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Pauvreté - Wikipédia

Pauvreté

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La pauvreté est l'insuffisance des ressources matérielles (manque d'argent) et des conditions de vie, ne permettant pas à des êtres humains de vivre dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine, et les condamnant aux dures difficultés de la survie au jour le jour.

La pauvreté au sens économique est une notion à la fois facile à comprendre et difficile à définir. Elle désigne le manque ou la mauvaise qualité de ressources (naturelles, financières, immatérielles, etc.) vécu par des personnes, groupes de personnes, régions du monde, etc.

Le mot possède un sens différent qui ne sera pas abordé dans cet article s'il est utilisé dans le contexte religieux (catholique, en particulier), où la pauvreté est considérée comme une condition initiale d'écoute optimale de Dieu et d'attention aux besoins de son prochain (beaucoup d'ordres font vœu de pauvreté) et s'oppose en ce cas à la misère, condition de dénuement qui au contraire dégrade la personne et l'empêche d'atteindre sa dimension spirituelle.

On distinguera la pauvreté de la précarité et de l'exclusion sociale, notions différentes, et dont l'apparition dans le discours politique est beaucoup plus récente. Il existe néanmoins des liens entre ces trois notions.

Mère migrante (Migrant Mother), par Dorothea Lange en 1936
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Mère migrante (Migrant Mother), par Dorothea Lange en 1936

Sommaire

[modifier] Définition et mesure

SDF a Paris en 2005.
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SDF a Paris en 2005.

La pauvreté est généralement considérée comme un phénomène multidimensionnel. La dimension économique est la plus fréquemment prise en compte et est décomposée en quatre formes. heureusement l'UNICEF s'unis pour sauver ces pays en difficultés

[modifier] Pauvreté pécuniaire

La pauvreté pécuniaire est le manque d'argent, entraînant les difficultés pour se nourrir, s'habiller, se loger. La pauvreté pécuniaire (monétaire) ou de revenu résulte d'une insuffisance de ressources ou est déduite d'une trop faible consommation. Lorsque les disparités de revenus sont importantes, la pauvreté est statistiquement mieux appréhendée par la mesure du niveau de consommation. Ainsi, un individu est considéré comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Du fait de sa simplicité, cette méthode de mesure est couramment utilisée pour définir les individus pauvres et mesurer le taux de pauvreté d'une population.

Selon l'approche absolue, le seuil est fixé, depuis les travaux de Rowntree en 1901, en fonction d'un panier de biens alimentaires et non alimentaires nécessaires à la survie quotidienne (2400 calories par jour pour la pauvreté et 1800 pour l'extrême pauvreté). Les biens non alimentaires comprennent l'habillement, le transport, l'hygiène, l'eau et l'énergie. Les États-Unis et le Canada ont recours à la mesure absolue de la pauvreté.

Selon l'approche relative, le seuil est fixé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population, avec comme référence le revenu médian (le revenu médian est le revenu séparant la population en deux, c'est-à-dire que la moitié de la population a un revenu plus élevé, et la moitié un revenu inférieur). Eurostat fixe le seuil de pauvreté relative à 60% du niveau de vie médian européen. L'Insee, pour la France, le fixe à 50% du revenu médian français.

[modifier] Pauvreté des conditions de vie

La pauvreté des conditions de vie ou d'existence résulte de l'impossibilité de satisfaire les besoins qui permettent de mener une vie décente dans une société donnée. La pauvreté d'existence peut résulter d'une malnutrition, d'une absence d'éducation, d'un logement insalubre... Elle est plus difficile à cerner que la pauvreté monétaire.

[modifier] Pauvreté des potentialités

La pauvreté des potentialités ou des capacités exprime le manque de moyens permettant de sortir de la pauvreté. le sueil de pauvreté est actuellement à 788€/mois

[modifier] Pauvreté humaine

 La banderole Make Poverty History devant le siège du Trades Union Congress.
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La banderole Make Poverty History devant le siège du Trades Union Congress.

