Total S.A.
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Total S.A. | |
Forme juridique : | Société anonyme (Euronext : FP, NYSE : TOT) |
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Dates clés : | 1924 |
Slogan : | (ancien) Vous ne viendrez plus chez nous par hasard. (actuel) Pour vous, notre énergie est inépuisable |
Siège social : | La Défense, Paris, France |
Personnes-clés : | Thierry Desmarest, PDG François Cornélis, Vice-président et Président division chimique Robert Castaigne, Vice-président finances |
Secteurs d’activité : | pétrochimie |
Principaux produits : | Pétrole Gaz naturel Pétrochimie Stations-service Total Stations-service Elf |
Effectif : | 111,401 (2004) |
Chiffre d’affaires : | ![]() (178.3 milliards USD) |
Site Web : | http://www.total.fr |
Total S.A. est une multinationale française œuvrant dans les domaines énergétiques et chimiques. D'initiative publique, elle a été constituée par les fusions successives de Total avec la société pétrolière belge Petrofina en 1999, qui a donné naissance à Totalfina, puis de Totalfina avec Elf-Aquitaine en 2000, qui a engendré TotalFinaElf, rebaptisée Total en 2003.
En 2004, Total est l'une des « supermajors » parmi les pétroliers privés internationaux (avec notamment les groupes américains Exxon Mobil et Chevron Corporation, la société britannique BP et la compagnie néerlandaise et britannique Shell).
Sommaire |
[modifier] Histoires
[modifier] Total
Total a été créé en 1924 sous le nom de la Compagnie française des pétroles (CFP) afin de gérer les parts que le gouvernement français s'était vu attribuer comme dommage de guerre dans la gestion de la future compagnie pétrolière irakienne, l'Iraq Petroleum Company. À l'origine, c'est une société mixte associant des capitaux d'État et des capitaux privés. Le 21 juin 1985, sa dénomination a été changée en Total - Compagnie française des pétroles (Total CFP) puis transformée en Total le 26 juin 1991. À la suite des rapprochements avec Petrofina et Elf Aquitaine la société est devenue Total Fina SA le 14 juin 1999, puis Total Fina Elf SA le 22 mars 2000. L'entreprise a repris la dénomination Total SA le 6 mai 2003.
Direction de Total :
- Ernest Mercier : 1924-1928
- Jules Mény : 1928-1943
- Victor de Metz : 1945-1971
- René Granier de Lilliac : 1971-1984
- François-Xavier Ortoli : 1984-1990
- Serge Tchuruk : 1990-1995
- Thierry Desmarest : depuis 1995
[modifier] Petrofina
La Compagnie financière belge des pétroles - Petrofina a été créée le 25 février 1920 par un groupe d'investisseurs anversois. Albert Frère en était le principal actionnaire. Il l'est toujours depuis la fusion des trois groupes.
[modifier] Elf
L'origine d'Elf Aquitaine remonte au 14 juillet 1939, jour où l'on découvrit en France, à Saint-Marcet, en Aquitaine, un champ de gaz. Suite de cette première découverte, la Régie autonome des pétroles (RAP) est créée. Encouragées par ce premier succès, les recherches continuent dans le Sud-Ouest de la France avec la création, en 1941, de la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA). Enfin, en 1945, est créé le Bureau de recherches de pétrole (BRP) avec pour but de rechercher du pétrole outre-mer.
En décembre 1965, par la fusion de la RAP et du BRP, c'est la naissance de l'ERAP (Entreprise de recherches et d'activités pétrolières), holding pour toutes les sociétés existant à l'époque ; parmi celles-ci, se trouvent par conséquent la SNPA, qui devient la principale filiale de la nouvelle maison mère, et l'UGP qui rassemble quant à elle au sein de l'UGD (Union générale de distribution), les sociétés de distribution.
