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Intelligence économique - Wikipédia

Intelligence économique

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L’intelligence économique utilise les méthodes de management et les techniques ayant pour objectif d’apporter des informations à l’organisation pour en faire le meilleur usage, c’est-à-dire enrichir le savoir de l'organisation (État, entreprises, Organisations intergouvernementales, associations, ONG…) à des fins :

L’intelligence économique se distingue de l’espionnage économique car elle utilise exclusivement des moyens légaux. Elle se conçoit dans un esprit de légitimité par rapport à des structures d'autorité, en premier lieu celles des États (souveraineté) et celles des entreprises.

L’intelligence économique moderne, qu’elle se fasse au niveau des entreprises ou des territoires, se fonde sur un modèle d’économie du savoir, qui ne peut se concevoir aujourd’hui que dans un contexte mondial, dans lequel la perception de l'environnement, en particulier du contexte mondial dans lequel évolue l’entreprise, et l’usage que l’organisation fait des informations jouent un rôle clé.

Sommaire

[modifier] Définitions

L’univers de l’intelligence économique étant très vaste, il englobe parfois des réalités très différentes. Voici d’autres définitions assez complémentaires les unes des autres :

  • Le rapport Martre, œuvre collective du Commissariat du Plan intitulée Intelligence économique et stratégie des entreprises (La Documentation Française, Paris, 1994), donne la définition suivante : « L’intelligence économique peut être définie comme l'ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de distribution, en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs économiques. Ces diverses actions sont menées légalement avec toutes les garanties de protection nécessaires à la préservation du patrimoine de l'entreprise, dans les meilleures conditions de délais et de coûts. L’information utile est celle dont ont besoin les différents niveaux de décision de l’entreprise ou de la collectivité, pour élaborer et mettre en œuvre de façon cohérente la stratégie et les tactiques nécessaires à l’atteinte des objectifs définis par l’entreprise dans le but d'améliorer sa position dans son environnement concurrentiel. Ces actions, au sein de l'entreprise, s’ordonnent autour d’un cycle ininterrompu, générateur d’une vision partagée des objectifs de l'entreprise. »
  • Définition de l’ADBS : « L’intelligence économique est constituée par l'ensemble des concepts, des outils, des méthodologies et des pratiques permettant de mettre en relation, de façon pertinente, différentes connaissances et informations dans la perspective de la maîtrise et du développement de la dynamique économique. Cette mise en relation implique en particulier : une mobilisation des hommes ; un traitement et une analyse de l'information et de la connaissance orientés vers une finalité opérationnelle ; une circulation efficace des informations et des connaissances au sein des organisations concernées. »
  • Définition de Bernard Besson et Jean-Claude Possin : « L’intelligence économique est la maîtrise concertée de l'information et de la coproduction de connaissances nouvelles. Elle est l’art de détecter les menaces et les opportunités en coordonnant le recueil, le tri, la mémorisation, la validation, l’analyse et la diffusion de l'information utile ou stratégique à ceux qui en ont besoin. Elle impliquera une protection adaptée à tous les stades de son élaboration : acquisition, traitement, exploitation, et au patrimoine en résultant avec une attention particulière aux prémisses […]. Pour l’essentiel, l’intelligence économique est un cycle d’informations dont la finalité est la production de renseignements stratégiques et tactiques à “haute valeur” ajoutée. »
  • Définition de Philippe Baumard : « L’intelligence économique n’est plus seulement un art d'observation mais une pratique offensive et défensive de l’information. Son objet est de relier entre eux plusieurs domaines pour servir à des objectifs tactiques et stratégiques de l'entreprise. Elle est un outil de connexion entre l’action et le savoir de l'entreprise. »
  • Définition de Carlo Revelli : « L’intelligence stratégique est un processus de collecte, traitement et diffusion de l'information qui a pour objet la réduction de la part d'incertitude dans la prise de toute décision stratégique. Si à cette finalité on ajoute la volonté de mener des actions d'influence, il convient de parler alors d'intelligence économique. »
  • Définition de Gabriel Colletis : « L’intelligence économique peut, au niveau d'une entreprise particulière, se définir comme sa capacité à combiner efficacement les réseaux et compétences extérieures en vue de résoudre un problème productif inédit. »
  • Définition de François Jeanne-Beylot : « ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement, de diffusion de l’information, en vue de son exploitation auquel peuvent être associées des actions d'influence. L’IE est un état d’esprit, son approche dans l’entreprise doit être identique à celle de la qualité ou de l'environnement ».
  • Définition de Eric Alvarez : « L’intelligence économique est une opérationnalisation stratégique de l'information, tout particulièrement dans sa dimension humaine, dans le but d'être plus compétitif. »

