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Zoroastre - Wikipédia

Zoroastre

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Zoroastre était un penseur connu de l'antiquité
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Zoroastre était un penseur connu de l'antiquité
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Zoroastre ou Zarathushtra (Zaraθuštra en avestique, Zerdust en kurde, Ζωροάστρης en grec), a été un personnage religieux important, fondateur du Zoroastrisme, ancienne religion de la Perse. Il est difficile, étant donné l'époque et l'importance du personnage, sources de nombreuses affabulations, de donner des dates et des lieux précis à son sujet. On suppose qu'il est né au nord de l'Iran, mais certaines traditions le font naître à Balkh dans le nord de ce qui est aujourd'hui l'Afghanistan. En farsi actuel, le nom de Zoroastre prend la forme Zartošt ou Zardošt (زرتشت).

On connaît quelques bribes de sa vie, à travers les hymnes gathiques de l'Avesta, rédigés dans une langue indo-iranienne archaïque, l'avestique, vieille d'entre 2500 et 3000 ans. Celle-ci se montre très proche des textes védiques indiens du Rig Veda, où l'on retrouve le même type de grammaire que dans le livre saint de Zoroastre. On le connaît aussi à travers la tradition qui rapporte un récit épique de la vie de Zoroastre, tel un scénario exemplaire empli d'événements surnaturels et de miracles. On considère généralement Zoroastre en tant que personnage historique, mais les dates à son sujet sont très discutées. La version la plus courante est de considérer qu'il a vécu aux alentours de l'an -1000, mais beaucoup d'autres estimations le font naître plus tôt, voir le chapitre dédié à ce sujet, Zoroastre dans l'Histoire.

Sommaire

[modifier] Le nom de Zoroastre

Zaraθuštra : celui qui a de vieux chameaux
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Zaraθuštra : celui qui a de vieux chameaux

Le nom zaraθ-uštra est un composé Bahuvrihi en avestique de zarəta- "ancien, faible et OR" et de uštra devenu Ashtra en Perse ancien, incliné en Shotor, en Perse actuel, qui signifie le "chameau", et qui peut signifier en même temps L'Astre, en Français. La relation entre le mot, Astre et le Chameau , peut venir du voyage de L'astre dans l'immensité du ciel, en comparaison de celui du Chameau, dans un Désert sans fin. Alors, la composition zaraθ = Or et uštra = Astre, peut signifier, l'Astre d'Orée. Une ancienne traduction erronée rapprochait zarəta- de zaray (or ou jaune) qui donnait "celui qui possède les chameaux jaunes" - traduction certes plus romantique, qui a, par cumul d'erreurs, amené des traductions encore plus fantaisistes : "le porteur de l'aurore dorée" (zaray ushas). Bien que ces dernières fantaisies n'aient pas été très correctes, elles semblent démontrer un certain désir de grandeur, au-delà de "celui qui a de vieux chameaux".

Une autre traduction propose «le conducteur de chameaux».

[modifier] Les débuts du zoroastrisme

Zoroastre, d'après la tradition, aurait commencé sa vie comme prêtre de la religion alors régnante en Perse, le mithraïsme, qui comportait entre autres de nombreux rites sacrificiels, en particulier d'animaux.

Il aurait alors eu une série de visions, dans lesquelles il voit Ahura Mazda, la divinité suprême. Il commence alors une prédication passionnée, prêchant :

  • la venue du Royaume de Justice, la coopération à l'œuvre de Dieu (Ahura Mazda), sous peine de châtiment total ;
  • le dieu Ahura Mazda, élevé au rang de dieu suprême, reléguant les autres divinités de la religion à un rang secondaire ;
  • la critique des pratiques de la religion traditionnelle notamment le culte de Mithra - ce qui lui attire les foudres des prêtres -, car ses sacrifces d'animaux étaient particulièrement cruels (du fait de sa conviction qu'eux aussi possédaient une âme)[1] et qu'il constituait une source de revenus pour les dirigeants religieux ;
  • la condamnation de la consommation de boissons enivrantes, haoma (cf. le soma, voir: sanskrit), qui empêche l'homme de réfléchir avec clarté et qui avait cours dans le mithraïsme.

