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Achéménides - Wikipédia

Achéménides

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Les ruines des palais des Achéménides, Persépolis.
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Les ruines des palais des Achéménides, Persépolis.
Carte de l'empire achéménide aux alentours de 500 av. JC.
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Carte de l'empire achéménide aux alentours de 500 av. JC.
Histoire de l'Iran

L’Empire achéménide (vieux-persan: Hakhāmanishiya), également appelé Empire perse achéménide est le premier des Empires perses à régner sur une partie significative du monde iranien. Il s'étendait à au nord et à l'ouest en Asie Mineure, en Thrace et sur la plupart des régions côtières de la mer Noire; à l'est jusqu'en Afghanistan et sur une partie du Pakistan actuels, et au sud et au sud-ouest sur l'actuel Iraq, sur la Syrie, l'Égypte, le nord de l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël, le Liban et jusqu'au nord de la Libye.

Le nom « Achéménides » se rapporte à la fois au clan fondateur et à l'état suzerain des Mèdes qui se libérera de son joug vers 556 av. J.-C. pour donner naissance au grand empire. D'État suzerain et tributaire des Mèdes, les Achéménides fonderont un empire qui menace la Grèce antique par deux fois, qui conquiert l'Égypte et qui prend fin face à Alexandre le Grand en 330 av. J.-C..

Sommaire

[modifier] Conditions d'études

Une des spécificités des Achéménides est de n'avoir pas laissé de témoignages écrits de leur propre histoire, à la différence des rois assyriens par exemple. Les témoignages écrits laissés par les Achéménides consistent plutôt en archives administratives, satrapiques ou royales, dans lesquelles était reportées les décisions les plus importantes (mouvements de terre, documents fiscaux). C'est plutôt par les écrits de leurs sujets et de leurs ennemis qu'on connaît l'histoire achéménide, notamment par les auteurs grecs comme Hérodote, Strabon, Ctésias, Polybe, Élien et d'autres. Dans la Bible, le Livre d'Esdras et le Livre d'Esther contiennent aussi des références aux Grands Rois. Les auteurs anciens ont également écrit au sujet de la Perse, dans des ouvrages appelés les Persika ; on connait uniquement des fragments de ces ouvrages qui ont été perdus. Les grands rois achéménides ont aussi laissé bon nombre d'inscriptions royales, qui sont des témoignages sur la façon dont les Grands Rois voyaient leur pouvoir ainsi que sur les activités des constructeurs[1].

La documentation sur les Achéménides est donc importante et variée, et les éléments iconographiques sont nombreux, mais leur analyse pose deux problèmes : ils sont très inégalement répartis dans l'espace et dans le temps. Certaines régions ne possèdent pas de documentations écrites, d'autres comme le Fars, la Susiane, l'Égypte, la Babylonie sont très bien documentées. De plus, les documents sont concentrés sur les règnes de Cyrus II, Artaxerxès Ie et Darius II.

[modifier] Histoire

[modifier] Origines de la dynastie

Localisation des principales villes achéménides.
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Localisation des principales villes achéménides.

Le fondateur de cette dynastie serait le personnage mythique Achéménès : هخامنش (vieux-persan Haxāmaniš d'un esprit amical), qui était chef d'un clan de persans. Le clan achéménide régnait probablement sur des tribus persanes dès le IXe siècle av. J.-C., quand ils étaient installés au nord de l'Iran (à proximité du lac d'Orumieh) et tributaires des Assyriens[2]. Sous la pression des Mèdes, des Assyriens et des Urartiens, les achéménides migrent vers le sud des monts Zagros et s'installent progressivement dans la région d'Anshan vers la fin du IIe millénaire[3]. Teispès aurait agrandi le territoire achéménide en conquérant le royaume d'Anshan et le Fars, conquérant le titre de Roi d'Anshan alors qu'Assurbanipal a pris Suse et que le royaume élamite a temporairement disparu. Teispès est le premier roi achéménide porter le titre de Roi (de la ville) d'Anshan. Des inscriptions révèlent que lorsque Teispès meurt, le royaume est partagé entre deux de ses fils, Cyrus Ier (Kurāsh ou Kurāš), souverain d'Anshan, et Ariaramnes (Ariyāramna, "Celui qui a amené la paix aux iraniens"), souverain de Parsumaš. Leurs fils respectifs leurs succèdent : Cambyse Ier (Kambūjiya, "l'aîné") sur le trône d'Anshan, et Arsames (Aršāma "Celui qui a une puissance héroïque") sur Parsumaš. Ces rois n'ont qu'un rôle restreint dans le, qui était dominé par les Mèdes et les Assyriens. L'existence de Cyrus est attestée par un sceau portant la mention Kurāš d'Anšan, fils de Teispès. Il est possible que le tribut payé par Kurāš de Parsumaš qui a envoyé son fils payer un tribut à Assurbanipal (dans une inscription datée de 639) soit le même Cyrus, ce qui fournirait des éléments de synchronisation entre les histoires persanes et assyriennes[4]. Cependant, cette interprétation est discutée, et Parsumaš, Pars et Anshan semblent devoir être distinguées[3]. Après la chute du royaume assyrien, les Achéménides reconnaissent l'autorité des Mèdes. Cependant, malgré le fait qu'Hérodote ait écrit « il y avait longtemps que les Perses prenaient mal leur parti d'être commandés par les Mèdes »[5], les origines et les modalités de la sujétion restent inconnues à ce jour.

Darius Ier est le premier à parler d' Achéménès, qu'il présente comme l'ancêtre de Cyrus le Grand (576 av. J.-C.- † 529 av. J.-C.) ; ce qui ferait de lui le fondateur de la lignée des souverains achéménides. Cependant, quelques spécialistes soutiennent qu'Achéménès est un personnage fictif utilisé afin de légitimer le pouvoir de Darius, et qu'il aurait usurpé le trône persan [6]. Lorsque le nom se réfère à la dynastie des rois achéménides à partir des premiers souverains, incluant Cyrus II et son fils Cambyse II, l'ère des Achéménides s'étend de 650 av. J.-C. à 330 av. J.-C. environ.

