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José Luis Rodríguez Zapatero - Wikipédia

José Luis Rodríguez Zapatero

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José Luis Rodríguez Zapatero
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José Luis Rodríguez Zapatero

José Luis Rodríguez Zapatero (né le le 4 août 1960 à Valladolid, Espagne) est un homme politique espagnol, membre du PSOE, et, depuis le 15 avril 2004, le Ve président du Gouvernement depuis la promulgation de la constitution de 1978. On le désigne souvent par son second nom de famille, Zapatero.


Sommaire

[modifier] Origine familiale

[modifier] Un grand-père républicain

Bien que né à Valladolid, il a vécu dès sa plus tendre enfance dans la ville de León d'où était originaire son grand-père paternel. Celui-ci fut le capitaine de l'Armée de terre Juan Rodríguez Lozano', d'idéologie républicaine ; il commença sa carrière lors des sanglants combats coloniaux de l'armée espagnole contre les indépendantistes marocains, y recevant une haute distinction militaire, sous les ordres du général Sanjurjo, un des futur chefs du soulèvement nationaliste de 1936. Puis, il participa pleinement à la féroce répression contre les mineurs asturiens en 1934, sous les ordres du général Franco. Il faut preciser cependant que la révolution des asturies était fortement tintée d'influences bolchéviques et socialistes. Il refusa de rejoindre le soulèvement militaire contre le gouvernement républicain au commencement de la guerre d'Espagne le 18 juillet 1936. Il sera fusillé un mois plus tard, le 18 août 1936, aux environs de León, accusé lors de son procès sommaire d'avoir exécuté des militants phalangistes "en les ayant enterrés vivants jusqu'à la tête et avoir usé de celles-ci comme cible pour ses soldats". Un des grands mystères est pourquoi il rentre à León, du camp "Nacional", alors qu'il n'était qu'à six kilomètres du Front.

Le capitaine Rodríguez Lozano avait déposé devant un notaire son testament dans lequel il réitérait sa croyance en Dieu, plaidait pour son innocence, pardonnait à ceux qui allaient l'exécuter et demandait que son honneur soit rétabli. C'est la lecture de ce testament qui marquera l'engagement politique de la famille Rodríguez Zapatero envers les idéaux socialistes du PSOE, parti interdit de 1939 jusqu'en février 1978.

La tragédie des crimes de guerre est néanmoins partagée avec celle de son épouse Sonsoles Espinosa, dont le grand-père maternel fut fusillé par les partisans de la République.

[modifier] Éducation et formation

Après une scolarité dans des centres religieux (Collège des Disciples de Jésus de León, puis au Colegio Leonés), il rentre à l'Université de León pour suivre des études de Droit suivant la tradition familiale (son père, doyen du collège des avocats de Valladolid, gère avec son autre fils un cabinet de droit administratif).

En 1983, José Luis Rodríguez Zapatero est diplômé en droit, avec un mémoire de fin d'études consacré au statut de la région autonome de Castille-et-León (dernière région espagnole à se constituer comme autonome cette même année). Il est embauché comme professeur attaché en droit constitutionnel, et restera en contact avec l'enseignement universitaire jusqu'en 1986, année où il va se consacrer à sa carrière politique.

[modifier] Parcours politique

Sa famille est déjà engagée politiquement bien à gauche. Il est d'abord proche des communistes. En 1976, il assiste avec son père au premier meeting autorisé du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, Partido Socialista Obrero Español) à Gijón et en 1978, colle des affiches pour les deux partis de gauche.

Il adhère au Parti socialiste en février 1979 poussé d'une part par son admiration du discours du jeune Felipe González, mais également par les ideaux hérités de son grand-père, qui l'amèneront à devenir le plus jeune député jamais élu (22 ans en 1982), puis le 5e président du gouvernement depuis l'adoption de la constitution espagnole en 1978. En mémoire de son grand-père, il va reprendre pour son premier discours comme président un passage du testament et déclarer « [...] une envie infinie pour la paix, l'amour pour le bien et ce qui puisse améliorer les conditions sociales des plus démunis ».

Durant ses années d'études de droit, il n'avait pas caché son admiration pour les réformes agraires de Mao Tsé-toung et de celles de l'Union soviétique.

