, mais la situation économique n'y est pas très favorable et beaucoup restent dans l’empire perse, aidant parfois financièrement ceux qui choisissent de revenir en Palestine. Ces derniers, au nombre de 40 000 environ, reconstruisent le Temple de Salomon (selon la Bible, d'abord l'autel des sacrifices dès 538 av. J.-C. puis le temple lui-même entre 520 et 515 av. J.-C.. D'autres parties de la ville détruite, dans laquelle certains Israélites étaient déjà retournés clandestinement, sont rebatties.
  • Cette épreuve pour la communauté judéenne en exil, soldée par un renouveau religieux en Palestine, permet l'émergence véritable du judaïsme.
  • Jusqu'au IVe siècle av. J.-C., grâce aux libertés qui règnent dans l’empire Perse, la Judée et la Samarie deviennent plus florissantes. Le grand prêtre de Jérusalem est nommé administrateur de la province perse de Judée, ce qui fait d’elle une théocratie. L'araméen ayant été adopté par les souverains achéménides sous l'administration babylonienne, cette langue se propage en Palestine et, en Judée, elle prend une importance de plus en plus grande au détriment de l'hébreu.

[modifier] La période grecque -333 à -134

Cette période qui prend place en 333 av. J.-C. se termine en 63 av. J.-C..

  • En 333 av. J.-C. : Alexandre le Grand de Macédoine, vainc les Perses, s'ouvrant ainsi la voie vers la Syrie. Après Tyr et Gaza en 332 av. J.-C., il pénètre en Égypte où il fonde Alexandrie en 331 av. J.-C., puis entame la conquête de la Judée et des terres entre l'Égypte et l'Inde, obligeant les peuples à lui faire acte d'allégeance.
    • La Palestine semble alors connaître un temps de paix et la Judée s'hellénise partiellement, de nombreux Grecs s'y installent et leur culture influence profondément les domaines sociaux, philosophiques mais également religieux. La communauté juive devient minoritaire d'autant plus que de nombreux juifs partent par milliers s'installer dans les nombreuses cités de l'empire, depuis la mer Noire jusqu'à la mer Égée, mais surtout dans la nouvelle capitale d'Alexandrie. Ces migrations prirent une telle importance qu'on les désigna sous le nom collectif de diaspora (en grec, « dispersion »). A cette période, la Bible commence à être traduite en grec, traductions qui formeront la Septante.
    • Après la mort d'Alexandre, en 323 av. J.-C., ses descendants, les Séleucides de Syrie, contrôlent la Judée jusqu'au IIIe siècle av. J.-C., mais elle devient l'enjeu de conflits incessants entre l'Égypte et la Syrie.
  • En 198 av. J.-C., le roi Antiochos III de Syrie écrase les Égyptiens à la bataille de Panion, et annexe définitivement la Judée à ses territoires, et tente de remplacer le judaïsme par l'hellénisme.
  • Selon l'historien Flavius Josèphe, Antiochos III avait accordé aux Juifs une charte définissant le statut théocratique de la nation juive. Cependant, les tensions avec les Romains se multiplient et le successeur d'Antiochus III ne renouvelle pas cette charte.
  • En 167 av. J.-C., le roi Antiochos IV de Syrie interdit la religion juive et remplace dans le Temple sacré, l'autel de Yahvé par un autel consacré à Zeus.
    • Le soulèvement juif s'organise sous la direction du prêtre Mattathias et de ses fils, les Maccabées. Au terme d'un rude conflit militaire, les Maccabées, qui ont fait appel aux Romains en 164 av. J.-C., sont victorieux, obtiennent l'abrogation des mesures qui ont provoqué le soulèvement. Judas dit Machabée conduit alors des expéditions punitives envers les non-Juifs et les Juifs hellénisés.
    • Les grands prêtres désignés sont favorables à la culture hellénique, ce qui génère des conflits avec les adversaires des Grecs qui finissent par céder. Ces derniers nomment en 152 le chef des rebelles Jonathan grand prêtre.

[modifier] La période hasmonéenne -134 à -63

C'est avec le petit fils de Jonathan, Jean Hyrcan Ier(134-104), que les Juifs connaissent une période d'indépendance sous la forme d'une dynastie monarchique et sacerdotale hasmonéenne. Le nouveau royaume annexe la Samarie et l'Idumée et leurs habitants adoptent le judaïsme, contraints en partie. Au Ier siècle av. J.-C., le trône de Judée est l'enjeu d'un grave conflit entre les deux princes hasmonéens Hyrcan II et Aristobule II. Le gouverneur Antipater s'allie avec les Romains qui étaient restés depuis un siècle dans la région, et en 63 av. J.-C., le général romain Pompée entre à Jérusalem.

Les manuscrits dits de la mer Morte sont rédigés en cette période. Déposés dans des grottes à proximité de Jéricho, au cours de la première révolte juive contre les Romains (au plus tard en 68 av. J.-C.). Par ailleurs, le grec est devenu la langue internationale au Proche-Orient comme dans l'ensemble du monde "civilisé".

[modifier] La période romaine -63 à 324

Elle s'étend de 63 av. J.-C. à 324 ap. J.-C. et se prolonge, sans solution de continuité, dans la brillante période byzantine.

Les historiens distinguent usuellement deux périodes, la première concernant les deux derniers siècles de la Jérusalem juive, jusqu'à la fin de la guerre d'Hadrien 135 ap. J.-C., puis l'époque de la païenne Ælia Capitolina, se clôturant sur la victoire de Constantin, en 324 ap. J.-C..