L'ancienne religion perse était soutenue essentiellement par les familles aristocratiques guerrières, or, les arguments de justice et de conscience personnelle heurtèrent profondément les coutumes et les mentalités de ces même vieilles familles. Non seulement ses idées ne plurent pas, mais surtout elles remettaient en cause le pouvoir établi. Pourchassé par le peuple, il a dû s'enfuir pour sauver sa vie.

Après plusieurs années d'exil au cours desquelles il aurait eu des entretiens mystiques avec son dieu Ahura Mazda, il finit par trouver à Bactres un protecteur puissant, Hystape, le père de Darius Ier. Hystape suivra son enseignement à travers un parcours initiatique.

Cette première "victoire" de Zoroastre va en engager d'autres : Hystape contraint ses sujets, puis les sujets qu'il a vaincu à la guerre, à se convertir au Zoroastrisme. La religion s'étendit, surtout en Perse et chez les Parthes qui en firent une religion officielle, et la dotèrent d'une véritable institution ecclésiastique ─ la caste des Mobads ─ qui eut une grande influence dans les affaires de l'État.

[modifier] Zoroastre dans l'Histoire

Encore une fois, les dates de naissance et de mort de Zoroastre sont des données imprécises et discutées, qui varient grandement selon les sources.

  • Dans la mythologie Perse, notamment le Šahnāma, mais également dans ce que l'on peut entendre de la tradition orale, Zoroastre aurait vécu entre l'an -10 000 et l'an -400.
  • Zoroastre était célèbre durant l'Antiquité pour avoir fondé la religion des Mages. Son nom est cité par Xanthus, Platon, Plutarque, Pline l'Ancien et Diogène - citations révélatrices d'une certaine influence philosophique. Les estimations grecques, influencées par la mythologie perse, prétendent que Zoroastre a vécu au cours du VIIe siècle av. J.-C. C'est également une datation reconnue par les Pârsî.[2]
  • Les preuves archéologiques remettent en cause les théories religieuses : Asgarov (1984) démontre à partir d'excavations en Ouzbékistan que Zoroastre a vécu après -2000.
  • L'analyse linguistique du Gāthās, seuls textes directement liés à Zoroastre, et la comparaison avec les langues actuelles et passées de l'Iran, notamment le sanskrit, donne une estimation globale autour du premier millénaire avant J.-C. ; entre -1400 et -1000 (Mary Boyce, A History of Zoroastrianism, 1989).
  • L'approche historique compare les coutumes sociales décrites dans le Gāthās à celles connues par l'étude historiques - mais à cause du caractère ésotérique du Gāthās, qui est donc très sujet à l'interprétation libre, l'estimation est plus difficile. Les estimations actuelles situent l'époque de Zoroastre autour de -1000 (Gherardo Gnoli).
  • Le Būndahišn (Création), un texte important du zoroastrisme, indique que Zoroastre vivait 258 ans avant la conquête de la Perse par Alexandre le Grand (en -330), c'est-à-dire en -588.
  • Certains chercheurs ont postulé des dates plus tardives, aujourd'hui contestées : l'estimation à l'an -100 (Darmesteter) est rejetée depuis 1938.

[modifier] La vie de Zoroastre

Ce que l'on sait de la vie de Zoroastre nous vient principalement de l'Avesta, du Gāthās, des textes grecs, de la tradition orale, et des preuves archéologiques.

Le Spena Nask, 13e section de l'Avesta, décrit la vie de Zoroastre. Ce chapitre, transmis oralement, n'a plus aucune cohérence. Les biographies dans les sept livres du Dēnkard (IXe siècle) et le Šahnāma on été démontrées fausses.

