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Économie de Hong Kong - Wikipédia

Économie de Hong Kong

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L'économie de Hong Kong est citée par certains économistes, tel Milton Friedman, comme un exemple des bénéfices du capitalisme laissez-faire. D'autres pensent que c'est inexact vu que le gouvernement de Hong Kong, sous les britanniques comme sous les Chinois, ont quelque fois intervenu dans l'économie. Par exemple, la quantité de terrain à être vendue a été déterminée et le Hong Kong Dollar a été maintenu à parité avec le dollar américain.

Sommaire

[modifier] Imports et exports

Hong Kong fait partie du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC).

En 2004, 20,5 millions de conteneurs sont passés par le port (1er au monde pour le nombre de conteneurs).

[modifier] Entreprises

  • Hutchison Whampoa est une des plus grandes sociétés listées à la bourse de Hong Kong;
  • Naxos, l'un des principaux labels de musique classique.

[modifier] Économie politique

  • [...] Comme Singapour, Hong Kong fut à l'origine un comptoir commercial et une base navale (1842) du Royaume-Uni au moment du dépeçage de la Chine, des “traités inégaux” et de la “politique des canonnières”. L'île s'est progressivement débordée sur le presqu'île de “Kowloon” et de nouveaux traités et accords le prolongent avec les "New Territories". Signé en 1984, un traité sino-britannique prévoit sa rétrocession à la Chine en 1997.

Hong Kong est la troisième place financière au monde et la Bourse de Hong Kong ne cède en importance que devant celles de Londres et de New York. Cité-État en appendice au continent chinois, sur les voies de passage maritime que furent les anciennes places fortes de l'amirauté britannique, Hong Kong est l'exemple illustratif caricatural des Chines périphériques. L'île, avec la capitale “Victoria”, est quasiment un musée de l'empire britannique. L'essentiel se passe à Kowloon qui est un immense centre commercial où chaque adresse commerciale est à la fois une vitrine et une porte d'entrée vers un immense réseau tentaculaire d'entrepreneurs de toutes sortes et de tous niveaux qui tissent leurs liaisons à travers le monde.

Sa population contemporaine très dense est principalement issue des réfugiés chinois du continent et l'absence d'un arrière-pays agricole propulse Hong Kong dans la fuite en avant à travers le commerce extérieur et l'industrie manufacturière demandant peu de ressources matérielles et énergétiques et beaucoup de ressources humaines. Sa position de carrefour l'a conduit directement au rôle d'intermédiaire incontournable entre la Chine continentale et les Chines périphériques, entre ces dernières avec les “chinatowns” d'Amérique, d'Asie et d'Europe et entre le local et le global.

La politique technico-commerciale de Hong Kong est l'optimisation (en contraste à la maximisation qui est la croissance quantitative en valeur absolue) de sa position de carrefour - point de passage et transit obligés - des flux humains, financiers, informationnels et matériels. La stratégie technico-commerciale de Hong Kong est la communication et l'échange, c'est-à-dire celle de médiation, de transmission, de transformation et de "traduction" de l'énergie, de la matière, des "signes" et des "valeurs". En termes pratiques, l'industrie manufacturière légère y règne et l'argent y perd ses origines, de même que les marques déposées et les idéologies, refuge des monarques déchus et des révolutionnaires en quête de pouvoir, comme alternativement Ho Chi Minh et Bao Dai, le futur et l'ancien maître du Viêt Nam.

En exemple illustratif, des marchandises aux étiquettes prestigieuses (sans être des copies ou des contrefaçons) sont issues des ateliers locaux ou de l'imagination créatrice des entreprises locales qui assurent la conception et la production, sur le versant des contractants de Hong Kong qui font la conception et la production des marchandises pour des étrangers qui, eux, assurent l'appellation, la mise en marché et la distribution de ces marchandises.