Outre la dimension économique, la pauvreté s'exprime sous des dimensions non-économiques regroupées sous le terme de pauvreté humaine. Il s'agit des dimensions sociale, culturelle, politique et ethnique de la pauvreté.

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a créé deux indicateurs synthétiques de pauvreté : l'IPH-1 et l'IPH-2 (indicateur de pauvreté humaine).

Voir l'article Indicateur de pauvreté.

Ces indicateurs permettent de classer les pays ; ainsi, en 2000,

  • selon l'IPH-1, le Niger est le pays ayant le plus de pauvreté des 105[1] pays classés,
  • et selon l'IPH-2, les États-Unis sont le pays ayant le plus de pauvreté parmi les 17 pays classés de l'OCDE ;

mais tous les pays ne sont pas classés, les statistiques manquent pour certains d'entre eux. Le pays ayant le moins de pauvreté est la Suède.

Voir l'article Classement IPH des pays, 2000.


[modifier] Évolution de la pauvreté dans le monde

Famille dans un bidonville de Jakarta
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Famille dans un bidonville de Jakarta

De nombreux organismes tentent d'évaluer le nombre de pauvres, en fonction de leur champ d'action. Très naturellement, les estimations divergeront faute de parler vraiment de la même chose. Par exemple, en 2003, la Banque mondiale définissait comme pauvres les ménages qui disposent de moins de deux dollars par jour, et extrêmement pauvres ceux qui ont moins d'un dollar par jour. Selon cet indicateur, ce sont respectivement 2,8 et 1,2 milliard de personnes qui sont concernées (le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation en 2002 est, lui, de 800 millions).

Si on s'intéresse à la situation de pays développés comme la France, cet indicateur réduit à presque rien le nombre de pauvres. S'il est adapté à une analyse globale, il est donc peu utilisable pour mesurer la situation de ce seul pays. Pour cette raison, les institutions françaises préfèrent utiliser comme seuil de pauvreté la moitié du revenu médian, ; le nombre de pauvres devient en un tel cas plus élevé, quel que soit l'enrichissement général.

Selon le seuil de pauvreté de 1 dollar par jour en PPA 1985, la majorité des pauvres se trouvent en Asie du sud (39%), Asie de l'est (33%) et en Afrique sub-saharienne (17%). Les pays comptant plus de la moitié de leur population sous le seuil de pauvreté sont: Guatemala, Guinée-Bissau, Inde, Kenya, Lesotho, Madagascar, Népal, Niger, Sénégal, et Zambie.

[modifier] Lutte contre la pauvreté

[modifier] Historique

Nous avons connaissance d'actions de lutte contre la pauvreté dans les sociétés mésopotamiennes plusieurs siècles avant le début de l'ère chrétienne. Les sociétés ont toutes fait face à la pauvreté.

Tout d'abord celui de la définition du "pauvre". Selon les périodes, les lieux, et les conjonctures, cette limite bouge.

Le second problème concerne les analyses des causes de la pauvreté.

En Europe, si l'essort du christianisme implique une forme de solidarité nouvelle, puisqu'elle est prise en charge par des institutions et qu'elle devient un devoir chrétien, il ne faut pas nier pour autant l'existence d'une solidarité antérieure.

Ce changement implique une nouvelle conception, la pauvreté théologique. La pauvreté est dans la conception chrétienne un état de fait qui dans le cadre d'un monde régit par le divin ne peut être éliminée. Elle est souvent perçue comme un châtiment et menace l'âme du chrétien de l'oisiveté, mère de tous les vices. La lutte contre la pauvreté passe donc par la remise au travail. Ainsi la pauvreté n'est pas du à un dysfonctionnement de la société mais aux individus eux mêmes. Le traitement de la pauvreté est laissé à la volonté individuelle des riches.