[modifier] Historique

L’intelligence économique, en tant que recherche d'informations et exploitation avec un objectif économique, existe depuis très longtemps. Dans l’histoire, elle a souvent été liée aux explorations, au commerce et aux informations ramenées par les explorateurs et les commerçants…

Les récits de voyage ont constitué des mines d'informations importantes pour les entreprises et les gouvernements.

Sans remonter à l’Antiquité, on pourrait citer le commerce à partir de la République de Venise, les explorations des missionnaires franciscains (surtout) en Asie, jusqu’en Extrême-Orient (Chine) au XIIIe siècle, et la consignation des informations sous forme de récits de voyages (informations géographiques, botaniques…). Puis Marco Polo et le devisement du monde ont eu le succès que l'on connaît.

Une autre source historique, actuellement réétudiée en France, est celle de l’explorateur belge Jean de Mandeville qui, après un voyage de 34 ans en Asie (c’était considérable pour l’époque), compila en plusieurs langues le récit de ses propres voyages (1322-1356) et de ceux d’autres explorateurs antérieurs, sous une forme quelquefois ésotérique ou mythique ce qui fait qu’on l’a négligé). Il faut noter que Jean de Mandeville s’était mis au service des Anglais, alors que la France était encore dans la guerre de Cent Ans.

Les œuvres de Jean de Mandeville furent imprimées en de nombreuses langues dans la deuxième motié du XVe siècle, et elles furent lues par le jeune Christophe Colomb, qui comprit de la sorte que la Terre était ronde (on le savait déjà dans les milieux cultivés depuis longtemps). Ainsi, les informations géographiques structurées sous forme cartographique permirent aux Européens d’acquérir la suprématie mondiale au XVIe siècle.

Sautons quelques siècles : au XVIIIe siècle, les colons anglophones établis sur le sol de l’Amérique du Nord, ne souhaitant pas payer les taxes exigées par la couronne britannique, revendiquèrent leur indépendance. L’un des artisans de cette indépendance, Thomas Jefferson, défendit âprement les principes de la propriété intellectuelle, qui se trouvèrent ainsi dans la culture de cette nation.

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les États-Unis ont connu une période de très forte immigration en provenance d’Europe (Europe centrale, Irlande, Italie…). Ils ressentirent le besoin de comptabiliser la population, et ils utilisèrent pour cela la technique naissante de la carte Hollerith et de la mécanographie pour effectuer le premier recensement automatisé de l’Histoire.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le centre de renseignement de Londres, qui comprenait essentiellement des Américains et des Anglais, exploitait toutes les informations en provenance du continent (européen). Les Anglo-Saxons furent très habiles pendant la Seconde Guerre mondiale pour la collecte et le traitement des informations.

Cette culture du renseignement permit aux Américains de développer les premiers systèmes de traitement électronique de l’information (ordinateurs) vers 1942 (von Neumann), en vue de la reconversion de l’industrie américaine en économie de guerre, qui fut le plus grand projet mondial de l’Histoire.

Les réflexions sur le renseignement à cette époque (1948-1949, soit un peu après l’apparition du premier ordinateur) étaient pourtant fondées sur des modèles de communication assez simplistes : transmission d’un émetteur à un récepteur (voir Shannon).