Sur l'autre versant, ces ateliers locaux et ces entreprises locales, ayant déjà une plus grande connaissance du commerce international et une plus grande reconnaissance dans ce commerce international, peuvent et sont souvent les vitrines, les bureaux d'étude et de distribution, les étiquettes et les intermédiaires d'autres entreprises et marques moins connues, moins réputées, médiatisant les plus obscures aux plus rayonnantes.

Ces entreprises locales sont à la fois les plus "sous-développées" parmi les plus "sur-développées" (les grandes marques prestigieuses) sans cesser d'être les plus "sur-développées" parmi les plus "sous-développées" (les petits ateliers locaux ou de Chine continentale) où "sur-développement" et "sous-développement" sont exprimés, ici, en termes de prestige et d'image de marque, c'est-à-dire de valeur et de signification dans le commerce international.

On remarque la valeur d'usage qui gouverne, oriente et délimite la valeur d'échange dans ces associations symbiotiques. Celles-ci expriment, d'autre part, la compétition contrainte, orientée, délimitée et médiatisée par la coopération pour la prospérité commune où "common-wealth" est aussi "common-way-of-being", c'est-à-dire que cette prospérité commune est aussi une co-existence et une co-évolution où les changements de l'un préparent le terrain pour les change-ments de l'autre dans un jeu à sommation non nulle où le gain de l'un bénéficie à l'autre dans l'autonomie et hétéronomie.

La compétition contrainte, orientée et délimitée par la coopération est source de créativité et d'ingéniosité individuelles et du mieux-être de la société. Elle développe, étend et soutient la compétence, la sagesse et la détermination des individus et des groupes, leur imagination et leur créativité. Cette compétition contrainte par la coopération a été formée sur des siècles dans les travaux collectifs d'hydraulique agricole pour maîtriser les catastrophes naturelles des crues et pour améliorer les récoltes. L'histoire de Li Ping est significative à ce point de vue. Li Ping, un haut fonctionnaire effacé et dévoué aux sorts des autres, a réussi, par des canaux de dérivation, des réservoirs et des canaux d'irrigation, à juguler les crues dévastatrices de la rivière "Min Jiang" qui se jettait dans le "Yangzi Jiang " (le grand fleuve bleu de la Chine du Sud).

À quelques ajouts d'ouvrages d'art modernes près, ce réseau de canaux de dérivation et d'irrigation continue à faire son œuvre d'une façon effective et efficace. Li Ping est remémoré, honoré et vénéré à l'échelle locale, régionale et nationale à travers le culte des ancêtres. Li Ping est représenté comme une figure concentrée des vertus confucéennes dans une société morale. Le culte de cette figure mythique véhicule en même temps le culte des vertus confucéennes et le culte des travaux collectifs où la compétition est contrainte par la coopération pour la survie et la prospérité communes.

La tactique technico-commerciale de Hong Kong - plus que celle de Taiwan et de Singapour, par sa situation singulière de carrefour et de métrople des "chinatowns" d'Amérique, d'Asie, d'Australasie et d'Europe - consiste en une succession de vagues d'assaut dont la première fut de fournir en grande quantité des produits relativement simples, de bonne qualité et à prix modiques à la consommation de base pour se faire connaître et reconnaître auprès de la plus grande partie possible de la population de la planète et des pays industrialisés: directement sur les marchés africains, asiatiques et latino-américains et indirectement à travers les chinatowns d'Amérique et d'Europe.

La deuxième vague fut de fournir des composantes anonymes des produits "de marque" et la troisième a été de fournir des accessoires obligés des produits de prestige. L'image de marque et la réputation de crédibilité et de fiabilité acquises, la quatrième vague actuelle consiste à fournir des produits aussi prestigieux, de meilleur qualité et à moindre prix avec de meilleurs services en prime que des produits déjà bien établis, à l'exemple de l'optique, de l'électronique et de l'automobile pour le Japon. Par sa situation politique précaire en regard de son avenir immédiat avec la Chine continentale, Hong Kong privilégie les industries légères d'électronique et d'optique au dépens de l'automobile et préfère les activités commerciales et financières aux activités industrielles gourmandes en matière, en énergie et en espace.