Il est aisé cependant d'affirmer que Zoroastre a vécu au nord-est de l'Iran actuel. Les Grecs s'y réfèrent en l'appelant le Bactrien (un habitant de la Bactriane, l'actuel Afghanistan, un Mède ou un Perse d'il y a 5000 ans). Sa femme est dénommée Hvōvi. Ils ont trois filles : Freni, Friti et Pourucista, ainsi que trois fils : Isat Vastar, Uruvat-Nara et Hvare Ciθra. Sa mère s'appelait Dughdova ; son père était Pourushaspa Spitāma. Son grand-père s'appelait Haecadaspa Spitāma.

Zoroastre aurait eu une illumination à Mazda, âgé de 30 ans. Il créa les bases de sa religion et y convertit sa femme, ses enfants et son cousin Maidhyoimangha.

Les Grecs ont beaucoup fabulé sur la vie et notamment l'enfance de Zoroastre. D'après Pline, Zoroastre aurait ri le jour de sa naissance et vécu dans la sauvagerie. Plutarque le compare à Lycurgue et Numa Pompilius (Numa, 4). Dion Chrysostome compare l'Ahura Mazdā de Zoroastre à Zeus. Plutarque, en s'inspirant de Théopompe, compare le zoroastrisme et l'histoire d’Isis et Osiris.

Le Gāthās est un recueil de prophéties et d'admonitions sous forme poétique, qui relate un dialogue entre le Dieu et les Aməa Spəntas « Immortels » (en pahlavi Amahraspandān). Cependant, ces textes contiennent des allusions personnelles — sa difficulté à transmettre la religion, les insultes de l'entourage…

Il est important de reconnaître deux personnages différents, ou plutôt deux différentes visions du personnage : le Zoroastre tel que décrit dans l'Avesta, et le Zoroastre du Gāthās. Dans l'Avesta, on le décrit se battant avec les Daēva (démon immortel, en pahlavi Dēwān), et, dans le Nouveau Testatement, il est tenté par Ahriman qui lui demande de renoncer à sa foi (Yasht, 17,19).

Le personnage historique, cependant, n'a plus rien de légendaire. Le Gāthās en fait un prophète. Le Vendidad relate les dialogues entre Ahura Mazda et Zoroastre. Ce sont les dernieres traces de son discours au sujet de sa doctrine exposé à la cour du Roi Vištaspa.

[modifier] Les Gāthās du zoroastrisme

L'enseignement de Zoroastre se présente sous la forme de 17 "hymnes" appelés Gāthās.

La doctrine se résume en une maxime : Humata, Hukhta, Huvarshta ("Bonnes Pensées, Bons Mots, Bonnes Actions").

Un combat cosmique entre Aša "La Vérité" (pahlavi : Ahlāyīh) et Druj "Le Mensonge" (pahlavi : Druz) est présentée comme base de toute existence. C'est un paradigme comparable au combat entre le "bien" et le "mal", l'"ombre" et la "lumière". Les deux forces en présence sont Ahura Mazdā (Ohrmazd), alias Dieu, et Ahriman : le Bien et le Mal incarnés.

Zoroastre décrit Ahura Mazdā en une série de questions rhétoriques : « Qui établit la course du Soleil et des étoiles ? », « Qui nourrit et abreuve les plantes ? », « Qui créa l'ombre et la lumière ? », « A travers qui existent l'aurore, le crépuscule et la nuit ? » (Yasna 44, 4-6).

  1. Vohu Manu (pahlavi : Wahman), « bonne âme » : le principe du « bon » ;
  2. Ašəm, après Ašəm Vahištəm (pahlavi : Ardwahišt) : « droit », vérité et incarnation de ce qui est « vrai », « bon » et « juste », la loi et les règles;
  3. Xšaθra- Vairya- (pahlavi : Šahrewar) : « meilleure règle », le pouvoir et le royaume d'Ahura Mazdā, gardien des métaux ;
  4. Spɚnta- Ārmatay-, (pahlavi : Spandarmad) : « pensée sacrée » : l'immortelle incarnation de la Terre ;
  5. Haurvatat : « perfection »
  6. Amərətatāt (pahlavi : Amurdād) : « immortalité », le gardien de la nourriture et des plantes ;

D'autres immortels de premier plan sont Geush Urvan, défenseur des animaux et Sraōša (pahlavi : Srōš) « Obéissance ».