Les XVIIe siècle et XVIIIe siècle apportent sur cette notion un grand bouleversement. L'abbé St Pierre en 1724 est l'un des premiers à réfléchir sous un jour nouveau à cette question. Non pas sur la cause fondamentale des inégalités mais il cherche à concilier utilité et philanthropie. Il préconise le retour au travail comme moyen principal de la lutte contre la pauvreté et dans le même temps contre un facteur d'entropie sociale. C'est dans ce cadre de pensée qu'est mis en place le système de l'hôpital général. Très rapidement la population enfermée dans les établissements parisiens atteint le seuil de 6.000 personnes, soit 1% de la population de l'époque. Les provinces furent également gagnées par ce mouvement de réaction à la misère et, à la veille de la Révolution, on comptait 32 hôpitaux généraux dans tout le pays. Mais ce mouvement dépasse largement la France, cette politique d'internement forcé des pauvres a affecté l'ensemble des états européens. En Angleterre, dès 1575, un acte d'Elisabeth I instituait des établissements visant «la punition des vagabonds et le soulagement des pauvres». Les "Houses of correction" qui auraient dues être présentes dans chaque comté vont laisser la place aux workhouses qui dans la seconde moitié du XVIIIe siècle trouveront leur véritable expansion. Foucault note qu'en «quelques années, c'est tout un réseau qui a été jeté sur l'Europe.» En Hollande, en Italie, en Espagne, en Allemagne se créent également des lieux d'internement de même nature.

Cette politique d'enfermement systématique apparaît maintenant inhumaine et dangereuse au plan sanitaire. Elle fut contestée par les philosophes des Lumières et finalement abandonnée. La révolution enclenche une autre évolution qui débouche sur la conception actuelle de la pauvreté. La pauvreté devient l'expression de dysfonctionnements dans la société. Un traitement laïc et social de celle-ci nécessite un questionnement de son origine et induit de nouvelles réponses. A partir du moment où le principal facteur, est le facteur économique, bien que le discours moral ne soit pas absent des débats de l'époque, le principe de la redistribution des richesses et des allocations devient possible et même nécessaire aux nouveaux principes de la République. Nous ne pouvons pourtant assimiler ces efforts désormais publiques et pris en charges par l'État à ceux de l'État-providence. En effet, ces pris en charges ne concerne que certaines catégories, veuves, orphelins (...) et non la totalité de la population. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour voir l'émergence de l'État-providence.

[modifier] Analyse

Selon le lieu et l'époque, plusieurs solutions ont été envisagées :

  • prescriptions ou idéaux religieux, demandant aux gens d'aider directement eux-mêmes les pauvres
  • institutions caritatives (là encore avec une impulsion religieuse), aidant les pauvres et faisant appel au public ou aux autorités pour se financer
  • assurances privées et assurances mutuelles (notamment « caisse de secours » syndicale)
  • intervention de l'État, sous différentes formes

De même, la forme de l'action est très variable, et parfois même répressive :

  • aides en argent
  • aides en nature ou, équivalent moderne, en bons d'achat utilisables seulement pour certains produits, ou par des services réservés (logement HLM, à l'origine destinés aux pauvres)
  • fourniture de travail, ponctuel ou régulier
  • répression de l'oisiveté, de la mendicité
  • encouragement à la migration, (parfois : expulsion)
  • voire extermination Cf. Vlad Tepes#Anecdotes
  • contrôle des naissances, parfois sélectif

Enfin, les pauvres aidés varient également :

  • vieillards et invalides,
  • veuves et orphelins, enfants abandonnés faute de ressources (ou pour d'autres raisons sociales, lorsque l'enfant hors mariage représentait une tache)
  • enfants en général,
  • adultes actifs sans problème de santé (mais au chômage) (plus récent, sauf marginaux)

[modifier] Intervention étatique

Russell Lee, Men in transient camp near Hagerman Lake, Michigan - Repas dans un camp de chômeurs dans les années 1930 aux États-Unis.
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Russell Lee, Men in transient camp near Hagerman Lake, Michigan - Repas dans un camp de chômeurs dans les années 1930 aux États-Unis.

Depuis le XIXe siècle, certains pays occidentaux ont tenté de remédier à la pauvreté en instituant des garanties de ressources minimales.