À partir du 28 avril 1967, la Direction a créé le nom « Elf » et le groupe ne vend plus ses produits que sous cette seule marque : Elf. Ce rebranding fut l'occasion du premier 'teasing' français : dans les semaines qui précédèrent la nuit des ronds rouges (en une soirée les différents réseaux de distribution de l'ERAP changent d'enseigne et adoptent la marque Elf) une campagne annonçait bien mystérieusement "Les ronds rouges arrivent". Le nom "ELF", contrairement à une idée bien répandue, n'a jamais voulu dire "Essences et Lubrifiants de France". Cet acronyme a été inventé par la suite.
[modifier] Métiers
Les principaux métiers de Total, classés selon leur position dans le cycle de vie des produits pétroliers et gaziers, ainsi que les filiales correspondantes sont présentés ici.
[modifier] Amont
[modifier] Exploration & production
[modifier] Gaz & Électricité
Les experts estiment que la consommation de gaz dans les prochaines années devrait croître plus rapidement que celle des autres énergies fossiles. S'intégrant pleinement dans ce marché d'avenir, Total se positionne sur l'ensemble de la chaîne gazière : production, transport, stockage, gestion de centrales électriques et approvisionnement de la plupart des grands consommateurs industriels.
La direction Gaz & Électricité se soucie des défis liés à la valorisation du gaz, et notamment à sa commercialisation, activité beaucoup plus difficile que pour le pétrole.
[modifier] Aval
Le secteur Aval de Total couvre l’ensemble des activités de raffinage, de distribution, de négoce international et de transports maritimes de produits pétroliers.
[modifier] Raffinage & Marketing
Le groupe exploite 13 raffineries en direct, sur les 27 dans lesquelles il détient des participations. Total dispose d’une capacité de raffinage d'environ 2,7 millions de baril par jour et a vendu environ 3,9 millions de barils par jour de produits raffinés dans le monde en 2005. (source Total.com)
[modifier] Trading & Shipping
L’activité de shipping permet l’approvisionnement du raffinage en pétrole brut et le transport des produits raffinés vers les lieux de consommation. (source Total.com)
[modifier] Pôle chimie
La chimie de Total, classée parmi les leaders européens ou mondiaux sur chacun de ses marchés, est constituée d’un ensemble d’activités très diversifiées couvrant les secteurs des transports, de l'emballage, du bâtiment et du génie civil, des sports et loisirs, de l’hygiène-santé-beauté, de l’eau, du papier, de l'électronique, de l'agriculture, etc.
Son chiffre d'affaires en 2005 s'est élevé à 22 milliards d'euros et le résultat opérationnel à 1,1 milliard d'euros, pour un effectif mondial d'environ 62 000 personnes, soit la moitié des effectifs du groupe.
Le pôle chimie du groupe Total est organisé en deux branches ;
[modifier] Chimie de base
- Pétrochimie : La Pétrochimie de Total regroupe :
- la pétrochimie de base : oléfines (éthylène, propylène, styrène) et aromatiques (benzène, toluène, xylènes)
- les polymères de grande consommation, polyéthylène, polypropylène, polystyrène, élastomères).
Ses produits couvrent de nombreux marchés domestiques et industriels, parmi lesquels l'emballage, le bâtiment et l'automobile. Depuis le 1er octobre 2004, ces activités sont regroupées au sein de Total Petrochemicals.
- Les Fertilisants regroupent les activités de la société Grande Paroisse et de ses filiales (Soferti, Pec-Rhin, Zuid-Chemie), propriétaire, entre autres, de l'usine AZF de Toulouse, ainsi que celles des Engrais Rosier (société basée en Belgique).
[modifier] Spécialités
- résines : Cray Valley, Sartomer, Cook Composites & Polymers
- adhésifs : Bostik
- chimie de métallisation : Atotech
- élastomères : Hutchinson, Mapa Spontex
Jusque mai 2006, la chimie de Total regroupait aussi, au sein de la filiale Arkema, les activités de chimie industrielle et produits de performance héritées de Total, Fina et Elf.