[modifier] Construction de l'empire

En 559 av. J.-C., Cambyse Ier l'aîné est remplacé en tant que souverain d'Anshan par son fils Cyrus II, dit Cyrus le Grand, qui a également succédé à Arsames pourtant toujours en vie en tant que Roi de Perse. Il réunit donc les deux royaumes. Cyrus est considéré comme étant le premier roi de la dynastie des Achéménides à proprement parler, ses prédécesseurs étant encore asservis aux Mèdes.

Entre 553 et 550, une guerre a lieu entre les Mèdes et les Perses à l'issue de laquelle Cyrus II bat Astyage, roi des Mèdes et s'empare d'Ecbatane (Hagmatāna "La ville des rassemblements", l'actuelle Hamadan). Il déclare à cette occasion que les Perses, « autrefois esclaves des Mèdes, étaient devenus leurs maîtres »[7]. Cyrus laisse la vie sauve à Astyage et essaie de se conduire comme son successeur. Il épouse la fille d'Astyage, Amytis, selon Ctésias et Xénophon. Ecbatane reste une des résidences régulières des Grands Rois, car elle a une importance stratégique pour qui veut contrôler l'Asie centrale[8].

La prise de la Médie par les Perses est alors un bouleversement à l'échelle du Moyen-Orient. Le fait que Cyrus se présente comme l'héritier d'Astyage le conduit à se heurter aux puissances voisines, la Lydie et de Babylone. Crésus, roi de Lydie, et beau-frère d'Astyage, « inquiet de la ruine de l'empire d'Astyage et soucieux de l'accroissement des affaires des Perses » attaque Cyrus en 547-546, mais les Perses contre-attaquent et poursuivent Crésus jusqu'à sa capitale, Sardes, qui tombe rapidement aux mains de Cyrus. Crésus se constitue prisonnier, puis recevra une ville de Médie dont les revenus le feront vivre[9].

À partir de 546, Cyrus repart d'Asie mineure sans avoir soumis les cités d'Ioniennes et Éoliennes. En effet, le Roi part en campagne à l'est, car Babylone, la Sacie, la Bactriane et l'Égypte apparaissent menaçantes. Cette période est mal connue, mais il semble qu'en 540, Cyrus a conquis les Bactriens, les Saces et prend Babylone en 539. Il est aussi possible que Cyrus ait conquis les pays que Darius présente comme acquis au début de son règne : Parthie, Drangiane, Arie, Chorasmie, Bactriane, Sogdiane, Gandhara, Scythie, Sattagydie, Arachosie, Makran.

Cyrus II est habile politiquement et apparaît comme le "sauveur" d'une nation qui était en bons termes et avait prêté allégeance aux Mèdes. La politique générale des Achéménides est de poursuivre celle des Babyloniens et des Assyriens. Les populations étaient encouragées à se déplacer et à se mélanger, afin de diluer toute volonté nationaliste qu'ils auraient pu avoir. Cette mesure était destinée à pacifier les relations entre les peuples, et l'époque achéménide reste reconnue pour sa relative période de calme dans l'histoire de l'Asie centrale.

Après la prise de Babylone, Cyrus permet aux Judéens exilés de rentrer à Jérusalem et donne ordre que le Temple de Jérusalem soit reconstruit. Il conquiert ensuite la Transeuphratène, il soumet les Arabes de Mésopotamie puis Chypre se rend d'elle-même. En revanche, on ne sait pratiquement rien à cette époque des relations des autres régions du pays d'Ebir Nāri (Syrie, Phénicie, Palestine).

Le fils de Cyrus, Cambyse II, conquiert l'Égypte en 525-522, afin de maintenir la puissance et étendre la conquête vers la seule puissance qui compte encore dans la région[10]. Après la conquête de l'Égypte, Cambyse reprend à son compte les ambitions des pharaons l'ayant précédé, et il soumet les royaumes de la Libye, de la Cyrénaïque et de la Nubie. Cambyse semble être pris de folie en Égypte, comme le révèle les actes qu'il a commis à cette époque : il massacre des Perses de haute distinction, ouvre d'antiques sépultures, rit des statues dans les temples égyptiens[11]. Sa folie l'amène à attaquer sans préparatifs l'Éthiopie et l'oasis d'Ammon, attaques qui se soldent par des échecs. Le comportement de Cambyse contre son entourage en Égypte peut ne pas avoir été causé par la folie. Cambyse prenait aussi des mesures de représailles contre des grandes familles qui se seraient opposés à ces décisions[12]. Rappelé en Perse par une rébellion menée contre son pouvoir, il quitte l'Égypte en 522, se blesse à la cuisse en Syrie et meurt de la gangrène.

La révolte est menée par un groupe de prêtres qui avait perdu son pouvoir après la conquête par Cyrus de la Médie. Ces prêtres, qu'Hérodote nomme mages, usurpent le trône afin d'y placer l'un des leurs, Gautama, qui prétend ainsi être le plus jeune frère de Cambyse II, Smerdis (ou Bardiya), probablement assassiné trois années plus tôt. En raison du règne despotique de Cambyse et de sa longue absence en Égypte, "le peuple entier, Perses, Mèdes, et toutes les autres nations" [13], reconnaissent cet usurpateur comme leur roi, particulièrement car il accorde une remise fiscale d'impôts ou de taxes, pour trois années.

Selon l'inscription de Behistun, Smerdis règne sept mois avant d'être renversé en 552 av. J.-C. par un membre éloigné de la branche familiale des Achéménides, Darius Ier (du vieux persan Dāryavuš), également connu sous Darayarahush ou Darius le Grand). Les "mages", bien que persécutés, continuent à exister, et l'année qui suit la mort du premier usurpateur Gautama, ils tentent de reprendre le pouvoir par un second usurpateur, appelé Vahyazdāta, qui se présente comme fils de Cyrus. La tentative, bien qu'initialement réussie, échoue.

Selon Hérodote, l'aristocratie locale a alors débattu de la meilleure forme de gouvernement pour l'Empire. Il rapporte qu'il a été décidé que l'oligarchie les diviseraient les uns contre les autres, et que la démocratie provoquerait le règne de factions qui amènerait un chef charismatique à prendre le pouvoir, ce qui marquerait le retour à la monarchie. Par conséquent, ils font le choix de la monarchie, parce qu'ils sont en position de choisir ce monarque. Darius Ier est donc choisi comme roi parmi les chefs. Il était cousin de Cambyse II et Smerdis, et se réclamait d'Achéménès, leur ancêtre.

