CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
SITEMAP
Audiobooks by Valerio Di Stefano: Single Download - Complete Download [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Alphabetical Download  [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Download Instructions

Make a donation: IBAN: IT36M0708677020000000008016 - BIC/SWIFT:  ICRAITRRU60 - VALERIO DI STEFANO or
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Pompéi - Wikipédia

Pompéi

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff ?).
Pour les articles homonymes, voir Pompéi (homonymie). 

Reconstitution de l’éruption du Vésuve, Discovery Channel.
Agrandir
Reconstitution de l’éruption du Vésuve, Discovery Channel.

Pompéi (Pompeii en latin, Pompei en italien), était une ville de Campanie en Italie près de Naples au pied du Vésuve, fondée au VIe siècle av. J.-C. En 79, elle fut entièrement ensevelie avec Herculanum et Stabies, lors d’une éruption plinienne de ce volcan. Oubliée pendant 1 600 ans, elle fut redécouverte par hasard pour devenir aujourd'hui l'un des fleurons de l'archéologie et un extraordinaire témoignage de l'Empire romain.

Pour la description de la ville actuelle, voir Pompei

Sommaire

[modifier] Histoire

  • Pompéi est fondée avant le VIe (peut-être au VIIe ou VIIIe siècle av. J.-C.), par un regroupement de cinq villages osques (pompaios = cinq) sur une retombée de lave, au pied du Vésuve, au cœur des régions VII et VIII de la ville, sur une route commerciale importante.
  • Au VIe siècle av. J.-C., Pompéi devient une colonie grecque ; les Grecs introduisent le culte d’Apollon (construction du temple d’Apollon ; construction du temple dorique sur l’agora triangulaire). Pompéi n’est qu’une base pour contrôler les débouchés de l’arrière-pays, très fertile.
  • De -524 à -474, les Étrusques occupent la ville sans laisser de traces spécifiques.
  • De -474 à -424, les Grecs reprennent le contrôle de la ville, restaurent les temples, développent un quartier au plan géométrique (région VI), et entourent Pompéi de murailles.
  • En -424, Pompéi est conquise par les Samnites qui prennent le nom de Campani en arrivant dans les plaines. On se remet à parler l’osque, langue commune aux plus anciens occupants, les Osques, et aux nouveaux occupants, les Samnites qui étendent les murailles de la ville.
  • En -341, Pompéi, ainsi que les Campani, s’allient à Rome et lui restent fidèles.
  • Entre -214 et -210 se déroule la Deuxième Guerre punique : Hannibal part à la conquête de Rome avec ses éléphants. Pompéi, contrairement aux autres villes Samnites, reste fidèle à Rome.
  • Entre -424 et -89, les Samnites entourent Pompéi de murailles encore plus fortes, pour se protéger des villes voisines et de la puissance de Rome. L’expansion urbaine de Pompéi a donc été limitée par ces murailles.
  • En mars 90 av. J.-C., les villes samnites se révoltent contre Rome lors la Guerre sociale. Cette fois, Pompéi se joint à elles. La guerre est dure et les Romains conduits par Sylla prennent Pompéi. Les Romains ne reconstruisent pas une nouvelle ville sur celle des Samnites, mais s’installent dans Pompéi telle qu’elle était au temps des Samnites.
  • En 80 av. J.-C., Pompéi est transformé par Sylla en colonie romaine, du nom de Colonia Veneria Cornelia Pompeii : les riches colons romains remplacent alors les habitants chassés de leurs demeures et s’installent principalement dans de grandes villas bâties sur le flanc du Vésuve, à l’emplacement des remparts primitifs. L’ère romaine commence.
  • En 62 après J.-C., Pompéi subit un tremblement de terre qui détruit une partie de la ville. Les habitants ne font pas le lien entre le tremblement de terre et le Vésuve.
  • 24 août 79 : éruption du Vésuve entraînant la destruction de la ville. Pline le Jeune, qui était dans les environs, a décrit l’éruption dans deux lettres à Tacite.
Voir l’article Destruction de Pompéi.

[modifier] Le site archéologique

[modifier] Redécouverte de la ville

Les fouilles ont permis de découvrir un excellent cliché de la ville de Pompéi telle qu'elle était au moment de l'éruption du Vésuve, dont la lave et les cendres ont figé pour des siècles les lieux et les personnages. La couche qu'il a fallu creuser atteignait parfois 20 mètres, soit l'équivalent d'un immeuble de 6 étages. Grâce à des recherches plus récentes, il a été possible de remonter plus loin dans le temps vers les origines de la ville : il a ainsi été retrouvé en certains endroits jusqu'à trois couches de sédiments correspondant à trois siècles bien distincts, les VIIIe, IVe et IIe siècle av. J.-C., fournissant des informations précieuses sur la colonisation de la région avant l'ère romaine.