[modifier] Une présence dans le monde entier
Le Groupe est le 4ème groupe pétrolier intégré coté dans le monde (Selon le critère de la capitalisation boursière au 31/12/2005). En 2005, le secteur Amont a investi 8,1 milliards d’euros et employé 14 849 collaborateurs. Total exploite un réseau de près de 17 000 stations-service dans le monde, dont environ 50 % sont détenues en propre, et principalement implantées en Europe et en Afrique. (Source Total.com)
[modifier] Afrique
Total S.A. est très présent en Afrique noire. Le Gabon fut un des fiefs historiques de Elf. Aujourd'hui, Total est le premier opérateur au Congo-Brazzaville, et a une présence significative en Angola (notamment sur le bloc 17), au Nigéria (y compris une part de 15% dans l'immense usine de Gaz naturel liquéfié de Bonny Island) et dans d'autres pays. L'Afrique représente une grande part de la production de liquides (pétrole et condensats) du groupe : 730 kbbls/j, soit 42% du total, en 2004. Ce pourcentage va très probablement s'accroître. Pour le gaz, par contre, l'Afrique représente une part bien plus modeste.
[modifier] Moyen-Orient
[modifier] Irak
Dans les années 1990, Total a exercé de fortes pressions pour que les sanctions de l'ONU contre l'Irak soient levées. En 2003, l'invasion américano-britannique de l'Irak a entraîné son éviction des gisements irakiens.
Total a été impliqué dans le volet français de l'affaire Pétrole contre nourriture. Total aurait versé entre 1996 et 2001 de commissions occultes via un homme d'affaires suisse, Jean Caillet, et sa société, Telliac. Christophe de Margerie, responsable de Total pour le Moyen-Orient, et Bernard de Combret ont été mis en examen par le juge Philippe Courroye en octobre 2006.
[modifier] Iran
Total négocie avec le gouvernement iranien pour l'exploitation d'un gigantesque gisement offshore de gaz naturel : South Pars dans le Golfe persique. Un accord passé en 2004 prévoit la production de gaz naturel liquéfié (avec la société pétrolière malaisienne Petronas). South Pars contiendrait la moitié des réserves de gaz naturel iraniennes, qui sont les deuxièmes au monde.
Selon Le Monde du 23 septembre 2006, Total serait intervenu directement auprès de Jacques Chirac et Dominique de Villepin pour éviter des sanctions internationales contre l'Iran dans le dossier de l'enrichissement d'uranium.
[modifier] Sud-Est asiatique
vous n'avez rien
[modifier] Direction de l'entreprise
[modifier] Conseil de surveillance
[modifier] Conseil d'administration
Thierry Desmarest, président ; Daniel Boeuf, Daniel Bouton, Bertrand Collomb, Paul Desmarais Jr., Bertrand Jacquillat, Antoine Jeancourt Galignani, Anne Lauvergeon, Peter Levene of Portsoken, Maurice Lippens, Christophe de Margerie, Michel Pébereau, Thierry de Rudder, Serge Tchuruk et Pierre Vaillaud.