Darius poursuite ensuite l'expansion de l'Empire. Il exécute Oroitès, satrape de Darius à Sardes, qui s'est rebellé vers 522-520, puis souhaite étendre sa domination aux îles de la mer Égée. Il conquiert Samos vers 520-519, puis marche sur l'Europe. Il passe le Bosphore, laisse des troupes grecques à l'embouchure du Danube (cités de l'Hellespont et de la Propontide) et marche vers la Thrace. La Thrace revêt une importance stratégique pour les Perses, car c'est une province riche en produits stratégiques[14].


Article détaillé : Révolte de l'Ionie.

Darius Ier s'attaque ensuite à la Grèce antique, qui avait soutenu les colonies grecques rebelles sous son égide. En raison de sa défaite à la bataille de Marathon en 490 av. J.-C., il est forcé de repousser les limites de son empire à l'Asie Mineure.

C'est durant le règne de Darius Ier, dès 518-516 av. J.-C., qu'est construite Persépolis, qui servira de capitale pour plusieurs générations de rois achéménides.

[modifier] Phase culturelle

Voir l’article Guerres médiques.

Xerxès Ier (vieux-persan: Xšayārša "Héros parmis les rois") succède à son père Darius vers 486-485. Des révoltes avaient éclaté en Égypte et en Grèce ; Xerxès commence son règne en se mettant à la tête d'une expédition contre l'Égypte, vite reconquise puis la Grèce. Les Grecs sont battus aux Thermopyles, Athènes est conquise et incendiée, les Athéniens avec Sparte amènent alors leur dernière ligne de défense à l'isthme de Corinthe et dans le golfe Saronique.

Les premières années du règne de Xerxès marquent un changement de politique à l'égard des peuples conquis[15]. Au contraire de ses prédécesseurs qui respectaient les sanctuaires des peuples soumis, les premières années du règne de Xerxès sont marquées par des destructions de temple en Babylonie, à Athènes, en Bactriane et en Égypte. Les titres de Pharaon et de Roi de Babylonie sont abandonnés et ces provinces transformées en satrapies. Les Égyptiens ont réussi à regagner par deux fois leur indépendance. Après l'étude de Manéthon, les historiens égyptiens évoquent la période de règne dynastique achéménide en Égypte en tant que 27e (525 - 404 av. J.-C.) et 31e dynastie (343 - 332 av. J.-C.) respectivement.

À Artémision, la bataille est rendu indécise à cause d'une tempête détruisant les navires des deux camps, puis elle est prématurément arrêtée après que la nouvelle de la défaite de Thermopyle parvient aux Grecs qui décident alors de battre en retraite. Finalement, la bataille de Salamine le 28 septembre 480 av. J.-C. est remporté par les Athéniens. Après avoir perdu sa voie de communication par la mer avec l'Asie, Xerxès est forcé de se retirer à Sardes, l'armée avec laquelle il quitte la Grèce sous le commandement de Mardonios est battu en 479 av. J.-C. à la bataille de Platées. La défaite des perses à Mycale encourage alors les cités grecques d'Asie à la révolte. Ces révoltes voient la fondation de la ligue de Délos. Les défaites perses qui s'ensuivent consacrent la perte des territoires en mer Égée.

Carte historique de l'Empire achéménide
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Carte historique de l'Empire achéménide

Néanmoins, au Ve siècle av. J.-C., les souverains achéménides règnent sur des territoires couvrant approximativement l'actuel Iran, Irak, Arménie, Afghanistan, Turquie, Bulgarie, des parties orientales de la Grèce, Égypte, Syrie, beaucoup de ce qui est maintenant le Pakistan, la Jordanie, Israël, la Palestine, Liban, Caucase, Asie centrale, Libye et la partie du nord de l'Arabie saoudite. L'empire est par la suite devenu le plus grand empire du monde antique, avec un territoire couvrant approximativement 7,5 million km².

Les défaites de Xerxès sont niées dans les inscriptions de propagande royale[16] Certains grecs se rallient tout de même à Xerxès, comme Pausanias, commandant la flotte grecque en 478 ou Thémistocle, le vainqueur de Salamine. Ce qui permet à l'empire perse de garder bon nombre d'alliés dans les cités grecques d'Asie mineure. A l'issue d'un complot familial, Xerxès est assassiné, peut être par un de ses fils.

Artaxerxès Ier, un des fils de Xerxès, monte sur le trône en 465 av. J.-C.. Il a déplacé la capitale de Persépolis à Babylone. C'est durant son règne que l'élamite a cessé d'être la langue du gouvernement et que la langue persane est venue au premier plan. C'est aussi à cette époque que le calendrier solaire (basé sur le calendrier babylonien) a été fait calendrier national. Sous Artaxerxès Ier, le zoroastrianisme est devenu religion d'État.

Artaxerxès Ier est mort à Suse, et son corps a été ramené à Persépolis pour être enterré dans la tombe de ces ancêtres. Son fils aîné, Xerxès II, lui succède immédiatement, mais il a été assassiné par un de ces demi-frères quelques semaines plus tard. Darius II, un autre fils d'Arataxerxès, qui était à ce moment à Babylone, rassemble du soutien pour sa personne. Il marche ensuite vers l'est, met à mort l'assassin et est couronné Roi des Rois.

[modifier] Chute de l'empire

Si les récits Grecs doivent être tenus pour vrais, le successeur d'Artaxerxès Artaxerxès III (-358--338) monte sur le trône par de sanglants moyens, assurant sa place par l'assassinat de huit de ses demi-frères. En -343 Artaxerxès III bat Nectanébo II et s'empare de l'Égypte, en faisant encore une fois une satrapie perse. En -338, l'année même où Philippe II de Macédoine unifie les États grecs par la force et prépare ainsi le terrain pour Alexandre. Artaxerxès III est empoisonné par son ministre, l'eunuque égyptien Bagoas. Par ce meurtre, il est dit que Bagoas détruit l'Empire perse [17].