  • En 63 av. J.-C., Pompée prend Jérusalem. Hyrcan II étant grand prêtre, Antipater, son ministre gouverne la Judée. c'est alors que se généralise le terme « Judéens » pour désigner les enfants d'Israël et qui donnera juifs en Français.
  • À partir de 47 av. J.-C., le royaume de Judée est directement soumis à l'empire romain. Ce sont les Romains qui créeront, plus tard, le nom « Palestine » en souvenir du peuple philistin. Le gouverneur Antipater prend le titre de procurateur. La loi romaine s'étend sur la Judée, qui est rattachée à la grande province romaine de « Syrie-Palestine ».
  • En 37 av. J.-C., Hérode le Grand, le fils d'Antipater devient roi de Judée. Dans un premier temps, aucun juif n'avait pu prétendre à la royauté, le plus haut grade leur étant accordé étant celui de grand prêtre ou d'ethnarque. Mais Hérode s'impose parmi ceux à même de défendre les intérêts romains en Palestine, devenant roi allié à l'empire. À la fin de son règne, son royaume s'étend sur la Palestine jusqu'à la mer Morte, entre Massada et Sodome, et des parties de la Transjordanie. En administrateur et hélleniste passionné, il fait construire gymnases, théâtres, piscines et autres lieux de rassemblements, ainsi que des temples en l'honneur de l'empereur romain. Il aménage également le mont de Massada et la colline de l'Hérodium (proche de Bethléem) pour en faire des forteresses, celles-ci accueillent alors les plus anciennes synagogues connues, celle de l'Hérodium qui est datée de la Première révolte juive, et celle de Massada du début du règne d'Hérode
  • En 20 ap. J.-C., Hérode s'attache à bâtir à la place du modeste temple que les Juifs ont érigé à leur retour d'exil, un Second Temple. Le culte s'y établit dès l'an 18 ap. J.-C., mais l'aboutissement de la réalisation ne se fera qu'en 64 ap. J.-C., quelques années avant la Première révolte juive, qui verra ce monument être détruit. Hérode tarde cependant à se faire reconnaître des Juifs, qui lui reprochent ses origines étrangères er son alliance avec Rome qu'il applique dans un despotisme souvent brutal.
  • Le régime procuratorien dure 60 ans jusqu'à la Première révolte juive - interrompu de 41 à 44, ce qui correspond au règne d'Agrippa.
  • Parmi les procurateurs qui se succèdent jusqu'en 41, le commandement de Ponce Pilate (26-36) reste associé dans les textes religieux des Évangiles à la mort de Jésus-Christ. Son règne se termine peu après le massacre de Samaritains qu'il ordonne.
  • Considéré au départ comme une secte juive, le christianisme, porté par de brillants disciples, s'étend rapidement parmi les juifs hellénisés, qui considèrent Jésus-Christ comme le Sauveur (en hébreu Yeshua), le Messie attendu et annoncé par les prophéties. Cependant cette nouvelle religion se propage avec beaucoup plus de force et de foi vers Rome et l'Europe qu'en Judée même, ou le judaïsme, fondement et source du monothéisme, est largement suivi par la population. Les religieux réagissent fortement en refusant tout laxisme dans l'observance des formes de la religion traditionnelle.
  • Au début de l'ère chrétienne, la population de Judée est composée en majorité d'habitants d'origine grecque, en partie judaïsés, d'un tiers de juifs autochtones, et de quelques groupes de Nabatéens.
  • De 41 à 44 ap. J.-C., Agrippa 1er règne sur les terres du royaume d'Hérode, légèrement modifiées. À sa mort, l'empereur Claude fait du royaume du défunt une province administrée par un procurateur romain. La situation devient tendue entre Romains et Juifs qui les accusent de despotisme et des incidents éclatent.
  • En 66 ap. J.-C., lors du prélèvement effectué sur le trésor du Temple, des émeutes sont déclenchées par des juifs fanatiques, les Zélotes. Elles constituent la Première révolte juive, de 66 à 70. Proclamé empereur en 70, le général Vespasien, envoyé par l'empereur Néron, confie à Titus son fils, la mission de terminer les opérations engagées en Palestine. Les bastions juifs tombent les uns après les autres, le Temple de Jérusalem, après plusieurs mois de siège en 70, est incendié, la forteresse de Massada est vaincue en 73. De nombreux juifs sont vendus comme esclaves.
  • En 72 ap. J.-C., est fondée Flavia Neapolis, l'actuelle ville de Naplouse. La province est devenue indépendante de celle de Syrie et est régie par un légat.
  • Vers la fin du Ier siècle, le canon juif de la Bible est fixé à Jamnia, après la destruction du Temple. Y est également composée la traduction grecque à l'intention des Juifs de la Dispersion.
  • Au IIe siècle, lorsque l’empereur Hadrien ordonne de rebâtir Jérusalem sous le nom d'Ælia Capitolina en l'honneur de Jupiter et interdit la circoncision, une nouvelle révolte juive éclate, en 132, sous la direction de Simon Bar-Kokheba.
  • En 135, les troupes romaines finissent par écraser la rébellion dans le sang. Le royaume de Judée est définitivement aboli et complètement intégré dans la province romaine de Syrie Palestine. Jérusalem est déclarée cité romaine et interdite aux Juifs sous peine de mort.
  • Les juifs de Palestine se regroupèrent en Galilée et autour du lac de Tibériade