[modifier] Historique des fouilles

  • 1599 : découverte des sites de Pompéi et Herculanum par un architecte du nom de Fontana, lors de travaux de construction d'un canal.
  • 1748 : premières fouilles, 10 ans après celles d'Herculanum.
  • 1763 : confirmation de l'identification du site (avec la découverte d'une référence à Res Publica Pompeianorum).
  • 1808 : l'arrivée de Joachim Murat comme roi de Naples, avec sa femme Caroline, relance l'enthousiasme archéologique pour le site.
  • 1860 : Giuseppe Fiorelli met en place une rigoureuse méthode scientifique pour les fouilles.
  • Dans les années 1920 sont réalisées les premières fouilles importantes, sous l'impulsion d'Amedeo Maiuri.
  • 23 novembre 1980 : nouveau séisme causant d’importants dégâts.
Évolution des fouilles sur le site de Pompéi
Agrandir
Évolution des fouilles sur le site de Pompéi

[modifier] Directeurs du site archéologique de Pompéi

  • 1748–1780 Rocque Joaquín de Alcubierre
    • jusqu'en 1764, avec Karl Weber
  • 1764/1778–1797 Francesco La Vega
  • 1799–1804 Christoph Saliceti
  • 1804–1806 Pietro La Vega
  • 1807–1838 Michele Arditi
    • Antonio Bonnucci
  • 1839–1850 Francesco Maria Avellino
  • 1850–1863 S. Spinelli
  • 1863–1875 Giuseppe Fiorelli
  • 1875–1893 Michele Ruggiero
  • 1893–1901 Giulio De Petra
  • 1901–1905 Ettore Pais
  • 1905–1910 Antonio Sogliano
  • 1910–1924 Vittorio Spinazzola
  • 1924–1961 Amedeo Maiuri
  • 1961–1976 Alfonso de Franciscis
  • 1976–1977 Luigi D’Amore
  • 1977–1982 Fausto Zevi
  • 1982–1984 Giuseppina Cerulli-Irelli
  • 1984–1994 Baldassare Conticello
  • Depuis 1994 Pietro Giovanni Guzzo

[modifier] Organisation de la ville de Pompéi

[modifier] Répartition des édifices par type

[modifier] Les rues

[modifier] Édifices publics

[modifier] Forum

Vue panoramique du forum de Pompéi

Vue panoramique du forum de Pompéi

C’était le centre de la ville, centre religieux (où s’élevaient les principaux temples comme celui de Jupiter, père de tous les dieux, d’Apollon et des Lares) et centre politique, dans la mesure où c’était là que s’exerçait la justice et que les institutions publiques municipales avaient leur siège. Enfin, c’était aussi le centre économique de la cité, l’endroit où s’effectuaient les tractations et les échanges commerciaux. Les entrepôts de denrées alimentaires et, parfois, le siège des catégories de métiers les plus représentatifs y trouvaient également place.

Le forum était un vaste domaine situé en un point central. Celui de Pompéi, qui compte une vaste aire rectangulaire dont le périmètre mesurait plus de 400 mètres (38 m sur 142 m), se trouve dans le quartier sud-ouest ; il est donc excentré par rapport au centre habité. Le choix de cette zone fut déterminé par des raisons contingentes comme la nécessité de trouver un terrain suffisamment grand et plat, chose particulièrement difficile à Pompéi en raison de son emplacement sur un étagement lavique fortement incliné vers la mer.

Le forum municipal se développa à une époque plus tardive que le forum triangulaire, plus ancien et plus central, bien que des édifices remontant à l’époque Samnite, tel le Temple d’Apollon, n’en manquent pas. La construction du forum municipal fut décidée à la suite de mutations socio-économiques, d’un accroissement démographique et d’une expansion urbaine incessante qui entraînèrent de nouvelles nécessités, dont celles d’un nouvel espace public répondant davantage aux exigences de la population et à l’importance même de la ville. C’est ainsi que fut choisie cette zone qui, jusqu’au IIe siècle av. J.-C., avait été destinée au marché. Le forum de Pompéi est donc situé au carrefour des principales rues de la ville et, en particulier, de celle de l’Abondance qui constituait le centre le plus important de cette cité romaine si prospère. Les vestiges de cet important centre d’agrégation sociale ne nous révèlent qu’en partie seulement la grandeur et la beauté d’autrefois.

L’image que le forum donnait autrefois de lui était à coup sûr plus grandiose et monumentale : il suffit de penser que cet endroit était parcouru sur ses trois côtés par une longue et élégante colonnade, surmontée à son tour par une vaste galerie. Entre les colonnes étaient placées des statues de personnages illustres, ainsi que la tribune destinée à accueillir les orateurs.

Sur le fond se dressait le grand escalier menant au Temple de Jupiter qui fermait la place d’une manière très scénographique. Ce temple était l'équivalent local du temple de Jupiter Capitolin, protecteur de Rome.

En parcourant le coté ouest du portique et en longeant le temple d’Apollon, nous trouvons, dans une niche creusée dans le mur extérieur du temple, la mensa ponderaria destinée au contrôle des poids et mesures. Du même côté du portique est situé un entrepôt de céréales (horreum).

[modifier] Le Comitium

[modifier] La Basilique

[modifier] Le forum triangulaire

[modifier] Le Macellum

Voir l’article macellum.

[modifier] Thermes du forum

Tepidarium (salle tiède)
Agrandir
Tepidarium (salle tiède)

Les thermes du forum furent édifiés au Ier siècle av. J.-C. sous le gouvernement de Sylla et les seuls à fonctionner après le tremblement de terre de l’an 62.

Ils comportent deux sections, une réservée aux hommes et l’autre réservée aux femmes ; toutes les deux possèdent un frigidarium (salle froide), un tepidarium (salle tiède) et enfin un caldarium (salle chaude). Le système de chauffage et de refroidissement des pièces s’effectuait à travers un système de tuyauterie inséré dans les interstices des murs.