Des ateliers familiaux dont chacun emploie une dizaine de personnes sont beaucoup plus effectives et plus efficaces dans la production des modules électroniques d'audio-visuel, d'informatique, d'horlogerie, de télécommunication ou d'optique et des petits appareils électroménagers que dans la production d'automobiles. La manœuvre consiste à se faire connaître sur le terrain de proche en proche par le plus grand nombre possible pour se bâtir une réputation de fiabilité et de crédibilité des produits et de la production et de pénétrer sur les marchés à titre de partenaires économiques humbles et inoffensifs. Elle révèle cette tendance à remplacer le modèle devenu rival sans l'éliminer.

La politique, la stratégie et la tactique technico-commerciales asiatiques, en général, et celles de Hong Kong, en particulier par sa position de carrefour, se fondent sur la co-ordination et l'harmonisation des activités techniques, des activités industrielles, des activités financières et des activités commerciales orientées vers la satisfaction des clients se manifestant dans des services qui accompagnent les produits nouveaux, améliorés et ingénieux, plus performants et plus commodes à l'usage, plus répondants à leurs désirs, plus adaptés à leurs besoins et à moindre coût d'achat, d'opération et d'entretien en regard à d'autres produits équivalents.

L'histoire de Hong Kong est celle d'un repaire des hors la loi, des pirates et contrebandiers qui ont trouvé un ancrage à l'abri des ouragans au point de passages jusqu'au centre de commerce illégal d'opium tenu par les Britanniques pour pénétrer en Chine. Cette porte (Kong) des parfums (Hong) est à la fois l'entrée vers la Chine et la sortie de Chine.

Par sa situation de carrefour et de précarité politique d'un retour à la Chine, à la légalité et la légitimité depuis ses débuts jusqu'à l'échéance de 1997, Hong Kong a axé sa politique, dans ce contexte historique, sur une très grande mobilité, vivant sur un espace emprunté et dans un temps emprunté où on voit des fortunes se faire et se défaire du jour au lendemain, créant ainsi une légende de terre d'opportunités où la fortune sourit aux audacieux ("Audentes, fortuna juvat"), comme disaient les vers de Virgile et ces histoires de présidents de compagnie qui étaient des commis de comptoir peu auparavant.

Cette légende et ces histoires, qui modèlent (qui informent ou mettent en forme, littéralement) les comportements et les agence-ments, sont en partie exactes, en partie imaginaires, et en partie “rendues réelles” ou “validées” par certains actes et dispositions que ce fantasme dicte à ceux qui y croient. Le fantasme devient alors mor-phogénique et en retour la réalisation de cette légende et de ces histoires les vérifie et leur donne une réalité physique, à la manière des "prédictions qui se réalisent d'elles-mêmes" quand on y croit.

Cette mobilité conduit à privilégier la circulation des capitaux plutôt que l'investissement dans l'infrastructure industrielle, les industries légères plutôt que les industries lourdes, le commerce plutôt que l'industrie. Ce commerce signifie que Hong Kong est le siège social d'une myriade d'entreprises dont leurs filiales, qui font de tout et qui fabriquent de tout, couvrent toute la planète. Son revenu par habitant (5,8 millions d'habitants dans un mouchoir de poche d'à peine plus de mille kilomètres carrés) est le deuxième en Extrême-Orient après celui du Japon et il se place au onzième rang mondial en commerce.

Ce Manhattan chinois est à la fois un centre commercial et un centre des congrès où s'entrecroisent à longueur d'année des délégations commerciales du monde entier. L'espérance de vie de sa population est supérieure à celle du Royaume-Uni et le poids moyen des enfants de Hong Kong est supérieur à celui de leurs homologues en Amérique et en Europe. Avec l'échéance de 1997, Hong Kong exporte en même temps que ses produits une partie de ses capitaux, de sa population, de ses entreprises et de ses technologies. L'école polytechnique de Hong Kong a même créé un secteur de transfert technologique vers la Chine continentale en ingénierie de la production.

