Parti démocrate progressiste

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff^?).

Tunisie

Cet article fait partie de la série sur la
Politique de la Tunisie,
sous-série sur la Politique

Le Parti démocrate progressiste (PDP) est un parti politique tunisien fondé le 13 décembre 1983.

Créé sous le nom de Rassemblement socialiste progressiste par un certain nombre de groupes marxistes, il est rebaptisé à l'occasion de son congrès de juin 2001 dans le but d'« étendre ses bases idéologiques. »

Son fondateur et secrétaire général est l'avocat Ahmed Néjib Chebbi. Selon ce dernier, le parti compte plusieurs centaines de membres, dont la plupart seraient issus de professions libérales. Le parti serait le seul mouvement de l'opposition reconnue (en plus du FDTL) à ne pas recevoir de financement public. Il vit grâce à la vente de son journal, l'hebdomadaire Al Mawqif, qui n'est pas subventionné non plus contrairement à ce que prétend le gouvernement.

[modifier] Activités du parti

Le PDP est un parti légalisé officiellement le 12 septembre 1988. Il participe à toutes les élections législatives depuis 1989 (la couleur de son bulletin est le doré). Pourtant, il ne compte actuellement aucun représentant à la Chambre des députés.

En 2002, il conteste les modifications constitutionnelles soumises au référendum et qui autorisent notamment le président Zine El-Abidine Ben Ali à se présenter une quatrième fois aux élections présidentielles.

Le 19 février 2004, la police aurait empêché un rassemblement en faveur de la liberté de la presse organisée par le parti. Une manifestation similaire, organisée par le PDP et d'autres partis de l'opposition le 27 mars 2004, serait également empêchée.

Lors des élections du 24 octobre 2004, la loi électorale exclut Chebbi des élections présidentielles du fait que son parti ne dispose d'aucun siège au parlement. Le PDP affirme que cette loi est « taillée sur mesure pour fermer la voie à toute candidature libre. » En conséquence, le parti, qui présente 21 candidats aux élections législatives dans 16 des 26 circonscriptions du pays, se retire 3 jours avant qu'elles n'aient lieu. Le parti prétend alors qu'il est victime d'une « accumulation de violations de ses droits et de pressions durant la campagne électorale. » Selon Le Nouvel Observateur, le parti se retire en effet dans le but de protester contre la saisie de son manifeste politique durant la campagne et contre d'autres pressions. Chebbi affirme par ailleurs que son parti est bâillonné par les autorités et décrie la disqualification de 5 de ses candidats. Les autorités tunisiennes qualifient alors ce retrait de « coup d'éclat médiatique. »

Chebbi, qui participe à la grève de la faim de 8 personnalités de la société civile tunisienne en octobre-novembre 2005, doit quitter ses fonctions de secrétaire général en décembre 2006 (à l'expiration de son mandat). La bataille pour sa succession devrait se jouer entre Mongi Ellouze, ancien prisonnier politique incarcéré 6 ans sous la présidence d'Habib Bourguiba, Mohamed Gouméni, enseignant, et Maya Jribi, cheffe d'entreprise et membre fondatrice du parti. Si elle est désignée, elle deviendrait la première femme à diriger un parti politique tunisien.

[modifier] Options idéologiques

Selon son secrétaire général, le PDP est diversifié sur les plans politique et idéologique et regroupe aussi bien des libéraux que des « islamistes progressistes réunis autour d'un même projet de gouvernement alternatif. » Ainsi, l'un de leurs principaux objectifs serait de « montrer à leurs concitoyens que le pluralisme de la Tunisie est en réalité un leurre. »

Le programme électoral du parti serait ainsi composé :

de réformes politiques dont une amnistie générale (prisonniers d'opinion et exilés), la neutralité de l'administration, une information libre, une constitution qui garantisse les libertés des individus, la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, des lois garantissant la liberté d'association et d'expression, etc.
de réformes économiques et sociales basées sur l'instauration des principes de transparence dans les affaires et de bonne gouvernance (pour redynamiser le secteur de l'emploi) et sur une distribution juste des richesses.