[modifier] La période byzantine 324 à 638

  • À partir du IIIe siècle, sous l’influence des chrétiens qui sont devenus de plus en plus puissants, surtout après l'adoption du christianisme par l’empereur Constantin Ier au IVe siècle, la Palestine prend un statut moral particulier en étant considérée comme Terre sainte.
  • Constantin et spécialement sa mère sainte Hélène, qui vient en pèlerinage sur place, détruisent les sanctuaires païens établis sur les lieux saints et établissent des basiliques sur le site du Saint-Sépulcre et de la Nativité à Bethléem. D'autres basiliques et sanctuaires sont construits et le pèlerinage en Terre Sainte se développe, ainsi que le monachisme (saint Jérôme de Stridon se retire à Bethléem pour y traduire la Bible en latin : la Vulgate).
  • La Palestine byzantine connaît, comme le reste de la partie orientale de l'Empire, une floraison culturelle et économique alors même que l'Empire d'occident disparaît.
  • Les empereurs byzantins de Constantinople s'y intéressent de très près. Au VIe siècle, les chrétiens sont majoritaires en Palestine, aux côtés desquels on trouve un forte minorité juive, des Arabes païens et une petite communauté samaritaine.

[modifier] La période musulmane 638 à 1096

  • 638 : Les guerres expansionnistes de conquête (jihad) des musulmans, sous le deuxième successeur de Mahomet, le Calife Umar (634-644), ravagent les territoires de Syrie et la Judée. Jérusalem tombe après deux ans de siège impitoyable. Les conquérants s’y établissent et y imposent leurs lois. La cité de Jérusalem est conquise et proclamée lieu sacré de l’Islam, car selon les musulmans, le Prophète aurait été transporté, lors d’une nuit miraculeuse, de La Mecque à « la plus éloignée des mosquées » — qui, selon les Juifs, ne peut être Jérusalem où aux temps de Mahomet il n'y avait aucune mosquée. Dans ce lieu — d'après la tradition musulmane — il a fait son ascension du temple de Jérusalem au « trône de Dieu » en passant par les « cercles de l’Enfer » et les « 7 cieux » : c’est l’épisode du isra' (voyage nocturne) et du Mi’radj (ascension). Après plusieurs siècles d'interdiction, les Arabes autorisent enfin les Juifs à revenir dans Jérusalem.
  • En 691, La «Coupole du Rocher», un des plus beaux monuments de l’architecture religieuse, est construite à Jérusalem, sur l'emplacement des Temples juifs. Il est construit sur les ordres du calife omeyyade Abd el-Malik, sur le rocher même où le Prophète Mahomet aurait effectué son ascension vers le ciel.
  • En 702 est construite la mosquée Al-Aqsa, près du nouveau Dôme du Rocher, sur l’emplacement d’une église de Justinien dédiée à la Vierge. Elle sera détruite par un tremblement de terre, reconstruite en 745, puis de nouveau détruite et reconstruite en 780.
  • À partir de 750, avec la dynastie des Abbassides de Bagdad, de nombreux groupes d’Arabie se mêlent aux populations chrétiennes et juives qui se voient obligés d'adopter la langue et les coutumes musulmanes des conquérants musulmans. Salih ibn Ali, le Wali d’Égypte est nommé gouverneur de la Palestine, il sera confirmé par le nouveau Calife en 755.
  • Au Xe siècle, la dynastie régnante des Fatimides s’oppose aux attaques turques, bédouines et byzantines.
  • Le géographe arabe Muqaddasi, né à Jérusalem en 942, définit la Palestine comme le territoire s’étendant de la plaine côtière à la steppe, à travers la montagne, puis la dépression du Jourdain, ce qui curieusement met la Galilée et le nord de la Samarie en dehors.
  • En 972, le calife Fatimides al-Mu'izz, (953-975), étendit son empire sur l’Égypte, la Palestine et une partie de la Syrie.
  • Le règne de l’extravagant calife Fatimides al-Hakim (996-1021) marque une période d’intolérance et de fanatisme contre les communautés chrétienne et juive. Il fit démolir l’église du Saint-Sépulcre de Jérusalem et fonde la secte des Druzes en 1017.
  • De 1090 à 1272, les haschischins, secte politico-religieuse dissidente du courant ismaélien, font régner la terreur dans les États du Proche et du Moyen-Orient. Ils prônaient l’élimination physique des ennemis de la Vérité, et tuèrent de nombreux dignitaires Turcs seldjoukides, Abbassides, Sunnites, Fatimides et croisés chrétiens.