Des idées farfelues, imaginatives et ambitieuses ont même été avancées, comme celle d'un territoire sous mandat de l'ONU, celle de remorquer cette île et ses dépendances jusqu'au large de l'Australie en un endroit loué, celle d'acheter une île avec un peu de terrain autour hors de portée de la Chine continentale et d'y recréer Hong Kong avec "Suzy Wong", "Prince Edward Road", "Queen's Road", "Star Ferry" et tout le reste!

Pendant que fleurissent ces idées et que compétitionnent ces cents projets, la vie grouillante du Hong Kong pragmatique continue avec ces projets et ces réalisations grandioses et privées qui seraient ailleurs du domaine de l'État, malgré la tradition impériale chinoise d'un gouvernement central fort, autoritaire et totalitaire que l'on retrouve partout, quantitativement plus-ou-moins égal, dans les pays sinisés. La direction est autoritaire dans la régence, la réglementation et la régulation et totalitaire dans la vaste gamme des domaines d'intervention sous le même commandement.

Le paradoxe du compromis à la chinoise est dans la centralisation poussée de la “codétermination” des buts et objectifs et dans la “décentralisation” aussi poussée de l'autogestion des unités opérationnelles qui œuvrent vers le but commun et pour l'intérêt collectif, dans la “consultation”, la “concertation” et la “participation” précédemment illustrées à propos de l'urbanisme et de la prise de décision au Japon, selon le modèle de l'antique famille rurale chinoise patriarcale et de la relation féodale de suzerain-vassal, à travers des obligations et des privilèges d'obéissance et de loyauté mutuelles. Ce pouvoir central fort de co-détermination et de coordination, en matière économique, à Hong Kong est le HKTDC ({{Hong Kong Trade Development Council]]), comme le MITI (Ministry of International Trade and Industry) l'est pour le Japon.

Cette codétermination des buts et objectifs est la coopération qui contraint, oriente et délimite la compétition entre les différentes unités opérationnelles que sont les entreprises petites, moyennes, grandes et géantes, des mégaprojets de Gordon Wouh - qui dirige, de Hong Kong un réseau d'entreprises de toutes sortes établies dans le bassin du Pacifique et qui entreprend de construire un réseau d'autoroutes à quatre voies couvrant les nouvelles zones de développement économique de la Chine continentale, partant de Hong Kong et couvrant la ceinture de Macao à Canton]] avec sa fortune personnelle et la participation des capitaux occidentaux et de ceux de la Banque de Chine communiste - aux réalisations des ateliers familiaux.

Cette ceinture d'autoroutes d'une longueur d'environ 700 km, celle de New York City, NY, à Baltimore, MD, avec deux ponts plus longs que celui de San Francisco, CA, pourrait être à la fois l'infrastructure du développement é-conomique de la Chine méridionale sous l'influence de Hong Kong et la voie royale pour les chars communistes d'arriver à Hong Kong.

L'échéance de 1997 est une parmi bien d'autres dans le passé et le présent de Hong Kong, depuis le repaire de hors la loi jusqu'aux activités quotidiennes dans les finances, le commerce et l'industrie. Elle illustre, avec le mégaprojet du réseau d'autoroutes de Gordon Wouh, la vie et la pensée chinoises dont la toxicomanie la plus courante est le jeu. Ce jeu est à la fois un défi au sort et l'art de capter les faveurs du Ciel ou des événements en interprétant correctement les signes et en choisissant judicieusement les enjeux et les risques. Dans cette perspective, le jeu est proche de l'Art de la guerre où, selon Sun Tzu, l'art de la manœuvre consiste à transformer l'infortune en avantage et de faire du chemin le plus tortueux la route la plus directe.

