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Walter Scott - Wikipédia

Walter Scott

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Sir Walter Scott.Portrait par Henry Raeburn (1822).
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Sir Walter Scott.
Portrait par Henry Raeburn (1822).

Sir Walter Scott (15 août 1771 à Édimbourg - 21 septembre 1832 à Abbotsford) est un poète et écrivain écossais.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Jeunesse

Les Scott appartiennent à une ancienne famille de la région frontière de l'Ecosse dépendant de la maison de Buccleuch. Le père de l'écrivain, Walter Scott (1729-1799) est un bourgeois d'Edimbourg, qui a acheté la charge de « Writer of the Signet » (c'est-à-dire un procureur, pour la France de l'Ancien Régime) en 1755. Sa mère, Anne Rutherford, est la fille d'un professeur de médecine à l'université. Le couple a douze enfants, dont John (qui deviendra major dans l'armée), Anne (qui mourra en 1801, après avoir été infirme toute sa vie), Thomas (qui sera trésorier payeur d'un régiment de l'armée et mourra au Canada en 1823), Daniel (qui mourra dans le déshonneur en 1806). Neuvième enfant, Walter, naît le 15 août 1771 à Edimbourg dans les vieux quartiers (College Wynd), assez malsains.

Walter Scott
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Walter Scott

En 1772-1773, à huit mois, une poliomyélite, mal soignée, le rend boiteux de la jambe droite. Pour le sauver, on l'envoie vivre au grand air chez son grand-père Robert Scott (ancien marin et commerçant de bétail qui a rompu avec les opinions traditionnelles de la famille en devenant, de jacobite, whig et presbytérien) à Sandyknowe, dans le Roxburghshire, où il vit de 1773 à 1775 avec sa tante Jenny et une vieille servante, Alison Wilson. Là, il découvre le monde de ses ancêtres, lit son premier poème (une ballade populaire), s'indigne du récit des représailles anglaises de 1745. En 1775, à la mort de son grand-père, il rentre à Edimbourg. En 1775-1776, il est envoyé avec sa tante aux eaux de Bath ; il voit Londres, apprend à lire, son oncle Robert (revenu des Indes) l'emmène au théâtre voir Shakespeare. De retour à Edimbourg, il fait un nouveau séjour à Sandyknowe, où il visite le champ de bataille de Prestonpans et écoute les récits d'un vieux militaire, Dalgetty (dont le nom apparaîtra dans Une Légende de Montrose). Bien que passionnément jacobite, il souffre des défaites anglaises de la guerre d'Amérique. Chez ses parents, il dévore les livres : les poètes, Shakespeare, les histoires; sa mère favorise ses goûts littéraires.

De 1779 à 1783, il est élève à la High School d'Edimbourg, où il suit pendant deux ans les cours d'un certain Fraser, surtout réputé pour ses coups de fouet, puis d'Alexander Adam, auteur des Antiquités romaines, qui lui donne le goût de l'histoire. Il manifeste des dons remarquables pour le latin. Il lit énormément : Homère, l'Arioste, Boiardo, le Tasse, Ossian (qu'il n'aime pas), Spenser, les Reliques of Ancient poetry de Percy (1765), L'Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Vertot (1726), Henry Fielding, Samuel Richardson, Tobias Smollett, des romans gothiques, des livres de colportage, des histoires, des récits de voyage. En 1783, il passe quelques mois à la campagne avec sa tante et fréquente l'école de Kelso, où il fait la connaissance de James et John Ballantyne.

Puis, de 1783 à 1786, il étudie le droit à l'université d'Édimbourg. Il a des difficultés avec le grec, suit les cours de Dugald Stewart, s'initie à la logique et à l'histoire. En mars 1786, son père, qui veut en faire un homme de loi (avocat ou procureur) le prend en apprentissage dans son étude ; Scott déteste cette activité mais se soumet de bon cœur. Il continue à lire beaucoup: de l'italien, du français (la bibliothèque bleue, la Biliothèque des Romans, La Calprenède, Mademoiselle de Scudéry, Joinville, Froissart, Brantôme), de l'espagnol (Cervantès). Avec un de ses compagnons, il commence ses premières excursions historiques autour d'Edimbourg. Il entreprend de copier un recueil de chants populaires, fréquente un collectionneur de vieux livres et de vieux manuscrits, rencontre des hommes de lettres d'Edimbourg (Robert Burns, Adam Ferguson), explore les Highlands avec son père ou des camarades, récolte des anecdotes anciennes ou récentes (sur Rob Roy par exemple) et découvre les sites historiques et pittoresques.

