Gerald Ford
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Gerald Rudolph Ford, Jr., (14 juillet 1913- ) (né Leslie Lynch King, Jr.) est le trente-huitième président des États-Unis d'Amérique. À la suite de la démission de Spiro Agnew, vice-président, puis celle de Richard Nixon, il devient en 1974 le seul président à exercer un mandat sans avoir été élu.
N° d’ordre | 38e président des États-Unis d'Amérique |
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Mandat | 9 août 1974 20 janvier 1977 |
Date et lieu de naissance |
14 juillet 1913 à Omaha, Nebraska |
Date et lieu de décès |
à |
Profession | Avocat |
Parti politique | Républicain |
Vice-président | Nelson A. Rockefeller |
Processus électoral Résultats des élections Liste des Vice-présidents |
Sommaire
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[modifier] Biographie
[modifier] Sa jeunesse
Gerald R. Ford naît le 14 juillet 1913 à Omaha, Nebraska. Ses parents, Leslie Lynch King et Dorothy Ayer Gardner le nomment Leslie Lynch King, Jr mais à la suite de leur divorce et du remariage de sa mère il prend le nom de son père adoptif Gerald Rudolph Ford, Jr. Ford grandit dans le Michigan et fait partie de l'équipe de football américain de l'Université du Michigan où il se distingue ce qui lui vaut des propositions de contrat dans des équipes professionnelles. Il préfère s'inscrire à l'université de Yale en 1941 pour faire ses études de droit qu'il finance en devenant entraîneur des équipes de football et de boxe. Ford est aussi amateur de scoutisme et, même après être devenu président, il s'enorgueillit d'avoir atteint le « grade » le plus élevé dans cette organisation.
[modifier] Seconde Guerre mondiale
En 1942, il rejoint la marine américaine. Il sert sur un porte-avions en opération dans le Pacifique sud et ne risqua sa vie qu'un jour de très forte tempête où il manqua être emporté par une lame. Son navire est fortement endommagé et Ford termine la guerre à terre.
[modifier] Chambre des représentants : chef de l'opposition
Ford est élu à la Chambre des représentants pendant 24 ans (1949-1973) et il en devient le chef de l'opposition républicaine. Pendant cette période, il est choisi pour participer à la commission Warren (commission sur l'assassinat de John F. Kennedy). Aujourd'hui, Ford reste le seul survivant de cette commission et continue à en défendre les conclusions. Il est surtout un homme de compromis et se fait beaucoup d'amis dans les deux camps.
[modifier] Vice-président
Après le renvoi du vice-président (Spiro Agnew) le 10 octobre 1973, le président Richard Nixon le nomme Vice-président. Le Sénat des États-Unis confirme Ford dans ses nouvelles fonctions avec 92 voix pour et 3 contre le 27 novembre 1973. Le 6 décembre, la Chambre des représentants fait de même avec 387 voix pour et 35 contre. Ford est un ardent soutien du président Nixon et il prononce de nombreux discours pour défendre sa politique en considérant que l'affaire du Watergate n'est qu'un épisode malencontreux. Un auteur de bon mot dira même que Ford « non seulement admire Nixon, mais en plus est son ami ! »
[modifier] Présidence
Lorsque Richard Nixon démissionne à la suite du scandale du Watergate, Ford prend la présidence, le 8 août 1974, en proclamant « Notre long cauchemar national est fini ». Du fait de sa nomination par Nixon en remplacement de Spiro Agnew, Gerald Ford est le seul président des Etats-Unis à n'avoir jamais été élu.
[modifier] Le pardon à Nixon
Un mois après, Ford accorde à Nixon un pardon global pour tous les crimes qu'il aurait pu commettre pendant sa présidence ou tout ce qu'il aurait pu faire. Cette décision de pardon est, pour beaucoup d'historiens, une des raisons de sa défaite aux élections de 1976.
[modifier] Économie
L'économie est une des grandes préoccupations de l'administration de Ford. En réponse à l'inflation galopante, Ford se présente devant le peuple américain (à la télévision) en octobre 1974 et lui demande de « Whip Inflation Now », en français : « donner un coup de torchon (ou essuyer) le plus vite possible sur l'inflation » ; les initiales de l'expression américaine donnant le mot « WIN » qui signifie « gagner » en anglais. Il recommande même, dans une partie de son programme, de porter des boutons « WIN ». Quoiqu'il en soit, la majorité voit ceci comme une astuce qui n'offre pas de solutions réelles pour résoudre le problème. À l'époque, l'inflation est aux alentours de 7% et c'est suffisant pour décourager les investissements aux États-Unis et pour freiner les investissements directs à l'étranger.
La focalisation sur l'économie évolue quand le pays entre dans une récession modeste. Et en mars 1975, Ford et le Congrès signent des dégrèvements d'impôts afin de relancer l'économie.
[modifier] L'après Watergate
À la suite du scandale du Watergate, le Parti démocrate prend la majorité à la Chambre des représentants et au Sénat aux élections de mi-mandat de 1974. Le législatif est un terrain de luttes entre le président et le Congrès, Ford opposant son veto aux propositions démocrates.
