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Réfugiés palestiniens - Wikipédia

Réfugiés palestiniens

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Les réfugiés palestiniens sont les palestiniens qui, parmi la diaspora palestinienne, ont un statut de réfugié reconnu par l'UNRWA. Ils se définissent par des personnes qui résidaient en Palestine entre juin 1946 et Mai 1948 et qui ont perdu leur maison et leur vie suite au conflit israélo-arabe de 1948.

Sommaire

[modifier] Estimations démographiques

Lieux Vivant dans les camps Vivant hors des camps Total
Jordanie 283 183 1 497 518 1 780 701
Liban 210 952 189 630 400 582
Syrie 112 882 311 768 424 650
Cisjordanie 181 241 506 301 687 542
Bande de Gaza 471 555 490 590 961 645
Total 1 259 813 2 995 307 4 255 120

Source : le site de l'UNRWA (agence des Nations unies chargée des réfugiés palestiniens). Estimations mars 2005.

Ces réfugiés sont ceux enregistrés par l'UNRWA, mais il existe aussi des Palestiniens, descendants de réfugiés, qui ne sont plus aujourd'hui enregistrés. On les trouve en particulier dans les pays du Golfe persique. Ils seraient ainsi 500 000 en Arabie Saoudite, et 400.000 au Koweit (estimations fin 2004).

On dénombre également entre 150000 et 200000 palestiniens aux Etats-Unis et entre 50000 et 80000 en Egypte (estimations en 2000). Sources : Palestinian Central Bureau of Statistics.

Les réfugiés de Jordanie ont la nationalité Jordanienne. Ceux des autres pays n'ont généralement pas la nationalité de leur pays de résidence et sont reconnu uniquement comme "réfugiés palestiniens".

[modifier] La Palestine selon l'ONU en 1947 (plan de partage) et les événements de 1948

Après plusieurs décennies de conflit entre nationalisme juif (sionisme) et nationalisme arabe palestinien, les Nations unies décident en 1947 de partager la Palestine mandataire en un Etat juif (55% de la Plalestine) et un Etat arabe (résolution 181 de l'Assemblée générale de l'ONU).

Les Arabes de Palestine refusent ce partage. Dès la fin novembre 1947, les premiers affrontements armés éclatent entre Juifs et Arabes de Palestine.

Le 14 mai 1948, l'Etat d'Israël proclame son indépendance. Voir l'article détaillé : Déclaration d'Indépendance de l'État d'Israël.

Dès le 15 mai 1948, les armées de 5 Etats arabes pénètrent sur le territoire de l'ancienne Palestine mandataire, et annoncent leur volonté de détruire le nouvel Etat d'Israël. La guerre est gagnée par Israël, et se termine par une série d'accords de cessez-le-feu (pour le dernier, en mars 1949). Voir l'article détaillé : Guerre israélo-arabe de 1948.

L'année 1948 est, pour les Israéliens, l'année de la restauration d'un Etat national.

Les Palestiniens arabes, quant à eux, y font référence sous le nom de Nakba, la catastrophe, symbolisant la séparation de ce qu'ils considèrent comme leur patrie, et la cause de leur exode.

La guerre a eu des conséquences territoriales et démographiques :

  • Au plan territorial, l'Etat juif voit sa superficie passer de 55% (plan de l'ONU) à 73% de l'ancienne Palestine mandataire. les 27% restant ne donnent pas naissance à un Etat palestinien.
L'Égypte occupe en effet la Bande de Gaza (sans l'annexer), tandis que la Jordanie annexe la Cisjordanie. Les nationalistes palestiniens dénonceront d'ailleurs ce qu'ils estiment être une collusion entre la Jordanie et Israël pour empêcher la naissance de leur Etat.
  • Au plan démographique, 750.000 à 800.000 Palestiniens prennent la route de l'exil, fuyant l'armée israélienne, ou chassés par elle (voir ci-dessous).

