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Avicenne - Wikipédia

Avicenne

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Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sīnā, dit Avicenne (en persan :أبو علي الحسين بن عبد الله بن سينا ) était un philosophe, médecin et mystique persan. Il naquit en 980 à Afshéna, près de Boukhara dans la région de l'actuel Ouzbékistan, et mourut à Hamadan en 1037.

Sommaire

[modifier] Contexte historique

La conquête de l'Égypte mit les musulmans au contact de l'école d'Alexandrie. Aux premiers siècles de l'hégire (VIIe et VIIIe siècle), l'Orient est pris d'une soif de traduire, d'apprendre, de compiler les écrits des anciens, grecs surtout, de les commenter, de les assimiler. Une surenchère au savoir commence entre la culture arabe et la culture persane. De 750 à 850, période des califes Abbassides, la science dites "arabo-musulmane" atteint son sommet. Les souverains payaient, parfois son poids en or, tout livre récemment traduit, et c'est ainsi que, dès le IXe siècle, une majeure partie des écrits de la Grèce était disponible en langue arabe. Le philosophe al-Farabi (mort en 950), le second maître (en reférence au premier maître, Aristote), tient une place prépondérante dans cette dynamique.

Les textes et traditions des dogmes islamiques se fixèrent à cette époque :

En Occident latin, c'est le Moyen Âge, entre l'effondrement de l'Empire romain (476, invasion des Hérules) et la Renaissance (1453, la chute de Constantinople).

[modifier] Biographie

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Avicenne, de son nom complet Abu 'Ali al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina, est né au mois d’août 980 à Afshéna, près de Boukhara, à l'est de la Perse (Transoxiane, c'est à dire en actuel Ouzbékistan). Son père était musulman chiite et sa mère probablement d'origine juive — il existe une controverse à ce sujet. Il semble qu'il fut précoce dans son intérêt pour les sciences naturelles et la médecine, qu'à 14 ans, il étudie seul. Il retient de mémoire l'intégralité du Coran. Il étudia à Boukhara, embrassa toutes les sciences, et s'adonna surtout à la médecine. Il est influencé par un traité d'al-Farabi, qui lui permet de surmonter les difficultés qu'il rencontre dans l'étude de la Métaphysique d’Aristote. Cette précocité dans les études se double d'une précocité dans la carrière : à 16 ans déjà, il dirigeait des médecins célèbres.

Tout alors s'enchaîne : ayant guéri le prince samanide de Boukhara, Nouh ibn Mansour, d’une grave maladie, il est autorisé à consulter la vaste bibliothèque du palais. Son appétit de connaissance aidant, il aurait possédé à 18 ans toutes les sciences connues. Après la mort du prince et celle de son père, qui le contraignent à gagner sa vie, commence sa vie itinérante. Il voyage d'abord dans le Khârezm, principauté qui fut indépendante (de 994 à 1231) au sud de la mer d'Aral, sur les deux rives du Djihoun (Amou-daria), entre Boukhara et la mer Caspienne. À Djouzdjan, un puissant protecteur, Abu Muhammed Chirâzi, lui permet de donner des cours publics. Il commence à composer son œuvre majeure, le Qanûn (ou Canon) de médecine.

Il passe ensuite par le Khorassan, actuel nord-est de l'Iran, puis Rayy (alors Rhagès, proche de l’actuel Téhéran), enfin à Hamadan (à l'ouest de l'Iran moderne) où l'émir Shamsoddawleh le choisit comme ministre (vizir). Il s'impose alors un programme de travail harassant: le jour, il se consacre à la chose publique, la nuit à la science. En plus de vivre deux carrières, il travaille doublement: il mène de front la composition du Shifa et celle du Canon médical ; la tâche est alors si écrasante qu'il doit se faire aider : deux disciples se partagent la relecture des feuillets des deux ouvrages, dont le fidèls Al-Juzjani, secrétaire et biographe.

La mort du prince Shamsoddawleh, et le début du règne de son fils, cristallisent les ambitions et les rancœurs : victime d'intrigues politiques, Avicenne connaît la prison. Déguisé en derviche, il réussit à s'évader, et s'enfuit à Ispahan, auprès de l'émir bouyide Alaoddawleh. Ces bouleversements n'entament pas sa boulimie de travail.