[modifier] Les principes du zoroastrisme

Zoroastre a condamné les rites et les sacrifices traditionnels offerts aux dieux par les Perses, mais il a gardé la tradition du culte du feu. Il a fondé sa doctrine sur la « bonne pensée », la « bonne parole » et la « bonne action ». Il s'était rendu compte que toute l'évolution du monde était basée sur « l'action » et « la réaction », donc la réponse à toute attitude charitable lui parut être la « bonne action ». Si en société, les gens s'adonnent à la bonté ils ne récolteront que la bonté et s'ils se livrent à la méchanceté, ils seront envahis par le mal.

Selon Zoroastre, la « bonté » est quelque chose comme une lumière qui vient du fond de soi, et cette bonté est inhérente à l'homme. Il y a en tout homme deux tendances l'une qui le porte au bien, l'autre qui le porte au mal ; ce que propose Zoroastre, c'est de toujours choisir le côté du bien, et cela se fait par une constante dialectique. Mais c'est l'homme qui choisit ; il n'y a pas d'obligation et celui qui remplit sa responsabilité pleine et entière envers les autres est un Saoshyant.

Zoroastre a nommé son dieu Ahura Mazda, force créatrice du monde et des quatre éléments, l'eau, la terre, le feu et l'air, éléments que les zoroastriens vénérent et respectent au plus haut point puisque venant de Dieu. Il a aussi créé l'homme en lui donnant son libre arbitre afin qu'il puisse toujours choisir ce qu'il a à faire entre le bien et le mal. Tout homme est l'ouvrier de Dieu pour transfigurer le monde. Les trois commandements zoroastriens sont : « bonne pensée », « bonne parole », « bon acte », mais dans le monde, il n'y a qu'une voie, c'est la voie de la « droiture ».

Les zoroastriens admettent une vie après la mort et un jugement des âmes; chaque être humain étant jugé selon ses mérites. Le fravahr est un des symboles de la doctrine de Zoroastre : c'est l'esprit de l'homme pré-existant à sa naissance et qui perdurera après sa mort et il ne peut se substituer à Dieu. Si les bonnes actions l'emportent sur les mauvaises, l'âme monte au ciel par un pont au-delà duquel l'attend le Seigneur de la Lumière. Dans le cas contraire, il s'agit d'une descente en Enfer. Mais lorsqu'enfin l'Enfer lui-même sera purifié, le royaume de Dieu s'installera sur Terre. Il existe donc toujours une possibilité de rédemption réelle des plus « méchants ».

Un autre thème important du zoroastrisme est donc sa promesse d'une vie éternelle après la mort, où les âmes seront départagées lors de la traversée du « Pont de Chinvat », et finissent soit au Paradis, soit en Enfer soit au Purgatoire. La notion de résurrection existe, celle-ci surviendra à la fin des temps avec l'avènement du « Saoshyant » qui rétablira la justice par une régénération du monde.

[modifier] Les influences générées

La profondeur intellectuelle de son système a exercé une grande influence sur les doctrines judéo-chrétiennes (influence mentionnée dans le Manuel de discipline trouvé parmi les « rouleaux de la mer Morte »). On retrouve tous les thèmes du Zoroastrisme sous une forme semblable dans le judaïsme, le christianisme et l'islam.

L'empereur perse Cyrus le Grand mit fin à l'exil des juifs, en libérant Jérusalem de la domination babylonienne et en autorisant le construction du Second Temple. La plupart des textes judaïques traitant de la vie après la mort appartiennent à la période de domination perse en Palestine, ce qui laisse penser à une influence zoroastrienne. Ils ne sont attestés dans les écrits juifs que postérieurement à la captivité de Babylone (597 à 538 av. J.-C.), période pendant laquelle les élites juives, en exil à Babylone, entrèrent en contact avec la Perse et les religions iraniennes et kurdes.