Des camps de réfugiés sont construits en urgence :

  • en Cisjordanie partielle (partie côté rive gauche du Jourdain, territoire parmi ceux destinés à constituer l'État arabe en Palestine prévu par le plan de partage de 1947, et occupé par la Jordanie de 1948 à 1967, puis par Israël depuis la Guerre des Six jours.
  • dans la Bande de Gaza (territoire parmi ceux destinés à constituer l'État arabe en Palestine prévu par le plan de partage de 1947, et occupé par l'Égypte de 1948 à 1967, puis par Israël depuis la Guerre des 6 jours)
  • et dans les pays arabes voisins (plan).

Une agence de l'ONU chargée de l'assistance aux réfugiés est créée: L'UNRWA.

Le retour des réfugiés palestiniens est refusé par Israël, tandis que l'asile politique et la citoyenneté ont été accordés au compte-goutte par les pays arabes (sauf la Jordanie).

Cette population de réfugiés est estimée en 2005 à 4 millions, compte non tenu des Palestiniens arabes de la diaspora qui ont acquis une nationalité étrangère.

Les Palestiniens reprochent à Israël d'être inflexible sur la question des réfugiés tandis qu'Israël reproche aux pays arabes d'entretenir l'espoir d'un droit au retour et de refuser une véritable normalisation.

[modifier] Fuite ou Départ volontaire

Trois versions de l'histoire s'affrontent aujourd'hui sur ce sujet.

Pour une grande partie des historiens israéliens, jusqu'à l'ouverture des archives d'État en 1988, le départ des Palestiniens est essentiellement dû aux appels de dignitaires locaux, dans une optique de retour victorieux à la fin de la guerre. Certains historiens restent toujours attachés à cette approche.réf. nécessaire

Pour les historiens arabes et palestiniens, comme Ibrahim Abou Loughod, il s'agit d'une expulsion pure et simple.réf. nécessaire

Enfin, une nouvelle approche a été développée par une nouvelle génération d'historiens se basant sur les documents rendus publics par les gouvernements britanniques et israéliens.

[modifier] L'approche israélienne "classique"

Pour la première « école », le gouvernement israélien aurait demandé aux Palestiniens de rester chez eux et aurait affirmé qu'ils auraient les droits civiques complets en Israël. Quant à l'appel des chefs arabes aux populations locales, ils insistent sur les témoignages que l'on peut recueillir à ce sujet :

« La somme des preuves essentielles actuellement à notre disposition, indique que l’évacuation de la Palestine est due à l’exhortation des chefs militaires ou politiques des États arabes eux-mêmes. » (Analyse de l’institut des affaires publiques (Washington))

Entretien avec Mahmoud Darwich, poète palestinien, réalisé par Farouk Nardam-Bey et Elias Sanbar (Revue d’Etudes palestiniennes, No 10, Hiver l984)

« Pour mes parents, notre séjour au Liban était temporaire ; nous y étions en visite ou même en villégiature. On avait à l’époque commandé aux Palestiniens de quitter leur patrie pour ne point gêner le déroulement des opérations militaires arabes qui devaient durer quelques jours et nous permettre de réintégrer rapidement nos maisons. Mes parents découvrirent bien vite que ces promesses n’étaient que rêves… »

Extrait du Bulletin du REMP (Groupe de recherches pour les problèmes des migrations européennes Janvier-mars 1957) à La Haye (pp 10-il) :

« Dès les premiers mois de 1948, la Ligue arabe publiait des instructions demandant aux gens de chercher refuge temporairement dans les pays voisins, pour revenir plus tard à leurs domiciles dans le sillage des armées arabes victorieuses et recueillir leur part des biens juifs abandonnés. »

Témoignage égyptien. (El -Yom, journal du Caire 12.4.1963):

« Le 15 mai 1948 arriva.., et le dernier soldat britannique quitta la Palestine. Ce même jour, le mufti de Jérusalem (Amin al-Husseini) demanda aux Arabes de Palestine de quitter le pays, de quitter Haïfa, Jaffa et les autres villes.., car les armées arabes étaient sur le point de pénétrer dans le pays et de se battre à leur place, contre les bandes juives pour les chasser de Palestine. »

Extrait des Mémoires de Haled alAzrn (1973), Premier ministre de Syrie en 1948 et 1949, paru à Beyrouth :