Arsès ou Artaxerxès IV succède à Artaxerxerxès III, mais, avant qu'il ne puisse agir, il est également empoisonné par Bagoas. Bagoas aurait tué non seulement tout les enfants d'Arsès, mais aussi plusieurs autres princes locaux, sans doute des satrapes. Bagoas place alors sur le trône Darius III (-336 - -330), un neveu d'Ataxerxès IV.

Darius III, bien qu'auparavant satrape d'Arménie, n'a aucune expérience impériale. Néanmoins, il prouve son courage la première année de son règne d'empereur en forçant personnellement Bagoas à avaler un poison. En -334, alors que Darius vient juste de réussir à soumettre l'Égypte une nouvelle fois, Alexandre s'attaque à l'Asie Mineure. Bien que les satrapes de l'ouest viennent à sa rencontre pour se battre, ils ne font pas le poids face aux troupes du Macédonien bien formées à la bataille. S'ensuivent les batailles d'Issus (-332), de Gaugamèles et Babylone (-331), puis Alexandre marche sur Suse qui capitule et restitue un vaste trésor. Alexandre se dirige alors vers l'est en direction de Persépolis qui se rend au début de -330. De Persépolis, Alexandre va vers Pasargades un peu plus au nord, où il traite avec respect la tombe de Cyrus II. Ensuite, de là, il se dirige vers Ecbatane, où Darius III avait trouvé refuge. Darius III est tué, et sur l'ordre d'Alexandre, son corps est envoyé avec pleins d'honneur à Persépolis pour l'inhumation.

L'ère séleucides, dynastie issue d'un des généraux d'Alexandre le Grand, succède à celle des Achéménides.

[modifier] Liste des souverains achéménides

[modifier] Non attesté

Les témoignages épigraphiques de ces souverains ne peuvent être confirmés et sont souvent considérés comme étant inventé par Darius Ier

[modifier] Attesté


[modifier] Politique et administration

L'Empire perse était un état multinational dominé par les persans. Le caractère persan, et plus généralement aryen (dans le sens de iranien) du roi, de sa descendance et de son Dieu (Ahura Mazda, aussi appelé « Dieu des Aryens » sur l'inscription de Behistun) est régulièrement souligné par les différents rois.

L'état était divisé en provinces, appelés « pays » par les persans [18] et « satrapies » par les grecs[19]. Les domaines des autorités locales (princes, dynastes) ont partiellement subsisté sous ce système.

Les réalisation du règne de Darius incluent l'unification des poids et mesures, la mise en place d'une monnaie de l'empire, la construction d'un système légal et la construction du nouvelle capitale à Persépolis, où les états vassaux offrent des tributs annuels à l'occasion de Norouz, la fête traditionnelle iranienne célébrant l'équinoxe de printemps.

[modifier] Gouvernement

Statue de Darius Ier construite sur ses ordres afin d'être placée à Héliopolis pour montrer que « le persan a pris l'Égypte ». Elle a ensuite été ramenée à Suse par Xerxès Ier après avoir brisé une révolte en Égypte.conservée au Musée national d'Iran
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Statue de Darius Ier construite sur ses ordres afin d'être placée à Héliopolis pour montrer que « le persan a pris l'Égypte ». Elle a ensuite été ramenée à Suse par Xerxès Ier après avoir brisé une révolte en Égypte.
conservée au Musée national d'Iran

Les autorités locales ont subsisté en partie dans le système des satrapies, et ils ont gardé autorité sur leurs domaines, qui étaient séparés. Par la suite, à partir de Darius, qui adopte un nouveau mode d'administration et abandonne le gouvernement local, les pays doivent payer un tribut (voir plus bas) et obéir à la loi du roi. Seuls les Persans sont exemptés du tribut et ne sont pas gouvernés par un satrape mais par le roi lui-même[20]. Les persans occupent très largement les postes civils et militaires d'importance.

Les réformes de Darius permettent de réorganiser l'administration provinciale. Le règne des achéménides parait avoir été assez libéral, et une grande autonomie était accordée aux peuples de l'empire[2]. L'unification des peuples avait lieu sur le plan administratif, en dehors de toute intention d'établir une unité culturelle. Chaque peuple avait la possibilité de maintenir ces coutumes, ces formes d'organisation, sa langue et sa religion ; tant que l'administration restait sous contrôle perse. Le travail en communauté des nombreux peuples dans les grandes villes de l'Empire (comme à Suse ou à Persépolis lors des grands travaux) a beaucoup joué pour la tolérance mutuelle et l'assimilation des peuples[2].

La société iranienne était féodale, héritée de l'époque indo-iranienne. Le féodalisme était basé sur une loyauté personnelle entre le roi et chacun de ses sujets[21]. Dans l'entourage immédiat du roi (la cour) se trouvait la noblesse. Les autorités de l'empire, qu'elles soient administratives ou militaires sont appelés « vassaux » ou « suiveurs ».[22]. Leur loyauté était récompensée généreusement par le roi, alors que leur déloyauté était très sévèrement punie[23]. La société toute entière était assujettie au roi, qui est lui-même assujetti à Ahura Mazda. Le fait que des classes, castes aient existé de manière très institutionnalisé ne peut pas être prouvé[2].

Le centre administratif de l'empire est le palais royal, où le système administratif est organisé sur le modèle babylonien. La chancellerie est tenue de manière très précise, à la fois à la cour et dans les autres autorités administratives. La langue diplomatique et de communication est l'araméen, qui devient utilisé dans tout l'empire à partir de Darius (voir plus bas). C'est Suse qui est la capitale administrative de l'empire probablement à partir de l'époque de Darius. À l'époque de Cyrus, le siège du gouvernement était situé à Ecbatane. En fait, les auteurs grecs précisent que les rois achéménides déplaçaient leur capitale selon la saison : en hiver, les rois sont à Suse, en été à Ecbatane, en automne à Persépolis et le reste de l'année à Babylone[24]. Cependant, Pasargades et Persépolis ne fonctionnent pas vraiment comme des sièges administratifs, mais plutôt comme des villes d'apparat.