De 1789 à 1792, il complète ses études de droit à l'université, où il suit un enseignement de philosophie morale dispensé par Dugald Stewart, d'histoire universelle, de droit civil, de droit écossais (avec David Hume, le neveu du philosophe). Cette dernière matière l'enthousiasme; il est fasciné par ce qu'il regarde comme un élément capital de la culture et de la société traditionnelle de l'Ecosse, dont l'édifice juridique bâti au cours des siècles garantit son identité. Il noue des amitiés profondes et durables (W. Clerk, Adam Ferguson, le fils du philosophe), adhère à des clubs où il se fait connaître comme « antiquaire » et érudit, explore à cheval, pendant ses vacances, les régions reculées du Border et le Liddesdale, s'initie à tous les aspects du folklore écossais et à tous les vestiges de son histoire nationale. En 1792, à vingt-deux ans, il soutient (en latin) sa thèse de droit, Comment disposer des cadavres des criminels, puis entre au barreau, comme son père, où ses collègues le surnomment malicieusement « Duns Scott » du nom de John Duns Scot, théologien anglais de l'époque médiévale, qui écrivait en latin, et devient avocat en 1792. Entre 1793 et 1795, il s'efforce de gagner des procès et d'augmenter des revenus fort bas. En même temps, pendant ses vacances, il poursuit ses voyages d'« antiquaire » et de folkloriste, enregistre des anecdotes sur les hauts faits de Rob Roy, visite le château et le site de Tully-Veolan, ainsi que le château de Glamis, rencontre Old Mortality, dont il se souviendra dans son roman, recueille des ballades perdues et tente même de faire des fouilles. Par ailleurs, opposé à la Révolution française et proche des idées d'Edmund Burke, il participe au maintien de l'ordre et s'engage dans une milice pour lutter contre les partisans des idéaux révolutionnaires en Grande-Bretagne. Il devient adjudant, grâce à la protection duc de Buccleuch. À cette époque, aussi, il connaît une passion malheureuse pour Williamina Beshes (qui se laisse aimer, avant de s'éprendre d'un autre, qu'elle épouse).

[modifier] Poète

Walter Scott, par Sir Edwin Henry Landseer
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Walter Scott, par Sir Edwin Henry Landseer

À l'âge de 25 ans, il commence à écrire, compose le Chant de guerre du Midlothian (1792), sa première œuvre. Puis, atteint par la vogue de la poésie allemande, il apprend la langue allemande et traduit (anonymement) des poèmes de Bürger, des drames germaniques (comme Goetz de Berlichingen de Goethe en 1799) et des adaptations poétiques.

En 1797, pour répondre à des menaces d'invasion française se forme à Edimbourg le Royal Edimburgh Volunteer Light Dragoons, auquel Scott s'engage avec enthousiasme. Au cours d'un voyage près de Cumberland, il fait la connaissance d'une jeune française émigrée, Charlotte Charpentier (rebaptisée Carpenter), pupille du marquis de Downshire. Le 24 décembre 1797, il épouse à Carlisle la jeune femme, avec laquelle il aura quatre enfants: Charlotte Sophia (née en octobre 1799), Walter (né en octobre 1801), Anne (née en février 1803) et Charles (né en décembre 1805). Le couple s'installe à Edimbourg, George Street, dans le quartier « moderne », comme les parents de Scott, avant de rejoindre North Castle Street en 1798. L'été il loue un cottage à Lasswade. Scott, lié par convictions et par fidélité à l'establishment tory, en particulier à Henry Dundas (futur lord Melville), au duc de Buccleuch et à son fils, se fait nommer en 1799 shériff du comté de Selkirk. Ses fonctions, qui ne l'empêchent pas de travailler au barreau d'Edimbourg, arrondissent ses revenus.