« [La raison de l’échec arabe en 1948 fut] l'appel des gouvernements arabes aux habitants de la Palestine, pour qu’ils se rendent dans les pays voisins... C’est nous qui les avions encouragés à partir... Nous avons amené la destruction sur un million de réfugiés arabes, en les incitant et en les adjurant de quitter leurs terres, leurs foyers, leur travail et leurs commerces. »

Extrait de « Ma'al Nas” (Avec le peuple 1956): livre de Mahmoud Seif-e-Din Irani, paru à Amman (Jordan Publishing House) :

« Soudain, les habitants de Jaffa commencèrent à abandonner leur ville... Nous étions tous trop optimistes, nous avons quitté le pays de notre libre choix, croyant que nous partions pour une courte visite, des vacances et que nous retournerions peu après, comme si rien ne s’était passé. »

30 mai 1955, témoignage arabe palestinien (Falastin, quotidien jordanien):

« Nous, les réfugiés, avons le droit de dire aux membres du Conseil de la Ligue arabe: nous avons quitté notre patrie sur la foi de fausses promesses faites par des dirigeants malhonnêtes des États arabes. Ils nous ont promis que notre absence ne durerait pas plus de deux semaines, qu’elle serait une sorte de promenade, après quoi nous reviendrions ».

Extrait d’un livre (1955 ) de Edouard Attiya, secrétaire du bureau de la Ligue arabe à Londres, de 1941 à 1950, The Arabs paru à Londres (p 183) :

« Cet exode en masse est particulièrement dû à la croyance qu’avaient les Arabes, encouragés en cela par les vantardises et par les déclarations inconscientes de certains chefs arabes, selon lesquelles la défaite des Juifs par les armées des États arabes était l’affaire de quelques semaines et qu’elle permettrait aux Arabes palestiniens de rentrer dans leur pays et d’en reprendre possession ».

Extrait de Sirr al Nakhba (Le secret du désastre 1955), livre de Nimr al Hawari, ancien commandant de l’organisation paramilitaire Nedjada, paru à Nazareth :

« Les chefs brandirent leurs sabres, prononcèrent des discours enflammés et rédigèrent des articles retentissants. Nous fracasserons le pays à coups de canon, tonna le Premier Ministre d’Irak nous détruirons tout endroit où les Juifs chercheront un abri. Les Arabes devront conduire leurs femmes et leurs enfants dans des régions plus sûres en attendant que les combats se soient apaisés, »

Déclaration du Premier ministre d’Irak (Presse de Bagdad 15 mars 1948): « Nous écraserons le pays avec nos fusils et nous détruirons tout lieu où les Juifs chercheront refuge. Les Arabes devront emmener leurs femmes et leurs enfants à l’abri pendant le danger, après quoi toute la Palestine sera à eux. »

[modifier] La thèse palestinienne et arabe

Les palestiniens ont été expulsés.

Il y avait 900.000 arabes qui vivaient dans zones qui se retrouveront à l'intérieures des frontières établies par Israël en 1948-1949 (73% de la Palestine mandataire).

Ils étaient donc plus nombreux que les juifs en 48 (environs 700.000 personnes). L'état juif ne pouvait exister qu'à la condition expresse de l'expulsion des palestiniens.

Le "plan Dalet" ou "plan D" adopté par l'agence juive et la Haganah en Janvier et appliqué à partir de mars 1948, prévoit « des opérations contre les centres de population ennemie situés au sein de notre système de défense ou à proximité, afin d’empêcher qu’ils soient utilisés comme bases par une force armée active. Ces opérations peuvent être menées de la manière suivante : ou bien en détruisant les villages (en y mettant le feu, en les dynamitant et en déposant des mines dans leurs débris), et spécialement dans le cas de centres de population difficiles à maîtriser ; ou en montant des opérations de ratissage et de contrôle selon les lignes directrices suivantes : encerclement du village et enquête à l’intérieur. En cas de résistance, la force armée doit être anéantie et la population expulsée hors des frontières de l’Etat »

Officiellement, le "plan D" avait des objectifs limités : sécuriser les zones juives. Il ne s'appliquait pas à l'ensemble du territoire palestinien, et les expulsions prévues étaient conditionnelles (en cas de résistance). Mais pour les historiens palestiniens, il indique clairement qu'une politique d'expulsion était en cours. Pour eux, le "plan D" n'est que la partie la plus connue de cette politique.

