Soissons
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Soissons | |
---|---|
Pays | France |
Région | Picardie |
Département | Aisne |
Arrondissement | Soissons (chef-lieu) |
Canton | Chef-lieu de 2 cantons : Soissons-Nord Soissons-Sud |
Code INSEE | 02722 |
Code postal | 02200 |
Maire Mandat en cours |
Édith Errasti 2001-2008 |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Soissonnais |
Latitude | 49° 22' 54" Nord |
Longitude | 03° 19' 25" Est |
Altitude | 38 m (mini) – 130 m (maxi) |
Superficie | 1 232 ha = 12,32 km2 |
Population sans doubles comptes |
29 453 hab. (1999) |
Densité | 2 391 hab./km2 |
Soissons est une commune française, située dans le département de l'Aisne et la région Picardie.
Les habitants sont appelés Soissonnais.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Soissons est traversée par l'Aisne. La région environnante est appelée le Soissonnais.
[modifier] Histoire
Soissons doit son nom aux Suessions, peuple belgo-gaulois mentionné par César dans la Guerre des Gaules. La cité gauloise originelle de Noviodunum fut renommée Augusta Suessionum sous l'empereur Auguste.
À l'époque mérovingienne, la ville devient la première capitale du royaume des Francs après la victoire (en 486 après J.C.) de Clovis sur le général romain Syagrius. C'est l'époque du fameux épisode du vase de Soissons.
Soissons redevint capitale de la Neustrie sous le règne de Clotaire Ier et sa région fut le théâtre des affrontements opposant la Neustrie à l'Austrasie.
En 752, Pépin le Bref y fut proclamé roi et sacré par saint Boniface.
En 768, à la mort de Pépin le Bref, Carloman monte sur le trône du royaume Franc partagé avec son frère Charles (futur Charlemagne) qui est, quant à lui, proclammé à Noyon.
La ville connaît la prospérité aux XIIe et XIIIe siècles, qui ont laissé de nombreux édifices gothiques.
Soissons est l'une des villes martyres de la Première Guerre mondiale. D'abord prise à la fin août 1914 par l'armée allemande, elle est récupérée par les Français en septembre à l'issue de la bataille de la Marne. Le Général Louis de Grandmaison, y meurt d'un éclat d'obus dans la tête. Le front se stabilise au nord de la ville, qui est amplement bombardée jusqu'en 1917. Henri Barbusse y écrit Le Feu. Pendant les mutineries de 1917, la ville voit défiler des soldats refusant de monter au front après la désastreuse offensive du Chemin des Dames. Soissons est prise encore une fois au printemps 1918 lors de l'offensive allemande, avant d'être définitivement libérée au cours de l'été.
Au cours de l'Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de Soissons est déportée lors de deux grandes rafles : la première, le 17 juillet 1942, est opérée par la police soissonnaise, en même temps que la Rafle du Vél d'Hiv, tandis que la Gestapo réalise la seconde le 4 janvier 1944.
Soissons et la Résistance:
Après l'appel du 18 juin du général de Gaulle,à Soissons(de juin à aout 1940) des Réseaux de résistance se mirent en place. Ce furent les Résistants de la" Première Heure". Le réseau "Vérité Française" affilié à celui de Paris (qui était lui-même rattaché au réseau "Musée de l'Homme" ou "Boris Vildé") fut fondé.
Des structures pour aider et cacher les évadés sont mises en place (faux papiers, fausses cartes d'alimentation, filières pour Londres etc...)
Hélas, les résistants furent trahis. Un jeune homme, belge de dix huit ans, Jacques D. contacta Daniel Douay. Il se disait traqué (en réalité, il oeuvrait pour la Gestapo) et poursuivit.
Pour le mettre à l'abri, il devint secrétaire du Comte de Launoy à Paris (réseau chapeautant celui de Soissons)
Là, il réussit à trouver tous les renseignements voulus.
Le 25 novembre 1941, la Gestapo organisa des rafles à Paris, Blois et Soissons.
Les résistants seront incarcérés à Fresnes. Torturés, ils ne parleront pas.
Le 15 avril 1942, s'ouvre le premier procès d'un réseau de résistance.
Le verdict tombe : Condamnation à Mort!.
Le 23 octobre 1942, le commandant Coqueugniot, le Comte de Launay, Pierre Stumm de Paris. Daniel Douay, Jean Vogel, Emile Louys sont fusillés à la caserne Balard.
Le 05/12/1942 dans la forteresse de Brandenburg, le capitaine Descamps est décapité ainsi que monsieur Maurice Moreau en 1943.