Toutes les salles présentent une élégante décoration. Dans la section masculine - la partie la mieux conservée -, on peut distinguer la pièce faisant office de vestiaire dont l’entrée donne sur la via delle Terme, puis le frigidarium circulaire orné de grandes niches, de stucs et de peintures.

Dans le tepidarium, on peut admirer une splendide voûte en berceau, travaillée en stuc, et une série de télamons (statues adossées aux piliers) intercalés de niches rectangulaires ; en outre, le caldarium possède une voûte en berceau et une abside dans le fond. La partie de l’édifice qui donne sur la rue comporte plusieurs boutiques.

Les thermes possèdent enfin une cour entourée d’arcades pour les exercices gymniques en plein air, qui, dans les complexes réalisés à la suite, sera remplacée par une grande palestre, généralement dotée d’une piscine.

[modifier] Théâtres

Le Grand Théâtre.
Agrandir
Le Grand Théâtre.
Le Grand Théâtre.
Agrandir
Le Grand Théâtre.

[modifier] Le Grand Théâtre

Il s’agit d’un merveilleux édifice construit au IIe siècle av. J.-C. et dont la scène fut par la suite transformée. Sa typologie se réfère à celle des théâtres grecs dans la mesure où son architecture s’adapte à la forme naturelle du terrain. Il a été agrandi à l’époque d’Auguste par les duumvirs Marcus Holconius Rufus et Marcus Holconius Celer. À l’occasion de spectacles, il pouvait être couvert par un velarium, mais il ne possédait pas d’équipements stables comme l’Odéon. Sa capacité pouvait atteindre les 5 000 places. On y jouait des comédies et des tragédies.

Une particularité de ce théâtre était le fond dont la scène pouvait bénéficier : de ce fait, la vue s’étendait sur la splendide couronne de montagnes situées à l’arrière-plan de Pompéi. Dans la partie sud du théâtre, une colonnade était destinée à accueillir les spectateurs durant les entractes ou au terme de représentations.

Des éléments qui le constituaient, il ne reste aujourd'hui que les gradins inférieurs (ima cavea), destinés aux personnages les plus importants de la ville. Ils sont recouverts de dalles de marbre. On aperçoit aussi une petite partie de la zone moyenne de la cavea (media cavea), ainsi que les vestiges de la scène romaine typique avec niches et édicules, restaurée après le tremblement de terre de 62. Trois portes permettaient aux acteurs de passer à l’arrière, dans le postscaenium utilisé comme vestiaire. Des restes de bassins retrouvés au cours de tentatives de fouilles au-dessous du niveau de l’orchestre qui, contrairement à l’ancien usage grec, n’était pas utilisé pour les représentations scéniques, prouvent l’utilisation de jeux d’eau, particulièrement répandus dans le monde romain.

Au moment de l’éruption du Vésuve, les réparations du tremblement de terre de 62 après J.-C. n’étaient pas encore achevées et les gradins, de même qu'une grande partie de la scène, n’étaient pas reconstruits.


[modifier] Le Petit Théâtre (ou Odéon)

Édifié au Ier siècle av. J.-C. par les duumvirs Caius Quinctius Valgius et Marcus Porcius, il représentait l’un des exemples les plus harmonieux et équilibrés d’architecture de ce genre. Il possédait un toit stable, fondamental pour l’acoustique de l’édifice ; la présence de cet élément, avec d’autres caractéristiques architecturales, a permis d’identifier l’édifice comme étant un odéon. Plusieurs fresques du IIe style qui décoraient la scène, aujourd’hui malheureusement disparues, confirment la date unitaire de l’édifice.

Il pouvait contenir jusqu’à 1 500 spectateurs. Il est assez bien conservé et bénéficie d’une disposition typique du théâtre grec avec une structure encaissée sur une pente naturelle du terrain. Il accueillit de nombreuses manifestations théâtrales et musicales. C’est ici notamment que l’on jouait les représentations mimiques.


[modifier] L'Amphithéâtre de Pompéi

L’amphithéâtre de Pompéi
Agrandir
L’amphithéâtre de Pompéi

C’est un édifice imposant, grandiose, capable de contenir 12 000 spectateurs (certains ont avancé le chiffre de 20 000), dans lequel se déroulaient les jeux du cirque et les combats de gladiateurs, si appréciés des Pompéiens qui consacraient à ces spectacles la majeure partie de leur temps libre.

L’époque de sa construction remonte à l’an 80 avant J.-C. (sous l’ordre des magistrats Caius Quinctius Valgius et Marcus Porcius) ce qui fait sans doute de cet édifice l’un des plus anciens qui soient et laisse supposer qu’il servit de modèle à tous ceux qui furent construits à Rome par la suite. Il fut construit à la fois en prenant appui sur un terre-plein et en creusant dans la terre sur plusieurs mètres. Les escaliers d’accès sont situés à l’extérieur de l’édifice. Les portes du versant occidental donnent dans l’arène.

À la différence des autres amphithéâtres romains, celui de Pompéi n’a pas de souterrains. Il est équipé d’un velarium, c’est-à-dire d’une couverture qui était déployée en cas de pluie ou de canicule : on voit encore les anneaux auxquels on accrochait cette grande toile de lin.