En 1802, il se fait connaître en publiant trois tomes de ballades écossaises, Les chants de ménestrels de la frontière écossaise, qui regroupe tous les poèmes populaires du sud de l'Ecosse qui ont enchanté son enfance, des ballades collectées grâce à un immense travail et des imitations originales de Scott qui travaille sur des manucrits du Moyen Âge et parcourt le Liddesdale pour écouter des récitants, tout en accomplissant ses devoirs militaires dans le corps des volontaires du Middlothian Yeomenry County. Le livre est publié par James Ballantyne, qui publiait un journal à Kelso et s'installe à Edimbourg. À la même époque, scott se lie avec le poète populaire Hogg (dit « the Ettrick Shepherd ») et avec William Wordsworth.

En 1804, il publie Sir Tristrem, une version (qu'il juge plus pure que les versions continentales) du roman de Tristan dont il a découvert le manuscrit, et qu'il croit de Thomas le Rhymer. Il adapte et achève le manuscrit médiéval. Par ailleurs, à partir de 1803, il collabore à la Revue d'Edimbourg (malgré sa couleur whig), éditée par Constable et dirigée par Fr. Jeffrey. Pour se rapprocher de Selkirk, il songe d'abord à relever les ruines du château des Scott à Auld Watt, puis loue le domaine d'Ashestiel, qui sera sa demeure d'été pendant de longues années. L'état de ses finances s'améliore avec l'héritage de son oncle Robert Scott.

Abbotsford House
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Abbotsford House

En 1805, Le Lai du dernier ménestrel connaît un grand succès (15 000 exemplaires en 5 ans) et lui apporte la célébrité. Le Premier ministre Pitt l'apprécie hautement. Installé à Ashestiel, entouré de ses chiens, de ses chevaux, servi par Tom Purdie (un ancien braconnier passé devant son tribunal et qui lui sera fidèle toute sa vie), il adopte le style de vie d'un gentilhomme-écrivain, qu'il conservera jusqu'à la fin. Pour garantir ses revenus, et grâce à ses protections politiques, il se fait nommer, en 1806, « Clerk of the Court of Session » (greffier de la Cour Suprême), fonction qui lui demande, six mois par an, cinq à six heures de travail par jour. Mais il n'a pu être nommé que comme successeur d'un titulaire qui continuera à recevoir des émoluments jusqu'à sa mort, et Scott remplira cette fonction sans recevoir de traitement jusqu'en 1812. En 1805, il s'associe avec Ballantyne, qui recherche des capitaux pour développer son imprimerie et reçoit la moitié des deux tiers des bénéfices de la firme Ballantyne, qui va connaître des années de grande prospérité.

Entre 1807 et 1810, Scott est à l'apogée de sa gloire comme poète. Il publie Marmion ou la bataille de Flodden-Field en 1808, dont la stance 17 du chant VI est particulièrement connue, et le très populaire La Dame du lac (1810), dont des passages traduits en allemand deviendront le libretto de l'Ave Maria de Schubert. Quand il va à Londres, il est fêté comme un prince de la mode. Dans le même temps, au prix d'un immense travail, il édite les classiques anglais (ses éditions de Dryden et de Swift sont des monuments d'érudition). Tory fidèle, il rompt avec la Revue d'Edimbourg (une polémique l'oppose à Jeffrey à propos de Fox et de l'intervention anglaise en Espagne) et entre à la Quartely Review, fondée en 1809, de couleur tory. De même, il abandonne Constable (trop whig) pour s'entendre avec l'éditeur londonien Murray.

Intérieur d'Abbotsford House
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Intérieur d'Abbotsford House

En 1811 paraît La Vision de Rodéric, le dernier roi goth d'Espagne, poème espagnol nourri d'allusions à la politique anglaise et aux victoires en Espagne. La même année, Scott réalise son vœu le plus cher : devenir un laird. Il achète une ferme et un domaine sur les bords de la Tweed qui deviendront Abbotsford. Immédiatement, il commence des projets d'agrandissement, d'embellissement, d'achats de terres et de plantations d'arbres qui vont l'occuper onze ans.