[modifier] Le temps des croisades 1096 à 1244

  • De 1096 à 1099, première croisade des chrétiens en Terre Sainte.
  • En 1098, Jérusalem est prise par les Fatimides
  • le 15 juillet 1099, Jérusalem est prise par les Croisés, une grande partie des habitants musulmans et juifs sont massacrés.
    • Le royaume franc de Jérusalem est fondé, il va durer deux siècles. Godefroi de Bouillon (1061-1100) est proclamé roi.
  • En 1100, le roi Godefroi de Bouillon désireux avant tout de protéger les intérêts de l’Église dans l’État latin en formation, choisit lui-même de porter le titre d’avoué du Saint-Sépulcre, car il ne voulait pas ceindre une couronne d’or là où le Christ avait porté une couronne d’épines.
  • Le 18 juillet 1100, le roi Godefroi de Bouillon meurt tué par une flèche empoisonnée, selon le chroniqueur ibn al-Qualanissi, alors qu’il dirigeait les opérations du siège d’Acre, mais selon les chroniqueurs francs il serait mort de la peste.
  • En juin 1101, Bataille de Rama, lors de laquelle, le nouveau roi Baudouin Ier, avec ses 260 chevaliers et son infanterie, écrase l’armée égyptienne du général-émir al Sawla al Qavasi.
  • En mai 1102, Bataille de Rama près de Jaffa, lors de laquelle 20 000 guerriers égyptiens débarquent et prennent par surprise le roi Baudouin et ses chevaliers qui sont massacrés. Le roi réussit à se sauver, mais Jérusalem se retrouve sans défense, or curieusement les Égyptiens ne tentent rien et repartent.
  • En 1103 : Le roi Baudouin Ier prend les cités de Haïfa, de Jaffa et d’Acre.
  • En 1108 : Arrivée en Palestine de Bertrand de Toulouse et d’escadres de mercenaires génois, dans le but final de prendre Tripoli et Beyrouth au Liban.
  • En 1111, le gouverneur palestinien d’Ascalon, propose au roi Baudouin Ier, un tribut versé par les palestiniens de la ville, en contrepartie de l’éviction des fonctionnaires égyptiens, et de la fourniture d’une garnison franque pour les protéger, mais en juillet les égyptiens contre-attaquent et massacrent le gouverneur et 300 guerriers francs.
  • En 1113 :
    • Les armées syriennes de Mawdoud Atabek de Mossoul et de Tughtekin de Damas attaquent les bourgs francs de Galilée. Le roi Baudouin Ier les rencontre lors de la Bataille de Sinn al'Nabra qu’il perd, mais il est sauvé par l’arrivée de renforts d’Antioche et de Tripoli et finalement les Syriens se retirent.
    • Le roi Baudouin Ier répudie son épouse Arda, fille du prince Taphnuz, qu’il soupçonne d’infidélité, et épouse Adelaïde de Sicile qui le rejoint en Palestine avec une dot de 7 navires chargés d’or et d’objets précieux.
    • Fondation de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
  • En 1115, Tughtekin de Damas s’allie au roi Baudouin pour contrer l’armée du sultan Mohammed de Bagdad.
  • En 1117, le roi Baudouin Ier répudie sa deuxième épouse après l’avoir ruinée.
  • En 1118 :
    • En mars, le roi Baudouin Ier part conquérir l’Égypte avec 216 chevaliers et 400 fantassins, il traverse le Sinaï mais meurt de maladie à El-Arich le 2 avril. Le nouveau roi est Baudouin, comte d’Édesse, sous le nom de Baudouin II.
    • L’Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ est créé par les chevaliers Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer, afin d’assurer la garde du défilé d'Athlit, le chemin d’accès le plus dangereux pour les pèlerins.
      • Le nouveau roi de Jérusalem, Baudouin II leur octroie une partie de son palais, à l’emplacement du Temple de Salomon.
      • En l’honneur de ce lieu hautement symbolique, ils prennent le nom d’Ordre du Temple en 1119, créé avec sept autres chevaliers français : André de Montbard, Gondemare, Godefroy, Roral, Payen de Montdésir, Geoffroy Bisol et Archambaud de Saint-Agnan. André de Montbard était le neveu de Saint-Bernard qui a écrit lui-même la règle de l’ordre. Jusqu’en 1291 et la chute de Saint-Jean d'Acre, les Templiers vont gagner, en Terre Sainte, une aura très importante.
  • En 1147 et 1148, désastreuse deuxième croisade qui finit par rejoindre Jérusalem.
  • En août 1153, les Templiers, par la prise de la cité d’Ascalon, marquent leurs ambitions d’obtenir un véritable pouvoir temporel.
  • À l’exception de l’époque de la désastreuse deuxième croisade, la Palestine connaissait depuis la mort du roi Baudouin Ier en 1118 des années de paix relative et de relation de bon voisinage entre chrétiens et musulmans. Beaucoup d’anciens croisés épousèrent des femmes arabes et adoptèrent nombre de coutumes orientales, et d’intenses échanges commerciaux se développèrent avec les ports italiens. Il n’y eut pas de conversion forcée au christianisme, mais des persécutions contre les Juifs qui choisirent l’exil en grand nombre et disparurent presque de Palestine.
  • Dans les années 1180, le plus puissant seigneur du monde musulman était le sultan d’Égypte, Salâh al-Dîn, dit Saladin. Il dominait une grande partie du Levant et avait en général de bons rapports avec les chrétiens. Mais les agissements de quelques seigneurs fanatiques l’obligèrent à entrer en guerre. Lors de la bataille de Hattin (Attîn), Saladin battit les chrétiens et finalement entra en vainqueur à Jérusalem en octobre 1187. Cet évènement dès qu’il fut connu en Europe entraîna l’appel à la troisième croisade.
  • En 1189, l’empereur Frédéric Barberousse, le roi de France Philippe Auguste et le roi d’Angleterre Richard Cœur de Lion, unirent leurs forces et formèrent une très importante armée, l’armée des Rois. Cependant Frédéric Barberousse se noya, et Philippe Auguste quitta la croisade après la prise de Saint-Jean-d'Acre. Resté seul, Richard Cœur de Lion accomplit des prodiges mais finalement, en 1192, avant de repartir, il négocia une trêve avec Saladin, aux termes de laquelle, Jérusalem restait définitivement aux mains de Saladin, les pèlerins chrétiens étaient autorisés à s’y rendre librement et les « Francs » conservaient les ports du Levant, ainsi que Chypre.
    • Avec la défaite des Croisés et la victoire de Saladin, la communauté juive redevint plus nombreuse, surtout dans les villes côtières.
  • En 1228 et 1229, l’empereur germanique Frédéric II, excommunié, organisa sa propre croisade en Terre sainte, et, essentiellement par la diplomatie, il obtint la restitution de Bethléem, de Nazareth et de Jérusalem.
  • En 1244, les musulmans reprennent définitivement Jérusalem.