Il jouit d'une telle réputation, que plusieurs princes de l'Asie l'appelèrent à leur cour : le roi de Perse l'employa à la fois comme vizir et comme médecin. Il cultiva aussi avec succès la philosophie, et fut un des premiers à étudier et à faire connaître Aristote. Il composa d'après ce philosophe des traités de logique et de métaphysique, où il se montre souvent penseur original.

Lors d'une expédition dont il faisait partie, de l'émir Alaoddawleh contre Hamadan, Avicenne est frappé par une crise intestinale grave, dont il souffrait depuis longtemps, et contractée, dit-on, à la suite d'excès de travail et de plaisir. Avicenne tenta de se soigner de lui-même, mais son remède lui fut fatal. Il mourut à l’âge, toujours précoce, de cinquante-sept ans au mois d'août 1037 (428 de l’hégire) après avoir mené une vie fort agitée et pleine de vicissitudes, épuisé à la fois par l'excès du travail et de la débauche.

[modifier] Controverse autour de la confession de la mère d'Avicenne

La confession de la mère d'Avicenne n'est connue que par des sources secondaires. Si l'on peut supposer en première approche qu'elle est musulmane, certaines sources indiquent qu'elle était de confession juive : c'est le cas notamment dans Avicenne de Gilbert Sinoué. Si cette question a pu avoir peu d'impact sur la portée des travaux du savant qu'était Avicenne, elle pourrait néanmoins avoir eu une influence sur l'éducation qu'il aurait pu recevoir. Le sultan Mahmûd de Ghaznî aurait répandu cette information afin de « calomnier » le philosophe.

[modifier] Son œuvre

D'une ampleur variable selon les sources (276 titres pour G. C. Anawati, 242 pour Yahya Mahdavi), l'œuvre d'Avicenne est, quoi qu'il en soit, immense, et variée dans tous ses aspects : Avicenne a écrit principalement dans la langue savante de son temps, l'arabe classique, mais parfois aussi dans la langue vernaculaire, le persan.

Il est l'auteur de monuments, d'ouvrages plus modestes, mais ausi de textes courts. Son œuvre couvre toute l'étendue du savoir de son époque :

Le dessein personnel du philosophe trouve son achèvement dans la philosophie orientale (hikmat mashriqiya), qui prit la forme de la compilation de vingt-huit mille questions. Cette œuvre disparut lors du sac d’Ispahan (1034), et il n'en subsiste que quelques fragments.

Pendant plusieurs siècles, jusqu'au XVIIe siècle, son Qanûn est à la base de l'enseignement en Europe où il détrône Galien, aussi bien qu'en Asie.

On lui doit l'usage de la casse, de la rhubarbe, du tamarin, du myrobatan, etc.

[modifier] Publications anciennes

Les œuvres d'Avicenne ont été publiées en arabe, à Rome, en 1593, in-folio.

On a traduit en latin et publié ses Canons ou Préceptes de médecine, Venise, 1483, 1564 et 1683 ses Œuvres philosophiques, Venise, 1495; sa Métaphysique ou philosophie première, Venise, 1495.

Pierre Vattier avait traduit tous ses ouvrages en français; il n'en a paru que la Logique, Paris, 1658, in-8.

[modifier] Influences

Avicenne, fin lettré, fut le traducteur des œuvres d’Hippocrate et de Galien, et porta un soin particulier à l'étude d'Aristote. Il s'inscrit dans un mouvement général qui vit les philosophes de culture islamique découvrir la culture grecque et la faire redécouvrir ultérieurement à l'occident.

Pour ce qui est, en revanche, des influences contemporaines, l'affaire est moins entendue. Avicenne était proche du chiisme ismaélien, le courant auquel appartenaient son père et son frère; d'ailleurs son autobiographie rapporte leurs efforts pour entraîner son adhésion à la dawat ismaélienne. Toutefois, le couvert que lui apporte les princes de Hamadan et d’Ispahan, chiites duodécimains, laisse à penser qu'il se serait rallié à cette obédience. Aujourd'hui, il serait fortement dénoncé par les wahabbites, les salafistes et de manière générale, par les sunnites.