La vision actuelle de l’intelligence économique est une évolution très importante par rapport au renseignement classique, dans la mesure où l’apparition de l’internet (web, messageries électroniques) et des réseaux informatiques d’entreprise étendue (intranet, extranet) multiplie les émetteurs et les récepteurs, et permet un effet rétroactif qui n’existait pas à une grande échelle avec les systèmes télégraphiques et téléphoniques, et pas, sous une forme numérique, avec la radiodiffusion, et la télévision. L’informatique d’entreprise s’est développée dans les années 1970 sur des cellules (entreprises) généralement déconnectées les unes des autres (sauf exception, EDI dans l’automobile).

L’internet constitue ainsi une force d'influence importante.

[modifier] Cycle, contenu et fonctions de l’intelligence économique

L’intelligence économique peut :

  • soit rechercher des informations sur un sujet déterminé considéré comme stratégique : question posée par la direction conduisant à la recherche de renseignement,
  • soit recueillir des informations sur le contexte de l'organisation à partir du processus de veille, discerner celles qui sont d'un intérêt stratégique pour l'entreprise, les structurer dans la mémoire collective, et définir les plans d'action.

La première approche est l'approche classique du renseignement qui était adoptée par les services secrets.

La deuxième approche est la nouvelle approche de l'intelligence économique, qui s'impose dorénavant en raison de l'importance du contexte dans le cadre de la mondialisation. Elle privilégie la perception de l'environnement, en utilisant les sources ouvertes, qu'elles soient obtenues par les relations humaines ou des sources écrites.


Article détaillé : Intelligence des sources ouvertes.

Les Américains appellent le processus d'intelligence des sources ouvertes open source intelligence (OSINT).

[modifier] Cycle du renseignement

Le cycle du renseignement correspond à l’ancienne approche utilisée par les services secrets. Le fonctionnement du cycle est le suivant :

image:Intell_econ.PNG

  • Les questions

La base du cycle est constituée par les questions auxquelles on cherche à répondre. Elles sont le plus souvent définies par la direction de l'organisation.

  • La collecte d’informations

Elle a lieu à la fois dans les réseaux internes et externes et dans la mémoire de l'intelligence économique. Des informations peuvent également provenir des sources les plus diverses (documentations publiques, médias, salons et rencontres, brevets, normes, back-engineering)

  • L’analyse et la structuration

Les informations collectées sont analysées par les experts de l’organisation.

  • La diffusion

Les informations analysées et structurées (c’est-à-dire rendues exploitables) sont diffusées aux personnes concernées dans l’organisation, afin que les éventuelles actions nécessaires soient entreprises. Notamment, on transmet les informations à la direction qui pourra définir de nouvelles questions.

[modifier] Approche moderne de l’intelligence économique

Dans le deuxième cas, on ne sait pas exactement ce que l'on va trouver. Par rapport à la vision technique du renseignement, l'analyse des informations, leur structuration, leur déclinaison en stratégie et la mise en œuvre des actions sont plus élaborés et beaucoup plus répartis dans l'organisation. Bernard Besson et Jean-Claude Possin penchent pour cette nouvelle approche, de même que toutes les nouvelles instances d'intelligence économique (AFDIE, Fépie…)

Les étapes sont alors :

  • Recherche et recueil des informations et des connaissances clés
  • Traitement et interprétation des données recueillies
  • Formulation des raisonnements stratégiques
  • Mise en œuvre des actions et animation des réseaux
  • Évaluation des effets et mutualisation des pratiques

Chacune de ces étapes doit faire l'objet d'une approche spécifique d'intelligence économique.

De plus, l'intelligence économique ne se limite plus aux entreprises, mais devient de plus en plus un enjeu d'État.

[modifier] Contenu de l’intelligence économique (AFDIE)

L’intelligence économique ne se résume pas à la veille. Selon les travaux de l’AFDIE (Association française pour le développement de l’intelligence économique), qui sont repris par Bernard Carayon, l’intelligence économique comprend les tâches suivantes :

  • Mise en œuvre des actions et animation des réseaux
    • Animation de réseaux d'influence,
    • Déploiement préventif ou curatif des actions offensives ou défensives,
    • Communication sur les valeurs,
    • Dialogue avec les parties prenantes.
  • Évaluation des effets et mutualisation des pratiques
    • Étude d'impact,
    • Rétroveille sur les processus,
    • Échanges de pratiques et de savoirs,
    • Audit d’intelligence économique, auto-évaluation.