[modifier] Député aux Cortès (1986-2000)

Lors des élections législatives du 22 juin 1986, il est élu député du PSOE au Congrès des députés (chambre basse), et est rapporteur des commissions Constitutionnelle et de la Défense du peuple.

José Luis Rodríguez Zapatero est élu secrétaire général provincial du PSOE à León le 19 septembre 1988.

Numéro un de la liste socialiste de la province de León, il est réélu député lors des élections du 29 octobre 1989 et devient rapporteur des commissions Constitutionnelle, de la Défense du peuple et de la Justice et de l'Intérieur.

Le 17 février 1991, lors du 6e congrès, il est réélu au secrétariat général provincial du PSOE de León avec l'appui de 98 % des délégués. Quelques mois avant la fin de la législature, le 12 avril 1993, il est nommé par le PSOE pour faire partie de la députation permanente à la chambre basse.

Il est réélu lors des élections du 6 juin 1993 et devint le porte-parole de son groupe au sein de la commission de la Justice et de l'Intérieur.

Numéro un de la liste socialiste de León, il est réélu au Congrès des députés lors des élections du 3 mars 1996 alors que son parti perd le pouvoir et entre dans l'opposition. En mai de la même année, il est élu porte-parole socialiste à la commission des Administrations publiques. En octobre 1996, son parti le désigne pour faire partie de la table ronde PSOE-IU pour l'étude du financement autonome.

Son travail parlementaire est salué en novembre 1998 par les journalistes qui couvrent l'hémicycle en le désignant comme l'un des plus actifs de son groupe.

Il est élu pour la cinquième fois député lors des élections du 12 mars 2000.

[modifier] Direction du PSOE et de l'opposition (2000-2004)

Le 25 juin 2000, il dépose sa candidature à la direction du PSOE lors de son 35e congrès fédéral, organisé dans l'espoir de mener le parti à la victoire des légistatives prévues pour 2004. Il incarne l'alternative à José Bono pour un nouveau processus de changement. Le 23 juillet 2000, il est élu secrétaire général du PSOE, succédant ainsi à Joaquín Almunia.

Le 25 mai 2003, pour la première fois en dix ans, son parti progresse aux élections régionales et municipales, sans parvenir pour autant à devancer le Parti populaire en nombre de grandes villes ou de régions. Pourtant en Catalogne, les forces de gauche syndiquées par le Parti des socialistes de Catalogne (PSC), parviennent en décembre à écarter du gouvernement régional la formation CiU de Jordi Pujol.

[modifier] Élections législatives de 2004

José Luis Rodríguez Zapatero est le candidat du PSOE à la présidence du gouvernement lors des élections générales du 14 mars 2004. Il est donné perdant par les sondages dans la plupart des médias, lorsque les attentats à Madrid du 11 mars 2004 surviennent, trois jours avant les élections.

Pour certains analystes, c'est principalement la manipulation de l'information pendant la crise par le gouvernement de José María Aznar qui va mobiliser militants et sympathisants de gauche contre le parti au pouvoir, et faire basculer les indécis.

D'autres analystes soulignent que Zapatero reçoit également le soutien d'un électorat mécontent de la guerre en Irak et de l'alignement avec les politiques du président George W. Bush, du contrôle gouvernemental de la radio-télévision publique, ainsi que de la gestion par le gouvernement du naufrage du pétrolier Prestige, qualifié de la plus grande « catastrophe » environmentale de l'histoire du pays par l'ensemble des médias. D'autres critères ont également participé à la mobilisation de l'électorat de gauche : la polémique autour des familles des militaires décédés lors du crash d'un avion militaire Yak-43, l'opposition à la réforme du marché de travail, la montée des prix des logements ou encore l'affrontement avec les gouvernements des régions à forte personnalité comme le Pays Basque et la Catalogne.

Dans ce contexte électoral, le candidat Mariano Rajoy voit passer le Parti populaire de la majorité absolue à l'opposition, de nombreux membres de son parti expriment leurs doutes sur la légitimité démocratique du nouveau gouvernement et favorisent dès lors un climat de dure confrontation entre les deux partis plus importants du pays.

Sans obtenir la majorité absolue, Zapatero doit compter au parlement sur l'appui des autres deux partis qui composaient déjà avec les socialistes le gouvernement catalan : Izquierda Unida (IU, « la gauche unie », fédération des formations communistes et écologistes) et l'Esquerra Republicana de Catalunya (ERC, « Gauche républicaine de Catalogne », indépendantiste).