Les autres patriotes soissonnais périront en camp de concentration : Messieurs Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Eugène Delhaye, André Meurghe, Ludovic Pluche et louis Leseigneur.
La ville de Soissons a voulu honorer ce réseau en baptisant une rue de son nom.
Août 1944 : libération de Soissons
Le 23/08/1944, vers minuit, des maquisards du groupe "Aurèle" commandés par Lucien Berger sont guidés par Madame Delhaye et Madame Douay (dont les maris, résistants du "Réseau Vérité Française" ont été fusillés) vers des caches d'armes. Un arsenal de fusils, mitrailleuses, grenades, un mortier et un char démontés (de quoi équiper mille hommes) ont été mis en lieu sur dès juillet 1940, par les résistants de "La Première Heure" (En autre, le capitaine Descamps, Messieurs Meurghe, Moreau, Vogel tous arrêtés en 1941 et exécutés) dans l'usine Zieckel ou M.Delhaye était ingénieur, au cimetière de la ville, dans des carrières etc... Les armes sont chargées sur des tombereaux recouverts de fumier. Deux agriculteurs de la région se chargent de les faire entrer dans la ville pour les mener à Pasly. Arrivés place de la République, une patrouille allemande les interpelle. Heureusement, après vérification des papiers d'identité, ils les laissent passer. Quelques jours après, Soissons sera enfin libérée.
[modifier] Héraldique
Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Soissons :
« D'azur, à une fleur de lis d'argent, » avec pour devise : « Fidelis aduror amore. »
tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).
[modifier] Économie
L'industrie est, surtout depuis ces dernières années, en perte de vitesse. Les services y sont prédominants. Des parcs industriels tentent d'y être installés, ainsi qu'une politique de défiscalisation (les entreprises de moins d'un an d'existence ne payent pas d'impôts locaux), mais ces mesures ne semblent pas remporter le succès attendu.
L'économie est aussi assez orientée vers l'agriculture (la betterave à sucre principalement). À la suite des travaux du Comité de Développement économique du Soissonnais, le CIADT du 18 mai 2000 valide la création et le financement d’un centre de ressource en logiciel libre à Soissons. L'association Soissons Informatique Libre est créée en janvier 2001 pour porter le projet. Le Pays Soissonnais, créé en mai 2005, inscrit lui aussi le Logiciel Libre comme identité du territoire. Soissons est aussi la ville des Trophées du Libre et bientôt du Festival du Libre. L'AFUL (Association Francophone des Utilisateurs de Linux) est domiciliée à Soissons.
[modifier] Administration
[modifier] Les anciens maires
Liste des maires successifs | |||
Période | Identité | Parti | Qualité |
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1787 - 1790 | Louis GODARD de CLAMECY | - | - |
1790 - 1790 | Charles GOUILLARD | - | - |
1790 - 1791 | François Pierre LELIÈVRE | - | - |
1791 - 1792 | Jean-François LAMPON | - | - |
1792 - 1793 | Louis PIOCHE | - | - |
1793 - 1793 | Sébastien BUTEL | - | - |
1793 - 1794 | Damas VIELLE | - | - |
1794 - 1795 | Jacques François GUYNOT | - | - |
1795 - 1797 | Antoine LETELLIER-LAURENDEAU | - | - |
1797 - 1800 | Sébastien BUTEL | - | - |
1800 - 1800 | Claude DUTOUR de NOIRFOSSE | - | - |
1800 - 1805 | Jacques de CHASTENET de PUYSÉGUR | - | - |
1805 - 1814 | Parfait DESÈVRE | - | - |
1814 - 1815 | Antoine LETELLIER-CAPITAIN | - | - |
1815 - 1815 | Parfait DESÈVRE | - | - |
1815 - 1815 | Joachim JOVENEAU | - | - |
1815 - 1815 | Damas VIELLE | - | - |
1815 - 1816 | Parfait DESÈVRE | - | - |
1816 - 1817 | Noël DARAS | - | - |
1817 - 1821 | André L'ESCARBOTTE de BEAUFORT | - | - |
1821 - 1828 | Henri de La NOUE | - | - |
1828 - 1830 | Alain GEHIER | - | - |
1830 - 1832 | Augustin DEVIOLAINE | - | - |
1832 - 1847 | Théodore QUINETTE | - | - |
1847 - 1848 | Paul DEVIOLAINE | - | - |
1848 - 1851 | Pépin PETIT-DIDIER | - | - |
1851 - 1852 | Barthélémy PÉRIN | - | - |
1852 - 1853 | Charles BROCQUARD de BUSSIÈRES | - | - |
1853 - 1870 | Paul DEVIOLAINE | - | - |