[modifier] La conquête ottomane 1244 à XVIIIe

  • Après Saladin, aux XIIIe siècle et XVIe siècle, les Mamelouks égyptiens, créés en 1230, prennent en 1250 le pouvoir en Égypte et contrôlent la Palestine, alors que le prestige de Jérusalem s’accroît dans le monde arabe.
    • Durant cette période, la Palestine, accueille des réfugiés arabes chassés par l’avancée des Mongols sur l’Irak et la Syrie, et vers la fin du XVe siècle, elle accueille les réfugiés juifs chassés d’Espagne. Beaucoup d’entre eux s’installent en Galilée, et vont être à l’origine du rayonnement intellectuel et religieux de la ville de Safed.
  • En 1516, le sultan turc Selim Ier de Constantinople conquiert la Palestine qui va devenir durant 4 siècles une des provinces arabes de l’empire Ottoman, un an avant l'Égypte, mais il laisse aux milices mamelouks le pouvoir au niveau local, avec le titre de Bey.
  • Intégrée dans l’empire Ottoman, la Palestine connaît au XVIe siècle un bon développement économique, au contraire de l’Égypte. Les cités et lieux de cultes sont rénovés, toutes les communautés voient leurs populations croître.

[modifier] Le XIXe siècle

Bonaparte y passe, suivi d’une courte présence égyptienne. La région subit une forte dépression économique, mais, à la fin du XIXe siècle, la Palestine redevient l’objet des convoitises, notamment européennes, et sa population voit l’arrivée massive d’Arabes de Transjordanie, tandis que les minorités chrétiennes et juives s’étendent également.

  • Le général Napoléon Bonaparte passe par la Palestine et Saint-Jean-d'Acre.
  • Lors de ce XIXe siècle, la Palestine subit une forte dépression économique, et redevient l’enjeu de convoitises européennes.
  • 1866 : Le Suisse Henri Dunant (1828-1910), fondateur de la Convention de Genève et de la Croix Rouge, constitue La Société Nationale Universelle pour le Renouvellement de l'Orient, et lance un appel suggérant que les colonies juives naissantes en Palestine soient déclarées diplomatiquement neutres, tout comme la Suisse.
  • 1873 : Les territoires allant de Ramleh-Jaffa, au nord, jusqu’à l’Égypte, au sud, relèvent désormais directement des autorités de Constantinople. Jusque là, la Judée et la Samarie relevaient de l’administration de Damas, alors que la Galilée relevait de Beyrouth.
  • 1881 : L'assassinat du tsar Alexandre Ier marque le début de la première vague d’immigration juive. Des Juifs venus de Russie, de Roumanie, et du Yémen, viennent s’installer en Palestine. Le baron Edmond de Rothschild se met à acheter de la terre en Palestine et finance le premier établissement "sioniste" à Rishon LeZion (Le Premier à Sion).
  • 1883 : Début des activités d’implantation de colonies juives par le baron Edmond de Rothschild en Palestine.
  • 1890 : Début de la deuxième vague d’immigration juive en provenance de Russie.
  • 1899 : Création de la Banque coloniale juive, chargé de générer le financement des activités pour l’achat de terres en Palestine.