C'est dans cet amphithéâtre qu'eut lieu en 59 une rixe entre la plèbe de Pompéi et celle de la ville voisine de Nocera, durant un combat de gladiateurs, qui dégénéra rapidement, à la suite de quoi Néron et le sénat de Rome interdirent pour dix ans la tenue de combats et prononcèrent l'exil de l'organisateur du spectacle, Livinéius Régulus [1].

[modifier] La grande palestre

Le grand gymnase, aussi appelé palestre fut mis au jour par Amedeo Maiuri le long de la rue de l'Abondance. Construit sous Auguste, il mesure 142 par 107 mètres. Il était utilisé aussi bien de stade de sport que de marché aux esclaves. Derrière ses 118 colonnes était aussi donné l'enseignement à la jeunesse pompéienne. A la différence d'un gymnase de l'époque grecque, la palestre ne disposait pas de piste de course ; en revanche, en son centre était creusée une piscine (natatio) dont l'écoulement était aussi utilisé pour nettoyer les latrines proches (foricae).

La palestre avait subi de gros dégâts lors du tremblement de terre de 62, en particulier dans les canalisations d'alimentation de la piscine.


[modifier] Château d'eau

À l'entrée de la ville, près de la porte du Vésuve, le château d'eau (castellum aquae) distribuait l'eau de l’aqueduc de Serino (construit sous Auguste et alimentant aussi Naples et Misène) vers les fontaines publiques, les bâtiments publics (piscine, thermes, latrines, etc.) et les demeures de quelques riches particuliers. Il se situait sur le plus point le élevé de la ville. À l’intérieur, plusieurs grilles permettaient de filtrer l’eau, qui circulait ensuite dans toute la ville dans des tuyaux en plomb.

[modifier] Les centres religieux

[modifier] Temple de Jupiter

Situé du côté nord du forum, il est dédié à la plus haute divinité de l’Antiquité – en réalité il fut construit en l’honneur de la triade capitoline Jupiter, Junon, Minerve - et trône en haut d’un vaste escalier.

Construit de lave et de pierres revêtues de stuc, il fermait ce côté de la place dépouillé d’arcades. Ce temple, qui remonte au IIe siècle av. J.-C., fut réalisé en deux phases dont la seconde, projetée vers la fin du même siècle, conduisit à l’agrandissement de la structure architecturale. L’édifice a conservé sur la façade les vestiges de hautes colonnes crénelées : elles se poursuivaient aussi le long des cotés jusqu’à la cella qui apparaît ample et assez allongée.

La colossale « tête de Jupiter » retrouvée ici se trouve aujourd’hui au Musée archéologique de Naples.

L’édifice, qui fut gravement endommagé lors du tremblement de terre de l’an 62, comme semble le démontrer l’absence presque totale d’éléments ornementaux, n’avait pas encore retrouvé sa splendeur d’antan au moment de l’éruption de l’an 79. En revanche, de chaque côté, deux arches sont demeurées presque intactes.

L’emplacement situé sous le podium (l'hypogée) est digne d’intérêt. Il servait probablement de favissa, c’est-à-dire de remise pour les objets sacrés, ou de dépôt du trésor de la ville (aerarium), comme le temple de Saturne à Rome.

[modifier] Temple d’Apollon

Le temple d’Apollon
Agrandir
Le temple d’Apollon
Image:Temple d'Apolon.JPG
Temple d’Apollon


Le temple d'Apollon fait partie intégrante du quartier du forum, tout en lui étant antérieur. Il remonte, du moins pour ce qui est de sa partie primitive, ses fondations, au VIe siècle av. J.-C., c’est-à-dire à l’époque samnite. Il constitue probablement le cœur religieux originel. Par la suite, il fut agrandi, la partie qui donnait sur la place du forum fut fermée, puis il fut embelli vers le Ier siècle après J.-C., notamment par l’empereur Néron.

Cependand, par la suite, dans la vie civile et religieuxe de Pompéi, le culte du dieu Apollon fut reconsidéré au profit du père des dieux, Jupiter, à qui fut dédié le temple le plus important du forum. Cet édifice présente des éléments architecturaux dérivant des styles italique et grec et possède une forme rectangulaire de péristyle : il est entouré de 48 colonnes. On accède à la cella intérieure, élevée sur son podium, par un long escalier. En face se trouve l’aire sacrificielle. La partie centrale, celle qui contient l’autel du dieu, est entourée de colonnes. Deux statues l’embellissent : elles représentaient « Apollon fulgurant » et « Diane » (les originaux sont exposés au Musée Archéologique National de Naples).

Un cadran solaire était disposé sur une des colonnes qui délimitent la cella du dieu.

[modifier] Temple de Vespasien

Petit édifice de culte qui a conservé une partie de sa façade, de sa structure péristyle – les murs latéraux sont ornés de fausses fenêtres dotées d’un fronton - et de la cella surélevée sur un socle. Celle-ci, placée au dessus d’un podium, était autrefois précédée de quatre colonnes crénelées soutenant un fronton. En face se trouve l’autel en marbre, décoré de bas-reliefs représentant des « scènes sacrificielles ».

L’édifice était encore incomplet au moment de l’éruption du Vésuve. Tous s’accordent désormais à penser que l’édifice était dédié à un empereur ; il n’est toutefois pas certain qu’il s’agisse de Vespasien, comme le voudrait l’hypothèse selon laquelle l’édifice reconstruit après le tremblement de terre était totalement nouveau. L’attribution d’un temple précédent au génie d’Auguste reste possible. Sous cet empereur, en effet, une profonde restructuration du forum avait eu lieu.