Les provinces sont gouvernées par les satrapes. Ils sont nommés par le roi sans limitation de durée. Comme le signifie le sens de leur titre expliqué plus haut, ils sont des « protecteurs du royaume » et non des rois tributaires. Cependant, ils sont directement responsables vis-à-vis du roi, car ils sont ces représentants dans les provinces. Leurs attributions sont vastes : ils sont responsables de la collecte du tribut et des taxes, de la justice et de la supervision de l'économie de leur province. Ils ont aussi le pouvoir de négocier avec les États voisins et de faire la guerre. Les satrapes étaient généralement choisis parmi la noblesse perse et mède, voire parmi des princes royaux. Hystapes, père de Darius, était satrape de Parthie[25], Masistès, frère de Xerxès, était satrape de Bactrie[26]. Le pouvoir des satrapes était comparable à celui des rois, à une échelle plus petite. Cependant, au fur et à mesure, certains satrapes se sont comportés comme des rois et sont même devenus désobéissants. Le pouvoir s'est déplacé en faveur des satrapes avec le temps[2].

La division de l'empire en satrapies au début du règne de Darius est donnée par l'inscription de Behistun, où 23 pays sont énumérés[27] : Perse, Élam, Babylonie, Assyrie, Arabie, Égypte, les peuples de la mer, Lydie, Ionie, Médie, Arménie, Cappadoce, Parthie, Drangiane, Arie, Chorasmie, Bactriane, Sogdiane, Gandara, Scythie, Sattagydie, Arachosie et Maka. Cependant, pendant le règne de Darius, des changements ont eu lieu puisque de nouveau noms apparaissent : Saggartie, Inde, Thrace, Libye et Carie. Les raisons des modifications des frontières et des divisions des satrapies sont inconnues. On peu cependant supposer que le nombre tend à augmenter avec le temps, afin de rendre les satrapies plus petites et donc plus faciles à contrôler[2]

Les satrapes eux-mêmes subissent des inspections de la part des inspecteurs royaux, appelés les « yeux » ou les « oreilles du roi »[28]. Ces inspecteurs voyagent dans tout l'empire, accompagnés de troupes suffisantes en cas d'action immédiate nécessaire. Ils font des visites non annoncées afin d'inspecter l'administration des satrapes ou d'autres membres de l'administration royale et rapportent ce qu'ils voient directement au roi.

[modifier] Lois et Justice

Inscription de succession du roi Xerxès Ier, découverte à Persépolis.conservée au Musée national d'Iran.
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Inscription de succession du roi Xerxès Ier, découverte à Persépolis.
conservée au Musée national d'Iran.

Cyrus II et Darius Ier ont introduit bon nombre de nouvelles lois sous leur règne. Ces nouvelles lois, et particulièrement la loi civile, étaient basées sur la loi persane antique et fortement influencée par les lois du proche orient antique[29]. Aucun code de loi n'a malheureusement survécu, mis à part le cylindre de Cyrus qui s'apparente à un code de lois.

La réforme du système légal a été très importante quand Darius réorganise l'empire, puisque les lois sont une composante essentielle de l'ordre public. Les rois achéménides ont tous été des législateurs. Toutes les inscriptions laissées par Darius soulignent son rôle de législateur, et lient la loi du Roi à la loi de Dieu[30].

Le législateur royal accordait cependant de l'importance aux lois et aux coutumes locales, comme le montre l'exemple de Darius faisant compiler la loi égyptienne et lui accordant une validité[31]. De même, la Bible mentionne les efforts du scribe Esdras pour codifier la Loi Mosaïque pour la communauté juive qui rentre d'exil. Cette codification a été achevée sous Artaxerxès Ier[32].

L'autorité judiciaire étaient assurée par le roi et par des « juges royaux »[33]. Ces juges royaux étaient persans et nommés à vie par le roi. Le principe du pouvoir absolu du roi ne pouvait donc pas être remis en cause. Le rôle de ces juges était de donner la justice et d'interpréter les lois antiques. Hérodote décrit les principes que ces juges devaient suivre en toute circonstance[34] : examen attentif des faits puis examen du crime au regard des actions précédentes de l'accusé (ce type de jugement est à comparer avec la conception zoroastrienne de jugement après la mort).

Les Achéménides accordaient une grande importance à la justice : les auteurs grecs ont rapporté la mise à mort de juges corrompus et les punitions et condamnations étaient cruelles, comme toutes celles pratiquées dans le moyen orient à cette époque (Exécution, crucifixion, empalement, mutilation, bannissement, etc.)[35]

[modifier] Impôts et tributs

Lettre de Darius Ier à Gadatas, satrape en Ionie, sur sa gestion d'un paradis (jardin royal)conservée au musée du Louvre.
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Lettre de Darius Ier à Gadatas, satrape en Ionie, sur sa gestion d'un paradis (jardin royal)
conservée au musée du Louvre.

Darius a eu besoin d'établir une base économique pour son empire, et a pour cela imposé un tribut fixe pour chaque pays conquis (à l'exception du Fars, région d'origine des persans). Durant le règne de Cyrus et Cambyse, les rois persans se contentaient de cadeaux de la part des pays conquis. À partir du règne de Darius, tous les districts fiscaux (qui correspondent presque aux satrapies) doivent payer un tribut fixe, dont le montant est défini par un montant d'or et d'argent, et d'un montant supplémentaire payé en nature et dépendant de leurs ressources économiques (bois, chevaux, grain, etc.) Malgré l'indépendance locale relative accordée grâce au système des satrapies, les inspecteurs royaux, appelés les « yeux et les oreilles du roi », parcouraient l'empire et faisaient des rapports sur les conditions locales. Des statistiques détaillées sur les tributs sont donnés par Hérodote (3.90-95). Les tributs de chaque district sont calculés avec une grande exactitude, mais ils n'ont jamais changé. Au fur et à mesure que la situation économique devenait plus dégradée, le poids du tribut était de plus en plus fort sur les districts.

Ces tributs semblent être les sources de revenus les plus importantes de l'empire. L'or et l'argent collecté allaient rejoindre les trésors royaux (ganza en vieux-persan) de Suse, Ecbatane ou Persépolis [36]. Ces trésors étaient administrés et ont donné lieu à la production de très nombreuses tablettes en élamite permettant de reconstituer l'activité des fonctionnaires des impôts.