[modifier] Le XXe siècle jusqu'à la création d'Israël 1903 1948

  • 1903 : Le 6e Congrès sioniste, adopte le principe d’une installation en Palestine.
  • 1908 : Ouverture près de Jaffa du Bureau palestinien destiné à organiser l’achat de terres par le Dr Arthur Ruppin (1876-1943), ainsi que du Palestine Land Development Company (PDLC).
    • En mars, incidents à Jaffa entre Juifs et Arabes.
  • 1909 : Fondation d’un petit bourg juif à proximité de Jaffa qui deviendra la ville nouvelle de Tel Aviv.
  • 1914 : La population de la Palestine est estimée à 570 000 Arabes musulmans, 75 000 Arabes chrétiens et 60 000 Juifs.
  • 1915 : En pleine guerre, le Royaume-Uni, la France et la Russie, planifient, dans le plus grand secret, le partage du Proche-Orient et définissent les contours de leurs zones d’influence. Ils pensent que la Palestine est un cas particulier, du fait de l’enjeu symbolique que constituent les lieux saints, et doit bénéficier d’un statut international.
  • 1916 : L’accord Sykes-Picot redéfinit la nouvelle carte géo-politique du Moyen-Orient. La Palestine est définie comme zone internationale, comprenant Saint-Jean-d’Acre, Haïffa et Jérusalem.
  • En 1917, les Britanniques s’emparent de Jérusalem et forcent l’empire Ottoman à la capitulation.
    • 2 novembre : Arthur Balfour, ministre britannique des Affaires étrangères par sa déclaration, adressée au Baron Edmond de Rotschild au Royaume-Uni, promet au peuple Juif, la création d’un Foyer national juif sur la terre de Palestine, mais il ne s’agit pas encore d’un État juif.
    • Décembre : conquête de la Palestine par l’armée britannique. Le général Allenby entre à Jérusalem.
  • En 1920 :
  • En 1921 :
    • De passage à Jérusalem, le jeune secrétaire d’État britannique aux Colonies, Winston Churchill, reçoit une délégation islamo-chrétienne qui lui déclare : « Si les sionistes n’étaient venus en Palestine que comme des hôtes, ou si les choses en étaient restées à ce qu’elles étaient avant la guerre, il n’y aurait pas de problème Juifs et de non-Juifs. Mais c’est l’idée d’une Palestine transformée en un Foyer national juif que les Arabes rejettent et combattent ».
    • Les mouvements palestiniens refusant de cautionner la construction d’un "Foyer national juif", ils rejettent toute participation aux institutions politiques du mandat britannique, à l’exception de la gestion des affaires religieuses.
  • 1922 : La Transjordanie (partie orientale du territoire mandataire britannique) devient un émirat autonome. Elle est soustraite à l’immigration juive.
  • 1924 : Début de la 3e vague d’immigration de Juifs en provenance essentiellement de la Pologne.
  • 1928, la Palestine vivait jusqu’en 1926 dans un calme relatif, mais la communauté juive -le yichouv - traverse depuis une crise profonde. Le tarissement de l’immigration juive permet même de parler de « banqueroute du projet sioniste ». Cette année là, la commémoration par les juifs sionistes de la destruction du Temple par les Romains se radicalise et est ressentie comme une provocation par la communauté musulmane. De nombreux incidents ont lieu près du mur des Lamentations.
    • Peu après des rumeurs commencent à circuler, au sujet d’un complot juif, dont le but de s’emparer de l'Esplanade des mosquées.
  • 1929 : La rumeur aboutit à des émeutes qui prennent des allures de pogrom anti-juif; massacres à Hébron puis à Safed : 113 juifs tués et 339 autres blessés. Or devant la montée du nazisme, de nombreux juifs d’Europe centrale continuent d’arriver en Palestine, apportant des capitaux et achetant de plus en plus de terres arabes.
  • 1930 : Publication du second Livre Blanc britannique, prévoyant de limiter pour la première fois l’immigration des Juifs en Palestine.
  • En 1933 : Adolf Hitler accède au pouvoir en Allemagne. C’est le début de la 5e aliya, principalement en provenance d’Allemagne et des territoires contrôlés par les Allemands.
    • en octobre, à Haïfa, des émeutiers arabes s’en prennent aux autorités britanniques qu’ils considèrent comme responsables des progrès du sionisme.
  • 1934 : Début de la Hapa'alah, entreprise d’immigration illégale de réfugiés juifs alors que leur nombre dépasse les quotas imposés par les Britanniques.
  • Automne 1935 : une révolte populaire arabe éclate, avec une nette coloration d’islam populiste et de guerre sainte, menée par le cheikh Izz al-Din al-Qassam. Après sa mort, en novembre, une grève générale est lancée pour obtenir l’arrêt de l’immigration juive et la vente des terres aux juifs. Elle se prolongera jusqu’en octobre 1936.
  • En 1936 : Début de l’opération Homa Oumigdal (murailles et tour), qui est une entreprise d’implantations aboutissant, de 1936 à 1939, à 51 nouvelles localités créées chacune en une seule nuit.
    • Avril 1936 : Une révolte arabe, poussée par le grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al Husseini, déclenche des troubles sanglants.
  • 1937 : La commission britannique Peel, propose un projet de partition de la Palestine entre Juifs et Arabes. Le gouvernement britannique finit par accepter le principe de cette recommandation. Il s’agit là du premier texte suggérant le partage du pays entre Juifs et Arabes.
    • Des groupes armés arabes s’en prennent aux Britanniques, aux Juifs et aux « traîtres arabes ». Les Britanniques mènent une dure répression, et en deux années réussissent à vaincre et à décapiter ce mouvement national palestinien.
  • 3 mai 1939 : Publication du 3e Livre Blanc (de MacDonald) qui prévoit de limiter très fortement le quota d’immigration des Juifs en Palestine.
  • 1946 : La Transjordanie acquiert son indépendance et devient le Royaume Hachémite de Jordanie.
  • Juillet 1947 : le bateau Exodus est expulsé des côtes de Palestine vers l’Europe, portant à son bord 4 500 survivants de la Shoah.