[modifier] Maisons et villas pompéiennes

[modifier] La villa pompéienne

Le site de Pompéi fut le premier qui révéla au monde moderne l’architecture précise de maisons romaines dans leur intégralité : répartition et fonction des diverses pièces, élévation des murs, mobilier, décoration intérieure. Le modèle de la maison pompéienne a fourni le plan type de la villa suburbaine, présenté dans tous les manuels scolaires et les ouvrages sur la civilisation romaine[2]. Néanmoins, il convient de signaler qu’une autre forme d’habitat spécialisé, l’immeuble de rapport à plusieurs étages (usuellement nommé insula) où s’entassent les locataires de conditions modestes est absent de Pompéi[3].

L’urbanisation s’étale en surface, les maisons ont au plus un étage, et l’on constate sur un Pompéi dégagé en grande partie une réelle mixité sociale : l’on a pas vraiment identifié de quartier pauvre ; des habitations vastes et luxueuses jouxtent dans un même bloc d’autres plus modestes, des boutiques, des restaurants et des ateliers d’artisans.

Voir l’article Villa suburbaine.

[modifier] Maison des Vettii

La maison des Vettii
Agrandir
La maison des Vettii

Témoin très précieux de la peinture pompéienne, cette habitation est l’une des plus belles et des plus intéressantes de la ville. Son excellent état de conservation permet, à plusieurs siècles de distance, d’apprécier la magnificence atteinte par les demeures de la classe sociale la plus aisée de Pompéi et d’observer comment la riche bourgeoisie locale tendait à afficher son prestige et son train de vie en égalant, sinon surpassant, en richesses décoratives les demeures aristocratiques.

La maison des Vettii, qui appartenait à Aulus Vettius Restitutus et à Aulus Vetitus Conviva, exprimait comme d’autres la situation économique qui fut la leur vers la fin du Ier siècle après JC. De fait, la réalisation d’une grande partie de la décoration picturale représente un témoignage éclatant de la peinture du IVe style, dans la période qui suivit le tremblement de terre de l’an 62 après J.-C..

L’habitation est demeurée pratiquement intacte ou a été minutieusement reconstruite. Le jardin, quant à lui, a été reconstitué à partir des empreintes de racines laissées dans le sol ou d'objets mis au jour lors des fouilles successives. De même, un savant travail de reconstitution a fait retrouver au péristyle ses formes originales, fusion d’éléments architecturaux, sculpturaux, et picturaux.

La décoration de l’atrium – constituée de deux coffres-forts où les propriétaires conservaient leurs objets précieux - a pour sujet des « Petits Amours » et « Psyché ». Le toit a été complètement recréé afin d'offrir une image plus vraie de cette époque. Les salles qui donnent sur l’atrium sont ornées de peintures avec des scènes mythologiques dont certaines possèdent un caractère expressif et immédiat.

Le grand triclinium est très célèbre pour ses peintures. Celles-ci recouvrent presque entièrement les murs (une partie a été perdue) et se découpent sur un fond rouge ; les figurations de grandes scènes mythologiques sont insérées dans de faux cadres : « Persée et Andromède », « Ariane et Dionysos », « Daphné et Apollon », « Poséidon et Amymoné ». La longue frise tout autour des murs représente des « Petits Amours » accomplissant divers métiers, d’une facture très raffinée (« Amours atteignant une cible, Amours portant une guirlande de fleurs, Amours vendant des parfums, Amours sur des chars, Amours orfèvres, Amours teinturiers, Amours célébrant des rites sacrés, Amours pendant la vendange, Amours célébrant Bacchus, Amours venant du vin »).

D’autres pièces présentent une décoration picturale très précieuse, appartenant généralement au IVe style. Dans une salle située dans la partie de la maison se trouvent des tableaux représentant « Dédale et Pasiphaé », « Ixion torturé », ainsi que des bandes décorées de flore et de faune marine. Dans une autre pièce du même secteur, des peintures imitant des architectures imaginaires renferment des représentations de : « Hercule tuant le serpent », « la tortue de Dircé » et « le supplice de Penthée ».

Les communs, en particulier la cuisine, permettent de reconstituer la vie domestique.

[modifier] Maison des petits Amours Dorés

Demeure particulièrement luxueuse, elle appartenait à la famille des Poppée Abitus, sans doute de la famille de Poppée, femme de Néron. Son état de conservation permet d’apprécier tout spécialement son ensemble pictural ainsi que son architecture équilibrée et harmonieuse. Les dimensions relativement réduites de cette demeure, plutôt irrégulière, semblent avoir servi de stimulant au raffinement de la décoration et des objets, afin de lui conférer un plus grand sens de faste et de riche élégance. Elle doit son nom à la décoration représentant les « Petits Amours » située dans un des cubicula : les figures légères sont peintes sur une feuille d’or. La présence de grands masques de théâtraux est une des caractéristiques de cette maison. Le péristyle – sans doute la partie la plus belle de cette maison – est en partie surélevé et a pratiquement la forme d’une scène de théâtre : cela révèle une inclination du propriétaire pour la recherche de solutions nouvelles et d’effet qui ne manquent cependant pas d’élégance et de sobriété. Le triclinium avec ses peintures représentant des scènes mythologiques comme Thétis dans l’atelier de Vulcain, Briséis et Patrocle, Jason et Pélias. Cet espace était peut-être destiné à des représentations, comme le laissent supposer l’escalier et les trois accès. La décoration de certaines pièces doit être ici soulignée : elle appartient généralement au IIIème style et a pour sujet des « Episodes et personnages Mythologiques ». Parmi les curiosités, signalons la présence d’un temple consacré au culte de la déesse égyptienne Isis – élément très rare dans la société romaine – et un autre dédié aux Lares ; remarquez aussi les restes d’un miroir en obsidienne.