[modifier] Fonctions de l’intelligence économique

Dans ce but, un certain nombre de fonctions ont été définies pour participer à son fonctionnement :

  • Le réseau.
On le divise souvent en
* réseau interne : les employés de l'organisation pouvant servir d’experts sur une question, et fournir des informations.
* réseau externe : constitué de personnes n'appartenant pas à l'entreprise, de provenances diverses (connaissances des employés, clients, fournisseurs, partenaires, contacts délibérés…).
  • La direction.
L'intelligence économique est au service de l'organisation. À ce titre, elle est pilotée par le management de l'entreprise, qui doit définir ses objectifs et les grandes questions auxquelles elle devra répondre. La qualité des questions est capitale pour obtenir des informations intéressantes. Au départ, les questions devront rester les plus ouvertes possibles pour ne pas exclure a priori des informations clés qui pourraient surgir du contexte.
  • La mémoire.
C'est le seul organe spécifique de l’intelligence économique. La mémoire est chargée de mémoriser les informations et connaissances explicites de l'entreprise, obtenues ou non grâce à l'intelligence économique. Elle peut être organisée dans le cadre d'un projet de Knowledge management. Il s’agit d'un référentiel structuré dont, idéalement, les données principales (métadonnées) sont compatibles avec la structure du système d'information et répondent à des normes de mise en cohérence interne et externe.

[modifier] Le processus d'intelligence économique dans le cycle moderne

La mise en place d'un processus d'intelligence économique devrait avoir pour préalable l'évaluation de la culture stratégique de l'entreprise.

Le processus peut en outre commencer par :

  • une phase d'audit d'intelligence économique,
  • un benchmarking sur les méthodes des concurrents, notamment sur les méthodes employées par les grands groupes américains,
  • une analyse des meilleures pratiques à l’intérieur de l’organisation.

[modifier] Recherche et recueil des informations et des connaissances clés

Voir l’article Veille en entreprise.

Le recueil des informations est l’objet du processus de veille, qui est une recherche proactive d'informations, à partir des signaux faibles perçus dans le contexte.

On a vu que la veille s’appuie :

Le processus de veille fait appel à des qualités de discernement ou d'intuition de la part des veilleurs et des experts, dans la perception de l'environnement. Le discernement permet en effet de reconnaître par perception précoce. C'est une qualité utile en intelligence économique et en veille.

Le discernement se rapproche de l'intuition. Cependant, l'intuition, qui est une prise de conscience immédiate et individuelle, peut conduire à des erreurs d'appréciation : contrairement à ce que pensait Descartes, toute intuition n'est pas évidente, et quand bien même elle le serait, elle aurait besoin d'être partagée. Toute intuition doit donc être vérifiée à partir de plusieurs sources.

Le discernement consistera donc à s'assurer que l'usage de l'information recueillie est bien la meilleure pour l'entreprise, compte tenu de la réglementation par exemple, ou du contexte, ce qui nécessite de débattre collectivement des usages.


Les différents types de veille classés par ordre alphabétique sont :

Toutefois, l'intelligence économique cherche à aller plus loin, en mémorisant ses propres résultats et en adoptant une démarche proactive visant à faire fructifier l'information recueillie : c’est l’objet des étapes suivantes du cycle.

[modifier] Traitement et interprétation des informations recueillies

Voir l’article Gestion des connaissances.

Les informations recueillies sont analysées et structurées par des méthodes forces faiblesses / opportunités menaces (exprimé en langue française).

L'équivalent en anglais est Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats) (voir SWOT).

Cette étape consiste à structurer et à mémoriser les informations. Le processus d'appropriation des informations par l'organisation conduit à une connaissance structurée dans la mémoire de l'entreprise. Ce processus s’appelle la gestion des connaissances (knowledge management en anglais).