1870 - 1878 | Henri SALLERON | - | - |
1878 - 1881 | Etienne CHORON | - | - |
1881 - 1882 | Charles DUMONT | - | - |
1882 - 1882 | Henri SALLERON | - | - |
1882 - 1892 | Léon CAILLEZ | - | - |
1892 - 1894 | Jules VITRANT | - | - |
1894 - 1898 | Victor LETELLIER | - | - |
1898 - 1914 | Victor BECKER | - | - |
1898 - 1898 | Léon CHÊNEBENOIT | - | - |
1914 - 1917 | Georges MUZART | - | - |
1917 - 1919 | D. DEBOUT | - | - |
1919 - 1942 | Ferdinand MARCQUIGNY | - | - |
1942 - 1944 | Georges MUZART | - | - |
1944 - 1945 | Raymonde FIOLET | - | - |
1945 - 1965 | Louis ROY | - | - |
1965 - 1977 | Jean GUERLAND | - | - |
1977 - 1995 | Bernard LEFRANC | PS | Député |
1995 - 1999 | Emmanuelle BOUQUILLON | UDF | Députée |
1999 - novembre 2001 | Claude PARISOT | - | - |
novembre 2001 - 2008 | Edith ERRASTI | - | - |
[modifier] Évolution démographique
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Graphique d'évolution de la population 1794-1999
[modifier] Personnages célèbres
- Liste des comtes de Soissons
- Sainte Radegonde (520-587), fille du roi de Thuringe dont le père fut assassiné par l'oncle et ce dernier par Clotaire, roi de Soissons. Clotaire subjugué par la beauté de Radegonde la tint captive dans la région. Il avait décidé de l'épouser. Elle s'enfuit et fut reprise et conduite à Soissons où elle dut épouser Clotaire, veuf de la reine Ingonde. Désespérée, Radegonde se consacra aux pauvres de Soissons. Ce fut l'évêque saint Médard, qui, en 555, réussit à convaincre son barbare de mari de la laisser embrasser le diaconat. Radegonde fonda l'abbaye de Sainte-Croix située près de Poitiers. Elle y vécut en simple nonne, admirée de ses semblables. Le portail de l'église de Missy-sur-Aisne raconte à sa manière la légende de sainte Radegonde.
- Gautier de Coincy, né à Coincy en 1178, mort à Soissons en 1236. Un des tout premiers et des plus grands poètes de la langue française ("Miracles de Notre-Dame")
- Quinquet (1708-1770), pharmacien. Inventeur de la lampe "à double courant d'air", dite lampe à la Quinquet.
- Alexandre Gonsse de Rougeville (1761-1814), dit le chevalier de Maison-Rouge, s'y maria et y résida quelque temps.
- Nicolas Quinette (1762-1821), notaire, député à l'Assemblée législative puis à la Convention où il vota la mort de Louis XVI ; membre du Conseil des Cinq-Cents ; ministre de l'Intérieur (1799); conseiller d'État et membre du gouvernement provisoire (1815). La Restauration l'exila comme régicide.
- Amédée Piette (1808-1883), écrivain
- Jean Dours (1809-1877), évêque de Soissons
- Jean Charles Maurice Grémion (1817-1883), officier
- Eugène Roques-Salvaza (1822-1875), officier & homme politique
- Aurore Clément (1945- ), actrice
[modifier] Monuments et lieux touristiques
Soissons est classée ville d'art et d'histoire.
- L'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes
- La cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais
- Le CEPMR - Centre d'étude des peintures murales romaines (CNRS)
- L'abbaye Saint-Léger
- L'ancienne abbaye Saint-Médard
- Le square Saint-Pierre
- L'Arsenal : expositions d'art contemporain
- L'Hôtel de ville
- Le cynodrome (course de lévriers)
[modifier] Spécialités et particularités
La spécialité culinaire du Soissonnais est le haricot de Soissons, haricot blanc cultivé dans l'Aisne depuis le XVIIe siècle. L'on trouve également des friandises en forme de haricot ayant également le dénominatif d'Haricot de Soissons. Ce haricot entre aussi dans la fabrication de cosmétiques (fards).
[modifier] Jumelages
- Villes :
- Diocèses :
- Lyons Club :
- Freudenstadt, Allemagne
- Waterlooville, Angleterre
- Modave, Belgique
[modifier] Références
[modifier] Bibliographie
- Bernard Ancien
- Soissons ,édition Colmar.
- Soissons gallo-romain (Musée de Soissons)
- Abbaye Saint-Jean-des-Vignes
- Geneviève Cordonnier, Soissons, son histoire illustrée à travers ses rues, places, monuments et ses habitants
- Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, éditions Mémoires, 1992.