Cette controverse est moins futile qu'il n'y parait. L'ismaélisme comprend d'importantes personnalités, telles que Abu Yaqoub Sejestani (Xe siècle), Abu Hatim al Razi (mort en 933), Hamid Kermani (vers 1017), ou Nasir e Khosraw (entre 1072 et 1077) dont le travail à fortement influencé la pensée dans l'Islam. Ainsi, la théorie des Dix Intelligences (voir plus bas), amorcée chez al-Farabi apparaît chez Hamid Kermani avant qu'Avicenne ne se l'approprie.

[modifier] La Médecine d'Avicenne

[modifier] Le Canon de la médecince

Voir l’article Qanûn (Avicenne).

Le Kitab Al Qanum fi Al-Tibb (« livre des lois médicales »), composé de 5 livres, est l'œuvre médicale majeure d'Avicenne.

[modifier] Influence d'Avicenne

Le succès que rencontra son Canon fut tel que les travaux faits avant lui par Rhazès (850 - 926), Haly-Abbas (930 - 994) et Abu Al-Qasim (936 - 1013) ou même après, par Ibn-Al-Nafis (1210 - 1288), furent éclipsés. Les croisés, d'ailleurs, ne s'y trompèrent pas : du XIIe au XVIIe siècle, Le Canon de la Médecine, qu'il ramenèrent du Moyen-Orient, servit de fondement à la médecine pour les praticiens et à l'enseignement de celle-ci.

Tour à tour traduit, en latin par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187, imprimé, en hébreu à Milan en 1473, puis à Venise en 1527 et à Rome en 1593, le Canon n'est contesté que tard, à la Renaissance : Léonard de Vinci en rejette l'anatomie et Paracelse le brûle. Mais au delà, c'est le réveil de la science européenne qui sonne son obsolescence (par exemple la description de la circulation sanguine par William Harvey en 1628).

Jusqu’en 1909 un cours de la médecine d'Avicenne fut donné à Bruxelles.

Avicenne brille dans les domaines de l'ophtalmologie, de la gynéco-obstétrique et de la psychologie. Il excelle dans la description des symptômes, décrivant toutes les maladies répertoriées à l'époque, y compris celles relevant de la psychiatrie.

  • Il est le premier à distinguer la pleurésie, la médiastinite et l'abcès sous-phrénique.
  • Il décrit les deux formes de paralysies faciales (centrale et périphérique)
  • Il donne la symptomatologie du diabète.
  • Il sait faire le diagnostic différentiel entre la sténose du pylore et l'ulcère de l'estomac.
  • Il décrit différentes variétés d'ictères.
  • Il donne une description de la cataracte, de la méningite, etc.
  • Il pressent le rôle des rats dans la propagation de la peste.
  • Il indique que certaines infections sont transmises par voie placentaire.
  • Il est le premier à préconiser des traitements par vessies de glaces et lavements rectaux.
  • Il découvre que le sang part du cœur pour aller aux poumons puis en revenir, et expose avec précision le système de ventricules et de valves du cœur.
  • Il est le premier à décrire correctement l'anatomie de l'œil humain.
  • Il émit aussi l'hypothèse selon laquelle l'eau et l'atmosphère contiendraient de minuscules organismes vecteurs de certaines maladies infectieuses.

Mais avant tout, Avicenne s'intéresse aux moyens de conserver la santé. Il recommande la pratique régulière du sport ou l'hydrothérapie en médecine préventive et curative. Il insiste sur l'importance des relations humaines dans la conservation d'une bonne santé mentale et somatique.

La médecine d'Avicenne, s'il est possible de la résumer, peut l'être par la phrase d'introduction de Urdjuza Fi-Tib' (Poème de Médecine) : « la médecine est l'art de conserver la santé et éventuellement, de guérir la maladie survenue dans le corps ».

[modifier] Doctrine Philosophique

Sa doctrine philosophique, en particulier sa métaphysique, se base sur celle d'Aristote et sur les travaux d'Al-Farabi. On relève dans ce qui reste de ses œuvres la recherche d'une philosophie orientale et d'une mystique personnelle.

[modifier] Métaphysique

La philosophie islamique, imprégnée de théologie, concevait plus clairement qu'Aristote la distinction entre essence et existence : alors que l'existence est le domaine du contingent, de l'accidentel, l'essence est, par definition, ce qui perdure dans l'être au travers de ses accidents.