Les autres sources de revenus sont les taxes commerciales et de douane, qui étaient perçues sur les routes royales, aux portes des villes... mais dont aucun détail n'est connu jusqu'à présent.

Ces revenus des taxes en tout genre avaient pour but de financer les dépenses de l'état et du roi : paiement des serviteurs et des officiels royaux, et dépenses de travaux publics ou d'apparat (construction des palaces, des routes et des canaux par exemple)[2].

[modifier] Armée

Lancier, détail de la frise des archers du palais de Darius à Suse. Briques silicieuses à glaçure, vers 510 av. J.-C. conservé au Musée du Louvre
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Lancier, détail de la frise des archers du palais de Darius à Suse. Briques silicieuses à glaçure, vers 510 av. J.-C. conservé au Musée du Louvre

Afin de maintenir l'union politique de tous les territoires réunis sous la direction des Achéménides, l'armée est très importante dans l'empire achéménide[2].

A l'époque de Cyrus Ier, tous les hommes persans devaient se battre pour le roi.

En temps de paix, il y avait juste une armée composée de persans [37] et de mèdes. L'armée était alors divisée entre des fantassins et des cavaliers, tous recrutés parmi la noblesse. Dans les inscriptions, cette armée est appelée kāra. L'élite de cette armée est le corps des 10 000 Immortels[38]. Les gardes des palais royaux étaient membres de cette unité, dont le chef, appelé hazāparati qui, en tant que « second du roi »[39], était aussi le chef de toute l'armée.

L'armée possédait des garnisons permanentes dans tout l'empire, commandées par des officiers persans. Les garnisons étaient placées à des points stratégiques : les forts situés sur le grandes routes de l'empire, aux frontières, ou même dans des colonies militaires (comme à Éléphantine à la frontière égypto-nubienne. Ces garnisons étaient composées d'éléments persans, mèdes, grecs, chorasmiens, et plus particulièrement de juifs[40].

En temps de guerre, cette armée de métier était supplée par des troupes levées parmi les différentes peuples de l'empire[41]. Cette armée « de réserve » était divisée en unités nationales et équipées selon leurs coutumes nationales[2]. À la fin de l'époque achéménide, les soldats persans ont de plus en plus été remplacés par des mercenaires grecs.

L'organisation de l'armée est plutôt mal connue. Les chercheurs pensent que l'armée était divisée entre les cavaliers, les lanciers et les archers, et il semble que les archers étaient eux-mêmes divisés en cavalerie et infanterie[42].

[modifier] Commerce et économie

Double sicle de Pharnabaze, satrape à Tarse, en Cilicie. Argent, 380-375 av. J.-Cconservé au musée du Louvre.
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Double sicle de Pharnabaze, satrape à Tarse, en Cilicie. Argent, 380-375 av. J.-C
conservé au musée du Louvre.

Le commerce international s'est beaucoup développé à la période achéménide, en particulier grâce à l'introduction d'un système monétaire et d'un système de poids et mesures unifié. L'unification de ces systèmes a créé les conditions favorables au développement du commerce[2].

[modifier] Le système monétaire

Darius Ier semble être le premier roi achéménide à frapper sa monnaie[43]. Darius a par la suite œuvré pour le développement de l'utilisation de la monnaie et a introduit une monnaie unique pour tout l'état achéménide. Cette monnaie unique a permis de faciliter le commerce, et en particulier les activités bancaires[44].

Le nouveau standard monétaire est le darique (dareikos en grec), fait d'or très pur (23,25 carats) et pesant environ 8,34 grammes. 3 000 dariques forment un talent, qui est la plus grosse unité de poids et monétaire. Les pièces d'or étaient frappées sous la responsabilité du roi. Il existait aussi des pièces d'argent (pur à 90 %) appelées shekels ou sicles (síglos en grec), pesant environ 5,56 grammes. Vingt shekels avaient la valeur d'un darique. L'émission des pièces d'or est un privilège royal, alors que les pièces d'argent et de cuivre peuvent aussi être frappées occasionnellement par les satrapes.

La transition vers ce système monétaire est aussi attestée par les tablettes retrouvées à Persépolis. Durant les premières années du règne de Darius, les salaires étaient payés en nature ; pendant les décennies suivantes, les paiements en monnaie ont fortement augmenté, de sorte que le système monétaire était complètement établi à la fin du règne de Xerxès Ier. Cependant, la monnaie perse a surtout joué un rôle dans le commerce avec les provinces grecques; car le commerce dans les autres pays était plutôt basé sur des échanges en nature.

Cependant, cette réforme du système monétaire n'a été que partielle, car les rois achéménides préféraient thésauriser dans leurs trésors royaux, de sorte que la plupart des métaux précieux n'ont jamais été transformé en monnaie sonnante et trébuchante.

[modifier] Communications

L'administration impériale devait prendre en compte les distances énormes entre les différentes parties de l'empire. Darius Ier a ordonné la construction de routes afin de rendre possible le transport rapide des caravanes commerciales, des troupes et des inspecteurs du roi. Les vingt satrapies étaient reliées par un réseau routier, connectant Suse et Babylone avec les capitales provinciales. Sa partie la plus impressionnante était la Route Royale, sur plus de 2500 km entre Suse et Sardes, construite sur une commande de Darius Ier[45]. La route comptait 111 stations (stathmoi). Des relais de courriers à cheval pouvaient permettre d'atteindre les territoires les plus reculés en quinze jours. Ces routes étaient surveillées par des patrouilles, comme le racontent les auteurs grecs.

De plus, le commerce a été facilité par le percement du canal de Suez antique, qui reliait la Méditerranée à la mer Rouge. La canal avait été prévu par le pharaon Nékao II, mais il a été fini par Darius Ier[46].

Darius a aussi financé des expéditions comme celle de Scylax de Caryanda, qui a découvert les bouches de l'Indus en suivant la route côtière depuis le golfe Persique[47]. Le Périple de Scylax de Caryanda constitue le premier élément d'information sur l'Inde connu en occident.