[modifier] Zapatero président du gouvernement (2004-)

Les deux premières années du gouvernement Zapatero ont été marquées par le retrait des troupes espagnoles d'Irak, la légalisation du mariage homosexuel avec droit à l'adoption, une nouvelle régularisation massive d'immigrés clandestins, la réduction dans les écoles du poids de la religion, l'offre d'un dialogue visant à en finir avec le terrorisme basque de l'ETA, une « Alliance des civilisations » avec le monde musulman, l'appui au néonationalisme catalan dans un projet fédéraliste de refonte des autonomies régionales et la création d'une commission interministérielle pour élaborer, par respect à la « mémoire historique », un projet de loi rendant justice aux victimes du franquisme (ouverture de fosses communes de la Guerre civile, révision des procès de républicains condamnés, indemnisation des familles de fusillés, blessés et emprisonnés).

[modifier] Premières décisions (2004)

[modifier] Politique étrangère

Ses premières décisions sont d'annoncer le retrait immédiat des forces espagnoles d'Irak, puis le soutien sans équivoque au projet de Traité de Rome de 2004 ou Constitution européenne, approuvé en février 2005 par référendum avec 75 % des voix.

En 2004, il est l'un des rares dirigeants à exprimer officiellement son soutien au candidat démocrate John Kerry contre le président sortant George W. Bush, finalement réélu à la présidence des États-Unis. Rancunier, ce dernier ne le prendra pas au téléphone pour le traditionnel message de félications, ni le jour de sa réélection, ni les jours suivants. Les relations USA-Espagne restèrent tendues par la suite, accentuées par le revirement de la politique espagnole en Amérique latine, favorable à Hugo Chávez et Fidel Castro, deux bêtes noires de Washington. La visite de Juan Carlos au ranch de George W. Bush durant l'année 2005 ne fut pas suivie d'un rétablissement de rapports cordiaux avec le chef de gouvernement espagnol.

[modifier] Coopération et aide au développement

Il annonce la volonté du gouvernement d'orienter une partie de sa politique étrangère vers la solidarité avec le tiers monde. Miguel Ángel Moratinos (ancien représentant de l'UE au Proche Orient) est placé à la tête du nouveau ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. La contribution espagnole au développement des pays moins favorisés devrait monter au niveau de 0,5 % du PIB à la fin de l'année 2008, et jusqu'à 0,7 % en 2012. La revendication du taux de 0,7 % avait fait l'objet d'une longue protestation d'étudiants suivie par les médias pendant l'année 1994. Le 20 septembre 2004 il co-présente à l'assemblée de l'ONU, pour les objectifs du millénaire, une initiative connue comme « Alliance contre la faim », en partenariat avec les présidents Luiz Inácio "Lula" da Silva (Brésil), Jacques Chirac (France) et Ricardo Lagos (Chili), ainsi que le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

[modifier] Relations avec l'Amérique latine et le Maghreb

À son arrivée à la présidence du gouvernement, José Luis Rodríguez Zapatero annonce l'intention du cabinet d'accorder une attention prioritaire aux relations de l'Espagne avec l'Amérique latine et le Maghreb (notamment Maroc et Algérie). Pour souligner cette volonté, sa première visite à l'étranger a lieu le 24 avril 2004 au Maroc, où il inaugure avec le roi Mohammed VI un monument en hommage aux victimes de l'attentat de Casablanca de mai 2003. La visite est considérée par les autorités locales comme un tournant positif dans les relations bilatérales, très tendues après la crise de l'îlot Persil durant l'été 2002.

Le 16 novembre 2004, lors du sommet de l'UE, le gouvernement espagnol manifeste son soutien à une politique d'infléchissement de l'Union européenne à l'égard du régime castriste de Cuba - avec lequel les relations étaient gelées depuis 2003 - en favorisant l'ouverture d'un dialogue en vue d'une transition démocratique et pacifique. En réponse à cette initiative, Cuba libérera le poète Raúl Rivero et trois autres prisonniers de conscience le 29 novembre 2004. Des nouvelles libérations suivent pendant le mois de décembre 2004.