L'intervention de Aharon Zisling, ministre de l’agriculture au conseil des ministres du 17 novembre 1948 est également souvent citée «Je n’ai pu dormir de la nuit. Ce qui est en cours blesse mon âme, celle de ma famille et celle de nous tous (...) . Maintenant, les juifs aussi se conduisent comme des nazis, et mon être entier en est ébranlé.»

Un des principaux historiens palestinien de la période est Walid Khalidi.

[modifier] La thèse des "nouveaux historiens Israéliens"

Cette école, dont le premier et le plus célèbre représentant est Benny Morris, a voulu travailler village par village, en :

  • consultant les sources documentaires Israéliennes (partiellement accessibles depuis 1988) et britanniques,
  • en réalisant des interviews de villageois juifs ou arabes vivant près des villages ou se sont produits les départs, des interviews de soldats Israéliens ayant combattus dans ou près de ces villages et des interviews de réfugiés.

Présentation générale de la Thèse

Selon Benny Morris, sur les 369 localités arabes de l'État israélien et des zones qui passèrent sous contrôle israélien pendant cette guerre :

  • 187 ont été désertés lors des attaques des forces juives,
  • 41 ont été le théâtre d'une expulsion après la conquête,
  • 90 villages se sont vidés de leur population, affolée par l'approche des combats ou par les témoignages de massacres, notamment celui de Deir Yassin.
  • Pour 45 cas, l'historien avoue ignorer les causes du départ.
  • Dans seulement 6 cas, il l'attribue à l'appel des autorités locales arabes.

A ces départs, il faut ajouter environs 70.000 personnes, surtout des membres de la classe moyenne et de la bourgeoisie, qui sont partis dans les semaines qui suivirent le début des affrontements (à partir de fin novembre 1947), et avant la guerre elle-même. Eux sont bien partis volontairement, pour attendre la fin des combats.

Benny Morris et d'autres historiens du même courant ont également démenti, suite à leurs recherches dans les archives radiophoniques, un appel général des autorités arabes au départ par voie radiophoniques. Cet appel était affirmé par les historiens israéliens "classiques".

La révision de la thèse de Benny Morris (2003)

Benny Morris a publié une version "augmentée" de son livre phare ("la naissance du problème des réfugiés palestiniens") en 2003. Il s'y appuie sur de nouveaux documents, en particulier sur des archives des Forces Israéliennes de Défense (Tsahal), ouvertes après 50 ans.

Dans cette nouvelle version, Benny Morris indique avoir trouvé des preuves que "le Haut Comité Arabe et les échelons intermédiaires ont émis des ordres pour évacuer les enfants, les femmes et les vieilles personnes de leurs villages."[1], mais aussi "que les Israéliens ont commis bien plus de massacres que je ne l’avais pensé auparavant. A ma grande surprise, il y a eu beaucoup de viols. En avril-mai 1948, des unités de la Haganah ont reçu des ordres opérationnels disant explicitement qu’ils allaient devoir arracher de là les villageois, les expulser, et détruire les villages eux-mêmes."[1]

Les archives de Tsahal

Dans un autre livre "1948 and After", Benny Morris cite une pièce des archives de Tsahal (ouvertes après 50 ans) : le rapport « L’émigration des Arabes de Palestine dans la période 1/12/1947 - 1/6/1948 » rédigé par les services de renseignement de l’armée israélienne et daté du 30 juin 1948.

Ce document estime à 391.000 (un chiffre fort proche des chiffres avancés par les historiens pour les 2 premières vagues, les seules ayant eu lieu à l'époque) le nombre de Palestiniens ayant quitté le territoire aux mains d’Israël début juin 1948, et évalue l’influence des différents facteurs dans ces départs :

  • «Au moins 55 % du total de l’exode ont été causés par nos opérations»,
  • les opérations des "dissidents" de l’Irgoun et du Lehi « ont directement causé environ 15 % de l’émigration »,
  • les « peurs » et la « crise de confiance » de la population palestinienne sont la cause de 22 % des départs.
  • 5% des départs sont liés à des appels à la fuite des dirigeants arabes,
  • 2 % des départs sont attribués aux ordres d’expulsion explicites donnés par les soldats juifs,
  • 1 % des départs sont attribués à la guerre psychologique menée par les forces juives.