[modifier] Maison du Poète Tragique

La célèbre mosaïque "Cave Canem" (attention au chien)
Agrandir
La célèbre mosaïque "Cave Canem" (attention au chien)

On l’appelle ainsi en raison de la présence d’une mosaïque représentant un « Maître de théâtre ». Remontant à l’époque impériale, c’était une demeure luxueuse dont la présence de plusieurs pièces étaient agrémentées d’une belle décoration. L’architecture apparaît composite mais harmonieuse, avec des dimensions modestes, typique de la classe moyenne qui s’était enrichie lors de la dernière période de la vie pompéienne. La présence de deux boutiques tout prés de l’habitation laisse supposer que le propriétaire exerçait une activité commerciale. À l’entrée se distingue le fameux « cave canem » (attention au chien), une des représentations les plus célèbre de Pompéi. L’atrium, qui vient ensuite, avec l’impluvium, était orné de scènes de l’ « Iliade ». Il possède deux cubicula habituelles sur le coté, tandis que les petits escaliers mènent à l’étage supérieur. Dans le tablinum on a retrouvé une représentation du « poète tragique » qui a donnée son nom à la maison, ainsi que plusieurs autres peintures comme Admetus et Alceste. La série de peintures du triclinium a pour sujet des scènes mythologiques : Thésée et Ariane et, Vénus et des Amours. D’autres peintures au sujet mythologique décorent les murs des cubicula. La fresque du « Sacrifice d’Iphigénie » conservé au Musée archéologique de Naples est très belle. Plusieurs experts ont reconnu en elle une copie du fameux peintre grec Timante, du Ve siècle av. J.-C.

[modifier] Maison des Ménandres

Ménandre
Agrandir
Ménandre
Cassandre
Agrandir
Cassandre

Il s’agit de l’une des maisons pompéiennes les plus grandes et les plus riches, affichant une décoration précieuse et se caractérisant par une déposition très complexe des pièces. Son nom dérive du portrait de Ménandre , mais elle est également connue comme « maison de l’argenterie » en raison de l’impressionnante collection d’objets (au total 115 pièces d’argent) retrouvés en 1930 dans une caisse placée dans le souterrain de la maison, ainsi que de nombreuses autres en or et des monnaies qui actuellement exposés au Musée archéologique de Naples. Cette demeure appartenait à la famille des Poppé et fut construite au cours de phases successives. Commencée au IIIe siècle av. J.-C., elle fut embellie et agrandie par la suite. Au moment de l’éruption du Vésuve, des travaux de restauration étaient encore cours. Ce l’entrée – caractérisée par deux piliers ornés de chapiteaux corinthiens – on accède à l’atrium (de type tuscanique), assez bien conservé et rendu très suggestif par sa décoration du IVème style, par le gracieux petit temple situé dans un angle et surtout par le auvent en bois, très prononcé ouvert au centre pour permettre le passage de la lumière et pour recueillir l’eau plus aisément. Les salles situées à gauche de l’entrée contiennent des peintures avec des scènes extraites d’épisode de l’Iliade. Après le tablinum se trouve le péristyle, pièce élégante et enrichie d’une belle colonnade peinte. De là partent une série de salles : sur la droite, nous trouvons la zone de la cuisine et des bains ; sur la gauche s’ouvre le triclinium flanqué de deux pièces dont les murs sont recouvert de fresques. Les exèdres, situées au-delà des pièces destinées au logement des domestiques, possèdent des peintures raffinées ayant trait à la mythologie et au théâtre (masques) ; on peut aussi y admirer le portrait du poète Méandre. La partie ouest de la maison est occupée par la zone réservée aux bains : le caldarium est très beau, avec sa décoration faite de mosaïques et de peintures demeurées presque intactes. Un secteur du logement était réservé au surintendant de la propriété, un affranchi dénommé Éros (son nom est inscrit dur le sceau retrouvé sur son corps) qui s’occupait des biens de la maison sous le titre de procurateur.

[modifier] Maison de D.Octavius Quartius

L’entrée s’ouvre sur le traditionnel atrium toscan qui permet de passer directement au péristyle, de dimensions très réduites, mais au centre de salles richement décorées. La pièce de droite semble dédiée au culte d’Isis, notamment en raison des évidentes évocations de style égyptien que l’on reconnaît dans le jardin. Elle possède une ample décoration picturale exécutée avec une haute perfection technique, qui constitue l’un des exemples les plus significatifs de peintures pompéienne du IVe style. Du coté opposé du petit péristyle s’ouvre la grande salle triclinaire, ornée de scènes picturales représentant des épisodes de l’Iliade et de Héracléide. L’un et l’autre mènent à une loggia avec arcades, longue et originale, ombragée par une tonnelle et bordée par un des canaux qui constituent les éléments distinctifs du splendide et vaste jardin situé en contre bas. L’eau destinée à alimenter un autre long canal qui traversait toute la longueur du jardin coulait du petit temple à quatre colonnes qui s’élève au centre des arcades. Il était décoré comme le premier, de sculpture évoquant la mythologie égyptienne. Les inventions hydrauliques grâce auxquelles l’eau des canaux pouvait s’écouler périodiquement dans le jardin, simulant les inondations du Nil, rappellent clairement l’Égypte.