Dans la pensée chinoise [1], l'art de la manœuvre est un rameau de l'art de réussir dans les recettes de gouvernement. Les "Politiciens", à l'époque des "Royaumes combattants", celui de Confucius et de SunTzu, sont les grands héros de l'Histoire. Le folklore ("Volk-lehre", expression germanique désignant littéralement éducation populaire) des légendes et du théâtre classique mettent souvent en scène des conseil-lers privés dont les faits et gestes remplissent presque à eux seuls les “Discours des Royaumes Combattants” dont les “Chants d'Homère” ne sont qu'un pâle et vague équivalent en Occident classique. Ces légendes et ce théâtre classique ont popularisé, valorisé et soutenu ce penchant irrésistible pour le jeu.

Deux mots - à peu près intraduisibles - résument ce jeu en cours, de la politique à l'économique en passant par des activités plus quotidiennes, plus humbles et plus banales: "Chou", recettes, méthodes, artifices, et "Che", conditions, situations, circonstances, forces, influences. Ces deux mots se situeraient respectivement dans le champ des idées du "Lii" et du "Chii".

Le mot occidental "chance" signifiant “risque” en anglo-américain et hasard” en franco-français) est, peut-être, celui qui rend le moins mal le mot "Che". Les situations et les conditions diverses de temps et de lieu recèlent des occasions dont il faut se mettre en état de capter l'influence et la force pour risquer avec le maximum de chances. Le principe de Heinz von Foerster "Order from Noise" ou "principe d'organisation par disponibilité à l'événement" n'est que la version cybernétique occidentale et moderne de cette antique idée chinoise de la période classique d'il y a environ 2 500 ans, tout comme "l'Art de la guerre " de Sun Tzu vers lequel se tournent les gens d'affaires américains pour comprendre et contrer les manœuvres japonaises et asiatiques en matière technico-commerciale.

Ce réseau de ceinture d'autoroutes de Gordon Wouh, partant de Hong Kong et couvrant la nouvelle zone spéciale de développement économique de la Chine continentale incluant Shanghai l'industrieuse, est un énorme coup de dé, un pari gigantesque sur l'avenir de Hong Kong à partir de l'échéance de 1997. Dans le jeu, toute utilisation des circonstances implique un pari sur la destiné où le joueur est aussi l'enjeu dans le style "Aut Caesar, aut nihil " (ou César, ou rien) en tout ou rien.

Le pari est celui du retour de Hong Kong à la Chine sous la forme d'un compromis à la chinoise où Hong Kong est à la fois une cité-État indépendante dans sa situation actuelle et une partie de la province chinoise de Canton. Parallèlement à ce compromis à la chinoise, l'Histoire de l'Europe occidentale a des précédents sous la forme des villes franches, des principautés souveraines et de la ligue hanséatique enclavées dans des royaumes et des États-nations, comme Monaco qui est de langue et de culture françaises, mais de juridiction indépendante.

L'enjeu est une réussite totale de Hong Kong pilotant, harmonisant et coordonnant la zone spéciale de développement économique à ses portes et d'être à la fois la médiatrice et la porte d'entrée et de sortie de la Chine continentale avec le monde extérieur et les Chines périphériques dans l'alliance entre Hong Kong la commerçante et Changhai l'industrieuse. Sur l'autre versant peut être l'échec total dont la crainte a fait descendre dans la rue un habitant sur six pour manifester devant l'agence "Chine nouvelle" qui est la représentation de la Chine continentale afin de montrer la position de cette population vis-à-vis le durcissement de la position gouvernementale de la Chine continentale dans ses réformes.

La chance, la force et l'influence - que Pékin ne peut pas négliger si le développement économique est son objectif principal - de Hong Kong est dans son expertise technico-commerciale, sa puissance financière est sa position incontournable de "comprador" ou de médiation dans le transit, la transformation et la traduction des flux financiers, humains, matériels et des idées.

Le moment (instant et rapport de forces) est dans la situation respective de la Chine et de Hong Kong - dans le concert des nations sur le plan économique et dans ce jeu entre le géant de la Chine continentale et la petite puce, par la taille, des Chines périphériques - reconnue pour être un géant économique par sa puissance financière.