Plusieurs auteurs et penseurs musulmans, tels Sohrawardi (1155-1191), initiateur du courant des « Ishraqiyoun », ont tenté d'intégrer Zarathoustra à la lignée prophétique abrahamique, mais il s'agit là d'une tentative de récupération. On peut aussi retrouver la source de certaines pratiques musulmanes dans le zoroastrisme. Par exemple dans le chapitre 138 du Livre I de Hérodote : « ...c'est le prêt qu'ils détestent, car ils pensent que ceux qui empruntent seront obligés parfois de mentir  ».

Le changement des mœurs que les zoroastriens veulent, ils travaillent à l'obtenir par la droiture, par des actes justes et bons, et de ce fait le Zoroastrisme a eu aussi une grande influence sur le plan philosophique en occident : Platon, Voltaire, Nietzsche, mais aussi Plutarque, Pythagore, Aristote, Montaigne, Érasme, Goethe, Hegel, et même Karl Marx.

Chez les Zoroastriens les rites sont assez légers : prier cinq fois par jour pour se rappeler que la droiture est une bonne chose, que le bien est une bonne chose; faire une fête une fois par mois, plus cinq jours pour préparer le nouvel an. En se purifiant, prendre le repas avec nappe, nourriture, pains et fleurs.

Au début, la doctrine de Zoroastre s'est transmise oralement comme tant d'autres. Puis lorsqu'un alphabet adéquat fut trouvé, l'Avesta, ensemble de textes sacrés, a été écrit. Mais, du texte initial, seul le quart est arrivé jusqu'à nous : les manuscrits ont été perdus ou détruits une première fois lors de l'invasion d'Alexandre le Grand qui fit brûler la bibliothèque du palais de Persépolis et une seconde fois lors de l'invasion arabe au VIIe siècle. Malgré tout l'équivalent d'un millier de pages sont parvenus jusqu'à notre époque. Les textes les plus sacrés sont dix-sept Gathas ou « hymnes sacrés » reconnus comme de Zoroastre lui-même, et témoignant de sa personnalité. Ils sont rédigés dans la langue la plus ancienne et la plus difficile à interpréter.

[modifier] Le zoroastrisme et la société

Dans la doctrine de Zoroastre toute personne doit répondre de ses actes par la bonne pensée, or la bonne pensée est directement liée à la culture, les adeptes de cette doctrine ne doivent donc pas mettre en œuvre une parole quelconque de Zoroastre qui ne correspondrait pas à la science moderne. Les préceptes de Zoroastre sur la morale collective et les liens qui attachent les hommes restent encore aujourd'hui d'actualité, alors que la plupart des religions ne leur ont pas accordé d'importance. Par exemple :

  • L'égalité des hommes et des femmes a été soulignée à maintes reprises dans les Gathas et réalisée dans l'histoire de la Perse antique par l'avènement au pouvoir de femmes telle que Pourandokht.
  • Préserver la pureté de l'eau, de la terre, de l'air et du feu est un autre précepte des adeptes de cette doctrine.
  • L'esclavage et la soumission de l'être humain, présents dans d'autres religions, sont complètement rejetés dans la doctrine de Zoroastre.
  • Cette doctrine met l'accent sur l'importance de la récolte et rejette toute idée de paresse, de vivre au crochet d'autrui, de voler le bien d'autrui. Chacun doit vivre de ses efforts et pouvoir bénéficier de sa propre récolte.
  • L'idolâtrie, l'adoration de la pierre ou tout autre lieu construit, sont prohibées dans la pensée de Zoroastre. La maison de Dieu n'est pas celle construite par l'homme mais le cœur et l'esprit de ce dernier.
  • Aucune oppression ne peut être admise à l'égard des hommes, et si nécessaire, il faut se soulever pour l'éliminer.
  • Aucun mal ne doit être commis à l'égard des animaux et leur sacrifice doit être considéré comme un crime des hommes à l'égard des animaux.

[modifier] Le zoroastrisme et le système des religions

Zoroastre n'a jamais prétendu être un prophète, il s'est contenté de donner des directions de recherche spirituelle. Les zoroastriens considèrent que leur Dieu n'a pas besoin d'adoration, pas besoin d'intermédiaires, ne les menace pas de l'enfer pour leur promettre le paradis et ne joue pas de l'ignorance des peuples.

