Compiègne
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Compiègne | |
---|---|
Pays | France |
Région | Picardie |
Département | Oise (sous-préfecture) |
Arrondissement | Arrondissement de Compiègne |
Canton | Chef-lieu de 3 cantons |
Code INSEE | 60159 |
Code postal | 60200 |
Maire Mandat en cours |
Philippe Marini 2001-2008 |
Intercommunalité | Agglomération de la Région de Compiègne |
Latitude | 49° 24' 53" Nord |
Longitude | 02° 49' 23" Est |
Altitude | 31 m (mini) – 134 m (maxi) |
Superficie | 5 310 ha = 53,10 km2 |
Population sans doubles comptes |
41 254 hab. (1999) |
Densité | 776,9 hab./km2 |
Compiègne est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Les habitants sont appelés les Compiégnois.
Sommaire |
[modifier] Géographie
La ville de Compiègne est située juste en aval du confluent des rivières Oise et Aisne. Elle se trouve à 65 km au nord de Paris.
Elle est limitée à l'ouest par l'Oise, à l'est par la forêt domaniale de Compiègne, au nord par l'Aisne, au sud la limite avec la Croix-Saint-Ouen est conventionnelle. La gare bien que sur la rive droite de l'Oise est située dans la commune Compiègne. De ce coté, le reste de l'agglomération se trouve soit à Margny-lès-Compiègne ou soit à Venette (avec le centre commercial).
[modifier] Lieux-dits et écarts
[modifier] Communes limitrophes
- dans le canton de Compiègne-Nord :
- dans le canton de Compiègne-Sud-Est :
- dans le canton de Compiègne-Sud-Ouest :
[modifier] Histoire
À l'époque gallo-romaine, Compiègne serait un point de passage sur l'Oise (Isara) relié au réseau de voies secondaires à la frontière des territoires des Bellovaques (Beauvais) et des Suessions (Soissons). Le gué se trouvait au lieu-dit « le clos des roses ».
Compiègne s'appelait Compendium, c'est-à-dire « raccourci ».
Au centre-ville actuel, les fouilles menées n'ont pas découvert de vestiges gallo-romains. On trouve quelques villa dans les environs, notamment à l'emplacement du gué (surement un édifice militaire).
Compiègne a été associée à la couronne de France dès l'avènement des Mérovingiens.
- Ragenfred bat en 715 les Austrasiens dans la forêt de Cuise, près de Compiègne.
- Serment de vassalité en 757 de Tassilon III à Pépin le Bref.
- Traité de Compiègne, en 868, concède le Cotentin, l'Avranchin ainsi que les îles anglo-normandes à Salaün, dit Salomon.
- Le 2 janvier 876, édification de la basilique Notre Dame, future abbaye Saint-Corneille par Charles II le Chauve sur le modèle d' Aix la Chapelle.
- Trêve de Compiègne, en 884, entre Carloman II de France et les Vikings.
- Capture de Jeanne d'Arc par les Bourguignons le 23 mai 1430 lors d'une sortie sur la rive droite de l'Oise.
- 1770 Louis XV et le dauphin y accueillèrent au chateau Marie-Antoinette lors de son arrivée en France.
- La Révolution française juge et guillotine la congrégation des seize carmélites de Compiègne, dont Georges Bernanos s'inspire pour écrire sa pièce Dialogue des Carmélites.
- Napoléon III séjournait fréquemment au château lors de ses visites en forêt.
- Compiègne organise les épreuves de golf des Jeux Olympiques d'été de 1900 sur le terrain de la Société des sports de Compiègne.
- En forêt domaniale de Compiègne, dans un wagon au milieu d'une clairière à proximité de Rethondes, signature de l'armistice du 11 novembre 1918 entre la France et l'Allemagne en présence du maréchal Foch et du général Weygand.
- Dans le même wagon qu'en 1918, signature le 22 juin 1940 de l'armistice entre la France représentée par la délégation française envoyée par le maréchal Pétain et l'Allemagne représentée par Hitler.
- Durant l'Occupation, les nazis installeront un camp de transit et d'internement de juin 1941 à août 1944 à Royallieu. Le premier train de déportés politiques quitte le camp de Royallieu pour celui d'Auschwitz, le 6 juillet 1942.
[modifier] Y sont nés
- Roscelin de Compiègne, philosophe scolastique, en 1050
- Pierre d'Ailly, philosophe et théologue, en 1351
- Pierre Coustant, philosophe, théologue et doyen de l'abbaye de Saint-Germain des Prés, en 1654
- Benoît Mottet de la Fontaine, député du Grand Orient de France, commissaire-ordonnateur des établissements français des Indes & président du Conseil Supérieur à Pondichéry sous la Restauration, en 1741
- Albert Robida, dessinateur, lithographe, aquafortiste, caricaturiste et romancier, en 1848
- Daniel Boulanger, écrivain, le 24 janvier 1922
[modifier] Y sont enterrés
« Trois rois et un dauphin » y sont enterrés d'après une plaque sur un mur de l'ancienne abbaye Saint-Corneille dont :
- Clotaire Ier dit le vieux le 11 décembre 561 (probablement mort dans la commune limitrophe de Choisy-au-Bac où il avait son palais — cf. ce site)
- Louis II dit le bègue le 10 avril 879
- Louis V dit le fainéant
[modifier] Y sont morts
- le chevalier Louis de Jaucourt, philosophe, écrivain et encyclopédiste, le 3 février 1779
- Michel Ordener, militaire, en 1811
- Pierre Louis Charles de Failly, militaire, le 15 novembre 1892
[modifier] Y ont vécu ou y sont passés
- Marie de Médicis, est envoyée au Château de Compiègne par Louis XIII en 1630
- en 1797, c'est en forêt de Compiègne que Eugène-François Vidocq fait sa première tentative d'évasion
- Dans les années 1800, l'Ecole des Arts et Métiers s'installe à Compiègne dans le chateau ; y séjournent alors plusieurs Gadzarts comme Alexandre Corréard, Lejeunes, Michel Ordener ou Pierre-Joseph Meifred
- Napoléon Ier, à plusieurs reprises, dont le 27 mars 1810 pour y rencontrer Marie-Louise d'Autriche pour la première fois
- En 1813 Augustin Thierry, historien, enseigne les humanités à Compiègne
- En 1814, c'est de Compiègne que part Louis XVIII pour son entrée solennelle dans Paris
- Durant le Second Empire, Napoléon III organise les séries de Compiègne, très prisées par la cour
- Émile Waldteufel (Charles Émile Lévy), compositeur chargé par Napoléon III de l'organisation des séries de Compiègne, dans les années 1860
- Georges Guynemer décolle de Compiègne durant la Première Guerre mondiale, jusqu'à sa mort le 11 septembre 1917 au dessus de la Belgique
- Entre 1915 et 1918, Alexis Carrel organise un système d'ambulance pour secourir les blessés sur le champ de bataille. Aujourd'hui désavoué pour ses thèses eugénistes, la création à l'initiative du maire UMP Philippe Marini d'une allée de l'ambulance Carrel 1915-1918 après le débaptisage d'une rue Alexis Carrel a en 2003 créé une polémique locale.