Benny Morris juge ce rapport pour l’essentiel fiable. Mais il s'agit d'un document généré en pleine guerre, sans analyse fouillée, et il n'est pas "scientifique". En particulier le départ volontaire de la bourgeoisie palestinienne (environs 70.000 personnes dès le début du conflit) est sous-estimé. Les expulsions directes causées par le "plan dalet" le sont aussi.

Synthèse de l'approche des "nouveaux historiens"

Au final, ce courant historiographique présente un départ des palestiniens dont les causes sont intermédiaires aux deux thèses "traditionnelles" :

  • Il n'y a pas eu de plan général pour faire partir les arabes.
  • Il y avait un consensus relatif des décideurs Israéliens pour considérer que la question de la démographie juive était une question de sécurité cruciale. Le départ des palestiniens était assez largement souhaité. Ce relatif consensus a influencé les militaires sur le terrain. Il y a même eu des ordres ponctuels dans certaines zones. Dans la nouvelle version de son livre, Benny Morris indique d'ailleurs les archives de Tsahal montrent que ces ordres ont été plus nombreux qu'il ne le pensait.
  • Les départs ont été en partie volontaires (surtout avant la guerre elle-même), en partie liés à la peur des combats et des massacres (suite à Deir Yassin, largement rapporté par les médias arabes), et en partie contraints (expulsions).

Critiques de la thèse des "nouveaux historiens"

Benny Morris est critiqué par les historiens du courant israélien "traditionnel", comme Shabtaï Teveh, et ce pour deux raisons :

  • Les sources de Tsahal n'étaient pas accessibles en 1988. Le 1er livre de Benny Morris manquait donc de sources documentaires incontestables.
Cette critique est aujourd'hui infondée : ces archives sont ouvertes depuis la fin des années 1990, et elles ont plutôt renforcé les thèses de Benny Morris.
  • Benny Morris, qui se réclame de la gauche, a déclaré qu'il espérait que son travail pourrait "réconcilier les tribus qui se font la guerre sur cette terre". Pour ses critiques, il s'agit donc d'un travail à but politique et anti-Israélien.
L'interview de Benny Morris donnée à Haaretz le 8 janvier 2004 relativise cette critique : "Ben Gourion était transfériste. Il avait compris qu’il ne pourrait pas y avoir un Etat juif au beau milieu d’une minorité arabe hostile. Un tel Etat n’existerait pas. Il ne serait pas en capacité d’exister.[...] Ben Gourion avait raison. S’il n’avait pas fait ce qu’il a fait, jamais un Etat n’aurait réussi à exister. Que ce soit clair. On ne peut y échapper. Sans le déracinement des Palestiniens, un Etat juif ne serait pas né ici.[...] Rien ne justifie les viols. Rien ne justifie les massacres. Ce sont des crimes de guerre. Mais dans certaines conditions, les expulsions ne sont pas des crimes de guerre. Je ne pense pas que les expulsions de 1948 étaient des crimes de guerre. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. On doit se salir les mains. [...] Mon sentiment est que cet endroit serait plus calme et connaitrait moins la souffrance si l’affaire avait été résolue une fois pour toutes, si Ben Gourion avait effectué une expulsion importante et qu’il avait nettoyé tout le pays - toute la terre d’Israel, jusqu’au fleuve du Jourdain. [...] Les Arabes israéliens sont une bombe à retardement. Leur glissement vers une palestinisation totale a fait d’eux un émissaire de l’ennemi qui est parmi nous. Ils sont une cinquième colonne potentielle." Benny Morris ne semble donc pas le pro-palestinien convaincu que décrivent ses critiques.

[modifier] Le refus israélien du retour des réfugiés

Au-delà des débats historiques sur les conditions du départ des palestiniens, la situation des réfugiés s'est cristallisée à partir du moment ou l'état d'Israël a refusé leur retour, afin de garantir au nouvel état une majorité juive.

Cette politique a été définie peu après la création de l'état, en pleine guerre d'indépendance.