[modifier] Maison de Vénus

Ce fut la demeure d’une famille aisée, comme on peut le déduire de la richesse des matériaux utilisés. Outre la représentation très pure de « colombes, fontaines et fleurs », la grande fresque « Venus nageant située sur le mur du jardin est remarquablement. La scène est d’un aspect agréable : la déesse, dans une coquille, sillonne les eaux tandis que les petits Amours lui font escorte. La scène est peuplée d’oiseaux et de fleurs. Sur un coté représenté le dieu « Mars portant les armes ». D’autres pièces sont ornées de peintures notamment certaines qui sont très belles sur fond noir.

[modifier] Villa des Mystères

Intérieur de la villa des Mystères à Pompéi
Agrandir
Intérieur de la villa des Mystères à Pompéi

Elle se trouve à l’extrême périphérie de Pompéi, en dehors de la zone archéologique proprement dite. Elle a été partiellement découverte entre 1909 et 1910, et successivement mise au jour et restaurée en 1929-1930. Grandiose de par ses proportions et célèbre en raison de son superbe cycle de fresque, elle a suscité l’enthousiasme des spécialistes dès la découverte de ses premières pièces aussi bien conservées pour la complexité, la particularité de son architecture que pour le merveilleux cycle pictural et pour l’interprétation de ce dernier, lié aux cultes religieux qui existaient à coté de la religion officielle. La villa fut construite aux environ du IIe siècle av. J.-C., mais elle fut rénovée et embellie à l’époque impériale, période au cours de laquelle elle acquit la splendeur qui est encore la sienne aujourd’hui, bien qu’en partie dépourvue des meubles et des objets précieux qui furent perdus après le tremblement de terre de l’an 62 après JC lorsqu’elle fut abandonnée par son propriétaire.

La structure architecturale

La villa possède un plan de forme carrée. Pour s’adapter au terrain qui présente des irrégularités et des dénivellations à cet endroit et contrairement à la villa de Diomède qui résolut le problème par une articulation complexe de la structure et par des escaliers de raccord, la villa des Mystères prit appui sur une base réalisée expressément de sorte que l’habitation puisse s’étager sur un unique niveau et assumer ainsi un aspect très régulier et équilibré. Une longue galerie d’arcade et une série de jardins relient ensuite la maison au milieu environnant, créant un ensemble véritablement agréable et harmonieux. On accède à la villa par une exèdre, une sorte de véranda lumineuse donnant sur l’extérieur ; sur les cotés sont disposés du « viridariums » (terrasses avec jardin) et des arcades. Suivent le tablinum et l’atrium; le premier offre a vision d’une décoration picturale sur fond noir, avec de délicates miniatures (IIIe style). Les cubicula, c’est-à-dire les salles, situées à coté de l’atrium, offrent de splendides décorations du IIe style reproduisant de jolies perspectives. Sur la partie située à l’arrière se trouve le péristyle avec seize colonnes doriques. Au-delà commencent la cour intérieure et les communs. La villa est équipée de deux fours et de pièces servant à la vinification. Plusieurs salles sont aussi équipées d’installations balnéaires.

[modifier] Villa de l'éphèbe

Une fresque murale, de la villa de l'éphèbe, est devenue célèbre en raison de la représentation d'un fruit énigmatique rappelant étrangement un ananas. La figuration d'un tel fruit exotique sud-américain serait aussi surprenante que le fut la découverte du tabac et de la coca dans les baumes des momies égyptiennes. Cela pose plus généralement la question d'éventuelles relations maritimes entre l'Ancien monde et le Nouveau monde en particulier l'Amérique du Sud. Cette oeuvre antique est à présent protégée au musée archéologique de Naples.

[modifier] Les boutiques de Pompéi

[modifier] La boulangerie de Modeste

Une boulangerie de Pompéi
Agrandir
Une boulangerie de Pompéi

L’épaisse chape de cendres produite par l’éruption de 79 après JC a préservé pendant des siècle, parmi les nombreux témoignages exceptionnellement conservés à Pompéi, une boulangerie complète, ases équipements : les meules, constituées deux éléments en lave volcanique, capable de travailler l’une à l’intérieur de l’autre, les comptoirs pour le pétrissage du pain et le four pour la cuisson. Le tout est organisé avec efficacité, de façon à coordonner le travail du personnel employé aux différentes tâches avec des critères qui surprennent par leur modernité. Une des meules a été remise en état, grâce à la reconstitution des parties en bois, rendant ainsi possible la démonstration de son fonctionnement qui, autrefois, s’effectuait par la force des ras des esclaves ou, plus souvent par la force des ânes. On a retrouvé dans le four quatre-vingt-un pains carbonisés, de forme ronde avec des parties relevées, semblables à ceux qui apparaissent dans différentes scènes de la vie quotidienne peintes ou sculptées, offert au public dans corbeilles ou des rayonnages. Plusieurs inscriptions nous apprennent que la vente du pain et des fouaces à Pompéi était confiées à des vendeurs ambulants, en plus des boutiques habituelles.