Dans cette étape, l’analyse des informations est un processus clé, au cours duquel on va définir l'usage à faire des informations recueillies. Autrement dit, les questions juridiques prennent une importance déterminante :

Idéalement, la struture de la mémoire s'appuie sur des données principales (métadonnées) cohérentes avec le reste du système d'information.

Ainsi, veille et gestion des connaissances sont des domaines complémentaires de l’intelligence économique, qui s’alimentent mutuellement.

[modifier] Formulation des raisonnements stratégiques

Voir l’article Stratégie.

À ce stade, l'organisation peut être amenée à définir un plan de protection du patrimoine informationnel, et une stratégie de sécurité des systèmes d'information.

[modifier] Mise en œuvre des actions et animation des réseaux

Voir l’article Gestion de programme.

[modifier] Évaluation des effets et mutualisation des pratiques

(à compléter)

[modifier] Politiques mises en place

[modifier] En France

Après le Japon dans les années 1970 et les États-Unis à la fin des années 1980, la France s'est lancée à son tour dans cette démarche d'intelligence économique, initialement au milieu des années 1990, puis à compter de 2003 à la suite de tentatives de prise de contrôle de sociétés françaises sensibles, de l'activisme de fonds d'investissement étrangers et des agissements de certaines officines de renseignement.

[modifier] Historique

  • Après les travaux de quelques pionniers (Henri Dou, François Jakobiak, Vahé Zartarian), l’intelligence économique est officiellement introduite en France en avril 1992 par la création de la branche française de SCIP France (Society of Competitive Intelligence Professionnals) à l'initiative de Robert Guillaumot, Yves-Michel Marti, Bruno Martinet et Jean-Pierre Bernat. Cette association réunit 400 membres en France et 6 000 dans une quarantaine de pays.
  • En 1994 le rapport du Commissariat général du Plan "Intelligence économique et stratégie des entreprises" appelé parfois rapport Martre (du nom de son rédacteur, Henri Martre, ancien PDG de l’Aerospatiale), apporte la légitimité de l’État à ces nouvelles pratiques. En avril 1995 est créé le Comité pour la compétitivité et la sécurité économique, placé auprès du Premier ministre et comprenant sept membres élus pour deux ans (chefs d’entreprises, scientifiques, syndicalistes). Ce comité tombera en désuétude à partir de 1997 sous le gouvernement de Lionel Jospin, qui ne renouvellera pas ses membres.
  • En 2000 deux fonds d'investissement américains supposés proches de la CIA, Texas Pacific Group et Spectrum Equity Investors, cherchent à prendre le contrôle de la société française Gemplus, leader mondial des cartes à puces. Le ministère des Affaires étrangères est alerté une seconde fois sur le dossier Eutelsat alors visé par ces deux mêmes fonds (note du 22 février 2004). Les pouvoirs publics évoquent la "remise en cause de la continuité et de la sécurité de diffusion des chaînes publiques françaises et européennes", les "risques industriels", dans la mesure où "Eutelsat a recours en exclusivité aux services de lancement d'Arianespace", ou encore les "menaces pour l'utilisation d’Eutelsat par les forces militaires de pays européens" qu'aurait représentées cette opération. Ils réussissent à limiter la montée en puissance de ces fonds à 23,3 % contre le tiers du capital espéré.
  • Le développement de l'intelligence économique reste moribond jusqu'à ce qu'un député, ayant trouvé un sujet de visibilité, s'empare du sujet et lui donne corps. En juin 2003, Bernard Carayon, député (UMP) du Tarn remet au Premier Ministre un rapport intitulé "Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale" qui la présente comme une politique publique destinée à garantir la cohésion sociale en assurant le développement économique. Une de ses annexes présente plusieurs définitions parfois contradictoires de l'intelligence économique pour mieux souligner la difficulté de la définir.
  • Parmi les conséquences de ce rapport on compte la nomination d'un Haut Responsable à l'Intellligence Economique (HRIE) rattaché au Premier ministre en la personne de M. Alain Juillet dont le parcours professionnel (postes de direction dans le Privé, et service dans les Renseignements) lui donne une forte crédibilité et qui tente de fédérer et de contrôler la profession par la création d'un syndicat professionnel, la FEPIE (Fédération des professionnels de l’intelligence économique) ; le lancement des pôles de compétitivité par Dominique de Villepin ; la mise en oeuvre d'une politique d'intelligence territoriale par Nicolas Sarkozy.