[modifier] Économie

La situation économique variait beaucoup selon la province. On peut noter que des changements importants ont eu lieu dans l'agriculture à l'époque achéménide, qui est l'un des piliers de la vie économique de l'empire. L'amélioration de l'irrigation est notable, notamment dans les régions qui disposent de peu d'eau : Égypte, Babylonie, Iran, Asie centrale. Le système d'irrigation appelé qanat, qui fournit encore de l'eau en Iran et en Afghanistan aujourd'hui, est développé à cette époque[2]. C'est le roi lui-même qui faisait construire ces canaux souterrains d'irrigation, et qui les louait ou en donnait l'usufruit pendant cinq générations à la famille qui avait participé à la construction[48]. Darius était également très intéressé par l’horticulture, comme le prouve sa lettre à Gadatas, qui transplantait des fruits entre l'Euphrate et les côtes asiatiques.

Les propriétaires agricoles les plus importants étaient le Roi, les familles nobles (iraniennes pour la plupart), les temples et les grands entrepreneurs[2]. Ces grands domaines ont par la suite donné naissance aux jardins persans, et se composaient de terres agricoles cultivées[49], de réserves de chasse ou botaniques que les Grecs appelaient paradeisoi (qui a donné le mot paradis).

La situation économique a cependant décliné à partir du IVe siècle av. J.-C., à cause des taxes qui devenaient de plus en plus pesantes sur l'économie locale, du stockage de l'or et de l'argent versé au mercenaire. L'administration royale n'a pas réussi à conserver des conditions économiques satisfaisantes.

[modifier] Culture

[modifier] Langue

Inscription de Behistun, Colomne 1 (DB I 1-15), relevée par Fr. Spiegel, en 1881.
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Inscription de Behistun, Colomne 1 (DB I 1-15), relevée par Fr. Spiegel, en 1881.

La langue administrative de l'empire était l'araméen. Elle servait également à la communication inter-régionale. Cependant, d'autres langues ont eu une utilisation plus limitée dans l'espace et dans le temps. Le néo-élamite est ainsi la langue officielle de la cour dans le Fars, comme l'attestent les tablettes trouvées à Persépolis (datées entre 509 et 458)[50]. D'autres langues ont eu une utilisation locale, comme l'égyptien en Égypte, le grec, le lydien ou le lycien en Asie Mineure.

L'élamite et le néo-babylonien ont été employés dans les inscriptions royales, comme le vieux-persan, qui est une langue dont l'écriture est inventée à l'époque de Darius Ier, qui l'utilise surtout à des fins représentatives, comme c'est le cas sur l'inscription de Behistun.

[modifier] Coutumes

[modifier] Religion

C'est durant la période achéménide que le zoroastrianisme a atteint le sud-ouest de l'Iran, où il a été accepté par les souverains et est devenu, à travers eux, un élément déterminant de la culture persane.

Sous le patronage des rois achéménides, vers le Ve siècle av. J.-C., le zoroastrisme est devenu de fait la religion de l’État et a atteint les limites de l'empire. Dans le même temps, la religion est sujette à un fort syncrétisme, en particulier avec les religions de la Mésopotamie, dont les divinités prennent un aspect astral et planétaire. De plus, le culte fait dans un temple est aussi originaire de cette région.

Au milieu du Ve siècle av. J.-C., c'est à dire pendant le règne de Artaxerxès Ier et Darius II, Hérodote écrit : « les Perses n'ont pas d'images de Dieu, pas de temples ni d'autels, et considèrent leur utilisation comme une folie. Cela vient, je pense, du fait qu'ils ne croient pas que les dieux ont la même nature que les hommes, comme les Grecs l'imaginent. » Il affirme que les persans offrent des sacrifices « au soleil et à la lune, à la terre, au feu, à l'eau et aux vents. Ce sont les seuls dieux dont l'adoration trouve son origine dans les temps passés. Plus tard, ils ont commencé à adoré Urania, qu'ils ont emprunté aux arabes et aux assyriens. Mylitta est le nom sous lequel les Assyriens connaissaient cette déesse, que les arabes appellent Alitta et les persans Anahita. » En fait, son nom serait plutôt Mithra, car il y a longtemps eu une confusion entre Anahita et Mithra, qui était couramment adorées dans le même temple. Concernant les sacrifices, Hérodote ajoute « ils n'élevaient pas d'autels, n'allumaient pas de feu, ne versaient pas de libations. » Cette phrase a été interprétée comme faisant référence a des pratiques zoroastriennes. Cependant, un autel et du feu qui brûle, ainsi que le service du Yasna sont des pratiques zoroastriennes modernes, qui ne s'étaient pas encore développées à cette époque.

Le prêtre-savant babylonien Bérose rapporte que l'empereur Artaxerxès II a été le premier à rendre hommage aux statues de divinités et qu'il en avait placé dans les temples des villes principales de l'empire[51]. Il confirme donc que les persans ne connaissaient pas d'images de leurs dieux jusqu'à ce qu'Artaxerxès II érige ces statues.

Hérodote a aussi observé qu'{{aucune prière ou offrande ne peut être faite sans la présence d'un mage. Les mages étaient des prêtres dont la condition était héréditaire, qui n'étaient pas associées avec une religion particulière, mais qui étaient traditionnellement responsables des rituels et services religieux.

[modifier] Art

Une catégorie de Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur l'art achéménide.
Anse de vase en forme de bouquetin ailé. Argent partiellement doré, IVe siècle av. J.-C..
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Anse de vase en forme de bouquetin ailé. Argent partiellement doré, IVe siècle av. J.-C..

L'art achéménide est un art de dignification, servant à l'échelle de l'empire à glorifier la dynastie régnante[2]. L'extension de l'empire achéménide a permis un développement de l'art aussi étendu. L'apogée de l'art achéménide a lieu quand le pouvoir persan est lui-aussi à son apogée, notamment grâce aux tributs récoltés dans tout l'empire. Les rois achéménides ont souhaité avoir des capitales et des palaces plus grands et plus impressionnants que ceux de leurs prédécesseurs babyloniens et assyriens.