Dans la doctrine de Zoroastre, chaque personne répond de ses actes en vertu de la nature de son « Fravahr », l'équivalent du karma hindouiste.

Cyrus le Grand et la plupart des souverains de la Perse antique, ont voulu éviter d'imposer leur religion lors des conquêtes. Au contraire, ils ont laissé aux peuples le libre choix de leur foi et l'ont respecté. C'est sur la base de cette doctrine que lors de la conquête de Babylone la charte des droits des nouveaux sujets de Cyrus le Grand stipulait : « Je n'ai autorisé personne à malmener le peuple et détruire la ville. J'ai ordonné que toute maison reste indemne, que les biens de personne ne soient pillés. J'ai ordonné que quiconque reste libre dans l'adoration de ses dieux. J'ai ordonné que chacun soit libre dans sa pensée, son lieu de résidence, sa religion et ses déplacements, que personne ne doit persécuter autrui ».

Alexandre le Grand, après la défaite des Achéménides, ordonna d'incendier les bibliothèques de la Perse, pensant ainsi détruire la pensée zoroastrienne. Mais désirant, cependant, faire profiter les Grecs de la science et de la philosophie des Iraniens, il ordonna de traduire, avant de les faire détruire, un nombre important de traités se trouvant dans les bibliothèques. Ces traités ont constitué une partie des fondements de la science et de la philosophie occidentale. Alexandre le Grand, créateur de la Grande bibliothèque d'Alexandrie, a commencé par pratiquer l'autodafé sur les écrits de Zoroastre.

Les peuples arabes qui ont envahi l'Iran et provoqué la défaite des sassanides, ont ordonné, eux aussi, partout où ils pouvaient trouver un traité ou un écrit, de le détruire par le feu ou par l'eau. Ils ont empêché les Perses de parler leur propre langue le farsi, imposèrent l'islam et chassèrent les Zoroastriens, afin de les éloigner de leurs racines culturelles pour soummetre les peuples de l'Égypte et de la Syrie. Cette œuvre d'oppression se poursuivit longtemps en Iran, jusqu'à l'époque du Chah Reza Pahlavi, qui mit fin à l'oppression contre les zoroastriens et les adeptes des minorités religieuses.

La majorité des iraniens, de gré ou de force (surtout de force), se convertirent donc graduellement à l'islam, mais il subsiste encore aujourd'hui une communauté zoroastrienne en Iran (environ 40 000 fidèles) essentiellement dans la ville de Yazd et qui se considère comme la gardienne de la tradition trois fois millénaire de Zoroastre. Par ailleurs de nombreuses traditions iraniennes ainsi que le calendrier iranien ont des origines zoroastriennes.

Aujourd'hui il n'y a plus de zoroastriens, si ce n'est que les éléments de cette religion survivent dans le parsisme, un développement autonome du zoroastrisme dans le monde, qui se situe aujourd'hui en Inde. Le zoroastrisme reste, cependant, un élément important de la civilisation iranienne, et a joué un rôle important dans l'histoire politique et religieuse du Proche-Orient pendant plus d'un millénaire.

[modifier] Zoroastre dans la culture européenne

Zoroastre est plus connu comme un sage, un magicien, dans la culture moderne, bien qu'on ne découvrit ses idées qu'à la fin du XVIIIe siècle. On l'associait alors avec les franc-maçons et autres groupes prétendant que Zoroastre avoir atteint un "savoir". Un personnage apparenté apparaît dans l'opéra La Flûte enchantée de Mozart, personnage qui représente l'ordre et la morale - par opposition à la Reine de la Nuit.