[modifier] Organisation étatique

  • Nomination du haut responsable chargé de l’intelligence économique : nomination d'Alain Juillet le 31 décembre 2003, comme haut responsable chargé de l’intelligence économique au SGDN (Secrétariat général de la défense nationale) par le président de la République suite au rapport « Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale » du député Bernard Carayon.
  • Actions publiques (au 1er semestre 2005) :
    • mise en place de responsables de l’intelligence économique dans différents ministères (Affaires étrangères — une cellule est également prévue auprès de chaque ambassadeur —, Intérieur, Économie, Finances et Industrie, responsable nommé mais sans équipe ni moyen)
    • mise en place de pilotage régionaux de l'intelligence économique par les préfets ;
    • création d'un "référentiel" destiné aux professionnels de la formation en matière d'intelligence économique ;
    • création d'une fédération des professionnels de l'intelligence économique ;
  • Définition des secteurs dits "sensibles" (septembre 2005) : le ministre de l’Industrie annonce en septembre 2005 la publication prochaine du décret d’application de la loi modifiant le code monétaire et financier. Ce décret devrait comprendre une liste de secteurs dits « sensibles » (la presse cite les casinos, l'armement, la cryptologie, les biotechnologies, la sécurité des systèmes d'information…).
  • coordination entre le délégué interministériel au [développement durable] et le haut responsable à l'intelligence économique (septembre 2005)

[modifier] Critique

Certains experts, comme Patrick Artus ou des experts d'autres cercles, critiquent le manque de doctrine théorique dans la politique d'intelligence économique française. Patrick Artus appelle notamment à une « doctrine claire, qui pour l'instant n'a émergé ni à droite ni à gauche ».

Sur le plan pratique et en particulier en direction du monde économique, le MEDEF a publié en novembre 2006 pour ses adhérents un guide pratique pour les PME d'intelligence économique.

[modifier] Dans les autres pays

La France n’est pas le seul pays à avoir mis en place une politique d'intelligence économique et des dispositifs de protection contre des investisseurs non nationaux (Japon depuis 1970, USA depuis 1980, etc.). Voir Culture du Renseignement et Intelligence Economique en Europe.

[modifier] Organisations

[modifier] Protection d'entreprises opérant dans des secteurs jugés sensibles

A la date du 1er janvier 2006, tous les pays membres de l'Union européenne, à l’exception des Pays-Bas, de la Belgique et de l'Autriche, ont mis en place des dispositifs de contrôle des investissements étrangers concernant l'ordre public et la défense nationale.

  • Le Danemark, interdit l'acquisition de groupes spécialisés dans le transport maritime et aérien ou l'exploration pétrolière à toutes les sociétés non danoises.
  • L'Allemagne dispose d'un droit de veto pour tout investissement étranger égal ou supérieur à 25 % dans des activités de défense et de cryptologie. De plus certaines entreprises (Caisses d'épargnes, Volkswagen, producteurs d'acier…) sont protégées par la présence des Länder à leur capital, encore que d'après certains spécialistes, cette protection pourrait devenir illusoire lorsque ces sociétés auront besoin de capitaux frais, mais qui en attendant les protège des tentatives de prise de contrôle.
  • L’Espagne protège les secteurs de la défense nationale, des jeux, de la télévision et de la radio.