En général, l'art achéménide est un mélange d'éléments d'origines variées (Méditerranée, Babylone, etc.). Les matériaux et les artisans étaient ramenés de tout l'empire pour prendre part aux constructions royales, ce qui a permis de mélanger toutes ces influences[52].

D'après Nylander, l'art achéménide se servait d'éléments étrangers divers afin de produire un nouveau style, ayant sa propre unité et son individualité[53]. La tolérance était aussi de mise en termes artistiques, tant que le nouveau style avait un caractère persan[2].

[modifier] Architecture et urbanisme

Les travaux de construction, de transformation et d'embellissement ont été très nombreux à Suse, à Pasargades et surtout à Persépolis.

C'est Cyrus qui, le premier, se sert de l'architecture et de l'urbanisme pour exprimer la diversité culturelle de l'empire et le pouvoir central du souverain. Pasargades a été conçue par le Roi et ses conseillers, et les travaux ont été réalisés par des artisans lydiens et mésopotamiens, dont la présence est attestée par des tablettes[54]. A Pasargades, les emprunts stylistiques aux régions anatoliennes, assyro-babyloniennes voire phéniciennes et égyptiennes sont nombreux. Le résultat n'est cependant pas une juxtaposition de styles hétérogènes mais bien un nouvel ensemble qui s'inscrit dans un programme impérial et dynastique[54].

Darius a ensuite continué plus avant ce travail d'urbanisation en créant Persépolis, Naghsh-e Rostam et en menant des travaux à Babylone, Ecbatane, Suse. Les inscriptions et les dépôts de fondation indiquent clairement que Darius veut montrer l'image de son pouvoir souverain et illimité[55]. Les artisans qui ont travaillé sur ces chantiers devaient suivre à la lettre les consignées données par les conseillers du roi. Les emprunts aux arts antérieurs de la région sont alors fondés en un art royal. Cet art royal suit un programme précis : montrer la domination du Grand Roi sur les peuples conquis (comme le montrent les proclamations écrites ou représentations figurées de Suse, Persépolis et Naghsh-e Rostam par exemple) mais aussi montrer que le Grand Roi assure l'unité du monde tout en soulignant sa diversité ethnique et culturelle sous la protection d'Ahura Mazda[55].

[modifier] Bibliographie

[modifier] Références

  1. Briant, p.17
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 (en) « Achaemenid Dynasty », R. Schmitt, Encyclopaedia Iranica (consulté le 2/11/2006)
  3. 3,0 3,1 Briant, p.28
  4. E. F. Weidner, Die älteste Nachricht über das persische Königshaus, Archiv für Orientforschung 7, 1931-32, pp. 1-7
  5. Hérodote, I,127
  6. (en) David Stronach, Darius at Pasargadae: A Neglected Source for the History of Early Persia, Topoi, 1997, p. 37-40
  7. Hérodote I,129
  8. Briant, p.43
  9. Briant, p.46
  10. Briant, p.64
  11. Hérodote I,30-38
  12. Briant, p.109
  13. Hérodote, L'Enquête, III. 68
  14. Briant, p.156
  15. Briant, p.558
  16. L'inscription des daivā (Xph §3) répertorie toujours les Ioniens qui vivent près de la mer, les Ioniens qui vivent au delà de la mer et les habitants de Skudra.
  17. Olmstead, 1948. p. 489
  18. vieux-persan : dahyāva
  19. d'après le nom des gouverneurs, les satrapes. En vieux-persan : xšaçapāvan, qui signifie « protecteur du royaume ».
  20. DB I.19ff., I.22ff., 23ff.
  21. Geo Widengren, Der Feudalismus im alten Iran, Köln and Opladen, 1969
  22. vieux-persan : bandaka DB I.21ff., IV.65-67
  23. DB I.21ff., IV.65-67
  24. Xénophon, Cyropédie 8.6.22, Xénophon, Anabase 3.5.l5
  25. DB II.93ff.
  26. Hérodote 9.113.2
  27. DB I.14-7
  28. Hérodote 1.114.2, Xénophon, Cyropédie 8.2.10-12, 6.16
  29. Olmstead, p. 122ff
  30. Voir inscriptions de Darius [DB I.22ff.] et de Xerxès [XPh 49f., 51-53]
  31. Diodore 1.95.4
  32. Livre d'Esdras 7:11-26 ; Néhémie 8:1
  33. Hérodote 3.31.2-3
  34. Hérodote 7.194.1-2
  35. Hérodote 5.25.1 et 7.194.1-2. voir aussi les inscriptions DB II.73-76, 88-91 qui traitent de la mort des rebelles Phraortès et Ciçantaxma
  36. Hérodote 3.96.2
  37. les plus braves des peuples de l'empire selon Hérodote 7.83.2 et Diodore 19.21.4
  38. Hérodote 7.83 et 7.40-41
  39. Diodore 18.48.4
  40. B Porten, Archives from Elephantine. The Life of an ancient Jewish military colony, Los Angeles, 1968.
  41. Hérodote 7.61ff
  42. Xénophon 1.8.9 et Hérodote 1.103.1
  43. on lit dans Hérodote (4.166.2) que Darius Ier a frappé sa monnaie de l'or le plus pur. Il adopte en ceci une réalisation des Lydiens, dont le roi Crésus avait introduit le premier vrai système monétaire.
  44. Hérodote 5.52-54
  45. Hérodote 2.158 et Strabon 17.1.25
  46. Hérodote 4.44
  47. Polybe 10.28.3
  48. Albert T. Clay, Business documents of Murashû sons of Nippur dated in the reign of Darius II (424-404 B.C.), Philadelphia : Department of Archæology and Palæontology of the University of Pennsylvania, 1904
  49. La perse antique, p.161
  50. Bérose, III.65
  51. L'inscription DSf trouvée sur un bâtiment à Suse précise tous les peuples apportant leur travail ou leurs matériaux dans la construction du palais. Lire l'inscription DSf (28-55) sur avesta.org
  52. C. Nylander, Ionians in Pasargadae. Studies in Old Persian Architecture, Uppsala, 1970. p.12
  53. 54,0 54,1 Briant, p.89
  54. 55,0 55,1 Briant, p.183-184

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

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[modifier] Liens externes

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