Les relations du gouvernement Zapatero avec le Venezuela et le gouvernement du président Hugo Chávez sont fortement secouées en décembre 2004, à l'occasion de déclarations à la télévision du ministre Miguel Ángel Moratinos présumant l'implication du gouvernement Aznar dans la tentative de coup d'État d'avril 2002. Moratinos est obligé de présenter des excuses publiques deux jours plus tard. Le 23 novembre 2004, Hugo Chávez se rend à Madrid pour signifier le rapprochement des deux gouvernements en matière économique et favoriser le rôle médiateur de l'Espagne. En mars 2005, le gouvernement Zapatero propose d'intercéder dans la crise ouverte entre la Colombie et le Venezuela à cause des activités de la guérilla colombienne provenant du territoire vénézuelien.

Zapatero est l'un des instigateurs, par son discours aux Nations-Unies notamment, du rapprochement Nord-Sud, avec son « Alliance des Civilisations ».

[modifier] Droits citoyens

[modifier] Politique d'égalité et protection des femmes

Il constitue un gouvernement paritaire avec autant de femmes que d'hommes, et fait voter une loi visant à la protection des femmes face aux violences conjugales.

[modifier] Reconnaissances d'autres formes de mariage

Il se heurte frontalement en 2005 à une partie de la droite espagnole et à l'Église catholique, en légalisant le mariage des homosexuels (suivant l'exemple des Pays-Bas, de la Belgique, du Canada).

En avril 2005, (coïncidence : au lendemain de l'élection de Benoît XVI), le Congrès des députés (chambre basse du Parlement), par 183 voix pour et 136 contre, approuve le projet de loi de légalisation du mariage homosexuel. Ce projet de loi faisait partie du programme socialiste. Le Code civil espagnol spécifie que le mariage implique « les mêmes obligations et les mêmes effets que les personnes concernées soient de même sexe ou de sexe différent ». La nouvelle loi garantit ainsi les mêmes droits juridiques et sociaux aux couples homosexuels mariés qu'aux couples hétérosexuels, que ce soit en termes d'héritage, de divorce, de perception de pensions, d'accès à la nationalité et d'adoption d'enfants (espagnols uniquement).

Le projet de loi rencontre l'opposition farouche non seulement de l'Église catholique et du Parti populaire mais aussi des Églises protestantes, orthodoxes et des organisations représentatives juives.

Peu de temps après le vote de la chambre basse, les maires conservateurs de plusieurs capitales de province menacèrent de recourir à la désobéissance civile et à l'objection de conscience prônée par le Vatican contre le mariage homosexuel. Ainsi les maires conservateurs de Valladolid, Ávila, Burgos, León et une dizaine de localités plus modestes affirmèrent qu'ils ne marieraient pas les homosexuels et qu'ils refuseraient de déléguer à d'autres responsables municipaux le pouvoir de le faire.

[modifier] Reforme de l'éducation

Le 15 décembre 2005, le parlement approuve une nouvelle loi organique de l'enseignement (LOE).

En novembre 2005, plus de cinq cent mille personnes défilent à l'appel de la confédération catholique des parents d'élèves (la Concapa) et de l'opposition du PP, protestant contre la réforme des cours de religion catholique. En tête de cortège défilent les membres du Parti populaire, des dizaines de prêtres et de religieux, six évêques (ils furent 20 contre le mariage des homosexuels) dont l'archevêque de Grenade. Au lendemain de cette manifestation, le président demande à rencontrer les représentants des collectifs pour négocier la réforme.

En fait, deux aspects du texte étaient contestés par l'épiscopat espagnol : d'une part le fait que les 1 400 collèges « semi-privés », à 70 % catholiques, mais financés par l'État, devront obéir au même régime que les établissements publics, sans pouvoir sélectionner leurs élèves ; mais surtout le gel d'une loi votée sous la législature précédente, qui rendait le cours de religion obligatoire à l'école et décisif pour l'accès aux classes supérieures et universitaires.

La nouvelle LOE prévoit la possibilité pour les familles de suivre un enseignement religieux non obligatoire et non pris en compte pour l'accès à l'université.

[modifier] Politique d'integration des immigrés

Il procède à une régularisation massive des immigrés clandestins en dépit de la désapprobation de plusieurs pays européens comme le Royaume-Uni et la France qui ont opté pour des politiques différentes en la matière.