Pour les enfants :

  • principe de gratuité des études primaires,
  • « allocations familiales »,
  • interdiction de travail trop dur avant un âge donné (bien que la lutte contre la pauvreté future du travailleur physiquement mal développé n'ait été en l'occurrence qu'un souci secondaire par rapport à celui de disposer de soldats physiquement aptes...),
  • institutions pour orphelins et enfants abandonnés, et, plus récemment, pour enfants retirés à leurs parents jugés inaptes.

Pour les adultes, l'État peut chercher à :

  • réglementer le travail (salaire minimum, protectionnisme afin de protéger le travail et donc les revenus existant), ou au contraire à le déréglementer pour favoriser le dynamisme économique ;
  • organiser la circulation des denrées fondamentales (prix maximum ; mise en réserve et distribution par le souverain, ainsi qu'il est attesté dans les civilisations les plus anciennes),
  • favoriser des institutions caritatives ou sociales,
  • souvent, organiser des programmes de « grands travaux » assurant du travail au peuple, du moins en apparence (car pour financer ces travaux, il faut taxer d'autres agents économiques, ce qui limite leurs ressources nécessaires à la réalisation de leurs propres projets : l'effet global n'est donc pas forcément positif, tout dépend du type d'action, et de la valeur réelle de l'ouvrage -- une muraille, une route, l'assèchement de marais ou la construction d'une pyramide n'ont évidemment pas, à long terme, les même effets sur la pauvreté).

Mais c'est surtout au milieu du XXe siècle que certains États s'engagent dans un programme d'intervention directe massive, en prenant le contrôle des institutions privées (caisses de retraite, assurances chômage) et en diversifiant ses interventions (aides au logement).

Les aides au revenu sans conditions d'utilisation sont plus récentes. L'Allemagne fut l'une des premières à l'établir. En France, le Revenu Minimum d'Insertion (RMI) fait partie de ce filet de sécurité censé empêcher des personnes de tomber dans la pauvreté. Il est à noter que ce fut l'une des rares lois votées par l'Asemblée nationale sans une seule voix s'y opposant.

Au début du XXIe siècle, on évoque la fin de l'état-providence : la mondialisation (désindustrialisation occidentale, révolution numérique, mobilité financière, etc.) retire à l'État la capacité de contrôler discrétionnairement ce qui se passe sur son territoire, tandis que se répand l'idée que les organisations non gouvernementales sont plus efficaces que l'état et sa bureaucratie inhumaine, notamment dans ce domaine éminemment sensible qu'est la lutte contre la pauvreté.

L'état se fait donc en général plus modeste, et la lutte contre la pauvreté est de plus en plus déléguée par les pouvoirs publics à des associations. Ce mouvement reste un sujet polémique, certains préférant faire confiance à l'état pour gérer la solidarité, craignant une exploitation de la bonne volonté des bénévoles parallèlement à l'orientation des ressources économisée par l'état à d'autres fins plus contestables, et voyant de nombreux problèmes éthiques comme les problèmes de confidentialité. De plus le recours aux associations peut permettre à l'état (et donc à la collectivité) de se désengager des questions relatives aux plus pauvres.

[modifier] En Europe occidentale

Pauvreté marginale : sans-abri aux États-Unis
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Pauvreté marginale : sans-abri aux États-Unis

Serge Paugam[2] distingue trois idéaux-types de la pauvreté :

  • La pauvreté intégrée décrit la situation de pays ou de régions économiquement en retard. Comme la pauvreté est depuis lontemps largement répandue, les pauvres ne sont pas stigmatisés et bénéficient de la solidarité familiale ou de la socialisation par une pratique religieuse qui reste intense. L'économie informelle est particulièrement développée. C'est une pauvreté sans exclusion (ou, plus exactement, l'exclusion suit sa dynamique propre indépendamment de la pauvreté).
  • La pauvreté marginale correspond à la pauvreté d'une petite partie de la population au sein d'une société prospère. Ces pauvres, considérés comme des « cas sociaux » inadaptés au monde moderne sont fortement stigmatisés.
  • La pauvreté disqualifiante concerne les sociétés post-industrielles touchées par des difficultés économiques et la fin du plein-emploi fordiste. Les pauvres, de plus en plus nombreux, sont considérés à travers l'image de la chute ou de la déchéance. L'angoisse du chômage et de l'exclusion touche l'ensemble de la société.

