Saint-Barthélemy (Guadeloupe)
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Saint-Barthélemy | |
---|---|
Pays | France |
Région | Guadeloupe |
Département | Guadeloupe |
Arrondissement | Îles du Nord |
Canton | Saint-Barthélemy |
Code INSEE | 97123 |
Code postal | 97133 |
Maire Mandat en cours |
Daniel BLANCHARD (ancien maire) Brunos MAGRAS (deuxieme mandat) |
Intercommunalité | |
Latitude | 17,90° Nord |
Longitude | 62,83° Ouest |
Altitude | 0 (mini) – 286 (maxi) |
Superficie | 2 500 ha = 25 km2 |
Population sans doubles comptes |
7 062 hab. (1999) |
Densité | 274 hab./km2 |
Saint-Barthélemy est une île des Antilles et une commune française du DOM-ROM de la Guadeloupe, mais devrait prochainement devenir une collectivité d'outre-mer.
Elle est familièrement appelée Saint-Barth. Ses habitants sont les Saint-Barths.
Sommaire |
[modifier] Géographie
Saint-Barthélemy se situe à 230 km au nord-ouest de la Guadeloupe "continentale", et à 25 km au sud-est de Saint-Martin.
C'est une île montagneuse d'environ 21 km² (25 km² avec ses îlets) dont l'unique terrain plat est occupé par l'aérodrome. Elle possède 32 km de côtes.
Au dernier recensement de 1999, sa population comptait 6854 habitants.
Le point culminant de l'île est le morne Vitet, à 286 m.
L'île est entourée de nombreux îlets : île Chevreau, Coco, île Fourchue (important mouillage de plaisance), île Frégate, La Tortue, île Le Boulanger, Les Grenadins, Pain de Sucre, île Pelé, île Petit Jean, Toc Vers.
L'île dispose d'une Zone Exclusive Economique (ZEE) de 4000 km².
[modifier] Histoire
L'île a été découverte par Christophe Colomb, qui l'a baptisée ainsi en l'honneur de son frère Bartolomé, lors de son deuxième voyage en 1493. Il la revendiqua alors pour l'Espagne.
En 1648 eut lieu la première occupation par les Français, sur décision du commandeur Lonvilliers de Poincy à Lorient.
De 1651 à 1656, l'île est gouvernée par les Chevaliers de Malte.
Elle fut ensuite abandonnée jusqu'en 1659, où elle redevient colonie française. Dotée d'un sol pauvre et d'un climat très sec, elle n'offre aucun potentiel économique, mais demeure cependant un enjeu stratégique dans le nord des Petites Antilles. Les habitants y développent davantage la flibuste et la pêche que la culture du coton ou de la canne à sucre.
En 1785, l'île est cédée par Louis XVI au roi Gustave III de Suède contre un droit d'entrepôt à Göteborg. En hommage à celui-ci, qui dispensa les Saint-Barths d'impôts, le chef-lieu de l'île fut renommé Gustavia. Les Suédois transforment le carénage en port franc appelé Gustavia, libre d'entrée et sans aucun droit.
Ce n'est que le 16 mars 1878 que les Suédois revendront l'île à la France et qu'elle sera rattachée à la Guadeloupe. L'île s'enrichit mais subit au XIXe siècle de nombreuses calamités.
En 1957, David Rockefeller acheta une propriété de 27 hectares pour quelques milliers de dollars et enclencha la transformation progressive de l’île en « site exceptionnel, assurant aux touristes une ambiance familiale et confidentielle en haute saison, et un fort degré de sécurité, ce qui distingue cette destination des autres îles des Caraïbes ». Le prix très élevé d’une résidence secondaire ou d’un séjour sur place ainsi que les difficultés d’accès par avion (l’atterrissage n’est possible que pour de petits appareils) permettent dès lors de « capter la clientèle haut de gamme, soucieuse de préserver la confidentialité de la destination ».
Le 7 décembre 2003, les Saint-Barths ont approuvé par référendum, avec une participation de 78,71% et 95,51 % des suffrages exprimés, un projet institutionnel faisant de leur île une collectivité territoriale à assemblée unique détachée du DOM-ROM de la Guadeloupe.
L'île devrait devenir vers 2007 une collectivité territoriale créée en application du dernier alinéa de l'article 73 de la Constitution française. La loi organique proposant le nouveau statut de Saint-Barthélemy est actuellement en discussion au parlement (décembre 2006).
[modifier] Administration
Depuis 1962, les communes de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy constituent le 3e arrondissement ("les îles du nord") de la Guadeloupe, et sont administrées par un sous-préfet qui a sa résidence principale à Saint-Martin mais qui dispose aussi d'un bureau et d'une résidence secondaire à Saint-Barthélemy.
- Listes des dirigeants de St-Martin (partie française) : depuis les gouverneurs jusqu'aux maires successifs.
- Liste des dirigeants de l'île de Saint-Barthélémy : sous-préfets et maires successifs.
[modifier] Démographie
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 |
---|---|---|---|---|---|
X | X | X | X | X | 6 854 |
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes |
L'île est habitée en majorité par les descendants des colons normands et bretons. Elle a la particularité d'être sans population d'origine africaine, car après l’abolition de l’esclavage de 1847, la quasi-totalité de la population noire nouvellement affranchie et qui ne possédait pas de terres à exploiter a émigré.
Elle accueille aujourd'hui les résidences secondaires de célébrités internationales, comme Puff Daddy, et fait aujourd'hui office de Monte-Carlo des Petites Antilles.
[modifier] Économie
L'agriculture est peu développée en raison de l'aridité du sol. La principale activité économique de l'île est le tourisme de luxe.
Même si Saint-Barthélemy appartient à un département d'outre-mer soumis aux taxations françaises légales, l'île jouit d'exonérations fiscales de fait, conservées depuis leur instauration par le Roi de Suède qui en font notamment une destination de choix pour nombre de grandes fortunes. Paradoxalement l'île bénéficie des même services publiques que n'importe quelle commune française.
[modifier] Personnalités célèbres
- Puff Daddy y possède une villa.
- Yannick Noah, un restaurant.
[modifier] Monuments et lieux touristiques
- Wall House
- Fort Gustave
[modifier] Liens externes
- Le Portail St Barth
- Saint-Barthélemy sur Wikitravel
- Radio St-Barth
- Saint-Barthélemy, paradis fiscal ? Article du Monde Diplomatique, janvier 2006
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