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Les écrivains et philosophes des lumières, dont Voltaire, engagèrent des travaux sur le Zoroastrisme, y voyant une forme de Déisme éclairé, préférable au christiannisme dogmatique. Avec la transcription de l'Avesta par Abraham Anquetil-Duperron, l'étude du Zoroastrisme put réellement débuter.. Au XIXe siècle, le philosophe allemand Friedrich Nietzsche utilisa le nom de Zoroastre dans son livre Also sprach Zarathustra. Nietzsche en fait un personnage dramatique et critique envers ses œuvres et prétentions philosophique, développe la mort de Dieu. Poète-prophète, Zarathoustra se retire dans la montagne et revient parmi les hommes pour leur parler. Il leur parle des vertus, du Surhomme, de l'éternel retour, des prédicateurs de la mort, des faibles et des forts, des nobles et des esclaves...
Nietzsche affirma avoir fait parler Zoroastre qui aurait selon lui le premier inventé le dualisme moral, sous la forme de la Daeva (les forces naturelles) et de l'Ahuras (la raison, le "bien" et le "mal", la morale). C'est ce dualisme que Nietzsche proposa d'abolir.

Richard Strauss, inspiré par Nietzsche, écrivit l'Opus 30, nommé également Also sprach Zarathustra. La séquence d'ouverture est restée célèbre pour avoir mis en musique le film de Stanley Kubrick, 2001, l'odyssée de l'espace.

[modifier] Notes

  1. dans l'Encyclopédie des religions de Gerhard J. Bellinger
  2. Noorbakhsh Rahimzadeh, « The first monotheist prophet », dans Vahooman, n°nbsp;14 (May 23, 1998). lire en ligne

[modifier] Bibliographie

  • Boyce, Mary. Textual Sources for the Study of Zoroastrianism, University of Chicago Press, 1984.
  • Gnoli, Gherado. Zoroaster in History, Biennial Yarshater Lecture Series 2, Bibliotheca Persica 2000.
  • Gnoli, Gherardo. "Agathias and the Date of Zoroaster," Eran ud Aneran, Festrschrift Marshak, 2003. [1]
  • Humbach, Helmut. The Gathas of Zarathushtra, Heidelburg, 1991.
  • Shapur Shahbazi, Ali Reza. “The Traditional Date of Zoroaster Explained”, BSOAS, Vol 40, No. 1. London. [2]
  • Boyce, Mary: Zoroastrians. Their Religious Beliefs and Practices. London: Routledge 2001 (orig. 1979)
  • Brentjes, Burchard: Die Iranische Welt vor Mohammed. Koehler & Amelang Verlag, Leipzig. 1967
  • Brünner, Elisabeth: Die Zarathustralegende in der zoroastrischen Tradition, Hamburg: Kovac 1999 (Studien zur Geschichtsforschung des Altertums 4)
  • Christensen, Arthur: Handbuch der Altertumswissenschaft. Kulturgeschichte des Alten Orients. 3. Abschnitt, 1. Lieferung. Kleinasien, Die Iranier. C. Beck Verlag, München. 1933.
  • Derakhshani, Jahanshah: Die Arier in den nahöstlichen Quellen des 3. und 2. Jahrtausends v. Chr.. Teheran 1998. ISBN 964-90368-1-4
  • Frye, Richard, N.: Zarathustra in: Die Stifter der großen Weltreligionen. Herder Verlag. 1998. ISBN 3-451-04669-5
  • Hinz, Walther: Zarathustra. W. Kohlhammer Verlag. 1961
  • Koch, Heidemarie: Es kündet Dareios der König. Philipp von Zabern Verlag, Mainz. 1992
  • Schlerath, Bernfried (Hg.): Zarathustra. Wege der Forschung 159. WB, Darmstadt, 1970
  • Stausberg, Michael: Die Religion Zarathushtras: Geschichte - Gegenwart - Rituale, Stuttgart, Berlin, Köln: Kohlhammer 2002.
  • Widengren, Geo: Iranische Geisteswelt. Holle Verlag. Baden-Baden. 1961
  • Widengren, Geo: Die Religionen Irans, Kohlhammer, Stuttgart, 1965
  • Friedrich Nietzsche : Also sprach Zarathustra. Ditzingen, 1978

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Divers

[modifier] Liens externes

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