Pistore est le premier nom du boulanger professionnel qui vit le jour à Pompéi en 79 ap.JC, il désignait le pileur de blé.

[modifier] Les lupanars

Vue intérieure d’un lupanar pompéien
Agrandir
Vue intérieure d’un lupanar pompéien

[modifier] Le thermopolium du Laraire

Jars destinées à contenir des aliments
Agrandir
Jars destinées à contenir des aliments

Il doit son nom au beau laraire, un des édicules les mieux conservés et dédié au culte des ancêtres, culte diffusé dans la plupart des habitations du monde romain. C’était une sorte de petit temple miniature, avec de petites colonnes surmontées de chapeaux corinthiens, placé dans une petite pièce de dimensions réduite derrière le débit de boissons. À l’intérieur étaient représentées deux divinités protectrices de l’activité commerciale qui se déroulait ici : Mercure, patron des commerces, et Dionysos, dieu du vin, avec le Génie et les Lares du propriétaire. Ce bar ouvert au public était équipé d’un triple comptoir de vente où l’on a même retrouvé la recette de la journée, encore intacte dans la « caisse » ; constituée d’une jarre encastrée dans un des comptoirs, et se montrant à 683 sesterces. L’arrière boutique communiquait avec la maison du propriétaire, aménagée avec goût bien que de petites dimensions, avec un triclinium décorée de jolies fresques raffinées du IIIe style, caractérisés par des éléments décoratifs typiques qui s’étendaient sur les murs autour de cadres mythologiques, dont une représentation « le Rapt d’Europe », la princesse phénicienne dont Zeus tomba amoureux, ‘hésitant pas à prendre la forme d’un taureau pour l’enlever.

[modifier] L’art pompéien

[modifier] Les fresques

Pompéi a laissé à la postérité des témoignages attachants, souvent très beaux et parfois saugrenus, du mode d’existence de ses habitants. Les fouilles de Pompéi ont exhumé d’innombrables peintures bien conservées. La plupart nous sont parvenues intactes et paraissent toujours aussi vivantes. L’extraordinaire diversité des trésors montre que l’art était partout présent à Pompéi. Souvent, presque tous les murs d’une maison étaient décorés de scènes mythologiques ou de portraits de famille qui l’habitait. Des mosaïques, pleines de couleurs et de détails montrant des paysages, des scènes de bataille ou de théâtre, étaient cimentées sur le sol.

Les murs entourant les jardins étaient souvent peints de sujets aux couleurs vives. Les thèmes à la mode étaient les scènes de chasse, les paysages campagnards et marins. Les pièces intérieures, elles, présentaient des sujets plus variés : scènes mythologiques, natures mortes, oiseaux et autres animaux. Ce qui frappe avant tout dans la peinture pompéienne, c’est l’illusion du réel. Animaux et oiseaux semblaient animer jardins et intérieurs. Tel ce chien peint sur un mur de couloir (cave canem), si vrai qu’il semblait aboyer contre le visiteur.

Ces peintures transformaient la maison pompéienne en musée imaginaire. On entre, d’une certaine manière, dans l’univers spirituel des Pompéiens. Ils étaient des hommes fidèles à la nature, qui aimaient le bien-être et la bonne chaire.

[modifier] Les sculptures

[modifier] Les mosaïques

[modifier] Pompéi dans la culture populaire

[modifier] Littérature

  • Pline le Jeune
  • Arria Marcella, nouvelle de Théophile Gautier.
  • Jettatura, nouvelle de Théophile Gautier.
  • Le Temple d’Isis. Souvenir de Pompéi de Gérard de Nerval.
  • Les Secrets de Pompéi, Lawrence Caroline, collection « les Mystères romains », Milan Poche Histoire
  • Les Pirates de Pompéi, Lawrence Caroline, collection « les Mystères romains », Milan Poche Histoire
  • Les derniers jour de Pompéi, E. Bulwer Lytton
  • L'esclave de Pompéi, Annie Jay
  • Pompéi, Robert Harris

[modifier] Cinéma

[modifier] Musique


[modifier] Voir aussi

Wikimedia Commons propose des documents multimédia sur Pompéi (site archéologique).

[modifier] Bibliographie

  1. Tacite (Annales, XIV, 17)
  2. Par exemple, L’Antiquité, manuel Bordas de 6e, 1970, p 153, ou bien le Guide romain antique de Georges Hacquard, immuablement réédité de 1952 à 2005, (ISBN 2-01-000488-4)p 79
  3. Les exemples d’insulae de rapport les mieux conservées sont à Ostie

[modifier] Liens internes

[modifier] Liens externes


Portail de la Rome antique – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la Rome antique.
Portail Archéologia – Accédez aux articles de Wikipédia concernant l'archéologie.

Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Sub-domains

CDRoms - Magnatune - Librivox - Liber Liber - Encyclopaedia Britannica - Project Gutenberg - Wikipedia 2008 - Wikipedia 2007 - Wikipedia 2006 -

Other Domains

https://www.classicistranieri.it - https://www.ebooksgratis.com - https://www.gutenbergaustralia.com - https://www.englishwikipedia.com - https://www.wikipediazim.com - https://www.wikisourcezim.com - https://www.projectgutenberg.net - https://www.projectgutenberg.es - https://www.radioascolto.com - https://www.debitoformtivo.it - https://www.wikipediaforschools.org - https://www.projectgutenbergzim.com