En 1813, il publie anonymement Rokeby et Le Mariage de Triermain. La firme Ballantyne and Co connaît une grave alerte financière ; Scott dépense beaucoup et l'imprimerie marche mal. Constable accepte de les aider, mais ce n'est pas suffisant, et Scott doit demander au duc de Buccleuch une garantie de 4 000 livres. La même année, il refuse la proposition du Prince-Régent d'être nommé poète lauréat.

[modifier] Le romancier de l'Ecosse

En 1813, il reprend un roman ébauché en 1805, Waverley, qu'il publie anonymement chez Constable, en juillet 1814. L'ouvrage connaît un immense succès. Dans cet ouvrage, Scott décrit les aventures d'un jeune Anglais qui, par amour pour la fille d'un chef de clan écossais, se retouve mêlé à la révolte jacobite de 1745. En 1815, Scott publie coup sur coup (sous son nom) un poème, Le Lord des îles, et un deuxième roman (anonymement), Guy Mannering, dont l'histoire se situe vers 1790. Devant l'engouement du public pour les poèmes de Lord Byron, avec le succès de Childe Harold (1812), il abandonne la poésie pour se consacrer essentiellement au roman. Il se rend à Londres, où il a une longue conversation avec Byron. Il est reçu par le Régent qui l'appelle Walter et porte un toast à « l'auteur de Waverley ». Puis il fait un voyage sur le continent, où il visite le champ de bataille de Waterloo et séjourne à Paris, où il est accueilli par Wellington, lord Castlereagh et le tsar. Il laisse un récit de son voyage dans les Lettres de Paul et dans La Bataille de Waterloo (édité au profit des veuves et des orphelins de la bataille en 1815).

Château d'Abbotsford
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Château d'Abbotsford

En 1816 paraît L'Antiquaire (1816), le roman préféré de Scott, dont l'intrigue se déroule en 1804. Mais ses besoins d'argent s'aggravent, pour agrandir Abbotsford, et il veut échapper à la tutelle du seul Constable. Aussi publie-t-il (toujours sous l'anonymat) une nouvelle série de romans chez l'éditeur londonien Murray et son correspondant écossais Blackwood, sous le titre Les Contes de mon hôte, dont la première série comprend Le Nain noir et Old Mortality (qui décrit la répression des Puritains sous Charles II en 1679). L'éditeur fictif est un personnage caricatural, Jedediah Cleishbotham, sacristain et maître d'école à Gandercleuch. En 1817, Scott publie son dernier long poème, Harold l'Intrépide, puis part, durant l'été, à travers l'Ecosse visiter les sites qui seront évoqués dans le roman auquel il travaille, Rob Roy. À Abbotsford, il reçoit la visite de Washington Irving, qui laissera un long récit de ce séjour.

En 1818 paraît Rob Roy, avec la mention « par l'auteur de Waverley ». Dans ce roman, il évoque la figure historique de Rob Roy et la révolte jacobite de 1715. Jouant de la rivalité qui oppose ses éditeurs, Scott consent à donner à Constable la seconde série des Contes de mon hôte, à condition qu'il reprenne e tout le stock invendu de Ballantyne. Cette seconde série comprend Le Cœur du Midlothian (1818), qui part de l'émeute Porteous, qui eut lieu à Edimbourg en 1736, et décrit le périple d'une fille du peuple, Jeanie Deans, pour sauver sa sœur, accusée d'infanticide. Bien qu'il blâme sa prédilection pour les horreurs (moquées par Edgar Poe), Scott collabore au Blackwood's Magazine, rival de l'Edinburgh Review. À cette époque, il atteint un niveau exceptionnel de popularité et de fortune (au moins 10 000 £ de revenu annuel) en Europe. En 1819, paraît la troisième série des Contes de mon hôte chez constable, La Fiancée de Lammermoor, un roman noir à la manière de Roméo et Juliette évoquant l'amour de deux jeunes gens appartenant à des familles ennemis, dans l'Ecosse vers 1669, et Une Légende de Montrose (qui décrit l'Ecosse et les Highlands sous Charles Ier, pendant la guerre civile). Malade et sous l'effet de médicaments opiacés, Scott dicte ses romans dans une sorte de transe. La même année, il reçoit le titre de baronet et obtient une commission d'officier pour son fils aîné, Walter, qui sera cornette chez les hussards.