- En 1942, Robert Desnos, arrêté par la Gestapo transite par le camp de Royallieu ;
- Youssef Seddik, philosophe et anthropologue, entre 1966 et 1970
- Guy Deniélou, officier de marine, ingénieur nucléaire et président-fondateur de l'Université de Technologie de Compiègne (fondée en 1972)
- Babacar Gaye, militaire
- Élodie Gossuin, miss France 2001, miss Europe 2002 et conseillère régionale sur la liste UDF-UMP depuis 2004, durant son enfance
- Bernard Stiegler, philosophe et professeur, fonde en 1993 à l'UTC une unité de recherche consacrée aux « Connaissances, Organisations et Systèmes Techniques »
- Jacques Chirac, Angela Merkel et Vladimir Poutine, le 23 septembre 2006 à l'occasion d'un sommet tri-nations pour des discussions informelles sur l'Iran et les intérêts économiques et stratégiques croisés des trois pays.
[modifier] Y ont été sacrés
- Louis II dit le bègue, en 877
- Eudes Ier, en 888
- Louis V dit le fainéant, le 2 mars 986
- Louis VII dit le jeune par Innocent II, (cf. Louis Graves Précis statistique sur le canton de Compiègne)
- Hughes II (mort en 1026), en 1017, est associé au trône de son père le roi Robert II dit le pieux
[modifier] Réalisations architecturales
- Ange-Jacques Gabriel puis son élève Louis Le Dreux de la Châtre : le château de Compiègne. De l'ancien château médiéval, on ne trouve plus qu'une tour à moitié ruinée et des vestiges de remparts.
- Henri Sauvage : la villa Marcot (1908) Photos.
[modifier] Administration
La ville de Compiègne est une sous-préfecture de l'Oise, elle est administrativement partagée en 3 cantons :
- canton de Compiègne-Nord (avec 5 autres communes)
- canton de Compiègne-Sud-Est (avec 4 autres communes)
- canton de Compiègne-Sud-Ouest (avec 5 autres communes)
Période | Identité | Parti | Qualité |
---|---|---|---|
mars 2001 | Philippe Marini | UMP | sénateur de l'Oise |
Les données antérieures ne sont pas encore connues. |
[modifier] Économie
- Constructions mécaniques
- Informatique
- Chimie
[modifier] Enseignement supérieur
- L'Université de technologie de Compiègne (UTC)
- L'École supérieure de commerce de Compiègne (voir : http://www.esc-compiegne.com)
[modifier] Démographie
v. 1882 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|---|
13 393 | 24 427 | 29 700 | 37 699 | 40 384 | 41 896 | 41 254 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
- 1990 :
- Population sans doubles comptes : 41 896
- Population municipale : 41 663
- Population totale : 44 703
- 1999 :
- Population sans doubles comptes : 41 254
- Population municipale : 41 076
- Population totale : 43 380
- Population agglomération : 69 903 habitants
- Population aire urbaine : 108 234 habitants
[modifier] Patrimoine religieux
[modifier] Patrimoine civil
Compiègne est classée Ville d'Art et d'Histoire.
Voir la description des monuments de la ville sur :
[modifier] Archives
- Registres paroissiaux et d'état civil depuis :
- Dépouillements généalogiques :
- Délibérations municipales depuis :
[modifier] Jumelages
- Landshut, Allemagne depuis 1962
- Huy, Belgique depuis 1959
- Raleigh, États-Unis depuis 1989
- Kiryat Tivon, Israël depuis 1988
- Arona, Italie depuis 1962
- Vianden, Luxembourg depuis 1964
- Shirakawa, Japon depuis 1988
- Elbląg, Pologne depuis 2002
- Bury St Edmunds, Royaume-Uni depuis 1967
[modifier] Blason et devise
Son blason est : d'argent au lion d'azur, armé et lampassé de geules, fleurdelysé d'or de six pièces et couronné de même.
Sa devise est : Regi et Regno fidelissima.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- (fr) Site officiel de la ville de Compiègne
- (fr) Le musée du château
- (fr) Site de la Société historique de Compiègne Tous les ouvrages écrits sur Compiègne et des textes inédits de l'histoire de la ville
- (fr) Site de la communne limitrophe de Choisy-au-Bac qui comprend un historique poussé du compiégnois, même si centré sur l'histoire de la commune elle-même