[modifier] Première Intelligence

L'essence, pour Avicenne, est non-contingente. Pour qu'une essence soit actualisée dans une instance (une existence), il faut que cette existence soit rendue nécessaire par l'essence elle-même. Cette relation de cause à effet, toujours parce que l'essence n'est pas contingente, est inhérente à l'essence elle-même. Ainsi il doit exister une essence nécessaire en elle-même pour que l'existence puisse être possible: l'Être nécessaire, ou encore Dieu; Cet Etre crée la Première Intelligence par émanation.

Cette définition altère profondément la conception de création: nous ne sommes plus en présence d'une divinité créant par caprice, mais face à une pensée divine qui se pense elle-même; le passage de ce premier être à l'existant est une nécessité et non plus une volonté. Le monde émane alors de Dieu par surabondance de Son Intelligence, suivant ce que les néoplatoniciens ont nommé émanation: une causalité immatérielle.

Avicenne s'inspire des travaux d'al-Farabi, mais à cette différence que c'est l'Être nécessaire qui est à l'origine de tout (voir plus bas les Dix intelligences). Cette perspective serait donc plus compatible avec le Coran.

[modifier] La création

C'est de cette Première Intelligence que va procéder la création de la pluralité. En effet,

  • La Première Intelligence, en contemplant le principe qui la fait exister nécessairement (c'est-à-dire Dieu), donne lieu à la Deuxième Intelligence.
  • La Première Intelligence, en se contemplant comme émanation de ce principe, donne lieu à la Première Âme, qui anime la sphère des sphères (celle qui contient toutes les autres).
  • La Première Intelligence, en contemplant sa nature d'essence rendue possible par elle-même, c'est-à-dire la possibilité de son existence, crée la matière qui emplit la sphère des sphères, c'est la sphère des fixes.

Cette triple contemplation instaure les premiers degrés de l'être. Elle se répète, donnant naissance à la double hiérarchie :

  • hiérarchie supérieure, Avicenne les désigne comme les Chérubins (Kerubim);
  • hiérarchie inférieure, Avicenne les désigne comme les Anges de la magnificence : ces âmes animent les cieux, mais sont dépourvues de sens (sens de perception du sensible); elles se situent entre pur intelligible et sensible, et se caractérisent par leur imagination, qui leur permet de désirer l'intelligence dont elles procèdent. Le mouvement éternel qu'elle impriment aux cieux résulte de leur recherche toujours inassouvie de cette intelligence qu'elles désirent atteindre. Elles sont à l'origine des visions des prophètes par exemple.

Cette hiérarchie correspond aux Dix Sphères englobantes (Sphère des Sphères, Sphère des Fixes, sept Sphères planétaires, Sphère sublunaire).

[modifier] L'Ange

La dixième intelligence revêt une importance singulière: aussi appelée intellect agent ou l'Ange, et associée à Gabriel dans le Coran, elle se situe si loin du Principe que son émanation éclate en une multitude de fragments. En effet, de la contemplation de l'Ange par lui-même, en tant qu'émanation de la neuvième intelligence, n'émane pas une âme céleste, mais les âmes humaines. Alors que les Anges de la Magnificence sont dépourvus de sens, les âmes humaines ont une imagination sensuelle, sensible, qui leur confère le pouvoir de mouvoir les corps matériels.

Pour Avicenne, l'intellect humain n'est pas forgé pour l'abstraction des formes et des idées. L'homme est pourtant intelligent en puissance, mais seule l'illumination par l'Ange leur confère le pouvoir de passer de la connaissance en puissance à la connaissance en acte. Toutefois, la force avec laquelle l'Ange illumine l'intellect humain varie:

  • Les prophètes, inondés de l'influx au point qu'il irradie non plus seulement l'intellect rationnel mais aussi l'imagination, réémettent à destination des autres hommes cette surabondance;
  • D'autres recoivent tant d'influx, quoique moins que les prophètes, qu'il écrivent, enseignent, légifèrent, participant aussi à la redistribution vers les autres;
  • D'autres encore en recoivent assez pour leur perfection personnelle;
  • Et d'autres, enfin, si peu qu'ils ne passent jamais à l'acte.