[modifier] Le roman historique

Sir Walter Scott
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Sir Walter Scott

En 1820, Scott, qui jusque-là décrivait le passé récent de l'Ecosse, écrit son premier vrai roman historique avec l'évocation de l'Angleterre du XIIe siècle dans Ivanhoé. Suivent L'Abbé (sur Marie Stuart) et Le Monastère en 1820, puis Kenilworth (qui raconte l'histoire d'Elisabeth et Amy Robsart) et Le Pirate (qui prend pour toile de fond la vie dans les Orcades en 1724) en 1821. Il fait un séjour à Londres pour recevoir du nouveau roi George IV son titre de baronet. Il se fait faire un portrait par Thomas Lawrence et un buste par Chantrey. Sa fille Sophia se marie avec J-G Lockhart, un jeune écrivain tory qui sera le biographe de Scott. John Ballantyne publie une collection de romanciers ; Scott se charge d'écrire un essai sur chacun d'entre eux ; il commence par une Vie de Fielding, puis celle de Smollett.

En 1822, Scott publie deux romans : Les Aventures de Nigel et Peveril du Pic et deux poèmes historiques : The Halidon Hill et Mac Duff's Cross. La même année George IV fait une visite officielle en Ecosse (il est le premier roi d'Angleterre à poser le pied sur le sol écossais depuis le XVIIe siècle). Scott organise les manifestations de bienvenue à Edimbourg : il fait figurer les clans, retrouve leur antique ordre de préséance, discipline les rivalités. Revêtu d'un tartan (dont il relance la mode) aux couleurs des Campbell, il accompagne partout le roi (qui a revêtu un kilt). Le roi le fait féliciter par Robert Peel. Scott en profite pour réclamer la restauration des pairies écossaises (supprimées après les insurrections jacobites) et le retour à Edimbourg du canon géant Mons Meg (saisi par les Anglais en 1746). En 1823, c'est au tour de la France du XVe siècle et la lutte entre Louis XI et Charles le Téméraire d'être décrite à travers l'histoire d'un garde écossais dans Quentin Durward. En revanche, c'est dans le passé récent de l'Ecosse qu'il puise le sujet de Redgauntlet, paru en 1824, qui décrit l'écrasement définitif des conspirations en faveur des Stuart en 1767. En 1825, Scott marie son fils, maintenant capitaine, à une héritière et lui donne la propriété d'Abbostford (contre une rente annuelle à verser). Il commence une nouvelle série de romans : les Histoires du temps des croisades, dont les deux récits, La Fiancée et Le Talisman, paraissent la même année. Par ailleurs, constable crée une collection de livres à bon marché (les Constable's Miscellaneous) paraissant tous les mois : le premier sera La Vie de Napoléon de Scott.