En appliquant ce modèle aux différents pays d'Europe on peut distinguer plusieurs grandes régions :

  • Au Sud, l'Italie, la Grèce, le Portugal ou l'Espagne ont des taux de pauvreté plus importants (plus de pauvres, et des pauvres plus démunis) qu'au Nord, mais les pauvres sont bien intégrés dans la population ; il ne sont pas stigmatisés.
  • Au Nord (pays scandinaves), le système préventif est très développé et maintient le niveau de vie des pauvres au prix d'un contrôle étroit de leur vie privée. Une situation de pauvreté marginale qui correpond également grosso modo à la situation de la France des années 60 et 70.
  • Vis-à-vis de ces deux « modèles », la France ou le Royaume-Uni se trouvent « au milieu du gué ». Les personnes les plus fragiles sont celles ayant le moins de diplômes, et la mise en place d'une flexibilité du travail (mobilité des tâches et géographique) pour réduire le chômage ne profite qu'aux plus diplômés. La pauvreté disqualifiante domine. À côté de ces deux pays, l'Allemagne présente un cas à part. L'étendue de la pauvreté la rapproche de la situation de pauvreté disqualifiante mais le discours dominant et les institutions résistent à reconnaître officiellement cette situation et préférent présenter le phénomène en terme de pauvreté marginale, approchée par des interventions psychologisantes centrées sur l'inadaptation de la personne.

Par ailleurs, il y a une double institutionnalisation de la pauvreté :

  • d'une part par le revenu minimum d'insertion (RMI), sorte d'officialisation de la pauvreté,
  • d'autre part en déléguant la distribution alimentaire aux associations comme Les Restos du cœur, qui à l'origine avaient été conçu comme un palliatif temporaire et qui est maintenant pleinement intégré à la gestion de la pauvreté.

Il s'ensuit une disqualification sociale, une humiliation due à ce double assistanat et à l'absence d'espoir de trouver un emploi, un sentiment d'être socialement inutile, qui crée une détresse psychologique (dépression nerveuse) chez les pauvres. Sous-diplômé dans des pays ayant misé sur des produits à haute valeur ajoutée, peu intégré, invisible politiquement et médiatiquement, c'est un véritable Quart-Monde qui s'est formé dans les pays les plus riches de la planète.

[modifier] Intervention mondiale

La lutte contre la pauvreté fait partie des objectifs de développement de l'ONU pour le millénaire [1] et est ainsi devenu une priorité mondiale.

La Banque mondiale a pour mission de lutter contre la pauvreté en finançant des projets pouvant réduire la misère. Certaines organisations non gouvernementales comme Oxfam encouragent le commerce équitable pour que les producteurs puissent vivre dans de meilleurs conditions. D'autres comme ATD Quart Monde, refusent avec les pauvres que la personne humaine soit réduite à ses manques, s'attachent à ce que les personnes, familles et groupes en situation d'extrême pauvreté puissent reconquérir leurs droits, réassumer leurs responsabilités et contribuer à la société par eux-mêmes. Ils sont alors acteurs centraux de la lutte contre la pauvreté. L'UNICEF aide aussi pour la pauvreté chez les enfants

[modifier] Pauvreté et politique

Les appréciations divergent sur l'évolution de la pauvreté. En général, les interventionnistes étatiques ont tendance à la voir gravement croître (et à préférer les indicateurs relatifs) alors qu'au contraire les libéraux ont tendance à trouver que la pauvreté est plutôt en régression (et à préférer les indicateurs absolus).

De même, le clivage est similaire sur les causes et les remèdes : les uns pensant que la pauvreté résulte d'un manque d'intervention des pouvoirs publics, les autres estimant au contraire que la meilleure façon de lutter contre la pauvreté est de laisser les institutions caritatives et les âmes charitables agir.