[modifier] Zapatero et le franquisme: la récupération de la mémoire historique

Trente ans après la mort naturelle du général Franco, un projet de loi sur la « récupération de la mémoire » [1] a été déposé au parlement par le gouvernement, consistant notamment à indemniser toutes les victimes de la guerre civile et de la dictature, ainsi que déposer dans des lieux plus convenable les dépouilles des exécutés se trouvant encore dans des fosses communes.

Le gouvernement demande à cette occasion que tous les écussons et blasons pré-constitutionnels (traduction : de l'époque franquiste) soient retirés des établissements publics, que la toponymie franquiste des villes soit revue et que les monuments glorifiant cette époque soient déboulonnés ou reconvertis. Il considère que la société est désormais suffisamment mûre et prête, un quart de siècle après la réussite de la Transition démocratique et pacifique effectuée sous Adolfo Suárez.

Le 17 mars 2005, le ministre des Transports fait retirer en pleine nuit et en catimini la dernière statue du général Franco à Madrid, alors que sont fêtés les 90 ans du vieux leader communiste Santiago Carrillo.

La statue équestre de Franco était située à quelques mètres de deux sculptures des leaders socialistes de la IIe République (1931-1939), Indalecio Prieto et Francisco Largo Caballero, symbolisant les deux faces de la même blessure qu'était la guerre civile. Ces dernières ont immédiatement été souillées, en représailles, par les nostalgiques du franquisme alors que d'autres exigent qu'elles soient à leur tour déboulonnées, pour éviter de donner l'impression d'imposer une vision manichéenne de la guerre civile.

Quelques jours plus tard, le gouvernement annonce qu'il étudiera le sort du monument de la Basilique Sainte-Croix del valle de los Caídos où est enterré Franco. Le Conseil de l'Europe s'est prononcé pour l'adaptation du site (qui reçoit encore plus de 400 000 visiteurs par an) en lieu de mémoire aussi des victimes. les alliés de gaughe du PSOE, comme Izquierda Unida, se sont prononcées pour le transfert des restes de Franco et de Primo de Rivera dans un cimetière privé.

Le 23 mars 2005, dans le sillage du président du gouvernement, le maire socialiste de Guadalajara fait lui aussi retirer en pleine nuit et en catimini deux statues situées au cœur de sa ville, l'une de Franco (édifiée après la mort du dictateur par souscription populaire) et l'autre de José Antonio Primo de Rivera. En septembre 2005, le maire socialiste de La Pobla de Vallbona (Valence) fait à son tour retirer sans annonce et au petit matin le buste de Franco (érigé en 1973 sur la place centrale de la ville), alors que les alliés politiques du PSOE vont plus loin en demandant que la statue équestre du général Miguel Primo de Rivera, située au centre de la ville de Jerez, soit elle aussi déboulonnée.

Devant cette récupération unilatérale et manichéenne de la mémoire historique espagnole par un parti politique, l'opposition dénonce le gouvernement « le plus radical, sectaire et revanchard de l'histoire démocratique espagnole ». Le conservateur Mariano Rajoy, chef du Parti Populaire, accuse Zapatero de « rompre avec l'esprit de la Transition » alors que l'ancien premier ministre socialiste Felipe González désavoue son initiative qu'il juge tardive et mesquine.

Pour plusieurs historiens, les décisions de Zapatero sont un non-sens car des régions d'Espagne ont soutenu Franco dès le début de la guerre civile et qu'il appartient à leur patrimoine historique. Selon certains d'entre eux, Zapatero aurait ouvert la boîte de Pandore. Si Trois des quatre clefs de voûte de la transition démocratique – pardon réciproque, concertation entre gouvernement et opposition, philosophie de la régionalisation – devaient être de nouveau discutées, rien n'indique que la monarchie, restaurée selon le vœu de Franco, soit contestée.

Selon un sondage du quotidien El Mundo, 41,3 % des Espagnols estimeraient en 2005 que le gouvernement « rouvre les blessures du passé », contre 25 % croyant au contraire que la politique gouvernementale contribuera à l'effacement définitif des rancœurs. Un tiers des interrogés ne se prononce pas.