[modifier] Les dernières années

Toutefois, tandis qu'il rassemble sa documentation, en vue de ce travail, les associés londoniens de Constable connaissent des difficultés financières. Ses deux éditeurs, Constable et Ballantyne, tombent à leur tour, entraînant Scott dans leur ruine. En février 1826, il se retrouve avec 117 000 livres de dettes. Il réussit à sauver ses biens, mais engage sa plume, se fait assurer sur la vie au profit de ses créanciers, vend aux enchères sa maison d'Edimbourg, hypothèque les meubles d'Abbotsford, congédie la plupart de ses domestiques et renonce à tout autre revenu que ses fonctions. Il écrit un roman sur Cromwell, Woodstock (vendu pour 8 000 livres à Longman), puis reprend La Vie de Napoléon. En même temps, il publie un pamphlet, les Lettres de Malachi Malagrowther, pour défendre les banques écossaises, menacées de perdre le droit de faire circuler leurs propres billets. Le 15 mai 1826, son épouse meurt. En octobre, il part à Paris pour faire un voyage d'études, qui doit compléter les nombreux documents mis à sa disposition par le gouvernement britannique, en vue de sa Vie de Napoléon. Il est unanimement fêté. En 1820, la traduction du roman Ivanhoé avait créé un engouement extraordinaire, qui avait lancé la mode des romans historiques, et un accord avait été passé entre son éditeur de Londres et celui de la rue de Saint-Germain-des-prés (permettant à chacun de ses livres de paraître simultanément à Londres et à Paris, avec la traduction d' Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret). Lors de son séjour, on joue Ivanhoé, sur une musique de Rossini, à l'Opéra, Louis XI à Péronne (adapté de Quentin Durward) au Théâtre français, Leicester de Scribe et Auger (tiré du Château de Kenilworth) et La Dame blanche (une adaptation inspirée à la fois du Monastère et de Guy Mannering) à l'opéra-comique. Il est même reçu par le roi Charles X.

En 1827, pour la première fois, Scott reconnaît, au cours d'un dîner et en réponse à un toast, qu'il est le « Grand Inconnu ». Il publie La Vie de Napoléon, qui crée une polémique avec le général Gourgaud (qui manque de finir en duel), la première série des Chroniques de Canongate, un recueil de Mélanges et rembourse plus de 35 000 livres.

Monument en hommage à Sir Walter Scott à Edimbourg
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Monument en hommage à Sir Walter Scott à Edimbourg

En 1828, il continue à produire abondamment, publie la suite des Chroniques (le roman La Jolie Fille de Perth, qui se situe en Ecosse à la fin du XIVe siècle), commence à faire paraître les Contes d'un grand-père (une histoire de l'Ecosse racontée à son petit-fils), dont la publication sera finie en 1831. En outre, il entreprend, chez l'éditeur Cadelle, une réédition complète de ses romans ; il rédige une Préface qui paraîtra en 1829 et reprend tous ses romans, qu'il enrichit méthodiquement de notes.

En 1829, son second fils engage une carrière dans la diplomatie. Assisté de sa fille Anne, il publie Anne de Geierstein, écrit un drame, La Tragédie Ayrshire, tiré d'un fait divers du XVIIe siècle, une autre pièce, La Maison d'Aspen et entame son Histoire d'Ecosse. Toutefois, le travail l'épuise, et sa santé se dégrade. Le 15 février 1830, il a une grave attaque d'apoplexie, dont il se remet. La même année, il publie la quatrième série des Contes d'un grand-père et ses Lettres sur la démonologie et la sorcellerie. Mais, affaibli, il doit résilier sa charge de « Clerk of the Court of Session ». Il refuse les propositions de postes ou de sinécures du ministère (whig). Il lui reste 60 000 livres de dettes.

Après la révolution de 1830, il organise la réception à Edimbourg de Charles X, qui s'est réfugié à Holyrood Palace, demeure de ses ancêtres Stuart. En Novembre, il est victime d'une nouvelle attaque, d'autant que l'agitation politique pour la réforme électorale lui crée de vives inquiétudes. Profondément conservateur, proche des tories, il tente de s'opposer à ce projet de loi (qui sera adopté en 1832), qui vise à modifier le découpage électoral (inchangé depuis l'époque des Tudor) à mieux représenter les grandes villes et à faire disparaître les bourgs pourris, et multiplie les meetings. La réforme adoptée, il est persuadé que la Révolution française va traverser la Manche et détruire les dernières traditions du Royaume-Uni.

Obsédé par ces craintes, surmené par le travail, affaibli par la maladie, il craint, par ailleurs, de perdre son génie. Son nouveau roman, Le Comte Robert de Paris, avance difficilement, et il doit le réécrire. Il a une nouvelle attaque en avril 1831. Pour son dernier roman, Le Château dangereux, qui se situe dans le château de Douglas, il fait un ultime voyage à travers l'Ecosse.