Aux États-Unis, les acquisitions de sociétés américaines sont regardées par le Committee on Foreign Investment in the United States dirigé par le secrétaire au Trésor, qui détermine au cas par cas si la vente à un propriétaire étranger d'une entreprise est censée "menacer d'affaiblir la sécurité nationale". Certains secteurs sont également soumis à des lois spécifiques (compagnies aériennes…) interdisant et limitant le contrôle des sociétés américaines par des entreprise étrangères. Des sociétés peuvent également avoir des statuts particuliers pour limiter les prises de contrôle hostiles[1]. L'Exon-Florio National Security Test for Foreign protège également les entreprises américaines[2]. Enfin, le 11 septembre et les initiatives chinoises sur de grandes entreprises américaines jugées d’intérêt stratégique ont renforcé les réflexes protectionnistes (cf. tentative d'offre publique d'achat [OPA] du chinois CNOOC sur la septième compagnie pétrolière américaine, Unocal, en juin 2005).

La Chine s’est ouverte prudemment aux investissements étrangers, pour mettre à niveau du point de vue technologique et managérial son économie, mais de façon qui reste limitée dans la plupart des secteurs (banques, acieries, constructeurs automobiles, cimenteries, raffineries, réseaux de distribution d'essence…) pour y garder un certain contrôle. A la date du début 2006, l'acquisition d'une participation majoritaire dans une entreprise chinoise n'est pas encore permise, les investissements étrangers devant prendre la forme de partenariat limité à 20 % ou 25 % du capital suivant que l’investissement est le fait d’une seule entreprise ou d'un consortium.

[modifier] Organisation de la profession en France

[modifier] Questions éthiques, métiers

Le terme intelligence économique est une activité en plein développement qui pose des problèmes juridiques, comme l’affaire Clearstream 2 l’a récemment montré. La loi sur la sécurité intérieure de 2003 ne peut pas s’appliquer. L’activité d’IE devrait faire l’objet d’une nouvelle législation à l’initiatitive du député UMP Alain Marsaud, lui-même ancien responsable de la sécurité et de l’intelligence économique chez Vivendi.

L’amiral Lacoste a été chargé par Alain Juillet de définir les règles de fonctionnement de la profession de l’intelligence économique. La Fédération des Professionnels de l'Intelligence Économique (FEPIE) a été mise en place dans ce but. Elle est actuellement dirigée par Dominique Fonvielle.

La charte d'éthique précise, en huit articles, les grandes lignes des bonnes pratiques que les professionnels s'engagent à respecter.

Des statuts provisoires ont été déposés auprès de l'administration pour fixer des objectifs précis :

  • participer à l'organisation des critères de qualification des métiers,
  • éditer un annuaire professionnel,
  • promouvoir la lisibilité de la Fépie sur internet,
  • mener des actions de communication,
  • représenter les intérêts de la profession.
  • elle est appelée à créer des groupes de travail sur des thèmes particuliers,


Les métiers identifiés sont les suivants :

  • Formateur en intelligence économique
  • Étude intelligence économique : traitement de l'information à haute valeur ajoutée,
  • Influence,
  • Protection du patrimoine informationnel,
  • Conseil en intelligence économique et stratégique.

[modifier] Modèle d'intelligence économique

L'Association française d'intelligence économique (AFDIE) a identifié 11 facteurs :

7 facteurs d'action :

4 facteurs de résultats

[modifier] Référentiel de formation à l'intelligence économique

(à compléter)

[modifier] Place par rapport aux autres disciplines

L'intelligence économique a vocation à s'ntéresser à l'ensemble des domaines d'activité des entreprises et des services publics, du point de vue de l'analyse des opportunités et des menaces générées par l'environnement extérieur.

Son caractère interdisciplinaire fait qu'elle interagit avec d'autres disciplines. Dans le monde contemporain, envahi par la technologie, l'intelligence économique peut s'intéresser à l'ingénierie des systèmes, également interdisciplinaire, du point de vue du traitement de l'information :

[modifier] Personnalités (par ordre alphabétique)

[modifier] Associations (par ordre d'importance dans le métier)