Durant la Révolution française est apparu un moment le « Quatrième ordre », celui des pauvres journaliers, des Infirmes, des Indigents... à côté des trois « ordres » (Noblesse, Clergé, tiers état) convoqués aux États généraux.

voir lien externe Cahiers du Quatrième Ordre

En 1987, le Conseil économique et social français publiait un rapport intitulé « Grande pauvreté et précarité économique et sociale ». Il est toujours consultable à l'adresse : http://www.atd-quartmonde.org/intern/fondam/WRES_JO87.pdf (site d'ATD Quart Monde, édité avec l'autorisation du Journal Officiel français).

Le rapporteur, Joseph Wresinski, y avait proposé une définition qui fait le lien entre plusieurs réalités : « La précarité est l'absence d'une ou de plusieurs sécurités, notamment celle de l'emploi, permettant aux personnes et familles d'assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales et de jouir de leurs droits fondamentaux. L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des conséquences plus ou moins graves et définitives. Elle conduit à la grande pauvreté, quand elle affecte plusieurs domaines de l'existence, qu'elle devient persistante, qu'elle compromet les chances de réassumer ses responsabilités et de reconquérir ses droits par soi-même, dans un avenir prévisible. » (page 6 du document pdf).

Termes proches : misère, exclusion sociale, sous-prolétariat

[modifier] Pauvreté d'un pays

Le terme «lutte contre la pauvreté » s'appliquant à des pays a peu à peu disparu pour faire place à d'autres notions comme « les Pays les moins avancés » plus liées à des questions de développement.

Alors que dans les decennies passés on opposait « pays pauvres » et « pays riches », l'opinion publique a petit à petit pris conscience que la pauvreté et la misère, même si elles étaient réparties différemment selon les pays, les concernait tous.

Même si, dans les enceintes internationales, quand on parle de lutte contre la pauvreté, on continue de regarder vers des pays du tiers monde (à cause du nombre de personnes concernées), plusieurs organismes internationaux, comme l'UNICEF ont aussi engagé une réflexion et une action de lutte contre la pauvreté dans les pays occidentaux.

[modifier] Le cercle vicieux de la pauvreté

La pauvreté résulte généralement de conditions de départ défavorables (mauvais accès à la formation, santé déficiente, ...), et parfois d'accidents (destruction de biens, accident de santé, perte d'emploi, etc.).

Mais cela engendre souvent un cercle vicieux. La pauvreté oblige à se loger à bas prix, donc dans des quartiers ayant mauvaise réputation, où il y a peu de travail et une offre éducative dégradée, une criminalité sinon plus élevée du moins plus violente, une prévention médicale moins active, etc. Les chances de trouver un revenu par le travail sont moindres, la tentation plus forte de faire appel au travail illégal ("au noir"), à des sources de revenu illusoires (loteries, paris) ou dangereuses (crime, drogue) ou encore dégradentes (prostitution), les risques d'accidents sont plus importants, et l'exploitation par les mafias, ou groupes organisés, sont des facteurs de désocialisation, voire d'une insécurité à la fois personnelle et globale. Ce phénomène touche évidemment les enfants et les adolescents, qui dans un tel contexte commencent leur vie avec un handicap, même si le pire n'est nullement certain pour eux.

Dans les pays en développement, où les ressources sont rares, les conséquences sont encore plus marquées (famines, catastrophes sanitaires...)

[modifier] Informations complémentaires

[modifier] Autres articles

[modifier] Liens externes

Le Wiktionnaire possède une entrée pour « pauvreté ».
Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur Pauvreté.

[modifier] Notes

  1. c'est le dernier des 88 pays classés pour l'IPH-1, et il se trouve bien évidemment derrière les 17 pays classés de l'OCDE
  2. Les Formes élémentaires de la pauvreté par Serge Paugam, PUF, Paris, mars 2005.

[modifier] Filmographie

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