[modifier] L'état d'Israël 1948 à nos jours

  • En 1948, après la proclamation de l’État d’Israël, a lieu la première guerre israélo-arabe. Entre mai et octobre 1948, Israël se trouve dans un conflit difficile et meurtrier face à plusieurs armées arabes. Sur l'année 1948, entre sept cent et sept cent trente mille[11] Palestiniens fuiront ou seront chassés de leur terre et leur maison. Cet exode est à la fois intérieur vers la Bande de Gaza et la Cisjordanie et extérieur vers la Syrie, le Liban et la Jordanie. Suite à l'annexion de la Cisjordanie la plus grande partie de ces réfugiés palestiniens (à peu près cinq cent mille réf. nécessaire) passeront sous tutelle jordanienne. Le Liban et la Syrie accueillent chacun à peu près cent mille réfugiés, l’Irak cinq mille et le restant sera sous administration égyptienne dans la bande de Gaza. La Palestine, qui comptait environ un million huit cents mille habitants (musulmans, juifs et chrétiens), a vu la majeure partie de sa population musulmane transférée hors des zones sous contrôle israélien où ils furent remplacés par les immigrés juifs survivants de l'Holocauste ainsi que par les réfugiés juifs chassés ou fuyant à leur tour les pays arabes. Voir notamment à ce sujet Diaspora palestinienne
  • En 1968, le Fatah, groupe de résistance palestinienne, est la cible d’une attaque majeure de l’armée israélienne sur le village jordanien de Karameh, durant laquelle plus de 150 combattants palestiniens sucomberont sous le feu israélien et 29 soldats israéliens seront tués par les forces armées jordaniennes. Malgré sa défaite sur le terrain, la bataille est considérée comme bénéfique par le Fatah, les Israéliens s’étant finalement retirés.
  • En 1970, Yasser Arafat appelle au renversement de la monarchie hachémite, en s’appuyant sur le fait que 75% des habitants de la Jordanie sont maintenant Palestiniens à un degré ou à un autre. Le roi Hussein ne se laisse pas faire et fait massacrer par dizaines de milliers les Palestiniens, qu’ils soient fedayins ou civils, obligeant Yasser Arafat à se réfugier au Liban. Cet épisode dramatique est connu sous le terme de Septembre noir.
  • En 1974, les chefs d’États arabes déclarent que l’OLP est le seul représentant légitime de tous les Palestiniens. L’OLP est admise comme membre à part entière de la Ligue arabe en 1976.
  • 1987 : Début à Gaza de la première Intifada, la « guerre des pierres » ou la « révolte des pierres », initiée par la population palestinienne contre l'occupation et les humiliations israéliennes. Elle durera sept années.
  • En 1988, avec l’Intifada, Yasser Arafat reformule sa pensée politique, à travers la « Déclaration d’indépendance de l’État de Palestine », préparée par Jerome Segal, un universitaire juif américain d’extrême-gauche, et prononcée à Alger. Il se fait élire, par le Conseil national palestinien, président de l’État qu’il proclame indépendant en novembre à Alger.
  • Le 30 octobre 1991 a lieu une conférence de paix à Madrid, parrainée par Moscou et Washington.
  • En août 1993, suite à des négociations secrètes menées à Oslo, un accord de paix est signé à la Maison Blanche sous l’égide du président Bill Clinton. Le monde entier retient la poignée de main échangée avec le premier ministre israélien Yitzhak Rabin et la nouvelle donne géopolitique que constitue le plan d’Oslo.
  • Le 1er juillet 1994: Arafat revient en Palestine après plusieurs années d’exil. Il constitue à Gaza l’Autorité nationale palestinienne et en est élu président en 1996.
  • Le 4 novembre 1995 Yitzhak Rabin est assassiné par un extrémiste juif qui lui reproche la rétrocession des terres juives. Il est remplacé par le travailliste Shimon Peres, qui perdra le pouvoir six mois plus tard au profit du politicien de droite Benyamin Netanyahou.
  • 13 novembre - 21 décembre 1995 : Retrait israélien de plusieurs villes de Cisjordanie.
  • Durant les années 1994 à 2000, selon un rapport du FMI, l’économie palestinienne a augmenté à un rythme de 9,28% par an, et les investissements de 150%, ce qui en fait l’un des taux de développement les plus élevés au monde lors de cette période, mais cette croissance ne profite pas au peuple du fait du coût économique et social exorbitant de la lutte contre Israël et de la corruption généralisée des dirigeants palestiniens.
  • 23 octobre 1998 : Netanyahu et Arafat signent à Wye Plantation (États-Unis) un accord sur le retrait israélien de 13% de la Cisjordanie. Le 14 décembre, les articles de la charte palestinienne appelant à la destruction d’Israël sont supprimés.
  • En 2000, le nouveau premier ministre israélien Ehud Barak prétend offrir à Yasser Arafat de reconnaître l’État palestinien. En fait « l’État » proposé voyait les colonies israéliennes non démantelées, était amputé de près de 10% de son territoire sans compter le contrôle israélien à l’ouest du Jourdain, avec les colonies qui amputent encore de 40% le contrôle du territoire (du fait des routes de détournements reliant les colonies entre elles) ; l'état proposé n'avait pas le contrôle de ses frontières, pas armée, et il était prévu d’y inclure la ville près de Jérusalem, Abu Dis, et de la nommer Al Quds (le nom arabe de Jérusalem), ainsi que de permettre le retour en Israël même de 250 000 descendants des réfugiés de 1948. Sans compter le fait qu’Israël ne reconnaissait pas sa responsabilité dans le problème des réfugiés palestiniens. Suite à cela, il y a eu les accords de Taba, mais Barak n'a pas voulu signer, officiellement car son mandat arrivait à son terme. De plus il restait encore des contentieux à régler (Jérusalem Est, les colonies à démanteler, la reconnaissance de la responsabilité israélienne pour les réfugiés).
  • En septembre 2000, une seconde Intifada est déclenchée, encore plus violente que la première ; elle tourne rapidement à la guerre. D’après Imad Al Faluji, ministre palestinien de la Communication (mai 1996 - octobre 2002), la seconde Intifada a été planifiée par les treize formations dès la fin du sommet de Camp David II en juillet 2000. La visite d’Ariel Sharon sur l’Esplanade des Mosquées (aussi appelée Mont du Temple) ayant été vécue comme une provocation par les Palestiniens, elle serait l’étincelle qui déclencha le début de l’Intifada le lendemain.
  • 30 avril 2003 : Publication de la Feuille de route pour la paix, un plan par étapes rédigé par les États-Unis, la Russie, l’Union européenne et l’Onu et devant conduire à la création d’un État palestinien. Les Palestiniens l’acceptent immédiatement, Israël l’adopte en mai, avec des réserves liées à la sécurité des ses frontières et aux attaques terroristes.
  • 17-18 aout 2005 : retrait et démantelement des colonnies Juives de la bande de Gaza, 8000 colons sont évacués en Israël par l'armée Israëlienne, ce qui provoque une fracture au sein de la population entre les pro-retrait favorables au dialogue avec les Palestiniens et les anti-retrait favorables à la poursuite de la colonisation.
  • 12 septembre 2005 : Après trente-huit ans d’occupation et de colonisation de la bande de Gaza le départ des derniers soldats israéliens marque un tournant dans l'avenir du proche orient. Le retrait de gaza, le démantelement de plusieurs colonnies en Cisjordanie ainsi que la construction de la barrière de sécurité ("le mur de l'apartheid" du point de vue palestinien) envisage les frontières d'un futur État Palestinien et rassure les Israëlien sur des frontières sûres… la paix est peut-être proche.
  • Decembre 2005 - Janvier 2006 : Le premier Ministre Israélien, Ariel Sharon, acteur principal du plan de désengagement Israëlien de la bande de Gaza subit deux attaques cérébrales successives et plonge dans un coma profond. Le pays sombre dans un grand désarroi.
  • 25 janvier 2006 : Tenue des élections législatives Palestiniennes. Stupeur et crainte pour l'avenir remplace l'optimisme du récent retrait Israëlien de Gaza. Malgré les efforts de paix de Mahmoud Abbas (Président de l'Autorité Palestinienne) et malgré le désengagement Juif de Gaza, le peuple Palestinien élit massivement le Hamas (parti islamiste qui ne reconnait pas Israël et appelle à sa destruction). Le hamas obtient 74 des 132 sièges au parlement palestinien entrainant la démission du 1er Ministre Ahmed Qoreï. Les Etats-Unis décident de stopper leurs versements financiers au gouvernement Palestinien tant que le hamas n'aura pas reconnu Israël et qu'il n'aura pas renoncer à son projet de destruction totale de l'État Hébreu.
  • 30 janvier 2006 : Israël, par la voix de son Premier ministre intérimaire, Ehud Olmert, décide de geler les fonds dus à l'Autorité palestinienne, de peur qu'ils ne parviennent à des éléments terroristes.
  • 25 juin 2006 : Un groupe de combattants Palestiniens attaque un poste armé de Tsahal à la frontière sud d'Israël via un tunnel près de Kerem Shalom qui passe au sud de la bande de Gaza. Durant l'attaque, deux soldats israéliens sont tués, trois autres blessés, dont le caporal Guilad Shalit qui est enlevé par les palestiniens. Mohammed Abdel Al, un porte-parole des Comités de Résistance Populaire, a révélé que l'attaque de ce lieu était planifiée depuis deux mois dans le but de réclamer la libération de prisonniers palestiniens enfermés en Israël.
  • 28 juin 2006 : Israël lance l'opération "pluie d'été" dans le but de récupérer le soldat capturé par le commando palestinien. Plusieurs unités terrestres de Tsahal sont engagées dans les combats ainsi que des hélicoptères et des frappes aériennes de bombardiers F-15 et F-16. Le second objectif de cette offensive est de mettre fin aux tirs incessants de roquettes kassam tirées depuis Gaza sur le sud d'Israël (notamment la ville de Sdérot) et de mettre la pression sur le gouvernement du hamas qui cautionne ces attaques. C'est la première fois que l'armée israélienne revient sur ce territoire de l'Autorité palestinienne depuis le plan de désengagement unilatéral terminé en septembre 2005. Les premiers jours de l'opération ont été marqués par la destruction de la seule centrale électrique de gaza, de trois ponts et de l'arrestation de plusieurs parlementaires et ministres affiliés au Hamas.