[modifier] Articles connexes

[modifier] Généralités

[modifier] Éthique, droit

[modifier] Normalisation, sécurité de l'information

[modifier] Phases et méthodes de l'IE

[modifier] Mémoire

[modifier] Liens externes

[modifier] Sites de référence

[modifier] Magazines

[modifier] Blogs et sites personnels de référence

  • Actulligence : actualité de l'intelligence économique, par Frédéric MARTINET. Succède à Martinet-on-line
  • Blogs et IE : Actualité de l'intelligence économique, et des sujets associés, par Tarik Mousselmal
  • IE-Lobbying : blog prônant une alliance pragmatique entre l'intelligence économique et le lobbying, par Pierre-Antoine ROUSSEAU
  • Economic Intelligence Lyon
  • FJB : blog sur l'intelligence économique, la veille, la recherche d'information, la désinformation, l'influence, par François JEANNE-BEYLOT gérant fondateur de TROOVER
  • Huyghe.fr : site de François-Bernard HUYGHE
  • IT Ligentia : blog traitant de la veille et la recherche d'informations, par Julien LOMBARD-DONNET
  • Vedocci : blog sur l'Intelligence Economique (veille, influence, protection, etc.) en CCI (et ailleurs), par Mael LE HIR
  • Réputation et Information : blog traitant des liens entre IE et gestion de la réputation, par Nicolas CHAZAUD
  • Veille & IE : observatoire de la veille, de l'IE et de l'économie, par Mounir ROCHDI
  • VerbalKint : blog dédié à l'intelligence économique sur internet, par Hugo COUSIN
  • Vtech : blog sur la Veille et l'intelligence économique, par Jdey AREF
  • IEETTI : blog sur l'intelligence économique et les technologies d'information, de la sociéte I.E.ET.T.I
  • IEGI : Innovation et Intelligence Economique, par Alexandre PANCIERA

[modifier] Moteur de recherche

[modifier] Formations publiques

[modifier] Formations privées

[modifier] Bibliographie

  • Défense nationale et sécurité collective, les métiers de l'intelligence économique, amiral Pierre Lacoste, février 2006.
  • L'autre guerre des États-Unis, Économie : les secrets d'une machine de conquête, Eric Denécé et Claude Revel, Robert Laffont, 2005.
  • Référentiel de formation à l'intelligence économique.
  • "L'intelligence Economique: comment donner une valeur concurrentielle à l'information". Par Bruno Martinet, et Yves-Michel Marti. 1996, 2ème édition 2001. Primé meilleur ouvrage européen de management par Booz Allen Hamilton et le journal Financial Times. Editions d'Organisation. ISBN : 2708125117.
  • Modèle d'intelligence économique. AFDIE (Association Française d'Intelligence Economique). Bernard Besson, Dominique Fonvielle, Michel Fourez, Jean-Pierre Lionnet, Economica. Collection dirigée par Jean-Louis Levet. 2004.
  • Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale, rapport de Bernard Carayon (juin 2003).
  • L'audit d'intelligence économique, Bernard Besson, Jean-Claude Possin, Dunod, 2002.
  • Du renseignement à l'intelligence économique, Bernard Besson et Jean-Claude Possin, Dunod, ISBN 210005628X.
  • Accompagnement à la recherche d'information économique : l'intelligence économique expliquée pour une PME-PMI, Auteur : Pascal Frion. ISBN : 2-9516800-0-7. A.r.n. Editions (www.acrie.fr)
  • Accompagnement au traitement de l'information essentielle : la veille et la gestion de l'information pour une PME-PMI, Auteur : Pascal Frion. ISBN : 2-9516800-1-5. A.r.n. Editions (www.acrie.fr)
  • "L'intelligence économique pour les PME-PMI", Auteur : Franck Bulinge - Année 2002

[modifier] Notes

  1. Cf. Ford et ses "actions B" permettant aux seuls héritiers de contrôler 40 % des droits de vote avec 4 % du capital (Les Échos du 30 août 2006)
  2. L’«Exon-Florio National Security Test for Foreign» est un amendement américain au «Defense Production Act de 1950» (Section 721) adopté en 1988 et visant à bloquer l’acquisition éventuelle d’une entreprise stratégique par des intérêts étrangers. L’élaboration de cet amendement s’inscrit dans une vague d’hostilité à l’égard du Japon (voir le rapport Japan 2000, rendu public en juillet 1991 par la CIA)
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