Le risque est dans le réflexe impérial qui est l'un des fondements de la conception dynastique du pouvoir chinois et qui est un phénomène extrêmement sensible et crucial que constituent les rapports interethniques au sein de l'empire. Le peuple Han, sédentaire et cultivateur s'est retrouvé à la tête d'un immense espace entouré de montagnes et de steppes peuplées de nomades éleveurs et guerriers.

Au fil des conquêtes par grignotage d'une longue marche d'un front de villages porteur d'une façon de penser, d'agir et de vivre, ces nomades éleveurs et guerriers se sont, dans une certaine mesure, assimilés par la charrue plutôt que par l'épée, jusqu'au point de se faire passer parfois pour Hans. La province du Canton est peut être la plus distincte et la plus réfractaire à cette assimilation. De cette assimilation lente et profonde est née la Chine, mythe qui a eu moins de réalité historique que ne le veut la légende.

Cette idée que les Chinois se font de leur pays et qui s'est développée à travers les siècles suppose une structure politique fortement centralisée qui, de nos jours, constitue un sérieux handicap au développement. Les exemples de Hong kong, Singapour et Taiwan ont montré que des communautés chinoises fortement motivées et débarrassées du complexe impérial parviennent à un développement extrêmement rapide, fort et profond - en dehors du trône de l'empire du Milieu - pratiquant un socialisme confucéen d'une politique sociale de santé, de logement et d'éducation dans l'économie commerciale et industrielle.

En contraste, le continent communiste va de bonnes en mauvaises périodes au gré des ordres et des contre-ordres d'un pouvoir qui, depuis quatre décades, n'a cessé de privilégier les considérations politiques sur les conditions économiques dès lors que les deux ne concordaient pas. Mao et Deng xiaoping n'eurent qu'une obsession: restaurer, sous le couvert de l'union des nationalités de Chine, le pouvoir Han de certaines grandes dynasties du passé.

À l'exception de la Mongolie dite extérieure sacrifiée sur l'autel de l'amitié sino-soviétique, ils récupérèrent un espace territorial plus grand que jamais. Le retour de Hong Kong à la Chine s'inscrirait dans cette perspective du réflexe impérial, surtout qu'au moment de l'accord sino-britannique sur l'échéance de 1997, le Royaume-Uni se présentait, aux yeux de Pékin, avec le réflexe impérialiste de la Guerre des Malouines.

Pourtant des changements radicaux de mentalité sont apparus à l'occasion des "modernisations" imposées par Deng Xiaoping dès 1978. L'économie prend une importance qu'elle n'avait jamais eue dans le passé et le réflexe impérial pourrait s'estomper. Les campagnes, base du pouvoir communiste, connaissent une mutation sociale énorme qui les met en rapport avec les villes de manière bien plus systématique qu'auparavant.

Le produit de l'agriculture est tombé à moins de la moitié du revenu rural, amenuisant du même coup la dépendance politique des paysans envers le trône céleste et les incitant à se constituer un puissant et volumineux réservoir de petites entreprises avec Hong Kong à l'horizon et l'ouverture sur le monde.

D'autre part, l'interaction croissante entre les communautés chinoises d'outre-mer et la population du continent est un autre élément de l'affaiblissement du pouvoir central. De la même façon, l'ouverture intellectuelle s'est installée, représentative par l'envoi, même embrigadé, de milliers d'étudiants à l'étranger et par l'accès croissant à l'information internationale grâce à l'amélioration des conditions de vie et des techniques.

Tous ces éléments contribuent à éroder le mythe d'une Chine immuable, colossal empire qui porte comme un lourd fardeau son passé glorieux. Il appartient aussi bien aux Chinois continentaux ou d'outre-mer qu'à la communauté internationale d'en tenir compte pour façonner la Chine du XXIe siècle.