Paralellement, le 4 novembre 2005 un projet de recommandation de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a déclaré dans le document Doc. 10737 la Nécessité de condamner le franquisme au niveau international [2]. Le projet soutient que la violation des droits de l’homme n’est pas une affaire interne qui ne concerne que l'Espagne seule, raison pour laquelle le Conseil de l’Europe est prêt à engager un débat sérieux sur ce sujet au niveau international. En outre, il demande que l'Assemblée saisisse le Conseil des Ministres pour qu'il déclare la date du 18 juillet comme journée officielle de la condamnation du régime franquiste.

[modifier] La réforme du statut de la Catalogne

Lors du processus de la Transition démocratique espagnole, les partis politiques s'étaient mis d'accord sur la forme du régime politique de l'Espagne à savoir: une monarchie démocratique parlementaire, une organisation territoriale avec un État et des autonomies (un ensemble de régions dotées de compétences larges et variables de l'une à l'autre) et sur le principe d'oubli des offenses (imposé par les militaires et les Cortes franquistes) et d'amnistie.

Pourtant, c'est sur ces deux derniers point que Zapatero semble, aux yeux de ses opposants, revenir notamment avec la réforme du statut de la Catalogne. Cependant, le programme électorale 2004 du PSOE avait avancé le besoin de realiser des réformes dans le fonctionnement du système espagnol d'organisation territoriale des Communautés Autonomes.

Le 13 novembre 2003, dans un populaire meeting au Stade Olympique de Barcelone, le Palau de Sant Jordi de la campagne électorale qui apporta Pasqual Maragall à la Generalitat, Rodríguez Zapatero formula la promesse d'appuyer le Statut que devienne célebre par la suite:

« J'appuierai la réforme du Statut de la Catalogne qui approuvera le Parlement de la Catalogne. » [3]

Zapatero donna ainsi son aval à la presentation de l'« Estatut » ou statut d'autonomie de la Catalogne que, approuvé fin septembre par près de 90 % des députés du Parlement autonome catalan, est déposé aux Cortès le 6 octobre 2005 qui, selon les procédures, constituent une commission d'étude.

Le texte de ce projet est considéré comme « anticonstitutionnel » et « d'inspiration fédéraliste » non seulement par le PP, dont sa formation du PP de Catalogne s'était pourtant prononcé à faveur de sa discussion, mais aussi par certains dirigeants importants du PSOE.

Un recours auprès du Tribunal constitutionnel sera déposé par le PP, considérant que le projet s'agissait « en réalité d'une réforme constitutionnelle dont le but est de « démembrer l'Espagne » ». Les commissionnaires que négocient l'adaptation se centrent sur les points clés du projet, notamment la proclamation d'une « nation » catalane, la pleine souveraineté fiscale et la totale autonomie du système judiciaire catalan.

Dans ce contexte, les divergences entre PP et le gouvernement s'endurciront et les déclarations devant les médias seront de plus en plus sévères.

Durant la Procédure de négociation entre le dépôt aux Cortes et le vote par celles-ci, différentes modifications interviendront sur le Estatut, modifications qui causeront le retrait d’un des partis associés au PSOE tant au niveau national qu’au niveau catalan, Esquerra Republicana de Catalunya, ERC (leader Josep-Lluís Carod-Rovira), et la fin du gouvernement tripartite entre PSC-ERC et ICV en Catalogne (10 Mai 2006).

Le Tribunal Constitutionnel a donné un avis positif sur la conformité du Statut de la Catalogne par rapport à la Constitution de 1978. En Avril-Mai 2006, le Statut sera validé par les deux Chambres Espagnoles (notamment grâce au soutien du parti CiU, parti nationaliste catalan de centre-droit, dont le leader est Enric Mas, et la dernière étape avant son entrée en vigueur sera le référendum en Catalogne, prévue pour le 18 Juin 2006.

[modifier] Zapatero et le Pays basque (Euskadi)

Par une politique mesurée de dialogues et de concertations, José Luis Rodríguez Zapatero et son actuel ministre de l’Intérieur Alfredo Pérez Rubalcaba obtiennent le 26 mars 2006 une trève dans les actions de l’ETA, premier pas vers l’obtention de la paix dans le Pays basque. Ce processus, qui sera long et difficile, reste encore marqué par des actions de coercion du groupe terroriste contre quelques chefs d’entreprise en Euskadi et surtout en Navarre.


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Précédé par José Luis Rodríguez Zapatero Succédé par
José Maria Aznar
Président du Gouvernement espagnol
depuis 2004
-

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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