Livres deutérocanoniques
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[modifier] Origine
Jérôme, au IVe siècle, traduisant la Bible hébraïque, se rendit compte que la Septante comportait des livres directement écrits en grec qui n'étaient pas dans le Tanakh. Il décida de les rassembler et de les traduire en latin, constituant la Vulgate. Dans l’antiquité et dans les temps qui ont suivi, quelques églises anciennes, sectes religieuses minoritaires ou jugées ensuites hérétiques ou philosophiques ont appelé « apocryphes » des livres secrets ou ensuite interdits par l'Eglise principale, dont certains jugés contenir des doctrines ésotériques et de ce fait entourés d’une estime spéciale. (cf. Clément d’Alexandrie, Strom, 1, XV,69).
[modifier] Canonisation
La constitution du Canon se déroula sur plusieurs siècles et il a fait l'objet d'une histoire très complexe qui doit tenir compte des différentes communautés de foi, chacune ayant défini la liste des textes auxquelles elles reconnaissait un caractère d'inspiration divine. Trois Communautés sont principalement à l'origine d'une liste canonique : juive, catholique et protestante. La communauté juive est à l'origine de deux canons, le Tanakh et la Septante : elle ne retiendra que le premier alors que les premières communautés chrétiennes adopteront plutôt le second. Lors du Concile de Trente en 1546, l'Église catholique a dressé explicitement la liste des livres qu'elle reconnaissait comme canoniques. Elle inclut au canon (source de Révélation) de l'Ancien Testament les livres qui avaient acquis un droit de cité dans les communautés croyantes. Cette canonisation se fit au titre des mesures de la Contre-Réforme, le mouvement de la Réforme ne reconnaissant que les livres du canon hébraïque.
[modifier] Autres religions et/ou confessions chrétiennes
[modifier] Protestantisme
Parce que le protestantisme démarre sur une recherche des textes des origines du christianisme, les églises issues de la Réforme les nomment apocryphes (du grec, « restés cachés »). Ils ne les considèrent pas comme inspirés.
[modifier] Judaïsme
Les livres Deutérocanoniques ne sont pas canoniques dans le Judaïsme où ils sont considérés comme chrétiens.
Le renouveau de la Bible hébraïque, à partir du Ier siècle et jusqu'au IXe siècle tient justement à la constation par les juifs que les chrétiens faisaient dire à la Septante des choses qui leur semblaient curieuses.
[modifier] Liste des livres deutérocanoniques
- Judith
- Tobie
- Certains passages du livre d'Esther écrits en grec.
- Maccabées I et II
- Livre de la Sagesse
- L'Ecclésiastique ou Siracide
- Baruch
- Lettre de Jérémie (correspond au chapitre 6 de Baruch)
- Suzanne (correspond au chapitre 13 de Daniel)
- Bel et le dragon (correspond au chapitre 14 de Daniel)