En construisant la ceinture d'autoroutes qui enveloppe la zone spéciale de développement économique, Gordon Wouh a fait le pari en tenant compte de ces éléments à un instant et dans un rapport de forces favorables à Hong Kong. Durant le "printemps de Pékin", il a dû faire appel à sa fortune personnelle pour combler le retrait des investissements étrangers qui sont maintenant revenus avec, en prime, la contribution de la Banque de Chine qui représente la part du trône impérial.

La manœuvre de la réalisation de cette ceinture d'autoroutes, comme infrastructure industrielle reliant Hong Kong la commerçante et Changhai l'industrieuse - dans une complémentarité antagoniste du bien commun - est représentative du jeu comme un pari sur la destinée, à l'affût des signes qui révèlent les circonstances propices tout en cédant à l'adversaire, pour l'affaiblir, l'occasion inopportune de façon à faire naître pour soi l'occurrence favorable qui est l'incident de Tien An Men.

La caractéristique première des politiques, stratégies et tactiques technico-commerciales est un défi au sort et un pari sur la destinée à l'affût d'un signe favorable en exportant après avoir transformé ce qui a été importé. En exemple illustratif, à la base, Hong Kong est un exportateur géant de produits alimentaires pendant qu'elle importe un tonnage impressionnant d'agro-alimentaire de Chine continentale, à défaut d'un arrière-pays agricole suffisant en taille et cohérent en organisation sociale et politique. Au sommet et sur le plan financier, Hong Kong traduit en investissements à l'étranger le dépôt des inves-tissements qu'elle accueille chez elle. Voici trois portraits à la fois fictifs et réels en des milliers d'exemplaires à Hong Kong. Ces trois portraits sont représentatifs de Hong Kong dont la principale ressource, infiniment renouvelable et inépuisable, est la ressource humaine.

Gordon Wouh est ce capitaine d'industrie qui a fait le pari de la ceinture d'autoroutes tout en continuant à ériger des immeubles d'une soixantaine d'étages. Réfugié de Chine continentale avec ses parents en 1949, il a fait ses classes dans les venelles de Hong Kong et compris les règles du jeu qu'il a retournées à son profit au moment où la règle coloniale était en vigueur et maintenue par la population britannique locale dans le cadre des vies "égales, mais séparées". Son diplôme d'ingénieur lui a permis d'avoir un statut social égal et de se lancer dans des travaux publics de plus en plus conséquents, des logements sociaux subventionnés aux mégaprojets.

Virginia Wah, native de Hong Kong et éduquée à Montréal, QC, Canada, est retournée à Hong Kong avec son passeport canadien en poche pour attirer et faire fructifier les investissements étrangers.

  • "[...] Albert Chang, natif de Hong Kong dont les deux parents venaient de Shanghai en 1949, est officier supérieur de la police royale de Hong Kong (Hong Kong Royal Police) dont la langue et la culture sont cantonnaises, mais l'apparence et la manœuvre britanniques du Royaume-Uni victorien. Son frère, sa belle-sœur et leurs enfants sont natifs de Paris, 75, France". [2]

Avec la politique de Un pays, deux systèmes, le pari de Deng Xiaioping et de Gordon Wouh a réussi et Hong Kong pilote l’économie de la Chine méridionale.

[modifier] Références bibliographiques

  • Thanh H. Vuong, Stratégies technico-commerciales asiatiques, dans Études Internationales, Vol. XXII, No.3, pp. 551-575, septembre 1991.
  • Thanh H. Vuong & Jorge Virchez, Communauté Économique de l’Asie Pacifique. Essai d’anthropolgie économique et de géographie politique, Presses Inter Universitaires, Cap Rouge, Québec, QC, 2004.

[modifier] Notes

  1. (cf. Marcel Granet)
  2. (Thanh H. Vuong, "Stratégies technico-commerciales asiatiques", dans Études Internationales, Vol. XXII, No.3, pp. 551-575, septembre 1991).


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