[modifier] Politique étrangère
Ford doit également affronter une crise internationale avec l'incident du « Mayaguez ». En mai 1975, un peu après la prise du pouvoir par les Khmers rouges au Cambodge, les Cambodgiens s'emparent d'un navire marchand américain (le « Mayaguez ») dans les eaux internationales. Ford envoie des Marines américains pour sauver l'équipage mais les soldats atterrissent sur la mauvaise île et rencontrent une résistance inattendue alors qu'au même moment, les marins du Mayaguez sont relâchés. Dans cette opération, 50 hommes furent blessés et 41 furent tués alors que les pertes khmeres sont estimées à une soixantaine sur seulement 300 combattants.
[modifier] Tentative d'assassinat
Alors qu'il est en déplacement à Sacramento, Californie le 5 septembre 1975, un membre de la secte de Charles Manson pointe son arme sur Ford mais un agent du secret-service (protection du président américain) fait obstacle à l'attentat. Soixante-dix jours plus tard, Sara Jane Moore tente également de tuer Ford à San Francisco mais sa tentative est déjouée par un spectateur (Oliver Sipple).
[modifier] Élection présidentielle de 1976
Selon l'avis des spécialistes, c'est le pardon accordé à Nixon et la persistance des problèmes économiques qui ont empêché son élection en 1976.
Sa campagne a aussi été handicapée par les dissensions au sein de son propre parti où certains soutiennent la candidature de Ronald Reagan, par une campagne agressive du candidat démocrate, Jimmy Carter et par des déclarations malencontreuses telle que celle où il affirme que l'Europe de l'Est n'était pas occupée par l'Union soviétique.
[modifier] Personnalité
Malgré son passé athlétique, Ford a la réputation d'être maladroit. Les bêtisiers le montrent souvent trébucher dans les escaliers, sa tête frappant la porte d'Air Force One (avion présidentiel). Ce mythe fut repris par des émissions de télévision qui le caricaturent comme une personne incapable de marcher sans casser quelque chose en tombant. La plus célèbre de ces saillies le décrit comme incapable de faire deux choses en même temps comme marcher et mâcher un chewing-gum.
Beaucoup de partisans de Ford dénoncent cette image, disant qu'il n'était pas plus maladroit que quiconque. Ses interviews politiques ne donnent pas en effet cette impression, en particulier en matière d'analyses géopolitiques.
[modifier] La fin de sa vie politique
À la convention du Parti républicain, Ford faillit être nommé comme vice-président par Ronald Reagan, mais le candidat Reagan préféra finalement prendre George H. W. Bush. Il était toujours présent à la convention républicaine de 2000 où il essuya un léger revers.
L'ancien président américain a été hospitalisé le 14 janvier 2006 en Californie pour traiter une pneumonie. Gerald Ford, 92 ans, a été admis au Eisenhower Medical Center, près de son domicile de Rancho Mirage, dans le sud de la Californie, il en est sorti le 25 janvier. Il avait déjà été hospitalisé en décembre 2005, pour des analyses médicales.
[modifier] Distinctions honorifiques
Ford s'est vu remettre la médaille de liberté présidentielle (Presidential Medal of Freedom, équivalence de la Légion d'honneur française) par le président Bill Clinton en 1999 pour ses efforts après le scandale du Watergate pour guérir le pays. De plus, un aéroport porte son nom depuis 1999 (Gerald R. Ford International Airport dans le Michigan).
Le futur porte-avions CVN-78 (mise en service projetée pour 2015), pourrait porter le nom de Gerald R. Ford si l'on suit l'amendement 4211 déposé par le président de la commission des forces armées du sénat américain.
[modifier] L'administration de Gerald R. Ford
- Secrétaire d'État - Henry A. Kissinger
- Secrétaire au trésor - William E. Simon
- Secrétaire à la défense - James R. Schlesinger, puis Donald Rumsfeld (1975)
- Attorney General - William B. Saxbe, puis Edward H. Levi (1975)
- Secrétaires aux affaires intérieures - Rogers C. B. Morton , puis Stanley K. Hathaway (1975), puis Thomas S. Kleppe (1975)
- Secrétaire à l'agriculture - Earl L. Butz, puis John A. Knebel (1976)
- Secrétaire au commerce - Frederick B. Dent, puis Rogers C. B. Morton (1975) puis Elliot L. Richardson (1975)
- Secrétaire au travail - Peter J. Brennan, puis John T. Dunlop (1975), puis W. J. Usery, Jr. (1976)
- Secretary of Health, Education, and Welfare - Caspar Weinberger, puis F. David Mathews (1975)
- Secrétaire au développement urbain - James T. Lynn, puis Carla A. Hills (1975)
- Secrétaire aux transports - Claude S. Brinegar, puis William T. Coleman, Jr. (1975)
- Chef de cabinet à la Maison-Blanche - Donald Rumsfeld, puis Dick Cheney
[modifier] Voir aussi
Précédé par | Gerald Ford | Lui a succédé |
Spiro Agnew | Vice-président des États-Unis du 6 décembre 1973 au 9 août 1974 |
Nelson Rockefeller |
Précédé par | Gerald Ford | Lui a succédé |
Richard Nixon | Président des États-Unis du 9 août 1974 au 20 janvier 1977 |
Jimmy Carter |
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1789 : Washington |
1841 : Tyler |
1877 : Hayes |
1913 : Wilson |
1969 : Nixon |