[modifier] Personnages historiques

[modifier] Voir aussi

Palestine (région, terminologie, histoire générale)

Palestine (arabe)

Israël

'Conflit israélo-arabe et « israélo-palestinien »'

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Voir Palestine par Pierre de Miroschedji et Jacques Briend, p.1 621 du Dictionnaire de l’Antiquité, sous la direction de Jean Leclant, PUF, octobre 2005
  2. Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, “Les rois sacrés de la Bible, Bayard, 2006
  3. Pierre de Miroschedji, « La Recherche » no391 du 01-11-2005, p. 32
  4. Jean Baptiste Humbert, p. 1 177 du Dictionnaire de l’Antiquité, direction Jean Leclant, PUF, 2205
  5. Ronny Reich dans le DVD de Thierry Ragobert “La Bible dévoilée”, chap. 6 de l’épisode 2
  6. Israël Finkelstein, Neil Asher Silberman, “Les rois sacrés de la Bible, Bayard, 2006, p. 74
  7. Norma Franklin dans le DVD de Thierry Ragobert “La Bible dévoilée”, chap. 8 de l’épisode 3
  8. Françoise Briquel Chatonnet, p. 1 377 du Dictionnaire de l’Antiquité, direction Jean Leclant, PUF, 2005
  9. Double DVD de Thierry Ragobert “La Bible dévoilée”, sur le travail de Finkelstein et Silberman, Éditions Montparnasse, 2006
  10. idem
  11. Les estimations vont de 550 mille à 900 mille mais le chiffre généralement admis aujourd'hui est de 700-730 mille (voir Benny Morris, "The birth of the Palestinian Refugee Problem revisited"

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