Selon cette conception, l'humanité partage un et un seul intellect agent, c'est-à-dire une conscience collective. Le stade ultime de la vie humaine, donc, est l'union avec l'émanation angélique. Ainsi, cette âme immortelle confère, à tous ceux qui ont fait de la perception de l'influx angélique une habitude, la capacité de surexistence, c'est-à-dire l'immortalité.

Pour les néo-platoniciens, dont Avicenne fait partie, l'immortalité de l'âme est une conséquence de sa nature, et pas une finalité.

[modifier] Philosophie Orientale

Cette deuxième partie de la philosophie avicennienne nous est mal connue ; l'ouvrage éponyme disparut au cours du sac d'Ispahan, en 1034, en même temps que le « Livre de l’arbitrage équitable » (Kitab al-Insaf), et Avicenne n'eut pas le temps ou la force de le réécrire. De cet ouvrage monumental (vingt-huit mille questions) ne subsistent que quelques fragments.

[modifier] L'Occident et l'Orient

Les orientalistes occidentaux ont lontemps débattu de la signification même du terme mashriqiya :

  • Un différent sur la vocalisation (mushriqiya au lieu de mashriqiya) amène certains orientalistes à parler d'une philosophie illuminative.
  • La localisation des « orientaux » a donné lieu à d'intenses spéculations, mais aucune hypothèse n'a jamais vraiment convaincu.

La tradition, en théosophie et mystique islamiques, considère mashriq (l'Orient) comme monde de la lumière, celui des Intelligences et donc des Anges, par opposition à maghrib (l’Occident) qui représente le monde sublunaire, monde de ténèbres où déclinent les âmes. Cette conception est déjà explicite chez Avicenne (voir le récit symbolique Hayy ibn Yaqzan), et le sera d'autant plus chez ses commentateurs et critiques, comme Sohrawardi.

[modifier] L'Orient mystique

Avicenne est l'auteur de trois textes (le « Récit de Hayy ibn Yaqzan », le « Récit de l’oiseau », le « Récit de Salâmân » et « Absâl ») qui nous éclairent sur la signification de cette philosophie orientale, et répondent aux questions : où est l’Orient ? Comment s'y rendre ? Comment l'atteindre ?

  • Récit de Hayy ibn Yaqzan : Nous découvrons Hayy ibn Yaqzan enfant, isolé sur une île. Il découvre de lui-même l'univers qui l'entoure. Ce récit forme une initiation à l'Orient, aux formes archangéliques de lumière, par opposition à l'occident et à l'extrême-occident (lieu de la Matière pure). Hayy ibn Yaqzan personnalise Avicenne dans sa relation avec l'Ange.
  • Récit de l’oiseau : Ce récit répond au récit de Hayy ibn Yaqzan. Il entreprend ce voyage jusqu’à l'Extrême-Orient, cette quête de l'absolu pour parvenir à la « Cité du Roi ». L'âme s’est éveillée à elle-même. En l'extase d’une ascension mentale, elle franchit les vallées et les chaînes de la montagne cosmique en compagnie de l'Ange.
  • Récit de Salâmân et Absâl : Ce récit décrit le drame des deux héros de la partie finale du Kitab al-Isharat wa-l-tanbihat (Livre des directives et des remarques). Ces deux personnages typifient les deux intellects — contemplatif (ou spéculatif) et pratique — dualité que l'on retrouve dans les couples Phôs Lumière et Adam terrestre, Prométhée et Épiméthée, en un mot l’homme célestiel et l'homme de chair. Ainsi, la structure de l'âme se divise selon la même structure qui ordonne les couples d’Archanges-Kerubim et d’Anges-Âmes (cf. supra).

[modifier] Influence d'Avicenne

[modifier] Avicenne et Averroès

Comme nous l'avons vu plus haut, pour Avicenne « l'intellect humain n'a ni le rôle ni le pouvoir d'abstraire l'intelligible du sensible. Toute connaissance et toute réminiscence sont une émanation et une illumination provenant de l'Ange » (Henry Corbin). L'humain est intelligent en puissance, mais sans l'intervention angélique, cette nature reste inexploitée.

Pour sa part, Averroès va dégager l'aristotélisme des ajouts platoniciens qui s'étaient greffés sur lui : point d'émanatisme chez lui.


[modifier] Source partielle

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

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