CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
SITEMAP
Audiobooks by Valerio Di Stefano: Single Download - Complete Download [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Alphabetical Download  [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Download Instructions

Make a donation: IBAN: IT36M0708677020000000008016 - BIC/SWIFT:  ICRAITRRU60 - VALERIO DI STEFANO or
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Plèbe - Wikipédia

Plèbe

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff ?).

En langage courant, la plèbe (du latin : plebs, plebis) désigne le peuple. Originellement la plèbe est une partie du peuple (populus) romain.

La plèbe — les plébéiens — se définit par opposition aux patriciens : c'est la partie du peuple qui s'oppose à l'organisation oligarchique de la cité.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Naissance

La plèbe naît de la sécession de 494 av. J.-C., lorsqu'une partie du corps civique quitte la ville de Rome, alors que la convocation par les consuls était imminente pour faire face à une guerre étrangère, et refuse de revenir malgré les prières des patriciens. Il s'agit donc d'une grève de la guerre.

Cette sécession est probablement liée à une crise économique, l'historien romain Tite-Live invoquant l'esclavage pour dettes de nombreux citoyens pauvres. C'est d'ailleurs une situation similaire qui a provoqué les réformes de Solon en Grèce. On peut aussi évoquer une déception politique. En effet, depuis l'établissement de la République, l'exemple de la démocratie athénienne (réforme de Clisthène) était connu, et avait suscité des espoirs déçus par la mise en place de la République oligarchique, lésant les droits politiques d'une partie du peuple (au sens du populus romain, c'est-à-dire l'ensemble des citoyens).

Après s'être donné des institutions et avoir prêté serment, la nouvelle entité politique réintègre la cité. Cette révolution permanente légalisée, selon l'expression de Mommsen parvient à équilibrer les institutions oligarchiques de Rome, au cours d'un siècle de luttes, entre la pression quotidienne de l'intercessio tribunicienne et la menace de la sécession, de la grève de la guerre et de la défense de la cité, lorsque la plèbe se retire sur l'Aventin.

[modifier] La loi des XII Tables

Voir l’article Loi des XII Tables.

La plèbe est née pour lutter contre l'arbitraire de la constitution romaine de 509 av. J.-C., qui est non écrite. Elle cherche notamment à limiter l'imperium consulaire. À partir de 462 av. J.-C., la plèbe réclame la mise par écrit d'une loi, connaissable par tous, fixant l'étendue de ces pouvoirs. Les revendications énergiques de C. Terentilus Arsa, tribun de la plèbe, combinées aux sécessions, ont raison de la résistance du patriciat, avec l'établissement du collège des decemviri. La tâche de codification va bien au-delà de la fixation par écrit des pouvoirs du consul. Elle établit une loi égale pour tous, dans tous les domaines de la vie ; elle permet à tous de bénéficier du ius matrimonii, qui règle mariages, successions et tutelles.

Elle établit enfin une véritable concorde entre plèbe et patriciat : celui-ci garde le monopole sur le consulat, et obtient l'interdiction de mariages entre patriciens et plébéïens.

[modifier] Les leges Valeriæ Horatiæ

Les lois Valeriæ Horatiæ sont la suite logique, et immédiate (en 449 av. J.-C.), de la loi des XII Tables. Soumises au vote par les consuls Lucius Valerius et Marcus Horatius, elles sont la reconnaissance par l'ensemble de la cité de l'inviolabilité des tribuns de la plèbe. Ainsi, le patriciat modifie la constitution romaine pour la rendre patricio-plébéienne, et ce de trois manières complémentaires qui forment un tout cohérent.