[modifier] Données financières et boursières
[modifier] Finances
Années | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 |
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Chiffre d'affaires | 102 540 | 104 652 | 122 700 | 143 160 |
Résultat net part du groupe | 6 260 | 7 344 | 9 039 | 12 000 |
[modifier] Bourse
- Actions cotées à la bourse de Paris
- Membre de l'indice CAC 40
- 1ère capitalisation boursière française
- Code Valeur ISIN = FR0000120271
- Valeur nominale = euro
- Actionnaires principaux :
- Public 60.00%
- JPMorgan Chase & Co. 5.30 %
- State Street Bank 5.26%
- Groupe Bruxelles Lambert 3.82 %
- Salariés 3.60 %
- FCP 2.91%
- Fingestval 2.80%
- Autocontrôle 2.50 %
- CIC Alsace 1.74%
- Kermadec 1.33%
Années | 2004 | 2005 | 2006 |
---|---|---|---|
Nombre d'actions cotées en millions | 00 | 00 | 600 |
Capitalisation boursière en milliards d'euro | 00 | 00 | 115 |
Nombre de transactions quotidiennes (en millions) | 00 | 00 | 2,5 |
[modifier] Des accusations et des procès
[modifier] L'affaire Total en Birmanie
Depuis quelques années, plusieurs ONG mènent une campagne juridique et médiatique contre Total (et son partenaire Unocal), sur les modalités de construction d'un gazoduc en Birmanie. Ces ONG accusent Total d'avoir utilisé une main-d'œuvre esclavagisée sciemment. Le principal argument contre cette hypothèse est le déséquilibre entre le risque encouru et le coût résiduel de la main-d'œuvre en Birmanie. Un rapport rédigé par Bernard Kouchner, à la demande de Total et moyennant salaire, établit ainsi que Total n'a pas utilisé de main-d'œuvre servile sur son chantier, confirmant ainsi l'enquête d'une journaliste de Marianne parue quelques mois plus tôt. Outre ces accusations de non-respect des droits de l'Homme, Total est souvent accusé par les ONG d'être indirectement un des principaux financeurs de la dictature au pouvoir en Birmanie, accusations très compliquées à mettre en place d'un point de vue juridique.
Chronologie
- En 1996, des ressortissants birmans attaquent Unocal (Chevron), société partenaire de Total en Birmanie, devant les tribunaux américains pour mauvais traitements.
- En 1997, le Sénat pointait déjà les possibles manquements aux Droits de l'Homme en Birmanie dont Total aurait pu être témoin [1].
- En 1999 un rapport du Sénat français avait ainsi épinglé la collusion de la société TotalFina Elf avec la junte au pouvoir.
- En 2002, quatre ressortissants birmans portent plainte devant la justice belge en vertu de la loi sur la « compétence universelle » pour crimes contre l'Humanité contre Total, son dirigeant Thierry Desmarest, ainsi que Hervé Madeo, directeur de la filiale birmane de Total.
- En 2003, le Parlement européen parlait d'une « situation politique désastreuse » en Birmanie [2].
- En 2003, Bernard Kouchner publie un rapport (après une visite de quatre jours du 25 au 29 mars 2003) sur les activités de Total en Birmanie [3]. Ce rapport exonère Total de toute responsabilité dans les violations des Droits de l'Homme dont auraient pu être victime les Birmans. Aung San Suu Kyi soutient les plaidants et Bernard Kouchner est critiqué pour son enquête, par exemple par René Backmann dans le Nouvel Observateur (cf édition du 18 décembre 2003).
- 2005: D'après Total, l'affaire Unocal est réglée par voie transactionnelle en mars 2005. Le montant n'a pas été révélé.
- 29 juin 2005: La cour de cassation belge juge la plainte contre Total irrecevable, mettant ainsi fin aux poursuites en Belgique. Le droit belge a été changé et la loi de compétence universelle abrogée en 2003, nombre de plaintes ne sont ainsi plus valides à l'aune de la nouvelle législation.
[modifier] L'Erika et la marée noire de 1999
[modifier] La catastrophe d'AZF-Grande Paroisse
[modifier] La caisse noire de Total
- Depuis août 2002, le juge Philippe Courroye enquête sur des comptes occultes qu'auraient utilisée de grandes entreprises françaises. Entre 1996 et 2001, Total aurait envoyé plusieurs millions de dollars sur des comptes suisses au nom d'une société écran. Celle-ci virait les fonds sur des comptes offshore dans des paradis fiscaux. Il s'agissait de rémunérer des intermédiaires en vue d'obtenir des marchés en Irak ou en Russie. Plusieurs cadres de Total, mis en examen à l'automne 2004, ont reconnu devant le juge qu'il s'agissait d'un système voué à "corrompre les décideurs locaux pour obtenir les marchés".
[modifier] Voir aussi
- Pic pétrolier | Birmanie | Affaire Elf | Erika
- Liste des grandes entreprises françaises
- Généalogie des entreprises
[modifier] Liens externes
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