Scott Monument à Edimbourg
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Scott Monument à Edimbourg

Mai sa santé réclame un climat chaud. Le gouvernement met une frégate à sa disposition, et, en octobre, il part pour Malte et l'Italie. Débarqué à Naples le 27 décembre 1831, deux mois après son départ de Portsmouth, il visite Rome (où il s'incline devant le tombeau du dernier des Stuart), puis se repose quelque temps à Tivoli et à Frascati. Pour rentrer en Angleterre, il décide de descendre le Rhin. Néanmoins, en juin 1832, il est frappé par une nouvelle crise et débarque à Nimègue, dans un état grave. Quand il arrive à Londres, il est presque inconscient et presque muet et ne s'anime qu'en entendant parler d'Abbotsford et de l'Ecosse. Ramené en bateau à Abbotsford, il meurt de paralysie en le 21 septembre 1832. Il est enterré le 26 à l'abbaye de Dryburgh.

À sa mort, il devait encore 54 000 livres. Ses héritiers négocient avec Cadell la cession de ses droits d'auteur, pour lesquels l'éditeur verse 33 000 livres.

Scott fut un précurseur pour deux tendances majeures qui se sont affirmées avec le temps : le roman historique (il eut d'innombrables imitateurs au XIXe siècle) et la culture des Hautes Terres de l'Écosse (il créa les tartans des clans). En son honneur, la gare centrale d'Édimbourg fut nommée Waverley en 1854 et son image apparaît sur les billets de banque de la banque d'Écosse. Un monument à son nom se trouve aussi à Édimbourg.

Au contraire d'un Dumas qui décrit dans ses romans des personnages historiques, Walter crée des personnages de fiction, qui jouent un rôle secondaire au regard de l'Histoire, pour camper les héros de son intrigue. Ce choix, repris notamment par Pouchkine dans La Fille du capitaine, permet de mettre en scène plus directement les gens du peuple face aux grands personnages historiques et de montrer plus facilement les deux camps en présence. Surtout, Scott déploie tous ses talents de conteur dans ses romans, n'hésitant pas à passer d'une scène à l'autre du sublime au grotesque (selon la définition de Victor Hugo dans la préface de Cromwell), pour rendre la réalité vivante de l'époque qu'il décrit.

[modifier] Bibliographie

[modifier] Poésie

  • Chant de guerre du Midlothian, 1792
  • Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise (The Minstrelsy of the Scottish Border), 1802-3
  • Sir Tristrem, 1804
  • Le Lai du dernier ménestrel (The Lay of the Last Minstrel), 1805
  • Ballades et Pièces lyriques (Ballads and Lyrical Pieces), 1806
  • Marmion, ou la bataille de Flodden-Field, 1808
  • Le Jeune Lockinvar (Young Lockinvar), 1808
  • La Dame du lac (The Lady of the Lake), 1810
  • La Vision de Rodéric, le dernier roi goth d'Espagne (The Vision of Don Roderick), 1811
  • Le Mariage de Triermain (The Bridal of Triermain), 1813
  • Rokeby, 1813
  • La Bataille de Waterloo (The Field of Waterloo), 1815
  • Le Lord des îles (The Lord of the Isles), 1815
  • Harold l'Intrépide (Harold the Dauntless), 1817
  • The Halidon Hill, 1822
  • La Croix de Mac Duff (Mac Duff's Cross), 1822