Le coupable d'une atteinte aux tribuns de la plèbe ou aux édiles de la plèbe (atteinte physique ou atteinte à leur autorité) est désormais consacré à Jupiter, et le produit de la vente de ses biens va à Cérès, Liber et Libera. Un homme consacré à Jupiter n'est plus défendu par la cité des hommes, mais par Jupiter, auquel il appartient. Mais cette consécration ne le rend pas intouchable : on considère que si le dieu s'estime lésé de la mort ou des blessures de l'homme qui lui a été consacré, il punira le responsable de ses pouvoirs divins mieux que la justice des hommes. En pratique, cela équivalait à une autorisation de lynchage, avec l'impunité pour les responsables.
Enfin, en associant la triade capitoline à la triade plébéienne, les patriciens reconnaissent d'un point de vue religieux l'égalité plèbe-patriciat.

Désormais, les plébiscites, s'ils sont ratifiés a posteriori par un senatus-consulte, obtiennent valeur de loi liant l'ensemble du peuple romain (alors qu'auparavant, seule la plèbe s'engageait à respecter les plébiscites). Les senatus-consulte ratifiant un plébiscite sont désormais archivés par les édiles de la plèbe. La plèbe utilise ensuite de façon intensive ce poids supplémentaire donné à ses décisions pour réformer la cité.

Enfin, toutes les décisions de tous les magistrats, et notamment des consuls sont soumises à la provocatio ad populum, c'est-à-dire à un appel au peuple, réunis en comices centuriates. Les peines de mort et les fortes amendes sont concernées. Cette innovation apporte trois conséquences importantes :

  • les consuls deviennent véritablement collégiaux, avec égalité de pouvoirs tout au long de l'année, ce qui est une première limite à leurs pouvoirs ;
  • après avoir perdu, par la loi des XII Tables, la juridiction sur la peine capitale, les consuls perdent leur pouvoir de coercitio, soumis à l'intercession tribunicienne, ce qui pose légalement la puissance des tribuns face à celle, du coup réduite, des consuls ; et la provocatio ad populum n'est possible que si le tribun l'estime nécessaire.

L’'imperium consulaire est ainsi sérieusement entamé, avec en parallèle la reconnaissance du contre-pouvoir des tribuns, qui est cependant limité :

  • l’intercessio tribunicienne ne s'exerce que contre l'imperium domi : en-dehors de la ville, elle n'existe plus, et la seule limite aux pouvoirs du consul est une éventuelle intercessio de son collègue ;
  • jusqu'en 300 av. J.-C., les dictateurs ne sont soumis nulle part à intercessio tribunicienne.

L'essentiel est cependant acquis, avec la supériorité du tribun sur le consul, qui vient s'ajouter à la mise par écrit des lois, l'élection des consuls, etc.

La dernière conquête importante de la plèbe fut l'accès au consulat, par le compromis licinio-sextien, en 367 av. J.-C.. Cependant, cela concerne plus l'histoire du consulat, aussi pour plus de détails, consultez cet article.

[modifier] Institutions

[modifier] La triade plébéienne

Dès sa constitution, la plèbe décide de construire un temple à un trio de dieux, symétrique de la triade capitoline. Ce fait est à lui seul révélateur de l'ampleur de la crise, et du désir de s'installer pour longtemps dans une opposition au patriciat romain.

Les trois divinités honorées sont Cérès, Liber et Libera. Le temple est construit hors du pomœrium, au pied de l'Aventin. Il fut dédié en 493 av. J.-C. par Spurius Cassius. Comme les temples du Capitole, ils abritent des divinités protectrices, le trésor de la plèbe et ses archives. Les édiles de la plèbe y étaient attachés.

[modifier] Les tribuns de la plèbe

La représentants de la plèbe sont les tribuns de la plèbe. Cette institution collégiale est d'abord élue par la plèbe réunie dans un cadre analogue aux comices curiates, puis par une nouvelle assemblée, les concilia plebis. Ils étaient toujours choisis parmi la plèbe, pour éviter qu'un patricien ne s'oppose systématiquement par intercessio à l'action du reste de ses collègues. Pour plus de détails, voir l'article consacré aux tribuns de la plèbe.