En décembre 1948, la loi sur les « propriétés abandonnées » permet la saisie des biens de toute personne « absente ». Elle définit un « Absent » comme une personne qui « pendant la période du 29 novembre 1947 au 1er septembre 1948, se trouvait quelque part ailleurs sur la Terre d’Israel située à l’extérieur du territoire d’Israel » (ce qui signifie la Cisjordanie ou la Bande de Gaza) ou dans d’autres Etats Arabes. Les anciens villages arabes sont détruits, et leurs terres redistribuées à des communautés agricoles juives, Mochavim ou Kibboutzim, formalisant légalement la volonté d'empêcher tout retour.

Cette politique de refus du retour des réfugiés palestiniens est restée constante jusqu'à nos jours, et fait l'objet d'un très large consensus au sein de la société israélienne (au moins de sa partie juive), et ce de la gauche à la droite.

[modifier] 1967, la Guerre des Six-Jours

En 1967, à l'issue de la Guerre des Six Jours, Israël occupe le Sinaï, Gaza, la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et le plateau du Golan.

Environs 300.000 palestiniens supplémentaires s'enfuient vers la Jordanie. Certains sont des réfugiés de 1948, d'autres sont de nouveaux réfugiés. La région de la vallée du Jourdain, en particulier, limitrophe de la Jordanie, se vide pratiquement de toute sa population.

100.000 Syriens quittent le plateau du Golan et se réfugient en Syrie.

Pour en savoir plus sur les suites politiques de la guerre des six jours, voir les articles : colonies israéliennes et territoires palestiniens occupés.

[modifier] 1993 à aujourd'hui

Une période de négociations politiques à vu le jour ces dernières années à travers les Accords d'Oslo en 1993 et leur calendrier établi sur les années suivantes. Cependant, après le blocage des négociations en 2000, le conflit reprend violemment à travers la seconde Intifada. Les Palestiniens arabes réclament le respect par Israël de la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'Onu et de celles relatives aux réfugiés. Réaffirmant les principes adoptés en juin 1996 lors du Sommet arabe extraordinaire du Caire qui plaçait l'optique d'une paix juste et globale au Proche-Orient dans le cadre du respect du droit international, les pays arabes garantissent, lors du sommet arabe à Beyrouth en 2002, une normalisation totale traduite par un accord de paix avec l'État hébreu, en contrepartie de l'acceptation par Israël d'un État palestinien, d'un retour aux frontières dites de 1967 et à la formulation d'une "solution équitable" au problème des réfugiés.

Le conflit s'enlise cependant avec la recrudescence d'attaques israéliennes sur les villes palestiniennes arabes et d'attentats terroristes commis par des groupes palestiniens arabes. La plupart des pays occidentaux et une partie des populations israélienne et palestinienne arabe veulent croire en la renaissance d'un espoir depuis l'arrivée de Mahmoud Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne désirant stopper le terrorisme et, d'autre part, devant le désir du premier ministre israélien Ariel Sharon d'évacuer des peuplements juifs de certains territoires sous occupation militaire.

Pour les opposants anti-sionistes en Israël et en Palestine, la poursuite de la construction de murs et de clôtures de séparation à l'intérieur de la Cisjordanie et l'agrandissement des zones de peuplement israéliennes au delà de la "ligne verte" n'augurent au contraire que d'une aggravation du conflit, ces développements allant à l'encontre selon eux de la création d'un État palestinien arabe viable. Pour ces mouvements, l'issue du conflit réside dans le traitement égal des Juifs et des Arabes dans cette région du monde, mais chaque partie n'a pas la même vue sur la teneur concrète d'application d'un tel principe suivant les circonstances et la qualification des événements successifs.

Cependant, la question est discutée entre Israéliens et Palestiniens à Genève, en 2003, et un accord de principe est trouvé entre les négociateurs non mandatés de l'Initiative de Genève.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Benny Morris, The Birth Of The Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, UK 2003, ISBN0521009677
  • Collectif, la question des refugies palestiniens au proche-orient, N° spécial de la Revue Problemes politique Sociaux, numéro 815, Documentation Francaise, janvier 1999, ISBNF008102805

[modifier] Notes et références

  1. 1,0 1,1 Interview donné au journal israélien 8 janvier 2004, Haaretz
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