[modifier] Romans et nouvelles

  • Waverley, 1814
  • Guy Mannering, 1815
  • L'Antiquaire (The Antiquary), 1816
  • Contes de mon hôte, 1re série, Le Nain Noir (Tales of my Landlord, 1st series, The Black Dwarf), 1816
  • Contes de mon hôte, 1re série, Les Puritains d'Ecosse (Tales of my Landlord, 1st series, Old Mortality), 1816
  • Rob Roy (1818)
  • Contes de mon hôte, 2e série, Le Cœur du Midlothian, aussi traduit La Prison d'Edimbourg (Tales of my Landlord, 2nd series, The Heart of Midlothian), 1818
  • Contes de mon hôte, 3e série, La Fiancée de Lammermoor (Tales of my Landlord, 3rd series, The Bride of Lammermoor), 1819
  • Contes de mon hôte, 3e série, Une Légende de Montrose (Tales of my Landlord, 3rd series, A Legend of Montrose), 1819
  • Ivanhoé (Ivanhoe), 1820
  • L'Abbé (Tales from Benedictine Sources, The Abbot), 1820
  • Le Monastère (Tales from Benedictine Sources, The Monastery), 1820
  • Kenilworth, 1821
  • Le Pirate (The Pirate), 1821
  • Les Aventures de Nigel (The Fortunes of Nigel), 1822
  • Peveril du Pic (Peveril of the Peak), 1822
  • Quentin Durward, 1823
  • Redgauntlet, 1824
  • Le Puits de Saint-Ronan (St. Ronan's Well), 1824
  • Récits des croisés, La Fiancée (Tales of the Crusaders, The Betrothed), 18225
  • Récits des croisés, Le Talisman (Tales of the Crusaders, The Talisman), 1825
  • Woodstock, 1826
  • Chroniques de la Canongate, 1re série, comprenant La Veuve des Highlands, Les Deux Bouviers, Le Miroir de ma Tante Marguerite, La Mort de Laird'Jock et La Fille du Chirurgien (Chronicles of the Canongate, 1st series), 1827 (nouvelles)
  • Chroniques de la Canongate, 2e série La Jolie fille de Perth, ou Le Jour de la Saint-Valentin (Chronicles of the Canongate, 2nd series, The Fair Maid of Perth), 1828
  • Contes d'un grand-père, 1re série (Tales of a Grandfather, 1st series), 1828
  • Anne de Geierstein, ou La Fille des brumes (Anne of Geierstein), 1829
  • Contes d'un grand-père, 2e série (Tales of a Grandfather, 2nd series), 1829
  • Contes d'un grand-père, 3e série (Tales of a Grandfather, 3rd series), 1830
  • Contes de mon hôte, 4e série, Le Comte Robert de Paris (Tales of my Landlord, 4th series, Count Robert of Paris), 1832
  • Contes de mon hôte, 4e série, Château dangereux (Tales of my Landlord, 4th series, Castle Dangerous), 1832

[modifier] Traductions

  • The Chase (traduction) (1796)
  • William and Helen, Two Ballads from the German (traducteur) (1796)
  • Götz von Berlichingen (traduction) (1799)

[modifier] Récits, essais

  • Les Antiquités de la frontière de l'Angleterre et de l'Ecosse (The Border Antiquities of England and Scotland), 1814-1817
  • Lettres de Paul (Paul's Letters to his Kinsfolk), 1816
  • Antiquités provinciales et Scènes pittoresques de l'Ecosse (Provincial Antiquities and Picturesque Scenery of Scotland), 1819-1826
  • Biographie littéraire des romanciers célèbres (Lives of the Novelists), 1821-1824 (9 vols.)
  • Lettres de Malachi Malagrowther (Letters of Malachi Malagrowther), 1826
  • Vie de Napoléon (The Life of Napoleon Buonaparte), 1827
  • Discours religieux (Religious Discourses), 1828
  • Histoire d'Ecosse (History of Scotland), (1829-1830), 2 vols.
  • Essais sur la ballade (Essays on Ballad Poetry), 1830
  • Lettres sur la démonologie et la sorcellerie (Letters on Demonology and Witchcraft), 1831

[modifier] Théâtre

  • Le Destin malheureux de Devorgoil (The Doom of Devorgoil), 1830
  • La Maison d'Aspen, 1830
  • Auchindrane, la Tragédie Ayrshire (Auchindrane, the Ayrshire Tragedy), 1830

[modifier] Œuvres complètes

  • The Waverley Novels, 1829-1833 (48 vols.)
  • Poetical Works, 1833-1834 (12 vols.)
  • Miscellaneous Prose, 1834-1871 (30 vols.)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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