[modifier] Les concilia plebis

La seconde institution propre à la plèbe apparaît un peu plus tard, en 471 av. J.-C., avec la création des concilia plebis (ou concile de la plèbe). À la différence des comices, qui sont des assemblées légales du peuple romain, convoqués par un magistrat, qui assemblent les citoyens, les concilia plebis sont des rassemblements, des réunions volontaires, hors du cadre juridique civique. Jusqu'alors, les tribuns de la plèbe étaient élus par les plébéiens, réunis dans un cadre analogue à celui des comices curiates (mais qui n'étaient pas les comices curiates, puisque les tribuns de la plèbe n'avaient pas le pouvoir de les convoquer).

S'opposant à l'organisation de la cité, basée sur le lien gentilice (ou clanique) avec les comices curiates, ou sur la richesse (comices centuriates), la plèbe choisit comme base du cadre électoral le domicile du citoyen. Elle reprend donc l'organisation en tribus territoriales. Ces tribus n'ont rien à voir avec des tribus dans le sens de peuples différenciés, il s'agit de découpages du territoire de Rome. En 471 av. J.-C., on en compte 25 : 4 tribus urbaines (à l'intérieur de la ville de Rome, grosso modo dans les limites du pomœrium) et 21 tribus rustiques. Le décompte des voix individuelles se fait à l'intérieur des tribus et détermine l'opinion de chaque tribu. Chaque tribu dispose ensuite d'une voix.

Le choix s'est porté sur le cadre des tribus pour plusieurs raisons :

  • depuis Servius Tullius, la citoyenneté romaine se détermine par l'appartenance à une tribu ;
  • dans ce cadre-là, pas davantage donné aux riches ou aux Seniors ;
  • les pressions issues du cadre patriarcal de la gens et qui étaient facilitées par les comices curiates disparaissent.

Ainsi, tous les citoyens qui se reconnaissent dans la plèbe, qui reconnaissent l'autorité du tribun de la plèbe, et qui ont prêté serment, sont égaux entre eux.

[modifier] Les édiles de la plèbe

Ils furent créés en même temps que les tribuns de la plèbe. Tout comme eux, ils sont inviolables.

Ils sont chargés d'entretenir le temple de la triade plébéienne, et d'en assurer le culte. En cas de disette, ils sont chargés de la surveillance des marchés et des distributions de blé.

[modifier] Les membres de la plèbe

La plèbe est un mouvement d'opposition au patriciat et aux institutions oligarchiques de la cité qui le favorisent. Elle accueille tous ceux qui adhère à ses idéaux, et se rapproche ainsi d'un parti, ou d'un syndicat. Elle n'exclut personne : n'en font pas partie ceux qui ne veulent pas en faire partie : patriciens, clients.

Ainsi, certains patriciens font partie de la plèbe, puisqu'on est de la plèbe par choix (exemple : Spurius Cassius, consul en 502 av. J.-C., 493 av. J.-C., 486 av. J.-C.). Marcus Claudius Pulcher, d'une famille patricienne, se fit adopter par un plébéien et changea son nom - nomen - en Clodius - pour marquer sa préférence plébéienne.


[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Sources

[modifier] Notes et références

    Static Wikipedia 2008 (no images)

    aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

    Static Wikipedia 2007 (no images)

    aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

    Static Wikipedia 2006 (no images)

    aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

    Sub-domains

    CDRoms - Magnatune - Librivox - Liber Liber - Encyclopaedia Britannica - Project Gutenberg - Wikipedia 2008 - Wikipedia 2007 - Wikipedia 2006 -

    Other Domains

    https://www.classicistranieri.it - https://www.ebooksgratis.com - https://www.gutenbergaustralia.com - https://www.englishwikipedia.com - https://www.wikipediazim.com - https://www.wikisourcezim.com - https://www.projectgutenberg.net - https://www.projectgutenberg.es - https://www.radioascolto.com - https://www.debitoformtivo.it - https://www.wikipediaforschools.org - https://www.projectgutenbergzim.com